n° 11732 | Fiche technique | 42169 caractères | 42169Temps de lecture estimé : 25 mn | 18/09/07 |
Résumé: Une image, un événement qui peut marquer une vie comme un faux-semblant. | ||||
Critères: fh hplusag fplusag piscine vengeance yeuxbandés init -extraconj | ||||
Auteur : Christine (Christine, de retour de vacances) |
26 août 2006, il est des dates et des séries d’images qui marquent une vie. Flashs éphémères, mais qui se révèlent au fil du temps avec une extraordinaire précision des détails et une marque indélébile dans nos esprits. Celles qui accaparent mes pensées au moment où j’écris ces lignes répondent parfaitement à cette définition.
Elles concernent un homme et une très jeune femme.
Mais ce n’est pas tout à fait comme cela que je dois vous le raconter…
Je viens de terminer mon congé d’éducation de six mois. Six mois magiques passés à pouponner, mêlés de sourires, de rires et de joies familiales. Il s’agit de ma première naissance, une petite fille, et elle illumine ma vie. Tout cela est bien beau, mais il faut aussi penser à travailler. Cet intermède a été âprement négocié avec mon patron et, si j’ai le droit pour moi, je ne veux pas que ma carrière en pâtisse à tout jamais.
Il est donc temps de rentrer travailler et de reprendre la main. Je dirige un pôle d’activités dans une boîte de conseils en ressources humaines et j’ai la ferme intention de retrouver toutes les attributions de mon poste. La question se pose alors de la garde de la petite dernière. Si la solution est réglée pour la rentrée, avec le choix d’une assistante maternelle agréée, il n’en est rien pour l’été et ces deux interminables mois où je vais travailler. Si mon homme a quelques jours, il ne pourra cependant pas s’en occuper tout seul.
C’est cette épineuse question qui rythme la conversation familiale animée du jour et pour laquelle nous finissons par trouver un compromis.
Mon Charles (mon mari) prendra la petite quinze jours en août à la maison et nous prendrons quelqu’un sur place ou à proximité pour les deux mois, afin de s’en occuper en notre absence et de lui donner un coup de main. La chose est entendue, reste à savoir qui.
Et voilà comment une série d’événements s’est lancée…
Comment Gwenaëlle est-elle arrivée dans notre maison ? Cela je m’en souviens bien, juste après notre petite conversation avec Charles…
Un rapide coup de fil à Marc, qui est emballé par l’idée et en parlera à sa fille dès son retour. Un rendez-vous pris dans la demi-heure pour le lendemain et voici la dénommée Gwenaëlle sur le perron de notre porte, tout sourire.
Une bise pour moi, une pour mon mari et nous filons vers la chambre de bébé.
Elle la prend dans ses bras avec des gestes calmes et sûrs et tout le monde est aux anges, elle fera l’affaire et nous nous rendons compte bien vite que le fait d’avoir frère et sœur en bas âge lui a donné beaucoup d’assurance pour s’occuper de jeunes enfants.
Le temps tourne et il fait soif avec cette chaleur, Charles invite donc tout ce petit monde à prendre un verre et nous terminons sur la terrasse. Le soleil cogne encore fort en cette fin de journée et j’ai chaussé mes lunettes de soleil pour me protéger des rayons. Mon regard se pose sur Gwenaëlle pendant qu’elle parle de façon animée avec mon mari.
Elle a le physique des jeunes femmes d’aujourd’hui : un corps incroyablement mince, à la limite de la maigreur avec ses fines épaules, ses cuisses fuselées et ses petites fesses toutes rondes et peu formées qui dessinent élégamment sa petite jupe noire. Sa silhouette sera parfaite si elle se remplume un peu. Son ventre est plat et deux petits seins tout pointus déforment à peine son bustier serré. Sa peau est douce et bronzée. Mais, au-delà de ce physique de femme-enfant, on ne manque pas son visage et son rayonnement. Elle a un regard magnifique avec de beaux et grands yeux noirs, élégamment maquillés, qui subliment un visage éclatant de beauté et de finesse. Elle est diablement mignonne pour qui aime ce type de physique. Elle sourit en nous parlant et je repense, avec un brin de nostalgie, à la jeune fille que j’étais à son âge. Finalement un peu comme elle : mi-ange mi-démon.
C’est le dernier souvenir plaisant que j’ai de cette jolie môme…
Je suis devant mon PC et à nouveau le même message s’affiche. « Admirateur inconnu » a encore écrit un mail, toujours plus enflammé. Cela fait maintenant cinq jours que cela dure, chaque jour un nouveau message s’affiche : un inconnu me déclare sa flamme avec son lot de poèmes, de compliments, de mots doux et de rêves d’amour. Je dois dire que cela m’a beaucoup amusée au début, puis c’est devenu légèrement usant. En fait, c’est le fait de ne pas savoir qui envoie ces messages, plutôt que d’avoir à les lire. J’ai répondu aux deux premiers, puis me suis abstenue. Cela ne me prenait que peu de temps. Maintenant sans nouvelles, il semble bien que mon secret admirateur ait décidé de passer à l’offensive…
Mon assistante entre dans mon bureau, un sourire bizarre sur les lèvres et les joues légèrement rosies.
J’ai levé les yeux de mon écran et de mes chiffres, intriguée. Trente secondes plus tard, je suis dans le hall devant un gigantesque bouquet d’une cinquantaine de roses rouges avec un livreur qui arbore le même sourire que Nadine. Les railleries de mes collègues suivent en boucle.
Ils croient tous que j’ai un mari aimant et formidable. Ce qui est d’ailleurs vrai. Mais, là, je sais d’instinct que ce n’est pas lui. La petite carte vient me confirmer mon impression : « Admirateur inconnu ». Les deux mêmes mots qui terminent tous ses messages. Cela vous parait sans doute mignon, mais par la suite il a redoublé d’audace…
D’abord une rose, encore, dans ma boîte aux lettres, puis, plus troublant… une nouvelle fleur dans mon sac de sport au club de gym que je fréquente et enfin la plus belle… sur mon bureau. Voilà donc un secret admirateur qui connaît mes habitudes quotidiennes et qui n’en perd pas une miette.
J’ai fini par en causer à mon homme qui a d’abord beaucoup ri, puis a fait sa petite crise de jalousie. Vient enfin le temps de la suspicion… Collègue, voisin, inconnu, facteur, ami ? Chaque sourire, compliment ou même regard furtif me faisait tourner la tête et m’imaginer faire secrètement battre le cœur de mes connaissances quotidiennes.
Tout cela est bien beau, bien mignon et met un peu de piment dans mes journées de boulot. Je réagis en femme, d’abord surprise, amusée, puis flattée et enfin et surtout curieuse… de découvrir qui se cache derrière ce pseudo de bandes dessinées. Les jours filent jusqu’à ce 26 août 2006… date où tout bascule et où chaque événement va prendre une tournure toute différente.
Neuf heures. Je suis au bureau devant un long rapport ennuyeux, et mon avertisseur de messagerie clignote. « Vous avez un message, voulez-vous le lire maintenant ? ». Je coche oui sans réfléchir. Mon admirateur inconnu une nouvelle fois, mais ce message est différent, plus de guimauve ou de mystère. Il est plus direct, plus incisif :
« Plusieurs semaines que je me traîne à vos pieds, il est maintenant l’heure de vous révéler qui je suis. Mais pas de révélation par e-mail. Vous êtes une femme trop précieuse et mon attrait pour vous est trop grand. Et cela manquerait vraiment de piment…
Je vous propose un petit jeu sans engagement de votre part, les règles en sont simples et excitantes à la fois.
Vous irez cet après-midi à la chambre 69 de l’hôtel du bois St Georges, où j’aurai réservé pour nous deux. Vous irez seule et vêtue comme vous l’êtes aujourd’hui, avec ce délicieux ensemble de dentelle noire qui sublime votre croupe et vos seins. Vous m’attendrez pour 20 heures, sans votre tailleur bien sûr, vous garderez vos bas, et vous mettrez sur vos jolis yeux le foulard noir que j’aurai laissé pour vous. Je viendrai vous rejoindre et j’entrerai sans parler dans la pièce. Puis, j’ôterai ce foulard et vous saurez qui je suis.
Là, je vous ferai une révélation qui vous en dira plus sur vous-même que vous ne le pensez, et vous jugerez en un instant s’il est plus sage de vous rhabiller ou de m’offrir votre corps comme une divine récompense de toute l’estime et l’attirance que j’ai pour vous.
Bien à vous.
Celui que vous connaîtrez bientôt. »
À la lecture de ces lignes, j’ai le souffle coupé. « Vous saurez qui je suis » « Je vais vous en apprendre sur vous » « J’ai une révélation à vous faire », voilà des phrases qui tournent dans ma tête. Cela devient plus qu’un jeu ou une curiosité. C’est une obsession, je dois tirer cela au clair, quitte à me présenter en petite tenue devant un parfait inconnu. Mais si je le connaissais, si je le connaissais bien même… Cette question continue de me hanter. Je dois savoir et je prends en un instant la ferme résolution d’aller à ce singulier rendez-vous…
11 heures, petit coup de fil à mon homme pour voir si tout va bien, sourire complice.
12 heures, à Gwenaëlle, la fille de Marc, pour s’assurer qu’elle sera bien là cet après-midi à la maison pour épauler mon homme et le laisser souffler.
14 heures, je prépare une importante réunion pour 15 heures avec un client sur un gros contrat.
14 heures 50, dix minutes avant, le client sur mon portable, il faut annuler, il est pris, il ne viendra pas, je ne me souviens même plus pourquoi.
15 heures, libre… Et si j’en profitais pour rentrer à la maison et faire à mon petit monde la surprise d’une après-midi familiale. Coup de fil à mon boss qui évidemment accepte, à condition que je boucle mes dossiers de la semaine. Voilà une petite récréation idéale pour ne pas trop cogiter sur mon rendez-vous du soir… et rester en contact avec les réalités de la vie.
Il me faut cinq minutes pour prendre mes clefs et regagner ma voiture, et je file impatiente vers ma maison à vingt minutes de route. Je ne fais pas trop attention aux voitures, aux panneaux… Je suis impatiente de souffler et de tenir dans mes bras mon homme et ma petite fille. Je gare la voiture devant le garage de la maison, attrape d’un geste vif mon sac à main et me plante devant la porte.
Alors que je tends la main vers la sonnette, il me vient à l’idée que les portes-fenêtres de l’arrière sont ouvertes avec ce beau temps et que je risque de réveiller la petite avec la sonnette. J’entends des bruits d’eau…
« Tiens, mon homme doit profiter de la piscine avec ce beau soleil, pendant que Gwenaëlle pouponne, le veinard ! » me dis-je. J’avance guillerette au coin de la maison…
Une série d’images, vous disais-je en commençant, c’est vrai, plutôt une empreinte dans ma mémoire… de ces visions qui vous font radicalement changer le point de vue des choses, y compris les plus essentielles de votre existence…
De l’eau, oui, mais mon homme n’est pas seul. J’ai cette vision très précise de son corps d’homme, puissant et bronzé, et de son air hilare, les yeux brillants et le regard fixé vers l’avant, tout sourire. Le regard vers… elle !… Elle, c’est la jeune Gwenaëlle qui fait son arrivée en courant dans un minuscule maillot de bain noir, tellement échancré et moulant qu’il sublime sa maigreur.
L’instinct m’a fait stopper net, quelque chose dans le tableau initial ne va pas, et soudain la vérité crue voit le jour. Mon homme est bien là, avec de l’eau à mi-cuisses, mais lui n’a pas de maillot de bain et son sexe, que j’ai tant caressé et lové, est dressé fièrement vers la jeune fille.
Elle a freiné juste avant la piscine, elle glousse et rit de bon cœur et en deux mouvements d’une incroyable rapidité, elle fait glisser le haut de maillot, libérant deux petits seins blancs. Ils sont tout pointus et, à cette minute, d’une incroyable arrogance. Elle lui sourit, se dandine, se trémousse :
À cette minute, une goutte de sueur glacée glisse dans mon dos et je reste interdite.
Dans le même mouvement leste, comme une marionnette, le petit slip de bain est entre ses mains et elle le jette vers lui. Ils rient.
Elle se jette alors à l’eau et bondit dans ses bras. Les deux corps impatients se fondent en un, comme deux jeunes amoureux qui ne se sont pas vus depuis des semaines. Le contraste est saisissant entre sa grande taille et ses muscles à lui, et la finesse de sa silhouette et de ses formes à elle. Bientôt, leurs deux bouches n’en font plus qu’une et elle accroche ses jambes autour de son bassin. Il la traîne ainsi, sans effort, vers le bord de la piscine et la fait asseoir.
Après quelques baisers fiévreux et quelques échanges de langue et de salive, sa tête plonge entre les deux petites cuisses roses de la belle ingénue. Elle le bloque sur son sexe, tandis qu’à grand renfort de succion gloutonne il lèche et aspire ses lèvres et son petit bouton. Elle lui accorde un court répit et je vois malgré moi, entre ses deux cuisses outrageusement offertes, qu’elle a entièrement rasé son petit sexe lisse.
Ensuite, il n’y tient plus, ses mains trouvent les petits seins. Il joue avec eux, les flatte, les malaxe, les cajole, les pince, déclenchant chez elle un râle de plaisir et des protestations feintes. Ils sortent enfin de l’eau, non sans avoir partagé à nouveau leurs intimités respectives. Il la place devant lui, la fait pivoter de dos et lui fait mettre les mains sur la chaise de transat. Ainsi penchée, elle est offerte à son plaisir d’homme, arquant ses petites fesses en arrière et lui proposant sa croupe ouverte.
Elle a de ravissantes petites fesses, toutes rondes et qui paraissent bien inoffensives. Mais lui est surexcité, et ses mains les écartent déjà pour se faire un passage vers les deux orifices. À nouveau sa langue, à nouveau ces bruits de succion qui sifflent à mes oreilles. Il la fait jouir bruyamment et elle ne cesse de se cambrer pour l’aguicher. Enfin, il a pris en main son fier avatar, gorgé de désir et de chair chaude et il le place devant le sexe humide.
Le contraste entre ces mots et sa petite voix mutine me hante encore.
Cette phrase dans la bouche de cette jeune bachelière me claque au visage comme si je m’attendais à ce qu’ils se rhabillent et qu’ils en restent là.
Et il le fait ! Son sexe majestueux d’époux force un moment, puis écarte les lèvres qui l’aspirent avec gourmandise. Alors que le combat paraissait disproportionné, le bâton de chair progresse régulièrement dans son bas-ventre et glisse d’avant en arrière, encouragé par des soupirs et gémissements de plaisir. La scène s’éternise, ils ne font plus l’amour, ils se chevauchent comme des bêtes sauvages. Il l’a prise à pleines mains, par les hanches, pour la soulever, basculer ses jambes, et il la pilonne sans retenue. Les mains de Gwenaëlle lui serrent les fesses pour maintenir l’équilibre précaire.
Je suis incapable de bouger devant ce spectacle à la fois gracieux par la beauté des corps et obscène par le désir bestial et partagé. Un ploc ploc régulier bat le rythme de leurs ébats et de leur impatience, juste perturbé par des gémissements de jeune fille comblée.
Enfin, il la relâche, elle vient s’agenouiller mécaniquement devant lui en plaçant une de ses mains sous sa bouche. Le sexe de mon mari a pris place et il le frotte sur son menton et ses lèvres. Alors qu’elle le prend en elle un court instant, son plaisir jaillit et inonde sa bouche. Elle le fixe avec son regard complice et lubrique, et dans le même instant avale la fraction de son plaisir prisonnière entre ses joues. Le reste coule sur sa main, et son menton est bientôt collecté avec application et étalé sur ses petits seins rougis et tendus.
Nouveaux regards lubriques échangés, nouvelle invitation au vice. C’est la bouche de mon mari qui vient nettoyer ce qu’il reste dans un éclat de rire complice. Ils sont essoufflés et il la prend dans ses bras pour la porter dans sa chaise de jardin et la couvrir de baisers et de caresses.
Pour moi, c’est en tous les cas assez ! À moitié assommée par la scène que je viens de vivre, je gagne en titubant ma voiture, comme une femme saoule. J’ai l’estomac au bord des lèvres et je démarre ma voiture mécaniquement pour partir le plus loin possible.
Comment peut-on retourner travailler après ça ? Je ne sais pas, mais je l’ai fait et me voilà debout au milieu de mon bureau. La rage aux lèvres, je bascule mon téléphone vers le standard et ferme ma porte pour m’effondrer sur ma chaise. C’est d’abord de l’incompréhension, puis de la colère. Mon homme et moi partageons tout, notre couple, nos fantasmes, nos petites incartades sexuelles ou nos envies pour épicer nos ébats.
Il a déjà eu d’autres femmes, moi d’autres hommes, nous avons joué en couple, alors pourquoi me cacher cela, avec la fille d’un ami qui vient d’avoir 18 ans, c’est incompréhensible. Je suis plus vexée par le mensonge et la dissimulation que par le coup de bite donné, surtout avec une quasi-gamine, si éveillée et précoce soit-elle !
Je tente de remette de l’ordre dans ma tête quand un nouveau message tombe dans ma boîte de mails et le fameux admirateur refait surface. Je l’avais complètement oublié celui-là. Le rendez-vous, 20 heures. Je ferme les yeux et revois les mains de mon mari sur les petits seins pointus, son sexe qui perce le petit abricot tout lisse de cette jeune garce. Eh bien, je vais y aller à ce rendez-vous et me faire défoncer jusqu’à l’épuisement !
Mais non… je m’emballe, c’est quoi ce plan… ? Il faut réfléchir et organiser le coup… J’irai à ce rendez-vous, c’est sûr, mais pas question de tomber dans le lit du premier venu tant que je n’aurai pas une franche et dure explication avec l’homme de ma vie.
19 h 30 : je suis au bureau et fais semblant de travailler, j’ai regardé dix fois ma montre et suis passée aux toilettes pour me repoudrer et vérifier mon intimité. Petits dessous de dentelle noire, bas et tailleur, j’ai ce qu’il faut pour assurer au moins la première partie du plan, après il faudra improviser pour voir qui se cache sous le pseudo. Enfin l’heure, pour la deuxième fois de la journée je quitte le bureau et file tout droit jusqu’à l’hôtel sans me détourner.
J’arrive dans le hall de cet établissement bon chic bon genre. Une hôtesse me remet les clefs, je suis en avance et file vers la chambre. J’ai même le luxe de passer vite fait sous la douche. Même si je ne sais pas dans quoi je m’embarque, je veux être belle, désirable, excitante… et propre !
Nouveau songe…
Vengeance, ce mot a quelque chose de terrible et séduisant. Et s’il s’agissait bien de cela, l’occasion est trop belle… Un hôtel, un homme et une situation de détresse mentale. Mais tout cela est un peu facile. J’ai 35 ans et ne suis plus une gamine. Entre faire un plan cul librement consenti et jouer à la roulette russe, il y a une marge. Il est l’heure. Je cesse de me tourmenter et de faire tourner la question dans ma tête, les événements vont choisir pour moi et je suis une fois de plus mes instincts de femme.
J’ai glissé sous les draps frais qui caressent ma peau. Ma fine culotte de dentelle est incroyablement douce. Une petite pression sur ma gorge me confirme que mes seins sont bien fermes et bien soutenus, les bas subliment mes jambes.
Au moment où j’entends doucement gratter à la porte, j’enfile le petit foulard noir sur mes yeux et essaie de me détendre un peu. Le meilleur ou le pire est à venir…
La porte s’ouvre doucement et des bruits de pas feutrés me confirment une présence. J’ai doucement serré les jambes, comme paralysée par l’appréhension de la découverte.
Je le sens qui s’approche, qui s’arrête, qui hésite. Une petite boule s’est nichée dans mon ventre et je ne sais, à cet instant, si c’est de l’appréhension ou de l’excitation.
Il s’est approché tout près, une main maladroite cherche à travers le tissu des draps, glisse le long de mes hanches. Ce n’est ni une recherche pour palper, ni une caresse pour flatter, je perçois comme une maladresse, une inexpérience…
Je me suis redressée pour attraper cette main, elle est douce, lisse et sans résistance.
Je l’attire doucement à moi et la pose sur mon sein gauche. C’est à peine si mon visiteur inconnu ose le toucher.
Je le presse alors de flatter, d’oser caresser ce sein ferme qui se dresse pour lui. Il le comprime de façon maladroite, expéditive, trop fort pour être agréable.
J’ose alors lui parler pour le jauger, tant ses gestes semblent hésitants et malhabiles.
Cette voix est jeune, incroyablement jeune, elle paraît presque enfantine et chevrotante.
La voix se tend plus agressive…
Et là, ça fait tilt dans ma tête : Gwenaëlle, son âge, le garçon qui est devant moi, mon mari, la voix du fleuriste dans mon bureau… Tout s’éclaire.
J’ai enfin compris le dilemme qui se présente à moi : mon mari et la jeune Gwenaëlle, le jeune fleuriste éconduit et malheureux, son idée de venger l’affront, sa jeunesse et son inexpérience.
J’ai ôté mon bandeau, acclimaté mes yeux et allumé la petite lumière du chevet. Il m’apparaît, moins jeune que ne le laissait présager sa voix. Si son visage traduit son jeune âge, son corps est fort et je lui donne 18 ou 19 ans. Le contraste est saisissant entre ses muscles de jeune sportif qui dessinent sa chemise, ses solides épaules charpentées, la finesse et l’innocence de ses traits. Il est perturbé, tendu, ému et ses yeux sont rougis de larmes.
Je l’ai tutoyé, comment faire autrement en le regardant ? J’ai tiré les draps, oubliant mes sous-vêtements et mes bas. Son regard, ses doux yeux bleus et l’expression de désir qu’ils traduisent me rappellent que je suis peu habillée.
Une jolie bosse est venue déformer son pantalon de toile.
C’est là que tout se décide, que les choix se font, cette chambre, cet amant improbable et l’image toujours tenace de mon pari pilonnant cette jeune salope. Et si je le faisais ? Avec lui ? Ne serait-ce pas encore plus fort qu’avec un play-boy de passage, un vieux copain ou un inconnu ? Une sorte de remake des Liaisons Dangereuses. La femme qui veut blesser l’homme et son orgueil en mettant dans son lit l’innocence et les joies de la jeunesse.
Lui a ses yeux de chien battu, son excitation qui monte… et je me décide, ce sera lui parce que c’est réparation, retour à l’envoyeur comme un boomerang, œil pour œil, dent pour dent. Tu as voulu faire dans la jeunesse, je vais te donner de la jeunesse.
Il n’ose pas, il est perdu, il tremble.
Alors c’est moi qui le fais, tends les mains vers lui, saisis la boucle de son pantalon, descends doucement sa braguette, sans le quitter des yeux. Doucement, je fais glisser le pantalon, les chaussures, la chemise. Il est fort, musclé et sa peau lisse et imberbe est un délice pour mes doigts. J’ai dégrafé mon soutien-gorge pour libérer mes seins et exciter ses sens. Je l’ai encore rapproché de moi et je glisse hors du lit.
Je me mets à genoux devant lui, comme le faisait sa mère pour rattacher son lacet. Ma main vient doucement vers son boxer en coton. Le premier contact de mes doigts sur ses bourses l’électrise. Une petite tache humide souille déjà le coton. Alors, je le fais en femme d’expérience et commence à le lécher en surface à travers le tissu. Il a instantanément basculé la tête en arrière et commence à gémir. Je le fais en salope, en insistant sur ses bourses que je lèche et que j’avale. Il a mis timidement une main sur ma tête comme par acquiescement. Son excroissance grossit et son slip est bientôt tout humide de bave et de son premier plaisir.
Je déloge alors son sexe trapu de sa prison de tissu pour bien le prendre en bouche, le lécher, m’amuser. Puis je l’enfonce bien à fond, pour le garder, l’exciter, et quand je fais ça je pense à mon mari, à sa langue dans le sexe de cette jeune fille, à ces gargouillis inaudibles. Je veux aussi les entendre, je bichonne, j’insiste pour le mettre tout entier dans ma bouche, pour savourer le goût de la vengeance et de l’interdit. Il gémit bruyamment de ce traitement ; je complète mon œuvre en caressant frénétiquement ses couilles pour le faire exploser. Il n’y tient plus, se cabre sur ses jambes, essaie de m’éloigner timidement de lui, mais je me bloque bien contre lui, son sexe fièrement enfoncé dans ma gorge. Tout pour que son premier plaisir avec une femme inonde ma bouche. Enfin il crache son plaisir dans un long râle, et ses longs jets ont raison même de mon expérience, à tel point que j’en recrache la moitié sur la moquette de la chambre, surprise par la quantité de semence qui m’honore.
Un long fil de sperme s’étire entre son sexe et mon menton. Je l’enroule entre les doigts et le fais disparaître dans ma bouche en lui souriant.
Alors je le fais allonger sur le lit, le cajole, le conforte dans son premier rôle d’amant et entreprends, de ma langue agile, de le débarrasser de toute trace visible de son plaisir. S’il n’a pas d’expérience, il a de la fougue et de la jeunesse, et bientôt sa courge reprend vie.
Comme il est facile d’attiser la colère et le désir d’un homme par l’orgueil…
J’ai fait glisser ma petite culotte avec des mouvements suggestifs et un regard de braise et j’exhibe bientôt mon sexe, finement tondu, à ses yeux curieux et brillants de désir.
Alors je prends sa main et la guide vers mon sexe, lui fais caresser ma fine toison, effleurer mon bouton et goûter au délice de mes lèvres. Doucement, je me force avec un de ses doigts comme pour lui indiquer la marche à suivre ; patiemment, il apprend, constate mon désir, ma jouissance naissante et ose enfin se servir de ses doigts. Les deux premiers me fouillent pendant que sa bouche a trouvé la mienne. Il embrasse bien, même si ses doigts qui farfouillent gauchement en moi sont maladroits. Bientôt je mouille plus fort, j’ai envie de lui, de le sentir éjaculer dans mon ventre, pour marquer notre complicité, clarifier notre message, sceller notre alliance. Alors je me place en missionnaire, cuisses grandes ouvertes devant lui, offerte à sa pénétration. Il a pris son sexe, cherche frénétiquement où passer, bute sur mon petit anneau étoilé.
Ma main de formatrice aguerrie guide son sexe dans le mien. Il est entré d’un coup. Son sexe disparaît dans ma grotte de plaisir, c’est à peine si je le sens en moi. Mais le plaisir est mental, cérébral. C’est le jeune amant qui est en moi, celui qui va laver l’affront, apporter la réponse. Pour lui la scène est tout autre, il est positionné, triomphant de son premier sexe de femme. Son visage s’illumine quand ses coups de reins déclenchent mes premiers gémissements. Je n’ai que rarement simulé, mais je ne veux pas, pour sa première fois, lui faire trop de peine.
Vingt petites secondes de va-et-vient ont raison de son contrôle et il s’effondre sur moi. Il inonde mon corps pour la deuxième fois en quelques minutes, mais cette fois-ci j’ai la délicieuse liqueur qui glisse dans mon ventre et alimente mon plaisir cérébral. Ses yeux me cherchent, interrogateurs.
Nous nous sommes rhabillés, j’ai glissé ma petite culotte humide dans la poche de son pantalon en l’embrassant goulûment sur la bouche. J’ai confisqué son slip de coton maculé de ma salive et de son sperme. Il fera impression, bien en vue sur le dessus de ma cheminée. J’ai une soirée de plaisir juvénile à conter à mon mari…
Une porte qui s’ouvre, des pas lourds, un léger déplacement d’air et un corps qui, j’en suis sûre, se rapproche de moi, sans un mot. Un léger frisson parcourt mon corps, la douce caresse des draps m’enveloppe dans une éphémère protection de tissu, je suis là, tendue, tous les sens en éveil.
Une pression sur le lit, il s’est doucement assis à côté de moi, incroyable comme l’on perçoit les sons quand on ne voit pas les choses. Des chaussures qui tombent sur une épaisse moquette, la fermeture éclair d’un pantalon, le tissu sur le sol. Puis une sensation étrange, légère, d’abord une odeur d’homme musquée et agréable, un souffle qui glisse sur mon cou et fait basculer ma tête en arrière. Il est tout près de moi et n’a pas encore dit un mot. C’est un baiser infime dans mon cou qui marque notre premier contact charnel. Juste un murmure inaudible. Je suis tendue comme un arc et incroyablement réceptive. C’est une main forte mais douce qui flatte mon épaule, puis caresse de façon infime mes lèvres.
Un contact plus humide, sa langue qui vient de toucher le lobe de mon oreille, je n’ai pas bougé et je reçois cette caresse qui fait rougir mes joues et bouger mon corps sous les draps fins.
Il a doucement fait glisser les draps vers le pied du lit et découvert mon corps aux deux tiers. Un petit baiser sur mon ventre, une main qui flatte mon bas. Et à nouveau cette langue sur mon lobe. Il ose enfin un petit baiser sur mes lèvres et une nouvelle caresse sur mon épaule. Tout cela avec une maîtrise absolue de son désir et de ses gestes, toujours sans un mot. De façon incontrôlable, je sens poindre une légère humidité dans mon entrejambe. Je fais doucement frotter mes cuisses l’une contre l’autre pour me détendre un peu. Ce mouvement déclenche chez lui une nouvelle série de baisers sur mon ventre et ma bouche. Sa langue insiste cette fois, et je l’accueille doucement. C’est un baiser plus fougueux qui traduit à nouveau l’expérience et la maîtrise.
Il passe doucement la main sous mes hanches et fait glisser ma légère culotte de dentelle. Un bruit de respiration : je devine qu’il a mis ma fine barrière de tissu sur son visage pour sentir mon odeur de femme. Pendant que sa main flatte mon ventre, sa langue trace un sillon de la base de mon cou à mon petit nombril. Ses mains à nouveau, pour me relever doucement et faire glisser les pans de mon soutien-gorge. Le contact de l’air frais sur la pointe de mes seins et à nouveau sa bouche…
Il s’active, il caresse mes seins, les flatte, les soupèse et entreprend de les dévorer méthodiquement et sans hâte. J’esquisse un premier murmure et un premier geste vers lui quand mes deux mains accompagnent son visage. Ses poils sont drus et son visage ferme et viril. Il embrasse mes doigts et revient vite sur mes tétons. Enfin, il reprend sa descente vers mon nombril et prolonge sa délicieuse exploration. Il s’allonge auprès de moi et me couvre de baisers, plus intimes, plus fous quand ses lèvres touchent mon sexe. Mon nectar de femme l’accueille et l’invite à aller plus loin.
Son doigt ose un passage, glisse, se délecte puis revient vers ma bouche, capricieux. Je le suce doucement et lui plante, joueuse, un petit coup de dent. Il pouffe et replonge mécaniquement dans mon intimité qui attend maintenant bien plus. Un nouveau bruit de tissu qui glisse le long de ses jambes. Sa main a pris la mienne et doucement la guide vers son intimité. Mon premier contact reconnaît en une seconde un sexe fier et dressé. Il est dur et gros. Je descends doucement pour trouver ses bourses et les évaluer. Mon bel inconnu est, en tous les cas, gâté par la nature sur le plan anatomique.
Alors c’est moi qui découvre son corps, une main qui le caresse doucement, puis une qui explore son torse. Il est musclé, ferme et je m’active pour lui arracher un premier râle.
Nous devenons plus impatients. Il a ouvert mes cuisses et me doigte maintenant plus fort. La langue est plus capricieuse sur mes lèvres et mon petit bouton ; un petit tour sur mon périnée et il réintègre son fourreau humide de chair. J’ai envie de lui, qu’il me prenne, qu’il me fasse du bien, qu’il me fasse l’amour, qui qu’il soit. Sa main plonge entière dans mon ventre en éclatant mes lèvres et je crie de plaisir et de surprise devant ce premier geste, cette première audace d’homme exigeant.
Ma main sous ses cuisses est une invitation pour venir en moi. Un bruit de plastique, je devine le préservatif qui glisse et claque sur son sexe. Puis une rondeur qui s’approche et flatte l’entrée de ma grotte de plaisir, délaissée de sa main. Je mouille de façon incroyable, mûre pour être prise, par sa virilité, enfin. Une rapide exploration puis il glisse doucement en moi comme pour apaiser mon désir.
J’ai pris ses fesses et il accélère sa charge. Il se fait plus homme, plus mâle et me culbute bientôt sans vergogne. Je l’accompagne de mes mouvements de bassin, nous ondulons dans une synchronisation parfaite pour donner libre court à nos corps et notre désir. Je me crispe, malgré moi, je me sens partir trop tôt, trop vite… dans un long gémissement, mon sexe se comprime sur le sien et j’explose en gémissant bruyamment.
Ses mains se plaquent sur mes seins ronds, les serrent fort, il me bascule et accélère entre mes cuisses pour abréger son plaisir. Il n’est bientôt plus qu’un orage violent qui s’abat sur moi et culbute mon intimité avec force et maîtrise, puis il jouit d’un coup en criant. Que ce plastique est frustrant tant j’aimerais sentir qu’il m’inonde, qu’il me souille.
Quelque chose alors se passe en moi, une révélation, un flash, comment ne pas m’en être aperçue auparavant, ne pas l’avoir senti… Ce souffle, ces caresses, ces doigts et ce râle me sont bien connus, ce n’est pas possible, je n’y comprends rien… c’est impensable !
Comme un signal et sans doute le doute qui fige mon visage, ses mains ont glissé vers mes yeux qu’il découvre doucement. Je reconnais cette ombre auprès de moi, ce corps, cette odeur plus marquée de sueur.
Je tends ma main vers ce visage, cette bouche et confirme ma première et dernière impression qui se mue en certitude : cet amant d’un jour, c’est amant secret n’est autre que… mon mari !
Je ne peux dire un mot, je ne comprends pas, je suis perdue, noyée dans la confusion.
Cette dernière phrase tonne dans ma tête…
Un flash, vous disais-je, une image, un instant où tout peut changer du tout au tout : le mari infidèle devient un mari aimant et imaginatif, la femme trahie et blessée devient une petite fille toute honteuse car prise en faute. Voilà l’histoire de l’amour, un éternel recommencement qu’il ne tient qu’à nous d’entretenir et de renouveler sans cesse.
La chambre est confortable et la nuit longue, laissez-nous donc prolonger nos ébats.
À quelques kilomètres de là, une jeune fille lutte contre le sommeil, gardant le fruit de notre amour et croyant posséder les hommes et le monde. Elle ne sait pas encore qu’ils lui fileront bientôt entre les doigts.