Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 11471Fiche technique20064 caractères20064
Temps de lecture estimé : 11 mn
13/06/07
Résumé:  Désespéré, Ben contacte Pigneaux pour avoir de l'aide. Amel, séquestrée par les vampires, tente de s'enfuir en jouant sa dernière carte. Tout s'accélère et la confrontation finale approche...
Critères:  fh fantastiqu
Auteur : Dr Lamb  (Jeune homme de 22 ans, aimant la vie! Peace, love, have fun!)      Envoi mini-message

Série : Les enfants de la nuit

Chapitre 07 / 09
Accélération

Bonjour ! Merci à mes supporters, et désolé de l’attente. Voici donc le septième épisode de ma saga "Les enfants de la nuit". Cet épisode est très, très peu érotique, j’espère néanmoins qu’il vous plaira. La confrontation est proche. Il est vrai que mes épisodes sont courts, j’en suis conscient.


Bonne lecture.


Dr Lamb









La galerie était bondée de monde. L’espace d’un instant, Amel se rassura : il ne pourrait rien lui arriver. Trop de témoins. Son cœur battait la chamade alors qu’elle traversait la galerie marchande bordée de magasins. David ? Vivant ? Quelque chose en elle voulait y croire. Malgré leur relation tumultueuse et uniquement sexuelle, elle s’était attachée à lui. Malgré son comportement de con égocentrique…


Quelqu’un la bouscula en jurant. Elle était mal à l’aise. La FNAC n’était plus très loin.


Revoir David vivant ? Elle revoyait le type – pouvait-elle vraiment parler de type avec un tel visage blafard et des dents aussi longues ? – penché sur David… Le cri qu’elle avait poussé… Et Ben qui la pressait de fuir…


Amel n’était pas sûre. Le danger lui faisait peur, mais savoir que David vivait encore… Plus elle s’approchait du magasin, plus les battements de son cœur s’accéléraient. Elle essaya de distinguer le visage de son mec dans la foule. Rien pour l’instant. Son portable vibrait dans la poche de son pantalon. C’était Ben, elle le savait. Au moins le cinquantième appel. « Pourvu que je ne fasse pas une connerie », songea-t-elle.


Elle se trouvait devant le magasin. Elle plissa les yeux, ayant du mal à le repérer dans cette foule qui allait et venait. Son cœur manqua un battement. Il était là, il venait d’apparaître devant elle. C’était bien lui. Il portait un ensemble noir et avait un pansement au cou. Dieu qu’il était pâle… Il sourit et s’avança vers elle. Amel sentit ses genoux se dérober sous elle. Il vivait !



Elle scruta ses yeux. Il était pâle, oui, mais c’était bien lui.



Elle ne sentit que trop tard le mouvement derrière elle. Quelque chose la piquait au cou. Elle n’arriva pas à crier. Sa vue se troubla en quelques secondes. Personne ne pouvait donc l’aider ? Elle perçut encore une fois le vrombissement de son portable dans sa poche avant de s’évanouir.


Hypnotisé par David, Amel se mit en marche automatiquement, comme un zombie, dirigée par son ancien petit ami. David s’était attendu à se sentir mal en la voyant ainsi et en la livrant aux autres, mais il n’éprouvait rien. Son cœur était un bloc de glace. Il sentit une douce chaleur en lui lorsque ses yeux se posèrent sur les fesses magnifiquement rebondies d’Amel, et il se rappela combien jadis il aimait les lécher, les caresser. Mais cela aussi s’estompa en quelques secondes. Cinq minutes plus tard, le couple se trouvait dans le parking, où une voiture noire les attendait.




* * * * *




Anita traversa le terminal de l’aéroport. Le voyage s’était bien passé. Elle était épuisée car n’avait pas dormi. L’aéroport de Roissy était une vraie fourmilière. Hong Kong lui manquait déjà. Son sac de sport sur l’épaule, elle marchait vers son destin. Vers sa vengeance. Vers Laurence et Kleyner.




* * * * *




Je raccrochai en pestant.



C’était mon soixante-deuxième appel. Amel ne décrochait pas. Nouria était en pleurs, affalée sur le lit.



La chambre d’hôtel me semblait à présent un piège ignoble. Comment savoir où Amel était ? Si elle allait bien ?



Je posai le téléphone sur le lit et pris ma fiancée dans mes bras.



Brusquement, une idée jaillit en moi. C’était risqué mais je n’avais pas d’autre choix. Il nous fallait de l’aide. Et un seul pouvait nous aider…




* * * * *




Lorsque son téléphone sonna, Jacques Pigneaux quittait le commissariat. Il posa le dossier qu’il tenait sur le capot de sa voiture et décrocha :



Pigneaux eut le souffle coupé. S’il s’attendait à cela…



Le ton paniqué du jeune homme le faisait frissonner. Il était en proie à une panique aveugle.



Jacques n’hésita pas une seconde. Sa conviction que Bollard était innocent s’accentuait de plus en plus.





* * * * *




La jeune aide-soignante présente au chevet de Ben Bollard lors de son réveil s’appelait Amélie Levreaux. C’était une belle jeune femme, élégante, aux formes pleines et épanouies. Elle se souvenait du visage de Ben, de sa panique… et des deux marques de dents sur son cou. Amélie était le contact d’Anita. Elle savait qu’Anita et Huang étaient les deux seuls survivants de leur groupe de résistants ; pour sa part plusieurs de ses compagnons étaient morts ; ils n’étaient plus beaucoup non plus pour lutter contre les vampires. Elle soupira et écrasa sa clope dans le cendrier en guettant Anita. Rien que de penser à elle et à son histoire, elle avait peur. Elle craignait autant cette femme que les vampires.


La vie d’Amélie avait basculé le jour où elle avait eu comme patient à l’hôpital une petite fille mordue par ces monstres, et qu’elle s’était métamorphosée sous ses yeux. Depuis, avec ses compagnons, elle passait son temps à traquer les vampires et à tenter de stopper le massacre.


Une femme fit halte à son niveau. Anita. Elle ne s’attendait pas à la voir aussi belle. L’Asiatique avait un visage d’une telle beauté qu’Amélie en eut le souffle coupé. L’air si frêle et redoutable avec ses cheveux bouclés et ses grands yeux…



Elle hocha la tête et se leva en laissant des pièces sur la table pour payer sa note.





* * * * *




La voiture noire quitta le quartier de Châtelet-Les Halles. Grâce aux vitres teintées, Laurence était protégé de la lumière couchante du soleil. Il dévisagea la fille droite comme un i assise en face de lui. Une pure beauté. Le conducteur demanda :



Laurence se pencha vers Amel.



David, assis à côté de lui, la contemplait, fasciné par sa beauté… et par son manque de réaction. Il sentait sa bouche s’assécher et rêvait de plonger ses dents dans son cou… Sentir son sang chaud… Comme s’il avait deviné ses pensées, le chauffeur regarda David dans le rétroviseur. La légende comme quoi ce n’était pas possible n’était que sottises et balivernes.



Elle voulut cligner des yeux. Se mordre les lèvres pour se taire. Peine perdue. Le contrôle de Laurence était total.



Laurence sourit. David se pencha en avant.



Tout en conduisant, le chauffeur interrogea le vampire :



Laurence se cala dans son siège.



Laurence se tourna vers David.



Une larme coula le long de sa joue.



Ses yeux ne quittaient pas ceux de la jeune femme.





* * * * *





Pigneaux fonçait droit à l’adresse que Bollard lui avait indiquée. Son revolver de service tressautait dans son holster de poitrine.



Pigneaux doubla une voiture.



Le cœur de Pigneaux rata un battement.



Jacques ne répondit pas.



Celui-ci raccrocha avant d’en entendre d’avantage. Il ne savait plus quoi penser. Ni quoi faire.




* * * * *




Vingt minutes plus tard, Amel se retrouva prisonnière de l’antre des vampires, enfermée dans une chambre aux volets clos, et aux fenêtres peintes en noir. Elle était paniquée. Comment avait-elle pu être aussi conne ? Sa seule consolation était de se dire que cela ne lui arriverait plus jamais. Elle tâtonna dans le noir, et devina un lit sur lequel elle s’assit. En tendant l’oreille, elle entendit les vampires qui parlaient dans la pièce voisine. Amel tenta de comprendre ce qu’ils se disaient, mais finalement y renonça. Ils lui avaient même pris son téléphone portable.



Elle fit le tour de la pièce, et posa à un moment ses mains sur quelque chose de gluant.



De rage, elle cogna contre le mur. Elle pensa soudain à sa sœur, et à Ben. Ils allaient certainement devoir se livrer en échange de sa propre liberté… Bon, ok, elle n’était pas aussi conne que ça, les vampires n’allaient pas la libérer, juste la tuer…


La porte s’ouvrit soudain.


David.


Il entra sans un mot et referma la porte derrière lui. Le cœur d’Amel battait à la vitesse d’un marteau-piqueur.


Enfermée avec un mort-vivant… Elle recula de quelques pas.



Il fit un pas. Un autre. Il dégageait une odeur de pourri écœurante.



Celle-ci s’assit sur le lit.



Il était presque à son niveau. Amel frissonna. Elle sentit le corps glacé à ses côtés… et une idée germa en elle. Surmontant sa répulsion, elle tendit sa main et effleura celle de David. Elle se mordit les lèvres pour ne pas crier, avec l’impression de toucher un bloc de glace.



Il était au bord des larmes. Le cœur d’Amel se pinça malgré elle. David s’assit à ses côtés.



Elle prit les mains du mort et les posa sur ses seins.



Lentement, pleurant presque de dégoût et de peur, elle ôta son haut et fit glisser les bretelles de son soutien-gorge. Ses seins se dévoilèrent au vampire. Il posa ses mains sur eux, les caressa sans méthode. Amel trembla au contact glacé.



Le guidant, elle lui prit le visage et se redressa quelque peu, jusqu’à ce que les pointes de ses seins se posent sur la bouche du mort-vivant. Comme s’il découvrait cette caresse, David aspira les mamelons l’un après l’autre, fit glisser sa langue dessus.



Il se redressa.


« Je suis dingue », songea-t-elle.



Elle se releva et déboutonna son pantalon et le fit glisser le long de ses jambes. Puis elle ôta son string et s’allongea sur le lit.



David posa sa main sur le ventre plat et basané.



Il ne répondit pas.



La main glacée descendit le long du ventre, s’attarda sur les cuisses, et se posa sur le sexe de la jeune femme.


« S’il continue, je hurle !!! »



Lorsque la tête se glissa entre ses cuisses, Amel referma brutalement les jambes et se redressa.



Elle enfonça ses pouces dans les yeux de son ex-petit copain.




* * * * *




Bravant ma peur, je sortis dehors, sur le parking de l’hôtel, pour guetter Jacques Pigneaux. En espérant ne pas m’être trompé sur son compte. J’avais choisi de lui faire confiance, parce que je ne pouvais pas faire autrement. Nouria me prit la main, coupant court à mes inquiétudes.



Un couple passa devant nous, un bébé dans les bras. Mon cœur se serra.



Elle sourit.



Mon téléphone portable se mit à sonner. Numéro inconnu.



Mon sang se mit à bouillir dans mes veines.



Il raccrocha. Pas de temps à perdre à réfléchir.



Elle fondit en larmes.



J’étais encore sous le choc, et la laisser là ne m’enchantait guère. Mais je ne pouvais pas faire autrement. Je n’avais que peu de temps. Et la possibilité de régler tout ça, avec un peu de chance.



Je la serrai dans mes bras et l’embrassai.



Je l’embrassai et avant qu’elle ne puisse m’arrêter, je m’élançai en avant, vers le métro. Avant de quitter le parking, je me retournai vers elle, pour la voir. J’espérais que ce ne serait pas la dernière fois.




* * * * *




Anita chargea ses armes, rangea les pieux dans son sac, l’eau bénite, la Bible. La panoplie de la parfaite tueuse de vampires. Elle quitta l’appartement d’Amélie. Celle-ci était encore endormie. Elle savait où aller.


Kleyner et Laurence était à sa portée. Le cauchemar était bien fini. La vengeance. La mort. Le sang.


Lorsqu’elle sortit dehors, la rage et la colère la possédaient totalement. Elle héla un taxi et lui indiqua l’adresse où elle devait se rendre.



(À suivre)