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n° 11946Fiche technique44050 caractères44050
Temps de lecture estimé : 26 mn
10/11/07
Résumé:  C'est truculent, zéro-sentimental, égocentrique, c'est écrit à deux mains et ça se lit pareil, un rouleau d'essuie-tout en plus. Défoulez-vous!
Critères:  h fh inconnu nympho gros(ses) grosseins groscul fépilée toilettes odeurs hmast fellation préservati pénétratio fdanus fsodo scato -occasion
Auteur : @+ch0uM  (Cuistre, oui, j'assume.)      
La Caissière (Envie Pressante)

Avant-propos : Cette histoire est basée sur des éléments existants de la réalité véritable, bien que n’ayant jamais coïncidé en même temps. En ce sens, cette histoire lyrique est quelque peu imaginaire, mais pas tant que ça. D’ailleurs, pas plus tard qu’hier, avec la patronne de la pizzeria…






Il est 20h45, mardi soir, j’arpente le rayon des conserves, l’œil à la recherche du cassoulet premier prix et des saucisses-lentilles qui constitueront mes repas jusqu’aux prochaines courses, dans deux semaines, à l’épuisement des stocks. C’est encore moins équilibré que le fast-food mais, qu’importe, ça nourrit son anachorète.


Une dizaine de tablettes de chocolat blanc aux noisettes et deux packs de bière plus tard, mes emplettes de célibataire sont terminées, et je me dirige vers la caisse réservée aux paiements par la carte de l’enseigne, l’esprit tout occupé par la perspective excitante de ma soirée-télé, apathiquement vautré dans le canapé en cuir pleine-fleur devant un nouvel épisode des Experts à Brie-Comte-Robert.


La caissière m’accueille d’un air revêche, comme d’habitude, avec ce leitmotiv devenu fameux depuis :



J’opine du chef. La dame est très quelconque, les cheveux mi-blonds mi-sales, raides, pas vraiment brillants sous les néons glacés, le visage plutôt empâté, la mâchoire prognathe, les lèvres trop pleines, le teint vaguement rougeaud ; son cou épais est entouré du col défraîchi d’une blouse bleu électrique qu’elle fait bien plus que remplir, l’abus pondéral n’est plus très loin chez cette femme mafflue qui a assez largement dépassé la trentaine.


De mon portefeuille, j’extrais le précieux sésame bleu-marine orné d’un hologramme argenté et je le tends à cette femme à la mine peu amène. C’est à ce moment précis que j’ai croisé son regard.


Ça fait con à dire, surtout pour un mec, mais j’ai vraiment été scotché, là, sur place, par ses yeux gris clair, pleins d’énergie, malicieux, ensorcelants. À cet instant, j’ai vraiment eu l’impression d’être aspiré par son regard, profond et lumineux à la fois, sans qu’il me soit possible de l’expliquer objectivement.


Je devais avoir l’air particulièrement ridicule, mais c’est elle qui a rougi, elle a froncé la bouche en cul de poule et a détourné le regard. J’ai repris pied dans la réalité.


Un peu hébété, je pose ma carte sur le tapis de la caisse et, comme un automate, je sors mes emplettes du chariot. Ceci fait, je me tourne à nouveau vers elle en m’appuyant sur le rebord du tapis.


Elle me dévisage, un sourire narquois au coin des lèvres. Sa bouche est rosée, recouverte d’un rouge à lèvres légèrement nacré visiblement appliqué à la va-vite, son menton en avant est constellé de croûtes et de bubons dissimulés malhabilement derrière une épaisse couche de fond de teint, à l’image de ses pommettes avachies. Je me sens hagard, mais mes yeux repartent à la recherche des siens, happés par son regard. Elle me sourit, me considère avec un amusement visible, un sourire qui laisse apparaître ses dents jaunâtres et écartées.


L’écarlate lui monte aux joues, je le vois bien, mais elle rompt le contact en commençant à passer les articles sur son scanner. Avec une agilité et une rigueur toutes professionnelles, elle tapote sur son clavier et l’ensemble de mes provisions se retrouve bien vite pêle-mêle en bout de tapis de caisse.


Pendant que je finis de verser le tout dans deux gros cabas rouges, elle termine les opérations et me tend ma carte de paiement, les yeux brillants et un sourire malicieux :



En saisissant ma carte, j’ouvre la main pour lui caresser le bout de ces doigts aux ongles rongés, et je reste en suspens pour voir sa réaction, les yeux plongés dans son regard décidément fascinant. Elle lâche la carte, retourne la main, l’avance et me chatouille la paume. Elle se mord la lèvre inférieure, passe sa langue entre ses dents avec un large sourire.



Elle a accompagné ces paroles remplies d’alacrité d’un trémoussement ostentatoire du séant sur sa chaise et assorti toute cette mimique d’un sémillant clin d’œil. Je prends un air pensif et je lui réponds :



Rigolez pas, je lui ai vraiment dit ça comme ça, même si ça sonne faux, ampoulé, pédant, et tout et tout. En tout cas, la dame semble ravie et me gratifie à nouveau d’un sourire radieux.



Cette fois, c’est moi qui lui souris ouvertement en récupérant mon ticket de caisse et ma facturette à deux mains, emprisonnant la sienne dans un mouvement de caresser sa peau granuleuse et rêche. Nous échangeons de nouveau des sourires de connivence.


J’empoigne mes sacs, lui lance un dernier clin d’œil et pars en hâte déposer tout ça dans mon automobile. Popaul, qui s’était réveillé subitement aux allusions de la caissière, bat la chamade dans mon pantalon.


Quelques minutes plus tard, je referme le coffre sur mes courses, l’esprit tout embrouillé. Je me rends compte que, dans l’état d’excitation où elle m’a mis et si les événements prennent une tournure plus « adulte », je n’arriverai pas à retenir mon flot plus de quelques secondes, la dame en sera probablement aussi marrie que moi.


J’ouvre la porte de ma voiture, une magnifique Opel Vectra 2.0 dti 16V d’un blanc qui fut immaculé, je m’installe dans le confortable siège baquet et actionne la manette pour faire remonter le volant au maximum. Garé face au garde-fou qui entoure le parking en terrasse, assez loin de la lumière jaunâtre des réverbères au sodium, je ne risque pas d’y être surpris par un passant importun.


Je sors un rouleau d’essuie-tout de la boîte à gants, coupe deux feuilles et les pose sur le siège passager, je défais le bouton de mon pantalon et le tire en emportant mon slip avec lui jusque sur mes genoux : mon phallus émerge, fier, tendu, palpitant, impatient.


Je crache dans ma main gauche et, sans ménagement, j’enduis mon sexe de salive, salive qui se mélange avec les restes séchés des érections de la journée et se transforme en un lubrifiant, ma foi, fort efficace.


Les pieds calés derrière les pédales, j’entame une lente pollution en peuplant mon esprit d’images de fellations passionnées. Je me branle, à une main d’abord, tout en longueur, en remontant le prépuce bien haut puis en glissant jusqu’à toucher mon pubis mais, bientôt, je pose ma deuxième main au-dessus de la première, pour recouvrir mon gland… Et la retire bien vite : c’est trop sec, ça irrite.


Je me racle la gorge, crache à nouveau, replace ma main droite au-dessus de sa symétrique et reprends mes mouvements de va-et-vient : c’est beaucoup mieux comme ça, ça glisse parfaitement, ça fait un bruit mouillé, et bientôt, c’est frénétiquement que je secoue mon sexe, les mains en rotation autant qu’en translation, me renvoyant des ondes de plaisir familières dans tout le corps lorsque la couronne vient frotter contre mon annulaire droit refermé, lorsque mon gland vient buter contre le pouce de la même main.


Les battements de mon cœur s’accélèrent, mais les muscles de mes bras se durcissent peu à peu, je voudrais accélérer le mouvement, mais je commence à fatiguer… Et le temps passe ! Je résous de passer à la vitesse supérieure : je retire ma main gauche, resserre l’étreinte de mes doigts et reprends un rapide va-et-vient en laissant mon index délayer contre le frein.


Ça, au moins, même si c’est un peu moins agréable, ça a le mérite d’être efficace : mon esprit est maintenant rempli de culs défoncés, d’anus ouverts, et mon majeur crispé autour de la hampe accompagne en cadence ces vigoureuses sodomies imaginaires.


Assez vite, je me tends, je suis tétanisé, mon cul s’est levé du siège, mon cou est brisé dans le creux de l’appuie-tête, ça vient, ça monte, j’ai l’impression de sentir le flux de jus monter dans mon canal déférent, je saisis les feuilles d’essuie-tout précipitamment, le geyser est imminent, ma hampe est parcourue de spasmes rapides, aussi irrépressibles que puissants, un voile passe devant mes yeux, j’emballe mon gland dans le papier… C’est le flash.


Une seconde plus tard, une auréole mouillée tache la feuille que je remonte soigneusement le long de la hampe puis sur le contour du gland pour empêcher qu’aucune goutte ne s’en échappe : c’est fou les dégâts que peuvent faire dix millilitres de sperme sur un pantalon et, pire encore, l’odeur que ça dégage quand ça pourrit dans un slip… C’est aussi pour ça que j’utilise l’essuie-tout, car le papier-chiottes a tendance à partir en lambeaux et à laisser du foutre puant partout…


C’est sur ces considérations hautement philosophiques que je me refroque et que je sors de ma Vectra, encore un peu sous le coup de mon orgasme fugace, et prêt à en découdre avec ma dame. Tweep ! La voiture est verrouillée, en passant je jette dans une poubelle le sachet formé par l’essuie-tout gonflé de mon abondante laitance et j’emprunte l’escalator qui me ramène à la ligne de caisse.


J’approche du poste où elle travaillait tout à l’heure, mais il ne s’y trouve plus personne. Était-ce une blague de mauvais goût ? Suis-je resté trop longtemps dans ma voiture ? Non, pourtant, selon l’horloge numérique au-dessus de la caisse, tout ça m’a pris à peine plus de dix minutes, je suis dans les temps…


Un poing sur la hanche, je me gratte le sinciput, consterné.


Soudain, on me tapote doucement l’épaule, je me retourne vivement. Tellement vivement que la dame, qui vient d’arriver, esquisse un pas en arrière, fait mine de se protéger de ses bras, le buste en arrière, les mains en avant, la mine rieuse. Et ses yeux, à ce moment-là…



Me faisant face, elle prend mes mains et fait quelques pas à reculons en me tirant, arc-boutée en arrière. Elle a abandonné sa blouse de travail pour un pull en laine informe recouvert d’un manteau avachi demi-longueur en peau de lapin, une jupe noire jusque sous des genoux que je devine cagneux, des mi-bas de contention dans de larges et chaudes chaussures de randonnée. C’est que nous sommes presque en novembre et le froid commence à se faire sentir…


Titubant, j’esquisse un sourire et lui réponds :



Elle rit bruyamment, la discrétion n’est pas son fort, ce qui augure du meilleur pour la suite. Je tourne la tête et je vois une de ses collègues regarder dans notre direction, secouer la tête avec une mine réprobatrice et se retourner en haussant les épaules.



Là-dessus, elle se tourne en passant un bras autour de ma taille, sous mon manteau, elle se love contre moi, la tête sous mon aisselle, le pouce glissé dans ma ceinture et la main pendante au ras de mes fesses, elle m’entraîne avec elle le long de l’allée centrale de la galerie commerciale encore bien achalandée pour cette heure déjà tardive.


Comme une marionnette aboulique, je me laisse guider, j’ai l’impression que la réalité qui m’entoure est à la fois assourdie et amplifiée, j’ai l’impression que ce qui est en train de se passer appartient à une réalité parallèle en même temps que mes sens me semblent tous éveillés à l’extrême : « ça » n’arrive que dans les films de fin d’alphabet, « ça » ne peut pas être vrai, et en même temps je suis parfaitement conscient que tout ça est justement en train de m’arriver.


À une trentaine de mètres, elle me pousse sur la gauche vers ce qui ressemble à une issue de secours, nous passons une petite porte, elle tâtonne contre le mur de la main droite et atteint un interrupteur : la pièce s’éclaire de la lumière blafarde d’une paire de tubes au néon, dont l’un se met aussitôt à clignoter et à grésiller d’une manière assez désagréable. Nous sommes à l’antichambre des chiottes, à gauche pour les hommes, à droite pour les femmes.


Ma caissière fait alors volte-face et, avec ce même sourire enjôleur dont elle me gratifie depuis tout à l’heure, elle me demande :



Elle me prend la main, pousse la porte des toilettes des femmes, allume la lumière et me tire à l’intérieur puis, me lâchant, elle entre directement dans la cabine qui fait face à un lavabo surmonté d’un miroir et j’entends la lunette se rabattre avec fracas sur la cuvette.


Deux pas plus loin, face à la porte restée ouverte, je reste stupéfait : elle a baissé sa large culotte en coton à ses chevilles, relevé sa jupe à la taille sans enlever son manteau et elle est en train de pisser, longuement, abondamment, devant moi, en continuant de me fixer de ses yeux ensorceleurs qui semblent luire dans l’ombre de ce réduit exigu. Tiens, elle se rase la chatte. Pas de doute, ce n’est pas le duvet discret d’une vraie blonde, ni un élégant ticket de métro soigneusement entretenu, non, là, c’est complètement glabre, Tchernobyl, Hiroshima, avec les taches rougeâtres des poils qui se retournent et s’infectent en repoussant.



Je m’approche d’elle, inquiet de voir débouler un intrus, même si près de l’heure de la fermeture. J’appuie sur l’interrupteur de la cabine et celle-ci s’illumine d’une lumière jaunâtre qui fait paraître les murs encore plus sales. Elle attrape ma ceinture et me tire jusqu’à elle, défait la boucle d’un geste leste.


Clac ! Mon bouton a sauté, dans le même geste elle me descend pantalon et slip jusqu’aux chevilles, et avant que je comprenne ce qui m’arrive, elle est déjà en train de malaxer mes couilles d’une main et de soulever mon pénis à deux doigts en le tenant par le prépuce. Elle le renifle avec une moue dégoûtée :



Et avant que j’aie pu entamer la moindre explication, elle décoche un long coup de langue sous mon sexe rabougri, un lapement baveux qui m’électrise des cheveux aux orteils, un truc violent, indescriptible, comme je n’en avais jamais senti, et qui a pour premier effet de me faire redevenir un peu plus… mâle. En une seule lapée, j’en reviens pas !


Assez fière de son effet, elle pose sa lèvre supérieure sur mon gland, y dépose quelques baisers courts et rapprochés, comme si elle me grignotait, puis elle fait coulisser sa langue d’avant en arrière sur le frein, en plantant à nouveau ses yeux dans les miens. C’est le genre d’expression qu’un homme n’oublie jamais, entre gourmandise et avidité, entre luxure et irrésistible envie de péché de chair.


Ça y est, c’est parti, d’un coup, elle aspire tout mon bout, elle creuse les joues, et l’effet de la dépression se fait immédiatement sentir : mon pénis ratatiné redevient le phallus fier qu’elle désire ; elle l’engloutit alors dans toute sa longueur, son palais le cale au-dessus, sa langue le caresse au-dessous, ses joues en flattent les flancs, ses lèvres l’enserrent voluptueusement, sans bouger d’un millimètre, je sens les flux de sa salive tout autour de mon gland, les arêtes de son palais, les pression et dépression conjuguées dans sa cavité buccale envahissent tout mon corps de sensations vives à l’excès.


Maintenant que mon sexe n’a plus de problème de maintien, elle plaque ses deux mains contre mes cuisses, elle se fait caressante en remontant jusque dans les plis de l’aine, du bout des index elle en suit les sillons, d’une pression elle me fait comprendre qu’elle veut que j’écarte un peu plus les jambes.


Entravé par mon pantalon aux chevilles, j’abaisse légèrement le bassin, libérant mon scrotum. C’est bien ce qu’elle attendait de moi car, de suite, ses doigts partent se coller directement sur mon périnée et ses paumes viennent envelopper mes couilles, les soupeser, les jauger. C’est à ce moment qu’elle commence à faire aller et venir ses lèvres sur ma hampe, enfonçant mon phallus au fond de sa gorge jusqu’à en avoir des haut-le-cœur, de plus en plus vite. Je sens mon gland buter contre ses amygdales, je sens sa gorge se révolter, se remplir de bave visqueuse, elle toussote, s’étouffe et, pourtant, poursuit de plus belle, tout en me malaxant les testicules à pleines mains.


Hors d’haleine, elle recrache mon membre en toussant, elle lève sur moi ses yeux rouges bouffis de larmes, son nez dégouline de morve, elle respire bruyamment, sa bouche est largement ouverte. Je passe ma main dans sa chevelure, je lui caresse l’occiput et, du bout des doigts, je tire sur sa nuque, comme pour lui ordonner de continuer.


Elle obéit : comme pour plonger en apnée, elle prend une grande inspiration et, bouche ouverte, elle projette sa gorge sur mon bout turgescent, le recevant contre son pharynx avec un « Glurgl ! » terriblement excitant. Je maintiens sa tête quelques secondes dans cette position, puis je sens qu’elle cherche à repartir, à s’échapper, alors d’une main ferme je la retiens. Je la sens hoqueter, je m’enfonce encore plus loin, je sens qu’elle étouffe, je la relâche un peu, sans la laisser ma bite quitter sa bouche.


Elle inspire, c’est le signal. D’un coup de rein, je me propulse dans sa trachée, j’y reste quelques secondes en tirant sur sa nuque, je la laisse repartir. Une expiration forte, une nouvelle inspiration, et d’elle-même elle revient placer ma queue derrière son palais, elle la pousse au fond de sa gorge, expire, la laisse ressortir de quelques centimètres et, avec une violence sans cesse renouvelée, la reprend au fond de sa bouche en émettant une succession rapide de « Glock ! Glock ! Glock ! Glock ! » au rythme des coups de mon bélier contre sa luette. Ses mains ont glissé sous mes fesses, et c’est maintenant elle qui rythme mes ruades dans sa gorge en pressant sur le haut de mes cuisses, mes mains sur ses épaules l’accompagnent, crispées sur ses clavicules.


Mon sexe fiché au fond de sa gorge, elle se fige et entame une sorte de gargarisme autour de mon gland, elle le fait rouler, vibrer, trembler, et je sens des ondes délicieuses m’envahir tout le corps, remonter par vaguelettes rapprochées jusque dans mon cuir chevelu, j’ai l’impression de sentir chaque racine de cheveu, mes doigts posés sur ses jugulaires perçoivent les vibrations de sa gorge, je suis tendu comme un arc…


Ses mains libèrent mes fesses et viennent se placer dans son entrejambe. Seules ses lèvres bougent dans une sorte de mouvement de reptation, comme si elle cherchait à avaler encore plus mon pseudo-membre, à le tirer plus loin dans sa gorge. Dans ses épaules, je perçois que ses mains ne restent pas inactives, ses muscles se crispent au rythme des caresses de sa langue qui enveloppe mon dard. La dame se flatte la chatte à pleines mains, elle stigmatise le plaisir qu’elle prend en me suçant la bite et elle le fait avec une frénésie à peine croyable !


Bientôt, elle libère mon gland de l’emprise de ses lèvres, glisse la tête sous ma hampe qu’elle lèche, qu’elle inonde de petits baisers rapprochés du bout de ses lèvres écarlates, sa langue se faufile et ramène un testicule, elle l’aspire, le gobe, ses yeux étincelants se plongeant à nouveau dans les miens.



Son expression se fait moqueuse, ses yeux se plissent. D’une main, elle enserre mon chibre tendu comme un arc, elle se redresse, de l’autre elle fouille la poche de son manteau et en retire un carré de plastique blanc. D’un coup de dents expert, elle déballe le préservatif rose, tout en continuant de l’autre main ses allers-retours sur ma bite gonflée comme jamais.



Et sur ces mots, elle déroule un peu le préservatif à l’entrée de sa bouche et le pousse dans sa bouche de l’index, reprend mon phallus à deux mains et entreprend de l’encapuchonner de ce manteau de latex rose.


J’imagine que c’est ça, l’expérience. Moi, j’ai toujours besoin de déformer les préservatifs et de les détendre pour pouvoir les enfiler, j’arrive jamais à passer la couronne, ça se coince toujours juste derrière et je me mets toujours des coups d’ongles douloureux pour récupérer le col enroulé de la capote et la faire glisser jusqu’aux deux tiers de ma verge. Pas plus, c’est toujours taillé trop court. Là, elle, rien qu’avec ses lèvres et sa langue, elle fait coulisser le caoutchouc jusqu’à presque atteindre la garde, seulement arrêtée par un nouveau violent haut-le-cœur. Elle ne pousse pas plus mon mât de Beaupré dans sa gorge, elle se contente juste de rester immobile, la bouche ouverte autour de ma hampe, les mains reposées sur mes fémurs. Elle semble reprendre des forces. Toujours la gorge pleine, elle lève les yeux vers moi :



Elle a répondu à mes questions sans que je les lui pose. Je lui souris, elle me caresse les cuisses, ses mains viennent caresser mes boules velues, tout doucement, pour quelques instants d’une rare félicité.


Sa bouche abandonne ma queue, ses mains se joignent sur son pubis, ses lèvres remontent rapidement mon ventre velu en y déposant des myriades de baisers courts, elle léchouille un instant mon nombril. Ses doigts s’agitent à l’endroit de son clitoris, elle halète bruyamment, du front elle me pousse vers l’arrière. D’une main, je repousse la porte derrière moi, de l’autre je tente de relever son pull pour atteindre un sein.


Elle a atteint mon téton, arc-boutée contre ma poitrine, les deux mains entre les jambes, elle m’accule contre la porte, le pêne claque, elle me mordille, son souffle est lourd, elle geint doucement, de son manteau me parviennent les effluves de ses aisselles et j’en réprime une grimace. Sa langue tournoie sur mon sein, je frissonne, ma nuque se fait dure, j’appuie lourdement mes omoplates contre la porte, la queue en avant, mes mains sous son pull partent à l’assaut de ses grosses mamelles enserrées dans un solide soutien-gorge. Qu’importe, je m’y agrippe, j’empoigne ses seins lourds, je les tords au rythme de ses coups de langue sur mes tétons.


Soudain, elle ne bouge plus, elle est tétanisée, elle arrête complètement de respirer. Temps mort ? Je la regarde, toujours collée à mon sein telle une lamproie. Pourtant, je sens que ses mains ne sont pas inactives, en bas, dans son sexe. Est-ce un orgasme brutal qui la pétrifie ? Je n’ai encore presque rien fait…


Elle se redresse alors, un tampon ensanglanté à la main. Avec un sourire mi-mutin, mi-gêné, elle chuchote :



Sans attendre ma réponse, elle se retourne et jette l’objet dans la poubelle à droite de la cuvette.



Sans attendre, elle se tourne à nouveau vers moi, l’expression gourmande, elle essuie ses mains souillées dans le duvet de ma poitrine, elles courent vers mon sexe encapuchonné qui réclame toujours sa pitance, elle en chatouille malicieusement le gland, sans jamais me lâcher des yeux. Ah, quels yeux !


Ses mains se sont jointes derrière ma nuque. Je lui souris béatement. Une lueur inquiète passe dans son regard. Je m’inquiète, elle se détend, elle sourit, ferme les yeux, inspire profondément et, d’une seule impulsion, elle saute contre moi, si vite que j’ai à peine le temps de la rattraper par-dessous les genoux.


Elle colle son bassin à mes abdominaux tendus, ses jambes sont croisées dans mon dos, ses chaussures de randonnée appuient contre mes reins, je sens ses lèvres intimes visqueuses sur mon ventre, je les entendrais presque y clapoter.


Elle ouvre les yeux sur un air de gourmandise intense. Lentement, une main glisse de sa nuque, la dame se laisse aller en arrière, suspendue à mon cou, ses doigts passent derrière sa cuisse à la rencontre de mon sexe. D’une impulsion volontaire dans mon périnée, ma queue se redresse pour venir toucher l’extrémité de ses doigts. Gotcha !


Elle desserre l’étau de ses jambes, redresse le bassin et coule doucement vers mon sexe palpitant, je vois dans son regard qu’elle est complètement attentive à parfaire cette route qui l’amène vers mon pal. En plus de ses doigts qui le soutiennent, je sens maintenant ses lèvres brûlantes toucher mon vit, d’une pression assurée elle le guide dans son sillon liquéfié, elle se laisse descendre encore un peu, resserre ses jambes autour de mes hanches. Mon sexe est à l’entrée du sien. Je retiens ma respiration, elle aussi.


D’un coup, elle m’absorbe, je m’enfonce en elle, jusqu’à la garde. Dans un long râle, elle laisse sa tête retomber en arrière, un bras solidement arrimé à ma nuque l’autre pendant sous elle, sa jupe remontée jusqu’au nombril, son pull au-dessus du soutien-gorge, telle une orang-outang alanguie.


Je déplace mes mains sous ses fesses, ses mains se joignent à nouveau derrière mon cou. Elle redresse la tête, ouvre des yeux embués, embrumés. Elle ne sourit plus, son expression a quelque chose d’étrange, comme sous l’emprise d’un puissant psychotrope, elle est grisée. C’est flatteur pour moi…


Je la soulève, elle accompagne mon mouvement, je sors ma queue jusqu’à la limite de déjanter, elle inspire bruyamment, la bouche grande ouverte, comme un poisson sorti de l’eau, je reste en suspens un court instant, elle ne respire plus, elle attend, et je la laisse s’empaler à nouveau.


Elle hurle, transpercée. sans lui laisser de répit, je la remonte à nouveau, la relâche, de plus en plus vite, je la sens vibrer, ses rangers accompagnent ses va-et-vient dans mon dos, ses râles se transforment en une longue plainte grave. Ses paupières sont crispées, mon bassin s’enfonce encore plus loin en elle, elle se serre son corps contre le mien, je la perfore, je la déchire…


Elle se contracte, finit de se laisser retomber, ma queue plantée au plus profond de son ventre, elle est agitée de spasmes, elle tremble comme une feuille, je sens son vagin se resserrer par saccades autour de moi comme un étau, elle pousse des petits cris plaintifs, les yeux dans le vague. Elle a joui, je me suis contenu.


Mais bien vite, elle reprend conscience, d’un coup de hanche elle se dégage de mon sexe toujours aussi raide, pose les pieds à terre et libère mon cou. Elle attrape une de mes mains, se retourne en se penchant, pose ma main sur sa fesse et me crie :



D’un pas, je suis sur elle. Je relève sa jupe pour découvrir ses fesses stéatopyges, elle écarte légèrement les cuisses, comme pour m’indiquer le chemin : je ne résiste pas à l’invitation, je me saisis de mon braquemart et je l’enfonce d’un coup dans son antre accueillant.


Une fois calé, bien au chaud dans sa grotte suintante, je fais une pause. Mes mains se promènent sur son cul constellé de bubons rougeâtres, caressent, griffent, je repousse encore sa jupe, je referme mes mains au-dessus des omoplates, je tire, je donne un coup de bassin pour venir taper encore plus profondément contre sa matrice. Elle hoquète. Je me retire presque entièrement, je replonge aussitôt, elle pousse un cri court, rauque, je donne encore quelques petits coups secs au fond de sa caverne, elle gémit.


Je pose mes mains sur ses fesses, je les promène, mes doigts prennent le chemin de la raie, descendent, écartent, ses fesses s’ouvrent sur des plaques brunes, luisantes et odorantes. J’aventure un index sur son petit trou serré qui se crispe, je fais couler un filet de bave, elle tressaille, je masse, une sorte d’émulsion marron s’y forme. Elle ne bouge plus, elle scrute ses propres réactions.


D’un coup, j’enfonce mon index dans son anus, les trois phalanges en une seule fois, elle gémit, je ressors mon doigt, chatouille un peu cette étoile ocre du gras de l’index, j’y joins mon majeur, je pousse mes deux doigts dans son cul, vigoureusement. Elle crie. J’agite les phalanges, je sens comme des arêtes au fond, je sens ma queue à travers la fine paroi de peau qui sépare le derrière du devant, je me frotte le bout, c’est délicieux.


Mais déjà, la dame s’impatiente, ses hanches s’agitent, elle ruerait presque. Je sors mes doigts de son cul et j’avance ma main à la hauteur de sa joue. Elle tourne la tête, renifle mes doigts souillés de sa merde et, sans autre forme de procès, elle les suce goulûment, bruyamment. Tout énervé, je replante alors mes deux doigts dans son anus et, lentement, ma bite recommence à aller et venir dans son con, massée, pressée à chaque passage à travers la paroi de son rectum.


Je prends de l’amplitude, de plus en plus, je vois le bord de mon gland poindre à chaque mouvement en arrière, je me sens buter au fond à chaque poussée, j’accélère le mouvement, sa respiration devient saccadée, désordonnée, mes bras se raidissent, son sexe se serre, m’aspire, je sens que je ne vais plus tarder à me répandre, elle crie, elle hurle, elle souffle, elle suffoque, elle se contracte… Mais ? Elle me pisse dessus ? Son cri n’en finit plus, pas plus que son jet contre mon aine, ça éclabousse sur mon falzar. C’est bien ma veine, une femme-fontaine…


Le jet se tarit, elle halète bruyamment, elle couine doucement, elle reprend son souffle peu à peu, ma queue plantée dans son con bouillonnant, dans sa chatte dégoulinante.



Je me contente de lui répondre d’un soupir navré qu’elle ne peut pas voir, à nouveau retournée contre la cuvette. Cependant, elle reprend de lents mouvements de bassin, comme pour vérifier que je suis toujours d’attaque, et bientôt, sous les caresses torrides de son sexe encore frétillant de son dernier orgasme, je me laisse aller, je me laisse guider par les allers et retours de ses hanches, les va-et-vient de son sexe écarlate sur ma queue plastifiée de rose, les bras tombants, ballants.


À ce moment, d’un coup de bassin plus fort que les autres, elle me repousse brusquement en arrière, et mon chibre ressort de sa chatte, le préservatif luisant de mouille, maculé de sang.


Coupé dans mon élan, je suis sur le point de protester, mais déjà, elle place un pied de chaque côté de la cuvette, pose ses mains sur la charnière de la lunette, plie légèrement les genoux et se redresse pour guider mon vit le long de son sillon fessier.


Des deux mains, j’écarte ses gros globes laiteux pour installer mon dard dans ce rail chaud, et elle semble bien apprécier car elle ondule des reins avec une forte amplitude. Ma bite glisse avec aisance dans sa raie de fesses, mais subitement la dame s’impatiente, ses ondulations se font saccadées et encore plus amples, mon gland bute à chaque aller ou retour sur l’entrée de son œillet brun ; sa respiration est sourde, elle halète comme une chienne après une course effrénée. Pour un peu, elle aurait la bave aux babines au moins autant qu’aux lèvres.



Je recalotte d’une main en pinçant entre deux doigts le réservoir de la capote dégouttant de cyprine et de sang, je me place à l’entrée de son orifice plissé, m’arrête l’espace d’une seconde pour assurer la trajectoire de mon engin dans son voyage dans les ténèbres. Son trou de cul, avide, est animé de pulsations, elle pousse pour ouvrir son sphincter, elle se prépare à l’invasion de son fondement par ma bringelle rosée, elle retient sa respiration, elle est prête…


Elle n’attend pas bien longtemps. D’un coup de rein franc, je me propulse jusqu’au fond de son rectum, mon bassin bute avec force contre ses fesses ; sa tête frappe contre la cuvette, elle m’accueille dans son colon avec une plainte longue et aiguë.


Bien calé au plus profond de son cul, je ne bouge plus. C’est chaud, c’est serré, c’est doux. À sa respiration, je comprends qu’elle est en train de récupérer de la brutalité de mon intromission. Sans bouger, je pose mes mains sur ses reins, les pouces joints à la naissance de la raie de ses fesses, et je les fais glisser doucement vers moi en séparant ses globes adipeux, m’offrant du même coup une vue inoubliable de son joint-spi serré très fort sur mon vilebrequin de chair tendue.


Lentement, elle redresse le torse et pose ses deux mains sur le réservoir de la chasse d’eau, puis commence à onduler du train, sans amplitude. À l’intérieur, je sens ses muscles se serrer et se desserrer contre ma hampe qui me semble immobile, profondément fichée dans son cul.


Sa respiration est redevenue forte, au rythme des ondulations de son bassin, elle trémousse son arrière-train tout autour de mon mâle épieu puis, lentement, elle entame un léger mouvement de va-et-vient, je perçois ses muscles qui se tendent et se détendent au même rythme lascif et massent ma queue de l’intérieur, je sens son fion l’aspirer, la chatouiller, la retenir.


Mes mains se crispent sur ses fesses, j’en tords la peau flasque, je la malaxe, des pouces je l’ouvre en deux, je l’écartèle, je redresse les épaules en arrière, les bras tendus, je m’appuie contre la porte derrière moi et, brusquement, je donne un coup de bassin en avant, frappant avec force contre le sien. Elle gémit à nouveau, sa plainte est longue, aiguë et rauque à la fois.


J’attends une seconde, peut-être deux, puis, très lentement, centimètre par centimètre, je retire ma bite de son cul, presque jusqu’à sortir, je reste immobile quelques secondes encore, le gland à la limite de son trou. Elle est redevenue étrangement silencieuse, attentive, quasiment pétrifiée, elle attend mon prochain assaut.


D’un coup je replonge, à fond, je ressors de toute ma longueur, je vais et je viens entre ses reins, dans un mouvement ample, assez lentement mais tout en force.


Elle crie au rythme de mes coups de boutoir, elle hurle, je continue, imperturbable, à posséder son arrière-train, à la déchirer. Bientôt, elle m’accompagne de mouvements de hanches désordonnés, son coccyx frappe mon pubis avec force, elle me montre qu’elle en veut encore plus, plus fort, plus vite. C’est à ce moment que je sens ses doigts venir par-dessous frotter vigoureusement son bouton magique, le serrer, le pincer, et venir se planter dans sa chatte qui doit ruisseler comme jamais. Je ne le vois pas, je le visualise, j’ai senti le dos de sa main frotter contre mes couilles, et j’imagine son tremblement frénétique autant que j’en ressens les pulsations sur les parois de son rectum.


J’accélère le mouvement, mes abdominaux sont tendus, je ne reviens plus autant en arrière et je la pilonne encore plus vite, encore plus profondément. Stop !


Je m’immobilise. Pas si vite. Si on continue comme ça, je vais éjaculer sans jouir. Je reste en elle, figé, puis je me retire à nouveau, très lentement. À l’intérieur, je sens les pulsations de son ventre qui me massent agréablement le bout. Plop ! Je me retire complètement.


Je regarde son étoile au cœur béant qui voudrait se refermer, qui se rétrécit, se dilate. Elle se tourne vers moi, l’œil inquisiteur, je lui réponds d’un sourire en replaçant mon gland sur son anus palpitant. Un petit coup de hanches, je suis dedans, sans effort ni frottement. Je ressors, je ré-entre, je joue à forcer ce trou du cul qui ne résiste même plus. En hoquetant, elle pose sa joue sur le réservoir, résignée à attendre la fin de mon jeu.


Mais je me lasse vite, et au bout de quelques allers-retours, d’un coup, je reprends un ça-va-ça-vient effréné dans son fondement qui la fait hurler de surprise, un cri déchirant bientôt suivi de gémissements rapides au rythme de mes allers-retours effrénés entre ces fesses que je déforme, que je malaxe, que je racle, que je déchire, que je frappe, même : Pif ! Paf ! J’abats mes deux mains de part et d’autre de sa raie, Pif ! Paf, encore un à gauche, encore un à droite, je saisis sa peau et j’accélère encore les allées et venues de mon monstrueux engin par son anus, elle est comme folle, sa tête va-et-vient de gauche à droite, sa gorge n’émet plus que des râles sourds, sa respiration est saccadée, ses hanches n’accompagnent plus mes assauts : elle ne fait plus que subir, il va falloir finir…


Soudain, je suis saisi, la foudre s’abat sur moi, je suis tétanisé, planté dans son cul, je me retiens à ses poignées d’amour, un voile passe devant mes yeux : j’éjacule, je remplis ma capote, ça n’en finit pas, ça va déborder. Ma respiration est rapide, je n’ai soudain plus aucune force, je chancelle, je périclite.


Elle grogne sourdement, avance le bassin pour se dégager. Je me recule, mon phallus ramolli se ratatine à vue d’œil s’échappe, vêtu du caoutchouc fripé de la capote usagée, et finalement pas si pleine que ça. Elle reste dans cette position quelques secondes, je vois son anus se refermer lentement, palpitant. Une traînée sanguinolente achève de sécher à l’intérieur de chaque jambe, la cuvette est tachée d’éclats rouge vif, il y en a vraiment partout, sur le sol, sur les murs…


Elle se redresse, se retourne. Appuyé contre la porte des chiottes, je récupère un peu, mais là, je gêne. Elle me fixe droit dans les yeux, soudain sérieuse, elle esquisse un léger sourire satisfait, et fait :



Sur ce panégyrique qui me laisse un peu sur le cul, elle jette un coup d’œil à sa montre :



Elle rabaisse sa jupe, son pull, redresse son manteau, me tire vigoureusement par le bras pour se frayer un passage, elle ouvre la porte et sort en me bousculant contre le mur. Devant le lavabo, elle tourne le robinet, lave rapidement ses mains tachées de sang séché, elle s’essuie les mains dans la serviette de toilette à la propreté plus que douteuse, passe une main en râteau dans ses cheveux poisseux pour redresser vaguement sa coiffure, elle tire la poignée de la porte et quitte la pièce.


Je libère mon pénis tout rabougri de sa protection en latex maculée de traces ocre sans équivoque, je coupe de l’index le filet de bave qui continue de les relier, et la capote tachée de merde part rejoindre le tampon ensanglanté au fond de la poubelle. Mes poils pubiens sont collés par un mélange que je me refuse de définir, du sang a séché et les poils se sont agglomérés sur le haut de mes cuisses. Je remonte mon slip, je réajuste mon pantalon, et c’est encore bien pantelant que je sors à mon tour. J’esquisse une grimace en regardant une dernière fois la cuvette souillée. Ça pue, c’est écœurant, ça me retourne l’estomac. Je me détourne et je sors en éteignant la lumière.


D’un pas décidé qui contraste avec ma démarche de zombie, elle avance droit dans les allées désertées de la galerie commerciale, longeant les rideaux de fer qui ont recouvert les devantures, répondant au gardien flanqué de son chien qui lui fait un petit signe convenu de la main, comme s’il voulait lui faire savoir qu’il sait ce qu’elle vient de faire. Comment fait-elle pour avoir autant d’énergie ? J’ai les guiboles tétanisées, du mal à avancer, ça m’épuise rien qu’à la voir avancer à grandes enjambées ! Et comment fait-elle pour rester aussi droite après tout ce que je lui ai mis ?


Elle s’arrête devant une boutique fermée d’un rideau métallique, elle fouille dans son sac, retire une cigarette qu’elle se plante dans la bouche et allume d’un même mouvement, puis reprend sa course vers la sortie de la galerie commerciale.


Elle pousse une porte vitrée et se jette dans les bras d’un homme qui l’attendait à la sortie, un homme noir vêtu d’un trench-coat caramel. Je continue à avancer. Cette gaupe l’embrasse à pleine bouche, je vois son bras se perdre dans les pans du manteau du nègre, il l’enveloppe d’un bras protecteur. En passant devant ce couple qui s’étreint amoureusement, j’entends qu’elle lui dit « On fait l’amour tout de suite en rentrant, mon chéri, j’ai eu envie toute la journée… ». Insatiable ou déçue ? Je ne saurai jamais. Pas plus que son prénom.