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n° 11303Fiche technique14671 caractères14671
Temps de lecture estimé : 9 mn
12/04/07
Résumé:  En riant, sans doute pour me provoquer, elle enfonça à fond la manette des gaz. Désarçonné, je me suis retrouvé assis sur le siège du pilote, ahuri. Face à moi, un souffle violent releva sa robe jusqu'à sa nuque.
Critères:  fh inconnu bateau voir pénétratio
Auteur : Grankeurmalad            Envoi mini-message
Sortie en Mer

Zigzaguant entre les badauds qui arpentaient, comme les mulets dans le port, le paseo maritimo de Marbella, je pédalais sur mon vélo, concentré sur leurs déplacements désordonnés. Les bribes de conversations qui parvenaient à mes oreilles par nappe me rappelaient la particularité de l’endroit, une vraie tour de Babel, c’est un des côtés les plus significatifs de la Costa del Sol : un patchwork linguistique.

Pour le coup je regrettais de ne pas posséder de sonnette, la foule augmentait encore à proximité du port. Plus que cinq cent mètres avant la descente vers les quais ; agoraphobe, j’avais hâte d’arriver à la marina, quand brusquement devant moi une tache bleue se décala d’un pas sur ma droite. Instinctivement je donnai un coup de guidon pour me retrouver devant une poussette. Freinant à casser la poignée, je suis parti la tête la première, pour me retrouver à quatre pattes face au landau, satisfait d’avoir évité le pire. Je regardai mes paumes de mains endolories, quand un aboiement furieux sembla provenir du carrosse.


Me relevant un peu plus, j’aperçus un caniche blanc avec un grand nœud rose autour du cou. Il, ou plutôt elle, avait une patte dans le plâtre et reposait sur une couche confortable. Peut-être par peur rétrospective, elle se mit à aboyer non-stop. Faut dire que sa patronne l’accompagnait, dans le genre Walkyrie, habillée comme Peter Sellers dans La Cage aux Folles – enfin, j’imagine : ensemble blanc, foulard jaune et grosses lunettes. Elle s’adressait à moi en allemand, pas très cordiale, à vrai dire. Toujours à genoux, j’essayai de reprendre une position plus digne en me relevant, quand je réalisai que dans mon dos, la cause de l’accident ne semblait pas pouvoir contrôler son fou-rire. Me retournant pour la fusiller du regard, je fus frappé par la foudre, ou tout comme, en la découvrant.


Un peu sonné, j’avais l’impression d’être dans un monde virtuel. Les excuses m’arrivèrent en anglais, les cris de la poussette en allemand et les commentaires de la foule en espagnol. Dans la confusion totale de mon esprit, je la regardais pétrifié. Mon « No problemo » stupide en réponse à sa question « Are you OK ? », l’amena à continuer tout naturellement en français :



Perspicace la donzelle.

L’adrénaline remontait rapidement le long de ma colonne vertébrale, enfin, si elle doit passer par-là, jusqu’à mes tempes. La coupable était magnifique, ses cheveux blonds étaient longs et bouclés, les yeux bleus, elle portait une robe légère bleu marine à pois blancs et à boutons sur le devant. L’ensemble était digne et méritait un label de qualité et pour le moins correspondait parfaitement à mon idéal féminin.

Dans mon dos, l’Allemande vociférait toujours ; j’ai repris mes esprits d’une main et mon vélo de l’autre, désireux d’entraîner l’apparition à l’écart. Pas doué pour la drague, j’allais remonter sur mon vélo pour continuer ma route quand je m’entendis lui dire :



Cette fois, c’est elle qui resta coite. Je lui expliquai que j’allais ainsi à la marina pour sortir en bateau, quand le speed a eu lieu. Sa réaction fut de bon augure. Je ne sais pas si elle m’a imaginé sur le coup possesseur d’un yacht de vingt mètres, mais en fait pas du tout.



Habitué à entendre dans cette zone les histoires les plus curieuses, je lui fis comprendre que j’attendais qu’elle me l’explique. En fait elle était Bruxelloise et vivait à Antibes où elle bossait au delphinarium. Elle était venue à Benalmadena non pas en vacances mais pour former les monitrices du parc aquatique de Selvo.

Ouaouw, ma proposition tombait plus que pile ! Revoir les cousins de Flipper dans leur contexte naturel lui semblait incontournable. Seule sa tenue lui semblait hors contexte : passant son temps en combinaison de plongée, elle avait jugé bon de se changer radicalement pour profiter de son jour de libre à Marbella. Je lui fis seulement remarquer que cela ajouterait une pointe de poésie à cette sortie en mer.


Alors que nous marchions côte à côte vers l’embarcadère, je lui expliquai que mon ami Roberto m’avait laissé les clés de son hors-bord pendant son séjour à Marrakech et que l’état de la mer avait motivé ma décision de sortir à la rencontre des dauphins, voire faire quelques photos avec mon Nikon de poche. Ayant sauté le premier à bord du croiseur et après avoir désamarré l’arrière, je revins vers l’avant pour me préparer à sa venue à bord. Légèrement en contre-bas, je levai la tête pour détailler sa silhouette, suggérée par la transparence de sa robe dans le soleil. Ses ballerines d’une main, son sac à dos de l’autre, elle sauta à bord, avant même que j’aie pu lui tendre la main. Surpris, j’ai réceptionné l’ensemble à la volée dans mes bras, l’embarcation tangua un maximum et nous avons eu beaucoup de mal à conserver l’équilibre. Je l’aidai à regagner le roof en longeant le plat-bord, mais son assurance à se déplacer dans ce contexte instable et le ton hâlé de sa peau me confirma son expérience du milieu marin.


J’allai vers l’arrière, m’occuper de mettre en place le moteur. Elle s’occupa des amarres à l’avant et des pare-battages. Nous avons traversé le port à petite vitesse jusqu’à l’extrémité de la jetée. Je la regardais en coin, debout devant le siège passager, ses deux mains sur la verrière, les cheveux en drapeau, un large sourire affichait son contentement, elle s’agrippa un peu plus quand je mis les gaz.


La mer était calme et lisse mais, malgré tout, le bateau sautait à chaque vague percutée. Piquant droit vers le large, le vent et la vitesse nous tiraient des larmes. Je lui proposai au bout d’un moment de prendre les commandes. Après s’être fait prier pour la forme elle vint se glisser devant moi et je lui expliquai, à tout hasard, l’usage des manettes.

Chaque vague qui la projetait contre moi me faisait découvrir un peu plus ses formes. Elle avait beau s’agripper au volant, les embardées étaient rudes, l’obligeant à chaque fois à se lever sur la pointe des pieds pour amortir la claque. Moi, les mains sur la verrière, je l’enserrai de mes bras pour éviter les écarts trop violents.


En riant, sans doute pour me provoquer, elle enfonça à fond la manette des gaz. Désarçonné, je me suis retrouvé assis sur le siège du pilote, ahuri. Face à moi, un souffle violent releva sa robe jusqu’à sa nuque, me faisant découvrir le V de son string sur sa peau ambrée… Dieu, ayez pitié ! et revoilà l’adrénaline ! Les ficelles de sa culotte remontaient très haut sur ses hanches d’amphore pour disparaître vers le bas, entre ses fesses de nageuse. Elle tenta un moment d’étouffer sa robe spinnaker. Fataliste, elle abandonna pour se concentrer sur la meilleure façon d’aborder la houle.

Cinquante centimètres face à moi, la vision me fascinait. Ayant perdu mes assises, j’attrapai ses hanches pour me maintenir en place, un peu comme le passager du motocycliste, sauf que je sentais sa nudité dans la paume de mes mains.

Devant l’absence de réclamation, mon cœur jouant du tambourin, j’osai déplacer ma main droite sur le galbe de sa fesse, caressant le duvet blond érigé par le vent. Était-ce à cause du vent ou de la caresse ? elle frissonna une nouvelle fois.

Pour stabiliser le point de vue, j’avais roulé le bord de sa robe dans sa ceinture sur sa taille et les vibrations du moteur dégageant une onde positive encourageante, je lançai mes doigts dans un contournement de sa cuisse pour les amener côté face. Imperceptiblement, ils se glissèrent sous le tissu jusqu’à percevoir le départ de sa toison.


Le bateau ricochait d’une crête à l’autre en provoquant de gigantesques gerbes d’écume, les embruns s’écrasaient sur la verrière, nous éclaboussant systématiquement.

Glissant de plus en plus vers son intimité je commençais à percevoir l’humidité de son sexe. Mon index caressait son bouton. Elle serra ma main, la maintenant fermement en place. Mon majeur se dressa pour envahir sa fente. Projetant son bassin vers l’avant, elle s’empala un peu plus.

Afin d’améliorer la manœuvre je décidai de changer de stratégie. Je repassai par l’arrière, écartant la ficelle pour reprendre possession des lieux. Mes doigts dressés à la verticale, j’attendais, immobile, la secousse fatale. À l’impact elle fut immédiatement prise de convulsions. Chaque mouvement, décuplé par les trépidations du hors-bord lancé au maximum, enflammait un peu plus son ventre gonflé. Je tentai d’optimiser son plaisir quand, dans un dernier réflexe, elle coupa le contact du moteur. L’arrêt brutal la rejeta en arrière sur mes genoux, ses mains se joignirent derrière ma tête. Prise d’une dernière convulsion, elle s’arc-bouta, poussant un ultime cri. Ma main était trempée.


Le bateau continuait lentement sur son erre. Un coup d’œil sur l’horizon, la mer était vide et silencieuse. Le bas de mon ventre me faisait un mal de chien, mon envie était trop forte. Je me relevai d’un coup, combattant la faiblesse de mes jambes. Je l’entraînai avec moi jusqu’à l’entrée de la cabine. Là, je la basculai vers l’avant, le front sur la planche de bord. Docile, elle attendait la suite. Enfermée depuis trop longtemps, ma queue était congestionnée, mais un simple passage entre ses cuisses l’amena rapidement à l’horizontale, voire plus. Mes deux mains passèrent alors devant, en haut de ses cuisses, pour mieux la maintenir. Sa vulve offerte à deux centimètres de mon gland était gonflée et palpitante. Le premier contact la fit mouiller un peu plus. Elle était étroite mais je sentis son muscle se relâcher pour faciliter la pénétration. Je m’enfonçai en elle lentement pendant qu’elle relevait ses talons.


Attirant sa tête vers moi, je caressai ses seins tendus, pinçant ses pointes. J’avais la sensation magique que tout son corps m’appartenait. Passant ma main entre ses cuisses, je récupérai du bout de mon doigt le liquide qui coulait, pour venir le déposer sur son clitoris survolté. Je sentais mon membre tout proche la travailler en cadence. Sournoisement mon majeur s’invita à la fête, dilatant un peu plus son anneau. Rapidement ce rythme fusionnel déclencha le départ d’une onde de plaisir qui me fit exploser par saccade tout au fond d’elle. Ses cuisses enserrèrent ma queue pour en tirer toute sa substance, les spasmes me laissèrent pantelant et essoufflé un bon quart d’heure, écroulé sur son dos.


Encore chancelant, j’entrepris de récupérer les éléments de la banquette rangés à l’abri dans la cabine, pour améliorer notre confort immédiat. Elle m’aida maladroitement à établir le solarium ainsi formé à l’arrière du bateau, puis je redescendis chercher une bouteille d’eau et les serviettes de bain dans le capharnaüm provoqué par cette chevauchée sur les vagues. Les cannes à pêches, les gilets de sauvetage et tout ce qui s’y trouvait, étaient maintenant cul par-dessus tête.

Quand soudain je l’entendis crier :



À vrai dire, je les avais un peu oubliés, ceux-là. Ma tête dépassant de la coursive je l’aperçus à quatre pattes, nue sur les matelas, me tournant le dos. Un banc d’une demi-douzaine de spécimens croisait tout près par l’arrière, impudique, ne me cachant rien du sien, elle s’était avancée jusqu’au plat-bord et, prête à basculer, elle frappait de sa main la surface de l’eau, quand à mon grand étonnement un dauphin s’approcha d’elle. Dans l’eau transparente, l’animal se dressait à sa rencontre. Quelle image !

Le cousin de Flipper sortait maintenant la tête de l’eau. Elle était entièrement penchée vers lui, ses fesses cambrées vers le ciel. Fasciné, je m’approchai d’elle et, assis sur mes talons, j’admirai le spectacle sans pour autant m’empêcher de déposer ma main sur sa chatte soyeuse. J’écartai son accès encore trempé. Me glissant sur le dos, je me retrouvai sous elle, à explorer sa fente du bout de la langue. Sensible à l’argument et après plusieurs secousses, elle oublia ses copains et pivota pour se retrouver en sens inverse face à Moby Dick.


Elle déposa ses lèvres tendrement sur mon gland et ce contact subtil me fit bander encore un peu plus ; puis sa langue prit le relais. Elle suivait la veine de ma verge, m’amenant au bord des larmes jusqu’à ce que sa bouche absorbe le totem dans sa totalité.

Me sentant au bord du vertige, elle se retourna de nouveau pour se placer en équilibre sur ses genoux, juste au-dessus de moi. Les yeux fermés, ses mains sur ma poitrine, elle retomba lentement pour s’empaler jusqu’à la garde. Ses ongles me faisaient mal, sa tête à contre-jour me masquait le soleil. Ébloui néanmoins, je ne sentais plus que la chaleur de son ventre. Son bassin roula vers l’avant pour m’amener en butée au plus profond d’elle-même, imprimant progressivement un rythme régulier qui faisait sursauter ses seins durs à chaque mouvement. Moi, je mordais mes lèvres pour reculer l’échéance, cassant la marche, la bloquant de mes deux mains au-dessus de moi, je sortais totalement de son écrin pour, dix secondes plus tard, la pénétrer violemment, d’un seul coup de rein. L’attente puis l’invasion subite semblait l’avoir rendue folle. D’autorité, elle me chevaucha frénétiquement jusqu’au dernier spasme.


Vu du ciel, posé sur l’eau, notre bateau était au centre d’ondes concentriques en partance pour la conquête de la Méditerranée. Le soleil baissant sur l’horizon, je rabattis les serviettes complètement par-dessus nous. Je sentais sa poitrine sur mon torse en sueur et son souffle court à mon oreille, je fermais les yeux.


« Où es-tu, Amurdemavi ? »