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n° 11815Fiche technique86607 caractères86607
Temps de lecture estimé : 51 mn
09/10/07
Résumé:  Colette, qui doit partir en voyage avec son petit copain au Vietnam, cherche quelqu'un pour s'occuper de sa soeur Jessica.
Critères:  fh handicap amour dispute fellation préservati pénétratio -amouroman
Auteur : Ludovic Sante      Envoi mini-message
Une mégère apprivoisable

Colette est une connaissance de longue date. Au départ simple copine d’école, mais peu à peu des liens plus forts se sont tissés, et elle est devenue au fil du temps un peu plus qu’une amie : une véritable complice. Nos rapports, pour amicaux qu’ils soient, n’en sont pas moins très fusionnels. Je suis son confident, parfois aussi son conseiller. De son côté, elle me console quand ça ne va pas bien. Nous sommes un peu comme frère et sœur.

Sa mère est décédée prématurément, quelques années auparavant, un cancer l’a foudroyée en quelques semaines. C’est elle qui jusque-là s’occupait de la sœur, la retorse Jessica. Celle-ci est invalide, clouée dans un fauteuil roulant depuis qu’un stupide accident de voiture l’a terrassée en pleine jeunesse, un samedi soir au sortir d’une boîte. Elle devait avoir 16, 17 ans à l’époque et Colette en avait à peine deux de plus.


Les deux sœurs sont aussi différentes que ce que la nature peut permettre.

Tout d’abord physiquement, Colette est une petite rouquine toute menue, très fine, presque maigre, un peu petite poupée, alors que sa cadette est brune, plutôt bien en chair, avec des traits beaucoup plus grossiers, des sourcils très épais, à croire qu’elles ne sont pas du même père. Aucune ressemblance apparente, à tel point que, quand elles vous disent qu’elles sont sœurs, vous avez vraiment du mal à le croire.

Question caractère, la différence est encore plus flagrante. Colette est joviale, pleine d’humanité, pleine d’empathie, elle a le contact facile et se montre toujours souriante. Jessica, au contraire, est renfrognée, agressive, caractérielle, parfois même délirante. Certes, le fait d’être dans un fauteuil roulant ne doit pas arranger les choses, mais au-delà, on sent bien que cette fille là n’a jamais été facile, elle se montre souvent très virulente et a des jugements très incisifs et très tranchés.


Depuis la mort de la mère, Colette a repris le flambeau, c’est elle qui s’occupe désormais de sa sœur. Les deux femmes vivent dans un immeuble rénové du centre ville, spécialement aménagé pour les handicapés. Il dispose d’un ascenseur moderne alors que la plupart des bâtiments du quartier ne sont pourvus que d’escaliers.

Pour Colette, s’occuper de sa sœur est un vrai sacerdoce et surtout une vraie galère. Elle n’a plus de temps à elle, plus aucune vie perso, elle est sans cesse sollicitée, souvent d’ailleurs pour des broutilles. Sa cadette la phagocyte. Il faut dire que cette frangine est tout sauf facile et qu’elle se montre rarement sympa. La plupart du temps elle fait la vie et elle pleure. Elle est aigrie, irrémédiablement aigrie, elle en veut à la terre entière et, plutôt que d’exprimer une certaine reconnaissance à sa sœur pour tout ce qu’elle fait pour elle, elle préfère lui mettre des bâtons dans les roues et la faire chier comme ce n’est pas permis. Certains soirs, elle pique sa crise, elle emmerde son aînée jusqu’à ce que celle-ci n’en puisse plus, jusqu’à la faire craquer. Colette m’appelle parfois au bord des larmes. Elle en a marre, marre et marre, de toute cette méchanceté. Elle est au bord du gouffre, parfois aussi prête à exploser.


Je vais dîner de temps en temps chez les deux sœurs, Jessica trouve toujours des piques à me lancer. Le jour où elle n’est pas agressive avec moi, elle se montre renfrognée, elle tire une gueule pas possible et reste dans son coin toute la soirée. Je crois qu’elle m’en veut d’être aussi proche de Colette, elle est jalouse des discussions que nous avons parfois ensemble, tout ça l’énerve, tout ça l’agace car elle a l’impression de voir sa sœur lui échapper. Elle préfèrerait que je ne vienne pas et elle sait toujours trouver les mots blessants pour me le faire comprendre.




O-o-O-o-O




Un jour, début mai, Colette m’appelle sur mon portable :



Fabien, c’est son nouveau petit copain, je l’ai rencontré deux ou trois fois, toujours en compagnie de sa belle. Il est gentil, aimable, très poli aussi, peut-être un peu trop poli d’ailleurs. Elle m’a demandé ce que j’en pensais. « Je trouve que vous allez très bien ensemble », lui ai-je répondu, plus par affection qu’avec sincérité. Il y a chez ce type un côté glacial et distant que je n’apprécie guère, trop poli pour être honnête je dirais. Enfin ! Le principal c’est qu’elle y trouve son compte. Je suis surtout heureux qu’elle ait enfin trouvé quelqu’un qui puisse l’éloigner un peu de cette vie morne qu’elle mène depuis trop longtemps avec sa sœur. D’ailleurs cette rencontre a un effet positif sur son moral, elle a retrouvé sa joie de vivre et sa bonne humeur d’antan. Inutile de préciser que Jessica n’apprécie pas du tout ce nouvel arrivant. « Qu’est ce qu’il peut être nul, ce mec ! », m’a-t-elle avoué quelques temps après leur rencontre.



Glurps ! Je ravale ma salive et tourne six fois ma langue dans ma bouche. Un long silence pesant s’installe entre nous. J’ai beau adorer Colette, de là à m’occuper de sa sœur !





O-o-O-o-O




Quelques jours avant son départ, Colette m’invite à dîner un soir. Elle veut mettre les choses au clair avec Jessica. Évidemment, elle l’a déjà longuement préparée et mise au parfum, la brune sait très bien que pendant tout ce temps je vais être son ange gardien. Mais justement, cela commence plutôt mal car elle reste dans son coin, visiblement elle fait la gueule. Elle tire une sacrée tronche, elle dit à peine bonjour, un simple signe de tête. Ça met tout de suite dans l’ambiance ! Et quand sa sœur lui parle, elle fait mine de ne pas l’entendre. Je sens que ça va être super, cette confrontation va tourner au pugilat.


La voici ensuite qui passe à l’attaque en s’adressant insidieusement à sa frangine :



Charmant, elle a insisté lourdement sur le mot « lui », me rabaissant au rang d’objet. Et elle parle à sa sœur comme si je n’étais pas là.



Je ne peux pas m’empêcher d’intervenir :



La voix de Colette trahit la colère et l’impatience.



Mais l’handicapée reste muette. Je sens Colette à bout de nerfs, et presque au bord des larmes.

J’interviens de nouveau, j’essaie de tempérer un peu :



Elle tourne son fauteuil roulant et file dans sa chambre, furax et dédaigneuse.



Ensuite, nous parlons des modalités pratico-pratiques, les courses qu’il faut faire, ce qu’il faut acheter, ce qu’elle aime, ce qu’elle n’aime surtout pas. Bien penser à fermer les volets car elle ne supporte pas de dormir dans une semi-obscurité. Et puis surtout le rituel du bain. Il faut parfois l’aider un peu à entrer ou à sortir de la baignoire :





O-o-O-o-O




C’est le jour du grand départ, les deux amoureux sont rayonnants quand ils nous quittent, un taxi les attend devant la porte. Colette me laisse sa voiture, spécialement aménagée pour Jessica. Il a été décidé que j’habiterai pendant les deux semaines chez les deux femmes, c’est encore le plus pratique. Je n’ai amené que mon ordinateur et une petite valise, il sera toujours temps de repasser chez moi si j’ai besoin de quelque chose.

Comme à son habitude, la brunette fait la gueule, elle n’embrasse pas Fabien et lui fait bien comprendre qu’il n’a rien à faire avec sa sœur : sympathique pour des adieux ! Puis, vient le temps des embrassades entre les deux frangines :



Le mauvais moment à passer, c’est bibi, bien sûr ! Les autres sont à peine partis que déjà elle m’entreprend :



Je la suis dans la cuisine.



Du salon je l’entends remuer les casseroles et, de temps en temps, elle se met à râler. Je m’approche juste au moment où, prenant les deux poêles sur la paillasse, elle les jette violemment sur le sol. S’en suit une volée de « merde, merde, et remerde ». Ah la salope, prise en flagrant délit de manipulation. J’accours alors docilement vers elle :



Pour cette fois-ci, je ne dis rien. Je ramasse patiemment les deux poêles et je les range en la créditant d’un joli sourire.



Du coup, on prépare le repas ensemble ce qui a pour effet de calmer un peu sa rage. Je commence à comprendre un peu le personnage.

Nous passons finalement une soirée plutôt agréable, même si elle trouve encore le moyen de me faire quelques réflexions parce que je n’ai pas rangé les couverts au bon endroit ou parce que, après avoir fermé les volets, il faut aussi tirer les rideaux.

Quand je lui apprends que je dois aller travailler le lendemain matin, elle se met en colère :



Elle se radoucit, me fait la bise et file se coucher. Elle est vraiment pleine de contradictions, cette nana.




O-o-O-o-O




La première journée ne s’est pas trop mal passée, mais dès mon retour, le lendemain soir, elle passe à l’attaque. Tout d’abord j’ai la surprise de trouver un bol de compote brisé sur le sol de la cuisine. Il y en a partout. Je l’avais, paraît-il, mal rangé et il a glissé quand elle a ouvert le frigo. Et puis, elle est énervée car je suis en retard. Elle m’avait pourtant dit qu’elle devait aller faire une course. Alors, si on ne peut pas compter sur moi, ce n’est vraiment pas la peine !

Dans la voiture, elle se montre passablement grincheuse :



Plus tard, alors que je m’apprête à pousser son fauteuil :



Avec la commerçante, elle est à peine polie.





O-o-O-o-O




C’est vraiment une mauvaise journée. Mais avec Jessica ce sont souvent des mauvaises journées. Elle ne semble jamais satisfaite de rien. Tout va toujours mal et tout l’horripile.


Mais parfois, c’est, paraît-il, encore bien pire ! Colette m’a raconté qu’une fois, elle l’avait retrouvée dans sa chambre les cuisses toutes brûlées. Sous prétexte qu’elle ne ressentait plus rien aux jambes, elle avait écrasé ses cigarettes carrément sur sa peau. Ça sentait fort le petit cochon brûlé, il avait fallu l’hospitaliser. Une autre fois, elle l’avait récupérée à moitié ivre morte, en train de nager dans son vomi, elle avait éclusé la moitié du bar. Et puis ce n’était pas rare qu’elle casse des choses dans des accès de rage, Colette ne comptait plus les objets qu’elle devait remplacer.


Depuis la mort de sa mère, Jessica se raccroche désespérément à sa sœur, à tel point qu’elle la vampirise, elle la fait tourner en bourrique et est rarement aimable avec elle. Souvent, ses accès de folie coïncident avec les moments où sa frangine la confie à quelqu’un d’autre. Ça ne se passe jamais bien, il y a toujours des problèmes. Colette m’a prévenu que ce serait difficile. Elle compte sur moi, je suis un peu sa dernière chance, « tout ce qu’elle a tenté jusqu’à présent s’est toujours soldé par un échec », cette phrase m’a marqué, lourde responsabilité que d’être une dernière chance.



Mais surtout, Colette angoisse pour l’avenir :



Mal, probablement ! Un jour que je lui demandais pourquoi elle n’essayait pas tout simplement de lui trouver un appart pour elle toute seule :





O-o-O-o-O




J’étais en train de repenser à tout cela quand un piéton a subitement traversé la route. Je pile comme un malade. Jessica qui n’a pas mis sa ceinture manque de se prendre le pare-brise.



S’en suit une volée de baffes qu’elle essaye de m’asséner.



Le repas du soir est une vraie soupe à la grimace. Parce que je lui ai dit qu’il y a une bonne émission sur la une, évidemment, elle met la deux, un truc dormissif au possible. Et puis, son steak n’est pas assez cuit, alors je le refais cuire, mais du coup il est trop cuit. J’en ai un peu ras le bol à vrai dire, se faire la gueule comme ça pendant des heures, ce n’est vraiment pas mon truc.

Ensuite elle va se coucher et, je ne sais pas trop pourquoi, une intuition sans doute, je ne suis pas trop tranquille. Alors je vais voir ce qu’elle fait. Elle dort la porte entrouverte au cas où elle aurait besoin d’appeler, encore un vieux rituel un peu bizarre que sa sœur subit au quotidien, et il faut également que Colette laisse sa porte entrouverte afin qu’elle puisse éventuellement l’entendre. Question intimité, cela doit être vraiment pratique quand Fabien passe la nuit à la maison, ils ne doivent pas pouvoir faire grand chose. Ils repoussent peut-être provisoirement la porte, mais ils doivent quand même se sentir épiés.


Pour l’heure, Jessica est assise dans son lit, elle n’arrête pas de zapper. De temps en temps, elle ronchonne dans son coin, probablement contre moi. Quelque part elle m’en veut de l’avoir remise à sa place. Elle pose ensuite la télécommande et saisit la lampe en verre qui est posée sur la table de nuit. Elle la regarde un long moment comme si elle voulait lui dire adieu. Puis, la soulevant au maximum, elle la laisse chuter sur le parquet ce qui a, bien entendu, pour effet de la briser.



La salope ! Tranquillement, je rentre dans la pièce en arborant un large sourire.



Je m’approche, repousse les bouts de verre avec mon pied et m’assois tranquillement sur le bord du lit.



C’est alors que je vois une larme rouler le long de sa joue :



Elle se met alors à sangloter, de plus en plus fort, de plus en plus vite. Il faut que ça sorte, elle en a gros sur la patate.



Ses larmes n’arrêtent plus de couler ; alors, je la prends dans mes bras et la serre contre moi. Elle se laisse aller, son corps secoué par les sanglots. C’est la première fois que nous sommes, comme ça, aussi proches.



Elle se blottit un peu plus contre moi pour me faire un gros câlin. C’est la première fois que nous partageons un peu d’affection, ce n’est pas désagréable. Nos contacts se sont résumés jusqu’à présent à quelques bises, bonjour, bonsoir, ou encore le jour de nos anniversaires, mais au-delà elle semblait réticente à toute marque sentimentale. Du coup, je la trouve plus humaine, je sens son corps palpiter, je ressens sa chaleur, ses sanglots font d’elle une femme qui souffre. Ce n’est plus la mégère agressive et hargneuse que j’ai l’habitude de fréquenter.

Nous restons ainsi un bon moment dans les bras l’un de l’autre. C’est moi qui romps le charme en la repoussant légèrement.



Elle secoue affirmativement la tête. Avec mes doigts, je sèche ses larmes qui roulent encore le long de ses joues.



Elle rit d’un rire un peu forcé :



Je me penche vers elle et lui fais un petit bisou sur la joue.





O-o-O-o-O




Le lendemain matin, nous recevons un coup de téléphone de Colette. Ils vont bien, ils ont fait un bon voyage et les paysages sont splendides. Pour l’instant ils sont en baie d’Halon.



Elle préfère ne pas répondre, j’en déduis qu’il est dans les parages. Mais sa voix est chantonnante et je devine que ça se passe plutôt bien.



J’emmène le téléphone à Jessica qui est en train de se maquiller dans sa salle de bain. Les deux femmes conversent ensemble un bon moment puis Jessica me rappelle. Colette a apparemment encore quelque chose à me dire :



Quand je la rejoins, Jessica est en train de préparer le petit déjeuner.



Première engueulade de la journée. Mais je suis vraiment trop préoccupé ce matin-là pour m’attarder à ça. Elle fait son boudin, elle ne veut pas me dire « au revoir », eh bien tant pis pour elle.





O-o-O-o-O




Quand je reviens le soir, sur la route du retour, je suis pris par une sorte d’appréhension. Peut-être est-ce à cause de ce simple petit détail : le regard qu’elle m’a lancé quand j’ai poussé la porte, lorsque je l’ai quittée.

En rentrant dans l’appartement, j’appelle, pas de réponse. Je la trouve finalement dans la salle de bain, le spectacle est dantesque. Il y a des traces de sang partout, sur le lavabo, sur le carrelage, sur la cuvette des toilettes. Son fauteuil roulant est renversé et elle est assise, complètement hagarde, dans la baignoire. Elle est entièrement nue. Ses vêtements ensanglantés trainent un peu partout dans la pièce.

Elle s’est tailladé les bras mais de façon apparemment très superficielle car le sang a déjà séché, mais il y en a un peu partout, sur son corps et dans la baignoire.



Ma première réaction est de rebrousser chemin pour aller chercher du secours mais c’est elle qui me retient :



C’est alors que je remarque la bouteille de whisky cassée dans un coin de la pièce.



Dans un geste de pudeur, elle tire à elle le paravent. J’entends de l’eau couler.



C’est ce que je fais, je vais chercher la balayette et la pelle, ainsi qu’une éponge pour m’occuper des traces de sang.

Dans la baignoire, l’eau coule toujours, elle est en train d’essayer de dessaouler. Je l’imagine le lendemain avec une sérieuse gueule de bois.



Elle tient absolument à se remonter toute seule dans son fauteuil roulant qu’elle m’a demandé de remettre d’aplomb tout près de la baignoire. Elle ne veut pas que je l’aide. Mais, après plusieurs tentatives infructueuses, elle doit s’avouer vaincue. Son bras lui fait trop mal et l’alcool aidant, elle n’a plus toute sa force et a beaucoup de mal à se redresser. Quelques tractations plus loin, elle consent enfin à ce que je la porte dans sa chambre. Elle s’enrobe dans la grande serviette et accepte que je la prenne dans mes bras pour la mener jusqu’à son lit.



Plutôt que de lui répondre, je vais chercher la trousse à pharmacie. Tout d’abord deux Alka Selzer pour le mal au crâne. Ensuite j’entreprends de nettoyer ses blessures. Ça doit pourtant la piquer mais elle ne moufte pas, pas même une grimace, elle n’a pas l’air du genre douillette.



Sur quoi elle ouvre la serviette pour me dévoiler sa poitrine nue.



Je me penche alors vers elle pour l’embrasser sur la joue.



Je consens, pour lui faire plaisir, à déposer mes lèvres sur les siennes. Elle ne réclame pas plus et en semble satisfaite. Elle s’enfonce lentement sous les draps pour essayer de dormir un peu.

Je reviens dans la soirée, d’abord pour lui nettoyer à nouveau ses blessures qui ont un peu suinté et pour lui donner d’autres comprimés car elle a, à nouveau, très mal aux cheveux. Elle est entièrement nue dans son lit et c’est vrai que sa poitrine bien ronde a le don de m’exciter. Elle a de très jolis seins et d’une taille fort généreuse.

Elle réclame à nouveau un bisou sur les lèvres avant de retourner gentiment sous sa couette.




O-o-O-o-O




Le lendemain matin, je téléphone au bureau pour leur dire que je ne viendrai pas. Je ne donne pas trop d’explication, je leur dis juste que je suis malade, que je me sens vaseux, que j’ai très mal au ventre. Devant la secrétaire, je fais un peu mon larmoyant : « Dommage de tomber ainsi malade juste avant mes vacances », histoire qu’elle aille dire au patron : « Oh, le pauvre, il est tombé malade juste avant ses congés, il ne va pas pouvoir en profiter. »

Jessica se réveille sur les coups de neuf heures. Elle est encore dans le potage. Plusieurs fois, cette nuit, j’ai dû lui apporter une bassine, elle avait envie de vomir mais se contentait de tirer au cœur et de cracher de la bile.



Elle retire d’un coup le drap, me dévoilant sa poitrine et ses bras, jusqu’à son ventre rond. Je trouve que plus ça va, plus elle s’exhibe et je sais qu’elle le fait exprès.



Elle prend ses seins dans ses mains et les soupèse.



Je descends lui chercher des croissants. Après le déjeuner, je lui refais ses pansements. Elle ne veut pas entendre parler de médecin, elle m’assure que « ça ira comme ça », qu’elle ne risque pas la gangrène.



Nous passons une très agréable journée, sans dispute, sans friction. Ça commence par la visite du musée d’art moderne, ce qui donne l’occasion à Jessica de bien rire en s’interrogeant sur certaines œuvres.



Ensuite elle veut aller au cinéma. Des siècles qu’elle n’a pas mis les pieds dans un ciné, en fait pas une seule fois depuis son accident. Petit passage avant au MacDo pour nous remplir la panse avant de nous réfugier au fin fond d’une salle obscure. Blottie contre moi, Jessica se fait alors très chatte. Je me demande si elle est là pour le film ou pour se coller à moi.



Elle se love contre mon épaule.



Mais elle doit prendre mon absence de réponse comme une sorte d’encouragement à continuer car je la sens encore un peu plus chatte et toujours plus proche de moi.


Ensuite on se balade longuement en ville dans le quartier piéton. Elle se laisse driver et me demande de la pousser plus vite. Elle est vraiment joyeuse, cela fait plaisir à voir. Je crois que je ne l’ai encore jamais vue ainsi, tout le contraire de la Jessica maussade et agressive qu’elle est beaucoup trop souvent. Nous faisons un peu de shopping avant de rentrer à la maison.





O-o-O-o-O




Après dîner, nous sommes assis côte à côte sur la banquette.



C’est ainsi que cette journée, pourtant bien commencée, se termine plutôt mal. Elle a le don de m’agacer. Nous nous faisons à moitié la gueule, une fois de plus.




O-o-O-o-O




Le lendemain matin je la vois débarquer avec un plateau dans ma chambre, pas banal avec son fauteuil roulant. Elle est déjà lavée, maquillée, pomponnée. C’est vrai que, malgré ses traits grossiers, elle est plutôt jolie. Elle a surtout un visage très expressif, avec des yeux d’une intelligence diabolique, brillants comme de petits diamants. Sa bouche surtout, quel plaisir de regarder cette bouche avec plein de petites mimiques, pleine de petits rictus. Elle ne rentre pas dans les canons de la beauté telle qu’on la trouve dans les magazines de mode, mais elle est passionnante.



Finalement, Jessica est ravie de cette matinée. Elle discute avec deux petits jeunes qui attendaient sur un banc entre deux matchs. Puis un de mes amis vient lui tenir le crachoir pendant un long moment. Tous les membres du club sont venus lui dire bonjour, intrigués qu’ils sont de voir une femme en fauteuil roulant sur un terrain de tennis.



De retour à la maison, Jessica se montre tout d’un coup très bavarde. Elle a envie de me raconter plein de choses, son enfance avec sa grand-mère, le fait qu’elle a très peu connu son père, le grand mystère qui entoure la naissance de sa sœur ; ce secret sa mère l’a emporté dans sa tombe. Et puis plein de petits détails qui l’ont touchée et qui sont, pour la plupart, antérieurs à son accident.



Elle prend alors ma main, la glisse sous son caraco et la pose délicatement sur sa poitrine. Ses seins sont chauds et veloutés. Mes doigts glissent lentement sur ses courbes délicieuses, s’insinuent dans son soutien-gorge. Elle enlève bientôt son top et retire son balconnet. Elle se retrouve torse nu, épanouie dans le salon. Son visage est radieux et exprime la malice.

Mes mains parcourent ses globes laiteux qui sont d’une beauté à faire pâlir. Mais elle en veut beaucoup plus, elle veut que je les presse. Elle me le fait comprendre en posant ses mains sur les miennes, en appuyant très fort.

Si l’envie d’arrêter là survenait, ce serait trop tard pour reculer, nous sommes déjà beaucoup trop loin, d’autant plus que Jessica pose maintenant ses doigts entre mes cuisses, qu’elle touche mon sexe déjà dressé. La proéminence de mon envie est gage pour elle d’un désir immense. Elle en semble satisfaite, elle joue avec ma colonne qui glisse entre ses doigts.



Je dégrafe ma braguette et sors ma bite de mon boxer. Elle la saisit d’un geste et semble fascinée par cette longue colonne de chair. Ses doigts parcourent la hampe, elle l’effleure lentement, l’accompagne de tout son long, s’attarde sur le gland joufflu.



Elle me branle doucement, ses gestes sont amples et précis. Elle me masturbe comme ça un long moment avec tendresse.



Elle dégrafe sa jupe, elle n’a pas de culotte, une épaisse toison fournie recouvre sa vulve. Elle s’allonge sur le divan tandis que je me déshabille.



C’est donc prémédité ! Le temps pour moi d’enfiler un préservatif, je viens sur elle et lui écarte doucement les cuisses. Puis je frotte mon gland longuement sur sa vulve nacrée, déjà luisante de son envie. Sa forêt est luxuriante, excitante en diable. C’est une brune de chez brune, ses poils sont d’un noir brillant d’une pureté absolue.



Je m’enfonce en elle, dans sa grotte, elle n’est pas très humide, j’apprendrai par la suite que certaines femmes handicapées ont du mal à lubrifier et c’est un peu son cas. Du coup je me pose quelques questions : « A-t-elle vraiment envie de moi ? » Mais elle m’attire franchement à elle, me fait comprendre que ce n’est vraiment pas grave, qu’elle a envie, qu’elle se sent bien.



Elle se pétrit les seins, elle me regarde avec des yeux embués d’amour. Elle me donne vraiment envie d’elle, je me penche sur elle pour l’embrasser, pour la caresser, puis je reprends mes va-et-vient et lui arrache quelques gémissements. Est-ce qu’elle triche, est-ce qu’elle ne triche pas, je ne sais jamais trop avec les femmes. J’aimerais tellement lui donner un maximum de plaisir.

Elle me dit alors :



Je la prends dans mes bras et l’emmène jusqu’à sa chambre, nous nous faisons des bisous pendant tout le trajet.



J’apprendrai par la suite que c’est sa position favorite, celle où elle jouit le plus. J’ai encore tant de choses à apprendre sur elle, tant de choses à découvrir, tant de moments à ressentir. Je lui fais l’amour sans retenue dans cette position. Je lui touche la poitrine, je lui caresse le clitoris. Soudain, je la sens venir, tous ses muscles qui se crispent, quelque chose qui s’empare d’elle, cette fois-ci, pas de doute, elle vient de jouir, ce qui déclenche dans la foulée ma propre jouissance. Elle me tient la main contre sa poitrine, apparemment elle est heureuse et satisfaite.



Un peu plus tard, elle ajoute :



Je lui refais ses pansements puis viens me recoucher à côté d’elle. Je la prends dans mes bras et nous nous blottissons l’un contre l’autre.



Nous tombons rapidement dans les bras de Morphée et quand nous nous réveillons, nous sommes toujours l’un contre l’autre, enlacés l’un à l’autre :



Elle voudrait bien refaire l’amour mais je dois vraiment m’en aller.





O-o-O-o-O




Ce petit break d’une journée a l’avantage de me remettre les idées en place. Je m’aperçois surtout à quel point je peux penser à elle, presque tout le temps en fait. Je regrette presque de l’avoir laissée, je la sens encore un peu trop fragile et je ne voudrais pas qu’il lui arrive quelque chose. Quand mes potes me parlent, j’ai vraiment la tête ailleurs, toutes mes pensées sont pour ma dulcinée.

Sur les coups de midi, n’en pouvant plus, je lui téléphone depuis un bistrot où nous nous sommes arrêtés pour boire une bière.





O-o-O-o-O




Le soir venu, elle a mis sa plus jolie robe et ses plus jolis bijoux, et la surprise en question, c’est un dîner aux chandelles. Elle s’est vraiment cassée pour mettre les petits plats dans les grands.



Le dîner est succulent, un vrai régal, arrosé de la meilleure bouteille qu’elle ait pu trouver dans la maison.



Je prends alors sa main pour la porter à mes lèvres et l’embrasser. Elle est vraiment radieuse, transformée, c’est la plus belle de toutes les femmes. Plus rien à voir avec la petite emmerdeuse agressive qui nous a cassé les pieds pendant toutes ces années.

Après le repas, nous nous bécotons longuement sur le canapé, des baisers à n’en plus finir, empreints d’un amour tendre. Puis je la prends dans mes bras et la porte doucement jusqu’à son lit.

Et je l’effeuille très lentement. Je la trouve particulièrement belle, elle porte des sous-vêtements affriolants… Je l’embrasse, je la caresse, chaque parcelle de son corps est pour moi une découverte et l’occasion de m’extasier. Ses seins bien fermes et bien galbés constituent le summum de son épanouissement. Je les bécote, je les aspire avant de descendre vers son temple sacré. Je pénètre sa grotte et bois à la source de son sanctuaire.

Trouvant sans doute que je suis un peu trop précautionneux avec elle, elle intervient bientôt :



Nous refaisons l’amour avec beaucoup plus de force et d’intensité que la veille. Elle veut que je lui fasse tout. Elle veut tout essayer. Elle me suce avec appétit et ne serait pas opposée à ce que j’essaie sur elle une sodomie. En fait, elle veut bien tout, toutes les positions, tous les fantasmes. Elle m’aime sans restriction et elle est prête à tout me donner.

L’amour est sans complexe et elle exprime son plaisir sans fausse pudeur, un amour physique et bestial qui se traduit par des gémissements et des grognements félins. Je m’aperçois à quel point elle a besoin d’étreintes physiques. Je sens que sur ce plan-là, avec elle, je ne vais pas m’ennuyer. Le sexe a dû lui manquer durant toutes ces années, et elle en est vraiment friande.

Nous nous endormons très tard dans la nuit, nous sommes vidés et repus. Nous nous réveillons bien plus tard enlacés l’un à l’autre, emboîtés l’un dans l’autre.



Et nous refaisons l’amour avant de partir. Personne ne nous attend, nous ne sommes pas pressés. Ces vacances, ça va être un peu comme notre voyage de noce.

Nous laissons un message sur le répondeur pour Colette. Jessica tient à rajouter sa touche personnelle : « Je suis très, très, très amoureuse, Coco. Je crois bien que je ne vais plus pouvoir continuer à vivre avec toi, car je viens de trouver l’homme de ma vie et j’ai très envie d’aller habiter avec lui et chez lui ».



Colette n’a pas connu tout ça, elle n’a jamais su qui était son géniteur, maman lui a toujours caché, elle ne lui a même pas dit pourquoi elle le lui cachait d’ailleurs, alors toutes les suppositions étaient possibles. Même dans ses derniers jours, elle n’a rien voulu cracher, cette vieille morue. Notre mère, c’était une vraie salope, elle nous élevait à coup de cravache. Moi ça allait encore, je supportais les coups, mais Colette, elle en avait une peur panique, c’est pour cela qu’elle me dénonçait tout le temps, pour que je prenne à sa place, en plus elle me disait que c’était bien fait pour moi…


Non, je te jure, elle ne m’aimait vraiment pas, avec moi elle se comportait comme une vraie garce. Ce qui a changé c’est quand maman a eu son cancer et qu’il a été question que ma sœur s’occupe de moi à sa place. Colette est devenue toute douce, elle s’est faite toute mielleuse pour essayer de m’apprivoiser et asseoir son ascendant sur moi. Mais l’amour de ma sœur, parlons-en, c’était du pipeau, c’était juste pour la galerie. Ce n’est pas de l’amour qu’elle ressent, c’est plus volontiers de la pitié, de la condescendance. Elle fait œuvre de charité à mon égard et moi je n’en veux pas de sa bonté malsaine.





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Quelques années ont passé depuis cette aventure. Colette et Fabien n’ont pas été bien longtemps ensemble, ils ont rompus quelques temps après notre mariage à Jessi et à moi. Jessica était une très jolie mariée qui avait un très gros ventre car elle était sur le point d’accoucher de notre premier enfant. Ensuite, il y a eu Paul, puis Charlotte, puis Émilie et maintenant mon épouse attend un quatrième enfant qui sera paraît-il un garçon. Ma femme est vraiment très courageuse car à chaque fois ses grossesses sont difficiles. Mais elle voulait me donner quatre enfants et elle va me donner quatre enfants.

Depuis que nous sommes ensemble, je n’ai jamais vu Jessica malheureuse, pas une seule seconde. Elle fréquente tous mes amis, elle est belle, épanouie, toujours souriante et toujours pleine d’entrain, surtout pour aller au lit, la femme idéale en quelque sorte. Et puis, je ne l’entends jamais une seule seconde chouinouiller sur son handicap. C’est comme ça, elle en a pris son parti, elle ne va pas revenir dessus.


Colette vient nous voir de temps en temps à la maison. Les relations entre sœurs sont toujours un peu tendues même si je dois reconnaître qu’elles font toutes les deux de gros efforts pour essayer de s’apprécier.

Petits neveux et nièces font tout pour séduire leur tante qui est restée une de mes meilleures amies, même si maintenant j’ai une femme-confidente avec qui je partage tous mes petits secrets.