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n° 12088Fiche technique21632 caractères21632
Temps de lecture estimé : 13 mn
15/12/07
Résumé:  Stéphane aime Anne-Sophie, mais Anne-Sophie est capricieuse, exigeante, maniaque. Elle décide de venir passer son premier Noël avec lui, à Strasbourg, et malgré les efforts du jeune homme, rien ne semble aller.
Critères:  amour dispute nonéro humour -amourdura
Auteur : Fisherman      Envoi mini-message
Place Kléber



Interrompant la fouille méthodique de ses poches, il tourna le buste et lança vers elle un regard empli d’une interrogation candide. Elle ne le vit pas ; elle était campée devant l’une de ces innombrables baraques « attrape-couillons » qui poussent comme du chiendent au centre-ville de Strasbourg, aux abords de décembre et toute son attention était à l’inhalation d’une bougie parfumée imitant à la perfection une part de Forêt Noire, sous l’œil circonspect d’un vendeur roumain emmitouflé jusqu’aux narines. Stéphane soupira profondément en essayant d’éviter le regard goguenard des passants : quand Anne-Sophie avait décidé d’être entendue, elle se débrouillait plutôt bien, en général. Grâce à une parfaite maîtrise du timbre de sa voix - une aptitude vocale paranormale, pensait-il - elle eut été capable, sans hausser le ton, de faire profiter de leurs chamailleries une pleine salle de concert. Mais cela, elle le faisait toujours avec classe, sans se départir de son calme, de manière à ce que les regards convergent plutôt sur celui à qui avait été adressé le message, plutôt que l’émettrice elle-même. Plusieurs fois, Stéphane avait été tenté de la taxer de mastroquette mondaine, mais il s’en était bien gardé, mettant sérieusement en doute les propensions auto dérisoires de sa nouvelle conquête.


Six mois qu’ils se fréquentaient maintenant. Ils formaient un vrai couple des temps modernes : s’étant rencontrés sur Internet, ils vivaient leur relation à distance, chacun chez soi, se voyant au gré de leurs envies, parfois chez l’un, parfois chez l’autre. Il avait dû se résoudre à changer quelques-unes de ses petites habitudes sans que cela ne lui pèse le moins du monde, du moins, au début. Les accords furent posés, on discuta beaucoup de certains points rédhibitoires : les poils de chien sur le canapé, la fraîcheur du linge de lit, la fumée de cigarettes notamment, mais il fallut bien admettre que la liste des choses qui incommodait Anne-Sophie se révéla comme étant d’une exhaustivité très relative. Anne-Sophie s’auto qualifiait souvent de « pas chiante » et de fille plutôt simple. Stéphane choisit de la croire sur parole au début, mais bien vite il émit quelques doutes sur la question, lorsqu’un beau soir de printemps, elle lui fit une remarque cinglante sur la manière déplorable qu’il avait de plier ses chaussettes, sans les avoir préalablement repassées. S’ensuivit un laïus interminable sur le manque de soin des gens en général, des hommes en particulier.


Pour l’heure, elle avait choisi de le rejoindre à Strasbourg, où il résidait, pour fêter Noël avec lui, en amoureux. Ce dernier mot était tombé comme un couperet lorsqu’elle lui en avait fait la demande par téléphone, quinze jours auparavant, l’enveloppant du coup de propriétés oppressantes indiscutables. Des soirées durant, il employa son temps libre à récurer son appartement de fond en comble. Il entreprit de changer les revêtements de sa chambre, ayant découvert récemment qu’elle détestait certaines teintes au point d’en avoir des nausées. Il déplaça quelques meubles pour pouvoir lui caser une penderie personnelle, car elle avait en horreur de mélanger ses affaires avec les siennes qui sentaient le tabac, même après lavage. Il fit tondre son chien, malgré les protestations de la toiletteuse lui maintenant qu’il était criminel de raser un berger australien, et particulièrement en plein hiver. Il finit par obtenir gain de cause, prétextant une affection dermatologique fort rare l’obligeant à avoir le poil ras. De plus, rongé par la culpabilité, il acheta à l’animal un manteau imperméable, en fourrure de mouton, avec des motifs écossais, façon Burberry’s.


Ses dernières chaussettes soigneusement repassées, il était parti chercher Anne-Sophie à la gare, le cœur léger à la pensée qu’elle serait délicieusement surprise par ses efforts. Après avoir galéré plus d’une demi-heure pour se garer en plein centre-ville en ce jour de Noël, il était arrivé à la hâte sur le quai, le souffle coupé par sa course effrénée au beau milieu de la foule dense. Le train était déjà là et les docks grouillaient de monde, dernier jour de Marché de Noël oblige. Et comme il bataillait pour la repérer dans la foule, anxieux, son portable vissé à la main, bousculé de part et d’autre, il avait fini par l’apercevoir, se frayant un passage vers lui, cahin-caha, tirant sa valise à roulettes derrière elle. Totalement subjugué par la vision de la femme qu’il aimait dorénavant, et ce pour la vie, Stéphane était resté planté là, une petite moue de joie contenue sur les lèvres, absorbé par l’idée que leurs corps fébriles allaient enfin s’atteindre, se retrouver, s’étreindre avec passion.


Elle était passée devant lui sans le voir, le bousculant même, involontairement. Lorsqu’elle fut à sa hauteur, elle dégaina son portable de sa poche avec un soupir énervé. Il l’entendit clairement s’écrier :



Et comme il lui ouvrait les bras, elle lui tendit sa valise en l’embrassant distraitement :



Elle reposa la bougie sur le présentoir. Le vendeur roumain n’avait toujours pas bougé d’un millimètre et Stéphane se demanda un court instant si le gars n’avait tout simplement pas gelé sur place. Anne-Sophie leva vers l’homme un de ses regards les plus aguicheurs et lui demanda, dans un charabia mêlant allemand, anglais et espéranto, s’il n’avait pas une bougie qui sente vraiment la Forêt-Noire.



L’œil du vendeur s’anima, et il lui répondit dans un français impeccable que non, c’était tout ce qu’il avait. Dépitée, Anne-Sophie entreprit d’autres recherches. Stéphane la regarda humer soigneusement une bonne cinquantaine de bougies de formes et de parfums divers. Elle finit par manifester son engouement pour l’une d’entre elles, en forme de knack, parce que celle-là sentait vraiment la saucisse. Les préférences olfactives d’Anne-Sophie étaient parfois sujettes à de mystérieuses défaillances : elle abhorrait par exemple l’odeur du tabac, qu’elle trouvait immonde et aurait été capable de repérer, même si Stéphane eut été s’en griller une au fin fond du Congo, par contre, allez savoir pourquoi, elle eut été également capable de se parfumer au jus de choucroute, parce que c’était pour elle une odeur délicieuse chargée de souvenirs d’enfance. C’est pour ces raisons bien précises que Stéphane ne s’était jamais hasardé à lui offrir un parfum.


Le vendeur enveloppa la bougie saucisse dans un papier de soie, et elle la glissa dans son sac à main, l’air visiblement satisfait. Stéphane insista pour la lui offrir. Elle le remercia d’un baiser tendre, et lui prit le bras alors qu’ils se remettaient en route. Ils marchèrent un bon moment, à demi enlacés, à moitié transis par la morsure de l’air hivernal. L’heure du réveillon approchant, le centre-ville commençait à se déserter. Les cabanes des exposants fermaient, l’une après l’autre, les forains s’interpellaient joyeusement, empilant leurs cartons dans leurs fourgonnettes, les artistes, jongleurs, joueurs d’orgue de barbarie, se faisaient de plus en plus rares au coin des rues. Malgré cela, l’atmosphère féerique si caractéristique des noëls alsaciens régnait encore. La ville, même à ce stade, continuait à briller de mille feux, un peu comme si elle consacrait un ultime effort à rayonner avant les douze coups de minuit.


Stéphane informa Anne-Sophie qu’il avait réservé dans leur restaurant préféré, non loin de la Cathédrale. Elle accueillit la nouvelle d’un large sourire, tout en lui demandant s’il avait bien pensé à demander un emplacement non-fumeur, et si possible aéré et loin des cuisines. Stéphane assura que c’était le cas, mais demeura ensuite étrangement silencieux, s’appliquant à ronger avec méthode l’ongle de son pouce.



Ils étaient arrivés à la place Kléber dont le célèbre sapin se dressait maintenant devant eux. Un authentique et majestueux Nordmann fraîchement taillé dans une forêt vosgienne et habillé pour l’occasion de fanfreluches, de guirlandes, de boules de Noël colorées, illuminées de pourpre, aussi grandes que des citrouilles. L’effet était des plus saisissant. Anne-Sophie l’aborda comme une enfant, le regard d’autant plus émerveillé qu’une chorale entonnait une série de chants au pied de l’arbre. Stéphane émit quelques protestations d’ordre écologique, tentant d’estimer l’âge du conifère au diamètre de son tronc, insistant sur les conséquences irréparables des actes l’espèce humaine sur la planète. Alors qu’il objectait, s’emportant sur le fait que l’arbre ne pouvait être considéré comme « beau » car dénaturé, il se rendit compte qu’Anne-Sophie avait lâché son bras, et pour cause, elle s’était tout bonnement éclipsée. Cela faisait donc cinq bonnes minutes qu’il vociférait tout seul, le regard rivé au sapin, et lorsqu’il en fit la découverte, un bref regard à la cantonade lui confirma que la situation était des plus critiques : les rares badauds venus profiter de la chorale s’étaient prudemment mis à son écart, une mère, au regard angoissé, le scrutait en retenant son enfant contre elle. Avec un sourire crispé, il s’éloigna les mains dans les poches.


Il pensa de prime abord qu’elle avait dû vouloir se rapprocher des chœurs, pour mieux les écouter, sans doute. Il fit donc plusieurs fois le tour du sapin, à sa recherche, mais cela demeura infructueux. Il se dit que peut-être, pour pouvoir bénéficier d’une meilleure vision d’ensemble, Anne-Sophie avait reculé vers un lieu excentré, au niveau des bancs qui se trouvaient près de la Maison Rouge, il rebroussa donc chemin et arpenta les bordures de la place. Il ne la trouva pas plus. Il eut alors l’idée de lui téléphoner sur son portable, mais elle ne répondit pas. Il se dit que la musique couvrait peut-être le bruit de la sonnerie. Inquiet, il alla se camper au beau milieu de l’esplanade, et tout en allumant une cigarette, il énuméra mentalement quelques autres éventualités : peut-être avait-elle voulu boire un vin chaud ? Un bref regard sur l’ultime baraque encore ouverte lui confirma que ce n’était pas le cas. Sûrement qu’elle avait voulu aller aux toilettes, alors ! Il reprochait fréquemment à Anne-Sophie d’avoir une vessie aussi grosse qu’une noisette, et particulièrement lorsqu’ils se trouvaient à des endroits où débusquer des WC publics relevaient du plus pur tour de force. Mais dans ce cas, pourquoi ne l’en aurait-elle pas informé ? Une sourde angoisse commença à l’étreindre tandis qu’il envisageait l’idée d’un enlèvement, mais il se ressaisit bien vite, secouant la tête et souriant, la probabilité d’un rapt en plein 24 décembre, sur la place publique la plus fréquentée de la ville lui apparut comme une ineptie.


C’est alors qu’une pensée fugace, mais terrible, traversa son esprit. Cette pensée lui glaça tout d’abord le sang, pour finir par l’ébranler véritablement. Cela faisait bien dix minutes qu’il en était à passer et repasser mentalement en revue les raisons probables de la disparition d’Anne-Sophie, mais une seule d’entre elles, une seule, lui apparut comme vraiment tangible : Anne-Sophie avait délibérément pris la fuite, sans doute lassée de ses jérémiades à caractère environnementalistes. Il l’avait excédée en n’adhérant pas à sa fascination pour l’arbre décoré, en ne partageant pas la magie du moment, et du coup, elle l’avait planté là, sans doute pour se rediriger vers la gare afin de rentrer chez elle. Elle avait voulu lui donner une leçon, dans le meilleur des cas, ou pourquoi pas, le quitter définitivement.


Il en resta d’abord hébété, oublia d’en tirer sur la cigarette qui se consumait entre ses doigts. La mâchoire béante, debout au milieu de la place, tout à ses pensées, il semblait s’être littéralement statufié. Puis, il s’anima ; du moins, son corps s’anima malgré lui : une sorte de cri rauque, exprimant à la fois la surprise, le désarroi, la révolte, jaillit de sa bouche en même temps qu’il se frappait le front du plat de la main.



Il lui fallut un certain temps pour se reprendre. Une succession de soupirs férocement exhalés l’y aida. Lorsqu’il eut dix fois tourné sur lui-même, comme un lion en cage, à grand renfort de mouvements de bras, comme s’il avait à faire à un adversaire invisible, il s’arrêta, secoua plusieurs fois la tête, et se remit en marche, le cœur lourd, vers sa voiture.


Il ne sut jamais vraiment ce qui le décida à emprunter cette petite ruelle, sombre, mal éclairée, qui bordait la place. Sans doute, que ne voulant se résoudre à accepter l’inacceptable, il avait tenté une ultime fois de se lancer à sa recherche. Cette ruelle se situait non loin de l’endroit où ils s’étaient postés pour écouter les chants de Noël. Les chœurs avaient maintenant plié bagage et la place Kléber était quasi déserte : il n’était pas loin de vingt heures et tout le monde rentrait pour réveillonner. Il faisait très froid et chacune de ses expirations, décuplées par la colère sourde qui grondait en lui, laissait apparaître un petit nuage de vapeur blanche. Il marchait maintenant d’un pas décidé, déterminé à rentrer le plus vite possible chez lui, pensant amèrement au gâchis qu’Anne-Sophie venait d’occasionner. L’idée de lui laisser un message téléphonique incendiaire s’imposa à lui comme une chose incontournable et plus que justifiée. Il s’arrêta donc à l’angle de la ruelle, sous une porte cochère faiblement illuminée pour fouiller rageusement ses poches, à la recherche de son portable.


Ses doigts palpèrent et identifièrent l’étui de plastique froid qui contenait le combiné, et alors qu’il s’en saisissait, le rire de la femme qu’il aimait fusa, radieux, espiègle. Il le transperça momentanément, lui faisant perdre le Nord, le Sud, le sens des priorités, la tête… Il s’arrêta, interdit, ne trouvant rien d’autre à faire que saisir la petite rampe de fer forgé de la porte cochère à pleine main. Prudemment, il fit un pas en avant, puis deux, jusqu’à atteindre l’angle du mur, qui lui révéla une petite placette, faiblement éclairée par ces antiques réverbères encore semblables à des becs de gaz.


Un adolescent, un jeune gitan de toute évidence, était assis là, par terre, chaudement emmitouflé dans une vieille doudoune. À côté de lui, sur le sol, un chien miteux paisiblement allongé, la tête reposant sur un sac à dos. Pour se réchauffer, sans doute, dans le fond rouillé d’un vieux baril, l’adolescent faisait brûler de vieilles cagettes, des immondices, qui dégageaient une fumée âcre et épaisse. Devant lui, sur le pavage, à côté d’une vieille timbale en fer, Stéphane aperçut des traits, tracés à la craie, qu’il prit d’abord pour des signes cabalistiques.


Et Anne-Sophie, oui, Anne-Sophie qui déteste se salir, Anne-Sophie exécrant plus que tout les odeurs de fumée, de chien mouillé. Son Anne-Sophie, agenouillée par terre, sur le sol crasseux, au mépris de son tailleur neuf, devisant tranquillement avec lui, sa voix claire entrecoupée d’éclats de rire se détachant nettement dans le silence hivernal.



Stéphane ne peut percevoir avec netteté ce que lui répond l’autre, à la voix plus basse, mais il y est clairement question d’un problème de trajectoire, quelque chose qui ne veut pas marcher, et d’escargots idiots qui partent dans tous les sens. Cette réponse déclenche un autre accès d’hilarité chez Anne-Sophie. Elle repousse ses cheveux d’un geste bref, se met à quatre pattes, semblant sur le point de réaliser quelque chose, elle demande à l’adolescent :



D’une main assurée, elle s’empare de la craie et trace quelque chose sur le pavé qui ressemble à une cible. Stéphane, toujours dissimulé à l’angle de la ruelle, ne perd pas une miette du spectacle. Il la voit exécuter un cercle large, presque parfait, et à l’intérieur du cercle, au centre, un autre plus petit.



L’adolescent semble jubiler. De la tête, il fait vigoureusement signe que oui en lui adressant un regard enluminé, exacerbé par les flammes du brasero de fortune. Anne-Sophie se redresse, le sourire aux lèvres, en époussetant ses genoux. Au passage elle frôle la tête du chien, qui ne bronche pas.



Nouvelle réponse sourde et inaudible de l’ado. Anne-Sophie, les mains sur les hanches, le considère un instant, puis se met à fouiller fébrilement dans son sac. Elle sort son porte-monnaie, puis laisse tomber quelque chose dans la timbale, quelque chose qui ne fait pratiquement aucun bruit.



Ils échangent encore quelques banalités, quelques éclats de rire. Stéphane, se remettant soudain de sa torpeur, rebrousse vivement chemin, regagne le pied du sapin géant. Seul au milieu de la place, il attend avec le sourire, un sourire que pourrait avoir quelqu’un qui sait des choses que tout le monde ignore.



Vingt-cinq minutes s’étaient écoulées depuis sa disparition, lorsqu’elle vint le rejoindre. Il demeurait résolument tourné à la ruelle menant à la placette. Aussi, lorsqu’elle posa une main dans son dos en l’abordant, il n’eut aucun mal à feindre la surprise. Elle prétexta un pipi urgent et s’excusa brièvement d’avoir été un peu longue, mais « il ne lui avait pas été si facile de trouver un bar encore ouvert ». Stéphane se contenta d’acquiescer, lui assurant qu’il n’avait pas vu passer le temps, de toute façon, et « que la nuit était si belle que ça aurait été un vrai crime de louper ça ». Elle le dévisagea avec insistance, lui dit qu’il ne devait pas la prendre pour une tanche, qu’elle sentait bien qu’il en avait profité pour fumer, puis elle lui prit le bras et l’entraîna vers la cathédrale d’un pas décidé.


Ce soir-là, après un délicieux repas pris dans leur restaurant favori, malgré une panne momentanée de l’extracteur d’air conditionné qui fit que toutes les salles de l’établissement se retrouvèrent inexplicablement enfumées, malgré l’effervescence qui régnait en cuisine et contraignait les serveurs à multiplier les allées venues, malgré les portes battantes de l’office qui, s’évertuant à cogner systématiquement dans sa chaise, incommodèrent quelque peu Anne-Sophie, malgré un verre de Vendanges Tardives que Stéphane renversa malencontreusement sur son tailleur, malgré une cigarette de trop et la longue dispute qui s’ensuivit, ils décidèrent d’un commun accord d’emménager très prochainement ensemble.


Ils scellèrent leur nouvelle convention en faisant l’amour avec une rare intensité.