n° 11757 | Fiche technique | 17625 caractères | 17625 3007 Temps de lecture estimé : 11 mn |
25/09/07 |
Résumé: L'un des intérêts de la verte campagne réside dans la possibilité d'avoir un verger... | ||||
Critères: fh couple aliments -amouroman | ||||
Auteur : Patrik (Carpe Diem Diemque) Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : Verte campagne Chapitre 02 / 02 | FIN de la série |
L’un des intérêts de la verte campagne réside dans la possibilité d’avoir un verger et ça tombe particulièrement bien puisque nous en avons un très beau sur le côté, rempli d’arbres fruitiers de toutes sortes : pommes, poires, pêches, cerises et plein d’autres variantes. Plein d’arbres partout, une véritable petite forêt.
Le petit problème est que quand ça mûrit, il y en a partout et il faut se dépêcher de tout cueillir sinon les oiseaux des environs se font un plaisir de tout vandaliser ! Je me souviens fort bien, il y a pourtant longtemps, d’un beau cerisier bien chargé ; je m’étais dit qu’il serait toujours temps, demain, de ramasser ces kilos de cerises. Au petit matin, plus rien, sauf quelques noyaux désespérément attachés à leur tige… Par la suite, je fus témoin de divers nuages d’oiseaux s’abattant sur un arbre fruitier : dans la catégorie "nettoyage par le vide", c’est assez efficace !
En cette fin de matinée, le soleil commence sérieusement à taper. Encore heureux que le coin soit ombragé, sinon je rôtirais doucement mais sûrement et pourtant, nous sommes en automne… Perché sur un escabeau branlant en train de cueillir des fruits mûrs, un chapeau de paille complètement déglingué sur la tête, je suis un spectacle ridicule à moi tout seul mais je préfère ça à un gros coup de soleil. Alors je cueille et mon seau se remplit, les senteurs un peu enivrantes des fruits mûrs m’enveloppent, prêtes à me faire tourner la tête.
J’en suis à mon septième ou huitième seau que je rapporte à la fermette. Mon t-shirt détrempé me gêne, je l’ôte puis je le pose sur une chaise voisine. Durant ce temps, Katia ne reste pas inactive puisqu’elle épluche, coupe dans la montagne plantée au milieu de la table de cuisine. Déjà, deux grosses marmites posées sur la gazinière débordent et d’autres récipients parfois équivoques sont pleins eux aussi. Le sol est tellement jonché de morceaux indéfinissables que je ne peux faire autrement que de les écraser. Je me demande jusqu’à quand je ne glisserai pas sur cette pulpe ; j’aurais l’air bien, vautré au sol ainsi !
Les chats, eux, ont compris, ils sont sagement étalés sur l’appui de fenêtre, en train de se faire dorer au soleil. Ils ont l’air de regarder tout ce chambard d’un œil narquois. N’empêche que j’aimerais bien être à leurs places en train de m’étirer à tout va et de profiter de la vie et de ses petits agréments !
Je déverse mon seau sur la montagne ; des fruits tombent au sol. Une main posée sur un coin vierge de la table, je me frotte le front avec un torchon puis je demande :
Elle pose son couteau puis s’affale sur le dossier de sa chaise, les bras ballants :
Katia souffle bruyamment, comme définitivement écœurée. Pourtant, c’est elle qui en a eu l’idée, au départ. Elle se voyait bien faire quelques salades de fruits et transformer le reste en compotes et confitures. Mais elle (comme moi d’ailleurs) n’avait pas prévu qu’il y en aurait autant ! Et quand je vois l’immense tas qui trône sur la table, je me dis que nous ne sommes pas sortis de l’auberge…
Le gaspillage est une chose que Katia déteste. Elle me dit souvent que si je suis dans sa vie, c’est uniquement parce qu’elle estimait que je perdais mon temps avec mon ex et que, du coup, c’était du gaspillage et comme elle n’aime justement pas le gaspillage, elle avait décidé de me recycler pour elle, par pure charité. Ce fut fort réussi !
J’attrape la bouteille d’eau que je lui tends :
Et elle boit au goulot si avidement que deux ou trois filets d’eau glissent le long de son cou. Il y en a même un qui s’en va se perdre dans l’échancrure de sa blouse blanche, celle de ses travaux de chimie. J’aimerais bien être cette goutte d’eau !
A présent, nous épluchons tous les deux la montagne de fruits. Je reconnais que ce n’est pas ce que j’ai fait de plus amusant dans ma vie. Et vas-y que j’épluche, les queues coupées, les grains arrachés, les coups et gnons taillés, je ne fais pas dans la dentelle, car si c’est amusant cinq minutes, ça devient vite pénible après. La montagne diminue, Katia est prise de frénésie, elle se jette sur les fruits, taille, coupe avec une violence que je ne lui connaissais pas. Je suis content d’être de l’autre côté de la table. Les morceaux de fruits valsent dans toutes les directions. Je suis impressionné car les déchets vont au sol et ce qui est mangeable atterrit toujours ou presque dans un récipient.
Avide, elle s’empare d’une pauvre poire qui ne lui avait rien fait.
Comme lointain, détaché, j’assiste alors au ralenti à cette scène surréaliste : Des doigts voraces agrippent la pauvre poire, la pression est phénoménale, la peau jaune du fruit s’enfonce, celle-ci résiste, le couteau s’approche irrémédiablement, les doigts se crispent plus encore, le fruit a des spasmes désespérés de défense, la pointe meurtrière du couteau est à quelques millimètre de la poire sans défense, celle-ci tente une ultime échappatoire dans les doigts glissants de pulpe mais Katia l’inflexible plante sauvagement la lame meurtrière dans la chair tendre.
La poire explose littéralement.
La pulpe jaillit dans tous les sens, je me baisse juste à temps, je manque de me percuter le menton sur la table. Quelque chose fuse derrière moi et s’en va s’écraser sur le mur dans un bruit sourd. Un chat miaule. Un regard à gauche, un autre à droite, je relève la tête et là…
Totalement hébétée, ma pauvre Katia, les yeux fermés, la bouche ouverte, a le visage complètement maculé de pulpe gluante et blanchâtre qui dégouline lentement. Obsédé comme je le suis parfois, de la voir ainsi, le visage visqueux, ça m’a fait irrémédiablement penser à autre chose, un fantasme précisément masculin. Du coup, quelque chose dans mon short s’est illico manifestée tout en dureté et fermeté. J’ai lâché mon couteau et je me suis précipitée sur ma pauvre mais si excitante compagne toute dégoulinante.
Je ne sais pas comment j’ai fait mon compte pour me précipiter sur elle sans me casser la figure avec tous ces fruits coupés qui jonchent un sol ultra glissant mais le résultat est là : Katia est dans mes bras, un peu surprise, il est vrai. Elle tend son visage dégoulinant de pulpe vers moi, en une interrogation muette. C’était justement ce qu’il ne fallait pas faire, un déclic s’opère en moi, celui qui lâche la bride au ressort tendu à fond que je suis devenu.
Et je l’embrasse goulûment.
A vrai dire, je ne sais plus bien ce que je fais : je l’embrasse, je la goûte ou je la dévore ? Ses lèvres, sa peau, ses cheveux ont un goût sucré, fruité. J’en veux encore et toujours, sans arrêt, à plus que soif, sans répit. Mes lèvres parcourent son visage à la recherche des moindres traces de fruits, ma bouche vorace capture les pulpes éparpillées sur elle, ma langue s’insinue dans les recoins et plis, ses vallons, ses paysages, ne laissant aucune rémission aux chairs fruitées.
Après un moment d’hésitation, de surprise, Katia se met au diapason de ma douce folie ; son visage englué de pulpe se colle au mien et elle me dévore à présent comme moi, j’en fais de même pour elle. Ni tenant plus, je la plaque sur la table, sans égard pour les fruits rescapés, les écrasant sans vergogne. Nos baisers sont de plus en plus ardents, exigeants, sans compromission. Elle enroule ses bras autour de moi, m’attire à elle. La table vibre, les chats se sont éparpillés dans le jardin. Autour de nous, la cuisine disparaît, il n’y a plus que nous deux, notre passion, notre douce folie et les fruits, leurs présences, leurs odeurs, leurs senteurs et leurs goûts.
Nos baisers sont voraces, elle me mord le cou, les lèvres ; je ne suis pas en reste et avidement, je lui rends la pareille et ça m’excite plus encore. Ses ongles griffent mon dos trempé de sueur, elle plaque son entrejambe sur la bosse évidente de mon short, la provocation est maximum. Et je sens que je ne vais pas tarder à craquer.
Nous roulons sur la table, au milieu des fruits en bouillie, les senteurs s’exacerbent, nous exaltent plus encore. Je découvre au hasard de ma bouche avide qu’elle n’a pas de soutien-gorge et que la chair blanche de ses seins lourds est à moi, rien qu’à moi.
Alors je roule délibérément sur le dos, l’entraînant avec moi, afin qu’elle soit sur moi, m’offrant ses formes au-dessus de mon nez et surtout de mes lèvres. Sans trop de précaution, je saisis les pans de la blouse blanche puis, un à un, les clips s’ouvrent, exhibant à ma vue satisfaite deux seins lourds, deux comme je les aime, surtout si ce sont les siens !
L’instant d’après, la blouse n’est plus sur elle ; ses épaules nues, son ventre rond prennent la lumière éblouissante du midi. Le temps est suspendu, je contemple les formes pleines de ma compagne, ces formes qu’elle m’offre depuis maintenant quelques années, ces formes dont je ne me lasse pas, dont je ne me lasserai jamais, ses formes à elle, parce que c’est elle et que c’est aussi moi, parce que c’est nous.
Je sais, je ne suis pas très original mais je suis fou de ma petite femme. Elle représente beaucoup pour moi, tout, pour ainsi dire. Elle a toujours été là pour moi dans les moments difficiles, elle est formidablement gentille et adorable, je suis heureux avec elle, je l’aime, c’est tout simple. Et j’espère que je lui rendrai toujours la pareille.
J’ai beau avoir mes moments de romantisme, voire de fleur bleue, je n’en suis pas moins un homme un peu obsédé par sa compagne, un peu beaucoup, même ! De voir ses lourds appas flotter à quelques centimètres de mon nez, de loucher ainsi sur ses seins ronds tels des melons mûrs, au milieu de tous ces fruits, de sa peau couverte, ci et là, de pulpe, me stimule à fond. Un gigantesque coup d’adrénaline pulse dans mon corps, j’ai du mal à le juguler, tant il est fort. Si je m’écoutais, je la dévorerais sur place, bestialement, primitivement.
Je fais alors un immense effort sur moi-même pour ne pas me laisser aller, et c’est dur, très dur, de la voir et de l’avoir ainsi si appétissante avec sa peau sucrée et ses seins pesants qui balancent à deux doigts de mes lèvres insatiables.
Alors je goûte à tous ces fruits offerts…
Une sorte de folie s’empare de moi, je ne sais plus où donner du regard, de la bouche. Mes lèvres virevoltent d’un sein à l’autre, mes dents mordillent des tétons durs, tels des pointes d’acier qui m’appellent irrésistiblement. Mon nez se fourre entre les masses tièdes des seins sucrés, la pulpe est partout, omniprésente, savoureuse. Des ongles s’accaparent mon dos, le griffent, le tâtent, le testent. Nos chairs, l’une contre l’autre, nos sens exacerbés, cette noyade dans cette saveur sucrée qui empreigne nos peaux, cette odeur forte des fruits mûrs, cet océan de saveurs étranges me font définitivement tourner la tête.
J’agrippe au hasard un fruit entre mes doigts avides, celui-ci s’écrase dans ma paume, tant la pression est forte, j’en barbouille les seins suspendus sous mon nez, Katia glousse d’amusement. Voracement, je déguste mon dessert fait de fruits et de chairs, de ces masses rondes pendantes et excitantes, une orgie de mes appétits, une débauche de mes pulsions. Je presse ces seins tentateurs, j’en soupèse le poids, je veux tout encore et encore.
Je prends, je capture, j’embrasse, je m’embrase…
Nos corps virevoltent sur la table, sans égard à toutes les poires, les pommes et autres impunément massacrées, écrasées, pulvérisées. Je la goûte, je la dévore, c’est tout ce qui importe !
Allongée sur la table, maculée de fruits, ses jambes sont à présent largement écartées, elle se masturbe doucement, du bout des doigts, sa langue sur ses lèvres sucrées par tant de pulpe, me jetant un regard sensuel sous ses longs cils. J’ai le souffle court, j’ai une envie folle d’elle, comme souvent, comme toujours. Mon sexe est tendu à fond, décalotté, gland à vif. Délicatement, je me positionne entre ses cuisses, soulevant ses fesses pour présenter ma tige durcie à l’orée de son sexe si accueillant.
Son regard se fait plus insistant.
Arc-bouté sur mes mains, j’effleure ses lèvres humides du bout de son sexe gonflé, titillant parfois ses doigts qui continuent imperturbablement leurs douces caresses sur son sexe. Mon gland devient doucement luisant de ses sécrétions, je suis à deux doigts de tout lâcher, pourtant il ne faut pas, pas encore. Ce petit jeu l’amuse, elle se pourlèche ostensiblement les lèvres sur lesquelles je dépose de légers baisers.
J’ai pourtant vécu cette scène des dizaines de fois, des centaines de fois, mais jamais je ne me lasse d’elle. Elle si belle, si appétissante, barbouillée de tant de fruits écrasés, si sucrée de peau, si délicieuse à dévorer !
N’y tenant plus, je m’enfonce en elle, profondément, jusqu’au fin fond, ses jambes s’agrippant autour de moi. Je plonge ma tête entre ses seins, léchant ses seins souillés de pulpe, laissant des marques féroces sur sa peau délicate. Je suis en elle, je suis sur elle, je la dévore, je n’en peux plus, je me vide, je me vautre, je la broie dans mes bras, ma bouche rivée à son cou que je dévore.
Je sombre…
L’odeur des fruits, la saveur de ceux-ci, ce corps qui est abandonné à ma concupiscence, tout ça me fait revenir à la surface. Sans doute enivré par le désir et l’odeur qui flotte dans la cuisine, je n’arrête plus : je couvre ma compagne de morceaux que je dévore aussitôt ou que j’écrase contre elle, je suis comme fou, à la déguster. L’idée saugrenue de la remplir de fruits dans ses endroits intimes plane sur moi, elle revient, obsédante, comme le refrain d’une chanson à la mode, sans cesse.
Un moment, je m’y refuse, mais les cris de ma compagne, ses griffes sur moi, cette folie, qui l’a prise à son tour, tout ceci me fait lâcher prise sans retenue. Alors, sans trop réfléchir, je m’empare de divers morceaux et impétueusement, ils vont disparaître dans ses profondeurs intimes.
Les digues de ma bienséance craquent, sans chercher de justification je me laisse aller : un morceau, un autre fragment, par-devant, encore, puis dans son fondement, encore et toujours un autre, toujours un autre ! Combien c’est jouissif de la voir ainsi, pleine de fruits, souillée au dehors comme au-dedans. Sans plus de précaution, sans avoir à l’idée l’acidité des fruits, chose qui se payera tôt ou tard, j’enfonce mon pieu en elle, dans sa vulve détrempée, sans répit ; comme une grande baratte, je tourne en elle, je vais et je viens. Cette débauche m’emmène encore plus loin dans la douce folie qui s’est emparée de moi.
Je perds tout repère, tout fil ; ma compagne est devenue un verger que je pille, que je ravage avec jouissance, avec délectation. Maintes fois, j’irai en elle, maintes fois, je m’abandonnerai en elle, parmi ses cris, ses râles. Je verrai couler hors d’elle une double semence sur la table : mon sperme mélangé à la pulpe, fruit de ma passion et de ma folie pour elle.
Enivré de telles images, j’irai aussi dans son couloir obscur, baratter ce qui est entré avec ce qui sort, sans honte aucune, uniquement, ce délire, cette divagation de mon âme, ces choses qu’on évoque parfois à demi-mot, qui forment aujourd’hui, à la fois, mon paradis et mon enfer.
Puis, plus rien que le grand néant des corps assouvis, épuisés…
Une légère brise entre par la fenêtre. J’ouvre un œil, je suis affalé sur la table, maculé de partout. Katia dort toujours, poupée d’amour rassasiée, telle une idole à qui on a tant sanctifié…
Je jette un bref coup d’œil autour de nous ; je songe alors à tout ce qu’il va falloir à présent nettoyer dans la cuisine, d’autant qu’il y en a partout ! Mais je me dis que je recommencerais bien, même si je risque d’en avoir pour quelques heures à tout nettoyer !
Décidément, la campagne, ça a du bon…
Merci à Pattie pour ses divers conseils