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Temps de lecture estimé : 17 mn
21/11/07
Résumé:  Une femme gangster. Un esclave amoureux. Une relation complexe.
Critères:  fh hsoumis fdomine pied cunnilingu anulingus fsodo journal tutu policier -journal -policier -hsoumisaf
Auteur : Dr Lamb  (Vivre...)      Envoi mini-message
Journal intime

Voilà maintenant un certain temps que je suis là. Dans le noir. Je ne saurais dire combien de temps, certainement des années. J’ai perdu la notion du temps. Je ne cherche même plus à savoir. Je me suis adapté. Il paraît que si on lui laisse le temps, l’être humain s’habitue à tout. C’est ce qui a dû se passer avec moi. Je me suis habitué à cette cave sombre, humide, où je ne sens même plus le froid. Je me suis habitué à ce lit, enfin, à ce sommier et à cette couette qui me servent de lit. J’ai oublié ce qu’était un vrai lit.


Le temps passe vite. J’entends parfois des éclats de voix, en haut, en haut des marches où je guette, l’oreille collée à la porte. Surtout, je guette votre voix, maîtresse. Si vous saviez comme je vous aime, comme chacune de vos visites me comble de bonheur pour des semaines. Je vous aime, maîtresse. Vous êtes l’oxygène que je respire, l’eau que je bois, la nourriture que je mange. J’ai besoin de vous pour survivre. J’aime tant vous faire plaisir, maîtresse. Vous ordonnez, j’exécute. Dès que j’entends la clé dans la serrure, mon cœur s’accélère.


Cela fait longtemps que je couche mes pensées sur ce journal intime, ce petit cahier de brouillon que j’ai trouvé par terre, entre deux cartons vides. J’ai peur qu’un jour, mon stylo n’ait plus d’encre et que je ne puisse plus écrire. C’est ma hantise. J’aimerais parfois vous offrir ce cahier, pour que vous sachiez comme je vous aime, maîtresse. Mais je n’ose pas.


L’autre nuit, je dormais profondément lorsque j’ai entendu la clé dans la serrure. La porte s’est ouverte et vous êtes descendue lentement, telle une apparition divine. Oh ! Que vous étiez belle. Vous étiez toute vêtue de noir, pantalon et pull, les cheveux détachés. Une véritable déesse. Ma déesse. J’ai compris en voyant votre regard quelle envie vous aviez à ce moment précis. Vite, je suis sorti de mon lit pour vous laisser la place. Sans même un mot, vous avez baissé votre pantalon et votre culotte. Et vous vous êtes installée à quatre pattes sur mon matelas, me tendant votre si adorable cul.


Dieu que c’était bon ! J’ai passé ma langue sur vos fesses, vous écoutant gémir, puis je l’ai pointée sur votre petit trou délicat, ravi de sa saveur.



Un ordre réjouissant. Que j’ai exécuté avec ardeur, jusqu’à ce que vous ne puissiez retenir de petits cris aigus qui m’amenèrent au summum de l’excitation. J’aurais pu passer des heures ainsi, à vous prodiguer cette caresse.


Oh ! maîtresse, comme j’aurais aimé que vous m’ordonniez de vous sodomiser. J’étais fin prêt. Mais après votre orgasme, vous vous êtes relevée et rhabillée sans un mot ni un regard. Je vous ai regardée monter, en silence, le sexe tendu à mort dans mon caleçon. Lorsque la porte s’est refermée, une plainte sourde me monta à la gorge. Une minute plus tard, six jets de sperme épais venaient s’échouer sur mon ventre.



oooOOOooo



Je me souviens à peine de ma vie avant. Qui étais-je ? Un mec ordinaire, un homme de main à la solde du parrain d’une triade locale, dont j’ai oublié le nom. Ce que je n’oublierai jamais, c’est le jour où, suite à la mort de votre père, si je me souviens bien, qui était un de nos rivaux, vous avez pris le pouvoir. Oh, maîtresse ! Quel jour ! Vous avez pris la tête de la triade, et avez entrepris de vous débarrasser de vos ennemis un par un. Je me souviens que mon patron chiait dans son froc. Personne n’osait se moquer de vous. Une femme à la tête d’une triade ! C’était de l’inédit !


Ce qui était inédit, c’est la fureur avec laquelle vous les avez éliminés. Quelle rage ! Quelle cruauté ! Quelle inventivité ! Je me souviens quand vos hommes et vous avez débarqué dans le bureau de mon chef. Nous n’avions pas eu le temps de fuir. Vos hommes ont tué mes collègues. Il ne restait plus que lui et moi. Et là, sous mes yeux… Ce que vous lui avez fait ! Oh, maîtresse ! Comme je vous aime ! Quelle patience ! Quelle barbarie ! Que vous étiez belle ! Le visage rouge, les yeux exorbités, recouverte de sang, tailladant sa chair avec ce rasoir, vous hurliez, vous baviez comme une bête en rut. Je bandais si fort, recroquevillé dans mon coin ! J’avais si peur, mais en même temps, je vous désirais si fort ! Comme j’aurais aimé vous prendre, là, nue sur le sol, devant vos hommes, avec le cadavre encore chaud de mon patron ! J’aurais aimé téter vos seins, boire votre cyprine, lécher vos fesses, m’enfoncer en vous ! Comme j’aurais aimé !


Je n’oublierai jamais ce moment où vos yeux se sont posés sur moi. Je me suis jeté à vos pieds en implorant grâce, j’ai même été jusqu’à embrasser vos chaussures pleines de sang. Vos pieds, dans ces escarpins, étaient ravissants. Le contact de ma bouche sur vos chevilles vous a fait frissonner, je l’ai senti.



Deux de vos hommes ont ri. Vous vous êtes retournée vers eux et vous les avez tués avec votre arme. C’est à ce moment-là que je n’ai pas su me contenir, je me suis relevé, je vous ai pris dans mes bras, et j’ai soulevé votre t-shirt imbibé de sang, oh maîtresse, et là, j’ai pu admirer votre poitrine ferme, ronde, ce trésor de perfection prisonnier d’un soutien-gorge, que je me suis hâté de défaire. Aussi goulûment que possible, j’ai tété vos seins, j’ai passé ma langue dessus, je les ai aspirés, dévorés comme un enragé. Vos hommes, bouches bées, vous regardaient. Je me souviens de vos gémissements, je sentais votre cœur battre la chamade. C’était si bon ! Notre union venait d’être scellée.


Dans la voiture qui nous a ramenés, nous étions à l’arrière, le chauffeur conduisait sans piper mot, et l’homme assis à côté nous regardait dans le rétroviseur. Je voyais la jalousie dans son regard.



oooOOOooo



Mais c’était il y a longtemps, ça. Très longtemps. Je ne sors qu’une fois par jour, le matin, pour me doucher. On m’apporte mes repas trois fois par jour. Quand j’ai besoin d’aller aux wc, je toque deux grands coups à la porte. Vos hommes semblent indifférents à ma présence. Ils se sont habitués. Je crois qu’ils ne font plus attention à moi. Il y a Jung, que j’aime bien, il a l’air d’un homme calme, avec ses lunettes et ses tenues impeccables. Il est gentil. Quand je suis là, planté dans la cuisine à vous contempler, maîtresse, il me sourit, mais pas avec pitié, comme certains, juste un sourire sans arrière-pensée, un sourire sincère.


Je vous aime, Maîtresse. J’aime tout votre être. Votre beauté, vos grands yeux noirs, votre corps, votre sourire. J’aime le goût savoureux qu’ont vos seins. J’aime les délicieux effluves qui s’échappent de votre sexe lorsque je le caresse. J’aime vos pensées, vos tenues, j’aime tout. J’aime la sauvagerie dont vous faites preuve. J’aime lécher la sueur qui s’écoule de vos pores. J’aime votre odeur. J’adore renifler vos cheveux. J’aime lécher la nourriture que vous mettez sur votre corps. J’adore téter vos seins lorsque vous déposez un peu de confiture sur les mamelons. Oh Maîtresse, que je vous aime ! Je ferai tout ce que vous me dites de faire.


Parfois, vous êtes fâchée, contrariée ou préoccupée. Vous venez alors me voir, dans la cave. Parfois, vous vous asseyez au bord des marches et vous ne dites rien. Je m’installe près de vous et je vous prends dans mes bras, je vous serre contre moi, comme un mari serrerait sa femme contre lui. Je vous caresse le visage, lentement, pour vous apaiser. Une fois, vous vous êtes endormie. C’était merveilleux. Je n’oublierai jamais ce souvenir.


D’autres fois, vous êtes si enragée que vous tournez en rond comme une panthère dans une cage. Lorsque c’est comme ça, je reste allongé sur mon lit, à vous contempler, cherchant ce qui vous enrage autant. Si la colère vous consume à un tel point que vous vous mettez à hurler de rage, je sais quoi faire. Une fois, vous étiez si folle de rage que vous vous êtes jetée sur moi pour me bourrer de coups de pieds. Trois côtes cassées. C’était terrifiant. J’avais peur, mais en même temps, mon amour pour vous s’amplifiait à chacun de vos coups.



Je n’ai jamais su de quoi vous parliez. Vous êtes remontée sans un regard pour moi, alors que j’étais presque évanoui.


Parfois, vous êtes de très bonne humeur, et vous me laissez passer la journée à vos côtés, dans la maison. Je vous suis comme votre ombre.

Je reste à vos côtés. Vous vous installez dans votre fauteuil, face à votre ordinateur. Il n’y a que vous et moi dans la pièce, dans ce grand bureau confortable et douillet. Vous ôtez vos chaussures et vous laissez vos adorables pieds à l’air libre. Je m’installe à genoux près de vous, je prends vos pieds dans mes mains, je les masse délicatement, je les effleure de mes doigts, comme vous aimez. Je vous regarde parfois, je vous vois vous mordre les lèvres, concentrée sur votre écran. À ce moment, je me baisse pour vous lécher les pieds, des mollets à la plante, avant de sucer tendrement vos orteils un par un, vous arrachant des frissons. Que c’est bon, maîtresse. Vos pieds sont les plus doux du monde. Une perfection dont je suis le seul à profiter.


Vous êtes la plus belle femme de Hong Kong, non, du monde. Personne ne peut vous arriver à la cheville.


Cela doit être dur, de gérer un gang entier. De se faire respecter. Peut-être avez-vous besoin de moi pour vous détendre. Pour vous évader. J’espère ne jamais vous décevoir. Je ferai tout mon possible.


Parfois je fais des cauchemars. Je rêve que des flics ou des ennemis vous encerclent, maîtresse. Et vous tombez sous leurs coups de feu. Vous gisez sur le sol, morte, criblée de balles, votre beau visage inerte à jamais. Lorsque je me réveille, je hurle de désespoir. Un monde sans vous, j’espère ne jamais le connaître. Je préfère mourir.


L’autre nuit, je ne trouvais pas le sommeil. Je suis remonté et j’ai constaté, à ma grande surprise, que ma porte était ouverte ! Je suis resté un moment pensif, à hésiter sortir. J’avais un peu faim. J’ai finalement passé la tête dans le couloir, il n’y avait personne. Parfois, vos hommes sont dans la cuisine, à jouer aux cartes et à fumer. Quand Jung est là, il me prépare un petit thé avec des petits gâteaux. Vraiment, je l’aime bien. Mais cette nuit-là, personne. J’ai arpenté les couloirs, silencieux comme un fantôme. Il n’y avait pas un bruit, et la cuisine était silencieuse. J’ai pris un peu de lait dans le frigo et un reste de fromage.


Et là, j’ai entendu un bruit. L’oreille tendue, j’ai cherché d’où il pouvait venir. J’ai remonté le couloir, cela ne venait pas du salon, qui était désert lui aussi. Quand je suis parvenu à l’escalier, j’ai hésité. Je n’avais rien à faire là. Le bruit recommença, un peu plus fort. Un gémissement. On aurait dit votre voix, maîtresse. Pardonnez-moi, mais la curiosité a été la plus forte.


J’ai monté l’escalier en silence, sur la pointe des pieds pour ne pas faire craquer les vieilles marches usées. Le cœur battant, je crois que j’avais peur, non pas de votre réaction, car celle-ci est toujours appropriée, mais j’avais peur de ce que j’allais voir. Une sorte de pressentiment s’insinuait en moi au fur et à mesure de ma progression.


Je suis resté un moment dans le couloir, craignant de plus en plus d’avancer. Néanmoins, la curiosité fut la plus forte. Je collai l’oreille sur votre porte, les yeux clos, priant pour ne pas entendre…



Votre voix, oh, ma déesse ! Rien qu’à l’entendre, je sentis le sang bouillonner dans mes veines. Ne pouvant me contenir, j’ai mis ma main dans mon caleçon pour m’emparer de mon sexe durcissant.



Et je l’ai retirée.


Une voix d’homme.


Diverses émotions sont passées en moi : la surprise, la peur, la colère… Je sentis quelque chose se passer en moi, quelque chose d’énorme qui me comprimait la poitrine, une sorte de décharge électrique traversa mon corps…



Je me lançai de toutes mes forces contre la porte de votre chambre. Elle céda presque tout de suite, et emporté par ma force, je déboulai en plein dans la pièce. Et ce que je vis me glaça le sang. Vous, maîtresse. Ma passion, ma raison de vivre ! Nue, dans ce lit, à quatre pattes, le nez dans l’oreiller ! Et ce type, ce merdeux, ce déchet à forme humaine en train s’enfoncer en vous à toute allure ! Il osait vous toucher ! Il osait toucher votre peau, respirer votre odeur ! Il osait ! IL OSAIT !!!!


Il a jeté vers moi un regard étonné. Vous, vous m’avez regardé sans émotion. Vos grands yeux dans les miens.



Je ne me souviens pas bien de la suite, maîtresse. De vagues images. Je me souviens du sang sur mes mains, de la chaleur de sa chair… Mais c’est tout.


Quand j’ai repris mes esprits, mes mains étaient gluantes de sang, et lui n’était plus en un seul morceau. La chose dont je me souviens, c’est votre regard. Cette admiration. Je me suis jeté à vos pieds, alors que vous étiez encore nue, couverte de sueur, et je vous ai suppliée :



Vos mains ont glissé dans mes cheveux.



Sans un mot, vous m’avez fait relever, et vous m’avez balancé sur le lit. Et vous vous êtes jetée sur moi, dans mes bras, nos deux corps collés l’un contre l’autre, souillés de sang et de sueur. J’ai embrassé votre front, votre nez, vos joues, j’ai glissé ma langue dans votre bouche, j’ai léché vos lèvres, oh maîtresse, que c’était bon ! Vous aussi, vous m’embrassiez. Des coups ont retenti à la porte, sans doute vos hommes, affolés par les cris de l’autre tas de merde.



Sans perdre une seconde, j’ai baissé ma tête et vous vous êtes redressée pour que votre merveilleuse poitrine se trouve devant mon visage. Comme si ma vie en dépendait, j’ai tété vos mamelons frénétiquement, je les ai aspirés, mordillés, léchés comme un fou, sentant votre souffle s’accélérer, vos gémissements devenir de plus en plus intenses.



Vous m’avez giflé de toutes vos forces. La passion me consumait littéralement. Je vous ai prise dans mes bras, ma bouche toujours collée à vos seins, et je vous ai retournée dans le lit pour me retrouver au-dessus de vous. Mes mains sont descendues sur votre ventre, et vous avez immédiatement ouvert les cuisses. Sans cesser une seule seconde de vous dévorer les seins, j’ai enfoncé trois doigts en vous, dans votre sexe humide et brûlant, que ce salaud avait souillé.



Encore une baffe, cinglante, la douleur me mit les larmes aux yeux. Mais mon érection devint encore plus forte.



Oh maîtresse comme je m’en veux maintenant. Mais sur le moment, je n’ai plus su me contenir. Je ne sais comment ma tête s’est retrouvée entre vos cuisses, mais ma langue a vite trouvé le travail qu’elle avait à faire. Vous étiez brûlante, maîtresse, si brûlante ! Il ne m’a fallu que quelques coups de langue sur votre clitoris pour vous faire jouir. Vous m’avez tiré par les cheveux en hurlant.



Vos cris résonnent encore dans mes oreilles. La colère et le désir se mélangeaient en moi. Je ne savais plus quoi penser. Mais je savais quoi faire. Notre relation venait de franchir un cap, un cap important. J’ai glissé ma langue en vous, partout où je pouvais le faire, de vos lèvres en passant par le creux de vos cuisses, pour finir sur votre anus.



Vous m’avez fait relever la tête pour que je vous regarde.



Je vous ai retournée dans le lit, comme une crêpe, ma langue impatiente se frayant déjà un chemin humide le long de votre dos et dans le bas de vos reins. Oh, Maîtresse, ce que j’aime vous faire ça. C’est si bon. Vos belles petites fesses rondes frémissaient sous ma langue. J’ai passé ma main sous vous pour vous caresser le ventre. J’ai laissé un filet de salive se déposer sur votre anus frémissant, avant de l’embrasser doucement. Tout simplement divin. Lorsque j’ai enfoncé ma langue dedans, tout doucement, je vous ai entendu pousser un long gémissement d’extase.



J’ai obéi. Chacun de vos désirs est un ordre, Maîtresse, vous le savez.



C’est ce que j’ai fait. Mes doigts allaient et venaient dans votre sexe, parfois je les ressortais pour les sucer, oh maîtresse, j’aime tellement boire votre nectar. Et quand je sentais que votre corps se cambrait de plus en plus, que votre souffle s’accélérait, que vos cris devenaient plus intenses, je retirais mes doigts, et je déposais de délicats baisers sur vos belles petites fesses.



Moi, je n’en pouvais plus, mon sexe était dur, tellement dur qu’il me faisait mal. Je l’ai pris entre mes doigts pour me masturber lentement.



Vous avez relevé la tête de l’oreiller pour me regarder.



Pour toute réponse ; vous avez écarté vos fesses de vos mains :



Avec un gémissement d’excitation, je me relevai et me plaçai au-dessus de vous, le sexe palpitant dans ma main. Je me suis doucement approché pour poser mon gland sur l’anus plissé et délicat.





Merde, presque plus d’encre. Oh non. Bon, on se calme. Je vais sûrement trouver un stylo quelque part.


J’en ai pris un dans le salon, tout simplement.


Je remonte quelques lignes plus haut, oh oui maîtresse, alors que j’étais sur le point d’entrer en vous.



Je me souviens encore comme le contact de votre peau m’a électrisé, je me souviens des frissons qui m’ont parcouru l’échine lorsque j’ai doucement enfoncé mon sexe en vous, sentant votre corps se crisper, attentif à vos gémissements, redoutant de vous blesser. Que c’était bon ! Centimètre par centimètre, je me suis introduit en vous, luttant pour calmer les coups sourds de mon cœur dans ma poitrine, essayant de penser à tout sauf à cette chaleur moite qui enserrait mon sexe et qui me donnait envie de hurler.



Je fermai les yeux en essayant vainement de me contrôler. Lentement, vous vous êtes étendue dans le lit, et je me suis allongé sur vous, toujours enfoncé dans vos petites fesses si divines. Dans les draps trempés de sueur et de sang, nous avons fait l’amour. J’ai emprisonné vos seins dans mes mains, ma bouche collée à votre cou, qu’elle parsemait de tendres baisers amoureux, votre souffle dans l’oreiller, oh Maîtresse, je n’oublierai jamais cet instant. J’ai voulu mourir de plaisir.



De plus en plus vivement, je me suis enfoncé, j’ai imprégné un rythme vite devenu frénétique.



J’ai senti l’orgasme arriver du plus profond de mes entrailles. J’ai encore accéléré le rythme, de plus en plus vite, vous faisant presque mal, mais je crois qu’à cet instant vous vous en moquiez. Plus fort, plus vite, je vous ai mordue à l’épaule, vous avez hurlé, plaisir et douleur mêlés, tandis que je vous écrasais contre le lit, de toutes mes forces, comme si je voulais vous faire passer à travers.



Tout mon corps se crispa soudain dans un éclair de lumière, et j’ai senti le sperme jaillir hors de moi, dans vos fesses. Secoué par des frissons d’une intensité incroyable, je n’ai pu contenir un cri de plaisir rauque.


Ensuite, vous êtes restée allongée sur votre lit sans rien dire pendant un moment. Moi, je ne savais pas vraiment quoi faire. Vous sembliez épuisée. Je vous ai recouvert avec une partie des draps qui n’étaient pas sales, et j’allais pour partir, quand vous m’avez dit :



Alors je me suis assis au pied du lit et je vous ai contemplé. Vos yeux étaient rivés au plafond. Le mort commençait à puer un peu. Mais cela ne me dérangeait pas, Maîtresse. Tant que je suis à vos côtés, rien ne me gêne.



C’était la première fois que je parlais de mon enfance à quelqu’un, Maîtresse. J’étais heureux que ce soit vous.



Je n’ai pas su quoi dire.



Vos yeux se sont enfin posés sur moi.



Mon cœur s’est brisé en deux.



Pas de réponse.



Alors, je suis redescendu dans ma cave. Le cœur lourd de vous savoir prisonnière.




Voici maintenant quelques heures que mon destin s’est achevé. Que ma vie n’a plus de raison d’être. Je dormais profondément quand soudain, un terrible fracas s’est fait entendre en haut. J’ai cru que je faisais un cauchemar, mais lorsque je me suis redressé, encore titubant du réveil brusque, j’ai entendu des coups de feu. Mon sang n’a fait qu’un tour. J’ai accouru à la porte tellement vite que je me suis cassé la figure dans l’escalier. Mais je ne sentais pas la douleur, parce que la peur m’aveuglait. Que se passait-il ?


J’ai entendu des cris. Des bris de verre. Encore et toujours, des coups de feu assourdissants, comme si des gamins s’étaient amusés à jeter des énormes pétards dans la maison.



Mais personne n’a entendu. Je me suis jeté contre la porte pour sortir, mais elle était fermée. J’ai eu beau y aller comme un dingue, de toutes mes forces, rien n’y a fait.


Alors j’ai attendu. Prostré, contre la porte. Au bout d’un moment, il n’y a plus eu de bruit. J’ai entendu des moteurs de voitures. Puis plus rien. J’ai recommencé à appeler. Aucune réponse. Je me suis jeté contre la porte. Aucun résultat. J’ai même été jusqu’à essayer d’ouvrir la porte avec mon stylo, de trafiquer la serrure. Rien.


Puis, alors que je somnolais à moitié, la porte s’est ouverte. J’ai sursauté, et en reculant j’ai dévalé les marches cul par-dessus tête. Encore un peu sonné, j’ai eu du mal à relever la tête.


Et vous étiez là, Maîtresse, sur le seuil de la porte. La lumière du jour qui venait de la cuisine m’a permis de voir les taches de sang sur votre visage.


J’ai crié. En fait, j’aurais voulu que cette porte ne s’ouvre jamais. J’ai remonté les marches et je vous ai serrée contre moi. Votre corps était froid. Vos yeux presque éteints.



Vous vous êtes alors effondrée sur le seuil de la cuisine. Je vous ai tenu contre moi. Il y avait des cadavres partout, l’air sentait la poudre. Mais je n’y faisais pas attention, Maîtresse. Vous étiez mourante, et j’allais me retrouver seul. Alors, vous avez levé les yeux vers moi, et dit quelque chose que je n’ai jamais oublié :



Et ce fut tout. L’instant d’après, vous n’étiez plus de ce monde. Mais moi si.


Voilà les dernières phrases que je coucherai sur ce cahier. Je l’ai posé bien en évidence sur la table de la cuisine, ouvert. J’ai pris le temps de vous laver, Maîtresse, et de vous vêtir de votre plus belle robe, avant de vous allonger dans votre lit. Vous êtes belle. Encore plus belle que de votre vivant. Je sais désormais que vous êtes libre. En paix.


Je vous aime, Maîtresse.



oooOOOooo



Blême, le jeune flic qui acheva la lecture de cet étrange cahier leva les yeux sur ses collègues, occupés à compter les cadavres et à faire le tour de la maison.


Mon dieu, quelle horreur !


Et un frisson lui parcourut l’échine lorsqu’il réalisa que l’auteur de ce cahier avait pu prendre la fuite. Il monta voir la femme morte, allongée dans le lit, que ses collègues prenaient en photo. Et songea que, pour ses débuts dans la police, il venait de tomber sur une sacrée affaire.