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Temps de lecture estimé : 12 mn
25/04/07
Résumé:  On dit souvent que les extrêmes s'attirent, maintenant j'en suis convaincue.
Critères:  f jardin fmast
Auteur : Patrik  (Carpe Diem Diemque)            Envoi mini-message
Extrêmes

Sur une idée initiale de Véronique, ma compagne. Elle voulait écrire cette histoire mais n’y arrivait pas. Sur ses indications, je l’ai fait à sa place. Elle n’a pas voulu apposer son prénom à côté du mien comme auteur…




Extrêmes




On dit souvent que les extrêmes s’attirent, maintenant j’en suis convaincue. Mon amie Patricia et moi sommes, comme qui dirait, le jour et la nuit. Nous avons le même âge, je crois que c’est notre seul point commun. Elle est petite, un peu forte avec un très joli visage, et un esprit ouvert, le cœur sur la main, toujours prête à rendre service, bref une fille gentille. Moi, je suis grande, mince, timide, peut-être jolie et généreuse aussi, mais à ma façon…


Physiquement, nous sommes indubitablement différentes, et sur d’autres plans c’est pire encore ! Sexe, sexe et re-sexe, elle n’a que ce mot-là en bouche… Faut le dire, elle est célibataire et libre de toute attache, tandis que moi, je suis en ménage avec un bonhomme pas très folichon sur ce plan. Du coup, comme elle adore choquer son monde, moi surtout, elle cherche à me dévergonder par tous les moyens !


Tous les moyens, vous dis-je, et elle n’hésite pas. J’ai eu droit à tout, ou presque, car j’en découvre encore chaque jour et je sens que j’en découvrirai encore les jours, les semaines, les mois qui viendront !


Un de ses sujets préférés est la masturbation. Je me caresse comment ? Avec un seul doigt ? Avec la paume ? Je mets mes doigts dedans ? J’explore bien à fond ?


Bon, d’accord, j’ai eu le malheur de lui avouer un jour que mon copain n’était décidément pas un foudre de l’Amour, il était plutôt du style « Allonge-toi que je m’y mette », quelques allers et retours et puis plus rien. Patricia avait bien ricané et moi, je me suis traitée de conne de lui avoir dit ça ! Du coup, par pure charité féminine, elle en avait ajouté une louche sur la masturbation afin que je ne reste pas une pauvre frustrée du zizi ! Et vas-y que je te décrive avec minutie tout ce qu’il faut faire pour atteindre ce Nirvana auquel je n’avais pas droit, contrairement à elle… C’est tout juste si elle ne me traitait de frigide ! Tout le monde n’est pas forcément obsédé de la foufoune comme elle !


Bref, sans avoir consulté un seul livre, je savais tout ce que je devais faire si je voulais me satisfaire toute seule. Elle me l’a tant répété sur tous les tons que ça avait fini par rentrer dans mon crâne saturé de ses explications. Un peu comme le « Notre Père » qu’on apprend au catéchisme et qu’on finit par réciter mécaniquement. Moi, ce n’était pas « Notre Père qui êtes aux cieux » (je sais, je suis de la vieille école) mais c’était comment placer mes doigts et faire gouzi-gouzi avec ma pépette !


Sur tout et n’importe quoi, Patricia peut en faire un sujet osé, dévergondé ou sexuel. Elle aime la provoc’ et moi, je suis bon public…


Je prends un simple exemple : le jardin.


J’ai une petite maison pas terrible, toujours en travaux de la cave au grenier, la salle de bains est à l’état d’ébauche, je ne parle pas de la cuisine. Mais j’ai un petit jardin, pas bien grand, une sorte de petit carré d’herbe, juste assez grand pour y mettre une piscine pour bébé et un transat. Et quelques roses, j’aime les roses, mais moins que les tournesols !


Donc dans ma maison avec jardin, dixit Patricia, je peux faire des tas de choses, des trucs pas possibles et pas racontables !



Elle me regarde d’un air navré puis reprend sur le ton d’une institutrice à une enfant un peu retardée :



Elle sourit :



Son téléphone portable sonne. Petit dialogue à une seule voix, certainement un de ses nombreux amants. Puis notre conversation change de sujet. Et les jours passent…


Aujourd’hui, il fait beau ce matin. Personne à la maison sauf moi, bien sûr. Mon bonhomme ne rentrera pas avant ce soir, les enfants pas avant quatre heures. Je suis dans la cuisine, enfin, ce qui me sert de cuisine et à travers le carreau, je vois le jardinet baigné de soleil, l’herbe douce et verte, une fine brise fait osciller le tapis végétal. Quelque chose en moi survient, une sorte d’envie un peu curieuse, je songe à ce que Patricia m’avait dit…


Je chasse cette idée de ma tête, j’ai autre chose à faire.


Non, je n’ai rien à faire, le ménage est fait, je n’ai pas la cuisine à faire pour le midi, les chambres sont rangées, la maison propre entre les sacs de plâtre et de ciment qui traînent ci et là. Non, rien à faire, sauf aller faire quelques commissions pour boucher les quelques trous d’un frigo bien plein. Ou bien lire le tas de bouquins qui jonchent mon chevet.


Rien… sauf…


Non, c’est trop… comment dire… bref, pas bien ! Mais ce jardin m’attire un maximum, avec son soleil pervers et son gazon maudit ! Tant qu’à faire quelque chose, autant lire dehors sur le transat et profiter du soleil. Quelques minutes plus tard, je suis voluptueusement allongée, un livre en main, une bouteille d’eau juste à côté. Il fait vite chaud, je dégrafe deux boutons de ma robe légère. Je suis bien. Mais ce soleil m’éblouit de trop, alors je rentre chercher un chapeau de paille, celui qui sert de déco au-dessus de mon armoire dans la chambre dite « conjugale ».


Là c’est très bien, le chapeau sur la tête, le visage abrité, une petite brise qui souffle autour de moi et le soleil qui commence à me dorer doucement ! Trop chaud décidément, je dégrafe d’autres boutons.



Je piquerais bien un somme aussi. Encore quelques pages pour finir mon chapitre puis je m’accorde un petit dodo au soleil, même s’il n’est pas encore midi, j’ai besoin de récupérer avec mes charmants bambins et mon copain, tout ce petit monde étant épuisant à la longue : j’ai trois gosses à la maison, quand j’y songe !


Holà ! Ma robe est sérieusement entrebâillée sur mes seins tout blancs et mon petit soutif noir à dentelles. Ce n’est pas parce que « monsieur » est nul au lit que je ne dois pas me faire plaisir de temps en temps avec de la lingerie ! Oh et puis flûte, pour une fois, mes seins prendront le soleil !


Je m’endors petit à petit. Rien à penser, rien à faire que de profiter du soleil, de la douceur du temps, de la brise qui virevolte. Rien d’autre à faire que de se laisser aller. Je me laisse sombrer lentement dans une délicieuse torpeur, la caresse chaude de l’astre du jour sur ma peau, je flotte, je rêve à mille choses agréables, à une autre vie plus suave…


Mille couleurs ondoient dans mes songes, mille sensations sucrées transpercent mes sens, un tourbillon de senteurs, de frôlements. Je me sens si bien, je ne me suis jamais sentie si bien !


En sueur, je me réveille en sursaut, les bras ballants, les jambes coupées, le souffle court, un étrange frémissement dans le bas de mon ventre. Je suis un peu inquiète : je n’avais jamais senti pareille chose ! J’ai trop chaud, des gouttes de sueur dégoulinent de mon front, mes cheveux sont collés, je suis en nage. Je tends la main vers la bouteille d’eau, puis tremblante, je bois. Le liquide frais me fait du bien, mais je tremble toujours et quelques filets d’eau s’échappent de mes lèvres. Ils glissent sur mes joues, mon menton, le long de mon cou. La sensation est exquise, je laisse faire. Deux petits ruisseaux roulent vers l’échancrure de ma robe, escaladent légèrement mes rondeurs avant de s’engouffrer dans la vallée d’entre mes seins, puis s’éparpillent sur la plaine de mon ventre.


La sensation est curieuse, étrange mais terriblement jouissive !


J’ai toujours soif, une soif sans fin, je bois, d’autres filets s’évadent de ma bouche avide. D’autres ruisseaux filent vers les monts de ma poitrine, s’immiscent dans la même vallée, se dissipent dans la même plaine, me procurant un bien-être primitif et jubilatoire. Je bois encore et toujours, je suis montagne, source des torrents qui dévalent mon corps torride. Lentement se forme sur mon ventre un delta aux mille ramifications, mon nombril se remplit d’eau tel un puits, certains bras s’approchent de ma sombre forêt. Les yeux fermés, abritée par mon chapeau de paille, ma bouche rivée au goulot de la bouteille d’eau, je me désaltère à l’infini.


Puis un filet plus important s’évade de mes lèvres, roule sur mon cou, glisse impudiquement entre mes seins, bouscule les ruisseaux de mon ventre et s’engloutit impunément dans mon obscur bosquet, sous ma petite culotte tendue. La sensation est saisissante, je me relève à moitié dans un cri, la bouteille au bout de mon bras tendu, haletante !


J’ai l’impression d’avoir des millions d’étoiles scintillantes devant les yeux, un tourbillon naît au bas de mon ventre mouillé, un long frémissement me prend toute entière. La bouche ouverte, les yeux écarquillés, toute tremblante, je pose la bouteille au sol.


Je ne sais plus quoi penser… Venant de ma poitrine, un autre torrent s’engouffre à son tour, lubriquement, dans ma forêt, me procurant une décharge électrique, noyant sans vergogne mon entrejambe. Je serre les jambes, la sensation est trop forte, trop puissante, trop sauvage ! Le regard vague, perdu au loin, je flotte, je suis ailleurs. Puis je me repose au sol, ma robe est mouillée, mon slip est trempé. Je me déboutonne pour constater les dégâts. Effectivement, les filets d’eau sont passés sous ma culotte, entre ma hanche et mon ventre. Du beau travail !


Toute rouge, je réalise que ma robe d’été est complètement ouverte, de mon cou à mes jambes ! Je jette un coup d’œil circulaire alentours : rien, personne. Alors j’écarte les pans de la robe humide, le soleil en profite pour venir me caresser de ses rayons ardents. J’hésite un peu, je ne peux pas rester avec une culotte trempée ! Un autre coup d’œil, puis, me soulevant un peu, je fais glisser mon slip sur mes genoux. Mon bosquet est totalement imbibé, comme si je sortais de la douche. Tant pis, j’enlève !


Je suis juste dans l’axe du soleil, mon corps offert, ma robe grande ouverte. Il fait chaud, il fait bon, je n’ai franchement pas envie de me lever pour aller me sécher, autant laisser faire la nature et les rayons solaires ! Très vite, je replonge dans mes mille couleurs, mes mille senteurs, mes mille sensations, je rêve à des formes abstraites, sans sens, sans contour, des nuages nébuleux qui m’enveloppent de leur douceur, de leur tendresse. Mon corps flotte au-dessus de la chaise longue, sans point d’appui, aérien.


Mon corps livré à l’air ambiant, à la brise, entouré de millions de brins d’herbe qui oscillent en cadence. Mon corps bercé, mes cheveux épars, le vent jouant avec mes longues mèches, mon cou tendu, livré aux morsures, mes seins dardés vers le soleil qui les caresse, tout comme l’est mon ventre arrondi, si doux, si chaud, mes jambes et mes bras dorés, presque croustillants…


Bien, je suis si bien…


Imperceptiblement, mes mains remontent le long de mes jambes, en une fine caresse, puis je les pose sur mon ventre chaud ; je suis apaisée, si détendue, si décontractée. Un large sourire se dessine sur mon visage paisible. Si j’avais su, j’aurais profité du jardin ainsi depuis longtemps, mais je n’osais pas. Maintenant, ça me semble si simple à faire et à vivre !


Patricia n’avait pas tort : être nue au jardin à se dorer au soleil est une activité très agréable !


Mes mains caressent délicatement l’arrondi de mon ventre, un geste mécanique, sans importance, mais j’y prends plaisir. Une saute de vent glisse sur moi et je sens distinctement une brise sur la peau de mon pubis. Mon bosquet serait-il déjà sec ? Sans doute, je ne sais pas combien de temps je suis alanguie ainsi, offerte au soleil. Pour en avoir le cœur net, mes doigts descendent sur mon bosquet, et y découvrent une touffe particulièrement dilatée et veloutée. Amusée, je joue ainsi avec mes boucles soyeuses, m’étonnant de les trouver si douces, comme une peluche. Parfois, j’effleure la peau satinée de mon pubis, elle est douce et chaude, nichée dans la forêt de mes poils duveteux.


Tout en faisant tournoyer mes boucles autour de mes doigts, je me laisse aller aux caresses du soleil, à la brise qui me rafraîchit, à ce jardin qui m’enchante. Mes doigts descendent un peu plus, je suis à l’orée de ma fente aux lèvres pulpeuses. Je constate bientôt qu’elles sont légèrement entrouvertes et humidifiées… Je m’en étonne un peu, c’est sans doute pour ça que je ressens si bien la brise en cet endroit intime. Suis-je si humectée que ça ? Pour m’en assurer, je glisse un doigt dans ma fente. Tout mon corps se tend, une violente décharge électrique me transperce de la tête aux pieds !


La bouche ouverte, la peau hérissée, un léger tremblement dans tous mes membres, j’essaye de récupérer de cette si soudaine agression. Mais ma main reste rivée dans mon bosquet, comme soudée, comme si je n’avais plus aucun contrôle sur elle. Le soleil semble redoubler d’ardeur, la brise me caresse plus encore. Mon corps est à la fois lourd et léger.


Je passe ma langue sur mes lèvres tandis que mon majeur m’immisce voluptueusement dans ma fente. Mon index et mon annulaire restent au-dehors, prenant en pince mes lèvres intimes et charnues. Mon sexe, pris ainsi entre mes doigts, me procure un bien fou, la caresse est intense. Une violente secousse tend mon corps affolé quand je frôle mon clitoris. C’est dément et c’est si bon à la fois ! C’est la première fois que je me laisse aller ainsi ! Intriguée, je continue, je veux savoir, est-ce aussi affriolant que Patricia le dit ? Au vu de mes premières réactions, je pense que ça va être pire que ce qu’elle avait pu me décrire. Je me suis à peine touchée que, déjà, je frémis de la tête aux pieds, mon cœur battant la chamade !


Je veux, je veux, je veux ! Mon corps arqué, une main agrippée au rebord de la chaise longue, mes doigts farfouillent en moi, se chargent de cyprine, virevoltent entre mes lèvres détrempées, dans mes recoins intimes, exacerbant mon petit bouton rose au maximum, sans relâche, sans répit. Une multitude de décharges électriques traversent, transpercent mon corps agité de mille soubresauts ! C’est fou, c’est divin, c’est incroyable ! Chaque fois qu’un éclair de jouissance me zèbre, me laissant pantelante, chaque fois que je crois mourir de plaisir, chaque fois je franchis une nouvelle étape et j’entrevois un autre palier, un autre univers !


Je ne me lasse pas de m’explorer, de me découvrir ! Je suis agitée de mille tremblements dévastateurs, de mille secousses extraordinaires, de mille ondes de plaisir qui me laissent exsangue, morte pour mieux renaître ensuite, encore et encore !


Mes doigts me fourragent, me furètent, me caressent, me malaxent, mouillés, détrempés dans mes lèvres largement ouvertes au soleil et à la brise, brûlées et rafraîchies en même temps, je ne sais plus quoi, où, comment, ni même qui je suis ! Je suis simplement un corps livré au plaisir, à mon plaisir, toute entière tendue vers ce seul but : jouir par moi-même !


Je suis comme ballottée par des flots trop puissants, je m’agrippe tant bien que mal au rebord du transat pour ne pas sombrer. Ma main s’acharne sur moi, en moi, mon corps se livre à elle, je m’abandonne, j’abdique toute volonté, je me soumets à ce plaisir qui m’envahit, qui me submerge, qui me fond en lui.


Un autre soubresaut, un autre éclair, un autre tourbillon intense qui diffuse en moi, je lâche le rebord de la chaise longue et j’agrippe furieusement un sein. Je le presse comme une folle tandis que mon ventre s’embrase, mon sexe me brûle dans une débauche de cyprine. La tête complètement renversée, la bouche grande ouverte à la recherche d’air pur, le corps cabré comme un arc trop tendu, j’enfonce mes ongles dans la chair tendre de mon sein, mon clitoris exacerbé me vrille, semble exploser, saigner sous la torture de lui inflige mes doigts voraces. Un grand éclair, mille pointes transpercent mon corps affolé, une vague immense de plaisir me fait rouler comme un fétu de paille sur une plage de désirs troubles, de fantasmes inavouables, de corps entremêlés, sans morale, rien que du bonheur pur !


Du bonheur pur !


Du plaisir pur !


Je flotte, ailleurs, ici…


Je me réveille quelque temps après, le soleil est toujours en train de caresser de ses chauds rayons, mon corps est totalement alangui, reposé, je me sens si bien, si détendue, si autre !




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Une semaine plus tard, mon copain s’est retrouvé comme deux ronds de flan, seul dans sa grande maison bordélique et perpétuellement en travaux, la queue entre les jambes depuis que je l’ai quitté, mes enfants sous le bras, pour aller vivre sereinement ma vie.


Sans oublier ma bouteille d’eau…






Un très grand merci à Favasso qui a si bien corrigé et peaufiné ce texte que je n’ai plus rien eu à faire ensuite :))

Révérence et courbette admiratives !