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Temps de lecture estimé : 27 mn
28/08/07
Résumé:  La suite de la rencontre de Nathalie et Ed, ou comment être obligé de passer 3 jours de folie à Prague.
Critères:  fh voyage lingerie massage fellation cunnilingu pénétratio uro -coupfoudr -fétiche
Auteur : Rubens  (Rubens, un homme qui aime les femmes aux rondeurs opulentes)            Envoi mini-message

Série : 95E et plus si affinité

Chapitre 02 / 02
La découverte

Ed et Nathalie se sont connus sur un vol qui les menait à Prague pour affaires. Tout de suite ils ont sympathisé et après un repas un peu arrosé Nathalie a offert sa lourde poitrine à Ed.





… Je me suis levé pour aller dans la salle de bain, et découvrant qu’il n’y avait pas de douche mais une grande baignoire, j’ai fait couler un bain chaud et parfumé. Le bain moussant avait la senteur du lotus et de la fleur d’oranger. Cela donnait l’impression d’avoir un bain parfumé à la boule de gomme d’acacia de notre enfance.

Nathalie m’a rejoint dans la salle de bain et nous sommes entrés ensemble dans la baignoire. Après quelques temps de relaxation dans cette eau bien chaude et parfumée, j’ai saisi l’éponge et l’ai imprégnée de savon doux. D’un geste tendre je lui ai indiqué de se lever. J’ai commencé suavement mais méthodiquement à frotter chaque centimètre carré de la peau de Nathalie. J’ai commencé par la nuque, puis le dos, j’ai ensuite consciencieusement enduit de savon les grosses tétasses…



Je continuais par les fesses rebondies, un passage par l’entrejambe provoqua une nouvelle litanie de gémissements plus extatiques les uns que les autres…



Alors que je poursuivais par les jambes un incident diplomatique à failli se produire. En effet j’ai voulu poursuivre par les pieds avec mon éponge savonneuse, mais j’ignorai que l’on ne pouvait sous aucun prétexte approcher sa plante de pied, au risque d’une ruade incontrôlable.



Cela s’est terminé par un grand splash car, bien entendu, Nathalie a perdu l’équilibre et moi aussi. En contemplant l’étendue des dégâts, il y avait plus d’eau sur le sol que dans la baignoire, nous avons été pris d’un énorme fou rire. Le fou rire cessa presque aussi rapidement qu’il était apparu.



Cette fois le baiser fut fougueux, presque violent, plus rien à voir avec les baisers tendres des instants d’avant. Nos langues se cherchaient, nos dents s’entrechoquaient, le désir montait plus animal, moins contrôlable.



Nathalie s’est allongée sur le dos, remontant ses jambes pour les placer sur mes épaules. L’invitation était des plus explicites. Sans plus attendre j’ai approché ma pine de sa grotte secrète, et là, sans aucun guidage, elle s’est insérée dans son fourreau brûlant et détrempé de jus d’amour. Je la pénétrai jusqu’à la garde sans le moindre effort. Heureusement que j’avais déchargé juste auparavant car sinon je crois qu’à cet instant précis j’aurai lâché la purée sans autre forme de procès, tant les sensations imprimées par son vagin étaient divines. Il est presque impossible de rendre avec des mots cette sensation, ce mélange de tiédeur, de liquéfaction, allié à cette caresse ultra douce mais bien présente de ses muqueuses. À ces voluptueuses sensations physiques s’en ajoutent d’autres plus subtiles car psychologiques mais qui rendent ce moment magique, cet abandon total de la femme qui offre sans retenue son intimité la plus secrète et la plus profonde dans une confiance sans limite.


Non il faut que je me calme, je ne bouge plus, je ne pense plus sinon je vais faire pschitt sur le champ. Voilà les pulsations baissent, le taux d’adrénaline également, je vais pouvoir entamer mes va- et-vient. Je reprends un peu confiance, et je peux à nouveau focaliser mon attention sur Nathalie et ses sensations. Nos regards se croisent, mon dieu qu’est-ce que nous sommes sérieux à ce moment précis, l’inquiétude se lit dans nos regards.



Je tente de la rassurer par une caresse maladroite sur la joue.


Et à nouveau un baiser d’amour nous tranquillise tous les deux. Nos galipettes reprennent de plus belle. Nathalie commence à haleter, le souffle court. Mes coups de reins deviennent de plus en plus rapides, et mes testicules viennent se cogner à chaque pénétration contre ses fesses rebondies. Le floc-floc de ma queue dans le vagin détrempé devient assourdissant. Mon torse est en appui sur les gros seins de Nathalie. Je suis au Paradis.


Une contraction de mes testicules me rappelle à l’ordre, c’est trop tôt il faut se calmer. Doucement mon sexe quitte l’abri moelleux dans lequel il se trouvait, je fais rouler Nathalie de manière à ce qu’elle me présente son derrière. Naïvement, je pensais qu’en limitant les contacts cela durerait plus longtemps.


Je me présente pour la prendre en levrette, mon sexe retrouve l’étui moelleux qu’il vient de quitter mais avec un vagin qui semble plus serré les sensations sont exacerbées. Je pensais que quitter le contact avec ses lèvres, avec ses seins, diminuerait l’excitation. Mais cette perte est plus que compensée par le fait que la pénétration est plus animale. De plus Nathalie semble plus émoustillée, mais surtout la vision de ce gros postérieur qui s’agite avec son œil sombre et plissé qui fait des clins d’œil à chaque pénétration déclenche l’irréversible. De longs jets de sperme chaud viennent tapisser le fond de son vagin dans un concert de grognements de satisfaction. Je ne pensais pas pouvoir éjaculer autant aussi vite après ma première éjaculation ! Je m’effondre sur Nathalie essoufflé et repu. Elle roule sur le côté pour être plus confortable, me caresse la joue tendrement et cette fois nos yeux vissés les uns dans les autres laissent transparaître le bonheur et le bien-être dans lequel nous nous trouvons.


À ce moment les mots sont superflus, et nous passons quelque temps à récupérer. J’ai l’impression que nos corps ont fusionné pour ne plus faire qu’un. Pourtant il faut que je lutte contre ce bien-être, car il me reste assez de lucidité pour m’apercevoir que Nathalie m’a tout donné, mais qu’en retour j’ai plutôt été chiche avec elle. À contrecœur je brise notre union fusionnelle, mais s’est pour mieux lui donner sa part de plaisir.


Je dépose quelques petits bisous dans le cou, m’enivrant de son parfum, et je commence ma descente mais stoppe bien vite sur ses grosses calebasses, j’ai envie de les sucer, de les titiller, de les mordiller, de les malaxer, de les baiser… !



J’ai abandonné sa généreuse poitrine, pour descendre encore plus bas. Je n’avais pas encore fait attention mais Nathalie avait la vulve épilée soigneusement, seul son mont de vénus possédait encore une toison fournie. À mon premier coup de langue sur ses grandes lèvres Nathalie s’est contractée, a serré les jambes autour de ma tête et a dit :



Nathalie a semblé convaincue par mes arguments et à desserré son étau autour de ma tête. Maintenant c’est moi qu’il faut convaincre, je n’avais encore jamais léché une vulve dégoulinante de sperme, mais j’avais une telle envie d’amener Nathalie à la jouissance que j’aurais fait n’importe quoi pour y arriver.


Je me lançai donc corps et âme dans ce cunnilingus. Le second coup de langue fut hésitant enveloppant ses grandes lèvres. Ce fut beaucoup plus agréable que je ne le pensais, en effet l’essentiel de la semence par effet de gravité avait coulé entre ses fesses et maintenant tâchait les draps. Ensuite le goût de ce mélange de sécrétion féminine plutôt âcre et de sperme un peu salé était plaisant. C’est donc avec gourmandise, qu’après un début hésitant, j’ai poursuivi le léchage de sa chatte. J’ai joué pendant quelques instants avec ses grandes lèvres, tantôt les taquinant de l’extrémité de la langue, tantôt les suçant avec avidité. Puis j’ai pénétré son vagin avec ma langue dardée. Je suis alors remonté doucement vers le haut de la vulve pour titiller son clitoris. J’ai alterné les passages peu appuyés avec la langue molle mais couvrant une zone importante, les passages langue dardée plus efficaces mais sur une zone plus limitée, et les moments de succion voire de petits mordillements.


Je suivais la montée lente du plaisir de Nathalie à sa respiration qui devenait de plus en plus rauque et saccadée à mesure qu’elle approchait de l’orgasme. Je lui plaçai les jambes sur mes épaules de manière à pouvoir passer mes bras sur le côté pour saisir ses seins lourds et en exacerber les tétons tout en continuant à lui taquiner le bouton d’amour avec la langue.



J’obéissais sans hésiter, je lui malaxai les seins, brutalisai ses tétons et, bien sûr, continuai à titiller le clitoris. Le résultat de ce traitement ne se fit pas attendre, le bas-ventre de Nathalie semblait maintenant animé d’une vie propre, il montait et descendait régulièrement cherchant à devancer le contact avec ma langue. Dans un ultime spasme Nathalie jouit bruyamment.



Ce fut une longue plainte qui emplit toute la chambre. Les jambes tétanisées de Nathalie m’emprisonnaient la tête avec fermeté. Chaque réplique de son orgasme entraînait une pression supplémentaire. Quand le dernier soubresaut s’est éteint, d’un seul coup d’un seul tous les muscles de Nathalie se sont relâchés me libérant la tête.


Nathalie était totalement anéantie par son orgasme, je ne valais guère mieux, aussi nous nous sommes rapidement endormis dans les bras l’un de l’autre. Nous étions emboîtés l’un dans l’autre, mon bras ceinturant son corps était accroché à l’un de ses seins fabuleux.


Il devait être neuf heures le matin quand je me réveillai. Nathalie n’avait pas bougé elle dormait toujours tout contre moi. Je me levai discrètement sans la réveiller, et appelai la réception dans un mauvais anglais, pour qu’on nous monte les petits déjeuners. C’est en raccrochant que je pris conscience réellement de l’heure, neuf heures ! Merde mon avion est à dix heures, trop tard ! Je réveillai tendrement Nathalie pour lui demander l’heure de son avion.



C’est à ce moment que le service d’étage nous amena le petit déjeuner. Ce qui est bien dans les hôtels à l’étranger, c’est que le petit déjeuner est un vrai repas. Sur le chariot s’entassait pêle-mêle des viennoiseries, toutes sortes de pains, des fruits, des laitages, des boissons chaudes ou froides, des œufs, du bacon et toute sortes de charcuteries.



Cela paraissait un peu surréaliste, Nathalie et moi nus dans le lit pendant que le loufiat plaçait le plateau sur nos genoux et nous proposait de beurrer nos tartines et de nous servir du café avec le même style que si nous avions été en costume et robe de soirée.


Comme à mon habitude quand je suis à l’hôtel, j’ai pris des fruits et du fromage blanc, du café et quelques viennoiseries, Nathalie est restée plus traditionnelle avec son chocolat, elle a pris du pain qu’elle a généreusement recouvert de Nutella. Le garçon d’étage, malgré tout son style, semblait avoir de plus en plus de mal à décrocher son regard de l’opulente poitrine de Nathalie. Il est sorti en traînant un peu plus que nécessaire et il avait une proéminence dans son pantalon qui devait quelque peu le gêner.


Nous avions presque terminé notre repas quand, « accidentellement », de manière totalement volontaire, une fraise que je venais de tremper dans le fromage blanc m’a échappée et glissant sur son ventre rond s’est retrouvée juste sur le minou de Nathalie. J’ai placé nos deux plateaux sur le chariot et je suis derechef parti à la recherche de cette fraise aventureuse. Mon instinct de limier, et surtout la traînée de fromage blanc m’ont vite mis sur la piste. Je me suis fait un honneur de nettoyer toute trace de l’incident, léchant avec gourmandise l’objet du délit et n’hésitant pas à déborder largement.

Nathalie était hilare et aux anges, elle me tira la tête vers elle, m’embrassa tendrement, et me dit :



Nous nous sommes allongés, et doucement je l’ai pénétrée. Encore une fois mon sexe trouva son chemin dans un pot de miel onctueux et totalement détrempé. Je suis resté immobile quelques instant avant de débuter un lent va-et-vient paresseux. J’essayais de me repaître de chaque parcelle de son corps. Chaque contact avec sa fabuleuse poitrine déclenchait une poussée d’adrénaline et me faisait monter d’une marche vers mon plaisir. Je ne la quittais pas des yeux, observant avec intensité ses moindres réactions, m’enivrant de chacune des courbes de son visage. J’ai eu l’impression que nous avons fait l’amour pendant des heures tant nous avons voulu faire durer ce moment sublime. Tout était en tendresse, comme au ralenti, comme dans un rêve. J’ai fini par éjaculer dans son vagin, mais bizarrement je n’avais pas la même sensation de libération que d’habitude. Au contraire j’étais presque déçu d’avoir interrompu la communion de nos corps. Pourtant Nathalie semblait radieuse, elle était heureuse de mon plaisir et même si elle n’est pas parvenue à l’orgasme elle semblait repue de sensations.


Le peu d’heures de sommeil dont nous avions bénéficié, associé à nos multiples batifolages, fit que nous nous sommes assoupis l’un dans l’autre. Il était onze heures quand Nathalie, ankylosée par mon poids, remua. Nous nous sommes levés et avons fait un peu de toilette avant de s’inquiéter de notre retour.


Réussir à contacter Air France, en Tchéquie, un samedi de juillet vers midi, et espérer trouver quelqu’un qui comprenne la langue de Molière était une gageure. Pourtant, dans un anglais très approximatif, nous avons fini par faire comprendre à cette dame, au demeurant très agréable, que nous désirions échanger nos deux billets individuels périmés, contre un billet de couple valide. Bien sûr ma carte de crédit fut mise à contribution, mais ce qui m’arrivait n’avait pas de prix. J’aurais donné jusqu’au dernier sou de mes économies pour Nathalie. Nous avions réussi à avoir deux places côte à côte dans le vol Air France AF4901 de mardi à sept heures quinze.


Bon, maintenant il faut s’occuper de l’hôtel. J’ai téléphoné à l’hôtel Savoy et j’ai pu négocier que l’on m’amène mes bagages à l’hôtel Phénix où se trouvait Nathalie. J’ai prévenu la direction du Phénix que nous resterions jusqu’au mardi matin, cela semblait impossible au départ, mais une fois de plus ma carte bleue fit des miracles.



Nathalie mis le porte-jarretelles, les bas et sa culotte puis repassa sa jupe sans tenir compte de l’émoi qu’elle provoquait chez moi. C’est au moment où elle tenta de faire entrer son opulente poitrine dans les bonnets de son soutien-gorge que l’envie de la prendre faillit me faire exploser dans mon pantalon. Ma main tenta de s’aventurer à la rencontre de sa plantureuse poitrine quand elle se fit vertement rappeler à l’ordre.



Nous voilà partis à quelques pas de notre hôtel, sur la place Venceslas, les Champs Élysées de Prague, notre choix nous a guidés vers un restaurant en terrasse franchisé Taittinger. Bon d’accord il ne faut pas rêver, ce n’est pas encore ici que l’on aura droit au menu en français, mais bon, la gentillesse et la bonne volonté de la serveuse et quelques mots maladroits en anglais sont venus à bout de notre ignorance du Tchèque. Nous avons commencé par une Pinacolada pour patienter, nous avons eu droit ensuite à une entrée à base d’avocat et de crevettes relevé à la menthe, puis à une salade composée au poulet. C’était très goutteux et très bien présenté mais surtout je pense que nombre de serveurs français devrait venir prendre des cours d’amabilité et d’efficacité ici.


Il faut dire que le décor des seins plantureux de Nathalie présentés par son soutien-gorge et son généreux décolleté, rendait le repas particulièrement bucolique. Le dessert fut à l’image du reste du repas : succulent. Nathalie avait pris une « crème brûlée à la rhubarbe » en français sur le menu, quant à moi j’ai pris une assiette de fraises sur crème anglaise relevé avec de l’anis et de la menthe. Pour une fois j’ai payé en laissant un pourboire substantiel mais mérité. Il est vrai qu’ici, à l’inverse de la France où l’on vous facture un service parfois inexistant, le service n’est pas compris, aussi chaque serveur doit choyer ses clients pour obtenir son pourboire.


Après ce repas nous sommes partis vers la vieille ville. Prague est vraiment une ville magnifique, on peut y découvrir une architecture époustouflante dans un état de conservation optimum. Nous sommes arrivés à la place de l’horloge où nous avons pu voir la tour astronomique et sa célèbre horloge animée. Chaque heure on peut voir les personnages faire leur tour de manège. En plus de donner l’heure l’horloge indique également les positions du soleil, de la lune et des cinq planètes connues lors de la conception de ce mécanisme. Si l’on ne doit voir qu’une seule chose à Prague je pense que c’est cette tour qu’il faut voir. Non c’est impossible on ne peut pas venir que pour cela il y a tellement d’autres merveilles à découvrir !

En attendant notre tour pour obtenir une calèche, nous nous sommes installés à la terrasse d’un café au beau milieu de la place. Nouvelle prise de tête, la carte est en tchèque, avec traduction en allemand, fichtre ! Pas facile de faire son choix. Nathalie opta pour un Fanta.



La prise de commande a ressemblé à une histoire sans parole, en montrant sur la carte ce que l’on désirait. Malgré tout le serveur a gardé le sourire. Pendant que nous sirotions nos boissons nous avons vu défiler des troupes en costumes qui présentaient les spectacles du soir. Impressionnant et inhabituel. J’apprécie le Redbull, je le fais goûter à Nathalie, elle aussi apprécie cette boisson au goût de malabar.


Voilà notre calèche qui arrive, nous nous y installons confortablement et débutons un tour de la vieille ville. Nathalie est confortablement lovée contre moi. Nous découvrons un à un les magnifiques bâtiments de Prague. J’ai un peu oublié tous les noms depuis, mais nous avons été époustouflés par la beauté et la qualité de conservation de tous les bâtiments. Nombre de bâtiments utilisent la technique du trompe l’œil, de loin on croît qu’il s’agit de pierre taillée mais en réalité c’est simplement une peinture au pochoir. C’était tellement beau que nous avons pour quelque temps oublié que nous faisions aussi une promenade d’amoureux. Malgré tout, de temps à autre, nous échangions des regards langoureux, suivi d’un baiser passionné. J’essayais de pousser mon avantage en caressant doucement la poitrine souple de Nathalie, mais systématiquement elle ôtait ma main en riant et en me disant :



Je n’avais pas vraiment le choix, d’ailleurs je n’allais pas la violer sur la banquette devant tout le monde ! La calèche nous a abandonné près de la Vltava, fleuve qui traverse Prague de part en part. Nous sous sommes promenés le long du pont Charles, le plus vieux pont de Prague mais aussi le plus beau pont que j’aie jamais vu. Il est flanqué à chaque extrémité d’une tour carrée qui en contrôlait l’accès dans les temps reculés, mais également d’une multitude de statues toutes plus belles les unes que les autres. Le pont Charles, entièrement réservé aux piétons, ressemble à notre place du tertre à Montmartre, c’est là que tous les artistes à la recherche d’argent facile s’installent pour croquer le touriste sur la toile, ou lui vendre quelques bijoux de pacotille made in Taïwan. Pourtant nous nous sommes arrêtés et n’avons pu résister à l’immortalisation de notre amour. Argent facile peut-être, car vite gagné, mais je dois reconnaître que le peintre avait un talent certain. Le pont Charles et ses statues, la tour et la ville en fond et Nathalie et moi tendrement enlacés seuls sur le pont il n’y a que la peinture qui puisse rendre cela possible, une photo ne pourrait pas faire disparaître ces milliers de touristes qui se trouvaient avec nous sur le pont.


Il est maintenant presque vingt heures, nous allions rentrer, quand j’ai aperçu le quai d’embarquement des bateaux mouches de Prague.



Et nous voilà embarqués sur le pont avant d’un de ces bateaux. Notre table est à pratiquement sous la commanderie. Pour nous faire patienter on nous propose une boisson, Nathalie réclame un Redbull, je l’accompagne. Le repas fut un repas typique tchèque, avec du chou et des espèces de quenelles, dépaysant et très agréable. De plus un groupe de quatre musiciens distillait une musique de jazz romantique. Nous avons continué tout le long de la croisière à consommer nombre de Redbull. Nous avons découverts les rives de la Vltava sur plusieurs kilomètres, Chaque immeuble possédait sa propre couleur, un bleu côtoyait un vert puis un ocre ou un rose, mais tout cela dans une harmonie parfaite. Nous avons vu la maison qui danse, ancienne maison de Ginger Rodgers et Fred Astaire, où tout semblait de travers.


De temps à autre mes yeux plongeaient dans ceux de Nathalie et finissaient par s’y noyer. Bien sûr immanquablement ils descendaient vers sa majestueuse poitrine se perdant sur ses collines girondes ou au contraire dans sa vallée profonde. Je lui susurrais alors à l’oreille :



Pour toute réponse Nathalie souriait énigmatiquement et serrait un peu plus ma main. J’avais le sexe qui commençait à me démanger, j’ai mis cela sur le compte de Nathalie, de l’effet qu’elle me faisait, de sa tenue toujours aussi affriolante. Je ne savais pas encore que le Redbull contenait de la caféine en grande quantité mais aussi de la taurine une hormone aphrodisiaque. La croisière se terminait, et à notre débarquement nous avons eu droit à un feu d’artifice avec le palais royal illuminé en fond.

Il était presque minuit quand nous sommes repartis à pied vers notre hôtel, comme de jeunes collégiens, profitant de la moindre zone d’ombre pour s’embrasser à pleine bouche, ou pour se lancer dans une caresse plus appuyée, mais que nous rompions à chaque fois, se sauvant en riant très fort, mais en n’espérant qu’une seule chose, que l’autre nous rattrape bien vite pour la zone d’ombre suivante.


Nous étions presque arrivés à notre hôtel quand pour la ixième fois je rattrapais Nathalie, l’embrassai goulûment et glissai ma main sous sa jupe. Cette fois au lieu de serrer les jambes et de s’enfuir en courant, elle a, au contraire, bien écarté les jambes laissant ma main libre de lui caresser l’entrejambe. L’instant d’après ma main était inondé d’un liquide chaud.



Je partais dans un fou rire et lui annonçais.



Nathalie, devenue soudain beaucoup plus pudique, se cacha derrière un arbre pour baisser sa culotte et l’ôter. Elle me la tendit, ses yeux m’imploraient de faire disparaître l’arme du crime. Je la mis dans ma poche. Et nous sommes repartis d’un bon pas vers notre hôtel lui enlaçant la taille amoureusement. Quand nous sommes rentrés dans le hall de l’hôtel et malgré l’heure tardive trois piliers de bars sirotaient encore un whisky. Nous avons traversé le hall rapidement et alors que la porte de l’ascenseur s’ouvrait j’ai offert aux trois alcooliques du bar une vision qu’ils ne sont pas prêts d’oublier. Dans un geste volontairement ample j’ai soulevé la jupe de Nathalie montrant aux inconnus du bar une vue imprenable sur le généreux derrière de Nathalie décoré de ses bas et de son porte-jarretelles.


Le temps que les portes se ferment les yeux de Nathalie ne m’envoyaient que des reproches. Malgré cela, à l’instant où l’ascenseur démarrait pour notre étage, ses mains plongèrent vers ma ceinture et elle dégrafa rapidement mon pantalon libérant mon sexe bandé. Elle me tourna le dos et je vis dans la glace de l’impatience dans ses yeux. Je l’ai rapidement prise par derrière me cramponnant à ses deux globes jumeaux que j’avais extraits de leur écrin de satin. Cette fois mon pénis à eu plus de mal à trouver le chemin, Nathalie serrai les jambes. Cependant au moment où mon pénis se présentait devant son ouverture elle fléchit les jambes m’accueillant d’une seule poussée au plus profond d’elle dans un grand « slurpp…, » témoin de l’inondation de son vagin.


« Ouahh… Quelle femme fontaine ! pensais-je heureux. »


Je l’écrasai contre la paroi de l’ascenseur, la labourant violemment, quand l’ascenseur s’immobilisa et que la porte s’ouvrit. Heureusement à cette heure tardive personne n’était dans le couloir, car sans prendre le temps de nous rhabiller nous sommes rentrés dans notre chambre.


À peine la porte fermée que déjà j’arrachai plus que je n’enlevai le chemisier de Nathalie, je me débarrassai de mon pantalon et de mes chaussures, et poussai Nathalie la tête sur le lit et le derrière en l’air. Je soulevai sa jupe, et pendant une seconde j’admirai la rotondité de son généreux derrière décoré par son porte-jarretelles et ses bas. Pendant cette attente Nathalie tourna la tête vers moi avec un regard interrogateur, et s’est à cet instant que je replongeais au tréfonds de son vagin. Le coït fut rapide, brutal, animal, Nathalie hurlait son plaisir pendant que je la labourais vigoureusement. Pour ne pas être désarçonné, je la tenais fermement par les hanches. De temps à autre je relevais sa jupe pour me permettre de profiter de la vision de ses fesses rebondies. Mon dieu qu’elle est belle, fut la dernière chose à laquelle j’ai pensé avant d’éclater, inondant à nouveau son vagin.


Nous avions joui ; pourtant une tension palpable se faisait toujours sentir. Pas de bien-être, comme ce matin. Non, nous étions encore à cran. Nous avons repris un bain chaud espérant que la chaleur nous relaxerait. Peine perdue ! Nous avons donc lu un peu avant de tenter de dormir. Chacun notre tour nous nous retournions, sans pouvoir trouver le sommeil. La caféine et la taurine exerçaient leur effet. En désespoir de cause nous avons tenté de refaire une fois l’amour, mais cela fut purement mécanique, les sentiments et l’envie n’y étaient pas. Cette fin de soirée fut un fiasco qu’il fallu bien vite oublier.


Après une nuit très agitée, et au sommeil peu réparateur, il nous fut difficile d’émerger avant dix heures dimanche matin. Le garçon d’étage nous a apporté le petit déjeuner, mais il fut quelque peu déçu car aujourd’hui nous avions pris la peine de nous habiller avant de l’appeler.


En pianotant sur Internet via le site Voyages-SNCF, j’ai réussi à trouver un guide parlant français pour nous faire découvrir le château royal. Le rendez-vous était à quatorze heures dans le hall de l’hôtel. Cela nous laissait un peu de temps pour flâner. Nous sommes retournés place Venceslas et à notre surprise toutes les boutiques étaient ouvertes ce dimanche matin. En France il y a un café toutes les trois maisons, à Prague c’est une bijouterie toutes les trois maisons. Leurs spécialités, le cristal Swarovski, le cristal de Bohême, l’ambre et le rubis. Nathalie a acheté un bracelet en argent et ambre, je lui ai offert la bague et le collier assorti. Après avoir déjeuné à la terrasse d’un petit troquet, nous sommes rentrés à l’hôtel pour notre rendez-vous.


Une charmante demoiselle très stylée, nous a accueilli nous signalant qu’elle serait notre guide pour l’après midi.



Nous sommes sortis de l’hôtel, pour découvrir un chauffeur de maître, en uniforme casquette et gants blancs, qui nous ouvrit la portière d’une voiture de ministre. Une SAAB 9000 noire aux vitres opaques, sellerie cuir et climatisation.



Le chauffeur ne parlait pas un traître mot de français ni même d’anglais, c’est donc en tchèque que Barbora lui donnait les informations pour notre itinéraire. La conduite était souple et efficace, aussi quinze minutes plus tard nous nous trouvions devant l’entrée du château. Barbora nous fit patienter quelques minutes nous présentant quelques uns des magnifiques immeubles qui entourent la place du palais. Notre patience est récompensée, c’est la relève de la garde, il faut au moins l’avoir vu une fois. Barbora nous informa qu’en fait la garde du palais est choisie sur concours de… beauté ! Mais mutine et féroce elle ajouta :



Nous entrons maintenant dans le palais, c’est une ville à lui tout seul. On y trouve une accumulation de bâtiments aux couleurs multiples. Dans la grande cour se trouve les appartements du premier ministre actuel, qui n’hésite pas à se mêler à la foule des visiteurs.


Nous avons continué notre visite par la visite de la cathédrale Saint Guy, reliée par un passage couvert directement à la chambre du roi. Nathalie férue d’histoire ne quittait pas d’un pas notre guide pour obtenir la moindre anecdote sur chaque lieu visité. La visite du château se poursuivit par la ruelle d’or, où des scènes de vie d’époque sont reconstituées en alternance avec de petites boutiques de souvenirs pour touristes. Nous avons terminé la visite par les jardins du château.


Barbora et notre chauffeur nous ont emmenés découvrir une autre merveille de Prague, à savoir les jardins Wallenstein. Nous enchaînerons ensuite par les visites de l’église Notre dame de Lorette, et enfin l’église Saint Nicolas. C’est complètement fourbus que Barbora nous a déposés à l’hôtel. Ce soir-là nous nous sommes couchés tôt et endormis rapidement, tendrement enlacés.


Lundi dernier jour de notre périple à Prague, après le petit déjeuner, nous avons décidé de nous faire un peu plaisir, nous nous sommes offert une séance de massage dans l’espace balnéothérapie de l’hôtel.


La kiné est jeune et charmante, bon non elle ne parle pas français mais elle se débrouille en anglais. Elle s’appelle Magda. D’abord elle nous fait suer quelques peu au hammam, l’ambiance est tropicale, chaude et humide, doucement parfumée à l’eucalyptus. Ensuite nous avons droit à la douche froide revivifiante. Puis Magda nous installe chacun dans un box. Je dois patienter un peu le temps qu’elle s’occupe de Nathalie. Elle revient après quinze minutes dans mon box et me demande de quitter mon maillot de bain pour un string jetable. Elle sort le temps de me changer, mais alors que j’ai baissé mon slip, une belle érection me tenaillant, Magda entre dans le box.



Bon d’accord elle a oublié son téléphone portable, mais moi je suis à poil et je bande devant une inconnue, aussi charmante soit-elle, cela ne se fait pas. Bon je prends la chose avec le sourire, de toute façon je n’ai pas le choix ! J’enfile le string en papier et m’installe sur la table de massage.


Magda commence à me frotter avec un mélange de sels et d’huile parfumée. L’impression est duale, la fluidité et l’arôme de l’huile pour la douceur câline, le côté râpeux et exfoliant du sel pour la rudesse. Magda m’a ensuite enduit d’un mélange de boue et d’algues. Je me suis retrouvé enduit des pieds jusqu’au cou d’un pommade verte. Magda m’a ensuite empaqueté de cellophane puis m’a recouvert d’une couverture chauffante, elle m’a ensuite laissé mariner pendant une demi-heure, le temps qu’elle s’occupe de Nathalie. Après trente minutes j’étais cuit, j’avais sué tout ce que mon corps pouvait suer. Magda me débarrassa de la couverture chauffante et de la cellophane, puis m’emmena prendre une douche afin d’éliminer les restes de la boue et des algues.


Ensuite retour sur la table de massage et là j’ai eu l’impression d’être au paradis. Magda a commencé son massage avec une huile parfumée aux fruits. Elle a démarré par les pieds, s’occupant de chaque orteil individuellement puis elle s’est focalisée sur les mollets avant de malaxer mes cuisses. Magda m’a frotté le ventre et la poitrine, comme elle n’était pas très grande pour me masser le haut du torse elle devait s’allonger sur moi écrasant sa jeune poitrine ferme sur moi. Elle ne portait pas de soutien-gorge et ma bandaison qui m’avait un peu abandonné, a alors repris de plus belle, mon pénis dépassant du string papier. Magda s’en est aperçue, elle a repris une dose d’huile parfumée, et m’en a doucement caressé la verge. J’étais aux anges. Pourtant Magda en professionnelle du massage savait ce qu’elle faisait et cessa immédiatement sa douce caresse, pour me faire retourner et m’enduire le dos. À nouveau elle dut s’allonger sur moi pour me masser le dos et les épaules. À ma surprise elle avait soulevé son tee-shirt et terminait le massage en étalant l’huile avec ses seins. Cela ne dura que quelques instants mais pendant ces brèves secondes j’avais l’impression d’être au paradis.



J’étais sur mon petit nuage, et avais du mal à revenir au contact du réel. Nathalie m’attendait avec un grand sourire. Elle aussi paraissait flotter de contentement.



J’expliquais donc à Nathalie le massage intime auquel j’avais eu droit. Nous avons éclaté de rire et sommes remontés dans notre chambre tendrement enlacés. Cette fois c’est totalement détendu que nous avons fait l’amour, gentiment, doucement, sans à-coup. Nos corps encore imbibés d’huile parfumée, glissaient l’un contre l’autre avec harmonie. Nous avons pris notre temps, cherchant l’un et l’autre à graver dans notre mémoire l’intégralité du corps de l’autre. Nous avons changé plusieurs fois de positions, en glissant doucement l’un contre l’autre. Je pouvais sentir la lourde poitrine de Nathalie me masser à chaque mouvement. L’impatience avait disparu, place à la volupté, au besoin de sentir intensément le corps de l’autre. Nathalie a lentement glissé vers ma pine en érection, l’a tendrement prise en main et s’est mise à la suçoter mutinement. J’ai réussi à la faire tourner sur moi sans lui faire lâcher sa prise et j’ai ainsi pu m’enivrer du fumet qui s’échappait de sa vulve. Ainsi en position du soixante neuf, Nathalie me suçait la queue doucettement, m’écrasant ses gros seins sur le bas-ventre tandis, qu’aux anges, je lui lapais son abricot fendu. J’essayais de me concentrer sur le clitoris de Nathalie en faisant abstraction du traitement qu’elle me prodiguait, je ne voulais pas jouir dans sa bouche. Je l’ai donc amenée à l’orgasme, un orgasme intérieur, sans démonstration bruyante mais tout aussi dévastateur. Repue, Nathalie grogna quelque peu quand je la fis rouler sur le côté et que je la pénétrai, mais elle se mit à l’unisson avec moi quand j’entrepris mes va-et-vient. Pour la dernière fois à Prague je jouissais en elle.

Le besoin de tendresse avait fait place à de la mélancolie. Nous savions que dès tôt demain matin nous allions reprendre l’avion et que nos vies risquaient de se séparer à jamais. Nous sommes restés pelotonnés l’un contre l’autre toute la nuit, sans échanger un mot, sans bouger mais sans dormir, nous étions trop tristes. La sonnerie du réveil à quatre heures du matin nous a sorti de notre léthargie. Machinalement nous avons fait une rapide toilette avant de nous habiller puis avons bouclé nos valises.


Nous sommes descendus dans le hall de l’hôtel attendre le taxi qui allait nous conduire à l’aéroport. Celui-ci est arrivé presque immédiatement. Nous avons mis nos bagages dans le coffre du taxi et nous nous sommes installés à l’arrière. Le taxi a doucement démarré, repassant devant les endroits où nous avions été si heureux. L’aube blafarde rendait encore plus triste ce départ. Nous étions tendrement enlacés sur la banquette arrière du taxi, et puis je ne sais lequel a commencé, mais nous avons pleuré l’un et l’autre. D’abord tout doucement, presque silencieusement, de grosses larmes ont coulé sur nos joues, puis au fur et à mesure que l’on s’éloignait de Prague les pleurs se sont faits plus bruyants. Le chauffeur a du se demander pourquoi les touristes qu’il amenait à l’aéroport étaient si silencieux et si chagrinés.


En arrivant à l’aéroport j’ai pris sur moi pour sécher nos larmes communes, et nous sommes descendus du taxi les yeux rougis mais secs. Nous avons dû ensuite enregistrer nos bagages, passer le contrôle et la douane et la grande attente des vols internationaux a commencée. Je suis allé chercher un café et un chocolat que nous avons siroté lentement. Le temps avait suspendu son vol, les minutes semblaient durer des heures, mais aucun de nous deux n’a pris la responsabilité de briser le silence lourd qui s’était installé. Nous n’étions plus de jeunes adolescents et nous étions assez lucides pour savoir que la séparation serait définitive. Nous ne voulions pas non plus nous faire des promesses que nous ne pourrions tenir.


Le temps a fini par s’écouler et l’heure d’embarquer est arrivée. L’hôtesse me tend mon billet



Maintenant même le destin s’en mêlait, les mêmes numéros de sièges qu’à l’aller. Mais j’avais deux certitudes, la première c’est que la femme merveilleuse qui monte dans l’avion sera à côté de moi pendant encore une heure trente, la seconde était que cela serait sans doute la dernière fois que nous voyagerions l’un à côté de l’autre.

Autant pendant le vol aller nous avions été bavards et curieux l’un de l’autre, autant pendant ce vol retour nous sommes restés serrés l’un contre l’autre sans échanger un mot. Nous étions dans notre bulle et nous ne répondions même pas à l’hôtesse qui gentiment nous proposait une boisson. Nous voulions profiter l’un de l’autre sans que rien ne vienne perturber notre communion, pendant les minutes qu’il nous restaient.


Déjà le commandant de bord annonçait l’atterrissage à Charles De Gaulle, température au sol vingt trois degrés Celsius. Nous sommes sortis de l’avion en nous tenant par la main mais toujours muets. Nous avons récupéré nos bagages et passé la douane. Toujours sans un mot Nathalie m’a fait un petit bisou et je l’ai vue s’éloigner agitée par des pleurs qu’elle n’essayait même plus de contenir.


J’hésitais entre me jeter sous les roues du premier autobus qui passerait et réagir. J’ai voulu sortir mon mouchoir de ma poche pour essuyer une larme, tout ce que je réussis à sortir fut une culotte féminine rouge foncée encore humide. Cela fit « tilt » tout d’un coup, mais oui quoi, le hasard n’a pas joué plusieurs fois de suite en notre faveur pour que nous acceptions de nous quitter comme cela sans nous battre. Non cela ne peut pas rester juste une simple partie de jambes en l’air sans lendemain. Nathalie vaut bien mieux que cela. Je me suis mis à courir comme un fou en agitant le slip rouge de Nathalie comme étendard et en hurlant : « Nathalie ! Attends je t’aime…» Je l’ai rattrapée juste au moment où elle allait franchir la porte coulissante. Elle s’est retournée, ne croyant pas à ce qu’elle entendait, puis elle a laissé tomber ses bagages pour me prendre dans ses bras et m’embrasser comme du bon pain. Nous sommes restés longtemps à nous exhiber au milieu de la foule ne voulant pas être le premier à rompre notre baiser. J’ai fini par céder et je lui ai glissé la clé de ma maison dans la main en lui susurrant à l’oreille :



Et cette fois nous nous sommes vraiment séparés mais avec la certitude que, dès ce soir, nous serons réunis. J’ai expédié mon travail le plus rapidement possible, pour rentrer le plus vite possible. En rentrant vers dix sept heures trente, j’ai trouvé Nathalie devant la maison assise sur ses bagages.



Cela fait maintenant de nombreuses années que les bagages de Nathalie traînent quelque part dans le grenier. Elle s’est installée ici, a définitivement quitté son appartement et ne semble manifester aucune velléité pour partir.



Fin.