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n° 11396Fiche technique20506 caractères20506
Temps de lecture estimé : 13 mn
20/05/07
Résumé:  Une femme se masturbe au bureau en pensant à une femme qu'elle a vue dans l'autobus.
Critères:  f travail bus
Auteur : Macapi            Envoi mini-message
Une inconnue dans l'autobus

Elle est là, devant moi, comme souvent le matin dans l’autobus. Elle semble si fière, si différente, si mystérieuse. Et je la regarde du coin de l’œil, avec curiosité. Sa présence me dérange légèrement. Puis je ferme les yeux, en attendant d’arriver à mon travail.


Je laisse mes pensées vagabonder. Mon corps se rappelle encore la folle soirée d’hier, avec mon copain. Il m’a vraiment sauté dessus, un mâle en rut n’aurait pas mieux fait. Il faut dire que cela faisait trois ou quatre jours qu’on n’avait pas fait l’amour, alors c’est sûr que les hormones reviennent en force.


Une autre journée qui commence, un peu grise avec de la bruine de printemps. C’est une de ces journées où la déprime s’installe lentement, rien qu’à regarder le ciel et le béton uniformément gris. Mais je ne dois pas me laisser abattre. Après tout, j’ai tout pour être heureuse, alors pas d’apitoiement inutile, ce sera vite terminé et je retrouverai mon chéri ce soir.


Il est si grand, si fort, si viril, si protecteur, je suis tellement bien dans ses bras, je ne l’échangerais pour rien au monde. Et de plus, il me satisfait sur tous les plans. Oui, tous les plans. Au lit, c’est un lion féroce ou une panthère en chasse. Il me prend toujours par surprise. Il sait quand sa proie, en l’occurrence moi, est prête à subir les pires outrages. Bon c’est vrai qu’on s’en tient aux galipettes "normales", sans accessoire, sans perversion, mais on n’en a pas besoin, le désir est toujours aussi présent après ces cinq années de cohabitation.


J’ouvre les yeux le temps de repérer si mon arrêt est proche. Encore cinq minutes. Je les referme vite, pour profiter de ces moments de repos volés au transport en commun. Le temps d’un battement de cils, je constate qu’elle est toujours là, debout tout près de moi. Comme elle monte après moi, elle ne trouve forcément pas souvent de place. Elle semble avoir le même âge que moi, je n’ai donc pas à lui céder la place.


J’ouvre les yeux, je me lève, j’avance vers la porte, l’autobus s’arrête, je descends, ma routine quotidienne est bien enclenchée. Je n’ai pas de parapluie, à quoi bon ? J’aime quand l’eau coule sur mon front, j’aime sentir que mon corps est humide. Bien sûr, ce n’est pas très pratique pour travailler, mais je ne suis qu’à deux pas de mon bureau, alors je ne m’embarrasse jamais d’un accessoire qui ne ferait que m’encombrer.


Tout au cours de cette journée triste, je n’ai pas grand chose à faire. Mon bureau est posté le long de la fenêtre et je peux donc rêvasser un peu. Mais avec ce ciel lourd de nuages, mes pensées ne sont pas très joyeuses… Je me morfonds sur mon ennui quotidien, ma réalité morne et ma routine. Un mot qui me revient un peu trop souvent en tête à mon goût.


Je suis heureuse avec mon copain. On est un couple joyeux, c’est-à-dire qu’on se fait beaucoup rire, que l’amour entre nous est un jeu plutôt rigolo, et que tout se fait avec simplicité. Justement, tout est trop simple. J’aimerais un peu de piquant pour sortir du cercle infernal du travail suivi du retour toujours pareil à la maison.


Il arrive toujours après moi et quelques fois par semaine il me fait l’amour. Les autres soirs, il n’en a pas envie. C’est triste, mais c’est comme ça. De mon côté, je voudrais tellement plus. J’ai déjà obtenu beaucoup mieux de la part d’anciens amants, mais je n’en ai aimé aucun comme mon tendre chéri. Alors je m’arrange pour ne pas vivre de frustration.


Déjà cinq heures. Machinalement, je range mon bureau, je prends l’ascenseur, j’attends l’autobus et je me plains une dernière fois de cette journée pluvieuse.


Dans l’autobus, je trouve rapidement une place assise et je m’empresse de fermer encore une fois les yeux et de relaxer. C’est l’occasion de faire une pause avant de retrouver mon chez-moi.


J’aurais envie de faire l’amour. Mais je sais que mon copain ne se portera pas spontanément volontaire. Après tout, il m’a déjà honorée hier soir, pourquoi le referait-il aujourd’hui ? Il ne m’a pas habituée à l’abondance. Disons qu’on ne fait pas l’amour assez souvent à mon goût, mais que les fois où on le fait, c’est de très bien à génial. Alors je ne me plains pas trop. J’essaie.


Une petite vérification, le temps de regarder la route. Parfait, il me reste encore trois arrêts. Juste avant de refermer les yeux, dans un éclair, je la vois. Du coup, je garde les yeux fermés. Je n’ose pas les rouvrir, de peur de constater une hallucination. Après tout, je ne l’ai jamais vue l’après-midi. La curiosité l’emporte et j’entrouvre lentement mes paupières. Je constate qu’elle est bien là, étrangement debout près de moi, alors qu’il reste des places assises plus loin.


Elle m’a vue ! Elle a remarqué que je la regardais. Je détourne brusquement le regard en prenant un air un peu gêné. Je n’aime pas me faire prendre à dévisager les gens. Mais ce n’est quand même pas de ma faute si je la trouve si étrange et intrigante, et si j’ai envie de creuser un trou de dix mètres et de m’y enterrer vivante à l’idée qu’elle vient de me prendre en faute.



Je la regarde bizarrement. Je regarde les autres places libres. Je ne comprends pas pourquoi elle veut s’asseoir à cette place restée libre entre moi et la fenêtre. Je me prépare à me coller contre celle-ci quand elle ajoute :



Étrange comme phrase. Cette fille est vraiment bizarre. Et la voilà maintenant qui se trémousse pour passer devant moi, entre le dossier du siège d’en avant et mes genoux. Et moi qui ne fais aucun geste pour l’aider. C’est elle qui a voulu prendre cette place, qu’elle se débrouille !


La situation ne semble pas la déranger. Elle se tortille légèrement et remonte sa jambe droite afin de carrément m’enjamber. En voilà une qui ne fait pas de manières. On dirait qu’elle fait exprès pour prendre tout son temps. Je tente de regarder ailleurs et de faire celle qui s’en fout royalement. Mais on dirait qu’elle fait tout pour que finalement je m’énerve. Comment peut-on s’emmêler les pieds dans un autobus ?


Une manœuvre brusque du chauffeur la propulse presque sur moi. J’ai envie de lui dire de se dépêcher, que je n’ai pas que ça à faire d’attendre que mademoiselle ait terminé ses contorsions. Mais un réflexe me pousse à la retenir, juste pour éviter qu’elle ne m’écrase. Ce n’est pas qu’elle est grosse, c’est seulement qu’elle est entrée dans mon espace vital. Elle me dérange.


J’ai donc les mains tendues en avant pour ne pas qu’elle tombe sur moi et je me retiens de ne pas la saisir et la tirer vers sa place une fois pour toutes. Qu’est-ce qu’elle attend, cette fille ? C’est pathétique. Elle est tellement proche que je peux sentir son parfum envahir mes narines. On dirait qu’elle me cherche.


Après un temps qui m’a paru une éternité, elle finit par s’asseoir convenablement sur le siège à côté de moi. Je ne peux pas retenir un soupir d’exaspération. Je la regarde d’un air furieux. Elle me sourit, comme pour s’excuser. Je me refuse à comprendre. Je me lève, c’est mon arrêt. Je lui jette un dernier regard d’incompréhension en haussant les épaules. Toutes ces simagrées pour rien. Quelle gourde !



Le lendemain matin, je ne me sens pas beaucoup plus d’attaque pour aller au travail. Je n’ai pas eu droit à ma pause détente au lit. J’ai bien essayé d’aguicher et d’exciter mon tendre amoureux, mais je n’ai que réussi à obtenir qu’on s’endorme en cuillère. Maigre consolation pour mes envies. Je me sens donc frustrée en montant cet autobus à l’heure habituelle.


Je me dépêche de m’asseoir. Pour éviter de me faire déranger par une autre mademoiselle fatigante, ou la même, je me trouve un siège avec pour seul voisin la fenêtre. Ainsi je pourrai être tranquille et me perdre dans mon monde intérieur, si intéressant, ironiquement bien sûr.


Je ferme les yeux, je fantasme un peu sur une soirée coquine, je m’imagine dans une tenue très légère en train d’attendre mon chéri et de lui sauter dessus lorsqu’il revient du travail. Aux grands maux, les grands remèdes ! Et s’il n’a pas envie, je lui demanderai de s’occuper de moi avec ses mains et sa bouche. Ça il sait le faire très bien. Rien que d’y penser, je sens ma culotte se mouiller. Une bouffée de chaleur monte de mon entrejambe et me réchauffe le corps tout entier. Qu’il est bon de pouvoir encore rêver de plaisir… La journée s’annonce longue et pénible. Lorsque le sexe est ma préoccupation principale, j’ai beaucoup de difficulté à me concentrer au travail. Heureusement que mon patron ne s’en rend pas compte.


J’ouvre les yeux et je vois l’emmerdeuse de service. Au moins, elle ne pourra pas venir s’asseoir près de moi aujourd’hui. Si j’étais curieuse à son égard, son comportement d’hier m’a enlevé toute envie d’en savoir plus. Je préfère ne plus avoir de contact avec elle. Mais c’est mon avis, pas le sien, malheureusement.



Mais qu’est-ce qu’elle veut à la fin ? Moi aussi j’ai remarqué, évidemment. Alors pourquoi affirmer une évidence pareille ? Elle ne se rend pas compte qu’elle me dérange ? Alors je réponds avec ma plus belle grimace de mépris mêlé d’incompréhension :



Avec ça, elle va me laisser tranquille. Elle doit bien voir que je ne veux pas lui parler. Elle n’est pas stupide à ce point quand même ? Pas de réponse, un silence salvateur pour moi et sûrement gênant pour elle, tant mieux. Elle regarde ailleurs, l’air de rien. Je n’arrive pas à croire qu’il existe encore des gens qui s’incrustent à ce point. Ce n’est pas parce qu’elle est belle qu’elle peut tout se permettre. Mademoiselle jolies jambes et jupe courte, seins parfaits et sourire aguicheur, elle se croit sûrement la reine du monde. Je ne fais pas partie de ses sujets en tout cas.


Routine, encore routine. Je descends à mon arrêt sans un regard pour celle que je ne veux pas voir. Assise à mon bureau, j’effectue sans entrain les tâches du matin. Vers dix heures, je n’ai presque plus rien à faire. J’en profite pour plonger dans mes pensées qui redeviennent aussitôt lubriques. Décidément, le manque de sexe ne me réussit pas. Je n’arrête pas de m’imaginer mille et un scénarios pour ce soir. J’aurais envie d’une nuit torride. Comment la provoquer ? Il me faudra user de tout mon charme féminin si je veux parvenir à mes fins.


N’ayant rien d’autre à faire et l’envie s’en faisant un peu trop sentir, je décide de me masturber. Il m’arrive quelquefois de le faire dans les toilettes. J’entre alors dans une cabine et je me positionne debout en me maintenant d’une main à la porte. De l’autre main, je me caresse alors fébrilement le clitoris. La jouissance arrive souvent en à peine deux minutes. Le plus difficile est d’éviter de faire du bruit. C’est tout un défi pour moi qui ai pour habitude de crier lorsque je jouis. J’essaie donc de jouir en silence, la bouche crispée dans des cris étouffés, le corps parcouru de convulsions, tous mes muscles tendus dans un effort pour ne pas révéler mon activité clandestine. La plupart du temps, je laisse quand même échapper quelques halètements qui ne sont entendus par personne, puisque je m’assure que les autres stalles sont vides avant de permettre ma jouissance totale. Lorsqu’une personne entre, je continue quand même à me caresser, mais je retarde un peu le moment ultime. J’en mouille alors encore plus. L’idée d’être surprise en pleine action m’excite. Lorsqu’enfin je suis seule, je frotte un peu plus mon clitoris tout gonflé et j’atteins donc un orgasme assez libérateur. Je me repose alors quelques instants, assise sur la cuvette et je profite de la montée de chaleur de mon sexe jusqu’à mon ventre et ma poitrine. En cinq minutes tout au plus, je sors et je regagne mon poste ni vue ni connue.


Mais aujourd’hui, je n’ai pas envie d’un cinq minutes de gloire en cachette. J’ai envie de me caresser longuement, de prolonger mon plaisir à l’infini. Je suis déjà bien mouillée. Je passe furtivement le doigt sur mon clitoris à travers mon pantalon léger. J’ai la surprise de constater ma réaction immédiate. Je ne pensais pas qu’à travers mes vêtements je puisse sentir aussi bien mes caresses. Alors c’est décidé, c’est de cette manière que j’aurai mon plaisir.


Ma main se positionne innocemment sur ma cuisse. Ainsi, mon majeur peut s’avancer directement sur mon clitoris sans que ma main n’ait l’air de bouger. Un coup d’œil autour de moi me confirme que personne ne m’a vue faire. Ils pourraient me voir, je ne dois donc pas laisser mon plaisir paraître sur mon visage. Un défi de plus. Mais quelle excitation ! C’est une vraie flaque qui coule maintenant dans le fond de ma culotte.


De la main droite, je continue à vaquer à mes tâches et mes yeux tentent de se concentrer sur l’écran. Je fais semblant de lire, et même j’arrive à lire un peu. Pendant ce temps, mon doigt s’active très très lentement. La progression de mon plaisir sera très lente. Le téléphone sonne même environ dix minutes plus tard et j’arrive à répondre à peu près normalement. Je me surveille de près. Il n’est pas question que je sois surprise. Quelle honte si un de mes collègues de travail me découvrais le visage torturé par le plaisir. Alors je tente de conserver une expression neutre.


Le plaisir monte en moi. Ma culotte en entier doit être trempée. Mon ongle gratte mon bouton de plaisir à travers le tissu. Je trouve cela divin. Je respire profondément pour accueillir une vague de plaisir qui pourrait me faire gémir. Mes yeux se ferment presque malgré moi. Je fais un effort pour ne pas succomber. Je dois résister à ce plaisir qui monte.


Je sens qu’un orgasme est imminent. Mais je peux le retarder encore quelques minutes. Je fais un effort surhumain pour empêcher mon doigt de s’accélérer. Je garde un rythme lent. J’agace mon clitoris presque douloureux régulièrement. Et c’est un petit choc électrique à chaque fois. Je ralentis un peu la cadence, une fois par seconde. Je sens que je suis prête à exploser, mais je ne peux pas jouir au milieu du bureau.


Ma respiration devient difficile. Mes traits se contractent. Ma bouche n’arrive plus à se refermer. Je sens même l’odeur de ma mouille qui traverse mon pantalon. J’ai l’impression que tout le monde peut sentir cette odeur de sexe. Un petit coup d’œil aux alentours me rassure. Chacun vaque à ses occupations. La tension est extrême. Je ne vais pas pouvoir résister très longtemps. Je ne peux pas non plus m’arrêter, pas dans cet état d’excitation intense, pas si proche d’un orgasme libérateur.


Mon doigt se fait plus insistant sur mon clitoris qui commence à s’engourdir sous le frottement. Je voudrais être pénétrée à l’instant même. Je sens un cri monter en moi, mais je l’étouffe dans un toussotement incongru. Mon corps se plie de plaisir. Je ne peux plus rester immobile. Pourtant il le faut. Je ne peux plus résister, il faut que je jouisse. Les vagues de plaisir qui me submergent ne demandent qu’à s’amplifier.


Je me lève prudemment et me dirige d’un pas un peu chancelant vers les toilettes. J’espère que personne ne me regarde. J’essaie de paraître normale, mais je sens que le seul contact de mon pantalon et de ma culotte sur mon sexe quand je marche pourrait me mener vers la libération fatale.


Enfin, j’entre dans une stalle vide, je m’appuie sur la porte, je m’empresse de descendre mon pantalon et ma culotte trempée. Enfin, mes doigts ont accès à mon intimité. C’est quatre doigts que j’enfile dans mon sexe d’un coup, tellement l’envie est grande. Je pousse un petit soupir de soulagement. La libération est proche. Je retire ma main et la porte à ma bouche. Je goûte ma liqueur, j’adore le goût de mon sexe. C’est comme si je voulais lécher le sexe d’une autre femme, une femme mystérieuse comme l’inconnue de l’autobus, je voudrais que ce soit elle qui me lèche en ce moment pour m’amener à l’orgasme…


Un éclair de lucidité et je réalise que je suis en train de fantasmer sur la femme qui m’a énervée hier et aujourd’hui. Est-ce que je me serais trompée sur mes réactions ? Est-ce que cette agressivité apparente ne serait pas un désir refoulé ? Comment est-ce que de telles pensées peuvent être les miennes ? Je n’ai jamais eu de tendances lesbiennes pourtant…


Je n’ai pas le temps de réfléchir, ma main est redescendue directement vers mon bouton et je me branle maintenant vigoureusement. Il ne me faut que quelques secondes pour être submergée par le plaisir. Je ne peux pas m’empêcher de gémir un peu. C’est un orgasme monstre qui s’empare de chaque parcelle de mon corps. Je tremble de plaisir durant de longues minutes. Et pendant tout ce temps s’animent dans mon esprit des images de femme au sourire aguicheur, de jambes nues sous une jupe courte, de voix suave à mon oreille, d’amour sans contrainte, de nuit torride. Des jambes mêlées aux bras, des têtes qui disparaissent dans des creux accueillants.


Lentement, je reprends contact avec la réalité. J’ai rarement eu un orgasme d’une telle puissance. Une légère honte s’empare de moi en repensant aux images de cette femme de l’autobus que j’ai imaginé nue dans toutes les positions, dans mes bras. Je n’aurais jamais imaginé qu’un tel fantasme puisse faire partie de mon palmarès.


Je me dépêche de me rajuster, ma culotte trempée à l’abri dans mon sac, mon cul à l’air sous mon pantalon. De retour à mon bureau, je constate qu’il ne s’est pas écoulé tant de temps que cela. Personne n’a remarqué mon absence. Je me sens beaucoup mieux. J’arrive à me concentrer sur mon travail jusqu’à la fin de la journée.


Il est cinq heures. Je me rappelle vaguement que j’avais désiré une soirée coquine, plus tôt ce matin. Mais l’envie est un peu retombée. Il faudra que mon chéri use de tout son charme s’il veut user des miens ce soir.


J’entre dans l’autobus. Je m’assois à ma place habituelle. Je ne porte pas spécialement attention aux gens autour de moi. Je me sens bien dans mon corps, cela aide à libérer mon esprit du stress quotidien.


Une petite bouffée de chaleur s’empare de moi quand je vois la femme de mon fantasme s’approcher. Elle ne me dérange plus. Je ne désire pourtant pas créer un contact avec elle. Elle s’assoit de l’autre côté de la rangée, sans vraiment me regarder. Je suis curieuse, je la dévisage un peu. Je laisse glisser mon regard de haut en bas. Et je m’arrête sur le contenu de son sac qui est bien visible, comme une invite à regarder à l’intérieur. Et c’est là que je vois une petite culotte, la sienne sans doute. Est-elle là pour les mêmes raisons que la mienne est dans mon sac ? Elle me regarde à présent, elle sait que j’ai vu sa culotte et c’est une pointe de complicité que je peux voir au fond de ses yeux, comme si elle pouvait deviner ce que j’ai fait aujourd’hui.