n° 11684 | Fiche technique | 15251 caractères | 15251 2485 Temps de lecture estimé : 10 mn |
03/09/07 |
Résumé: Lorsqu'une fée déchire le rideau de la réalité étudiante... | ||||
Critères: fh jeunes inconnu profélève lunettes école cérébral noculotte lingerie hmast -prof -travail | ||||
Auteur : Maldoror |
Le mois de mai s’achevait comme il avait commencé, dans la grisaille. Des trombes d’eau s’abattaient sur la ville, littéralement noyée sous les flots. Des cascades de pluie dévalaient les trottoirs pour se déverser sans retenue dans les caniveaux et le vent avait pris la sale habitude de transformer chaque goutte en véritable piqûre d’épingle. J’en avais plus qu’assez. Fort heureusement, l’année universitaire était sur le point de se terminer, il me restait encore à effectuer une seule et unique surveillance avant de filer rejoindre le soleil sur la côte ouest de la France. C’est du moins ce que je croyais.
Il était aux environs de huit heures trente lorsque j’arrivai à l’amphithéâtre, muni de l’enveloppe contenant les précieux sujets de l’épreuve de droit constitutionnel qui devait se dérouler durant les trois prochaines heures. Suivi par la meute d’étudiants détrempés qui procédaient aux révisions de dernières minutes en tirant nerveusement sur leur clope, je m’installai sur l’estrade avant d’enclencher l’interrupteur qui diffusa dans l’amphi une lumière glabre d’une incroyable tristesse. Par chance, j’avais encore une vingtaine de minutes devant moi avant de distribuer les sujets, aussi détalai-je dans le hall à quelques mètres de l’entrée pour tirer le maximum de caféine de la machine située juste en face.
À mon grand désarroi, la secrétaire qui m’avait remis les épreuves m’avait annoncé que je devrais me débrouiller seul, le collègue que je devais seconder – un professeur agrégé – ayant sans doute mieux à faire que de venir surveiller cent quatre-vingts étudiants de première année. Comme d’habitude, le sale boulot était pour la bleusaille. Les chargés de Travaux Dirigés n’avaient, eux, pas le choix. L’université connaissait, elle aussi, la servitude d’un moyen-âge que beaucoup pensaient naïvement révolu.
Une fois mon café écoulé, je saisis le gobelet de plastique, si brûlant que je crus qu’il fondait dans mes mains, et retournai dans l’amphithéâtre décacheter l’enveloppe. L’administration n’avait pas trop mal travaillé, aucun papier n’avait été oublié. La liste à signer au moment du dépôt des copies figurait bien au dossier et les brouillons et feuilles vierges d’examen avaient préalablement été déposés à l’extrémité de chaque rangée de sièges, histoire d’éviter une nouvelle cohue des étudiants. C’est ainsi qu’après avoir disposé leurs sacs au pied de l’amphithéâtre, tous attendaient l’instant fatidique avec impatience et pour la plupart, très angoissés.
Je savourai alors mon café pendant quelques minutes en contemplant l’assemblée, puis, après avoir rappelé les consignes d’usage – « pas de sac, on ne sort qu’au bout d’une heure etc… » - je fis passer les sujets d’examen, sans même prendre le temps d’y jeter un œil. J’adorais découvrir les mines des étudiants à cet instant précis, c’était une fresque monumentale offrant un contraste des plus fascinants entre les visages irradiés de bonheur et ceux assaillis sous le poids de l’échec à venir.
Enfin, j’inscrivis la durée de l’épreuve sur le tableau blanc qui se trouvait derrière le bureau juché sur l’estrade et m’installai sur le siège. Je m’apprêtais à procéder au traditionnel comptage des étudiants présents lorsque j’aperçus du coin de l’œil une enveloppe de papier kraft soigneusement déposée à côté du micro, à quelques centimètres de la position où je me trouvais. Sans mention aucune, elle révélait un petit renflement qui signifiait qu’elle contenait inévitablement autre chose que de simples feuilles de papier. Ce ne pouvait être un oubli de ma part.
Je ne tardai pas à m’en emparer et la palpai aussitôt. Elle semblait contenir une étoffe ou un quelconque tissu. Je me risquai alors à la décacheter et glissai deux doigts à l’intérieur pour en retirer… une somptueuse culotte de dentelle blanche, délicate et soyeuse au toucher. Je piquai tout à coup un fard, me sentis rougir jusqu’à la pointe des pieds et m’empressai de faire disparaître ce délicieux présent sous le bureau en le posant sur mes genoux. Je jetai un œil au hasard de l’amphithéâtre et, fort heureusement, les étudiants étaient plongés dans leur épreuve, certains jusqu’au cou. Puis retour sur le trophée qui s’étalait lascivement sur mes cuisses. Estampillée Aubade, l’étoffe exhalait un parfum délicieux qui envahissait mes papilles. J’osai alors une caresse sur la dentelle, imaginant parcourir les fesses majestueuses qui devaient habiter ce lieu sacré, et pris d’une soudaine fièvre, fourrai d’un geste nerveux la culotte dans ma poche de veste. Des gouttes de sueur perlaient sur mon front et je sentais poindre une puissante érection qui ne me laisserait pas intact, j’en étais certain.
Pris d’une curiosité bien naturelle, j’inspectai ensuite l’enveloppe de papier kraft et remarquai très vite une feuille rose dont le tranchant dentelé révélait qu’elle avait été découpée en hâte. Il s’agissait d’un brouillon identique à ceux qui figuraient à l’extrémité de chaque rangée sur les tables, destinés aux étudiants. Cela signifiait donc que le mot avait été griffonné ici, peut-être même sur mon bureau, quelques secondes avant que je ne réapparaisse, un gobelet de café à la main. Quelques lettres rondes et pleines de vie fuyaient vers les hauteurs de la feuille dans une danse qui me mit en transe. Ce ne pouvait être un mauvais canular.
Nue et offerte, ici, quelque part. En voici la preuve…
Les mots me firent l’effet d’un baiser enivrant au creux de mon cou, projetant mon esprit dans un tourbillon de fantasmes. Il y avait, ici, une étudiante absolument nue, pour moi. C’était écrit. Elle, parmi les quelques cent quatre-vingts élèves dispersés dans l’amphithéâtre et moi, à la fois si puissant et si seul. Un roi qui ne savait que faire de son pouvoir. Car la décence m’imposait tout de même certaines règles, je n’allais pas ordonner subitement à toutes les filles de relever leur jupe pour m’assurer qu’elles portaient bien une culotte. Je crois d’ailleurs que malgré mon charme ou mon autorité, elles n’auraient pas vraiment été d’accord.
Alors j’étais contraint d’accepter les règles du jeu. Car il était hors de question que je refuse la partie. Qui, d’ailleurs, aurait agi de la sorte ? Seul un fou aurait fermé les yeux. Moi, j’étais subitement aveuglé par la fièvre, et j’avais maintenant un peu moins de trois heures pour découvrir l’identité de cette inconnue si audacieuse. Il le fallait. Il le fallait absolument, ne serait-ce que pour la remercier de m’avoir ébloui par tant de malice.
Je tentai tout d’abord de reprendre mes esprits, oubliant le ridicule de ma position. Car à bien y réfléchir, un professeur, même simple chargé de TD bon pour l’abattoir, avec la culotte d’une étudiante en poche, un mot des plus explicites dans la main, et le désir au bord des lèvres, cela ne faisait pas très sérieux. Mais peu importe, au diable les conventions ! J’étais maintenant bien trop excité par le défi que cette petite perverse venait de me lancer. L’érection qui martelait mon pantalon de toile était désormais insoutenable.
Je procédai alors par déduction :
1° Je ne devais m’attarder que sur les plus séduisantes étudiantes, car je n’imaginais pas une seconde que cette perle rare puisse échapper à la beauté.
2° Le plus important peut-être. Être attentif. Elle devait me surveiller du coin de l’œil, épiant chacune de mes réactions en silence. Car je supposais que ce petit jeu devait lui procurer une certaine excitation, à elle aussi.
3° J’optais ensuite pour les jeunes filles plutôt BCBG, étant donné la qualité de la dentelle et du parfum qu’elle m’avait invité à humer.
4° L’écriture somptueuse et sans aucune erreur – ce qui n’était pas la règle – me laissait penser à quelqu’un de cultivé, même si j’étais incapable de me souvenir d’une telle plume durant mes corrections au cours de l’année.
5° Je décidai également de me concentrer sur les créatures avec qui j’avais eu un bon feeling pendant ces quelques mois. Cela réduisait considérablement les possibilités.
6° Restaient enfin les timides qu’il ne fallait en aucun cas négliger. La petite coquine avait choisi le mode de l’écrit pour me toucher en plein cœur, et chacun sait combien les personnes réservées sont parfois les plus audacieuses.
Ainsi, après avoir fait la synthèse de ces critères, j’avais réussi à obtenir une liste d’une petite cinquantaine d’étudiantes. Elles me semblaient toutes faire partie d’un singulier harem sur qui j’avais, en définitive, une emprise à la fois dérisoire et fantastique, puisqu’elle ne relevait que du fantasme. Si, en effet, la réalité ne m’autorisait aucune dérive, je m’imaginai passer dans les rangs, soulevant des jupes au hasard au rythme des gémissements incessants de mes courtisanes. Je me voyais sortir mon sexe et me masturber devant elles pour les éclabousser tour à tour et me perdre dans leurs chevelures éparses.
Mon attention s’était ainsi arrêtée sur Laure, une jeune blonde au teint hâlé et au visage d’ange. Elle était d’une incroyable timidité mais était venue plusieurs fois me demander conseil à la fin du cours, le sourire aux lèvres et le regard plein de sous-entendus. Elle portait très souvent des jupes au-dessus du genou, ses belles jambes mises en valeur par des bottines souples, été comme hiver.
Puis venait Élodie, une autre blonde dont les cheveux dégoulinaient sur sa nuque et ses épaules constamment dénudées. C’était une allumeuse de premier ordre qui, affublée de pantalons de toile taille basse, passait les trois quarts de son temps à m’exhiber sa cambrure et son string de dentelle lorsque je passais dans les rangs. Elle avait en outre une manière de porter son stylo à sa bouche qui frôlait l’indécence et m’inondait de chaleur à chaque fois qu’elle figurait dans les premières rangées de la classe.
Ces jeunes inconnues n’étaient cependant pas les seules à susciter mon intérêt et il m’était maintenant difficile d’opérer une nouvelle sélection. Ici un regard ambigu, là, au dixième rang, une moue ravageuse, au quinzième sur la droite, celle-ci m’offrait ses seins en bombant le torse, une autre roulait des lèvres de manière équivoque, une autre encore décroisait les jambes… Je devenais fou, poussé aux confins de la démence par ces jeunes étudiantes qui s’étaient désormais transformées en créatures lubriques modelées dans le vice. Les demoiselles étaient légion, et toutes naviguaient vers moi comme des vagues de désir que je ne parvenais plus à contenir. Je passai chacune en revue, songeant à mille fantasmes à la fois en oubliant totalement la réalité.
Si bien que je n’en puis plus.
Ne pouvant m’absenter, je dus agir rapidement, de peur d’exploser dans mon pantalon et de laisser une empreinte indélébile qui m’aurait couvert de honte à jamais. Alors après m’être assuré de l’opacité de la plaque de bois qui agissait comme un mur au-dessous du bureau, je fis coulisser la fermeture éclair de mon pantalon pour libérer mon sexe. L’érection était vive et presque douloureuse, le gland frottant contre la toile de mon vêtement comme un prisonnier cherchant par tous les moyens à s’évader. Puis d’un mouvement du pied, je rapprochai la chaise du bureau pour glisser mon entrejambe sous le montant. Je passai enfin ma main sur ma verge et commençai à aller et venir en essayant de faire bonne figure. Et comme prévu, il ne me fallut qu’une poignée de secondes pour venir dans ma main, plusieurs jets abondants qui s’échouèrent dans le creux de ma paume. Je sentais maintenant le sperme s’insinuer entre mes phalanges pour glisser lentement sur mon poignet en libérant un effluve âcre tandis que je dissimulais tant bien que mal les crispations des traits de mon visage.
Lorsque.
Une jeune étudiante fit son apparition sur ma droite. Dans mon extase, je ne l’avais pas vu s’approcher et, à vrai dire, ignorais totalement de quel rang elle avait surgi. Il s’agissait d’une demoiselle magnifique, à la beauté racée et à la cambrure étonnante. Elle figurait dans la liste que j’avais au préalable établie tant elle devançait les autres par sa présence majestueuse. Une longue crinière de miel perlait nonchalamment sur ses hanches tandis qu’une mèche encore humide collait à son front pour échouer sur ses lunettes rectangulaires cerclées de noir. Ses lèvres pulpeuses révélaient une rangée de dents parfaitement blanches et à quelques centimètres de son nez mutin, au niveau de la joue, pointait un grain de beauté qui conférait à cette créature une élégance rare. C’était une précieuse qui me dévisageait maintenant en silence. Sanglée dans un minuscule imperméable rose pâle qui s’arrêtait à hauteur des cuisses et qu’elle n’avait pas quitté – je m’en apercevais seulement maintenant – elle exhibait fièrement une paire de ciseaux dont aucune autre jambe au monde n’aurait supporté la comparaison. Comment pouvais-je l’avoir ignorée à ce point pendant toute une année, c’était un mystère. Certaines femmes savent parfois se révéler au bon moment et cette superbe princesse devait en détenir le secret.
Elle fit encore quelques pas, juchée sur ses escarpins à boucle de cuir vernis, avant de se pencher dans ma direction pour déposer sa copie quasiment vierge. Seules quelques lettres tracées à l’encre bleue étaient couchées sur le papier, des mots qui m’étaient destinés.
Confiez-moi votre main droite, voulez-vous ?
Stupéfait, je fus aussitôt envahi par les effluves de son parfum subtil, celui-là même qui baignait le sanctuaire de dentelle qu’elle m’avait précédemment offert. C’était elle. C’était elle. Elle. Alors possédé par un délicieux sortilège, je m’abandonnai à sa promesse et lui tendit fébrilement ma main, ce puits de foutre qui commençait à peser de toute son indécence. Puis d’un geste gracieux, ses doigts effilés sertis de bagues argentées effleurèrent mon poignet pour porter ma main tremblante à ses lèvres. Sa langue onctueuse s’insinua langoureusement au creux de ma paume pour laper l’écume blanche sans en perdre une seule goutte. J’étais dans un état d’hébétude tant elle s’exécutait avec classe. Elle goûtait à mon sperme comme s’il s’agissait d’un précieux nectar, se délectant en fermant les yeux à chaque coup de langue. Elle poursuivit ainsi durant quelques secondes encore, et, plongeant enfin ses yeux verts dans les miens, lécha copieusement le creux de ma main pour en retirer l’essence. Je la vis enfin déglutir à plusieurs reprises pendant que sa langue longeait mon index pour le passer sur ses lèvres pleines. Elle l’enfouit alors dans sa bouche et le suça lascivement, avant de déposer ma main sur la table comme un oiseau blessé. J’aperçus à cet instant la rondeur de ses seins nus à travers l’échancrure d’un bouton détaché.
Et tandis que je la devinai totalement nue sous son imperméable, comme elle l’avait promis dans son premier mot, elle balança naturellement des hanches pour disparaître dans le hall de l’amphithéâtre. Elle n’avait même pas pris la peine de signer… Rien à foutre !
Quand soudain.
Quelque chose explosa à l’intérieur de ma poitrine et je me précipitai vers la sortie en faisant tomber ma chaise, sous le regard extatique des quelques étudiants qui avaient assisté à la magie. Car j’en étais maintenant convaincu, cette créature était une fée, un être venu d’ailleurs à côté de qui je voulais vivre toute ma vie, prêt à tout abandonner pour elle…