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Temps de lecture estimé : 15 mn
24/01/08
Résumé:  Rencontre avec le Pussy's, la tanière monstrueuse. Quand Polly et moi sommes sur le point de nous transformer en ange...
Critères:  fh douche fellation pénétratio policier -policier
Auteur : Maldoror      

Série : Cum, blood and bullets

Chapitre 05 / 13
The Pussy's

Cum, blood and bullets



5. The Pussy’s





Torse nu, affublé du jean déniché dans le bureau du shérif, je quittai la place, mon bras autour de la taille souple de Polly et le fusil à pompe Benelli de l’homme qui m’avait agressé en poigne. Le fouet niché dans la main gauche de Polly dessinait derrière chacun de ses pas un sillon sur le sable. Le rideau de plumes rouges du boa perlait sur sa poitrine laiteuse, tel le collier d’une princesse écarlate. Elle avait revêtu le Stetson de sorte que, désormais, c’était elle le boss. Bien qu’elle soit parvenue à trouver un soutien-gorge à sa taille dans l’étrange dressing de l’office, elle s’était refusée à le passer. C’était pour elle une manière d’afficher depuis toujours sa liberté à la gueule du monde.


Quant au reste, elle portait un short en jean déchiré qui moulait divinement la raie de ses fesses. Elle ne l’avait pas boutonné entièrement si bien que le short glissait négligemment sur sa taille, laissant apparaître l’élastique d’un string rouge qui scindait ses hanches. Une fois encore, Polly était terriblement bandante. J’étais certes rassasié de notre récente partie de culbute, mais cette fille ne semblait vouloir me laisser aucun répit. Je sentais son cul danser sous mes doigts à chacun de ses pas, la chaleur de sa peau encore moite de nos ébats. Non, décidément, nous n’étions plus amoureux, nous ne faisions plus qu’un, soumis aux caprices de l’autre, quels qu’ils soient. Polly nourrissait mes fantasmes les plus enfouis, comme si elle s’était fait la mission de les révéler au grand jour. Je me transformais progressivement en bête, je régressais.


Au dehors, le soleil cognait toujours aussi fort. Nos yeux durent s’habituer à cette lumière blanche et sèche qui lacérait nos corps à coups de tisons. Malgré mes tentatives pour retrouver figure humaine, j’avais une tronche de boxeur. Je sentais une vilaine boursouflure au niveau des lèvres et mon nez me donnait l’impression d’avoir triplé de volume. Une méchante brûlure au niveau de l’arcade sourcilière venait compléter le tableau. Plusieurs courbatures s’étaient emparées de mes muscles pour les dévorer à petit feu. Mais le plus insupportable était cette douleur sur ma nuque, la sensation d’avoir les cervicales en miettes. J’étais d’ailleurs inquiet au sujet de Polly. La découverte de cette spirale sous sa masse de cheveux ne me disait rien de bon…


Toujours évanouie, la jeune fille aux cheveux noirs était allongée sur le siège avant du Cherokee. Elle possédait un visage d’ange et semblait dormir du sommeil du juste. Tandis que Polly saisissait son poignet, je m’empressai de grimper sur le toit, afin d’examiner le corps répugnant du colosse. Les vautours qui tournoyaient au-dessus de la ville ne manqueraient pas d’y faire honneur le moment venu. L’homme faisait incontestablement partie de la bande de dégénérés. Il possédait une musculature à la puissance peu ordinaire sous une peau qui affichait de multiples cicatrices. Son crâne dépourvu de cheveux semblait avoir été rafistolé par une plaque de métal au niveau du front. Le faciès hideux. Ses dents jaunies étaient cassées par endroits, rabotées comme si l’homme s’en était chargé lui-même. Plusieurs scarifications pointaient sous ce qui restait de chemise pour remonter vers son cou. Une odeur insupportable émanait de la plaie béante qui ouvrait son ventre en deux et libérait ses intestins.



Un bruit de moteur à quelques centaines de mètres, à l’autre bout de la ville, l’empêcha de répondre à ma question. Un nuage de poussière s’éparpillait dans le ciel, émergeant à l’arrière d’une large bâtisse. Je me hissai alors côté conducteur et passai la première, Polly sur le siège passager en compagnie de la jeune fille. Le fouet à ses pieds, ma princesse vérifiait le magasin du Benelli.



Nous nous dirigeâmes ainsi vers l’unique source de vie de cette ville fantôme, Polly aux aguets, debout en appui sur le montant, prête à faire cracher le canon du fusil. À vrai dire, je ne savais pas vraiment si je tenais à rencontrer une nouvelle fois les spectres qui avaient infesté les lieux. Notre première expérience avec eux avait tourné au vinaigre. Mais nous n’avions pas le choix. Il fallait à tout prix récupérer le fric. C’était pour nous l’unique promesse d’un avenir, la seule possibilité de s’en sortir.


Je tournai ainsi à l’angle de ce qui ressemblait à un drugstore au moment précis où le nuage de poussière se dissipait dans le ciel. Un pick-up bleu à la carrosserie défoncée et sur lequel étaient entassés plusieurs barils rouillés venait de se garer en face d’un établissement visiblement habité. Une vieille enseigne clignotait sur la façade, indiquant le nom de ce curieux point de ralliement, The Pussy’s. Ça m’avait tout l’air d’un bordel comme on en rencontre au Mexique, un lieu sordide où les filles se résument à de la viande en batterie pour le plus grand plaisir des nantis qui peuvent s’amuser avec elles pour une poignée de dollars. La relève de Lalin était assurée depuis bien longtemps.


Le chauffeur descendit de la bagnole, un géant en salopette maculée de graisse et au visage enfoui sous un sac en toile de jute marron qui tourna la tête dans notre direction. Une ouverture laissait apparaître un œil fiévreux et sanguin. À en juger sa poitrine haletante sous des pectoraux saillants, l’homme respirait difficilement. Il déplaçait d’ailleurs sa carcasse avec autant de mal, comme si chacun de ses pas provoquait chez lui une étrange souffrance. Dans sa main, une hache. Le manche était fendu et la tête de l’arme, luisante au soleil, pendait le long de ses hanches. Un vrai bourreau.


Mon cœur battait maintenant à tout rompre et je vis les doigts de Polly se crisper sur la gâchette. Elle aussi avait la trouille.



Si le géant, deux mètres vingt au jugé et cent cinquante kilos de muscles, se décidait à bouger, il lui faudrait plusieurs secondes pour être au contact. Ça nous laissait suffisamment de temps. Je ne possédais aucune arme mais j’avais un atout de taille, mon intelligence. L’homme devait avoir le QI d’un coyote, pas plus.


Restait toutefois le vieillard assis dans un rocking-chair sous le perron. Il portait un costume noir et une chemise blanche qui avaient déjà quelques heures de route. L’homme, la peau tannée par le soleil genre crotale, se prélassait tranquillement à l’ombre en fumant une cigarette. Au pied du siège, un fusil à pompe du même genre que celui que tenait Polly. Le vieux ne semblait pourtant pas plus dangereux qu’une mouche, ne possédant plus aucun œil. À la place, des orbites où s’écoulait un liquide noir purulent. C’était bien ça qui me faisait me méfier. Un type aveugle doté d’un fusil et qui reste pénard alors que deux étrangers viennent foutre la merde, c’est à prendre au sérieux. Tout le paradoxe d’une situation qui persistait à nous échapper.


Je coupai le moteur et descendis de la voiture sous l’œil bestial du bourreau, immobile. Ses biceps impressionnants étaient couverts de brûlures atroces, comme s’il était né au plein milieu d’un incendie.



Pour réponse, un grognement. Et pourtant, je décidai de jouer ma carte maîtresse, celle de l’intimidation.



Polly descendit du 4x4, le fusil en main, tandis que je claquai la portière.



Le vieillard se leva en s’appuyant sur le canon du fusil à pompe, se servant du Benelli comme d’une canne.



Je m’apprêtai à répondre lorsque. Rien. Le néant dans ma tête. Un flash qui neutralisa ma mémoire. J’étais incapable de me souvenir de mon nom. Ni même de mon foutu prénom. Polly dut s’apercevoir de mon désarroi puisqu’elle prit la parole.



Le vieil homme échappa un rire grinçant.



Je voyais très bien où le vieux voulait en venir.



Billy grogna une nouvelle fois.



Bordel de merde.



Le vieux ne se démonta pas.



Je m’avançai prudemment en essayant de masquer la peur qui m’envahit au moment où je passai à côté du bourreau, même si je savais que Polly couvrait mes arrières.



En plein dans le mille. Les putes, des filles innocentes. Les macs, des dégénérés. Les clients, des salauds de la ville, la vraie.


En compagnie de Polly, je passai le perron à la suite du vieillard et le rejoignis à l’intérieur, une petite pièce dotée d’un distributeur de boissons, d’un accueil et d’un escalier qui grimpait à l’étage. Une soubrette d’une vingtaine d’années, le regard charbonneux et las, chargé de khôl, se tenait debout, appuyée sur la rampe. Blonde, minijupe ras la touffe, bas fumés avec jarretières apparentes, escarpins, petit tablier et coiffe, la panoplie idéale pour faire fantasmer le client.


L’homme tâtonna jusqu’au distributeur, fit coulisser la porte en verre, et saisit deux canettes de bière qu’il finit par nous tendre. Fraîches. Je dégoupillai la mienne et la portai à mes lèvres, de concert avec Polly.



Nous en prîmes une et ne tardâmes pas à tirer une bouffée salvatrice. Bière et nicotine, un carburant qui nous manquait depuis trop longtemps.



Le vieux esquissa un sourire. Je m’efforçai d’éviter les larmes de sang qui dévalaient la pente de ses joues. Tout était tellement bizarre, ici. Et puis il y avait cette curieuse odeur d’éther qui se dégageait du type.



Polly but une nouvelle gorgée tandis que Billy déboulait à son tour en boitant, la jeune fille brune sur l’épaule, cul en l’air. Elle ne paraissait pas peser plus lourd qu’une brindille.



Je consultai Polly qui acquiesça du chef. Nous avions en effet besoin de nous poser un peu, même si la bienveillance du vieux ne me disait rien de bon.



Je me souvenais de ce que j’avais découvert dans le réfrigérateur du bureau du shérif.



Le vieux ricana.



Billy déposa la jeune femme dans mes bras avant de me dévisager de son œil de sauvage. Je soutins son regard quelques secondes avant de rejoindre les filles à l’étage où je comptai cinq autres chambres et un chiotte insalubre.




* * * * *




La nôtre était vétuste et moite. Une véritable étuve dans laquelle agonisait une peinture écaillée couleur saumon. Dans un coin de la pièce, un miroir de plain-pied ébréché en face d’un siège en similicuir rouge et une fenêtre donnant sur la rue. Une simple ouverture menait enfin à une salle de bains, au plafond de laquelle pendouillait une ampoule au fil dénudé. Quelques pas à l’intérieur de la chambre et je fis coulisser le pan de l’armoire murale. Menottes, variété de godemichés, bougies, fouet, latex, chaînes, cagoule, capotes, une véritable panoplie de baise SM était suspendue à deux petits crochets.


Restait le lit. Allongée sur les draps en vrac, une autre innocente. Sanglée dans une blouse blanche cintrée à la taille et au décolleté plongeant, une jeune blonde, les cheveux en bataille, en train de se réveiller. Après la soubrette, on nous servait maintenant l’infirmière sur un plateau. Elle battait des cils, hagarde, comme si nous étions des OVNIS dans sa vie. Mais à peine venait-elle de se redresser que la soubrette lui fit signe de se taire. Avant de me chuchoter au creux l’oreille :



Ses yeux brillaient en silence, me suppliant d’accéder à sa requête. C’était inutile. Elles ne méritaient pas un tel châtiment.



La soubrette la prit par la main pour l’attirer dans le couloir.



Et les deux putes quittèrent la pièce en refermant la porte derrière elles.



Je la devinai jalouse, ce qui ne manqua pas de m’amuser.



Sur ce, elle fila à la salle de bain en me laissant seul avec le Benelli et la jeune inconnue. J’entendis le robinet de la baignoire couiner à faire trembler les murs et une cascade se déverser sur l’émail. Putain, j’en rêvais autant qu’elle et l’aurais volontiers rejointe, mais il fallait bien que je surveille nos arrières.


On frappa tout à coup à la porte. J’allai ouvrir, le fusil à pompe en poigne, et découvris la soubrette, un plateau repas en main et le sourire aux lèvres. Je m’en emparai en la remerciant, la laissant avec une promesse d’avenir, ce à quoi elle avait sans doute renoncé depuis un bon moment. Mais au moment où je la raccompagnai jusqu’à la porte, elle appliqua la paume de sa main sur mon entrejambe. Je sentis alors mon sexe se dresser d’un seul coup, prêt à jouer avec cette poupée docile et presque offerte.



Pour réponse, je retirai délicatement sa main et claquai la porte, en sueur. Dans ma tête s’inscrivait en lettres de sang une étrange prophétie qui se résumait à un seul et unique mot : Baise. BAISE. BAISE. BAISE. BAISE. BAISE.


Je déposai ensuite le plateau par terre, deux assiettes pleines de fayots accompagnées de Bud et d’un paquet de Pall Mall, ainsi que l’avait promis le vieux. Je n’ignorais pas que les haricots pouvaient contenir une méchante surprise genre poison mais j’avais tellement faim que je me ruai sur mon déjeuner.


En temps ordinaire, j’aurai trouvé ça dégueulasse, surtout vu la gueule des couverts, mais là, c’était Bysance. Et puis ça servirait de test pour Polly qui barbotait dans son bain en fredonnant sa chanson préférée, Pretty like drugs. J’étais en quelque sorte le goûteur d’une princesse qui méritait bien qu’on risque sa vie pour elle. Après tout, c’était elle qui nous avait tirés de la merde…


Une dizaine de bouchées plus tard, je me tenais face à la fenêtre, la Bud dans la main et une cigarette au bec, scrutant la rue silencieuse. Le pick-up de Billy n’avait pas bougé d’un pouce et le géant déchargeait les barils de métal d’une seule main. Je sentis la jeune femme s’agiter derrière moi. Je tournai la tête et la vis se recroqueviller sur elle-même. Elle devait cauchemarder, c’était bon signe. Je décidai de la laisser se reposer encore un peu, ne sachant quoi lui dire de toute façon.


Ce fut le moment que choisit Polly pour réapparaître dans la chambre, accompagnée d’un nuage de fraîcheur qui embauma aussitôt l’air et allégea l’atmosphère. Totalement nue, elle tournoyait sur elle-même, les bras écartés, chaloupant des hanches dans une danse improvisée. Son sourire illuminait la pièce et j’avais de nouveau envie d’elle.



Et elle s’empara de la crosse du Benelli.



Et je gagnai la salle de bains, encore imprégnée de l’odeur de Polly. La baignoire était un vaste bassin circulaire en émail plein d’une eau rosâtre qui sentait bon la fleur de sel. Je me débarrassai alors de mon pantalon et plongeai mon corps dans cette fontaine de jouvence. Un frisson parcourut aussitôt mes muscles endoloris pour se transformer rapidement en plaisir intense.


Polly ne tarda pas à faillir à son engagement et me rejoignit aussitôt pour me fourrer une clope dans le bec et me caresser le dos à l’aide d’une éponge encore douce. Le Benelli reposait à quelques centimètres de ma main. Nous ne courions finalement aucun risque.


Nous passâmes ainsi quelques instants en silence, se délectant l’un de l’autre en imaginant que tout était enfin terminé. Les yeux fermés, je me voyais avec elle, dans notre villa à Vegas, seuls et rassasiés d’aventures. Qu’on nous foute la paix une fois pour toutes, putain !


Mais je ne tardai pas à être tiré de cette douce rêverie par un agréable frémissement qui envahit mon sexe gonflé. La main de Polly venait d’empoigner ma queue pour l’astiquer à l’aide de l’éponge. Je levai alors les yeux et découvris le visage de ma princesse à quelques centimètres de mon front. Elle y déposa un baiser avant de plonger ses longues jambes dans le bassin sans cesser de me branler. Puis elle immergea ses fesses et se cambra vers l’avant, sa tête disparaissant sous la mousse en direction de mon entrejambe. Je sentis ses lèvres effleurer délicatement mes bourses et perçus sa langue glisser le long de mon pénis. Une chaleur intense s’empara alors de moi lorsqu’elle me prit dans sa bouche.


Comme d’habitude, elle était incroyable, déployant des capacités buccales qui faisaient d’elle une suceuse hors pair. Elle était dotée d’un sixième sens propre à détecter mes sensations et ainsi les satisfaire au plus vite. Elle me pompa de la sorte pendant quelques secondes, les mains accrochées à mes épaules, le temps de déclencher chez moi une parfaite érection, avant de se redresser en me gratifiant d’un regard des plus torrides. Puis elle se retourna lentement, exhibant sa cambrure impudique, et s’empala sur ma queue, provoquant chez moi un éclair de plaisir.


Une fois confortablement installée, la tête rejetée vers l’arrière, elle fit un mouvement de hanches et décolla ses fesses en échappant un puissant gémissement, les mains en appui sur le rebord de la baignoire. Elle accéléra très vite la cadence, mes mains sur ses épaules, éclaboussant ainsi de mousse le mur adjacent. Je n’en pouvais déjà plus. Instinctivement, j’agrippai ses seins dressés et les malaxai avec vigueur, de quoi procurer à Polly un plaisir qui la fit s’abandonner sur mon torse. J’avais maintenant ses cheveux dans la bouche et mes doigts pétrissaient avidement ses courbes, une main sur son ventre et l’autre dans sa bouche. Vorace, elle les mordait comme une chienne, prête à les ronger jusqu’à la jointure.


Je l’accompagnai ainsi de quelques coups de reins qui la firent venir très rapidement. Je ne tardai pas à la rejoindre à mon tour, libérant ma semence dans un élan particulièrement brutal qui envoya valser sa tempe contre le mur. Haletante, les mains en appui sur la paroi, Polly tourna la tête pour me scruter du coin de l’œil sous son épaisse chevelure. Elle adorait ça.


Je restai en elle encore quelques minutes lorsqu’elle se dégagea de mon étreinte pour quitter la baignoire. Nue, ruisselante, elle alluma une nouvelle cigarette tandis que j’embrassai sa toison en feu. Ma douleur aux cervicales venait de faire sa réapparition. Et comme elle disparaissait dans la chambre, je sentis sous mes doigts quelque chose de rugueux, un étrange sillon en spirale gravé sur ma nuque.