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Temps de lecture estimé : 22 mn
27/01/08
Résumé:  Laura supporte vaillamment toutes les épreuves qui la séparent de cette expérience ultime : la voilà à présent équipée pour tester les joies de l'antigravité...
Critères:  fh collègues travail 69 fgode pénétratio fdanus fsodo sf
Auteur : Hidden Side            Envoi mini-message

Série : Antigravité

Chapitre 02
Deus ex Machina

Résumé de l’épisode 1 :


Laura Vegam, journaliste aventureuse, rencontre Paul Tournier, assistant du Professeur Milton rendu mondialement célèbre pour ses travaux sur l’Antigravité. Paul a pour instructions de l’amener en pleine nuit dans le labo du prototype pour une présentation confidentielle. Alléchée, Laura accepte alors de se soumettre à un lourd protocole pour pouvoir tester elle-même la sphère antigravitationnelle. Celle-ci n’accepte que la matière organique vivante ; Laura doit donc être nue et équipée d’une petite sphère biomédicale, qu’elle doit insérer en elle. Elle n’a pas trop le choix quant à l’orifice en question ! L’insertion manuelle de la sphère étant problématique, vu sa taille, Laura s’harnache sur un bizarre siège articulé devant théoriquement se charger à sa place de cette délicate opération. À son insu, Milton ne perd pas une miette du spectacle. Laura, sanglée sur le siège de l’unité d’insertion qu’il contrôle entièrement via un gant de réalité virtuelle, est la proie de fantasmes débridés.






Laura est prisonnière de l’unité d’insertion depuis plusieurs minutes. Après s’être ajusté tout contre son intimité, l’appareillage étrange est resté inerte, comme dans l’attente de quelque chose. Elle n’ose cependant pas appeler Paul pour lui demander d’intervenir, ne voulant surtout pas qu’il la voie ainsi. Ni même qu’il la délivre. Si le besoin s’en fait sentir, il sera toujours temps de réclamer son intervention, en mettant un mouchoir sur son amour-propre !


Les minutes passent, l’attente commence à être longue. La situation de Laura, pour le moins inconfortable, s’éternise, et le doute s’installe… Comment pourrait-elle trouver confortable d’être ligotée sur un instrument de torture automatisé, qui risque d’être aussi doux avec son anatomie intime qu’un marteau-piqueur avec un bout de trottoir ? Et pourtant, si Laura est dans cette situation précise, c’est par sa propre volonté…


Mais qu’est-ce qui m’a pris de céder à ce fantasme pervers ? Tout ça doit sûrement s’expliquer par l’étrangeté de cette expérience : ce labo démentiel dédié à l’Antigravité, son envie de tester le prototype au mépris de tous les risques, sans compter le vin, dont elle a un peu abusé au restaurant.


Laura ne peut cependant pas ignorer la réalité de ce qu’elle ressent : son comportement inhabituel et « dépravé » provoque en elle une excitation folle. Il est symptomatique d’un pan entier de sa sexualité, soigneusement refoulé. Malgré son parfait self-contrôle, atteint au prix d’une négation forcenée de ce qui chez elle pourrait être hors norme depuis l’adolescence, des désirs sulfureux sortent toujours de la boîte de Pandore sans y être invités…


Cette attente forcée stimule en elle un autre aiguillon, celui de la peur. L’appréhension concernant le traitement qui va lui être réservé finit par prendre toute la place dans ses pensées, remplaçant les doutes perturbants sur la « normalité » de ses envies. Elle essaie de se rassurer sur son sort en repensant aux paroles de Paul :



Être livrée aux sévices imposés par cette machine, au pire ça peut être déplaisant, mais tout de même pas réellement dangereux ? À moins qu’elle n’ait été conçue par un dingue ?


Le contact avec le siège articulé n’est pas désagréable, bien que ce truc peu engageant soit enduit d’une matière gélatineuse un brin répugnante. Laura a eu le temps de s’habituer à la sensation : la chaleur de son corps s’est transmise au revêtement et elle ne sent plus trop les bosses formées par les protubérances de la selle, appliquées directement au contact de son sexe et de son anus.


Laura est loin de se douter que le revêtement translucide et malléable sur lequel repose sa croupe musclée incorpore en son sein plusieurs milliers de capteurs de position. Capteurs qui renseignent en temps réel un système de réalité virtuelle très puissant. Et elle se doute encore moins qu’à quelques kilomètres de là une représentation 3D ultraréaliste de son intimité s’étale sur les lentilles haute définition d’un casque de visio, porté par un vieux pervers qui la mate sans vergogne. Milton ne perd pas une miette du moindre tressaillement de la belle journaliste, grâce à ce joujou hors de prix pour voyeurs sans scrupules.


Il observe Laura depuis son arrivée dans le bloc médicalisé, et ce qu’il a vu de son comportement lui a permis de constater à quel point la journaliste est esclave de ses envies de soumission. Quand on a ce genre de fantasmes et que l’on est en situation, l’attente génère la peur, une peur qui elle-même devient un excellent stimulant du désir sexuel. Au bout de quelques longues minutes il estime que cela a assez duré : elle doit être à point à présent ! Il lui a laissé suffisamment de temps pour changer d’avis, et elle ne l’a pas fait. Il active donc à distance le départ du processus d’insertion.


Sous ses fesses, Laura sent un contact nouveau, frais et visqueux : un gel lubrifiant s’écoule des protubérances de la selle et enduit copieusement son entrejambe. On y est, ça commence ! Le moment à la fois redouté et fantasmé arrive enfin. Elle se détend un peu, le lubrifiant devrait faciliter la tâche de l’engin et accroître son plaisir à se laisser manipuler. De toute façon, elle n’est pas de celles qui renoncent facilement une fois la décision prise… Et puis, il est un peu tard pour changer d’avis !


La selle s’ébranle soudain. De profondes vibrations s’élèvent au travers du siège et se communiquent à son corps. Elle a l’impression d’être assise sur un vibromasseur géant, écrasé contre son intimité moite pour en stimuler les zones érogènes dans leurs moindres recoins. En très peu de temps, son clitoris est à nouveau gonflé de désir. Sa chatte déjà trempée et luisante de gel, tout comme son anus, sont sans défense face aux impulsions implacables du siège, qui la traversent jusqu’aux reins.


Si ça ne s’arrête pas rapidement, je vais jouir sans pouvoir résister ! Laura imagine Paul, dehors, assistant à un concert de cris et de hurlements évocateurs, qu’elle sait irrépressibles lors de ses plus forts orgasmes. Quelle idée terrible ! La simple évocation de cette humiliation, associée à la vibration masturbatoire qui se poursuit sans répit sur sa chatte, provoque en elle un torrent de sensations où la honte et le plaisir se mêlent, chacun alimentant l’autre dans un cycle infernal. Laura en est réduite à essayer d’étouffer comme elle peut les gémissements qui s’échappent bien malgré elle de sa gorge haletante.


Elle tressaille car voilà que Paul se manifeste justement. Il lui adresse la parole à travers la mince cloison pour savoir si tout va bien… Tu parles que ça va bien ; on peut même dire que ça baigne ! Évasive, elle lui assure fébrilement que son intervention est vraiment inutile. Plutôt mourir que de le laisser entrer maintenant !


Soudain, les protubérances de la selle exercent conjointement une pression sur son anus et sa vulve, un peu comme si on appuyait du bout du doigt contre ses orifices sans défense. La sensation qu’une main est réellement en train de caresser son intimité est si réaliste qu’elle se met à douter : Je suis en train de rêver tout éveillée ou quoi ?! Une machine est-elle capable d’un tel toucher ? Pour l’instant, c’est plutôt stimulant : ces effleurements, qui s’ajoutent aux vibrations du siège, exercent un doux massage sur ses zones sensibles, toutes palpitantes d’excitation contenue.


Milton commence tranquillement à entreprendre la jeune femme via l’unité d’insertion, véritable extension préhensible de son gant de réalité virtuelle. Des capteurs de pression lui retransmettent l’illusion parfaite du toucher, tandis qu’il caresse la représentation synthétique hallucinante de réalisme qui flotte devant son regard. Il pousse ensuite un doigt ganté vers le haut, ce qui fait jaillir un appendice évasé de la protubérance plaquée sur l’anus entrouvert et glissant de Laura. Le godemiché téléguidé s’immisce en elle dans un lent mouvement de rotation. Durant l’intromission de son index, Milton ressent la pression croissante de l’anneau resserré qu’il investit à distance : il adore cette tension élastique si excitante, fidèlement recréée par le gant.


Laura se sent profondément possédée par la machine, l’appendice conique s’est enfoncé plutôt loin dans son fondement, dont il a peu à peu dilaté les chairs. Le gel lubrifiant est efficace car l’intromission, bien qu’un peu douloureuse au départ, reste tout à fait supportable. Grâce à l’action conjuguée des vibrations de la selle et de l’excitation liée à ses fantasmes débridés, elle découvre que cette pénétration anale incongrue est loin d’être aussi déplaisante qu’elle n’aurait pu le craindre !


Quelque chose d’inattendu se produit alors, lui faisant pousser un cri de surprise : « ça » commence à aller et venir en elle ! Le godemiché actionné par la selle coulisse doucement au début, puis de plus en plus vite, comme si un amant mécanique avait entrepris de la baiser. Cette saloperie est déréglée, je suis en train de me faire sodomiser par une machine devenue folle ! Malgré cette constatation un peu angoissante et la tension exercée sur son étroit canal, Laura ne peut s’empêcher de tirer un plaisir nouveau et très troublant de ces puissants va-et-vient dans son séant offert.


Une excroissance de la selle libère un autre appendice, lui aussi de bonne taille. Elle le sent émerger contre sa chatte poisseuse, comme un second membre qui s’apprêterait à la baiser à son tour. Bon dieu… ça va me déchirer ! Le nouvel appendice envahit pourtant sans mal sa chatte trempée, d’une profonde poussée mécanique qui lui arrache un cri de volupté. Laura est à présent écartelée par deux mandrins à la fois, qui la pilonnent sans ménagement. Cette situation est délirante : c’est comme si cette machine impitoyable avait délibérément décidé de la défoncer, pistonnant ses orifices à un rythme soutenu.


Une pensée la traverse soudain, si perverse qu’elle en tremble : Et si cette machine, apparemment déréglée, était en fait sous le contrôle de quelqu’un ? Elle en est presque sûre, ce qu’elle subit ne peut être le seul fait du hasard… Elle ne sait pas qui tire les ficelles, et pour l’instant elle s’en fiche, car les sensations extrêmes liées à cette double pénétration lui apportent une impression de plénitude encore jamais éprouvée ! Ses angoisses apaisées à l’idée que la situation est sûrement sous le contrôle de quelqu’un, elle se lâche alors complètement. Même si elle n’était pas immobilisée par les sangles, Laura n’aurait plus aucune envie de se soustraire à l’action de la selle… ou de celui qui la commande !


Milton agite fébrilement ses doigts dans l’intimité écartelée de l’avatar en images de synthèse reproduisant si fidèlement l’entrejambe de Laura. Et de son côté la journaliste reçoit en réaction les coups de boutoir des deux appendices, qui viennent s’enfouir en elle de façon frénétique. Un concert de gémissements affolés retentit dans les écouteurs du vieux savant, tandis que sur le périmètre de son casque de visio une fenêtre en incrustation lui montre le visage extatique de Laura, tendu par la montée du plaisir, les yeux clos et la bouche grande ouverte.


Elle doit certainement avoir compris que quelqu’un contrôle les tourments qu’elle subit, et cette idée a l’air de l’exciter encore plus : Quelle salope, plus on la prend violemment et plus elle en redemande ! Attends, tu vas voir, j’ai une surprise pour toi. Il active une nouvelle fonction de l’unité d’insertion…. et Laura sent la selle appliquer sur sa zone clitoridienne ultrasensible une petite pompe à vide, qui aspire ses chairs dans une succion débridée. Les sensations liées à cette nouvelle stimulation sont incroyables : elle est en plein délire, son clito et le haut de sa vulve sont étirés à l’extrême dans ce tube transparent qui la tète fortement, au point de la faire crier.


Son plaisir est tout près d’exploser, un orgasme incontrôlable monte en elle. Elle ne lutte plus, abandonnant dans une quasi-inconscience orgasmique le contrôle de son corps à cette machine en furie et à celui qui la dirige, hurlant son plaisir sans plus de pudeur. Tant pis si on l’entend, les sensations énormes qui la submergent prennent le pas sur tout le reste !


L’orgasme géant déferle sur elle, tandis que l’unité d’insertion dépose tranquillement dans son rectum parcouru de spasmes l’œuf nacré de la sphère biomédicale. La machine, qui a accompli sa mission à la perfection, relâche les sangles de maintien. Laura, droguée de plaisir, se laisse dériver doucement dans un délire sexuel éveillé… Quel pied ! Merci à vous, qui que vous soyez !



oooOOOooo




Paul n’a pas rêvé : il vient d’entendre très distinctement des cris de jouissance effrénés venant du bloc médical. Puis plus aucun bruit. Au bout de quelques instants, la porte s’ouvre et une Laura encore essoufflée et chancelante émerge de la pièce. Elle n’a pas pris le temps de récupérer après son violent orgasme. N’ayant pu se résoudre à sortir entièrement nue du bloc médical, elle a remis à la va-vite son chemisier. Le fin vêtement souligne plus qu’il ne dissimule un mont de Vénus soigneusement entretenu ; ce petit reste de pudeur très sexy stimule l’imagination du scientifique, bien qu’il n’en laisse rien paraître.



Elle ne sait pas si Paul est dans le coup, mais il hors de question qu’il sache à quel point elle a apprécié son passage par le bloc médicalisé.


Paul n’est pas dupe. Laura vient bel et bien de s’envoyer en l’air grâce à l’assistance mécanisée de l’unité d’insertion. Et surtout, à aucun moment elle ne lui a demandé d’interrompre la séance : Ne va pas jouer ta Sainte-Nitouche avec moi, à présent ! Mais, en homme bien éduqué, il ramène la conversation sur le point central de leur visite au labo :



Laura se dirige vers le prototype, feignant d’ignorer le regard admiratif de Paul sur sa chute de reins, qu’elle ne cherche d’ailleurs même pas à dissimuler. De toute façon, quelle importance, elle va devoir retirer son chemisier dans quelques instants et il ne va certainement pas se gêner pour la reluquer sous toutes les coutures !


Pendant qu’elle monte sur la plateforme, il s’affaire pour mettre en branle tout le système, passant d’un ordinateur à l’autre. Une vibration sourde s’élève dans le labo, tandis que les équipements finissent de s’initialiser, pompant goulûment leurs mégawatts via l’enchevêtrement coloré des câbles d’alimentation jonchant le sol.



Il aura largement de quoi se rincer l’œil plus tard, si la journaliste échappe à sa concupiscence.


Il se replonge dans sa tâche tandis que Laura ôte le dernier rempart à sa pudeur puis se laisse glisser sur le plancher hostile de cette aride plateforme. Elle ressent plus fortement la vibration sourde, s’étant allongée à même le sol comme Paul le lui a conseillé. La voilà donc à quelques secondes de vivre la chose la plus étonnante de sa vie, alors même qu’elle se trouve étendue là, nue et exposée. Plutôt troublante, cette sensation d’impuissance fragile face à l’énorme débauche de moyens techniques et de matériel qui l’entoure. Elle fait le vide en elle, fermant les yeux pour mieux se concentrer sur la respiration ventrale qui va lui permettre d’évacuer son stress.


Quand Laura rouvre les yeux, le labo est en train de disparaître à sa vue : une paroi ondoyante et irisée se matérialise lentement à la périphérie de l’estrade. La sphère Antigravité prend forme tout autour d’elle, l’isolant du reste du monde comme un immense paravent. À présent, elle ne voit plus que cette surface lisse, à l’aspect presque liquide. Ce spectacle est si surprenant qu’il lui faut plusieurs secondes avant de prendre conscience qu’elle ne sent plus le froid du revêtement métallique sous son dos. Et pour cause, elle n’est plus allongée sur le sol, car celui-ci vient mystérieusement de s’enfuir loin d’elle. Mais non, c’est moi qui suis en train de m’élever dans les airs ! jubile Laura. Elle est en train de vivre ce qui pour tout autre être humain reste un rêve inaccessible : acquérir la légèreté d’une plume. Elle est même plus légère en fait, puisqu’elle flotte sans effort !



Paul active un système de projection holographique, rendant la sphère instantanément opaque. Laura se retrouve plongée dans le noir. Enfin pas tout à fait, un spectacle majestueux, au réalisme étonnant se met en place devant elle. Sous l’effet du projecteur, les parois de la sphère ont disparu pour être remplacées par… l’espace interstellaire ! Les étoiles et les constellations l’entourent comme si elle se trouvait au cœur de l’univers. Ce spectacle grandiose et ultraréaliste est fascinant. Mais l’impression de dériver réellement dans un vide abyssal à des millions de kilomètres du bon vieux plancher des vaches commence assez vite à l’angoisser :



Quelques instants seulement s’écoulent et voilà Paul qui dérive dans sa direction. Il a revêtu son costume d’Adam, mais sans l’option feuille de vigne. D’ailleurs, c’est plutôt une feuille de chou qu’il lui aurait fallu, s’il avait voulu dissimuler l’érection magistrale autant qu’incongrue qui le précède.



Laura est plus troublée qu’elle ne veut bien le dire par la présence nonchalante du scientifique à poil qui dérive mollement à ses côtés. Les pointes de ses seins sont à nouveau dressées et étrangement brûlantes, tandis qu’une chaleur bien connue recommence à envahir son bas-ventre à la vue du sexe dressé que Paul exhibe sans complexe. Mais qu’est-ce que j’ai ce soir ? Je suis taraudée d’envies ! Un fantasme tout neuf, né de la situation, est en train de faire son chemin dans son esprit.



Paul observe Laura, qui dérive lentement juste à côté de lui. Il n’aurait qu’à tendre le bras pour la toucher. C’est peut-être le moment de procéder en douceur à un rapprochement stratégique avec cette journaliste peu farouche.



Pour toute réponse, Laura tend le bras, attrape le sien et le tire à elle sans aucun effort apparent. Ils se retrouvent enlacés en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, radeau humain flottant de concert dans le vide infini de l’espace sidéral.



Laura attire Paul à elle, interrompant ses traits d’humour en soudant brutalement ses lèvres aux siennes avec une passion prometteuse pour la suite de leur étreinte. Elle lance une main vers l’équipement en parfait état de marche de son partenaire. Que les sensations sont différentes, sans le poids quotidien du corps ! Aucune entrave à ses gestes, aucune contrainte physique dans cette sphère d’où la pesanteur a été chassée.


Elle entame la lente masturbation de cette bite prisonnière de son poing fermement serré… avec l’impression que c’est tout le corps de Paul qui s’ébranle d’avant en arrière juste par l’action de sa main sur son membre. Il s’empare des seins de Laura, deux satellites de chair joliment galbés qui flottaient jusqu’alors librement en le narguant. Mais Laura ne lui laisse guère le temps de s’appesantir dessus : d’une pichenette elle se propulse vers le bas (ou est-ce vers le haut ?), allant à l’abordage de la verge tendue de Paul.


Elle glisse lentement le long de son corps, bouche entrouverte de plaisir et d’anticipation mêlés, le frôlant de ses seins aériens qui se pressent contre lui tout au long du trajet. La sensation est étrange, ils n’ont aucun poids, mais conservent néanmoins toute leur masse… et les chocs restent rudes sous l’effet de l’énergie cinétique. Paul apprécie d’autant plus le massage sensuel et appuyé que lui prodiguent les jolis pare-chocs de la journaliste. Il attend avec ferveur que la bouche de Laura arrive dans les parages de sa bite douloureusement impatiente, qu’elle maintient toujours fermement dans son poing serré, telle une amarre de chair.


Il ne voit plus que sa chevelure blonde, halo d’algues marines caressantes, tandis qu’un souffle chaud enveloppe sa queue dressée. Laura pose ses mains sur les hanches de Paul, attirant vers elle sa « proie » sur laquelle elle referme une bouche tiède et accueillante. Puis, le saisissant par les fesses, elle commence à faire coulisser son membre dressé entre ses lèvres, le guidant sans effort d’avant en arrière.



Tiens, voilà que j’ai droit au tutoiement ! Laura ne relève pas. Ce n’est pas bien de parler la bouche pleine, et puis il n’y a pas matière à disserter. Il lui maintient la tête entre ses mains, pour mieux apprécier sa profonde fellation. Sentant Paul bien arrimé à elle, elle délègue alors une main vers sa chatte, afin d’entretenir au mieux son propre plaisir.


Paul, voyant cela, se penche et entreprend de la faire pivoter autour de l’axe formé par sa bouche avide sur son membre, qu’elle tient toujours englouti en elle. Une fourche blonde joliment frisée est en train d’approcher au ralenti de son visage, le faisant saliver d’envie. Il la positionne pour pouvoir la lécher avec ferveur, en l’incitant à écarter un peu plus ses cuisses satinées. Elle s’ouvre plus largement pour mieux apprécier la caresse appuyée de Paul sur son petit clito avide de sensations. Les voilà qui flottent à présent tête-bêche au beau milieu d’une galaxie inconnue, comme deux astronautes débarrassés de leur combinaison effectuant une sorte de ballet aérien érotique, lent et majestueux, où chacun s’appliquerait à procurer le plus possible de plaisir à l’autre.


Laura ne tarde pas à imprimer un nouveau mouvement au corps de Paul, faisant dériver celui-ci dans une position conforme à ses envies du moment : les préliminaires, c’est bien joli, mais c’est à présent du concret qu’il lui faut, surtout après les formidables assauts mécaniques qu’elle a subis il y a peu et dont elle est déjà presque nostalgique ! Elle l’accueille en se collant à lui, sans un mot.


Paul n’a aucun mal à glisser sa queue dans la chatte trempée qui se plaque contre son bas-ventre. Une fois bien en place, Laura verrouille sa prise en croisant ses jambes sur les fesses de son partenaire, qui la pénètre ainsi sans effort. Paul l’attire à lui puis la repousse en rythme, pour mieux sentir la course de son membre dans cette chatte particulièrement avide. À chacun des reflux de Paul, elle le ramène profondément en elle de toute la force de ses cuisses musclées. Pendant qu’ils baisent à s’en couper le souffle, leurs corps enchâssés effectuent de lentes révolutions dans l’apesanteur de la sphère.


Il se détache finalement d’elle et lui fait effectuer une nouvelle rotation afin d’emboîter contre son bas-ventre le cul ferme et musclé de Laura. Elle est décontenancée par ce retrait un peu trop hâtif à son goût, mais elle n’a pas le temps de manifester sa frustration d’avoir été désemmanchée qu’il presse déjà son gland contre l’anus encore glissant et lubrifié de la belle. Laura le sent qui force un peu, puis qui pénètre lentement dans son anneau assoupli par la précédente incursion mécanisée. Devant la froide détermination de Paul, elle se crispe et tente de se débattre tandis qu’il la maintient fermement entre ses bras.



Ce brusque changement dans le langage et l’attitude de Paul agit sur Laura comme un électrochoc. Aucun de ses précédents partenaires ne s’est jamais permis de lui parler ainsi, ou de lui imposer quoi que ce soit. Passé le premier moment de surprise et de rébellion, elle se sent envahie par une sourde excitation. Ce type, soudain odieux avec elle, veut lui imposer son envie sans s’occuper d’elle ; elle devrait être furieuse… Alors pourquoi diable le fait qu’on la traite ainsi provoque-t-il en elle cette subite montée d’adrénaline, cette envie langoureuse de s’abandonner à la volonté de l’autre ? Ce profond désir de soumission, souvent tenu à distance par fierté, par peur d’elle-même aussi, exprime ce soir toute sa puissance sur sa libido…


Laura se laisse aller sans un mot contre le torse de Paul, son corps alangui lui signifiant son acceptation. L’envie de ressentir le pouvoir de Paul sur elle est plus forte, alors elle s’écartèle pour lui à deux mains tandis qu’il la maintient. Laura tente de se décontracter au mieux pendant qu’il progresse dans son cul, ce cul investi pour la première fois par un membre de chair. Paul s’enfonce en entier, sa verge engloutie jusqu’aux bourses par un séant dans lequel il se sent un peu enserré, mais sans excès, grâce aux bons soins préalables de Milton et de ses appareillages pervers. Il entame de lents va-et-vient puis, sentant que Laura reste bien détendue et réceptive, il en accélère le rythme et l’amplitude.


Sous ses coups de boutoir, Laura éprouve pour la seconde fois de la soirée le plaisir paradoxal d’être sodomisée sans ménagement. Les sensations qui montent en elle sont bien plus fortes qu’elle ne l’aurait cru ; sa chatte laisse échapper sans discontinuer un miel odorant et son clitoris gonflé lui envoie de véritables signaux de détresse. Elle lance deux doigts habiles à l’assaut de son bouton flamboyant de désir, pour tenter d’apaiser l’excitation presque douloureuse qui s’est emparée de sa chatte. Associant la sarabande enfiévrée de sa main sur sa fente aux mouvements puissants de Paul dans son étroit canal, elle sent rapidement monter les prémices d’une jouissance qui ne tarde pas à enfler démesurément dans son bas-ventre. Ses gémissements se muent en grognements de plaisir puis le déferlement d’un nouvel orgasme la fait à nouveau hurler.


Et c’est à ce moment précis que Laura est frappée par un phénomène inattendu et violent : au summum de son orgasme, une douleur insupportable jaillit dans son crâne, établissant comme un arc électrique entre ses tempes survoltées. Des motifs cabalistiques s’impriment sur sa rétine dans un flash aveuglant. Elle a l’impression de se précipiter vers un trou noir, tandis que sa conscience vacille. Elle perd rapidement connaissance dans les bras de Paul.



oooOOOooo





Les premières paroles prononcées après un traumatisme sont souvent d’une banalité attristante, d’autant plus si le trauma a été violent. Laura se réveille dans un environnement inhabituel qu’elle peine à reconnaître. L’étrangeté du lieu disparaît petit à petit, à mesure que sa vision se précise. Paul est penché au-dessus d’elle, elle-même est allongée sur un lit, avec une perfusion au poignet. Il s’agit visiblement d’une chambre d’hôpital, peut-être celle d’un service d’urgences.



Laura, encore groggy, essaie de remettre ses idées en place. Cette « absence » si longue et qui reste inexpliquée, c’est pas clair ; qu’a-t-il bien pu lui arriver pendant tout ce temps ? Est-ce une manœuvre de la firme pour essayer de la museler après sa petite incursion dans la sphère Antigravité ? Quelqu’un veut-il lui faire peur ? Il faut absolument qu’elle en sache plus. Et très vite.



Laura cesse de parler. Par cette question en apparence anodine, Paul vient d’attirer son attention sur un ressenti à peine perceptible, une sensation ténue au seuil de sa conscience depuis son réveil. Mais, quand elle se met à le scruter bien en face, l’étrangeté de ce sentiment s’impose alors à son esprit, comme un acide violent qui lui sauterait au visage : elle sait, au plus profond d’elle-même, que quelque chose ne va pas, mais sans qu’elle puisse dire exactement quoi !


En fait, elle ressent l’impression viscérale qu’une chose étrange est là, en elle, tapie tout au fond de son être…



À suivre…