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n° 11612Fiche technique24206 caractères24206
Temps de lecture estimé : 14 mn
07/08/07
Résumé:  L'histoire d'un Rémi, qui rencontre une femme qui sourit.
Critères:  fh jeunes amour fellation cunnilingu pénétratio mélo québec
Auteur : Ed Benelli  (Et ben ça fait longtemps, mais j'étais inspiré)            Envoi mini-message
Flying

Flying



Si je ne peux vous conseiller une chose, c’est peut-être d’écouter la chanson « Flying » de Bryan Adams, en lisant ces lignes. Quelque part, elle m’a inspiré cette petite histoire.




J’ai découvert plus ou moins sur le tard que j’étais un fameux amateur de sport extrême. J’ai commencé par le rollerblade. Mais attention… pas le rollerblade ordinaire, celui à sens inverse sur les rues chargées de Montréal, aux heures de pointe. Évidemment, ça ne représente pas un grand risque, mais n’empêche que ce furent mes débuts en sportif. Puis, vint l’escalade intérieure, puis extérieure, le saut à l’élastique et le parachute.


Bon, en bref, vous vous en moquez pas mal, de cette énumération. C’est quoi pour vous, tout ça ? Pour moi, c’est pas mal, en fait. En faisant du sport, on rencontre toujours des tas de gens. En escalade, je me suis fait des potes avec qui je suis parti en camping et même en voyage d’escalade. Et je me suis fait… une copine. Elle s’appelait Megan. Une beauté, presque un rêve. On était tellement bien ensemble.



oooOOOooo




Je me fais une paroi latérale bien banale, mon partenaire, Mathieu, m’observant à deux mètres. Rien de majeur. Je passe donc un coin tranquillement – une piste pas bien difficile.



Je tourne alors la tête vers ma droite, à la recherche de la prise. Et tout ce que je vois, c’est une paire de chaussons qui me fonce droit dessus, à hauteur de front. Ce fut bref, douloureux et vertigineux. Je fais ce que je peux pour éviter les souliers mais, en me cambrant, mes pieds glissent. Comme toutes les fois où je tombe en escalade, mon cœur se décroche presque de battre comme un dingue. Je me retrouve sur le dos sur l’épais matelas. Rien de cassé. Et le pire, c’est que je n’ai même pas été foutu d’éviter les chaussons, dont les côtés très rugueux m’ont entaillé la tempe.


J’ouvre des yeux hagards, pour voir la bonne tête de Mathieu l’air de dire : « Qu’est-ce que tu peux avoir l’air con, quand tu veux. »



Je me redresse sur un coude, me frottant la tempe.



Je ne connais pas la voix. C’est une femme en tout cas. Je regarde en haut – on développe très vite le réflexe de regarder en haut quand on fait de l’escalade, c’est souvent de là que viennent les problèmes – et là, je vois une magnifique jeune femme. Elle me regarde avec un étrange demi-sourire, à peine inquiète, presque nonchalante.



Je cherche autour de moi, je ne sais pas trop qui c’est.



Je hausse un sourcil, amusé.




Mathieu regarde ailleurs, abasourdi, pouffant de rire. Ma pique est plutôt raide, mais bon, elle a vraiment pas un cul d’autobus et en plus, elle m’a tendu une perche longue comme mes deux bras. Faut tout de même pas me prendre pour un con.


Elle saute en bas, le regard courroucé.



Ces yeux rieurs, mon Dieu, ces yeux ! Et ces lèvres ourlées d’un sourire enjoué, cette moue, ce visage… Le rêve, je vous dis. Je ne dirais pas un coup de foudre, par contre. Pour l’instant je profite d’une plastique merveilleuse. Ça n’a rien de plus qu’une attirance physique.


Elle me pénètre la poitrine de son fin doigt. Ça fait presque mal, je m’écarte.



Elle serre ma main doucement.



C’est le don de Mathieu : briser les ambiances. Je soupire.



Et il est parti.



Megan me regarde avec un air provocateur.



On regarde les murs et on parle des prises, des pistes, celles qu’on a faites, celles qu’on ne peut pas. On choisit un coin et on part ensemble se harnacher.



Là je dois avouer que je suis tenté.



On grimpe tour à tour ensemble, jusque vers vingt-deux heures trente. Tranquillement, on range les cordes, notre équipement.



Un ton déçu ?



Et bla, et bla, et bla. Une fille super. Sympa, drôle, rieuse.



On se fait la bise chastement. Pas trop loin des lèvres, je ne peux pas nier qu’elle me plaît.



oooOOOooo





Je ris à gorge déployée.



Quelque part, ça veut tout dire.



Il doit se poiler de rire, ce salaud. Et moi je souris bêtement, tout seul.



oooOOOooo



La semaine suivante, je la cherche des yeux dans le gym en arrivant.



Je rougis.


En descendant l’escalier, on la croise. Mathieu, qui est derrière elle, me fait un grand sourire et continue de descendre.



On se fait la bise.



Encore un ton dépité.



Megan part vers les casiers. Je peux pas m’empêcher d’observer sa démarche douce faire balancer son corps. Elle est belle. Belle et fraîche. Je rejoins Mathieu.



Il me regarde, décontenancé.



Il imite le pigeon et son roucoulement.



On se marre. Il voit bien ma gêne.


Ce soir-là, on s’est presque saoulés, puis on a tellement ri. Les joueurs étaient déchaînés. Tout cela donne de la bonne soirée. J’ai demandé à Megan son courrier. Je craque déjà. Son contact me fait du bien, ses yeux me parlent et me racontent des tas de choses, sa bouche m’enjôle et son sourire me tue. Et malheureusement, c’est aussi réciproque.



oooOOOooo



Après quelques sorties, seuls ou en groupe, on revient ensemble, un soir de juin. Il fait bon, doux. Depuis qu’on a quitté les autres je n’aspire qu’à poser mes lèvres sur les siennes.


Et puis, elle frôle ma main avec la sienne, se rapproche. On arrête à un feu. Et là, j’ai comme un demi-sourire.



Megan me regarde avec un air plus ou moins sûre d’elle. Je crois qu’elle n’attend que ça. Je glisse mes doigts à travers les siens et sur ce coin de rue où il n’y a personne à deux heures du matin, je rapproche mes lèvres des siennes. Elle sourit quand je passe mon bras à sa taille et que je pose mes lèvres sur les siennes. Elle sourit quand je l’embrasse, elle sourit quand je la caresse doucement dans le dos.


Elle passe une main à mon cou et en relâchant mes doigts, vient m’enlacer en se serrant. Et jamais on arrête de s’embrasser, jamais on arrête d’enfin se dire qu’on s’aime. Et tranquillement, je la prends par la taille. Je glisse mes mains dans le creux de ses reins. C’est doux et tendre.


Après un moment, un long moment, elle s’éloigne et me transperce de ses yeux.



On s’enlace et on se serre. Ma vie est merveilleuse. Je la raccompagne chez elle. On s’embrasse encore pendant des heures. Mais patience. Megan grimpe ses marches et passe sa porte en me regardant une dernière fois. Je suis heureux, je me sens gamin et j’ai envie de sauter partout.



oooOOOooo



Un autre soir, alors que je me prépare à ma soirée avec elle, je me dis que c’est sans doute le grand soir. Je me prends deux ou trois préservatifs que je glisse dans une pochette de mon sac et je pars.


On a passé notre temps à se balader au Vieux-Port, à s’embrasser dans l’herbe et se regarder dans les yeux pour se noyer. En revenant, elle me tire la manche pour que je monte avec elle. Elle me fait visiter son petit chez elle. Sa coloc est partie. À la cuisine, elle passe devant moi pour me servir un verre. Je l’enlace tendrement et lui bécote le cou. Elle glousse et se plaque un peu plus contre moi. Megan se retourne et on s’embrasse encore et encore. En reculant, on bute contre la table de cuisine, je la soulève pour l’asseoir dessus, tandis qu’elle joint ses mains dans mon cou et que je passe les miennes sur ses hanches, en glissant mes doigts sous le tissu pour rencontrer la peau chaude.



Par-dessus ses vêtements, je caresse son corps et j’embrasse sa poitrine. Je mordille ses seins à travers le vêtement, qu’elle enlève très vite. Je vois apparaître, serrés dans un joli soutien vert, deux beaux seins ronds, dont les pointes percent le tissu. J’empoigne le gauche. Elle soupire, passe ses bras derrière elle pour retirer son soutien-gorge. Je bécote son cou et ses clavicules. Megan caresse mes cheveux en rougissant. Je passe ma langue entre ses seins, remonte le long de ses courbes et embrasse, l’un après l’autre, les deux mamelons qui s’offrent à ma vue.


Le souffle est court, je la sens se détendre tandis que je profite du moment. À la recherche de ses frissons, mes mains passent dans son dos et sur ses hanches. On recommencer à s’embrasser, tandis que mes doigts dégrafent le bouton du jeans et défont la fermeture. Elle soulève ses fesses et dès que le jeans est passé, elle se sert de ses mains pour me retirer mon chandail et me griffer le dos, en me mordant les épaules.


Je cajole ses cuisses lascivement et elle glisse ses mains directement dans mon caleçon. D’une main dans son dos, je la tire vers moi et on s’embrasse à nouveau. Habilement et avec empressement, elle me défait de mon jean pour le baisser avec le caleçon sur mes cuisses.

Déjà bien excité, mon membre se raidit encore plus dès qu’elle y pose la main. Je grogne un peu quand elle entame un mouvement doux de va-et-vient. À nouveau, je passe ma langue et mes dents sur ses seins que j’ai presque du mal à ne pas croquer. Megan enlève elle-même son slip pour écarter largement ses cuisses moelleuses, dans lesquelles j’ai déjà les mains crochetées.


En soupirant d’aise, Megan prend mon sexe bien fermement et, le frottant à son sexe déjà humide, le plaque à l’entrée. Elle hausse un sourcil, toujours rieuse, et plaque une main sur mes reins pour me tirer en elle. Mon membre s’enfonce complètement en elle, pour venir buter au fond. Avec un râle, Megan s’écrase sur la table.


Une jambe se relève derrière moi, me passant sur les fesses, cette fois c’est à moi. J’entame le plus tranquillement du monde, un va-et-vient doux et ferme à la fois. Une respiration saccadée me répond positivement. Ses yeux brillent et ses mains se font douces sur mon torse. Comme mes mouvements se font calmes, je les accompagne de caresses sur sa poitrine et dans son cou. Je passe dans ses cheveux et, en accélérant, je viens m’accrocher à ses hanches pour me camper là, entre ses cuisses de déesse, hâlées comme j’aime. Ses soupirs me rythment, les miens s’y mêlent et ensemble on grimpe vers un bel orgasme rempli d’une chaleur que je ne connais pas. Je ne sais pas si j’ai bien su reconnaître son plaisir, mais elle semble aimer jusqu’au point où elle me fait des « Oh oui » et des râles de bonheur. Ça me comble et ça me tue. Et elle fait ça en souriant et ça me tue.


Arrivé au point de non-retour où je sens des picotements bien connus, j’accélère encore le rythme, au chaud dans son fourreau humide son corps palpite et déjà elle se tend comme un arc. Les mains dans son dos qui ne touche plus la table, je me répands en elle en soupirant. Elle soupire tendrement et tranquillement, je m’étends sur elle en continuant, dans un dernier soubresaut, mes mouvements. Elle jouit enfin, alors que ma bouche s’est emparée d’un sein pour le sucer. Megan me tire les cheveux en jouissant.


Essoufflés, on se repose un instant, enchaînant les câlins délicats.


Je me retire d’elle et remonte mon jean. Je la prends par la main pour la redresser et elle me tire vers sa chambre. Complètement nue, elle se plaque à moi et m’embrasse encore. Enjôleuse, Megan revient sur ma fermeture qu’elle descend et tout en m’enlevant jeans et caleçon d’un seul et même coup, elle s’accroupit et s’agenouille devant moi. Je caresse ses cheveux et respire lentement, alors qu’elle porte sa main à mon sexe qui se retend déjà.


Ses lèvres courent le long de ma hampe et elle vient emboucher le bout pour le faire reluire de sa salive. Elle laisse glisser ses lèvres tout autour et continue un moment, agrémentant sa fellation en caressant la base de ses doigts fins. Sa langue joue avec ma peau et je frémis de bonheur. Je me suis adossé au mur et je la laisse ainsi me donner du plaisir.


La pression monte et je veux patienter encore. Je la repousse et elle se relève, souriante de m’avoir donné son attention. On s’étend sur le lit et alors que je prends possession de son corps de mes lèvres, elle se laisse bercer docilement. C’est à elle de profiter. Je la cajole et je masse sa peau, malaxe ses seins et prends tout mon temps pour la faire plonger en transe. Je descends mes lèvres sur son ventre plat et caresse de mon pouce sa bouche pulpeuse et sa mâchoire. Elle embouche mon doigt pour le sucer et le mordiller.


Megan a les yeux mi-clos quand je souffle sur son sexe ouvert et elle gémit longtemps quand je passe mon doigt le long de la fente pour mieux l’embrasser à pleine bouche. Hoquetant, Megan se cambre pour m’offrir son plaisir et son goût, elle passe sa main sur ses cuisses ou dans mes cheveux. Je passe ma langue pour ouvrir et butiner le fruit juteux et goûteux. Ronronnant, tout son corps me répond et particulièrement le bouton rose qui s’érige rapidement. Je le pince entre mes lèvres et le titille du bout de la langue. Les frissons et la chair de poule me disent qu’elle aime. Je la sens prête elle aussi, très prête.


Je pousse un peu sur sa hanche et Megan se retourne alors, m’offrant sa splendide croupe dorée, désirable et appétissante. J’y pose les lèvres et l’écoute rire, je la mordille et l’écoute souffler. Comme je me remets sur mes genoux, elle se pousse sur les siens et nos deux bassins viennent se rencontrer. Prenant mon membre tendu en main, je pousse le gland à son entrée et elle s’empale tout bonnement sur moi en gémissant un bon coup.


Je profite de ses cheveux et de son dos, comme je profite de son sexe serré et que j’y fais aller et venir le mien. C’est tellement bien. Je farfouille les cheveux, je pince les seins, les mamelons qui se durcissent et embrasse la peau. C’est si bon avec elle, si facile. Et le plaisir nous suit, comme la première fois. J’accélère et mes mains se resserrent à sa taille et se pressent sur elle, je la retiens de mes coups puissants et la tiens contre moi, comme elle-même se plaque le plus possible contre moi, frottant ses fesses fermes et magnifiques sur moi.


Ensemble cette fois, on monte encore et encore vers l’extase. Megan s’exclame de plus en plus fort, me réclame en elle et je suis à ses ordres et je porte de grands coups à son corps et son sexe joue l’étau et m’entoure si bien. En ahanant, je lui porte les derniers coups et son corps privé de forces s’affaisse lentement. Mon front se plaque à sa nuque et en râlant, nous jouissons tous les deux, d’un même plaisir.


Megan s’affale sur sa couette et moi, je me plaque sur son dos. Mon cœur qui bat à deux cent miles à l’heure, cogne dans ma poitrine, comme je sens le sien, à travers son sein et dans ma main. Ma belle brune nous tourne sur le côté et, en soupirant de contentement, me cajole d’une main et je fais de même. Nous calmons nos corps tous les deux et nous partageons ce moment.


Après plusieurs minutes, de silence, Megan lâche :



On rit ensemble, j’embrasse ses cheveux.



Elle se tourne à demi et on s’embrasse encore et encore.



Quelque part, ça voulait dire « Je t’aime » et « Moi aussi, je t’aime ».



oooOOOooo



On a fait des tas de choses ensemble, Megan et moi. On a voyagé pour l’escalade, pour voir du pays et pour faire l’amour un peu partout. On a fait du parachute ensemble et j’ai tellement aimé que je suis devenu moniteur. On s’adorait. Je crois que mes amis m’enviaient.


Megan souriait tout le temps. Sauf quand elle a appris, alors qu’on était ensemble depuis trois ans, qu’elle avait un cancer. Elle a moins souri, pendant les quatre mois où elle a souffert, mais chaque fois qu’elle me voyait, elle me disait qu’elle ne me laisserait pas partir. Et je lui disais que je ne partais pas.


Megan m’a demandé une petite faveur. Elle voulait sauter en parachute, encore, avec moi, sur la musique de Flying, de Bryan Adams. Je ne voulais que ça, et c’est avec ce même magnifique sourire qu’on s’est lancé du petit avion, à quatre mille pieds. Megan a souri au monde entier de là-haut. Moi, je pleurais et je la serrais contre moi.


Elle n’avait pas la force de crier sa joie, mais quand je revois le film, je vois bien ses yeux qui aiment tellement la vie et qui aiment le monde.


Megan souriait encore et encore, même quand elle m’a pris la main pour la dernière fois et qu’elle m’a dit :



Je pleurais et je hoquetais, tellement j’avais mal.



Megan a souri. Elle m’a caressé la joue et a pris ma main.


Megan s’est éteinte à 24 ans. Fraîche et souriante comme la plus belle des roses.