n° 12159 | Fiche technique | 12906 caractères | 12906Temps de lecture estimé : 8 mn | 07/01/08 |
Résumé: Un stage dans la région parisienne, avec une collègue. Un travail en commun, le soir, dans sa chambre, alors qu'il fait encore si chaud... et cette goutte de sueur ! | ||||
Critères: fh collègues hotel cunnilingu mélo -regrets -occasion | ||||
Auteur : Le jeune homme vert |
Comme à l’habitude, j’avais accueilli dans la plus complète indifférence la décision de mon entreprise de m’envoyer deux jours en stage dans la couronne parisienne. Je savais pourtant que j’allais faire de nombreux envieux car je serais accompagné de Noémie, une jolie brune piquante que tous les mâles draguaient, sans succès, depuis son arrivée dans cette PME il y a un an. Mais quitter le sud-ouest quelques jours pour côtoyer Noémie, tout cela ne me concernait pas, ne me concernait plus. J’étais au fond du trou depuis cinq ans et je n’avais plus la force de remonter. Pire, je n’en avais plus l’envie.
-----
Pourtant, la vie n’avait pas toujours été aussi ingrate pour moi. Je peux même dire qu’elle avait plutôt bien commencé : une enfance heureuse près de Bordeaux, des études brillantes en informatique et des jolies filles en permanence dans mon entourage. À vingt-cinq ans, quand j’avais rencontré Annie, le coup de foudre avait été immédiat et réciproque. J’avais su aussitôt que ce serait elle et pas une autre. Je l’avais épousée rapidement et commencé une nouvelle vie. La première avait été douce et heureuse, la deuxième fut somptueuse. Le bonheur avec Annie et nos deux enfants était incommensurable.
Mais tout s’était arrêté le mardi 25 septembre 2002. J’étais parti à mon travail, le cœur léger comme les autres jours. Mais le soir, en rentrant, je n’avais trouvé personne. La police était arrivée rapidement et j’avais tout de suite compris, avant qu’elle ait dit un mot, que j’étais désormais seul au monde. Un chauffard avait brûlé un feu rouge et envoyé la voiture de mon épouse contre un arbre. Les pompiers avaient retiré du véhicule les corps sans vie des trois êtres qui m’étaient les plus chers.
Sans même m’en rendre compte, je me suis laissé glisser progressivement vers le néant. Emmuré dans ma douleur, je me suis désintéressé de tout, y compris de mes amis. J’accomplissais désormais mon travail machinalement, sans la créativité qui faisait de moi un brillant ingénieur à l’avenir prometteur. Et ma troisième vie était un vide immense.
Pourtant, à trente-cinq ans, j’étais resté plutôt bel homme. Je m’entretenais par un footing quotidien. Mais, en réalité, je le faisais plus parce que courir me vidait le cerveau que par désir de garder la forme. En fait c’était quasiment devenu une drogue et mes distances s’allongeaient progressivement au fil des années. Plusieurs collègues féminines, après une année de deuil, avaient bien cherché à m’accrocher mais elles n’étaient restées que des aventures sans lendemain dont je n’avais retiré qu’un plaisir fugace et aucune envie d’y revenir. Et j’avais même rapidement renoncé à ces histoires fades et sans avenir.
L’arrivée de Noémie dans mon entreprise, une brunette de vingt-sept ans, avait pourtant était intéressante. Ses gros seins ronds, ses jupes courtes, sa bonne humeur, son visage avenant et son tempérament méditerranéen avaient réveillé la libido de tous les hommes. Elle avait carrément mis le feu dans tous les services et j’avais assisté avec beaucoup de joie aux postures et aux parades de mes collègues masculins pour conquérir la belle. Et avec beaucoup d’ironie aussi, car je l’avais croisée un jour dans un supermarché au bras de son mari, un colosse de presque deux mètres et de plus de cent kilos. Et je m’imaginais mal la voir se pâmer dans les bras des quinquagénaires chauves et bedonnants de ma firme alors qu’elle avait une telle bête dans son lit. Elle a d’ailleurs repoussé, mais toujours gentiment et avec tact, les avances des uns et des autres. Et j’ai été bien content de ne pas m’être ridiculisé comme mes collègues.
-----
Le jour du départ, je la vois arriver au bras de son époux juste quelques minutes avant le départ du train. Elle l’abandonne sur un tendre baiser, un peu étonnant de la part de ce colosse, et nous prenons fort tôt le TGV de ce jeudi 7 septembre afin d’être présents à dix heures pour le début du stage. Nous finissons tous les deux notre nuit en sommeillant dans des fauteuils confortables de première classe.
La journée est très pénible en raison de la chaleur lourde qui régne sur la capitale. À Bordeaux, la présence de l’océan humidifie l’air et la brise rend l’atmosphère respirable. Dans la région parisienne, une chape lourde écrase les poumons. Comme d’habitude, je suis la formation avec ce détachement qui ne me quitte plus jamais, enregistrant malgré tout que je devrai travailler le soir après le repas avec ma collègue à l’élaboration d’un projet qui sera examiné collectivement lors de la deuxième journée. La promenade puis le repas que j’avais envisagés sur Paris pour la soirée tombent à l’eau mais même cela ne me touche pas.
Le repas est tout aussi pénible que la journée. Je n’ai plus l’habitude de ces repas collectifs et le brouhaha des conversations me fatigue. J’accueille presque comme une délivrance la séance de travail qui arrive ensuite. Noémie a proposé que nous nous installions dans sa chambre, un peu plus spacieuse que la mienne, pour monter le projet. Je me lève de ma chaise dès que je la vois s’extraire du groupe d’admirateurs qui l’entoure déjà.
Je n’ai jamais travaillé vraiment avec elle, juste de brefs rapports entre des collègues de services différents, bonjour, au revoir. Je comprends rapidement que ses qualités professionnelles sont correctes mais loin d’être exceptionnelles. C’est donc moi qui mets en place la trame du projet, qu’elle complète cependant de quelques remarques pratiques et judicieuses.
A 23 heures, nous avons bien avancé mais je commence à ressentir la fatigue de la journée. Je me redresse pour souffler un peu. Ma voisine, penchée sur ses notes, recherche une précision apportée par le formateur au cours de la journée. C’est alors que mon regard accroche par hasard une goutte de sueur qui descend lentement du front de ma partenaire. La chaleur est toujours aussi lourde malgré l’heure tardive et la particule d’eau glisse lentement sur la tempe de Noémie, poursuit sa route sous le menton puis le long du cou avant de se glisser doucement dans le sillon dessiné par les deux globes opulents et bien ronds de sa poitrine. Je suis fasciné par cette gouttelette qui disparait enfin dans la vallée profonde. Mais la suite du chemin est masquée par le chemisier parme de Noémie et je redresse enfin la tête, pour m’apercevoir que ma collègue me regarde, surprise mais souriante. Et je me rends compte du silence pesant qui s’est installé dans la petite chambre d’hôtel.
Je ne sais pas comment interpréter les propos de Noémie mais, pour la première fois depuis cinq ans, un véritable désir m’envahit insidieusement et je me retiens pour ne pas me jeter sur elle et la violer. Je suis désemparé devant cette envie violente qui me saisit d’une façon aussi surprenante que brutale. Mais cette poitrine ronde gonfle tellement le chemisier et ces lèvres, colorées de parme comme le vêtement, sont brillantes et tentantes. De façon totalement incongrue, je me demande si les sous-vêtements de ma collègue sont de la même couleur que son chemisier.
Comme Noémie n’a pas bougé d’un pouce et qu’elle me regarde maintenant avec un sourire narquois, c’est en tout cas ce qu’il me semble, je me dis que je vais tenter ma chance. Tout en m’attendant à recevoir une gifle, j’approche lentement ma main, déjà sur le recul. Mais elle atteint le chemisier sans la moindre opposition.
Pas de réaction ni de commentaire. Le cœur battant la chamade, je dégrafe un bouton supplémentaire du chemisier déjà entrouvert. La goutte a poursuivi sa route dans le sillon et je ne la revois pas. Mais deux oranges rondes et fermes s’offrent presque à mes mains. Noémie ne porte pas de soutien-gorge et la question de sa couleur reste sans réponse. Lentement, j’enlève un à un tous les autres boutons du chemisier, toujours incrédule sur l’accord de ma collègue. Mais elle ne se rebelle pas et j’ouvre entièrement le chemisier pour caresser les fruits gonflés. Les seins fermes frémissent sous la caresse et les tétons épais durcirent quasi instantanément. Je les caresse longuement, d’abord avec les mains. Puis ma bouche aspire les pointes dures, ma langue lèche les courbes.
Mon désir violent me fait mal mais je ne veux surtout pas me précipiter car je sais que je ne tiendrais pas longtemps avec une telle envie. Je me laisse doucement tomber de la chaise pour me glisser entre les jambes de Noémie. Je suis maintenant un peu plus confiant car elle s’est laissée faire jusqu’à présent. Mais, au fond de moi, je n’arrive toujours pas à réaliser ce qui m’arrive. Ma bouche remonte lentement le long de chaque jambe, embrassant la peau nue. Je releve la jupe sur les cuisses, découvrant une petite culotte blanche pleine de dentelles. Mais la question de la couleur n’a plus aucune importance pour moi maintenant. Je commence par embrasser le sexe à travers la culotte. Puis mes mains agrippent cette dernière. Noémie se soulève pour m’aider à la retirer et je la fais descendre le long de ses cuisses. Ma main droite s’insinue dans les plis chauds de son ventre et se perd dans les boucles soyeuses d’une toison fournie. Elle trouve le petit bouton, déjà dur, qu’elle pince délicatement, déclenchant les premières ondulations du bassin de Noémie. Puis ma bouche prend le relais et Noémie, tordue sur la chaise, laisse échapper des feulements de plaisir. La belle jouit déjà et je me sens bêtement ému de pouvoir redonner du plaisir à une partenaire après une si longue abstinence.
Je me redresse, lui tends la main pour la faire lever et la prends aux épaules. Mais elle refuse mes lèvres qui cherchent les siennes, me laissant simplement couvrir son visage de petits baisers. Je comprends qu’elle réserve sa bouche à son mari. Mais je trouve quand même cela curieux car, dans quelques minutes, elle va m’offrir bien plus que cela. Je respecte cependant sa volonté. Elle m’offre son corps mais pas son cœur. C’est déjà beaucoup. En tout cas, plus que j’en demandais il n’y a pas une heure.
Son corps est tout en creux et en pleins et j’en explore chaque parcelle comme un explorateur découvre une terra incognita. Je retarde au maximum le moment de la posséder, savourant les gémissements qui sourdent de la bouche entrouverte, les frémissements qui soulèvent les seins lourds, la houle qui agite les reins. Ma bouche sur les seins de Noémie et une main enfouie au fond de son sexe déclenchent un deuxième orgasme.
Alors je goûte enfin au fruit de la passion et tous mes sens s’embrasent en même temps. Impression de se vider sans fin. Cœur palpitant. Jambes flageolantes.
La tête enfouie dans la masse épaisse et brune des cheveux de Noémie, je me rêve en Léonardo Di Caprio, perché sur la proue du Titanic et hurlant devant l’immensité bleue et infinie de l’océan :
-----
Je ne sais pas encore ce que sera ma nouvelle vie. Mais, j’en suis sûr maintenant, un cycle vient de s’achever, le troisième, que je ne regretterai jamais. Et un nouveau va se mettre en place, progressivement. Ce sera bien évidemment sans Noémie qui s’est donnée à moi corps sans âme. Je ne la remercierai cependant jamais assez. D’abord pour m’avoir offert ce corps somptueux, qui m’a délivré un tel plaisir. Puis pour m’avoir fait renaître à la vie. Je me rends enfin compte que je viens de vivre cinq années hors du monde. Et que même mon bonheur fou auprès de mon épouse et de mes enfants m’avait également enfermé dans un cocon douillet. Heureux dans ma bulle, puis malheureux dans mon désespoir, je n’ai plus regardé autour de moi. Et le monde a continué à tourner sans moi, ce qui est tout à fait inadmissible, vous en conviendrez.
Douze ans plus tard, le monde a bien changé. Il me reste maintenant à le redécouvrir et à m’ouvrir aux autres. Et cela grâce à une goutte de sueur.