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n° 11483Fiche technique19478 caractères19478
Temps de lecture estimé : 13 mn
20/06/07
Résumé:  Rencontre d'un soir.
Critères:  ff voiture cunnilingu fdanus
Auteur : Nicola  (J'aime les mots.)            Envoi mini-message
Rencontre sur pare-chocs




Mes « Docs » m’ont traînée jusqu’au quartier des Champs-Élysées. J’ai traversé plusieurs arrondissements, sans m’apercevoir vers où mes pas m’emportaient. Pas envie de rester collée à une ultime rediffusion d’un navet. Soirée trop belle pour ne pas s’octroyer une balade au cœur de cette douceur estivale, en ce mois de janvier. Perdue dans mes pensées au cours de cette promenade nocturne, je me retrouve devant l’entrée de cette boîte bien connue du tout Paris. Je sais qu’à cette heure, je ne trouverais pratiquement personne à l’intérieur et cela convient bien à mon humeur du moment. Songeuse, dans mes pensées lorsque je descends ce grand escalier.


Une forme attire mon œil, celle des fesses de David qui bouge lascivement sur la piste. Eh oui ! Elles sont reconnaissables entre beaucoup celles de David ! Vêtu d’une paire de Jean bien cisaillée, il oscille lentement des hanches devant le garçon qui sirote son verre au bar. Il aguiche, il pervertit. C’est ce qui fait son charme. Je m’approche, lui enlace les hanches et murmure un baiser tendre à la naissance de sa nuque. Il sourit et me regarde dans le miroir qui nous fait face. On s’est tout dit.


J’attrape un tabouret, me place à califourchon et appelle Janik pour qu’elle m’octroie la boisson salvatrice dont j’ai besoin après cette longue marche. Je jette un regard alentour, trois filles sont au bar un peu plus loin. Peu après mon installation, elles vont s’asseoir à une table non loin de la piste et regardent David continuer de charmer ce brun, un tantinet efféminé. Elles observent et discutent à voix basse avec des petits gloussements qui en disent long sur leur sujet de conversation. Je descends du tabouret, tout en sirotant mon verre et vais m’installer à une table voisine. Tout en buvant, je jette des regards sur les lieux, la pièce est relativement grande à ce niveau et le paraît encore plus puisqu’elle est presque vide. Après une dernière tentative infructueuse de David pour dérider le jeune homme, il vient me rejoindre. Me glisse à l’oreille qu’il en a assez des indécis. Qu’il descend sur Montparnasse et que l’on se reverra peut-être plus tard.


De ce fait, je reste seule attablée sans plus personne à regarder. Je ne me suis pas aperçu qu’à la table mitoyenne, il n’y a plus qu’une fille. Nos regards se croisent. Sourires. Puis elle me demande si elle peut venir s’installer près de moi. Pourquoi rester seule quand on peut avoir de la compagnie ! Je l’invite, et nous entamons une discussion des plus intéressante. Le temps passe, je recommande à boire. Nous ne sommes pas préoccupées par le temps qui passe. Juste le flot des mots, leur musique. Je finis par regarder ma montre, il est 23h30. C’est alors qu’elle me dit qu’elle désire s’en aller, qu’elle doit rentrer dans le 7ème arrdt. Je lui fais part de mon intention de quitter les lieux et que si elle le désire nous pouvons faire un bout de route ensemble. Elle acquiesce. Nous sortons.


Nous entamons la descente de la plus belle avenue du monde, tout en continuant de bavarder. Nous décidons de prendre par l’avenue Montaigne. Léger détour, mais beaucoup plus pratique pour rejoindre ses pénates. Une fois arrivées à destination, nous stationnons et continuons à deviser sur nos métiers respectifs. C’est alors qu’elle me montre une façade non loin de notre point de chute. Elle me dit que c’est là qu’elle travaille comme chef de rangs. Effectivement après un regard sur la devanture, je sais que je suis déjà venue ici. À l’époque, ce n’était pas du même chic. Nous sommes sur ce grand trottoir, je m’appuie sur une voiture stationnée et nous continuons d’entretenir cette conversation. Je finis même par m’asseoir sur le capot de ce véhicule, qui s’avère être une grosse berline BMW. Une « Bob Marley and the Wailers » comme je les appelle.


Valérie, c’est son prénom, se tient debout devant moi. Face à la voiture. Elle regarde sa montre et me dit qu’il faut qu’elle rentre et qu’elle ne peut pas me faire monter à son appartement. Ses deux colocataires dorment. Tout le monde dans la maisonnée doit se lever tôt demain. Elle regrette que nous ne puissions boire un dernier verre avant de se quitter. Je lui dis que cela importe peu, que j’ai passé une excellente soirée en sa compagnie. Que je peux lui laisser mes coordonnées, si elle veut et que nous pourrons reprendre cette rencontre où nous allons la laisser. Je sors de ma poche un papier, elle me tend une de ses cartes de visite. Me dit de l’appeler le lendemain vers 14h30 pour qu’elle me fixe un rendez-vous plus tard dans la soirée. Elle me dit au revoir, surtout de ne pas oublier l’appel, mais qu’elle sera brève au téléphone. Elle s’excuse par avance. J’ai bien compris que dans son métier, rien ne doit la distraire.


Au moment où je m’apprête à descendre du capot de la voiture pour la saluer à mon tour, elle m’en empêche en se plaquant contre mes genoux. Elle presse son corps contre mes jambes, elle pose ses lèvres sur les miennes. Je suis interdite par la soudaineté de ce baiser. Je n’ai rien vu arriver. Elle fait glisser sa bouche, dessine le contour de la mienne. C’est chaud. Je ferme les yeux, mon esprit troublé par cette situation. Excité aussi. Elle réveille en moi un désir des plus enivrant. Je quitte sa bouche pour respirer son parfum et me perdre dans ses effluves. Ma main dans ses cheveux, mes doigts perdus dans ses boucles. Mon autre main caresse son dos avec une fébrilité marquée par l’envie que j’ai d’elle à cet instant. Nos lèvres se joignent de nouveau, mues par cette envie bestiale de dévorer l’autre.


Nos langues finissent par se trouver et amorcent le ballet le plus érotique qu’il m’ait été donné de danser. Ce baiser n’en finit pas. Je ne veux pas qu’il se termine, elle non plus à en croire la plainte qui s’échappe de sa gorge. Plainte, non, plutôt gémissement de crainte. Elle s’éloigne de moi, me regarde de ses yeux qui en disent long sur l’état de désir qui nous tient ensemble. Je tends la main vers la poche de son Jean, y glisse un doigt et l’attire. Elle fait mine de résister. Je la prends à son propre jeu, renouvelant le « au revoir, à demain » auquel elle ne s’attendait pas. Elle reste devant moi, et dans un mouvement connu que d’elle seule, elle me saisit fermement la tête et enfonce profondément sa langue. Elle virevolte dans ma bouche, telle une abeille qui ne sait sur quelle fleur se poser pour en butiner le cœur.


Je ne la laisse pas maître du jeu. Nos lèvres toujours soudées, je défais un à un les boutons de la chemise qu’elle porte sous sa veste. Ma main s’insinue sous l’étoffe et prend possession de son sein. La pression que j’exerce sur son téton la fait reculer pour mieux se ressouder à ma main. Elle fléchit les genoux, presse son bassin sur mes jambes qui pendent en dehors du capot. Elle quitte ma bouche pour s’emparer de mon oreille, sa langue chaude y trace des arabesques sinueuses sur le lobe. Caresse qui m’excite entre autres choses. Je passe un doigt dans la boutonnière de son pantalon et fais sauter le premier bouton. Le deuxième suit le mouvement de son compagnon de braguette.


Une fois celle-ci entièrement ouverte, ma main s’infiltre à l’intérieur. Frôle la peau de son ventre qui se contracte sous la caresse. Elle le projette en avant, vient à la rencontre de mes doigts qui cherchent à se frayer un passage dans l’espace étroit qui sépare son ventre du pantalon. Ils trouvent enfin l’accès à son clitoris. Mon doigt effleure le bourgeon renflé, attise le bouton par un lent va-et-vient, puis s’arrête. Un cri lui échappe, je la regarde et m’empare de sa bouche, sans que ma main quitte le refuge de son entrecuisse. Ses reins oscillent au rythme de la caresse. Cette dernière se fait plus précise. Moi sur le capot, elle, debout face à moi, ne fait qu’empirer l’envie que j’ai de la prendre ainsi.


Je cherche l’entrée de la grotte qui cache la source, et y enfonce deux doigts. Surprise, Valérie se mord la lèvre supérieure. Je la pénètre avec une lenteur calculée, mais l’ardeur est aussi au rendez-vous. Mon mouvement s’accélère, la femme que je tiens à ma merci, et dont les genoux tremblent, jouit en un râle qu’elle étouffe dans mon cou. Elle y laisse sa trace. La marque de ses dents. Elle relève doucement la tête, son regard est trouble. Elle sort de sa poche de veste son paquet de clopes. Allume une première cigarette qu’elle me met d’office dans le bec. Prends la seconde dont elle inhale la première goulée très longuement.


Elle me sourit, explique que c’est la première fois qu’elle vit un truc de ce genre. Qu’elle ne s’attendait pas à ce genre de comportement de sa part. Je lui réponds que moi aussi je n’avais encore jamais fait l’amour sur un capot de voiture. (Et quelle voiture !). Nous fumons, elle m’observe, et j’ai l’impression qu’elle scrute mon esprit de façon muette, mais qu’elle le scrute c’est évident. Elle s’interroge, je le sens, c’est palpable. Je reste à la regarder exhaler la fumée bleue. Je jette un œil à ma montre, il est 01h30. Elle me dit qu’elle va remonter chez elle et que je dois l’appeler comme convenu. Elle jette son mégot, se rapproche, me donne un baiser en signe de bonne nuit.


Ses lèvres ont à peine touché les miennes, que la frénésie s’empare de nous de nouveau. Nos langues s’entremêlent, s’épousent, se refusent pour mieux s’enrouler. Mes mains pétrissent ses seins, elle halète contre ma bouche. Elle prend ma main qu’elle dirige d’office à l’intérieur de son pantalon qu’elle a omis de refermer (volontaire ou pas, elle serait remontée chez elle braguette ouverte ?). Elle enfonce ma main et la presse sur sa vulve. Elle écarte légèrement les cuisses, pour permettre à celle-ci d’avoir l’espace pour que mes doigts s’enfoncent en elle. Elle veut que je la prenne, elle me le demande, sa bouche collée à mon oreille. Elle me dit de me perdre en elle, que c’est ce dont elle a envie tout de suite. Que je lui perfore les entrailles si je le dois. Elle me veut en elle.


Je pose mes pieds sur le pare-chocs de la voiture. Soulève sa cuisse et l’enserre entre les miennes. Comme une clé. Elle ne peut pas tomber et sans s’en rendre compte elle est à ma merci. Cette nouvelle position procure une meilleure pénétration, mais la met dans une situation de déséquilibre. J’aime çà. Elle tient à jouer, elle établit les règles, mais je reste maître de sa jouissance et cela me procure une puissance qu’elle ne peut imaginer. Elle pense me soumettre, elle est ma prisonnière.


Je continue l’exploration de son intimité. Mes mouvements sont lents, mais précis. Elle accompagne chaque pénétration d’un mouvement rotatif de son bassin. J’enfouis ma tête dans son épaule, lui mordille la base du cou. Elle gémit. Ses reins me demandent d’accélérer, ma main reste impassible à cette suggestion. Je ne veux pas qu’elle jouisse tout de suite, alors je cesse d’activer mes doigts. Je l’embrasse, lèche la veine qui palpite près de sa gorge. L’agacement d’avoir été abandonnée ainsi, la gagne. C’est voulu, mais pas par elle. Elle se rend compte qu’elle ne maîtrise plus rien, qu’elle est ma proie, elle s’empale sur mes doigts restés inactifs.


Elle implique à ses reins un mouvement qu’elle veut de plus en plus rapide. Mes doigts lui offrent alors une deuxième jouissance qui s’écoule dans ma main. Je la retiens, car ses jambes ne la supportent plus. Elles tremblent de concert.


Je pose sa tête sur mon épaule et caresse ses cheveux courts et bouclés qu’elle a d’un blond presque doré. Doucement les battements précipités de son cœur se calment. La frange sur son front est humide et des gouttes de sueur perlent sur ses tempes. J’y passe ma langue. Ma main est restée en elle. Moi, je n’ai toujours pas bougé du capot. Je veux retirer ma main, elle me dit de la laisser faire. Elle s’empare de mon poignet, l’abaisse puis l’extrait de son antre. Elle porte mes doigts à sa bouche et elle les lèche jusqu’à ce qu’il n’y ait plus traces de son plaisir. Comme pour effacer le péché. Catholique ou gourmande ?


Intérieurement je me pose des questions. Que veut-elle au juste ? Qui est-elle ? Pourquoi ce jeu ? Il est 03h00 du matin et nous sommes encore là à nous faire face comme le torero devant le taureau dans l’arène. À celle qui va vaincre l’autre. J’étire mes jambes un peu engourdies de n’avoir fait aucun mouvement depuis le début de cette joute charnelle. La place qu’occupe mon postérieur est chaude. Je pose ma main sur l’emplacement, sa main vient caresser la mienne. Je pose mes yeux sur ce contact, puis les braque sur elle. Les siens en disent long sur son appétit.


Je l’attrape par les passants de sa ceinture, la soulève pour qu’elle se positionne sur moi. Une de mes jambes entre les siennes, j’imprime sur son sexe les mouvements de mon bas-ventre. Ce n’est pas encore ce qu’elle veut. Elle empoigne ma main, se soulève pour que je puisse la prendre encore. Ma cuisse fait levier à chaque coup de rein que je donne. Ma main disparaît au fond de son réceptacle d’amour. Le rythme s’accélère jusqu’à ce qu’elle étouffe un cri dans mon épaule où elle laisse encore l’empreinte de ses dents. Cette fois, la pression de sa mâchoire va être plus visible je le sens. De ma main libre, je touche et ma surprise est grande, car c’est boursouflé et une perle de sang tache mon doigt.


Tandis qu’elle reste sur moi, je regarde en direction du kiosque qui se trouve au bord du trottoir. Je remarque un homme qui mâte dans notre direction. Il tient à la main un paquet de journaux fraîchement encrés, il est là depuis combien de temps ? Cela me fait sourire, je ne le quitte pas des yeux. Imperturbable je reste accrochée à ce regard. Il n’a toujours pas bougé quand Valérie se redresse et descend de son perchoir. Elle essaie de se rhabiller tant bien que mal. C’est vrai qu’elle est un peu débraillée pour l’arrondissement. Je sors à mon tour une cigarette. La flamme du briquet éclaire un instant ses yeux d’une lueur étrange en ce début de journée. Il est 04h30. Nous n’avons pas bougé depuis presque quatre bonnes heures. J’en suis là de mes réflexions, quand l’homme se décide à quitter les lieux. Remonte dans son véhicule et démarre au ralenti en nous fixant de cet air qu’ont les hommes excités. C’est vrai que la situation sort de l’ordinaire. Je le comprends et lui souris lorsqu’il passe le long de notre aire de jeu.


La voix de Valérie me sort de l’état contemplatif dans lequel je me suis doucement enfoncée. Le silence de la rue y est pour quelque chose, à part l’homme, l’endroit est désert en ce lundi matin. Une idée me trotte dans la tête depuis un moment.


Je veux goûter son sexe.


Lentement j’avance ma main vers elle, elle sourit. Ses traits commencent à se tirer, la fatigue peut-être ? Je lui demande si elle veut enlever une jambe de ses Jean. Elle me regarde interrogative, que vais-je lui proposer ? Ses yeux me disent qu’elle comprend ce que je veux. Elle me rejoint, je suis allongée, elle m’enfourche et présente son sexe au-dessus de mon visage. J’ai une vue sur sa vulve qui brille et miroite de sa liqueur. Elle fléchit légèrement les genoux et laisse son mouvement en suspend. Veut-elle me faire languir ? Alors j’attends qu’elle se décide. Je mène cette danse, elle ne peut avoir aucune emprise sur moi. Je reste le maître de ce jeu. Progressivement elle s’abaisse à la rencontre de mes lèvres. Mais elle arrête la manœuvre à quelques centimètres de ma bouche. Je profite de ce moment pour l’examiner en détail.


Je sens son odeur. Les lèvres de son sexe palpitent, mes narines aussi. La pilosité est pratiquement inexistante. Un léger duvet sur le mont de Vénus. Les lèvres sont pulpeuses et humides. Je ne fais aucun geste. Elle finit par descendre coller sa vulve sur ma bouche. Je joue d’abord à ne rien faire, juste pour l’agacer. Puis ma langue parcourt la fente en longs coups sur toute sa longueur. J’aime le goût. Ni amer, ni sucré, juste comme je les aime, c’est doux. Je me délecte des sucs qui suintent. Elle fait avancer son bassin pour mieux sentir la caresse. Je souffle tendrement sur la perle cachée dans les replis. J’y pose ma langue. Je le lèche, le titille pour mieux le gober. Les mouvements de hanches rythment la danse de ma langue. Celle-ci s’enfonce dans l’antre et ressort, encore et encore. Je remonte sur le clitoris avec une infinie lenteur. Je le suce, le tète, fais aller et venir mon appendice buccal sur ce petit trésor. Ses reins m’indiquent ce qu’elle veut de moi.


Elle tressaute. La cadence de ses coups de reins qu’elle projette en avant m’indique qu’il est temps de cesser. Je désire la faire jouir encore, mais pas encore. Je profite de sa position pour introduire mes doigts. Elle penche la tête, me regarde et me dit sans qu’aucun son ne sorte de sa bouche : « TA LANGUE ». Sans enlever mes doigts, qui continuent de remuer, je happe son bourgeon. Son corps se raidit. Les muscles de ses cuisses se dessinent parfaitement, je les sens sous mes mains. J’attrape ses fesses sans douceur, pour mieux coller son sexe sur ma bouche. Ma main reste prisonnière de sa grotte d’amour. Sa tête imprime le même va-et-vient que ma langue et celui de mes doigts.


Le tempo de cette danse s’accélère, j’entends ses halètements. Sa chemise dégrafée m’offre la vue de ses seins qui suivent la cadence. Je sens au bout de ma langue la montée de son plaisir. Je retire un doigt de son vagin et au moment où l’extase l’emporte je lui introduis dans le fondement. Je la prends entièrement. Tout son sexe est à moi. L’orgasme est puissant, tous ses muscles se raidissent. Elle retombe en arrière, la tête sur mes jambes, elle s’offre à mes yeux sans pudeur. Je suis aussi épuisée qu’elle. Je ne sens plus ni bras, ni bouche. Elle m’a éreintée.


Je lui attrape les mains pour qu’elle se redresse. Une larme finit de couler sur sa joue. Je l’écrase de mon pouce. Je lui offre une cigarette. Ses yeux semblent brouillés. Elle me sourit. La fumée s’échappe de ses lèvres, elle se rajuste, reboutonne son pantalon et sa chemise. Passe une main dans ses cheveux, puis sur ma joue, approche ses lèvres des miennes, dépose un chaste baiser. Elle me rappelle que je dois l’appeler cet après-midi. Tourne les talons et se dirige vers l’immeuble cossu où elle demeure.


Je lui fais signe de la main. Je descends du capot, salue la voiture d’une révérence et tourne le coin de la rue. Il est 07h, je rentre chez moi.