Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 11714Fiche technique30023 caractères30023
Temps de lecture estimé : 22 mn
14/09/07
Résumé:  « À la claire fontaine, m'en allant promener, j'ai trouvé l'eau si belle que je m'y suis baigné » et ça, jamais je ne l'oublierai...
Critères:  fh couple ffontaine pied fmast hmast intermast fellation cunnilingu fist init humour -couple
Auteur : Patrick D            Envoi mini-message
À la Claire fontaine



Je tournais l’emballage dans tous les sens entre mes doigts, comme si j’allais y trouver une réponse, ou encore une mention genre INDOLORE ou SANS RISQUES, ou peut-être même une marche à suivre. Ben oui quoi, pour moi aussi c’était nouveau.



Ses yeux pétillaient ! Ça faisait un bon bout de temps que je n’y avais plus lu une telle excitation.



Je ne trouvais plus mes mots, j’étais abasourdi !



Je ne pouvais pas lui donner tort. Il n’est pas rare dans un groupe de machos croisant une femme qui dépasse leur critère « comestible », d’entendre fuser un « putain, quel cul ! » ou autre considération hautement respectueuse, mais, d’aussi loin que je me souvienne, jamais au grand jamais je n’ai entendu l’un d’entre eux demander des conseils éclairés pour une sodomie sans douleur, ou bien encore : « Vous utilisez quel produit, vous, pour vous épiler l’entrejambe ? »


Vraisemblablement, nos compagnes, elles, s’en donnent à cœur joie. Bien sûr, je le savais – si elles vont « aux toilettes à deux », comme dit le chanteur, c’est pas simplement pour que l’une tienne la porte pendant que l’autre fait sa petite affaire – mais là, je recevais confirmation, en pleine poire pour être précis, que ma Claire à moi étalait sur la place publique des détails de nos ébats. Ou du moins de ceux auxquels elle avait l’intention de nous livrer. Je me sentais tout à coup comme si on venait de braquer une caméra vers notre lit conjugal : prochaine diffusion de notre émission « sex-reality show » animée par Claire en personne, demain à 12 h 30 précises. À ne manquer sous aucun prétexte !



Je l’ai regardée avec des yeux ronds. J’allais sortir une connerie genre « t’es malade », mais j’ai vu cette petite lueur de malice, que je ne connais que trop bien, danser dans ses yeux.



Claire a toujours eu le chic pour me faire mousser, puis faire tomber la pression. Plus de dix ans de vie conjugale, mais à chaque fois, je tombe dans le panneau. Je fis la moue d’un gosse qui vient de se faire avoir à la blague de pince-mi et pince-moi.



Elle replia une jambe sur le sofa pour se tourner face à moi, visiblement animée, toute à son affaire.



Je tentai une représentation mentale de Bouchra et son mari à la manœuvre, et le concept m’apparut en effet surréaliste.



J’affichais mon air le plus mortifié…



Elle gigotait de plus en plus sur le sofa. Toutes les trente secondes, elle pliait sa jambe, puis l’allongeait, la repliait, glissait son pied sous ses fesses…



Se rendait-elle seulement bien compte ? Tout à coup, je me sentais comme un adolescent face à sa première expérience sexuelle. Je n’étais pas manchot au lit, mais ce truc-là… J’y voyais comme une épreuve de haute technicité et je doutais d’avoir les capacités nécessaires pour m’y atteler.



« Ah ! Pardon, ma chérie ! T’imagines-tu, seulement l’espace d’un instant, l’angoisse qui chaque fois nous saisit, nous, pauvres hères, lorsque vient ce moment, où, vous, femmes désirantes, ronronnantes, lascives, vous nous sollicitez pour de folles étreintes, voyages homériques, transports mirifiques, dans lesquels nous vous embarquons à nos côtés, pilotes attentionnés que nous sommes de ces chevauchées fantastiques ? Pilotes, oui bien sûr, n’est-ce pas nous les hommes qui nous sommes vus confier le manche ? T’imagines-tu l’angoisse qui sourd alors au fin fond de nos êtres, lorsqu’il s’agit de mettre en branle la machine ? Cette crainte de la défaillance, d’un problème technique dont aucun de nous n’est à l’abri ! Peux-tu seulement te représenter ce que serait notre désarroi, notre frustration, ô combien notre orgueil en serait en son sein ébranlé si venait à se présenter une sinistre débandade ? Rien à prouver ? Es-tu bien consciente, naïve enfant, de l’incongruité de ta remarque ? »


La tirade lui serait apparue pour le moins démesurée. Aussi m’abstins-je de la formuler.


D’un coup, elle se mit à quatre pattes dans le divan, les mains sur mes cuisses, et approcha sa bouche de mon oreille.



« On s’encroûte ? »


Comment ça, « on s’encroûte ? »


Voilà qu’elle en lâchait une bonne ! Décidément, j’allais de découvertes en découvertes ! De surprises en surprises ! « On s’encroûte » qu’elle disait comme ça, subrepticement, au détour d’un coup de langue, insidieusement, perfidement ! En résumé, cela voulait-il dire que je n’avais plus rien à prouver, c’était entendu, mais qu’il serait bien temps de me manier l’arrière-train, et les méninges, pour quitter la routine de la baise à la papa ? Nos transports n’avaient-ils plus que la saveur d’un plat de nouilles au beurre ? Ça nourrit, on peut s’en contenter, mais la patronne voudrait varier le menu. Grouille-toi avant qu’elle ne dégotte un nouveau maître queux ! Étais-je à deux doigts de m’entendre dire : « Finis à l’aise, moi je dors déjà ? »


J’eus un mouvement de recul et, les yeux ronds, je cherchai son regard.



Pour l’heure, je dus bien me résigner et remiser mes interrogations au placard, pour la simple raison qu’elle avait plaqué sa main sur mon pyjama et commençait à m’asticoter le service trois pièces.



À voir les étincelles lubriques pétiller dans son regard, je n’eus aucun doute sur cette dernière affirmation. Elle se mit à genoux et ôta le long t-shirt qui lui servait de chemise de nuit.



C’est ce qu’elle fit ensuite qui me fit comprendre que son excitation était à son zénith. Ce soir, je pouvais attacher ma ceinture, m’accrocher à la main courante, ce soir elle lâchait tous les chevaux-vapeur. Ce soir, elle ouvrait la cage de la tigresse en elle et elle était déchaînée ! Je le compris en effet, quand, nue, à genoux sur le divan, elle prit en main ses seins, les pressa l’un contre l’autre, les leva au maximum, puis, la tête penchée, se mit à les lécher. Sa langue passait de l’un à l’autre, s’insinuait entre la raie formée, telle celle partageant les fesses, par ces deux melons compressés. Partout elle laissait derrière elle la trace luisante de sa salive, dans laquelle je voyais briller un instant le reflet de la lumière du salon, avant qu’elle ne s’évapore.


A chaque fois que, par le passé, elle m’avait offert ce spectacle, s’en étaient suivis des ébats d’où j’étais ressorti lessivé, tel un boxeur qui vient de s’enfiler douze rounds. Mais bon Dieu, j’aimais ça ! Et d’ailleurs, la réaction ne se fit pas attendre : un piquet de tente se dressa dans mon pyjama.


Quand elle passa la vitesse supérieure et prit en bouche un de ses tétons, tenant son sein à deux mains, galvanisé par cette vision extatique (qu’est-ce que je cause bien tout de même), je glissai un pied entre ses jambes. Je me frayai un passage entre ses cuisses pour que mon gros orteil puisse effleurer son sexe.


C’était pas du pipeau, elle mouillait abondamment ! Il devait à coup sûr faire moins humide sous les tropiques. Rien qu’en caressant ses grandes lèvres, je sentais le liquide chaud couler le long mon orteil. Quand je vins toucher son clitoris, elle poussa un petit cri, puis profita de l’occasion pour changer de sein. Elle se le massa un instant, puis le releva et sa langue vint en enrouler son petit bout dressé. Au même moment, sans crier gare, elle plia un peu les genoux et s’empala sur mon orteil.


Ça démarrait sur les chapeaux de roue. Je faisais tourner mon gros orteil à l’intérieur de son intimité, Claire s’ « auto-tétait »… force m’est de dire que tout cela m’excitait passablement. Qui a dit terriblement ? Bon d’accord, je le concède, force m’est de reconnaître que j’avais une trique d’enfer, comme dirait l’autre.


C’est alors que j’eus un geste inhabituel. Après une courte hésitation, très courte, toute courte parce que de toutes façons, ce soir n’était pas propice aux élans de tendresse, aux étreintes douces, langoureuses ; ce soir, on ne faisait pas dans la dentelle, les bisous dans le cou et les « je t’aime » susurrés ; ce soir, les « hardeurs » entraient en piste, attention, classé X ! Bref, donc bref, je n’hésitai qu’un très court instant, et je glissai la main dans mon pyjama pour empoigner mon engin. Je me mis à lui imprimer un mouvement de haut en bas, ou de bas en haut, c’est selon, communément appelé masturbation.



Rêvais-je ou venait-elle bien de me demander cela ?



Et hop ! Elle passait un cran au-dessus : elle se mettait à parler crûment, autre signe de son embrasement. Encore un jeu qu’elle avait instigué. Un autre soir, elle s’était approchée de moi en me disant :



Ce à quoi je lui répondis :



Quelle ne fut pas ma surprise d’entendre alors :



Dans la bouche de Claire, si je puis m’exprimer ainsi, plutôt de nature prude, du moins le pensais-je jusqu’à ce soir-là, ça me fit un choc mais je me prêtai au jeu. De fait, elle me suça la queue bien à fond, entre autres choses, et je finis sur les rotules. Et depuis cet autre soir, ce langage accompagnait toutes nos baises sauvages, elle y prenait un plaisir certain.


N’écoutant que ma prudence, mieux vaut ne pas contrarier un félidé en période de rut, j’obtempérai et, me tortillant, je baissai ma culotte de pyjama, révélant à la vue de Claire ma besogne solitaire. Elle émit un « hmmm » de contentement, glissa une main vers son sexe et commença à s’exciter le clitoris du majeur. Son bassin se mit à osciller. Elle s’enfonçait tant qu’elle pouvait sur mon orteil, puis remontait, et recommençait. Et ce qui devait arriver arriva : au bout d’une minute à peine, elle fut prise de secousses, s’allongea sur ma jambe et eut un premier orgasme.

Bien sot eût été celui qui eût pensé qu’à ce stade elle pût être rompue. Que nenni. Dans le chef de Claire, ceci pouvait s’apparenter à une mise en jambe, un petit échauffement, juste de quoi libérer le trop plein d’énergie, de quoi se dégourdir les fesses.



Elle posa sa main sur la mienne, celle que j’avais précédemment mise en action et commença à accompagner mon mouvement.



Sur quoi, elle descendit sa main et me caressa les testicules. La pointe de sa langue vint agacer mon gland. Elle en faisait le tour, titillait mon frein, se glissait sous le rebord…



Comment aurais-je pu oublier ça ? D’autant que je me sentais déjà dans de nettement meilleures dispositions. Avoir vu Claire rayonnante se tripatouiller les seins, l’avoir fait jouir rien qu’avec un orteil – je n’étais pas peu fier de moi, quel pied ! – m’avait franchement mis en appétit itou ! Aussi, au diable mon appréhension, je glissai un bras dans son dos, l’autre sous ses jambes et j’embarquai ma Claire illico vers notre chambre à coucher.


Fier comme un paon, tous muscles bandés, j’emmenais ma femelle admirante et conquise vers mon antre secret, moi le mâle viril et conquérant, et c’est à mi-course, dans l’escalier, qu’elle me dit :



Putain de m… de saloperie de boîte ! À ce stade, suffoquant par le trajet et la déclivité de l’escalier, ployant sous le poids de ma bien-aimée, je réalisai qu’en fait de mâle viril et conquérant, j’étais plutôt à classer dans le registre des employés sédentaires du secteur tertiaire plus adeptes de l’apéro que de la salle de sport, et qu’en prime, j’étais mûr pour me farcir le trajet en sens inverse pour aller récupérer cette fichue boîte !


Quasi à l’agonie, je déposai Claire sur le lit, et l’écume aux lèvres, j’entrepris l’épopée de la boîte. Bravant tous les écueils, échappant à tous les dangers – aucun pied de meuble n’eut le plaisir malsain de me meurtrir le petit orteil, la table de salon ne put pas plus se délecter de m’estropier sournoisement le genou d’un coup de coin – véritable chevalier des temps modernes, j’eus tôt fait de m’acquitter de ma mission, et quelques instants plus tard, j’apparaissais sur le seuil de la porte brandissant mon trophée.


En un éclair et deux enjambées, je fus allongé près de Claire. La belle se tourna vers moi et m’attrapa au cou. Ses lèvres se posèrent sur les miennes, sa langue se frayant un passage dans ma bouche. Elle prit mon sexe dans sa main libre et commença à me branler doucement.



D’accord, le transport de ma dulcinée et la course effrénée m’avaient un chouïa infléchi. Mais à la façon qu’avait Claire de prendre les choses en main, je ne doutais pas le moins du monde que j’allais rapidement redresser la barre. Et de fait, quelques tripatouillages plus tard, mon fidèle serviteur relevait la tête !

Je poussai Claire légèrement pour qu’elle s’allonge sur le dos, ce qui me semblait la position la plus appropriée pour ce que nous avions à faire.

Chaque fois que je vois son corps nu, ses seins ronds, son ventre plat, sa fine toison, ses longues jambes, je ressens en moi une émotion forte qui m’attendrit, me submerge. Et cette fois ne dérogea pas à la règle. Comme un enfant émerveillé, à genoux à son côté, je pris le temps de la contempler, le cœur gonflé, remerciant la nature de nous offrir un tel miracle, tant de beauté. Je passai mes mains lentement sur les rondeurs de ses seins, sur son ventre, puis j’en glissai une sur son pubis, faisant jouer mes doigts entre ses poils fins, poussant un doigt jusqu’à la commissure de son sexe, et ma main finit sa course sur sa cuisse. Claire continuait à me caresser. L’instant était magique, le bonheur à l’état pur ! J’étais dans un état second, toutes armes déposées, humble et respectueux, contemplatif. Peu s’en fallut que je ne pleurasse. Si j’avais cru en Dieu, je me serais mis à prier ! Et Claire dit :



Et voilà, voilà comment on plombe un élan de mysticisme sincère et véritable. N’empêche : « le messie »… où diable était-elle allée pécher ça ? Télépathie ou coïncidence ? Troublant, n’était-il pas ?


Une fois revenu de mon escapade céleste, je me remis à notre affaire. Je remontai l’intérieur de la cuisse de Claire. Mon index vint effleurer son sexe, je sentis ses lèvres humides, chaudes. Elle ferma les yeux, écarta un peu plus les jambes. Sa main continuait à me branler, lentement, délicatement. Je plaçai la paume de la mienne sur son pubis et je fis aller et venir mon majeur entre ses lèvres. À nouveau, je pus vérifier que Claire était dans un état d’excitation avancé, elle mouillait à grandes eaux. Je posai ma main libre sur son sein, son téton pointait, dur comme un roc. Tandis que je le faisais rouler sous mes caresses, je poussai le majeur de mon autre main dans sa fente. Elle eut un petit soubresaut, poussa un faible gémissement. Mon index et mon annulaire suivirent sans peine, son vagin se dilatait avec une aisance incroyable. Je commençais à entrer et sortir mes doigts, doucement, et mon pouce vint se poser sur son clitoris. Chaque fois j’enfonçais mes doigts un peu plus profondément, Claire passait à présent sa langue sur ses lèvres, sa tête roulant lentement de droite à gauche. Son bassin se tortillait légèrement, relevant ses fesses à chacune de mes poussées, comme pour faciliter l’accès de son antre.

Bien entendu ce n’était pas la première fois que je doigtais ma femme ; souvent nous débutions nos ébats de la sorte, mais à l’accoutumée, à ce stade, je la sentais suffisamment réceptive et nous passions à la suite des opérations. Or, cette fois, la finalité était toute autre. Aussi n’abandonnai-je pas le navire. J’entrepris même de m’amuser un peu avant d’entrer dans le vif du sujet.


Mais ce qui s’ensuivit, j’étais à mille lieues de me l’imaginer. Non que je fusse complètement inculte des réactions biologiques sexuelles, ce phénomène pouvait se produire et je le savais, mais bien parce qu’en dix ans de transports communs, jamais au grand jamais Claire ne l’avait manifesté. Et là où se plaçait mon ignorance, c’était que je croyais qu’une dame était ainsi depuis toujours, ou pas.


Je m’amusais donc à fouiller son intimité : je faisais courir mes doigts sur toute la paroi de son vagin, tournant et retournant ma main, pliant mes doigts, les étendant. À un moment, Claire eut un soubresaut plus violent et poussa un petit cri aigu. Je devais avoir touché un endroit plus sensible. Se pouvait-il que… Intrigué, je me remis à titiller la zone, aux aguets. Rien ne se produisit dans l’immédiat, et je commençais à croire à un hasard quand tout à coup elle se cambra. Je stoppai net mon mouvement, l’observant avec une attention scientifique. Puis, j’imprimai à mon majeur un mouvement tellement léger qu’il en était pratiquement imperceptible. Elle réagit au quart de tour : sa respiration s’accéléra, les muscles de sa vulve se contractèrent. Fort de ces réactions, j’accentuai un tout petit peu le mouvement. Sa main se crispa sur le drap, et de sa bouche sortirent de petits « ouuuuh » appuyés. Ainsi il ne s’agissait pas d’une légende… du moins je commençais à le croire. Et j’y allai plus franchement : je me mis à caresser cette zone plus intensément, mon doigt la pressant, la taquinant, la frottant. La tête de Claire se mit à ballotter plus violemment, ses « ouuuuh » résonnant de plus en plus fort. À un moment, elle poussa un grognement profond et puissant, sa main me serra la bite tellement fort que je crus qu’elle allait m’amputer ! Fort heureusement, elle me la lâcha subitement, pour venir de ses deux mains m’enserrer le poignet. Enfin elle émit un cri qui sur le moment me sembla avoir des allures préhistoriques tant il était guttural et sauvage, et c’est alors qu’elle inonda, et ma main, et le pieu ! Un jet qui me parut contenir des litres de liquide ! Je sortis ma main à la vitesse V prime, lâchant un « ah merde ! » très à propos. Claire tenait l’intérieur de ses cuisses, toujours haletante. Deux ou trois autres jets moins puissants jaillirent encore de son intimité, puis le calme revint.


Je regardais la scène, à la fois interloqué et fasciné. Ma première réaction fut idiotement de croire que Claire n’avait pu contenir sa vessie. Mais quelque chose clochait dans ce raisonnement : le premier jet, je l’avais bien ressenti sur mes doigts alors qu’ils étaient encore à l’intérieur de son vagin. Il ne pouvait donc s’agir d’urine. Je trempai mes doigts dans la mare qui imbibait les draps et les portai à mes narines. Je n’y décelai aucune odeur particulière. La texture n’en était pas poisseuse. Avec une légère appréhension, je posai le bout de mon doigt sur ma langue. Aucun goût particulier non plus, on eût dit de l’eau.

Lorsque Claire recouvra ses esprits, elle dit très élégamment « oh putain ! » et ajouta :



Ensuite, je m’allongeai près d’elle et la pris dans mes bras. Il me sembla sentir encore des vibrations sous sa peau, reliques de son orgasme intense. Nos langues se mêlèrent. Je lui caressai les cheveux. S’accorda-t-elle une minute de répit ? Je ne saurais le dire. Difficile de juger du temps écoulé lors des étreintes, toujours il me semble distordu, à la fois une éternité et à la fois trop bref. Mais après ce qui me sembla n’être qu’un très court instant, elle glissa une jambe entre les miennes et son sexe vint s’appuyer sur ma cuisse. Doucement, elle se frotta, basculant ses hanches. Sa respiration devint plus profonde à nouveau. Le désir reprenait possession de son corps. Elle planta ses yeux emplis d’excitation dans les miens et me dit :



Claire s’étendit de nouveau sur le dos, écartant ses cuisses, les genoux fléchis et je repartis en exploration spéléologique. Rapidement, les caresses et l’excitation aidant, je pus réintroduire trois doigts. Par curiosité, juste pour voir et pour définitivement repérer le bon endroit, je promenai mes doigts sur la zone de son point G. Claire poussa un petit cri quand je touchai au but mais me lança un regard assassin. Elle ne dit pas un mot mais à l’évidence, il n’était pas dans l’intérêt de mon bien-être à venir que je la fasse jouir de suite.


Délicatement, j’amenai mon auriculaire à l’entrée de sa vulve. Avec la douceur d’un dentiste, je poussai mes doigts, lentement, progressivement. Je les serrai fort l’un contre l’autre pour faciliter la pénétration mais lorsque j’arrivai presque au bout de la dernière phalange, Claire plissa les yeux et posa sa main sur mon poignet, vraisemblablement en proie à une légère douleur. Un tant soit peu décontenancé, j’arrêtai la progression. J’approchai ma tête de son entrejambe et glissai ma langue sur son clitoris. Je l’enroulais, le titillais, l’aspirais… en bref, je gagnais du temps, ne sachant plus trop quoi faire de mes doigts. Un moment, j’envisageai même d’abandonner l’affaire mais Claire m’aurait occis. Et c’est alors que la boîte me revint en mémoire ! Cette fameuse boîte de gel qu’elle m’avait demandé d’acheter.


Claire m’observait en se caressant le clito tandis que je m’enduisais les doigts. J’en mis une couche qui me parut astronomique, cette saloperie ne voulant pas s’arrêter de couler du tube. Le contact était froid de prime abord, mais devenait agréablement chaud après un court instant. Je me félicitai d’avoir douillé une somme colossale pour un produit de marque et de ne pas m’être contenté de vulgaire vaseline. Ces gars fabriquaient les préservatifs les plus connus au monde, ils étaient dans la branche, j’avais donc estimé, à raison ça se vérifiait, que l’on pouvait leur faire confiance.


Quand je glissai à nouveau mes doigts en son intimité, Claire eut un frisson et serra légèrement les cuisses sous l’effet de la fraîcheur, mais elle se détendit rapidement. Le lubrifiant remplit tous ses devoirs et mes quatre premiers doigts s’introduisirent sans peine. Claire haletait, ses mains poignant dans les draps. Avec une infinie patience et une infinie douceur, je glissai petit à petit mon pouce. Millimètre par millimètre, il pénétrait à son tour. Claire gémissait, criait, gloussait.


Je guettais sur son visage le moindre signe de douleur mais je ne pouvais plus rien distinguer : ses yeux roulaient dans tous les sens, de la sueur lui perlait au front et elle se mordait les lèvres. Je n’eus plus qu’à me dire que si elle devait souffrir, elle-même se chargerait de retirer ma main. Je sentais se dilater son vagin au fur et à mesure que mon pouce s’enfonçait. Quand il fut tout entier dans son intimité, je pliai mes doigts et dans une dernière poussée, j’entrai ma main jusqu’au poignet. À ce moment, Claire poussa sur ses pieds décollant ses fesses du lit, et tout son corps se mit à vibrer ; elle poussa un cri tellement fort que j’en fus effrayé puis tout son corps retomba, inerte, sur le lit.

Au bout d’une éternité, elle émergea. Ses yeux s’ouvrirent avec peine, elle se tourna vers moi.



Je cavalai lui chercher un verre d’eau et constatai qu’à mon retour, elle n’avait pas bougé d’un iota. Une légère inquiétude s’empara de moi. À vrai dire, je craignais de lui avoir fait mal, d’avoir bousillé un truc à l’intérieur, ou alors distordu une paroi, que sais-je. Je la fixais d’un air anxieux. Elle me prit le verre des mains et en avala la moitié d’un trait.



Elle reprit son souffle et s’enfila l’autre moitié du verre. J’attendais la suite avec appréhension.



Et elle partit d’un fou rire salvateur. Pour ma part, je poussai un soupir de soulagement. Se jetant à mon cou, elle ajouta :



Je ne la pénétrai pas ce soir-là. Non qu’elle me le refusa, mais je pense qu’aucun de nous deux n’y songea. Nous jouâmes d’autres jeux de langues et de mains. Quand j’eus lâché ma dernière goutte sur ses seins, tout en continuant à me branler, elle me lécha le gland, nettoya tout ce qui pouvait encore en couler en me fixant dans les yeux. Ensuite, elle me sourit, frotta ma queue sur sa joue et me dit :