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Temps de lecture estimé : 10 mn
03/11/07
Résumé:  Récit véridique d'un jeu entre amants, où l'amante est poussée par l'amant dans un jeu érotique avec son patron.
Critères:  fh couplus essayage travail fsoumise hdomine humilié(e) cérébral fellation cunnilingu fdanus sm yeuxbandés fouetfesse tutu
Auteur : Puit du dragon      
Le jeu de Maribel

Maribel effectuait son stage chez un couturier, une maison familiale dans le 6ème arrondissement. Elle était une parmi plusieurs stagiaires, mais sûrement la plus jolie. Dès le début, je compris que son patron ne l’avait pas engagée pour ses seules compétences. D’emblée, au premier entretien, intrusif et indiscret dans ses questions, il l’avait ouvertement draguée. Maribel avait bien senti qu’il la désirait et elle aimait cela, mais elle ne voulait pas tout à fait se l’avouer. Et puis, la façon dont son patron s’y prenait avec elle la mettait sans cesse dans le doute quant à ses intentions. Il lui réservait un traitement spécial, feignant de la rabaisser à la moindre occasion. Il cherchait à la prendre en défaut, insistait sur ses faiblesses, ironisait sur sa tenue. Il faut dire que Maribel frappe par sa personnalité forte et expansive et qu’elle n’aime pas se couler dans le moule. Elle est extravertie, spontanée, ouverte et affirme sans cesse sa singularité et son indépendance d’esprit.


Pour J., son patron, sans doute charmé par cet électron libre, il s’est agit dès le départ de jouer le jeu de celui qui allait la cadrer, la remettre à sa juste place. Et rien de tel pour provoquer le trouble chez Maribel que de se montrer brusque et dominant envers elle.


À la maison, Maribel me parlait de J. sans dissimuler ses sentiments. Elle me disait son injuste dureté qui l’humiliait, mais se plaisait aussi à évoquer les regards ou les effleurements un peu appuyés qu’il lui prodiguait, par exemple durant des essayages où il lui faisait tenir le rôle du mannequin. Je lui demandais :



Et la réponse était invariablement : « oui ». Elle m’avoua s’être légèrement cambrée un jour qu’il avait posé les mains sur ses hanches devant le miroir. À ce moment sans doute, le trouble qu’elle voulut provoquer chez J., l’avait-elle éprouvé elle-même en sentant, l’espace d’un instant, une pointe d’excitation la transpercer comme un aiguille.


Peu à peu, ce fut comme une obsession qui grandissait. Maribel sentait la pression de J. qui s’exerçait psychologiquement. Son attitude était délibérément ambigüe : tantôt méprisante, surtout devant les autres, tantôt cherchant sa complicité par des regards impudiques dans les instants où ils restaient seuls tous les deux. Certains soirs, Maribel rentrait éprouvée par ses journées. Son patron n’avait eu de cesse de feindre de l’ignorer, ou bien de la moquer, de la gronder même, comme une mauvaise élève de lycée. En m’en parlant, presque toujours quand nous faisions l’amour, elle semblait chercher à provoquer mon excitation à l’idée qu’elle puisse être à la merci de cet homme.


Un samedi en fin d’après-midi, Maribel reçut un appel de J. qui prétextait une perte de clé. La conversation fut brève, mais je compris qu’il lui demanda à la fin si elle était seule. Maribel répondit que non puis raccrocha, très perturbée. À ce petit incident, nous comprîmes qu’il était temps que Maribel elle-même lève l’ambiguïté que J. entretenait, et que sous mon contrôle, elle s’offrît à lui. C’est ainsi que nous en arrivâmes à imaginer un jeu où Maribel ouvrirait la brèche, puis céderait à ses avances.


Le lundi matin, J. demande à Maribel de l’accompagner faire une course dans un magasin de fournitures. Depuis le début de la matinée, ses regards s’étaient faits plus insistants et Maribel avait laissé paraître une ouverture. Entre deux rayons, il vient se placer derrière elle alors qu’elle ne s’y attend pas, la coince un instant en la collant et la serrant à la taille. Maribel se laisse faire, et cambre franchement sa croupe en laissant échapper un subtil gémissement avant de se dégager. Puis, sur le chemin du retour vers l’atelier, ils parlent ouvertement de ce qui vient de se passer, et J. lui demande de rester à cinq heures après le travail.


À la pause du déjeuner, Maribel m’appelle pour me demander ce qu’elle doit faire. A-t-elle envie de passer à l’acte ? Elle me répond que oui. Je me sens très troublé, un mélange d’excitation et de peur, et finalement, nous décidons de tenter l’expérience.

Quand vient cinq heures, l’inquiétude m’envahit en même temps qu’un violent désir. Je me représente ce qui est en train de se passer, là-bas, entre cet homme que je ne connais pas et Maribel qui s’offre à lui par notre commun accord. Un vertige, une sensation violente et forte me saisissent à imaginer celle que j’aime dans la situation que nous avons élaborée. Vers 6 heures et demi, coup de téléphone. Maribel me dit de venir la rejoindre chez elle. Elle me racontera tout. Je sors du métro, l’appelle un instant, lui ordonne de quitter sa culotte et de m’attendre dans sa chambre. Je veux qu’elle sente que c’est bien à moi qu’elle appartient, que le jeu se poursuit, que j’en suis le maître. Lorsque je la rejoins enfin, elle m’attend, obéissante, sur son lit, le regard sombre. Je la prends tendrement dans mes bras et lui demande de me raconter ce qui s’est passé, dans tous les détails.



J’imagine ce que tu ressens à ce moment-là. Tu te rappelles ce qu’il t’a dit à midi, lorsque vous avez parlé en rentrant de la course. Que tu lui seras totalement soumise, et que ce sera un jeu, mais qu’il devra se montrer plus dur encore qu’à l’atelier, et que tu lui obéiras. Tu te sens tout à coup fragile, vulnérable, presque inquiète, mais curieuse de ce qui va se passer. Tu sens déjà un plaisir qui te parcourt, celui de devoir te soumettre au désir de J., et celui de savoir que cela arrive parce que c’est notre jeu et que c’est pour moi que tu t’abandonnes à lui.


Alors, les choses ont commencé vraiment.



Ce jour-là, tu as ta robe noire, un peu stricte et austère qui te rend d’autant plus désirable. J. la soulève et te fait asseoir devant lui. Il descend ton string de soie rouge. Sans doute en le faisant, effleure-t-il d’un doigt déjà ta fente qui doit être humide, et se recule pour regarder. Il te parle crûment, t’ordonne de te caresser, mais flatte aussi ta beauté. Tu aimes cette situation, car tu as décidé de faire tout ce qu’il te dira, de te laisser entraîner sur ce chemin inconnu, sans résistance. Il se met alors à genoux devant toi et, avec sa langue, commence à goûter le moelleux de la vulve que tu lui offres. Il te dit que tu es délicieuse. Ses doigts massent ton visage et s’égarent dans ta bouche pour que tu les suces. Ta main s’enfonce dans l’avant de son pantalon pour que tu tâtes son sexe, mais tu aimes qu’il soit resté habillé alors que tu es, toi, à moitié nue. Ainsi, tu te sens plus offerte, plus vulnérable.


Vient le moment où il te fait lever et t’amène jusqu’à une table. À ce moment-là, il t’a déjà mise nue, entièrement. Tu dois te pencher sur la table, debout en L, la croupe vers lui, les fesses et tes deux petits trous à sa disposition. Il use de sa langue et de ses doigts pour les explorer. Il t’ordonne de te cambrer, creusant d’une main le bas de ton dos. Comme si tu n’obéissais pas assez vite, il te claque les fesses, fort parfois, jusqu’à bien chauffer ta peau qui se gorge de sang. Puis, ses mains fouillent de plus en plus violemment tes orifices. Sa langue aussi doit te savourer goulûment alors qu’il écarte bien tes fesses laissant bien paraître ton entre-rein.


Il s’arrête parfois, pour te contempler, savourer ta position de parfaite soumise. Puis, dans l’anus il insiste, enfonçant plusieurs doigts et te fait crier. Intense plaisir ou douleur ; il tient sa main devant ta bouche pour étouffer tes cris. Tu aimes sa contrainte, te sentir totalement abandonnée à sa force. Tu aimes sentir ses mains chaudes parcourir vigoureusement ton corps, s’attarder dans les creux, effleurer parfois comme un frisson ta peau en sueur. Tu aimes ses doigts qui se retournent en toi, ses doigts qui te font hurler quand le mouvement se fait trop puissant et rapide, alors que tes cheveux dans sa poigne sont tirés fort, en arrière.


C’est brusquement que le jeu s’arrête, peut-être parce que tu ne veux pas tout abandonner de toi cette première fois, que tu es allée au bout de ce qui était possible à cet instant. Tu te rhabilles et t’échappes pour bientôt me rejoindre.


Lorsque tu me fais ce récit, je ne cesse de te caresser et de lécher ton sexe. Je me sens fou d’amour pour toi, et de désir. Mais au moment où j’aimerais te prendre, je vois qu’un trouble est monté en toi. Tu resteras sombre toute la soirée, comme si tu n’assumais pas ce qui s’était passé. Le lendemain matin, tu es inquiète d’aller travailler, et décidée qu’il ne se passe rien avec J. ce jour-là.


Le surlendemain, avant de partir, tu me demandes ce que tu dois faire si J. revient à la charge. Je te demande si tu as envie de continuer. Tu es un peu hésitante et me dis que oui, peut-être.



À 14 heures, tu m’appelles en me demandant ce que tu dois faire car J. t’a priée de rester. Tu sembles encore hésitante, mais je sens qu’au fond tu en as très envie. Je te sonde pour en être sûr, j’insiste pour repréciser la règle, le fait que J. doit être conscient qu’il ne s’agit que d’un jeu, et qu’à ton retour, tu seras peut-être contrainte de te donner à moi.


Vers six heures et quart, tu m’appelles de nouveau pour me dire que tu es sortie avec toutes les stagiaires que tu as laissées au coin d’une rue… et que tu y retournes. Quelque chose à ce moment-là me met mal à l’aise. Dans ta façon de dire "J’y retourne", il y a une détermination inhabituelle, et surtout l’impression que tu y vas pour retrouver J., mais comme si notre propre jeu ne comptait plus vraiment. Je te demande de ne pas rester trop longtemps, de m’appeler dès que tu sors ; je me sens inquiet.


Vers 8 heures, après deux heures qui m’en parurent dix, tu m’appelles enfin. Je t’attends et tu rentres pour me raconter.


Cette fois là, J. avait compris qu’il pourrait faire de toi ce qu’il voudrait. Que tu n’opposerais aucune résistance à ce qu’il pousse plus loin la "séance". Le ton était bien le même que la première fois, mais plus affirmé encore : tu devais obéir. La règle que je t’avais fixée a vite volé en éclat face à l’emprise de ton maître de l’instant. Je te pardonne cet écart.


Sur son ordre, tu te déshabilles, puis entièrement nue, tu dois attendre seule quelques minutes. La fraîcheur de la pièce pénètre ta peau. Cette attente t’excite. Tu mouilles. J. revient alors avec un bandeau qu’il place sur tes yeux. Il te promène dans la pièce pour que tu perdes tes repères. Ses mains effleurent la peau soyeuse de ton ventre, caressent ton dos, frôlent la touffe de ton pelvis que tu n’épiles que partiellement. Puis soudain, serrant dans sa poigne tes cheveux derrière la nuque, il te force à t’agenouiller. Rapidement, son sexe dur pénètre ta bouche. Tu es déstabilisée par cet assaut soudain. Il ne t’y a pas préparée. Il n’a pas pris le temps de quelques caresses, de quelques mots doux comme la première fois. Non, tu n’es pas "délicieuse", c’est comme une chose qu’il te veut cette fois-ci. Comme un objet pour son seul et égoïste plaisir. Il se plaît à s’enfoncer profond dans ta gorge. Tu dois le sucer vigoureusement. Tu me dis que cela a duré très longtemps, que J. prenait un grand plaisir à cela.


Tu dois te mettre à quatre pattes, te cambrer le plus possible. J. insiste sur ta cambrure, il te demande plus, plus, oui, plus encore. Voilà, la croupe relevée, appuyée sur les coudes, tête au sol, tu es dans la position de soumise qu’il attend. Il te veut dégradée, obscène. C’est ton cul qu’il veut, rien que ton cul pour son plaisir. Sans doute claque-t-il tes fesses si bien offertes. Les fesses et les cuisses brûlantes de ces claquements répétés, tu sens alors son sexe buter en toi, jusqu’au fond. C’est allé si vite, tu n’as pas eu le temps de comprendre ce qui arrivait. Soumise, obéissante, les yeux encore bandés, tu n’as pu ni voulu résister.


D’une main, il te maintient au sol, de l’autre, il tient ta taille, va-et-vient en toi avec force. Après un temps, alors que déjà tu es épuisée, il te dit de te relever et t’emmène vers la table où tu t’allonges sur le dos. Tu n’as plus de résistance. C’est vrai, il pourrait faire de toi ce qu’il veut. Tu ne sens presque plus rien. Seul le plaisir intense de cet abandon total, de ce don de toi, de ton corps. Ton ventre te brûle. J. ne te ménage pas. Il t’ordonne de tenir écartées tes fesses avec les mains. Comme ses doigts se mettent à fouiller ton anus, tu lui dis que tu ne veux pas qu’il te prenne par là. Sa réponse semble te plaire :



Pourquoi quelques jours plus tard, Maribel a-t-elle décidé de rompre sans explication ? Pourquoi a-t-elle prétendu qu’elle n’avait pas fait l’amour avec J. ce soir où elle n’était pas rentrée alors que je l’attendais chez elle. Pourquoi m’a-t-elle aussi violemment rejeté ? A-t-elle voulu rejoindre J., n’a-t-elle pas supporté que j’aie pu l’offrir ainsi à un presque inconnu ? A-t-elle cru que je ne pouvais l’aimer vraiment pour avoir provoqué une telle aventure, ou simplement ne l’a-t-elle pas assumée ?


Puit du dragon

Juin-août 2007