n° 11435 | Fiche technique | 22696 caractères | 22696Temps de lecture estimé : 14 mn | 03/06/07 |
Résumé: Une excursion en montgolfière ne peut que vous emmener au septième ciel ! | ||||
Critères: ff jeunes frousses rousseurs couple uniforme avion amour voir chaussures fmast massage intermast cunnilingu | ||||
Auteur : Sofie (Où commence les mots commence la passion.) Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : Ma tendre et chair Chapitre 09 | Fin provisoire |
Esden, comme pour confirmer ses dires, s’amuse à tirer la poignée, et en même temps une flamme et un bruit assourdissant jaillissent, me faisant sursauter.
En effet, l’engin en question n’est autre qu’une montgolfière et malgré toute la confiance que j’ai envers Esden, je dois reconnaître que l’idée m’effraie un peu. Mais c’est cette folie qui depuis tant d’années me fait craquer pour ma tendre.
Toute cette histoire a commencé sur un coup de tête de ma chérie. Nous étions en voiture en week-end, par une belle journée de printemps. Après un pique-nique et une sieste douce, nous avons été spectatrices d’un spectacle tout simple et par conséquent si beau. Une dizaine de montgolfières se suivant à distance raisonnable formaient quelques points dans le ciel bleu. Nous sommes restées ainsi, main dans la main, allongées sur l’herbe. Esden voyant mon enthousiasme m’a fait part de la connaissance de son ami, pilote de montgolfière.
J’avais les yeux grands ouverts, lorsqu’elle me raconta toutes ses anecdotes à ce sujet, comme une petite fille qui regarde son père vanter (et sans doute amplifier) un exploit de sa jeunesse. Puis les montgolfières ont disparu dans le ciel, tout comme notre pudeur au cours de cet après-midi…
Et aujourd’hui, nous voici toutes les deux dans la nacelle de cette immense montgolfière, louée par Esden, sans permis (d’ailleurs faut-il un permis pour ce genre de… véhicule ?), mais je ne veux pas en savoir plus, ma peur me le conseille.
Mes mains serrent l’osier de la nacelle de plus en plus fort, surtout depuis que ma pilote d’un jour m’a informée que nous allions décoller. Esden semble en pleine forme, depuis ce matin, elle virevolte et sautille en tous sens. Toute contente, sans doute, de m’avoir fait cette surprise, n’ayant rien dit jusqu’au moment où notre voiture s’est arrêtée au bord de l’immense clairière servant de tarmac à notre montgolfière.
C’est à ce moment-là que je compris mieux la raison de son déguisement, car aucun autre terme ne convient mieux à son accoutrement. Elle portait une tenue très rétro, des bottes hautes en cuir marron, style aviatrice du début du XXème siècle, avec le trench en vieux cuir craquelé assorti et en dessous une chemise à carreaux accompagnée d’un pantalon beige. Bref, Esden a fait un bond dans le temps, reprenant sans doute tous les vêtements d’un grand-père pilote d’avion durant la première guerre, une sorte de Saint-Exupéry au féminin ! Ce côté mi-femme mi-pilote créant un contraste entre sa féminité naturelle et sa masculinité vestimentaire est saisissant. Et l’explosion de couleurs entre l’ensemble cuir et sa chevelure roux flamboyant lui confère un côté sexy qui me donne bien envie de poser vite les pieds à terre.
À l’inverse, je suis plutôt très contemporaine, jean collé orné d’une grande ceinture, avec un débardeur plus classique et des Converse assez pratiques pour cette occasion.
Une bouffée de chaleur me saisit la gorge, à la fois à cause d’une certaine appréhension et aussi en raison de la flamme jaillissant du brûleur de la montgolfière. Nous décollons, le sol s’éloigne, ma peur s’ancre, je m’accroupis au fond de la nacelle, apeurée par le feu et son bruit assourdissant et également par un début de vertige. On se sent si fragile dans ce panier d’osier géant.
Pendant tout ce temps, Esden manœuvre l’engin, je dois le dire avec une certaine maîtrise et dextérité, bien que je ne puisse pas vraiment comparer ou analyser, n’y connaissant absolument rien ! Du moins, la nacelle ne tangue pas, et nous sommes toujours en vie !
Alors que peu à peu, je commence à perdre les doutes qui me tiraillent et à prendre confiance, Esden me tend la main, l’accompagnant d’un sourire qui se veut rassurant.
Elle m’aide à me relever avec précaution et je m’enroule autour d’elle, profitant certes de la situation. Elle dépose un bisou sur ma joue et nous contemplons pour la première fois le paysage qui se présente sous nos yeux, sous nos pieds devrais-je dire.
Je dois reconnaître que c’est d’une beauté incroyable. Tout paraît si petit et l’on s’amuse à examiner le moindre détail pour reconnaître ce que c’est. Un vrai tableau vivant s’exprime devant moi. De plus, le fait d’être dans une petite nacelle donne l’impression d’être léger, de voler comme un oiseau. Au final, le vacarme que semblait provoquer le brûleur n’est pas si effrayant et Esden ne le met en marche que par à-coups, cela devient presque une berceuse.
Nous sommes dans les bras l’une de l’autre, nous serrant plus que de raison. Je lui susurre mille mercis pour cette idée et autant pour lui dire que je l’aime. Tout est merveilleux, ma compagne retire son bras un instant pour redonner un coup de flamme. Elle appuie sur la tirette et elle retire une fois de plus avec plus d’insistance.
Soudain, je comprends que ma pilote actionne sans cesse la poignée du brûleur et que rien ne se passe. Aussitôt je me décompose et ouvre à peine la bouche mais aucun son ne sort, c’est même Esden qui parle la première :
Pour toute réponse, je me cale au fond de la nacelle, n’osant plus regarder dehors. Comme un planeur, elle est drôle…
Un temps qui me paraît une éternité, des bruits inconnus, des jurons d’Esden (chose rare venant d’elle) résonnent dans ma tête mais toujours pas de bruit de brûleur. J’avoue être paralysée, tremblant presque, les yeux clos, j’attends juste que ce foutu moteur de montgolfière remarche.
Au lieu de cela j’entends Esden prononcer avec un faux calme :
Alors je m’accroche où plutôt je tente de le faire, vu que les endroits pour le faire sont plutôt minimes, mais ce qui m’inquiète le plus c’est que je ne sais absolument pas où et encore moins comment on « va se poser ».
Je me mets à crier lorsqu’une ombre assombrit toute la nacelle et une seconde après c’est notre habitacle entier qui se met à trembler de toutes parts. Les yeux fermés, je ne vois rien de ce qui se passe et c’est sans doute mieux, le vacarme est terrible et je suis terrifiée. À tel point que le pire passe dans ma tête et je bondis au hasard pour agripper Esden. Par chance, mes bras enserrent sa taille et tout en la serrant du plus fort que je puisse, je crie ce qui me semble être pour la dernière fois :
Une larme coule le long de ma joue, au même moment le silence semble reprendre le dessus, la chute est finie mais qu’en est-il de la situation ?
Une main chasse ma larme et je sens les bras que je connais si bien tenter de me calmer.
Mon esprit comme mon cœur se calme, les yeux ouverts, je perçois peu à peu les formes autour de moi et en premier plan Esden qui me regarde droit dans les yeux. Cette seule image suffit pour me rassurer et me faire comprendre que tout est bel et bien fini et que cette chute semble s’être relativement bien passée.
Ma tête virevolte pour essayer de comprendre la situation. Autour de moi, Esden, bien sûr, dans la nacelle et ensuite quelques branches mais surtout le vide ou plutôt l’espace et l’horizon. Ce n’est que lorsque je regarde vers le bas que je devine enfin notre point d’atterrissage. Aussi surprenant que cela puisse paraître, nous nous étions posés, si « posé » est le bon terme, sur la cime de plusieurs arbres, reposant ainsi sur un fatras de branches et de feuilles. Intriguée par la situation, je me retourne vers mon amour pour lui demander :
Et c’est ainsi qu’Esden et moi, dans les bras l’une de l’autre attendons l’arrivée de l’équipe de l’aérodrome pour nous descendre. Nous observons le paysage qui nous entoure. Une légère brise nous rafraîchit par moments, ce qui n’est pas pour nous déplaire. D’après l’équipe, ils devraient être là d’ici une petite heure, alors nous avons le temps de nous laisser aspirer par ce décor.
Au bout d’un certain temps, Esden qui est tout contre moi mordille très légèrement le lobe de mon oreille droite et y dépose cette légère réflexion :
Je me retourne et mes yeux plongent dans les siens. J’incline la tête doucement puis elle reprend.
Esden avance son visage puis elle m’embrasse le plus simplement du monde, ses cheveux roux tombent sur nous comme un voile. Notre baiser me repousse contre le bord de la nacelle. Je dégage ma bouche et regarde Esden pour lui faire comprendre l’étrangeté de la situation.
Esden m’embrasse une nouvelle fois, plus féline que jamais et laisse tomber sa veste en cuir. Le bruit de celle-ci tombant sur la nacelle scelle notre désir. Je tente de la repousser d’abord vraiment puis très vite par jeu. Mes mains se faufilent à travers les embrasures de sa chemise, sa peau est déjà chaude. J’oublie très vite la faiblesse de notre installation, perchée au-dessus des arbres. Nos lèvres créent un tourbillon de feu, chaque baiser étant la réponse du précédent. Je caresse sa nuque jusqu’à lui faire lâcher un marmonnement de satisfaction. Esden saisit mes bras menus et de cette manière, elle m’emmène vers le fond de la nacelle. Sur les genoux toutes les deux, se mordillant le cou, le menton, les lèvres parfois les oreilles, nous ne tardons pas à tomber. Appuyée contre ce lit d’osier, je subis les assauts de baisers et caresses de ma tendre. Le délice de cet échange me trouble encore plus et par quelques gymnastiques ma chérie ôte mon débardeur puis, d’un clic, dégrafe mon soutien-gorge. Ma poitrine respire, mes tétons pointent et cette simple provocation excite encore plus mon amante qui se jette dessus pour un pincement on ne peut plus érotique. Je suis si sensible des tétons que je gémis par cette caresse.
Esden interrompt ce traitement parfaitement savoureux pour me dire :
Ce dernier mot résonne dans ma tête comme une pure invitation à la débauche charnelle.
Je me redresse et retire mon jean pendant qu’Esden dévoile, elle aussi, sa poitrine bien plus volumineuse que la mienne. Nous reprenons nos embrassades toujours aussi intenses. Je passe ma main sur son dos, appuie sur son échine pour y laisser des marques rouges. Soudain, l’envie de lui faire l’amour prend le dessus, et des caresses je passe vite à des griffures qui ne font que faire soupirer Esden.
Comme tant de fois, c’est elle qui va prendre les choses en main et dominer nos ébats. Elle défait ma jupe, les coudes en appui sur la nacelle, les jambes entrouvertes, j’attends la récompense qu’Esden veut m’offrir. Mon string glisse sur mes jambes raidies par l’excitation. Me voici nue, debout devant ma complice. Nue, enfin presque, il ne me reste que mes Converse qu’Esden retire une à une, puis elle masse mes pieds, subtile idée qui lui vient. Ce massage monte, fait le chemin inverse de mon string, atteignant irrémédiablement le cœur de mon désir.
Ces premières caresses attisent l’intérieur de mes cuisses sans jamais toucher mon sexe. Folle de plaisir et trop impatiente pour attendre plus longtemps, je serre mes cuises pour faire prisonniers ses doigts qui enfin s’insèrent en moi. Ma tête bascule en arrière, les yeux fermés je savoure.
Je sens la joue d’Esden se poser sur ma jambe, tandis qu’elle continue ses bienfaits. Parfois, je m’appuie un peu plus sur la nacelle pour ne pas fléchir tant je prends mon bonheur. Soudain, telle une petite chatte, ma chérie titille de sa langue mon fruit humide. La surprise est si bonne que mes yeux s’ouvrent en grand. Ainsi, je découvre mille couleurs, mille splendeurs autour de moi. L’excitation semble faire accroître ma vue et je découvre une somme innombrable de détails. Voulant à tout prix sentir les doigts et la langue de ma chérie, je décide de changer de position. Je me retourne, les fesses en arrière et bien relevées, dans une position on ne peut plus indécente mais on ne peut plus excitante.
Esden ne se fait pas prier et sa langue brûlante passe et repasse sur mes lèvres attendries. Tout mon être est en feu, et l’air frais fouette ma peau créant un savoureux frisson. Sa langue semble faire partie de mon corps, osant peu à peu explorer mon intimité composée de feu et d’eau. Le plaisir est si fort, j’ai les muscles si contractés pour tenter de rester debout que les fourmis ne tardent pas à nouer mes membres. Cela, ajouté à mon excitation, à ma chérie qui ne cesse d’alterner des mouvements malicieux tantôt par sa main, tantôt par sa bouche, je tremble de toute part et soudain ma vision se trouble. Le paysage environnant devient des formes indistinctes et tout se voile un instant, je jurerais qu’un flash m’a traversée. Au même moment, mes membres totalement endormis par les fourmis et l’extase qui se déverse en moi, je tombe sur les genoux en jouissant sans retenue, les doigts de ma chérie encore en moi.
Bien que l’orgasme soit passé, je suis encore sonnée, je ne peux contenir quelques râles et quelques frissons. Jamais un orgasme n’a eut d’effet aussi longtemps sur moi.
Esden me voyant ainsi me couvre de sa chemise. L’odeur de celle-ci, le parfum d’Esden me fortifie aussitôt. Mes forces reviennent avec une seule idée en tête. Laisser à Esden le même souvenir, la même saveur de cet après-midi que moi.
Mes premiers gestes sont encore empreints de fragilité mais je parviens quand même à passer au-dessus de ma tendre. Ma poitrine contre la sienne, je fonds sur son nombril et son ventre plat pour parvenir à mes fins. Son pantalon a pour l’instant résisté à nos étreintes, ma compagne le retire avec mon aide, dans une série de sourires complices, par chance sa culotte est entraînée par cette même chute. Au fil des centimètres, je découvre sa toison de feu, véritable ode à la sensualité. Une telle lumière sur une peau si blanche laisserait sans voix plus d’un artiste. D’autant que ces bottes n’arrangent rien et nous finissons par les retirer. Devant elle, une botte dans chaque main, je rougis en lui confessant mon envie :
Esden ne se fait pas prier et me répond par une lumière coquine dans ses yeux verts. Elle enfile ses bottes en prenant des poses exagérées. La voici, allongée sur le dos, les jambes pliées, posée ainsi sur ses avant-bras, elle est splendide. Un instant je grave cette image dans ma tête. Ses cheveux roux tombant dans le vide, seule une mèche est coincée entre ses lèvres lui donnant un aspect rebelle et provocant. Ses seins sont beaux, sa peau paraît si douce, si laiteuse, ses quelques taches de rousseur lui donnent un regard de mutine, prête à gouter à tous les délices de la vie. J’apprécie cette vision et la grave en moi puis poussée par une envie irrésistible, je me faufile à travers ces jambes fuselées ouvertes bien plus que de raison.
Dès que je goûte son fruit, j’en suis accro. Je m’évertue à lui transmettre tous les frissons, tous les soupirs qu’elle m’a offerts il y a peu. Ses ongles s’enfoncent sur mon épaule, elle se redresse puis s’affaisse. Son petit bourgeon d’amour pointe en direction de ma langue, je le réchauffe avec passion. Mon jeu de langue se poursuit dans des murmures d’encouragements.
Nous ne sommes plus que deux, tout ce qui est autour de nous est totalement éclipsé. Nous nous amusons à frôler nos peaux en mille endroits comme pour embraser nos passions.
Soudain, un tonnerre de klaxons parvient à mes oreilles, la bulle d’amour se perce et la réalité nous fouette les oreilles.
D’en bas une voix crie :
Sur le visage d’Esden se lit une moue de frustration, celle d’être si proche de l’orgasme sans pouvoir l’atteindre. Elle arrive tout de même à lâcher un très faible « Mince » et fronce les sourcils, comprenant la situation.
Quant à moi, ce n’est qu’une nouvelle série de klaxons qui me sort de mon incompréhension. J’enfile plus correctement la chemise de ma partenaire et ne laissant dépasser que le haut de mon corps de la nacelle, le reste étant entièrement dénué de toute étoffe, je réponds aux équipes en bas, venues à notre secours.
Je me retourne pour voir où en est Esden. Toujours dans la même position, elle se caresse, la bouche légèrement ouverte laissant apparaître ses dents. Je devine aisément qu’elle essaye de faire perdurer son plaisir et surtout, enivrée par celui-ci, elle tente d’atteindre la béatitude totale qui lui était tant promise.
Le rouge envahit mon visage et je tente de parler le plus distinctement possible, sans trahir une quelconque émotion dans ma voix.
Mon cœur bat la chamade, j’ai l’impression d’avoir le nez aussi long que le plus grand des mensonges de Pinocchio. Je suis à demi-nue, vêtue d’une chemise rapidement boutonnée, les jambes nues, les cuisses encore humides et derrière moi, se trouve ma bien-aimée nue mais bottée, se donnant un dernier coup de main vers le paradis de la zenitude accomplie.
Notre ami me rassure et nous indique qu’ils vont nous aider à descendre et qu’ensuite on s’occupera de la montgolfière. Sachant que nous devons notre salut proche à une séance de rhabillage expresse, je m’assois dans la nacelle. Ma compagne a déjà commencé sa gym et je la suis dans une précipitation aussi folle qu’incongrue pour ce genre de situation…
Au bout de longues manœuvres la montgolfière est sur le sol, tout comme nous. Esden et moi sommes dans une voiture et rentrons à l’aérodrome, toutes les deux sur la banquette nous avons échangé de nombreux regards mais très peu de paroles. Sans doute pour ne pas briser cette excitation passée et pas encore totalement estompée. Devant nous, au volant, notre ami s’étonne et interroge ma voisine.
De suite, je tourne la tête en direction d’Esden et la surprends en train de regarder par la fenêtre de la voiture, un sourire malicieux sur le bord des lèvres…