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Temps de lecture estimé : 28 mn
26/09/07
Résumé:  Suite de la soirée en compagnie d'Aude. Ce troisième épisode laisse l'occasion à Carole de nous en dire un peu plus sur un après-midi qu'Aude et Carole ont passé ensemble. La soirée se conclura par ailleurs d'une drôle de manière.
Critères:  f parking danser voir exhib noculotte fmast
Auteur : Pierre et Carole            Envoi mini-message

Série : Une soirée chez Aude

Chapitre 03
Carole au Nirvana

C’est le dernier épisode d’une soirée chez Aude. Je remercie ceux qui ont apprécié ce texte et m’ont encouragé pour en écrire la fin, avec une pensée particulière pour Lucie, Elodie et Nelson.

Si vous n’avez pas aimé les deux premiers épisodes, un seul conseil, ne perdez pas votre temps à lire celui-ci, c’est du même acabit.


Résumé de l’épisode précédent : Au cours de l’apéritif, Aude nous a raconté la suite de son après-midi de shopping avec Carole, après-midi que Carole avait commencé à me rapporter lors du trajet en voiture. Aude a conditionné son récit au fait qu’après elle ce soit à mon tour de raconter un épisode de notre vie de couple. Par ailleurs, la fin du récit fait par Aude, une intervention de Carole nous laisse penser que l’histoire ne s’arrête pas là et qu’elle a aussi quelque chose à raconter.



oooOOOooo



Comme souvent dans ces cas là, Carole fait sa timide, semblant ne pas vouloir en dire plus. C’est Aude qui, un peu brusquement, avec un ton proche de l’exaspération, la questionne.



La suite du récit est alors racontée par Carole pendant qu’Aude et moi l’écoutons attentivement, sans même l’interrompre, curieux de connaître ce qu’elle a à nous dévoiler.



oooOOOooo




Pendant que je suis plantée là devant une devanture, je regarde machinalement en arrière. Et là, quelques dizaines de mètres en arrière je remarque un jeune, lui aussi arrêté devant une boutique. Tout d’abord je n’y prête pas plus d’intérêt, mais rapidement un détail retient mon attention. Je remarque son sac à dos tout bariolé. Il ne me faut pas longtemps pour faire le rapprochement avec celui du jeune homme sous le kiosque. Des sacs de ce style cela ne court pas les rues. J’essaye donc de regarder un peu plus attentivement son visage et il ne me faut pas longtemps pour avoir la certitude que c’est bien le même garçon. Je me dis qu’il me suit, mais il reste à regarder la vitrine sans jeter un regard vers moi. Je pense alors que je me fais des idées, et je m’apprête à repartir, lorsque, en examinant l’enseigne, je m’aperçois qu’il est scotché devant une mercerie. Sauf à être un grand amateur du point de croix, je me dis qu’il ne doit pas être très intéressé par ce type de boutique, et que s’il s’est arrêté là, c’est en attendant que je reprenne ma route.


Bizarrement cette certitude qu’il me suit ne me procure aucune crainte, et je pense que j’ai vraiment dû lui taper dans l’œil. Je repense à cette tentative manquée de lui faire un petit cadeau en me demandant ce que je pourrais trouver. Je reprends mon chemin, et quelques regards en arrière à l’occasion d’un arrêt furtif devant une ou deux vitrines me confirment que c’est bien ma personne qui l’intéresse. Va-t-il oser m’aborder ? Va-t-il en rester là et se contenter de me suivre jusqu’à ma voiture ? Je ralentis un peu le pas, et m’aperçois qu’il fait de même. Il n’osera certainement donc pas m’approcher de plus près. J’accélère le pas vers ma voiture, car, même avec l’excitation qui m’envahit peu à peu, je suis de plus en plus frigorifiée.


J’arrive au parking. Je n’ai pas besoin de m’arrêter à la caisse centrale, car je suis entrée dans le parking en introduisant ma carte bancaire dans le lecteur de la barrière et je sortirai de la même façon. C’est un parking sur 7 niveaux, 3 en sous-sol, le rez-de-chaussée et 3 étages. À mon arrivée, en début d’après midi, c’était l’affluence, et j’ai dû monter jusqu’au 3ème étage pour me garer. Maintenant, avec la pluie de cette fin de journée, c’est le calme plat. La caisse centrale est déserte et je ne croise personne en montant l’escalier. En temps normal, je pense que j’aurais pris l’ascenseur ; là, je ne sais pas pourquoi, sans me poser de question, je me dirige directement vers la porte menant aux escaliers. Lorsque je suis entre le 1er et le 2ème étage, j’entends une porte puis un pas léger dans le bas de l’escalier ; sans être vraiment sûre que c’est toujours lui, je me dis que ce jeune homme est peut-être timide mais bien persévérant.


J’atteins le dernier étage, désert comme le reste du parking. Heureusement, je ne suis pas au sous-sol, et les grandes ouvertures vers l’extérieur avec la lumière qu’elles apportent, me rassurent. Je suis garée à l’autre bout par rapport à la cage d’escaliers, et je me dirige lentement vers ma voiture. Ayant réduit l’allure, j’entends un léger grincement provenant de la porte que j’ai franchie il y a quelques instants ; pas de doute je ne suis plus seule. Peut-être que je me fais des idées, et que c’est seulement un automobiliste qui, comme moi, vient récupérer son véhicule. Je dois maintenant rejoindre une autre allée, et je change de direction à 90°. J’en profite pour jeter un discret coup d’œil en arrière. Un seul regard suffit pour avoir la confirmation que c’est toujours le même jeune homme. Il se dissimule maladroitement derrière les véhicules, mais je n’ai aucun doute sur son identité. J’aurais peut-être dû avoir peur à ce moment, cependant, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai confiance. Ainsi, ce que j’ai vu avant de ce jeune homme me laisse penser que je ne risque rien avec lui, et qu’il cherche juste à poursuivre l’expérience qu’il a vécue en nous observant de près Aude et moi. Comme la plupart des personnes qui se trouvaient au kiosque, il a certainement assisté à mon arrivée mouvementée, et cela doit exciter son imagination de savoir que je suis nue sous ma courte robe. Il doit être à peine âgé de vingt ans, et je suis intérieurement flattée de lui mettre les sens en éveil. J’arrive à ma voiture et me dirige vers la malle arrière. Je dépose mes paquets, attrape mes clefs dans mon sac et ouvre la porte du coffre pour les y déposer. Il est là à quelques dizaines de mètres, derrière un pilier, certainement persuadé que je ne me suis aperçue de rien. Je réalise ainsi que le cadeau que je n’ai pas pu lui faire au milieu de la foule, je vais avoir tout le loisir de lui offrir ici.


Ma robe est toujours toute trempée, et, même avec le chauffage à fond, je ne me vois pas faire la demi-heure de route qui m’attend dans cet état. Je me dis donc que cela me fera du bien de mettre quelque chose de sec. Je n’ai bien entendu pas prévu une telle situation et je n’ai pas de change dans ma voiture. Néanmoins je pense rapidement à mes achats. Il y a certainement quelques petites choses qui feront l’affaire. Je recherche donc quoi me mettre dans mes différents paquets, et je sélectionne une jupe en toile et un chemisier. Il ne me reste plus maintenant qu’à me changer. Je ne sais pas pourquoi j’ai fait cela : l’excitation de la journée, le plaisir de me montrer à un inconnu, le goût de l’interdit… Au lieu de faire cela dans la voiture, comme je l’aurais fait en temps normal, je reste à l’arrière de la voiture au bord de l’allée, et j’entreprends mon déshabillage. Mon admirateur caché n’est pas loin, et j’essaye de l’imaginer le souffle court, son appareil photo en main, prêt à faire feu à la moindre occasion.


Je regarde ostensiblement à droite et à gauche comme pour m’assurer qu’il n’y a personne, puis je déboutonne les quelques boutons encore fermés de ma robe. Une fois déboutonnée, je pourrais, avant de l’ôter, passer ma jupe, mais je veux aller jusqu’au bout de mon phantasme. J’enlève doucement ma robe, et le seul rempart qui me reste pour couvrir ma nudité est mon modeste soutien-gorge. Je prends le temps de m’essuyer le corps avec ma robe, et de la plier soigneusement avant de la ranger dans le coffre. Ma tenue me semble beaucoup plus érotique que si j’étais complètement nue, et je me délecte un instant du plaisir d’être ainsi observée « à l’insu de mon plein gré ». J’attrape ensuite ma jupe et l’enfile en présentant mes fesses en direction de mon admirateur. Je sais que Pierre raffole de cette position ; lorsque, les jambes raides, je me penche en avant découvrant ainsi les lèvres de mon sexe encadrées par mes cuisses musclées. Même si le jeune homme est un peu loin, il ne doit pas en croire ses yeux d’avoir une telle chance. Je prends ainsi tout mon temps pour enfiler ma jupe, prenant bien soin de ne pas la salir avec mes chaussures toutes crottées. Je me redresse enfin, me tortillant comme je le peux pour faire glisser le tissu sur ma peau encore légèrement humide. Au moment d’enfiler le chemisier, je m’aperçois que mon soutien-gorge est tout aussi trempé que le reste. J’en attrape l’agrafe dans le dos, et l’enlève d’un geste que je veux le plus sensuel possible. La poitrine nue, je prends tout mon temps avant de me rhabiller. Je me penche au-dessus du coffre pour saisir mon chemisier.

C’est à ce moment qu’un bruit à l’autre bout du parking attire mon attention. Je me retourne brusquement, le chemisier à la main. J’aperçois alors la tête du jeune homme au travers les vitres d’une voiture ; j’ai ainsi un pic d’adrénaline lorsque je réalise qu’il a changé de cachette sans que je ne m’en aperçoive et qu’il est maintenant beaucoup plus près que je ne le pensais. Le bruit provenait de la mise en marche de l’ascenseur, et quelqu’un va peut-être bientôt arriver. Sans me retourner, j’enfile lentement mon chemisier en surveillant du coin de l’œil mon voyeur qui n’en perd pas une miette. Je boutonne en partie mon vêtement en me disant que c’est déjà fini. Il est bien entendu hors de question que cela aille plus loin que ce petit jeu d’exhibition. Je referme alors le coffre de ma voiture et m’installe au volant pour mettre le moteur en marche. En repartant, j’hésite à faire un petit signe de la main à mon admirateur toujours accroupi derrière une voiture. Finalement, je préfère le laisser sur l’impression qu’il doit tout cela à la chance, et je roule droit vers la sortie sans tourner le regard vers lui. Je l’observe néanmoins dans mon rétroviseur, et lorsqu’il se relève, j’aperçois son appareil photo dans ses mains. Je souhaite pour lui d’avoir bien imprimé la scène dans sa mémoire, car compte tenu du lieu et du faible éclairage, ses photos risquent d’être de piètre qualité.



oooOOOooo



C’est la fin du récit de Carole. Il nous laisse, Aude et moi, pensifs quelques instants, et nous ne réagissons pas immédiatement. C’est un jeu auquel nous jouons souvent avec Carole : en montrer à un inconnu un peu plus que ne le voudrait la décence, tout en lui donnant l’impression qu’il ne doit cette vision qu’au hasard. C’est cependant la première fois, à ma connaissance, que Carole se livre à un tel exercice hors de ma présence, en allant de plus aussi loin. Ce samedi de shopping change vraiment plusieurs choses sur la perception que j’avais de mon épouse. Jusqu’alors je pensais que, même si nos petits amusements lui plaisent et l’excitent toujours autant, elle s’y prête surtout pour moi. Or je viens d’avoir, avec le récit de cette journée, la confirmation que ce n’est pas que pour mon plaisir, et j’en suis ravi, notamment en vue des perspectives futures.


C’est Aude qui rompt le silence.



Encore une fois, nous sommes à la limite de l’incident diplomatique entre les deux amies. Il est presque 10 heures et nous ne sommes toujours pas passés à table, Aude choisit donc de calmer le jeu, peut-être gênée d’avoir à répondre à la précédente attaque de Carole.



Aude partie dans la cuisine, je rejoins Carole sur le canapé :



Je glisse alors la main sous sa jupe ; sa chatte est dans un état proche de celui qu’elle atteint en plein milieu du meilleur de nos jeux. Je commence à la caresser. Elle a très envie, et elle écarte d’abord un peu plus les jambes pour se laisser faire, mais sa raison reprend vite le dessus.



Et elle rapproche ses cuisses d’un mouvement rapide et écarte ma main. Je ne veux pas brusquer les choses, et, la connaissant, je sais qu’elle aurait joui très vite sous mes caresses. Étant convaincu qu’il est bon parfois de faire traîner un peu les choses pour laisser au désir le temps de s’installer, j’obtempère et reviens à notre conversation.



Depuis que nous nous connaissons, j’insiste auprès de Carole pour lui faire admettre que le plaisir solitaire fait partie intégrante d’une vie sexuelle épanouie. J’essaye par tous les moyens de développer sa libido, et de l’inciter à recourir régulièrement à la masturbation que ce soit en ma présence ou pas. Je suis donc particulièrement satisfait de ce qu’elle vient de m’annoncer.



Nous prenons place alors qu’Aude apporte un magnifique plat de hors d’œuvre, très adapté à la température clémente de la saison. Aude n’y va pas par quatre chemins. Nous sommes à peine installés autour de la table qu’elle m’interpelle :



J’ai déjà eu le temps d’y réfléchir et je n’hésite pas longtemps sur ce que je vais lui raconter.


Ce n’est pas si fréquemment que l’occasion de parler d’un sujet pareil avec une amie se présente, et je choisis volontairement un des épisodes les plus chauds et les plus réussis de notre vie de couple, qui présente un condensé de tout ce que nous aimons : la nature, une tenue légère sans sous-vêtement, quelques photos coquines, un peu d’audace par le biais de quelques exhibitions « involontaires ». Je lui raconte donc une des escapades que nous avons faites un jour sur une petite île de Bretagne. Vous avez d’ailleurs déjà eu l’occasion de lire cet épisode dans un de nos récits précédents ; voir une des anecdotes racontées dans le chapitre 4 d’« Une éducation conjugale ». Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire, et qui ne souhaiteraient pas aller se plonger dans ce texte, je rappelle qu’il s’agit d’une promenade en vélo sur une île bretonne assez touristique. Carole était pour l’occasion juste vêtue d’une légère robe boutonnée sur le devant, pour laquelle les boutons avaient une fâcheuse tendance à ne pas rester accrochés. De nombreux promeneurs nous croisant ont ainsi pu profiter d’une belle vision sur les charmes dénudés de Carole toute occupée à pédaler. Cette promenade a été par ailleurs agrémentée de quelques séances photos, de bains dans le plus simple appareil et d’autres petits plaisirs bien agréables, le sexe en plein air étant pour nous un puissant aphrodisiaque.


La réaction d’Aude à ce que je viens de lui raconter ne me surprend pas, et elle réagit avec véhémence.



C’est Carole qui répond en premier. Si au début, elle était un peu honteuse de la teneur de nos petits jeux, elle s’est petit à petit déculpabilisée pour reconnaître qu’elle y prend beaucoup de plaisir et que cela a fait un bien fou à notre vie de couple. Elle se sent donc d’attaque pour assumer ses goûts et ses envies, surtout vis-à-vis de son amie dont les connaissances en matière conjugale sont plutôt limitées.



Je choisis ce moment là pour intervenir, le ton de la discussion tournant un peu trop à l’affrontement.



Pour ceux qui ne connaissent cet endroit, je précise qu’il s’agit d’un bar branché de la ville où se retrouvent les nostalgiques de la musique des années 80-90 ; amateurs de U2, Dire Straits, Peter Gabriel … vous pouvez y aller les yeux fermés. Ce bar présente par ailleurs la particularité sympathique d’avoir au milieu des tables et banquettes une piste de danse, souvent peu chargée, qui permet aux amateurs de rock de pouvoir s’exprimer sans se bousculer. C’est donc un endroit où nous allons parfois pour retrouver l’ambiance de nos soirées étudiantes. Carole, très enthousiaste, réagit la première.



Je ne veux pas laisser aux filles, et notamment à Aude, le temps de changer d’avis. Je me lève donc en m’adressant à elle.



Le bar en question n’est qu’à quelques minutes à pieds. Je prends juste quelques billets dans la poche, et propose aux filles de ne pas s’encombrer de leur sac à main. Sans rien prendre d’autre, car la température est des plus douces, nous quittons l’appartement. Nous marchons dans la rue, côte à côte, moi au milieu. Machinalement, comme nous le faisons souvent lorsque nous sommes ensemble, j’attrape les deux amies par la taille. Je souris lorsque je croise le regard de deux promeneurs certainement un peu envieux de ma situation. La robe d’Aude est très fine, et j’ai l’impression d’être directement au contact de sa peau. Cela me rappelle immédiatement son petit secret, et, délicatement tout en discutant, mon bras glisse doucement le long de son dos ; ma main arrive ainsi au contact de sa hanche, tout juste à la naissance des fesses. Je retrouve alors une sensation que j’adore avec Carole lorsqu’elle porte une robe en tissu léger et que, d’une caresse de la main, je devine l’absence de culotte.



Le chemin se poursuit ainsi calmement jusqu’à l’entrée du bar. Nous y entrons, et y trouvons facilement une place dans la première salle. C’est une pièce assez grande. Dans un coin, contre un mur, il y a un bar avec ses grands tabourets devant. Ensuite contre les autres murs, sont installées une dizaine d’alcôves avec des banquettes en forme de U qui peuvent contenir de 6 à 10 personnes selon leur taille. Au centre de tout cela, la piste de danse un peu surélevée par rapport au reste de la salle. Près du bar, il y a un petit passage qui permet d’aller vers une autre pièce aménagée suivant le même principe, mais cette fois-ci sans piste de danse. Un peu plus de la moitié des tables est occupée, et il y a une quinzaine de danseurs sur la piste. Nous trouvons donc facilement une banquette libre, et nous nous installons.


À peine installés, un serveur vient prendre notre commande. Nous sommes servis rapidement, et discutons en dégustant notre glace. Lorsque je reconnais l’intro d’un de mes morceaux préférés, Je demande à Carole si cela ne l’ennuie pas que j’invite Aude pour une danse. C’est une très bonne danseuse, et j’ai toujours aimé danser avec elle. Carole n’y voit bien sûr pas d’objection et Aude accepte mon invitation sans hésiter.


C’est un morceau assez rapide, et dès les premières passes, je comprends vite que sa robe a une forte tendance à remonter lorsque je fais tourner Aude sur elle-même.


Cela me rappelle immédiatement une soirée récente où nous étions Carole et moi. Carole portait un ensemble composé notamment d’une petite jupe à volants assez courte. Comme à son habitude, elle était nue dessous. Dès le premier rock, nous nous sommes aperçus que le bas de la jupe arrivait presque au niveau des hanches à chaque rotation un peu rapide. Carole essayait donc, tant bien que mal de la retenir dès qu’elle avait une main de libre. Ce n’était cependant pas toujours facile, d’autant plus que de mon côté je tentais plutôt de favoriser la remontée de la jupe. Une fois retournés à notre place, une amie a d’ailleurs discrètement glissé à l’oreille de Carole en lui faisant un grand sourire « ce soir, tu n’as pas choisi la bonne tenue pour danser !». Carole a piqué un fard, et elle n’a plus mis les pieds sur la piste de la soirée.


Ma danse avec Aude se passe donc dans à peu près les mêmes conditions. Elle aussi, dès le départ comprend le problème, et elle essaye de retenir contre elle le bas de sa robe. Je fais, de mon côté comme si de rien n’était et je la fais tourner de plus belle. Finalement, elle me dit à l’oreille :



Il s’ensuit alors une conversation assez difficile compte tenu des conditions et de la musique assez forte à cet endroit. Je réponds naïvement :



Les autres danseurs sont concentrés sur leur propre danse, et lorsque l’on regarde autour de la piste on devine à peine les tables qui sont dans la pénombre. Aude semble se résigner et se laisse aller entre mes bras. Je continue donc à la faire danser sans lui laisser l’occasion d’arrêter. De façon un peu machiavélique, loin de calmer la danse, j’essaye de la faire tourner à la moindre occasion et de plus en plus vite en lui occupant les mains pour lui éviter la tentation de rabattre sa robe. Par ailleurs tout en dansant, je l’emmène progressivement dans un coin de la piste où l’éclairage d’un spot me semble un peu plus intense. Aude se laisse mener, semblant prendre plaisir à ces quelques pas de danse ensemble. Je me dis intérieurement que, soit elle pense réellement que personne ne va rien voir, soit que peut-être le jeu ne lui déplait pas tant que cela, mais qu’en tous les cas le spectacle doit certainement être très plaisant du bord de la piste. Lorsqu’à la fin du morceau nous retournons vers notre table, quelques regards nous suivent plus ou moins discrètement.


Carole nous accueille avec un grand sourire en applaudissant ; des applaudissements venant d’une autre table se font également entendre :



Aude blêmit.



Carole raconte alors l’épisode que j’évoque plus haut.



Aude jette un regard à Carole pour qu’elle vienne à son secours. Cependant, heureuse de ne pas être pour une fois au cœur de la discussion, celle-ci ne bronche pas. Cela a le don pour exaspérer Aude qui ne se démonte pourtant pas :



Carole n’a pas dit grand chose pour l’instant. Elle semble s’amuser de la situation, et elle entre dans mon jeu. Aude est assise sur la banquette contre le mur, alors que Carole et moi, nous sommes sur une banquette latérale. Carole se rapproche donc de son amie en glissant sa main sous la table. Aude ne peut s’empêcher de réagir.



D’où je suis, je ne peux que deviner les gestes qui se passent sous la table. Aude écarte légèrement les cuisses, Carole passe un doigt sur son sexe, et l’introduit au bord de la fente pour en tester l’humidité. Elle prend son temps, semblant peu gênée de la situation. Aude reste droite, le souffle court, l’air un peu inquiet. Elle se penche alors vers Carole et semble lui chuchoter à l’oreille. Je ne peux m’empêcher d’intervenir :



Carole rend alors son jugement.



Aude semble soulagée et doit se dire intérieurement « Quelle bonne copine !». Pour ma part je me demande comment j’ai pu me tromper à ce point ; je comprends vite que je me suis fait berner en me demandant ce qu’Aude a glissé à l’oreille de Carole. Mais le soulagement d’Aude est de courte durée. Et avant même que je puisse reconnaître ma défaite, Carole ajoute :



Aude espérait que, dans un sursaut de solidarité féminine, son amie la soutiendrait ; peut-être le lui a-t-elle directement demandé à l’oreille. Elle s’est cependant trompée, et elle est obligée de reconnaître :



Cet aveu semble donner des idées à Aude, qui a par ailleurs visiblement mal supporté ce qu’elle juge comme une trahison de la part de Carole. Elle réagit donc aussitôt.



Étant à l’origine du deal avec Aude, c’est moi qui réponds.



Cette demande me rappelle un épisode de notre vie sexuelle. C’était peu de temps après le début de notre rencontre. À l’occasion d’un voyage en train, j’avais masturbé Carole au milieu du wagon, ma main cachée sous un pull, la menant jusqu’à l’orgasme alors que les gens allaient et venaient près de nous. Cela avait été l’un de nos premiers actes sexuels dans un environnement public et reste un de nos très bons souvenirs.


La demande d’Aude ne me gêne donc pas trop, toujours excité à l’idée de nouvelles expériences. De son côté, Carole, au centre de la demande d’Aude, semble un peu plus réticente.



Tout cela commence à me plaire et je me rapproche de Carole, qui se retrouve coincée entre Aude et moi. Fidèle à son habitude, elle reste un peu figée à attendre que cela se passe. Lorsque je glisse la main sur sa cuisse, elle ne peut s’empêcher de resserrer les jambes. Je lui attrape alors le genou :



Elle acquiesce tout en se décalant sur sa banquette. Carole se place alors sur la banquette du fond, et se détend en écartant légèrement les cuisses. De l’autre côté, Aude trouvant cela insuffisant et ne voulant visiblement rien épargner à son amie, lui prend la cuisse pour l’écarter davantage. Ma main peut alors remonter vers son sexe que je découvre sans surprise déjà bien excité ; je commence à la caresser d’un doigt en le faisant aller et venir le long de sa fente. Au début, Carole fait comme si cela ne lui faisait rien :



Elle commence alors à discuter avec son amie, affichant une désinvolture à toute épreuve et ne prêtant pas attention à ce que je fais. Je sens cependant que son corps est en contradiction avec ce qu’elle veut me faire croire. Ses lèvres s’ouvrent d’elles-mêmes, et je concentre ma caresse sur son clitoris tandis que ses cuisses s’ouvrent naturellement. Je la connais bien, et je me dis qu’il ne va pas falloir attendre longtemps pour que cela vienne. Ses mots deviennent en effet de plus en plus hachés, et elle stoppe rapidement sa conversation tandis que ses yeux se ferment. Je lui caresse le clitoris avec le pouce, et mon index va-et-vient dans son sexe. Régulièrement je regarde autour de nous pour voir si notre manège passe inaperçu. Il faut dire que Carole devient de plus en plus bruyante, de petits gémissements sortant de sa bouche, tandis qu’elle ondule de plus en plus du bassin, et qu’elle glisse doucement de la banquette pour venir à la rencontre de mes doigts. Personne ne semble s’intéresser à nous, la musique étant suffisamment forte pour couvrir les bruits émis par Carole, et la table devant nous dissimulant mes doigts des regards curieux.

Seule une personne ne nous quitte pas des yeux. Aude à nos côtés ne peut en effet détacher son regard de mes doigts fouillant l’intimité de Carole. N’y tenant plus, celle-ci agrippe alors ma main comme pour l’enfoncer au plus profond d’elle-même, et conclue sa jouissance par un « Oh oui, c’est bon… » caractéristique de son plaisir. En ce qui me concerne, je bande à en avoir mal, mais je me dis qu’il y a peu de chance que le soulagement vienne rapidement. Je vois mal en effet Carole me rendre la politesse dans ce lieu. À côté de nous, Aude semble très troublée par la scène qu’elle vient de suivre, et elle a juste un commentaire à l’intention de sa copine :



Même si mon expérience en la matière est plutôt limitée, je ne trouve rien de mieux à ajouter que :



Curieusement, cette dernière scène sonne comme le bouquet final de la soirée. Après avoir repris un ton beaucoup plus soft, la conversation se tarit vite. Bien qu’il n’y ait que Carole qui ait connu la jouissance ce soir, c’est un peu comme si nous étions tous en période réfractaire. Nous décidons donc d’en rester là et de quitter le bar. Tandis que nous marchons silencieusement dans la rue, je me dis en moi-même, peut-être comme les autres, que plus rien ne sera comme avant entre nous trois.


Une fois chez Aude, à l’heure de nous quitter, sans trop faire de commentaires sur ce que nous venions de vivre, nous nous embrassons en nous remerciant mutuellement pour cette bonne soirée ; chacun se disant peut-être en lui-même : « À suivre … ».