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n° 11973Fiche technique8066 caractères8066
Temps de lecture estimé : 6 mn
19/11/07
Résumé:  Une femme en manque de sexe cherche un homme sur les quais.
Critères:  fh inconnu bizarre vengeance fmast fellation nopéné portrait -vengeance -fellation
Auteur : Macapi            Envoi mini-message
Solitude en furie

Je marche seule sur les quais dans la nuit, et c’est le seul endroit où je me sens à peu près bien. Je voudrais être ailleurs, mais je ne le peux pas. J’ai trop mal. Je suis si seule ce soir, comme tous les soirs, depuis trop longtemps.


Un passant plus ambitieux me demande si je travaille. Bien sûr que non, je ne travaille pas, mais qu’est-ce qu’il croit ? Ai-je tellement l’air d’une pute ? Une jupe trop courte, un décolleté trop profond, un air un peu trop vulgaire, est-ce donc seulement à cela qu’on juge ces prostituées ? Elles au moins, elles baisent…


Les regards convergent vers moi, malgré la noirceur. Je respire le sexe, comme un aimant pour la gent masculine au complet. Pourtant un seul m’aurait suffit. Une seule de ses caresses m’aurait redonné ma valeur de femme. Mais ses yeux sont restés fermés, son regard est resté neutre, sa bouche ne s’est pas ouverte pour la mienne. Il ne me désire plus. Depuis plus d’un an maintenant, il ne m’a pas touchée. Et ma main ne me suffit plus.


Que faire alors, lorsque le désir s’empare de mon corps, un désir sauvage qui inonde ma culotte au beau milieu de l’après-midi ? Je pourrais prendre un amant, mais je n’en ai pas le courage. Et d’ailleurs, ce ne serait qu’une question de temps avant que ce nouvel étalon dans mon lit ne me désire plus autant. Et cela, je ne peux plus le subir. Il me faut quelque chose de plus animal.


Je marche donc le long des quais, à la recherche de celui qui pourra me satisfaire. Je le veux jeune et vigoureux. Il bandera pour moi, parce que je l’aurai aguiché et qu’il n’aura pas su me résister. Un peu trop romantique, il voudra me parler d’amour, mais je ne lui parlerai même pas. Je poserai ma main sur sa bite gonflée et je le masserai vigoureusement jusqu’à ce qu’il me supplie d’arrêter, au bord de sa jouissance.


Et alors ses yeux refléteront le désir brut que je recherche. Une odeur un peu âcre s’échappera de ma culotte, un peu comme maintenant. Il la sentira et sera comme fou à l’idée de bientôt me sauter. Peut-être que je lui donnerai cette culotte avant de m’en aller, le laissant seul avec sa grosse bite bien bandée et sa frustration.


Est-ce lui qui arrive en sens inverse ? Un pas rapide se fait entendre, avec des petits claquements de talons indiquant le prix de ses chaussures, probablement italiennes. Un frisson s’empare de mon ventre et remonte jusqu’à mes seins. Je le veux.


Je frotte mes cuisses l’une contre l’autre en savourant chaque instant qui me rapproche de la jouissance. Nos yeux se croisent enfin, il n’ose pas, il hésite, et finalement me demande combien je prends pour une pipe. Une sourde colère monte en moi, mais je lui souris, le besoin de cet homme se faisant trop pressant.


Pour lui, c’est gratuit. Trop content, il me pousse dans un coin encore plus sombre s’il en est, et baisse son pantalon et son caleçon sur ses chaussures qui, si elles ne sont pas italiennes sont au moins cirées. Sa belle queue m’apparaît enfin.


Un rayon de lune fait briller une goutte sur son gland. Je m’empresse de l’étaler avec ma main. Il soupire déjà, si jeune et si naïf. Espérons qu’il tienne plus de deux minutes. Je le branle quelques instants, histoire d’apprécier encore un peu sa dureté dans ma main.


Puis, je m’agenouille sur le béton dur, sans considération pour mes genoux. Je me jette sur sa bite tendue comme une naufragée sur un bout de bois au milieu de l’océan. Ma langue tourne, lèche, enveloppe ce membre chaud avec avidité.


Il appuie sur ma tête pour que je le prenne plus profondément, mais je m’en fous. C’est moi qui décide la manière de le sucer. Je le pompe à mon rythme, alternant les pressions des lèvres et le frôlement de mes dents sur sa tige. Il vibre dans ma bouche, sa jouissance se rapproche.


Je ne désire pas encore son sperme. Je presse fermement la base de son sexe entre mon pouce et mon index. Il ne débande pas, mais il ramollit un peu, tout en pestant soudain contre la sale pute que je suis. Mais il se tait très vite en comprenant que je continue à le sucer quand même.


Ma main gauche ne reste pas inactive et commence à frotter rapidement mon clitoris par-dessus ma culotte trempée. Je veux atteindre un plaisir sans pareil, je veux jouir du traitement que je lui inflige. Mon corps ne sera pas rassasié tant que je n’aurais pas étouffé un cri sur sa grosse bite. Lorsque la vague survient dans mon ventre, ma bouche accélère malgré moi son va-et-vient et c’est de justesse que je m’arrête juste avant qu’il éjacule. Une fois encore, je calme les saccades de son membre entre mes doigts serrés. Il me dit que je jouis comme une salope et que je ne mérite que d’être enculée. Dans ses rêves, oui !


Cinq fois, dix fois, je le laisse aller au bord de son plaisir, puis je le ramène brutalement à la réalité d’une pression efficace. Il est jeune et innocent, il découvre un plaisir nouveau, un plaisir douloureux, mais au combien excitant pour lui. Il est passé des gémissements discrets aux cris incontrôlés. Ma vengeance est totale. Enfin, un homme est tout à moi, je peux contrôler son plaisir, je sais qu’il ne débandera pas de sitôt, pas comme un autre…


Son vit chaud palpite sous mes doigts et ma bouche. Il ne va pas tenir encore longtemps à ce petit jeu. Pourtant, je veux le torturer jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus. Déjà, ses jambes ne semblent plus vouloir le porter et il vacille un peu. Ma main gauche s’active encore plus pour me procurer un second orgasme aussi fulgurant que le premier. Je reste quand même assez lucide pour maîtriser ce bel organe qui remplit ma bouche délicieusement.


L’envie un peu folle me prend de m’empaler sur ce pieu offert si généreusement. Mais ce serait le contenter et ce n’est pas mon but. À l’instant ultime, lorsque je le sens qui vient inexorablement, je m’écarte un peu de lui et je lui saisis les couilles. Je les malaxe vigoureusement. Je sens qu’il éjacule par saccades devant moi.


Alors je plante mes ongles profondément dans sa chair, jusqu’à sentir le sang chaud couler sur mes doigts. Il hurle de douleur et tombe par terre, dans une mare de sang et de sperme.


Je me relève et reprends ma promenade le long des quais, juste un peu plus vite, sourde aux cris de bête qu’il peut bien pousser, toute à la satisfaction d’une vengeance bien accomplie. Ce n’est qu’un homme parmi tant d’autres, il ne réparera jamais le tort qu’un seul homme a su me faire, mais je me sens quand même libérée d’un poids.


Il a porté plainte une fois arrivé à l’hôpital. Il a tout expliqué à la police. Malheureusement pour lui, ils n’ont pas voulu le croire. Tout était contre lui. Il y avait bien sûr des traces de sang sur le béton, là où il disait avoir été agressé. Mais aussi des traces de sperme, le sien, comme cela fut confirmé. Et surtout, il y avait mon sang, celui de mes genoux blessés au contact du béton trop dur. Lui avait seulement eu les couilles légèrement lacérées. Les enquêteurs ont conclu à un acte de légitime défense de la part de la femme. Ils l’ont mis en garde à vue pour présomption d’homicide, même si jusqu’à présent aucun corps de femme n’a été retrouvé.


Et pour cause, puisque je suis encore là aujourd’hui pour vous raconter l’histoire de cette nuit sombre où je me suis sentie si seule et si délaissée que j’ai voulu me venger sur le premier venu. Mais peut-être que ma vengeance n’est pas complète, et que les journaux commenceront à parler de crimes en série.


Il n’y a que moi pour dire qu’il s’agissait de la banale histoire d’une femme qui voulait désespérément être aimée par un homme.