n° 11845 | Fiche technique | 6767 caractères | 6767 1143 Temps de lecture estimé : 5 mn |
17/10/07 |
Résumé: Prise en flagrant délit de mes plaisirs érotiques en solitaire, tu poses les mains de part et d'autre de moi. | ||||
Critères: #tutu f fh | ||||
Auteur : Phoénix Envoi mini-message |
Concours : Les tutus |
De la paume, j’enlève la buée qui recouvre le miroir, me penche, observe mes yeux, encore troubles du plaisir pris quelques instants auparavant, sous le jet chaud. Je ferme les paupières quelques secondes, me laissant envahir de nouveau par un frisson, repensant à la route de mes doigts glissant sans façon entre les pétales soyeux de mon sexe, fouillant avec adresse et ardeur, rejoignant du pouce le clitoris tendu, avide, l’électrisant d’un mouvement lancinant, ample parfois, rapide et presque brusque à d’autres moments, me cambrant en exposant mes seins au jet tiède.
Je reviens à mon reflet dans la glace un peu floue, ma bouche s’y expose sans gêne aucune, petite rose rouge aux pétales entrouverts sous le plaisir et le désir de plus. Je cambre la nuque, envoie la main en balade, pince un mamelon qui réagit, se hérisse en faisant frissonner le derme tout autour. Je file en étoile sur mon ventre, m’habille le con de toute une paume amante de ce corps aux pleins vallons, j’étale sur le pubis, effleure la forêt si légère, petite toison discrète, la peau en dessous s’émeut, les lèvres tirent leur révérence, finissent de s’ouvrir et de donner envie de plus.
Je touche de l’index le clitoris, légère pichenette, il répond vite, avide, tendu, s’électrise, je râle sous la petite morsure spécifique, puis recommence, tournoie, enlace, pince doucement, puis enfile un doigt curieux plus bas, et me sens me noyer et me répandre.
La porte s’ouvre, je reste ainsi, prise en flagrant délit de mes plaisirs érotiques en solitaire, tu poses les mains de part et d’autre de moi, sur le plan, enlaçant mon corps d’un mouvement, collant ta poitrine dans mon dos encore humide, descendant le regard le long du reflet, t’arrêtes longuement sur l’image de mes doigts disparaissant en rythme, puis reviens à mes yeux, souriant, complice.
Tu observes chaque mouvement, alors que de la main tu viens cueillir un sein, le soulèves un brin, sembles le soupeser, puis en apprécier la douceur et la souplesse. Tu fixes d’un œil « allumé » l’aréole, ample pétale rosé. Tu dessines des arabesques autour, la pointe se dresse, envieuse, j’imagine ta bouche y laissant une morsure légère, mordillement d’amant, aspiration lutine, langue curieuse, aventureuse, aspiration qui amène le frisson.
Ton autre paume se dépose sur ma hanche, glisse sur la cuisse, vient en effleurer l’intérieur, je ploie la nuque, frissonne et profite du mouvement ferme que la caresse adopte, de la chaleur qui s’étend, des doigts qui s’étoilent, s’étalent, palpent et font tout un voyage sur mes courbes lascives. Puis voilà que tu rejoins ma main, menue sous la tienne, suis le mouvement gracile de l’index qui joue toute une partition sur le pic électrique, j’observe ton air assuré à travers mes cils, alors que tu vas enfiler très vite un doigt entre les replis de mon sexe, orchidée qui s’offre, lèvres qui s’esquivent, dévoilant une faille qui se gorge et espère plus d’audace.
Tu suis la fente, explores, fouilles, je geins, me cambre, continuant d’accompagner le mouvement de mes propres doigts. Je tremble, ondule, incohérente soudain, accélère puis revendique, reprends un instant le contrôle de mes sens, puis te les cède dans un soupir extatique.
Les seins tendus, pointés vers le reflet encore embrumé que tu délaisses, rejoignant l’ampleur d’une fesse, pétrie avec ardeur, tu glisses un doigt dans mon ventre, son jumeau gaucher vient apprécier le dessin qui se trace dans la cambrure, je frissonne, zone critique, remous microscopiques. J’envoie mes fesses buter contre ton ventre, emprisonnant ta main dans ses délires enviables. Tu souris, confiant, fronces un peu les sourcils, je ferme les yeux, tu viens déposer la bouche tout contre ma nuque :
Je lutte, me montre perplexe, me hérisse un peu, puis anticipe, ne renie pas mes désirs de laisser tes mains me fouiller et me découvrir comme personne, frissonne, revenant onduler contre la main devant, puis derrière, dans un geste d’invite instinctive.
Tu sembles sûr, je me raidis, mais redeviens vite attentive à ce qui laisse mon ventre se remplir de bien des désirs fous. Sève qui se répand, tu enfiles tes doigts un peu plus, puis repousses les miens pour venir remplir ta paume de mon pubis, l’étale sur la plage de mon con comme une chaude couverte érotique. C’est bon, je profite, râle, me retiens contre toi, les jambes soudain fragiles.
Un doigt se risque, appuie, puis agace le derme, pousse lentement sur le pic électrique qui se tend, invite, veut et refuse, devient prix du plaisir. Je me cambre, tu plonges, tournoies, excites, je vois ton regard exprimer bien des envies et le mien se troubler d’envie. Je sais que sous peu je serais extatique, renversée sans façon, bousculée plus que de raison, je lutterai un moment, de nouveau, cabrée, puis je laisserai la vague me saisir et cette envie de te voir t’enfiler en moi comme jamais, prendre ton dû et me nourrir du tien, je sais que je jouirai de tes doigts autant que de ta queue, je le sais et pourtant j’en semble ignorer chaque fois combien ce sera plus puissant et plus intense, à perdre le nord et m’évaporer par chaque pore.
Jouissance ultime, aléatoire, de mon ventre qui exulte et de mon corps qui se régale de toi, de ce doigt qui ajoute à mes délires, bientôt rejoint d’un second qui sait tout autant me rendre hystérique, enfilé sans façon dans ce que tu sais ton temple, ta maison. Pénétrer, effleurer, t’enfoncer et me faire me noyer, chercher un point magique, le laisser s’exalter et jouir sous tes doigts, avant de venir de poussées lentes et vigoureuses t’emparer de ce plaisir qui grimpe au fil des remous que tu provoques.
Je sais que je te veux planté, alors même que tu prendras ton temps, que tu me feras râler d’en vouloir plus, de te vouloir plus, que tu retiendras chaque seconde, homme à n’en pas douter, sûr, animal, que tu avanceras centimètre par centimètre, que je rêverai de m’empaler et que tu retiendras mes hanches pour éviter que cette envie ne soit inéluctable dans sa réalisation. Je sais quelle douceur excitera tes sens, alors que la progression deviendra rituelle, que tu franchiras les étapes brûlantes et qu’enfin tu seras en moi.
Je bataillerai de mes sens, tu apprivoiseras sans aucun doute, un peu anarchique, je livrerai combat pour pouvoir t’offrir bien plus, et tu feras pourtant lentement ta route, et lorsque je capitulerai, tu parviendras là, dans mes tréfonds, et je jouirai de ne plus pouvoir supporter l’attente, tu repartiras, reviendras, laisseras, reprendras, et râlante, je basculerai des hanches, le bassin envieux d’une cadence plus rapide et le corps et l’âme déjà heureux de celle que tu offres.