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n° 11421Fiche technique7829 caractères7829
Temps de lecture estimé : 5 mn
28/05/07
Résumé:  Un couple fait l'amour en public sans que personne ne s'en aperçoive
Critères:  fh copains jardin volupté exhib humour
Auteur : Samuel  (Je poursuis le récit de mes souvenirs des années sans sida)            Envoi mini-message
Le jardin secret




C’était toujours un peu le même cérémonial. Nous nous retrouvions lors du festival d’Avignon et nous montions dans les jardins qui surplombent le Palais des Papes. Là, il y avait une place ombragée pour nous deux. Bertile avait sa robe légère qui lui descendait aux mollets. On s’allongeait d’abord tout à fait normalement, comme tous les jeunes qui venaient prendre le soleil à cet endroit, et puis progressivement elle venait s’asseoir sur moi. Le plus discrètement possible, caché par sa robe, je déboutonnais mon short et, n’ayant ni l’un ni l’autre de sous-vêtements, je pénétrais facilement son sexe. Nous avions l’air de deux amoureux qui s’embrassaient sans plus. Nous ne faisons aucun mouvement qui aurait pu nous dénoncer. Simplement, nous étions l’un dans l’autre, et nous ne bougions pas. De fait, elle contractait son vagin pour me donner des élancements délicieux, mais qui ne pouvaient provoquer une éjaculation. Cela pouvait durer des heures, sans que personne ne puisse supposer quoi que ce soit. Pourtant, c’était la grande foule autour de nous. Il y avait des centaines de personnes qui passaient, des policiers aussi qui faisaient des remontrances à des jeunes « qui se conduisaient mal ». Un garçon qui avait passé sa main dans le corsage de son amie s’était fait rappelé à l’ordre. « Ici, c’est un jardin public, pas un lupanar, et puis il y a des enfants. Tenez-vous correctement, sinon nous verbalisons ! » Nous approuvions alors ironiquement les forces de l’ordre, et un policier crut bon ajouter : « Pourquoi ils ne baisent pas pendant qu’ils y sont ! » « C’est vrai, quoi ! » ai-je répondu le pénis gonflé, bien au fond de Bertile qui mouillait de plus en plus, dans ces circonstances.


Un jour, Vincent, un ami nous retrouva et nous fit la conversation, sans se douter, lui non plus de rien. On parla des spectacles que nous avions vus, des déceptions et des bonnes surprises du festival. Je sentais les lèvres de ma copine frissonner et me serrer davantage encore ; elle se demandait toujours comment il était possible que personne ne devine. Nous avions l’impression de prendre chaque jour plus de risques, de donner de plus en plus d’indices. Quand nous étions bien excités, nous courrions jusqu’à l’hôtel où nous étions descendus et nous faisions alors l’amour en hurlant, au point que les voisins frappaient souvent à la paroi trop mince.


Un autre jour, Bertile mit sa robe bien en rond autour de nous, me dégagea de mon short, elle me regarda avec quelque chose de mystérieux dans les prunelles et presque aussitôt je sentis un liquide chaud me dégouliner sur le membre et les testicules. Elle urinait sans prévenir. La sensation érotique était telle que je faillis éjaculer immédiatement. Ensuite, ce fut plus délicat, parce que l’odeur de la miction sur l’herbe semblait évidente, mais peut-être simplement pour nous qui savions. J’essayais à mon tour de pisser en elle, mais je n’y parvenais pas, à cause de l’érection.


Bertile avait eu une sacrée montée d’adrénaline, un jour de mistral, quand sur la place de l’Horloge, à une heure de grande marée de festivaliers, sa robe lui était remontée toute seule par-dessus la tête, laissant voir… laissant tout voir. Certains avaient cru qu’il s’agissait d’une parade et avaient applaudi ; d’autres se demandaient s’ils n’avaient pas pris leur désir pour la réalité. Mais Bertile s’était fâchée à cette occasion tant elle avait eu peur, d’autant qu’il lui fut difficile de rabattre sa robe ; elle me reprocha de ne pas l’avoir aidée. Elle refusa tout jeu pendant une semaine. Puis, un beau jour sans vent, elle vint de nouveau s’asseoir sur moi et me combler de sa vulve humide et chaude. Vincent savait où nous retrouver et il venait parfois bavarder avec nous. Un jour que nous étions particulièrement excités, il s’en suivit ce dialogue.



Vincent exécuta ce que lui ordonnait Bertile et il vit clairement l’accouplement ; il en resta paralysé et l’incongruité de la chose me fit exploser d’un jet de sperme d’autant plus puissant qu’il avait été longtemps contenu dans le vagin si accueillant. Vincent partit sans demander son reste ; il nous parut qu’une tache ornait son pantalon. Un peu plus tard, Bertile parcourait sans tension apparente le festival les jambes décorées de sperme séché qu’on prenait pour de la peau squamée après un coup de soleil.