Mardi 14 août. Je viens de finir d’installer les suspensions dans l’appartement. Cela fait quatre jours que je vis cloîtré ici, à monter des meubles et tout préparer pour le déménagement prévu dans deux jours. Plus que quelques menus bricolages, stores et rideaux principalement et ce sera enfin prêt. Mes filles finissent leurs cartons dans notre ancien logement aidées de leur mère.
Je suis fatigué, physiquement éreinté. Une bonne douche et ensuite je vais faire quelques courses pour tenter de dîner dignement. J’ai hésité à sortir dans un petit resto pas trop loin, mais dîner seul, à la recherche d’une autre âme esseulée n’est pas toujours très réjouissant.
Je profite de l’eau chaude qui ruisselle sur mon corps, un vrai bonheur, simple mais profond. C’est détendu que je m’habille lentement, profitant de la fraîcheur du soir.
Ah, la joie de vivre à Paris ! Avec ses monop’ ouvert jusqu’à minuit pour les retardataires et les oublieux. Je prends mon temps pour choisir mon repas, regardant de manière tout aussi attentive les différents emballages et les jeunes femmes choisissant un repas pour une personne.
Au détour du rayon surgelé, je la vois. Une femme brune, élancée, la trentaine. Elle n’est pas habillée sexy mais une classe naturelle se dégage de sa silhouette. Malgré cela elle a une apparence « fade » sans doute due à sa manière de s’habiller et à une certaine froideur apparente. Je m’approche et regarde également les plats proposés. Je l’entends marmonner, apparemment énervée, pendant qu’elle cherche son repas. Je ne peux m’empêcher de lui adresser la parole :
- — Vous ne trouvez pas votre bonheur ? Il y a pourtant du choix. Regardez cette timbale de saumon à la ciboulette, cela à l’air délicieux.
Elle lève un regard sévère vers moi, visiblement agacée.
- — Ce n’est pas une question de choix, plutôt d’invités !
- — Je ne voulais pas être importun. Mais si vos convives vous déplaisent, pourquoi les avoir invités ?
Ses yeux, l’instant d’avant froids et sévères, s’embuent de larmes et c’est d’une voix à demi sanglotante qu’elle précise :
- — C’est long à expliquer. Je me suis mis toute seule dans une situation difficile. J’ai un couple d’amis, aussi collègues de travail, qui vient dîner ce soir et ils s’attendent à voir mon fiancé. Qui n’existe pas !
Je souris doucement, pas un sourire moqueur, juste de la compassion.
- — Laissez-moi résumer la situation. Vous avez fait croire à vos amis que vous aviez rencontré quelqu’un et maintenant vous vous sentez coincée par votre mensonge.
- — C’est tout à fait cela, dit-elle en un soupir.
- — Mais puis-je vous demander le pourquoi de ce mensonge ?
- — Je ne voulais plus qu’ils me harcèlent à ne parler que de ma vie sentimentale. Vraiment j’avais l’impression d’être montrée du doigt, d’être la seule source de conversation lors des repas du midi. J’ai dit cela pour qu’ils me fichent la paix !
- — C’est compréhensible, voir le vide de sa vie sentimentale affiché chaque jour, je ne crois pas que cela soit très aidant. Je vais peut-être vous paraître entreprenant, mais j’ai peut-être une solution à vous proposer.
- — Ben j’en ai déjà une. Mon ami a dû partir en urgence car sa mère est malade.
- — L’excuse est valable, mais ce n’est que reculer pour mieux sauter. Ils voudront le revoir une prochaine fois. Ou pire, ils se douteront de la supercherie et vous redeviendrez le sujet de conversation habituelle.
- — Sans doute, mais je n’en vois pas d’autre.
Je la regarde avec douceur et prenant ma respiration, me lance :
- — Pourquoi ne ferions-nous pas de moi votre petit ami d’un soir ?
- — Quoi ? répond-elle, surprise et presque choquée par ma proposition.
- — Attendez, laissez-moi vous expliquer ma proposition sans m’interrompre.
- — Allez-y, mais je suis dubitative !
- — Je m’en doute et c’est normal. Alors, je m’explique : nous faisons de moi votre petit ami, votre fiancé. Nous donnons pendant la soirée l’image d’un couple normal, pour qui tout fonctionne bien. Vos amis seront rassurés et surtout ne vous considérerons plus comme incapable d’avoir une relation sentimentale. Ils pourront même être un peu dégoûtés et jaloux, et ne souhaiteront donc plus être invités. D’ici quelques semaines vous dites que cette histoire est finie et à ce moment là, ils penseront plutôt à vous consoler plutôt qu’à vous charrier. Vous êtes gagnante sur tous les plans.
- — Je ne sais pas, je ne crois pas que ce soit une bonne idée.
- — Vous savez, je pense que si vos amis jouent ainsi à vous questionner sur votre vie privée, c’est qu’ils vous sentent peu sûre de vous. S’ils pensaient que vous êtes équilibrée et heureuse dans votre vie de célibataire je ne pense pas que vous seriez leur sujet de conversation préférée. Ma proposition a au moins le mérite de casser cette spirale une fois pour toute.
- — Écoutez, c’est très gentil de votre part, mais nous ne nous connaissons pas. Et je ne vois pas comment je pourrais vous faire passer pour mon petit ami alors que je ne connais rien de vous, ni vous de moi. C’est trop risqué, ils vont s’apercevoir de la supercherie et là j’aurais vraiment tout perdu.
- — Je suis très bon comédien, j’ai fait du théâtre pendant de longues années, dis-je en souriant. Écoutez, je vais vous laisser finir vos courses tranquillement et vous laisse mon numéro de téléphone. Si cela tournait mal, ou que vous changiez d’avis, n’hésitez pas. Je n’ai absolument rien de prévu ce soir et faire la nique à des harceleurs en puissance ne me pose réellement aucun problème, bien au contraire.
Elle tend la main pour saisir ma carte, qu’elle lit d’un regard rapide.
- — Enchantée Vincent, moi c’est Lisa. Mais je ne crois pas que je changerai d’avis.
Je lui souris en m’éloignant pour finir mes courses.
***
Je suis en train de ranger mes courses dans le frigidaire lorsque mon portable sonne. Je souris en regardant s’afficher un numéro inconnu, la belle n’a même pas pris le temps de rendre son appel anonyme.
- — Allo oui, dis-je de ma voix la plus suave.
- — Re-bonsoir, c’est Lisa. Je n’ai pas changé d’avis.
- — Ha ! dis-je d’une voix quelque peu désappointée.
- — Non. Je voulais juste vous remercier pour votre proposition. Mais je ne crois pas être capable de jouer la comédie que vous proposez. Et franchement si notre numéro n’est pas crédible, je suis foutue.
- — Ne vous inquiétez pas pour ça. C’est à moi d’être crédible. De toute façon leurs regards seront braqués sur moi. Et sans vouloir vous flatter, je crois que je pourrais facilement être crédible dans le rôle de votre amoureux transi.
Il y a comme un flottement au téléphone.
- — Merci, répond-elle d’une toute petite voix, je n’ai pas l’habitude de ce genre de compliments.
- — Mais il est sincère, croyez-vous que je me sois approché de vous, que je vous aie adressé la parole parce que je suis devin et que je connaissais déjà vos tourments ?
J’entends pour la première fois son rire, cristallin.
- — Un point pour vous. Vous me draguiez donc en me proposant des petits plats au saumon ? Que j’ai choisis d’ailleurs.
- — Disons juste que je voulais voir si je pouvais capter l’attention de la plus charmante cliente du monoprix.
- — Vous êtes un flatteur, il va me falloir me méfier.
- — En effet, vous devrez être très méfiante, dis-je un sourire dans la voix.
- — Bon, allez, je vous laisse, je dois préparer mon dîner pour quatre. J’espère qu’ils auront faim.
- — À bientôt.
- — Peut-être.
La communication est coupée. Je pose mon téléphone et continue à ranger mes courses, tout en réfléchissant à ce que je vais manger ce soir parmi mes victuailles.
***
J’ai une purée écrasée à la main en train de chauffer au micro-onde, et mon tournedos prêt à se jeter dans la poêle pour une cuisson minute, lorsque mon portable sonne à nouveau. Sur l’écran je vois apparaître « Lisa » (et oui, j’ai mémorisé son numéro, on ne sait jamais.)
- — Allo oui !
- — Bonsoir mon amour.
- — Humm, bonsoir Lisa, nous sommes donc déjà intimes.
- — Que fais-tu ? Nos invités sont arrivés et tu n’es toujours pas là, je commence à m’inquiéter.
- — Ah, je vois, vos amis n’ont pas été dupes de votre stratagème.
- — Oui, je sais que tu étais chez ta mère.
- — Et donc vous aimeriez finalement faire de moi votre fiancé pour ce soir.
- — Mais nous t’attendons avec impatience.
Cette conversation m’amuse car elle ne peut répondre directement à mes questions. Je décide d’en profiter un peu.
- — Le souvenir de votre silhouette de rêve me fait bien entendu accepter immédiatement.
- — Et tu penses être là dans combien de temps, mon chéri ?
- — J’ai hâte de poser mes lèvres sur les vôtres pour vous dire bonsoir, tout en posant mes mains sur votre taille étroite.
- — Eh bien, on va prendre l’apéritif en attendant, mais ne tarde pas trop.
- — Je vois que vous êtes pressée vous aussi. Cette soirée va être mémorable pour vos amis, et pour vous aussi bien sûr.
Je sens sa voix frémir lorsqu’elle me répond :
- — D’accord, à tout à l’heure mon amour, dépêche-toi.
- — Heu, Lisa ? Juste un petit détail, envoyez-moi votre adresse par sms, sinon je ne suis pas prêt d’arriver. À tout de suite.
Je range mon dîner dans le frigidaire (heureusement que je n’avais pas encore mis mon tournedos à cuire, j’aurais été obligé de le manger pour ne pas gâcher). Mon téléphone bipe, me délivrant un sms où figure le nom complet, l’adresse, le code de la porte et l’étage de Lisa.
Je prends le temps de m’habiller plus en correspondance avec la tenue de Lisa. Un pantalon à pinces gris anthracite, une chemise en soie bleue. J’attrape mon sac professionnel et je sors de chez moi. J’ai laissé passer une demi-heure environ depuis le dernier coup de fil. Il est temps : en route pour cette soirée de représentation où j’ai l’intention de redonner confiance à Lisa tout en brisant définitivement les élans inquisiteurs de son couple d’amis.
***
La route jusqu’à chez elle ne dure que cinq minutes, juste le temps de fumer une cigarette pour me donner du courage. J’entre le code de la porte, trouve l’escalier B et prends l’ascenseur pour ne pas arriver essoufflé au 5ème étage. Je vois que la porte de droite est entrouverte, je mets donc des clefs dans ma main et ouvre la porte tout en lançant un tonitruant : « Bonsoir ».
J’entre directement dans un salon-salle à manger et je vois Lisa se lever pour venir vers moi. Je profite de cet instant où elle me cache de ses convives pour jeter un œil sur les lieux, faire un peu de repérage.
Elle s’approche encore plus près de moi, visiblement tendue. Je lui souris, laisse tomber ma sacoche à nos pieds, pose mes mains sur ses hanches, les lui caressant et, l’attirant à moi, pose mes lèvres sur les siennes. Je les rends les plus douces et caressantes possibles, attirant son corps contre le mien. Ma langue sort entre mes lèvres et elle entre enfin dans mon jeu, mettant ses bras autour de mon coup. Nos bouches affamées se découvrent. C’est humide, soyeux, chaud. Un début d’érection naît dans mon pantalon et Lisa ne peut l’ignorer. Elle ondule une fois encore puis s’écarte de moi. Elle a les joues rouges. Trop craquante dans cette situation incongrue.
- — Bonsoir, dis-je en direction des invités, vous me laissez deux minutes pour me débarrasser, je reviens tout de suite.
Je saisis ma sacoche et file dans le couloir, partant à la découverte des pièces : une salle de bains, la cuisine, un petit bureau et la chambre dans laquelle je m’attarde afin d’accumuler un maximum d’indices sur ma nouvelle fiancée. Je laisse ma sacoche dans la chambre, et rejoins lentement le salon.
Je les entends parler à voix basse. Les deux amis ont l’air excité et Lisa s’amuse à ne pas vraiment répondre à leurs questions. J’entre et m’approche des convives :
Ils se lèvent tous deux et Lisa fait les présentations. Luc (un homme sec et mou, mal habillé) et Sylviane (une blonde décolorée, serrée dans un tailleur pantalon trop petit et passé de mode, un brin vulgaire). Je sens que le jeu va être facile. Je leur souris, m’excusant de mon retard, dû à une visite chez ma mère après mon travail.
Ils se rassoient et comme le salon est petit, je prends place dans un fauteuil en invitant Lisa dans un geste à venir s’asseoir sur mes genoux. J’en profite pour l’entourer de mon bras dans une position visiblement amoureuse. Je glisse ma bouche dans son cou, remonte en la parcourant de bisous légers et lui murmure à l’oreille :
- — Ça va être simple, se sont des ploucs.
Elle rit comme si je l’avais chatouillée par mes baisers légers.
Sylviane demande comment nous nous sommes rencontrés. Je jette un œil à Lisa et lui dis :
Elle se lance :
- — Ben, c’est tout bête. Nous nous sommes rencontrés au supermarché du coin. Nous faisions tous les deux nos courses et Vincent m’a dragué gentiment. Je me suis laissé faire, et puis nous avons partagé un dîner.
- — C’est tout ? dit Sylviane d’un air dégoûté, si banal que ça ?
Je décide de reprendre la main.
- — Lisa est un peu timide, vous le savez, et du coup elle a tendance à minimiser les choses. La scène est un peu plus complexe qu’elle ne l’a décrite. Nous étions, en effet, au supermarché en train de faire nos courses, lorsque je l’ai aperçue entre les rayons. À partir de ce moment-là j’étais plus concentré sur elle que sur mes achats. Sa silhouette élancée, ses petits seins si fermes, ses fesses magnifiques, surtout lorsqu’elle se penchait au-dessus des surgelés.
Tout en décrivant la scène je regarde régulièrement Lisa qui est de plus en plus rouge. Ma main caresse sa hanche lentement, s’insinuant maintenant sous son chemiser sage.
- — Je l’ai abordée, j’ai pris la température un moment. Je sentais la timidité et la froideur, mais surtout un tempérament bien plus fougueux, caché dessous.
- — Un tempérament fougueux, chez Lisa ! Ah ben ça m’étonnerait, lance Sylviane.
- — C’est que vous ne la connaissez pas comme je la connais. Vous savez, je suis photographe et j’ai l’habitude de regarder les gens vraiment, pas seulement les apparences, qui ne sont souvent que des déguisements, des barrières. En ce qui concerne Lisa, il est évident que sa timidité l’empêchait d’exprimer ses envies, sa vraie personnalité, qu’elle cache sous des habits stricts et classiques. Mais elle a la chance d’avoir un corps de rêve ce qui a permis qu’elle attire mon attention malgré ses choix vestimentaires.
Sylviane semble en fureur contenue. Elle veut s’attaquer à Lisa. Elle a du mal à admettre que celle-ci puisse avoir séduit un homme comme moi, qui lui semble tout à coup bien plus intéressant que son Luc, assis mollement à côté d’elle et ne captant pas grand-chose de nos échanges. C’est elle qui reprend :
- — Et vous qui êtes photographe, qui voyez des mannequins toute la journée, vous avez été séduit par Lisa, ben là il faudra m’expliquer !
- — Vous savez, Sylviane, dis-je en souriant franchement, il ne faut pas croire tout ce que vous voyez sur les photos de pub et dans les magazines. Les modèles ne sont que des objets et traités comme tels, d’ailleurs. Elles ne sont pas humaines, elles ne servent que de porte-manteau. C’est pour cela qu’on leur demande de faire la gueule quand elles défilent, pour ne pas attirer l’attention sur elles, mais sur les vêtements qu’elles portent. Je préfère mille fois avoir Lisa devant mon objectif qu’une de ces filles insipides qui prennent des poses toutes plus convenues les unes que les autres.
- — Vous voulez dire que vous préférez photographier des femmes normales ? Vous me prendriez en photo ?
Je sens Lisa se tendre sur mes genoux à cette question. La mise en concurrence proposée par Sylviane la met visiblement mal à l’aise.
- — Désolé de vous décevoir Sylviane, mais femme normale ne veut pas dire femme banale. Je cherche dans mes modèles, des femmes sophistiquées et ayant une distinction naturelle. Je ne suis pas intéressé par la banalité ni la vulgarité.
Je fais une pause, le temps que mes mots touchent. Sylviane a du mal à encaisser le coup. Elle fulmine et Lisa se détend à nouveau, son corps encore plus en contact avec le mien.
- — Voyez-vous, Sylviane, ce qui m’intéresse, c’est de découvrir, de voir émerger le côté secret et intime. Regardez Lisa : sous ses dehors sages et austères, elle cache une personnalité, un corps splendide fait pour aimer et aimant cela. C’est cela qui m’intéresse.
En même temps que ces derniers mots, j’ai remonté ma main pour faire sauter les deux boutons du haut du chemisier de Lisa, qui jusque-là était fermé jusqu’au cou.
- — Regardez ce cou gracile et fin, qu’elle vous cache jour après jour, la veine qui strie le haut de sa poitrine, en même temps que ces mots, la pulpe de mon index parcourt le cou, la veine, c’est infiniment plus délicat, sensible et frais que n’importe quelle photo de mode stéréotypée et désolé de le dire ainsi, mais vous ne semblez pas avoir ces qualités que je recherche. Je me vois donc forcé de refuser une séance photo qui ne m’amènerait absolument rien d’autre que de la perte de temps.
Je me tais et redescends lentement ma main, effleurant la poitrine de Lisa. Je la sens respirer plus fort, se détendre par rapport à la situation mais aussi se tendre d’une autre forme de tension, plus intime.
Sylviane reste coite devant ce spectacle. Elle semble abattue car cela ne se passe pas du tout comme elle l’aurait voulu.
- — C’est vrai que Lisa est très belle, dit soudain Luc, qui est comme hypnotisé par le cou de Lisa et le spectacle que nous lui offrons. J’ai souvent pensé qu’il ne lui manquait pas grand-chose pour être un vrai sex-symbol, certainement de la confiance en elle.
- — Ben merci, Luc, tu t’y mets aussi ! Dis tout de suite que je ne suis pas bandante !
Luc se tait, mouché par les mots de sa compagne.
- — Je vois que, comme beaucoup de femmes, vous confondez la séduction et le sexe, chère Sylviane. Faire bander un homme n’est pas forcément compliqué. Mais cela veut-il dire que vous le séduisez, que vous lui donnez envie d’être à vos côtés le lendemain matin pour le petit déjeuner, ou de partir en courant dès l’acte consommé ?
- — Luc est avec moi depuis 2 ans, je dois donc bien avoir des atouts !
- — Ce serait à Luc de s’exprimer, dis-je en le regardant. Mais j’ai l’impression qu’il préfère s’abstenir.
Sylviane se renfrogne un peu plus, mais elle est vraiment touchée, blessée de perdre la supériorité qu’elle avait sur sa collègue et qui lui permettait de se rassurer elle-même.
Lisa elle, semble s’être redressée. Ses épaules sont moins voûtées que tout à l’heure et elle se trémousse doucement sur mes genoux au rythme de mes doigts sur sa hanche.
Sylviane, qui ne veut s’avouer vaincue, reprend :
- — En tout cas, puisque vous l’évoquiez, sur le plan sexuel, je suis sûr qu’elle se montre si timide que cela doit être frustrant pour vous ! Luc, lui, n’a pas à se plaindre de ce coté-là.
- — Non, c’est sûr, c’est même avec ça que tu me retiens, souffle-t-il entre ses dents.
- — Avoir une oie blanche dans son lit, ça va un moment, continue Sylviane qui ne tient pas compte de la remarque de Luc, malgré le regard noir qu’il vient de lui lancer.
Je souris franchement lorsque je réponds :
- — Sur ce registre, je ne crois pas que Lisa ait grand-chose à apprendre, ni de moi, ni de vous, ni de quiconque.
- — Vous voulez dire qu’elle reste avec les jambes bien parallèles lorsque vous la prenez en missionnaire, lâche-t-elle entre ses dents d’un air méchant !
- — Je veux dire que sa sensualité, sa fougue dont je parlais tout à l’heure, sont des aphrodisiaques certains pour tout homme normalement constitué.
- — Tout ça ce sont des mots. Je connais Lisa depuis six ans, et je suis sûre de moi lorsque je dis que c’est une sainte nitouche effarouchée qui a peur des hommes et du sexe. Celle que vous me décrivez ne correspond pas à Lisa, c’est sûr ! Soit vous la voyez telle qu’elle n’est pas, soit vous enjolivez les choses pour vous rassurer vous-même !
Je sens que la situation m’échappe, mais je me tourne en riant vers Lisa, l’embrasse dans le cou et dit, en m’adressant à elle :
- — Tu entends comme ils te voient ? Ton déguisement de souris grise au travail fonctionne à merveille on dirait.
Lisa est à nouveau tendue, elle me regarde dans les yeux. Elle a peur que le stratagème soit démasqué. Ma description est loin de la réalité visible au quotidien dans le cadre du travail, mais peut-être pas si éloignée de ses envies intimes. Elle me sourit, apparemment l’air confiante, pose sa main sur ma joue, m’attire vers elle, nous nous embrassons fougueusement. Ma main sur sa hanche se crispe, froisse son chemisier, le remonte un peu laissant deviner la peau du ventre plat à ses invités. Nos bouches se séparent et la sienne glisse à mon oreille ou elle susurre :
- — Jusqu’ici c’est parfait, tu as plutôt bien deviné, montre-leur qui je suis.
Je me retourne vers Sylviane et ajoute :
- — Je suppose que toute description supplémentaire, même plus détaillée, serait inutile pour vous convaincre que notre vie amoureuse et sexuelle est parfaitement épanouissante.
- — Vous ne chasserez pas ces six dernières années par des mots, non c’est sûr. Elle qui rougit dès qu’on lui parle de sexe, je ne la vois pas débridée en la matière, et rien ne pourra changer cela.
- — C’est que vous n’avez encore rien compris à ce qu’est la timidité. Elle vous fait cacher bien des choses, cela ne veut pas dire qu’elles sont absentes, bien au contraire, mais qu’elles attendent l’occasion de s’épanouir.
- — Encore des mots.
Je me retourne vers Lisa et d’un ton doux mais sans appel lui dit :
- — Va dans la chambre, enfile la tenue de lingerie blanche dans laquelle je t’ai vu ce premier soir, et reviens vite.
Elle se lève, un peu hésitante, mais disparaît dans la chambre. Pendant ce temps je me contente de regarder nos invités. Sylviane est visiblement encore aigrie et énervée par la « transformation » que j’ai décrite et qui semble lui renvoyer quelque chose d’insupportable. Luc, lui, est attentif au couloir, guettant le retour de Lisa. Je ne dis mot. Sylviane a du mal avec le silence :
- — Ne me dites pas que vous avez réussi à lui faire aimer le sexe.
- — Elle l’aimait déjà lorsque nous nous sommes rencontrés. Il n’y a qu’à l’entendre quand elle jouit pour en être persuadé.
- — Prouvez-le-moi !
- — Attendez qu’elle revienne. L’attente a des vertus aphrodisiaques. Il ne faut pas toujours vouloir tout et tout de suite, chère Sylviane.
Le visage de Luc s’illumine d’un coup, je sais que Lisa reviens. Je me force à ne pas me retourner et tend la main sur le coté. Elle vient s’y accrocher. Je la regarde enfin, malgré sa timidité, elle semble plus sûre d’elle.
- — Regardez-la. Cette superbe guêpière était déjà à elle avant notre rencontre. Regardez la transparence de la dentelle, ses tétons visibles, déjà dressés.
Je la découvre en même temps que je la décris et je dois dire que le spectacle est encore au-delà de mes attentes.
- — Le ventre plat et musclé, gainé de dentelles, la taille fine, les hanches à peine plus larges mais si féminines. Les bas soulignent magnifiquement ses jambes, ne trouvez vous pas. Et ce petit string, minimaliste qui montre plus qu’il ne cache. Retourne-toi chérie et penche-toi en avant pour leur montrer ton cul parfait.
Lisa s’exécute après m’avoir lancé une œillade mi-amusée, mi-inquiète.
- — Regardez son cul rebondi, perché sur ses deux cuisses longilignes. Regardez l’espace sublime entre ses cuisses, ses lèvres charnues à peine couvert par le string léger. Après cela Sylviane, oserez-vous encore dire que Lisa n’aime pas le sexe ?
- — Ce n’est qu’une tenue ! Cela n’indique rien.
- — À voir la tête de Luc, je ne dirais pas ça. Luc ! houhou, je vous parle. Diriez-vous que Lisa est prude en la voyant ainsi ?
- — Non certainement pas, elle est magnifique et je sens qu’elle est chaude ainsi. Désolé ma chérie, mais c’est évident.
- — Merci Luc, pour cette réponse franche et sincère, dis-je dans un sourire. Sylviane, je crois qu’il vous faut admettre votre défaite. Lisa n’est pas celle que vous croyiez jusque-là et vous devriez la respecter davantage.
- — Je suis sûre qu’elle baise moins bien que moi, lâche-t-elle finalement en dernier espoir.
Je laisse passer un temps, puis dis :
- — Cela il n’y a aucun moyen de le savoir. Nous pouvons donc laisser ce point en suspens et passer à table, je meurs de faim.
Lisa se redresse, me sourit et dit :
- — Je vais le servir dans cette tenue, en me faisant un clin d’œil.
***
Nous dînons tranquillement. Lisa n’est plus le sujet de conversation, elle se détend, rayonnante dans son ensemble en dentelle. Je continue à jouer mon rôle d’amoureux en la caressant le plus souvent possible lorsqu’elle passe près de moi, mais aussi en lui disant régulièrement combien elle est belle et désirable.
Les sujets de conversation sont variés et Luc participe pleinement. Sylviane, elle, est sur la réserve, toujours renfrognée depuis l’apéritif. Lisa rit de plus en plus souvent, détendue. Elle semble apprécier les regards de Luc et moi-même sur elle, et n’en rougit plus.
Arrivés au dessert, je dois avouer que je n’ai plus qu’une hâte, c’est que les invités s’en aillent pour me retrouver en tête à tête avec Lisa.
C’était compter sans Sylviane qui ne s’avouait pas vaincue.
***
A la fin du repas nous sommes retournés nous asseoir dans le salon et Lisa a proposé des cafés qui ont été acceptés. Elle est partie vers la cuisine avec trois paires d’yeux plantés dans le dos et les fesses parfaitement coupées par son string.
Sylviane s’est alors tournée vers moi et a réattaqué :
- — J’ai bien réfléchi à la situation et je ne crois pas me tromper lorsque je dis que Lisa est une sainte-nitouche. Vous disiez tout à l’heure qu’il suffisait de l’entendre jouir pour être convaincu du contraire, et je vous crois sur parole, mais je demande à entendre !
Je me sentais un peu coincé et Lisa n’étant pas là, il m’était difficile de savoir si le jeu allait trop loin pour elle, ou non.
- — Chère Sylviane, même si Lisa est torride dans l’intimité, qu’il lui arrive de fantasmer sur des relations pluralistes, je ne suis pas certain qu’elle soit disposée à s’exhiber faisant l’amour devant vous et je ne crois pas que ce soit un signe de sainte-nitoucherie pour autant. Je suis sûr que vous-même, vous n’accepteriez pas !
Ouf, quelques secondes de gagnées par ce retournement de situation. Suffisantes pour que Sylviane réfléchisse et que Lisa revienne avec le café en demandant :
- — Alors de quoi discutiez-vous ?
- — Ma chérie, Sylviane me demandait de te faire jouir devant elle pour preuve que tu n’es pas une sainte nitouche ! Je lui ai répondu que je pensais que tu n’apprécierais pas une exhibition de cette nature.
Lisa a rougi. Je n’arrive pas à déterminer vraiment si c’est de timidité ou d’envie. Elle pose le café et vient naturellement s’asseoir sur mes genoux. Elle pose sa main dans mon cou et m’attire vers elle. J’ai la joue en contact avec le bonnet de sa guêpière. Je la sens plus chaude que je ne l’aurais cru et j’ai envie d’en profiter un peu.
- — Ma chérie, je crois que Sylviane sera dure à convaincre. Par ailleurs, étant donnée notre aventure en club la semaine dernière, peut-être me suis-je trompé et que tu es prête à t’exhiber pour lui prouver une fois pour toutes que tu aimes jouir.
- — Vous allez en club libertin ? s’exclame Luc. Sylviane n’a jamais voulu.
- — C’était un fantasme commun, nous l’avons réalisé ensemble, dis-je en me tournant vers les invités.
Cette fois c’est au tour de Sylviane d’être toute rouge, et Luc, qui a les yeux écarquillés, semble vouloir plus de détails.
- — Et comment ça s’est passé ? finit-il par demander.
- — Tu veux que je raconte ou c’est toi, dis-je à Lisa en me tournant vers elle et en lui faisant un clin d’œil. Peut être que si c’est toi, Sylviane n’aura pas besoin de plus pour être enfin convaincue.
- — Humm. Je crois que je préfère quand tu racontes et puis, en général, t’entendre me mets en condition.
Je sens Lisa s’installer mieux sur mes cuisses et je pose ma main directement sur le haut de sa jambe, commençant à la caresser doucement alors que je démarre mon récit :
- — Alors voilà. Je suis obligé de remonter un peu en arrière pour expliquer. Il y a une quinzaine de jours, alors que je léchais l’intimité ruisselante de Lisa, j’ai commencé à m’égarer sur son petit œillet. Elle a eu un soupir profond qui m’a tout de suite indiqué que cette caresse lui plaisait. Je l’ai donc préparée pendant un long moment, jouant sur son intimité, son périnée et son anus, détrempant tout sur le passage de ma langue. Ensuite j’ai commencé à masser son anneau avec mon doigt, faisant des ronds tout autour et dessus aussi. Je le sentais palpiter alors que je continuais à lécher l’orée de sa vulve et son clitoris gorgé de sang. Tu t’en souviens mon amour ?
- — Comment pourrais-je l’oublier, répondit Lisa, c’était délicieux.
- — Après de longues minutes dans cette position, Lisa m’a demandé, et là je la cite : « Je n’en peux plus, encule-moi, s’il te plaît. » Je lui ai dit qu’il fallait d’abord me mettre dans une forme olympique car plus mon sexe est gros et raide, plus la sodomie est profonde et jouissive. Elle m’a alors prodigué une fellation extraordinaire, comme rarement j’en avais reçue, alternant les mouvements lents et profonds et les mouvements rapides et superficiels. J’ai vite été en condition. Je lui ai alors demandé de se mettre à 4 pattes sur le bord du canapé, celui ou vous êtes assis. Elle s’est accoudée sur le dossier, le cul remonté devant moi. Je suis venu me placer derrière elle et j’ai posé mon gland luisant de sa salive sur son périnée. Je lui ai dit : « Choisis, c’est toi qui décide. » Je ne faisais qu’appuyer sur son périnée et selon ses mouvements elle me faisait approcher de sa vulve ou de son anus. Elle a d’abord creusé les reins et soulevé un peu les fesses et je l’ai pénétrée d’un coup tout au fond de son vagin lubrifié à souhait.
- — C’était divin, puissant, ajoute Lisa. Je l’ai senti entrer tout au fond et venir heurter mon col puissamment.
- — J’ai fait quelques mouvements lents et profonds en elle, puis je suis sorti et j’ai repositionné mon gland sur son périnée. Cette fois, elle s’est cambrée, descendant sa croupe. Mon gland s’est naturellement placé sur son anneau. Je l’ai senti pousser alors que je commençais à m’enfoncer en elle. Elle soufflait fort, je me suis immobilisé pour qu’elle s’habitue à la présence de mon gland ouvrant son sphincter, puis la sentant se détendre j’ai recommencé à m’introduire jusqu’à ce que mes couilles viennent heurter sa vulve.
- — C’était ma première sodomie, je dois l’avouer. Jusque-là, je n’avais fait qu’accepter un doigt ou un gode dans mon anus. Mais Vincent sait tellement bien me donner envie. Je voulais m’offrir entièrement à lui, qu’il me possède au plus profond et là j’étais servie !
- — Je l’ai besognée ainsi pendant un long moment, alternant des mouvements lents et rapides, profonds et moins profonds. Parfois je sortais pour mieux me réintroduire. À un moment j’ai investit son vagin pour quelques mouvements avant de revenir investir son anneau palpitant. C’est là que Lisa a commencé à me dire que ce devait être bon d’avoir une bite dans chaque orifice. Je dois avouer qu’après ces paroles je n’ai plus tenu très longtemps et j’ai longuement éjaculé au plus profond de son ventre.
- — Oui, j’ai senti ton éjaculation profonde, tes jets puissants en moi, pour la première fois dans mon cul. J’étais heureuse, même si je n’avais pas joui.
- — Seulement voilà, je n’aime pas laisser une femme sur sa faim. Je me suis donc appliqué avec ma bouche et mes doigts pour lui offrir ce que je n’avais réussi à lui donner avec ma queue.
- — J’ai joui très vite et très fort car j’étais excitée comme une folle par la sodomie que je venais de subir et Vincent avait remis ses doigts dans mon cul, il m’astiquait pendant qu’il léchait mon clitoris.
- — Nous avons rediscuté, après cette fois-là, de ce que Lisa avait dit. Vouloir être possédée par deux queues en même temps. Cela semblait lui faire très envie. Nous avons essayé une fois en utilisant un de ses godes pendant que je la sodomisais. Elle a joui pendant que j’étais en elle, mais a dit qu’elle aurait préféré une vraie queue, chaude et vibrante. Voilà le pourquoi de notre virée dans un club libertin : trouver un partenaire pour une double pénétration.
Luc est rouge pivoine et semble très excité au vu de la bosse dans son pantalon. Sylviane est plutôt verte de rage. Elle semble convaincue et maintenant envieuse et jalouse d’avoir été reléguée au second plan, aussi au niveau sexuel. Elle dit :
- — On va peut être y aller, Luc.
Mais celui-ci n’est pas de cet avis :
- — J’aimerais avoir la suite ! s’écrie-t-il.
- — La suite est simple Luc. Nous sommes allés en club assouvir son fantasme de double pénétration et Lisa a vraiment aimé ça.
- — J’aimerais plus de détail, renchérit-il.
- — Et moi je n’ai plus envie d’en donner. J’ai déjà usé beaucoup de salive et à voir la danse légère que Lisa fait sur ma cuisse, je pense qu’il est peut être temps que vous partiez, sinon je sens qu’elle va finir par accepter l’idée de se donner en spectacle, surtout avec l’intérêt que vous manifestez pour notre récit.
Malgré mes paroles, ni l’un ni l’autre ne bougent un cil.
***
Je me tourne alors vers Lisa, l’embrasse dans le cou puis déclare :
- — Au fait, vous n’aviez pas vu tout à l’heure, mais les bonnets de la guêpière se retirent pour faire un soutien sein nu. Lisa va vous montrer.
Elle me regarde en souriant, le rose aux joues et tire doucement sur la fermeture-éclair située sous le bonnet, au niveau de la baleine. Le bonnet se détache du corset et elle le jette au loin. Elle fait de même avec le deuxième, découvrant ses seins, petits mais fermes, les pointes dressées.
- — Tu as de la chance, Luc, dis-je, je crois que Lisa, à l’évocation de nos ébats, a très envie de renouveler notre dernière expérience et à en croire ce que je vois poindre dans ton pantalon, cette idée ne semble pas te contrarier.
- — Ha ben c’est ça ! Vous n’avez qu’à faire une partie à trois avec mon copain devant moi pendant que vous y êtes ! s’exclame Sylviane.
- — Tu voulais juste une preuve si ma mémoire est bonne, réplique Lisa. Si tu es sage je t’inviterai peut-être à participer, mais pour le moment, soit bonne joueuse et fais la simple spectatrice.
Je suis surpris de voir Lisa entrer si facilement dans notre jeu ; peut-être le sentiment d’avoir enfin vaincu la situation avec ses collègues. Je murmure à son oreille :
- — Prépare-toi à une double pénétration lente et profonde.
Elle me répond dans un souffle :
- — Ce sera la première fois dans mon cul, mais tu m’en as donné très envie.
Je suis ému de ses derniers mots et c’est lentement que je l’invite à se lever.
- — Peut-être pourrais-tu mettre un peu de musique et danser pour nous en te dévêtant.
Lisa, comme dans un rêve s’exécute. Elle lance un CD sur sa chaîne et commence à onduler sur la musique. Elle fait lentement rouler ses bas et les retire en les jetant à l’autre bout de la pièce. Puis elle me regarde dans les yeux, tandis qu’elle se débarrasse de son string. Je découvre son mont de venus, parfaitement bien entretenu pour une jeune femme à l’air si prude. Me serais-je trompé de bout en bout ?
- — Garde la guêpière chérie, elle te va si bien.
Lisa sourit maintenant et se retourne vers nos invités, me montrant ses fesses et l’entrée de son vagin visible entre le haut de ses cuisses naturellement écartées. Je l’invite à déboutonner le pantalon de Luc et à le lui enlever. Elle s’exécute et découvre une queue longiligne. Elle semble la trouver à son goût et commence à la sucer en suivant les rythmes que j’avais décrit un peu plus tôt dans mon récit. Je me lève et viens me placer derrière elle. Je commence à la préparer.
Lentement, la pointe de ma langue part à la découverte de ses chairs intimes, si longtemps délaissées. Je trouve l’entrée de sa grotte, humide d’un désir certain. Je joue un temps sur ses lèvres, son clitoris gonflé, puis monte titiller de la pointe de ma langue son périnée puis finalement son anneau. J’avais raison dans mon récit précédent, celui-ci palpite sous ma langue. Il s’entrouvre, je lèche les chairs intimes, Lisa soupire et Luc aussi, dont la verge est maintenant dressée fièrement.
- — Je crois que je suis prête, lance Lisa dans un souffle.
- — Viens t’empaler sur le pieu de Luc, je te rejoins dans un instant, par derrière.
Lisa se redresse, place ses jambes de part et d’autre de celles de Luc et pose ses genoux sur le canapé. Luc en profite pour venir lécher ses seins, titiller ses tétons avec ses dents et sa langue. Lisa saisit le vit de Luc et le place bien vertical. Elle s’empale dessus lentement. Je vois ses lèvres qui épousent la bite de Luc déjà tendue à l’extrême. Je sens Sylviane bouger, sur le côté, elle s’est dépoitraillée et joue avec ses seins volumineux, l’autre main posée sur sa chatte à travers son pantalon.
- — Si tu veux jouer avec nous, plus tard, il va te falloir nous en montrer un peu plus, lui dis-je.
À ces mots elle déboutonne son pantalon et le retire en même temps qu’un affreux string a paillettes. Son sexe est béant, rouge et gonflé. Il n’est pas épilé et elle a une pilosité abondante.
Je me retourne vers Lisa qui coulisse lascivement sur le pieu tendu de Luc. Elle a les yeux fermés et savoure cette intromission de chair dans son antre.
- — Je veux l’enculer, dit Luc. Je n’ai jamais pu avec Sylviane.
- — Ha non, s’écrit Lisa, mon cul est réservé exclusivement à Vincent. Il n’y a qu’à lui que je m’offre entièrement. Si tu veux enculer quelqu’un tu n’as qu’à faire ça avec Sylviane !
- — Mais elle ne veut pas, geint-il.
- — Attends un peu qu’elle soit encore plus excitée, c’est elle qui le demandera, tu verras.
En attendant, j’ai posé ma main sur les fesses de Lisa qui continue ses mouvements lents et profonds. Un doigt s’insinue dans sa raie et vient jouer sur son anneau. Cette fois je la pénètre. Elle gémit et se tend, reculant pour que mon doigt s’enfonce davantage en elle. Elle continue à coulisser, apparemment mon doigt lui fait de l’effet.
- — Je dois être préparé, dis-je, pour pouvoir t’enculer bien en profondeur.
- — Je ne peux pas m’en occuper moi-même, mon chéri, réponds Lisa. Tu n’as qu’à demander à Sylviane, je suis sûre qu’elle se fera un plaisir de te sucer.
Je m’approche donc de Sylviane qui écarte les cuisses et s’approche de ma bite pour l’engloutir. Elle se met à me pomper ardemment comme si elle voulait me voir éjaculer au plus vite dans sa bouche. Je la retiens par les cheveux, lui imprimant un rythme plus calme et plus sensuel :
- — Tu devrais apprendre à provoquer le désir plutôt qu’à faire jouir au plus vite. Je t’assure que tu en profiterais aussi. Regarde Luc, cela fait 10 minutes que Lisa le chevauche et il va encore pouvoir tenir très longtemps. A-t-il l’air malheureux ? Je crois que tu as beaucoup à apprendre de Lisa.
Sylviane s’applique maintenant à me faire gonfler, plutôt qu’a me faire jouir. Elle comprend à mes gestes sur sa tête et ses cheveux ce que j’attends d’elle. Pendant ce temps je continue à faire coulisser mes doigts dans l’anus de Lisa, de plus en plus ouvert.
- — Je crois que je suis prêt, si toi tu l’es, mon amour, lui dis-je.
- — Viens quand tu veux, je suis prête et t’attends, me répond-elle
Je me dégage de la bouche de Sylviane et viens poser mon gland imprégnée de salive sur le périnée de Lisa. Elle est surprise et dit :
- — La place dans mon vagin est déjà prise, encule-moi.
Elle creuse les reins et mon gland, gonflé par la fellation de Sylviane, se pose sur son anneau. Bien préparées, ses chairs s’écartent pendant que mon gland s’insinue en elle. Je la sens cependant tendue, et je lui caresse le creux des reins, les hanches et la taille. La douleur semble se calmer et elle recommence a pousser vers moi pour s’enfoncer mon pieu plus profondément. Me voici enfin tout entier en elle. Je commence à reculer lentement. Lisa ne bouge plus sur la bite de Luc, me laissant imprimer ma marque dans son conduit jusqu’à aujourd’hui inviolé.
Sylviane s’est redressée pour mieux voir cette double pénétration et je vois que sa main s’est égarée sur son anus et joue avec.
- — Luc, je crois que Sylviane commence à avoir des envies de sodomie. Si tu arrives à te retenir assez longtemps tu pourras peut-être en profiter ce soir !
Lisa est maintenant détendue et je commence à bouger en elle avec de grands mouvements, amples et profonds, très lents. Elle recommence a bouger pour venir au-devant de ma bite et sentir celle de Luc dans son vagin. Parfois nos mouvements sont concomitants parfois décalés, mais chaque mouvement fait soupirer Lisa qui gémit de plus en plus fort. Sentant que sa jouissance monte, j’accélère mes mouvements. Je la sens décoller et décide de me retirer, laissant son anus béant. Elle gémit de frustration m’intimant l’ordre de venir la combler. Je m’exécute de bonne grâce, retrouvant ma place, bien au chaud dans son conduit étroit. Cette intromission profonde et rapide lance le début d’un orgasme foudroyant. Lisa crie sa jouissance dans un feulement puis s’écroule entre nous, terrassée.
Sylviane, allongée de dos sur le canapé, a maintenant deux doigts plantés dans son anus et, voyant que le spectacle est fini, réclame elle aussi qu’une bite la remplisse. Luc demande à Lisa de se retirer et vient se placer entre les cuisses de sa copine. Il dirige sa bite luisante des sécrétions de Lisa sur l’anneau de Sylviane. Celle-ci rechigne et dit qu’elle ne veut pas. Luc place son pouce sur le clitoris de Sylviane et commence à jouer avec, la faisant gémir. Puis, sans ménagement, il introduit sa verge dans le conduit anal de sa copine qui crie de douleur et d’excitation mélangées.
- — Ne fais pas le bourrin, Luc, si tu veux que cela lui plaise il faut y aller doucement dit Lisa.
- — Ça t’a plu, ma chérie, lui dis-je, autant que la dernière fois ?
- — Oui, même plus, dit-elle dans un sourire, mais tu n’as pas joui, mon amour, ta queue est encore bandée.
- — Je dois avouer que j’ai encore envie de t’enculer, ma belle. Mais j’ai peur que tu n’en jouisses pas. Crois-tu qu’avec l’aide d’une langue sur ton clitoris cela serait plus agréable.
- — Une langue ? Mais celle de qui ?
- — De Sylviane. Mettez-vous en 69. Vous vous ferez du bien toutes les deux pendant que nous vous enculerons profondément.
Lisa ne réfléchit même pas et se précipite sur sa copine qu’elle se met à lécher. Sylviane est surprise mais bien vite elle pointe la langue et se met à jouer avec la vulve qui se présente au-dessus d’elle. Lisa essaye de modérer les ardeurs de Luc qui, ralentissant un peu le rythme, donne davantage de plaisir à Sylviane. Celle-ci en remercie Lisa en jouant de plus en plus tendrement avec son clitoris. Mon gland se présente devant les yeux de Sylviane qui est aux premières loges pour le voir se poser sur le périnée de Lisa. C’est elle qui de sa main vient guider mon vit vers l’anus encore ouvert de Lisa. Je pousse et m’introduit facilement en elle.
Je peux me concentrer sur mes sensations car je sais que Sylviane participe à la jouissance future de Lisa. Je varie donc les mouvements, appréciant le conduit serré sur ma verge. Je sens parfois une contraction plus forte lorsque les coups de langue de Sylviane se font plus précis. Je commence à accélérer lorsque Lisa se met à geindre et a crier :
- — Vas-y ! Plus fort. Bourre-moi à fond. Je veux que tu vides tes couilles dans mon cul.
Ah, ces mots crus dans sa bouche si tendre. J’accélère mes mouvements au diapason de Luc et c’est quasi simultanément que les deux belles partent dans un râle de bonheur. Luc prévient qu’il va gicler et se tétanise dans le conduit de Sylviane.
Les corps de mes trois nouveaux amis se relâchent. Leur bien être est visible.
Lisa bouge un peu et s’aperçoit que ma bite toujours raide est encore bien plantée dans son antre. Elle commence alors à onduler, à reculer et avancer.
- — Tu ne veux pas jouir en moi, me demande-t-elle ?
- — Maintenant que tu as eu ta dose de plaisir, je vais prendre le mien.
Je commence alors des mouvements amples et réguliers. Ils sont profonds, mon intromission est complète dans son anus. Lisa n’a plus d’autres sollicitations que ma verge dans son conduit, mais elle recommence à gémir, me demandant d’aller plus fort et plus vite. Je m’exécute, sentant le sperme monter dans ma verge. Elle feule maintenant et dit qu’elle sent ma bite tressauter en elle et qu’elle veut me sentir gicler. Je n’arrive plus à me retenir et dans un dernier mouvement j’éclate au fond de son ventre, me répandant en de nombreuses giclées. Lisa a crié en même temps que moi.
Je profite d’être encore un peu raide pour me retirer. Lisa se retourne et m’embrasse fougueusement. Je lui rends son baiser torride. Puis elle me déclare, dans un souffle à l’oreille :
- — Je crois que j’ai eu un orgasme anal, tu crois que c’est possible ?
Quelques temps plus tard, Sylviane et Luc, après s’être rhabillés, se retirent. Je me retrouve seul avec celle pour qui j’ai été le petit ami d’un soir, toujours nus… ses yeux plantés dans les miens, pleins de points d’interrogation.