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Temps de lecture estimé : 15 mn
31/08/07
Résumé:  Road movie...
Critères:  fh couple bizarre amour exhib pénétratio glaçon policier -policier -roadmovie
Auteur : Maldoror      

Série : Cum, blood and bullets

Chapitre 02 / 13
Rock'n roll suicide

Cum, blood and bullets



2. Rock’n roll suicide




Un quart d’heure plus tard, nous avions repris la route. Polly, à mes côtés, parée de sa culotte en coton et de son tee-shirt gorgés de foutre et de sang, le visage couvert de semence, et moi, torse nu, au volant du truck. Notre situation vestimentaire n’avait guère évolué. Le marcel du routier était en effet inutilisable, en raison de la pulsion meurtrière de ma belle cinglée qui s’était désormais emparée du flingue. Le Glock .17 reposait entre ses cuisses, le canon encore chargé d’un lourd parfum de violence. Après que Polly eut dépouillé le routier, j’avais dû me résigner à planquer le cadavre. Et quelle meilleure cachette que la chambre frigorifique de la remorque du camion ? L’homme transportait en effet une quantité importante de carcasses bovines pour le compte de la firme Burger in, l’une des toutes premières chaînes d’alimentation du pays. Une aubaine ! Polly et moi nous apprêtions à faire de cette société sans scrupules une cannibale qui dévorait ses congénères. Rien de bien nouveau en somme…


Avachie sur le siège en cuir et une Fortuna au bec, les pieds en exposition sur la boîte à gants, ma princesse jouait avec de larges lunettes de soleil en plastique, une monture blanche que j’avais dénichée lorsque j’avais inspecté l’habitacle. Je portais d’ailleurs moi-même une affreuse paire de lunettes de soleil, celle du routier, qui m’envoyait valser dans une période seventies que je n’avais jamais connue. Polly avait été très touchée quand je lui avais offert ce modique trophée, sautant de joie en s’accrochant à mon cou, ses lèvres collées aux miennes. Elle adorait ce genre d’attention spontanée, crachant d’ordinaire sur les surprises convenues que réclamait notre société de consommation. Noël, les anniversaires et la Saint-Valentin étaient pour elle de véritables cauchemars…


En mon for intérieur, je savais qu’il y avait une raison beaucoup plus dramatique à ce rejet. Un jour de folie, m’avait confié Polly, son père avait poignardé sa mère avant de s’égorger devant elle, incapable de commettre l’acte ultime de ce sordide scénario. C’était de la psychologie de comptoir, certes, et sans doute ce raisonnement pousseraient-ils les juges à la déclarer irresponsable aux yeux de la loi si on se faisait alpaguer, mais je persistais à croire qu’une gamine qui assiste à ce genre d’épisode ne peut que faire n’importe quoi par la suite. J’avais fort heureusement eu la chance de rencontrer cette fille… Seules les cinglées m’attiraient, elles me promettaient une vie à la fois trépignante et excitante, chargée d’adrénaline. Fragiles, je leur offrais une protection sans limite, étant prêt à tout lorsque je suis amoureux.


Je passai la quatrième et tirai sur ma troisième cigarette avant de porter ma bière à mes lèvres en feu. Nous avions en effet trouvé de quoi nous désaltérer, une glacière remplie de Bud et de Coors - pas mes marques préférées mais ça faisait l’affaire - en guise d’oasis, le paradis pour un couple en cavale dans le désert. Polly avait bu la sienne d’une traite tandis que je savourais ma première gorgée, laissant couler le liquide dans le creux de ma gorge desséchée après l’avoir longuement gardé en bouche. Plus vicieuse que jamais, Polly n’avait pu s’empêcher de glisser un cube de glace dans sa culotte après l’avoir passé sur son visage et ses tétons. Elle s’était tout d’abord caressée la toison avant de frotter son clitoris pour ensuite insérer le glaçon dans sa fente en basculant sa tête vers l’arrière. Je l’avais tout d’abord regardée frissonner en faisant vibrer la carcasse métallique du truck, une Coor en poigne. Puis j’avais actionné le ventilateur niché dans un coin du cockpit, ce qui, malgré la fraîcheur dégagée par cette brise salutaire, ne suffisait pas à dissiper la terrible odeur de sueur rance du routier combinée aux effluves de sexe qu’exhalait le corps de Polly.



Je pris une longue gorgée.



Les lunettes juchées sur son crâne, son regard s’assombrit tout à coup, tel celui d’une pensionnaire qui s’attend à être grondée après avoir fait le mur.



Je contemplai les mèches de ses cheveux collées sur sa tempe, résistant coûte que coûte au tourbillon du ventilateur qui faisait danser sa chevelure au gré des courants d’air.



Elle nicha sa tête dans le creux de mon épaule, ferma les yeux, à la recherche d’un réconfort, une tendresse qu’elle ne voulait qu’en amour.



Je passai une nouvelle vitesse en faisant craquer le moteur, la bière coincée dans le porte-verre sous le ventilateur.



Je songeai au carnage d’Albuquerque. Plusieurs braquages dans l’État du Texas nous avaient fait échouer dans cette petite ville minable où nous avions loué une chambre d’hôtel plus crasseuse qu’un chiotte, afin de nous reposer un peu. Avec cent quarante mille dollars en poche, nous pouvions commencer à rêver d’un Eldorado. Mais les flics nous avaient très vite retrouvés. Polly n’avait pu s’empêcher de casser la gueule d’une fille qui, éprise de liberté, me faisait du rentre-dedans dans un bouge… ce qui avait bien évidemment attiré l’attention sur nous. Le shérif avait déboulé illico, armé de sa panoplie de John Wayne et prêt à jouer aux redresseurs de torts avec sa clique d’officiers. Il avait eu connaissance du mandat d’arrestation qui avait couru jusqu’au Nouveau-Mexique, et j’imaginais les agents du FBI déjà en route. Mais plutôt que de nous faire mijoter en attendant les professionnels, il n’avait pu s’empêcher d’exhiber ses couilles, histoire de montrer à ses concitoyens et aux agents qui feraient preuve d’ingérence sur son territoire qu’il en avait une grosse paire. D’où la fusillade et notre départ précipité.


Polly s’était endormie sur mon épaule lorsque je croisai un panneau indicateur signifiant que nous étions à 314 kilomètres de Vegas, la cité du péché. Une fois là-bas, il nous suffirait de rester discrets pour que les flics finissent par se lasser. Mais avant ça, il fallait encore se débarrasser du camion, prendre une bonne douche et enfiler de nouvelles fringues, propres si possible. Le corps de cet innocent dans la remorque agissait sur mon esprit comme un oiseau de mauvais augure, déposant sur Polly et moi les miasmes d’une malédiction. En bref, je ne sentais pas ce véhicule entièrement imprégné du cadavre qui pourrissait à l’arrière. Côté fringues, Polly ne pouvait continuer à se trimballer comme ça, à poil et le corps chargé de ce cocktail sanglant.


Nous roulâmes ainsi une bonne demi-heure, le temps d’engloutir deux Bud supplémentaires et de fumer une énième clope, lorsque le premier snack se dessina enfin. Il était environ cinq heures de l’après-midi. C’était un bâtiment en état de délabrement avancé et à l’enseigne défectueuse. En guise de station-service, une pompe à essence noyée dans l’espace, à côté de trois cuves couvertes de rouille et d’un monticule de ferraille et de pneumatiques entassés. Je rangeai le roadtrainer sur le parking dans un nuage de poussière au milieu des épaves de bagnoles qui cramaient sous le feu du ciel. Cinq véhicules, dont un autre camion et un superbe chopper Easyrider aux couleurs de l’oncle Sam, subissaient en effet la terrible loi des puissants rayons du soleil. Instinctivement, mes yeux s’attardèrent sur la moto tandis que je coupai les gaz. Elle serait peut-être la solution…


Polly ouvrit alors un œil avant de s’étirer en faisant craquer les jointures de ses membres.



Ma Polly s’étira une fois encore et s’empara du rasoir qu’elle avait découvert dans la poche du routier pour le coincer dans l’élastique de sa culotte tandis que je sortais le sac de sport contenant les cent quarante mille dollars, planqué sous mon siège. J’y glissai également le holster dans lequel reposait le Glock, le canon scié trouvé dans l’habitacle du truck accompagné de quelques cartouches, et descendis en grillant une nouvelle Fortuna, le dos imbibé de sueur. Le vent qui balayait le parking faisait valser des milliers de grains de sable dans notre direction, fouettant mon visage comme des piqûres d’épingles.


Polly était déjà près des cuves. Je la vis aussitôt plonger la tête et le torse dans une baignoire en fonte, son cul me faisant l’effet de la partie émergée d’un iceberg ultra-bandant. Après avoir examiné le chopper au ventre bleu constellé d’étoiles, caressé sa longue fourche très inclinée et le siège en cuir de basse position, je rejoins très vite ma princesse, précisément au moment où elle refaisait surface. Elle rejeta brusquement sa tête vers l’arrière, éparpillant sa chevelure dans l’air en tissant des fils d’eau claire autour d’elle. Un antique robinet rouillé émergeait de la cuve située au-dessus de la baignoire accompagnée d’un écriteau précisant, à ma grande surprise, que l’eau était potable.


Ruisselante, Polly s’approcha de moi pour s’ébrouer à mes côtés une nouvelle fois, histoire de rafraîchir mes idées. Une pluie tiède s’abattit sur mon torse et mon visage, revigorant chacun de mes membres envahis par le feu. La petite coquine, trempée de la tête aux pieds, exhibait maintenant ses formes. Les seins nus, elle tordait son tee-shirt comme un chiffon mouillé, sa culotte désormais transparente collant à ses fesses et sa toison humide. Le manche replié du rasoir dépassait de l’élastique affreusement tendu, prêt à succomber à une éventuelle pression des doigts. Ses longs cheveux perlaient sur ses épaules chétives et dans le creux de ses reins comme de longs épis de blé après l’orage.


J’immergeai mon visage dans la baignoire et procédai à mon tour à une toilette de fortune, à l’image de Polly. Nous avions réussi à faire disparaître l’essentiel, à savoir les éclaboussures de sang séché sur notre épiderme. Quant aux fringues, c’était une autre histoire, le contact de l’hémoglobine avec l’eau ayant formé de pâles auréoles roses sur le tissu.


Polly, elle, avait retrouvé figure humaine. Les balafres de foutre n’étaient plus qu’un délicieux souvenir qui m’exciterait pendant longtemps encore. Son grain de beauté me faisait de nouveau de l’œil tandis qu’elle se hissait dans son minuscule tee-shirt. L’étoffe avait mal résisté au traitement de choc qu’elle lui avait infligé et les plis qui se dessinaient désormais sur sa peau laissaient entrevoir son nombril et la souplesse de son ventre. Le tissu mouillé moulait là encore ses seins dans une totale impudeur. En bref, le haut était presque présentable. Restait toutefois le problème du bas. Sa culotte ne manquerait pas de déclencher une émeute à l’intérieur du rade que j’imaginai chargé de testostérone.


Je tentais ainsi de trouver une solution à cet épineux problème, envisageant déjà d’entrer à l’intérieur, seul, afin d’acheter le chopper avec une partie de l’argent des braquages, mais Polly rajusta ses lunettes de soleil sur son nez mutin avant de s’allumer une clope, signe qu’elle était prête à tenir le premier rôle dans l’épisode qui suivrait.



Et avant même que je lui réponde, elle fit quelques pas en direction du snack. À tortiller des hanches de la sorte, elle n’aurait pas le temps d’arriver au zinc. Je l’agrippai alors par le bras et m’apprêtai à lui dire ma façon de penser lorsqu’elle posa son index sur mes lèvres pour m’imposer le silence.



Et elle déposa un baiser sucré dans ma bouche avant de pénétrer dans la bâtisse, juchée sur ses semelles à talons compensés. Bon signe ou mauvais présage, l’enseigne rose vaguement clignotante rendit l’âme pour de bon à son passage. Toutefois, afin de m’assurer qu’elle conserverait le contrôle de la situation, je me positionnai à la fenêtre, selon un angle qui me permettait de surveiller le bar sans être aperçu.


Je comptai pas moins de six personnes dans le snack, tous des mecs. Le patron, occupé derrière son comptoir à servir un énorme steak accompagné d’un cortège de french potatoes à un type en jean, santiags, tee-shirt noir et bandana, certainement le biker. Un gras du bide à barbe rousse et chemise à carreaux occupant à lui seul une banquette, le routier. Deux habitués sirotant une bière en s’esclaffant sous leur Stetson en train de plaisanter avec le boss. Restait enfin un type en costume élimé, consultant le menu en tirant sur le nœud de sa cravate mal assortie, certainement un VRP vu sa touche. Un juke-box passait en boucle un tube de country tandis qu’un ventilateur tentait tant bien que mal de repousser vers l’extérieur les odeurs de friture et de gras qui tapissaient déjà mes narines.


Comme prévu, Polly n’avait pas raté son entrée, et s’il y avait du grabuge, mon instinct était prêt à parier que les deux habitués en Stetson appuyés au comptoir y seraient pour quelque chose. Avec le patron, ils étaient les premiers à avoir remarqué l’entrée de Polly et avaient failli faire dans leur froc illico, la mâchoire pendante et la bave aux lèvres.


Je la vis ainsi marteler le plancher de ses hauts talons en roulant des hanches. Polly savait plus que jamais allumer les mecs, faisant de son anatomie un atout dans n’importe quelle situation. Elle s’installa alors au bar sous les regards lubriques des deux habitués, à quelques centimètres seulement du biker qui remarqua enfin sa présence. L’un des types osa une question genre « Où tu vas comme ça, ma poupée ? » mais Polly n’y prêta aucune attention, sûre d’elle-même.


Mon cœur battait à tout rompre à l’intérieur de ma poitrine et je n’avais qu’une envie, celle de coller une dérouillée à ces deux enfoirés. Mais ce n’était certainement pas le moment. Je ne voulais en rien reproduire un nouveau carnage. J’avais suffisamment flingué aujourd’hui. Polly aussi.


À peine le cul sur le tabouret, Polly reçut immédiatement une Bud gracieusement offerte par l’un des types en Stetson. Elle porta le goulot à ses lèvres et entama la discussion avec le biker, ses lèvres à quelques centimètres de sa barbe grisonnante. L’homme la regardait en silence, l’envisageant comme une pierre précieuse, subjugué. Ce qui n’était pas le cas des deux types et des autres clients. Le patron fixait l’empreinte de ses seins sur le tee-shirt tandis que le VRP et le routier assistaient à la scène de leur table, presque intimidés par une impudeur aussi assumée. Les deux hommes s’étaient rapprochés d’elle et l’entouraient désormais dangereusement, sans que Polly, psalmodiant je ne sais quel sortilège au creux de l’oreille de son voisin, ne semble remarquer ce détail. Sa main droite, comme apaisante, glissait maintenant le long de la hanche du biker quand un des habitués, frustré par l’absence de réponse à ses questions douteuses, tira sur l’élastique de la culotte de Polly pour le laisser claquer sur sa fesse.


Elle écarquilla tout à coup les yeux, ce qui me confirma qu’elle n’avait rien vu venir. Perdue dans sa parade de séduction, elle paraissait ne s’être aperçue de rien. En apparence du moins. Après tout, elle avait bien flingué le routier alors qu’elle était au bord de l’extase. Elle possédait un sixième sens qui, à coup sûr, n’avait pas manqué de l’alerter sur la présence d’individus à deux doigts de commettre l’irréparable. Le premier avait d’ailleurs commencé, caressant les cheveux de ma princesse en posant son autre main sur ses fesses. L’autre promenait déjà ses doigts sur ses seins en cherchant à l’embrasser dans le cou. Je m’apprêtai à intervenir, le Glock en poigne, malgré ma promesse tacite de laisser Polly s’occuper de « négocier », lorsque le biker agrippa la sale patte du premier d’entre eux pour lui coller une beigne qui le laissa sans voix. Quant au second, Polly le repoussa de la plante du pied, l’envoyant valser dans la table d’à côté. Elle fit ensuite un bond vers l’avant en dégainant le rasoir logé dans sa culotte, le dépliant pour saisir la tignasse de son premier assaillant qui geignait sur le sol en se tenant la mâchoire. Puis d’un geste vif, elle porta la lame à sa gorge, menaçant quiconque essaierait de s’approcher d’elle de trancher la carotide de « ce gros porc ». Le biker, les coudes en appui sur le comptoir, se contentait de mater le cul de ma belle, l’air amusé.


Mais alors que le second type au Stetson se relevait, je vis le patron armer un fusil qu’il venait de saisir sous le zinc pour le pointer dans la direction de Polly.



Elle le toisa du regard, replia sa lame, et lui tourna le dos avec une assurance qui me stupéfia. Ce type n’était certes pas un meurtrier, mais le pousser dans ses derniers retranchements était un risque mal calculé. Ne jamais vexer l’orgueil d’un mâle, bébé… surtout lorsqu’il pointe un flingue sur toi. Elle passa le seuil de l’entrée comme elle était entrée, en balançant des hanches et s’allumant, victorieuse, une clope tirée du paquet du biker.


Puis à peine au-dehors, elle me jeta les clés du chopper qu’elle tenait enfouies dans le creux de son poing avant de se jeter dans mes bras. Cette petite salope lui avait montré ses seins pour mieux lui piquer ses clés. L’étreinte fut de courte durée, nous piquions désormais un cent mètres en direction de la moto. On était toujours à poil mais cette fois dotés d’un véhicule qui, l’espérai-je, ne laisserait augurer aucun cadavre.


Je m’installai alors sur le siège en cuir, le sac de sport dans mon dos, l’impression de poser mon cul sur la braise tant c’était brûlant, tandis que Polly se glissa à califourchon devant moi en tirant sur sa clope. Il restait pourtant de la place à l’arrière du siège, mais je savais qu’il était inutile de discuter, d’autant que la situation ne s’y prêtait guère. Les deux sbires en Stetson avaient maintenant quitté l’intérieur du snack pour nous regarder exécuter notre étrange ballet. Les pieds inclinés vers l’avant et Polly sur mes cuisses, sa chatte contre ma queue que je sentais gonfler dans l’excitation, je tournai la clé de contact en faisant ronfler le moteur, une main sur la poignée des gaz. Et sans plus attendre, je fis demi-tour avec le chopper, la jambe en appui sur le sol en guise de béquille, et démarrai en trombe, Polly arrachant son tee-shirt pour le faire tournoyer au-dessus de sa tête. Ses tétons n’étaient plus qu’à quelques centimètres de ma bouche et j’en mordillai un au passage en posant ma main sur ses reins pour la glisser dans sa culotte et caresser ses fesses, lui tirant un hurlement de plaisir qu’elle jeta à la face des types. Dans le rétroviseur, leur faciès de dégénérés, noyés dans un nuage de poussière.


Au bout d’une cinquantaine de mètres sur l’asphalte, Polly balança la cigarette d’une pichenette avant de s’allonger sur le ventre du chopper, la plante des pieds en appui sur les montants chromés du siège arrière et les mains emmaillotées dans son étoffe rose, accrochées au phare de l’engin. Ses omoplates reposaient sur la carcasse métallique du moteur en une extraordinaire cambrure, ébouillantant la peau délicate de son dos. Mais malgré les grimaces de douleur qui avaient tout d’abord éclairé son visage, Polly n’en avait maintenant plus rien à foutre. Elle voulait de toute évidence se faire prendre, ici, sur le chopper. Le mouvement de son bassin qui pressait sa toison contre ma queue en était le parfait témoin.


Alors sans plus attendre, je fis un mouvement des reins à mon tour, histoire de lui signifier mon désir, et d’une main habile, elle déboutonna mon pantalon pour sortir mon membre en érection. Il me serait difficile de piloter le chopper mais je décidai de courir le risque. Baiser de la sorte était totalement inédit dans ma vie, un fantasme que je n’avais même jamais imaginé auparavant. Alors je passai une nouvelle vitesse de la pointe du pied et accélérai en faisant gronder le moteur, parcouru par un dangereux frisson. La chevelure de Polly s’éparpillait sur mon torse et dans les airs autour de nous, faisant du chopper un char tout droit sorti des enfers.


Un pick-up croisa tout à coup notre route au détour d’un virage, nous klaxonnant au passage, tandis que Polly écartait le tissu de sa culotte pour révéler sa fente. Elle y glissa son annulaire après m’avoir fourré son doigt dans la bouche afin que je l’imprègne de salive, et branla ensuite ma queue avec une vigueur insoupçonnable, les épaules toujours en appui sur le ventre de la moto. Ses tétons fièrement dressés défiaient le ciel avec une arrogance sans nom. Puis d’un mouvement de hanches, elle glissa de quelques centimètres pour s’empaler sur ma queue jusqu’à la garde. Je sentis tout à coup une vague électrique envahir chacun des muscles de mon corps, manquant de peu nous faire déraper sur le bitume. Puis lentement, je commençai à aller et venir en elle tandis qu’elle poussait des gémissements en se mordant les lèvres, les mains solidement ancrées au phare. Une sensation de totale liberté gagnait nos corps au fur et à mesure de l’accélération du chopper. Une vitesse que je parvenais encore à maîtriser malgré les assauts que subissait ma queue. Après plusieurs secondes, je vis les abdominaux de Polly se contracter subitement puis, agitée par une soudaine convulsion, la vis exploser entre mes cuisses, hurlant comme jamais, ce qui déclencha chez moi une jouissance immédiate. J’adorais la voir prendre son pied, ma queue enfouie en elle. À la limite de l’évanouissement, je déchargeai abondamment, mon sperme tapissant son vagin pour venir dévaler la pente de ses cuisses et s’étaler sur mes couilles. Je ne maîtrisai alors plus du tout le chopper qui conserva tout de même sa trajectoire quelques secondes, le temps pour moi de réagir et de m’apercevoir que nous roulions à gauche. Polly me contemplait du coin de l’œil, apaisée.


C’est là, à cet instant précis, que j’ai su que, Polly et moi, nous étions libres.


Absolument libres !


Alors je tournai la poignée des gaz et le chopper fendit le bitume à la vitesse de l’éclair.