n° 12293 | Fiche technique | 44923 caractères | 44923Temps de lecture estimé : 26 mn | 16/02/08 |
Résumé: Rencontre avec la femme qui m'a tout appris. | ||||
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Auteur : Mademoiselle Hélium |
Par où commencer ? Pourquoi ces lignes ?
J’ai découvert ce site, et il m’a redonné l’envie d’écrire, tout simplement. Raconter ma vie, comme dans mes cahiers d’adolescente. Cela faisait vingt ans que je n’avais plus le temps.
Pourquoi ma vie ? Parce que je ne connais rien d’autre.
Est-elle intéressante ? Certainement pas plus que la vôtre. Alors ?
Parce que l’Internet, c’est le vide.
Parce que ce que je veux dire, je ne peux le dire à personne, mais ici je peux le dire à tout le monde.
C’est vertigineux. Comme sauter à l’élastique.
Je m’ouvre sur le vide.
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Qui suis-je ?
Il est d’usage de faire les présentations, non ?
Appelez-moi Éliane…
J’ai trente-cinq ans et je vis avec ma fille de trois ans. J’habite à Paris. Je suis célibataire, indépendante, et j’ai quelques amants. J’aime faire l’amour avec un ou plusieurs hommes mais je ne veux plus m’attacher. Peut-être ne le puis-je plus.
Je travaille dans l’industrie chimique et vous n’en saurez pas plus.
Suis-je belle ? Oui, je le crois. Trouvez-moi prétentieuse, mais vous ne jugerez pas sur pièces. Si je dois me décrire, je suis brune, les yeux noisette, plutôt fine et élancée. Je porte les cheveux longs, parfois en chignon. Je m’efforce d’être élégante, de paraître naturelle. Même si c’est contradictoire. J’aime les couleurs écrues. Je porte peu de bijoux.
Aujourd’hui, je me sens bien dans ma peau, même si ça n’a pas toujours été le cas.
Voilà pour moi. Ce n’est pas de cela que je veux parler. Pas comme ça.
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Je ne remonterai pas jusqu’à ma naissance. Je vous ennuierais avec presque vingt ans de jeunesse studieuse et irréprochable.
En 1990, je décrochais précocement mon DEUG de biologie à l’université d’Orsay. J’avais un petit ami, Christophe. Nous suivions les mêmes cours. Quand je repense à quel point j’étais sage et sérieuse, je ne me reconnais plus vraiment. On change tellement. La naïveté, c’est comme la virginité. Ça ne repousse pas.
Début juillet, les résultats furent une déchirure. J’étais reçue, mais Christophe était convoqué aux rattrapages de septembre. Adieu, les deux mois de farniente programmés. L’été s’annonçait scolaire, et nous hésitions à entreprendre le voyage que nous avions prévu.
C’est alors qu’un jour, une amie de ma mère me fit une proposition intéressante. Elle avait conservé, après la mort de son mari il y a quelques années, une villa près de Nice. C’était un lieu superbe et isolé, pourvu d’une piscine et de grandes baies vitrées donnant sur la mer. Elle voulait la vendre, mais elle n’arrivait pas se décider. Elle nous proposait d’y passer tout l’été, puisqu’elle ne comptait y rester qu’une petite semaine.
J’étais folle de joie. Christophe, encore un peu déprimé, ne parut pas enthousiaste. Ma mère semblait embarrassée. Pourtant, je n’ai pas eu de mal à les convaincre, et j’organisai tout avec Christine, la propriétaire.
Elle me montra des photographies. C’était un lieu de rêve. Le simple fait de posséder une piscine au bord de la mer m’apparaissait comme le comble du luxe. Nous avons convenu qu’elle nous accompagnerait la semaine suivante pour nous faire visiter les lieux, puis qu’elle resterait quelques jours seulement avant de rentrer chez elle, vers Orléans. Elle ne se sentait plus capable de passer tout l’été dans cette maison, où elle avait toujours pensé qu’elle vivrait à deux. Elle nous la laissait pour tout l’été si nous le désirions.
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Christine passa nous chercher à la gare de Nice. Elle était vraiment charmante, par sa façon d’être, ses sourires engageants, sa conversation, son élégance naturelle. J’essayais de ne pas me sentir potiche en comparaison. Sa propriété était isolée. Je me souviens qu’on y accédait par une allée de graviers. Il y avait plusieurs chambres et un grand salon carrelé de tommettes. La piscine était en contrebas. Comme le jardin manquait d’entretien, je proposai de tondre la pelouse. Christophe approuva mollement.
C’était trop parfait. Notre chambre donnait sur la mer. Nous avions des bicyclettes pour aller au village, un salon équipé d’un magnétoscope et une cuisine moderne. Christine nous servit une salade pour nous restaurer. Elle annonça ensuite qu’elle finirait l’après-midi près de la piscine.
J’avais emmené plein de livres pour aider Christophe à réviser, mais il était bougon, ces derniers temps. Je ne voulais pas l’ennuyer avec ça. Il semblait avoir besoin de se changer les idées. Pendant que je défaisais nos valises, il fumait une cigarette sur le balcon. Puis je lui proposai d’aller piquer une tête.
Christine somnolait dans un transat. Je me souviens clairement de son deux-pièces noir et de ses lunettes de soleil, qui contrastaient tellement avec sa peau à peine hâlée, huilée, et sa chevelure d’or.
Son corps m’impressionna au premier regard. Son âge pouvait se lire un peu sur son visage, mais en rien sur sa silhouette. Quelques taches sur les mains. La peau des avant-bras légèrement marquée. Mais son ventre était ferme et ses cuisses musclées. Un top-model de cinquante ans, pensai-je. Je suis sûre que Christophe appréciait ses hanches et surtout ses seins, plus avantageux que les miens. Il semblait embarrassé.
Moi aussi, j’étais gênée. À l’époque, je ne prenais pas grand soin de mon corps. Je me suis sentie moche. À cause des poils au bord de mon maillot et sous mes bras. À cause de mon cul mou. C’était déloyal. Jusqu’à cet instant, mon idée de la séduction consistait à jouer La Lettre à Élise et à afficher mes résultats scolaires. J’eus beaucoup de mal à enlever ma petite robe d’été.
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Ce soir-là, Christophe et moi avons fait l’amour. Et puis, j’ai fait ce qu’il ne faut jamais faire. Je lui ai demandé sur l’oreiller ce qu’il pensait de notre relation. Si on veut entendre de belles paroles, il vaut mieux poser ces questions-là avant l’amour, mesdemoiselles. Quand on a encore quelque chose à offrir. L’homme, rassasié, au mieux reste évasif. Je n’ai pas demandé directement s’il était attiré par Christine, mais je sais qu’il m’aurait répondu non. Poser cette question à un homme revient à l’obliger à mentir. Je ne le savais pas encore.
Le lendemain, Christine proposa de nous promener sur les collines. J’acceptai avec joie –tout plutôt qu’une séance de piscine avec elle– mais Christophe ronchonna encore. Christine me conseilla en aparté de le laisser bouder. « Ils » ont parfois besoin d’être seuls, ajouta-elle.
Nous sommes donc parties toutes les deux sur les petits sentiers, tandis que mon amoureux rejoignait la piscine en compagnie d’un livre de chimie qu’il ne lirait jamais. Il faisait beau mais pas encore trop chaud. Christine était bavarde et parlait de tout. J’admirais son vocabulaire et sa vivacité d’esprit. Sa conversation me fascinait. J’en viens à l’essentiel, elle me parla des hommes.
De manière anodine, d’abord. Elle me complimenta sur mon physique, ce qui me fit du bien. Elle appréciait mes jambes. Elle trouvait que j’avais de beaux cheveux. Elle prit ma main et me caressa le bras, pour confirmer que j’avais la peau douce. La caresse n’était pas déplacée, mais j’en ressentis tout de même un frisson d’embarras. J’éprouvai même, je crois, une légère répulsion quand elle ajouta que j’avais aussi une poitrine sensuelle et que je crus sentir sa main poursuivre son mouvement pour en éprouver la fermeté. Je sais maintenant que j’étais troublée par cette femme, et ce d’autant plus que j’étais incapable de l’admettre. Quand je me demandai si elle était lesbienne, je m’efforçai de chasser cette pensée ridicule, comme prise en faute. Elle avait beaucoup de charme. Avec un peu plus d’expérience, j’aurais su reconnaître cette énergie sexuelle qui émanait d’elle toute entière, cette aura de désir et d’insatiabilité que je n’avais encore perçue sur aucun homme, et encore moins sur une femme.
Je m’efforçai de ramener la conversation sur des sujets moins embarrassants, mais Christine me demanda comment j’avais connu Christophe et ce qui me plaisait chez lui. Quand je répondis un peu mièvrement, elle se fit insidieuse. Elle voulut savoir si je l’aimais. Pourquoi questionner l’évidence, pensai-je ? Quand deux personnes sont ensemble, c’est qu’elles s’aiment, non ? Je me vexai même quand elle me demanda si je l’avais déjà trompé.
Elle ne sembla pas s’en offusquer. Pour elle, ma réaction était saugrenue et j’en restai décontenancée. Elle insista en me demandant si j’étais sûre de sa fidélité, à lui, et puisque je trouvai la question déplacée, Christine me regarda comme si, en plus d’être un échalas poilu, j’étais également la reine des bécasses. Mais pour moi, bien sûr, Christophe était fidèle. C’était… C’était mon Christophe, non ?
Je n’aimais pas la tournure que prenait cette conversation.
Pour ne pas me fâcher, elle m’expliqua sa conception des rapports entre hommes et femmes. Elle vivait seule mais couchait avec qui elle voulait, et n’avait pas attendu la disparition de son mari pour ça. Elle ne croyait plus au prince charmant, n’accordait sa confiance à personne a priori, mais si je filais le parfait amour, c’était une grande chance pour moi et je devais en profiter au maximum. À condition, bien sûr, d’être certaine que l’autre partageait les mêmes sentiments.
Condition évidemment impossible. Comment ne pas douter, quand on aime ?
La proposition qu’elle me fit alors était des plus douteuses. Demander à une amie d’essayer de séduire mon homme. S’il résistait, alors j’étais fixée, et s’il succombait, je n’aurais perdu que mes illusions.
Je lui répondis que jamais je ne demanderais cela à une amie. Elle me demanda si c’était parce que j’avais peur de perdre, mais plutôt mourir qu’admettre mes doutes. Par jeu, elle se proposa comme leurre. J’étais choquée, mais en même temps rassurée, car elle avait quand même trente ans de plus que Christophe. Elle avait beau être bien fichue, ça n’enlevait rien à la différence d’âge. À mes yeux, elle n’avait aucune chance. Elle était gonflée de vouloir essayer, tout de même.
En retournant vers la maison, depuis une colline nous avons aperçu Christophe qui lézardait sur un banc de pierre près de la piscine. Une centaine de mètres nous séparaient encore de la résidence. Christine me suggéra de rester cachée là, tandis qu’elle éprouverait l’intégrité morale de celui que j’appelais en secret, parfois, mon fiancé. Je n’eus pas le temps de refuser qu’elle m’avait déjà plantée là.
Alors j’attendis. De mon poste d’observation, je la vis approcher de la piscine. Échangeant quelques mots avec Christophe, elle enleva son short et son tee-shirt, sous lesquels elle portait son bikini noir de la veille. Elle plongea d’abord dans l’eau fraîche, fit quelques brasses, puis ressortit bientôt pour aller s’ébrouer près de mon ami. Elle lui emprunta sa serviette et, consciente de l’avoir éclaboussé, elle lui essuya la cuisse. Mon cœur s’arrêta de battre quand elle posa la main sur son caleçon. Je voulais qu’il la repousse, mais il n’en fit rien et elle s’inclina lentement sur lui. Il se laissa déculotter, épiant autour de lui pour s’assurer de mon absence. L’instant d’après, plus rien n’existait que le martèlement du casque rayonnant des cheveux de Christine contre le bassin de… mon ex.
J’ignore combien de temps s’éternisa mon supplice. Pas plus d’une minute, sans doute. Christophe craignant –je le suppose– mon arrivée intempestive, ne tarda pas à s’arc-bouter en crispant ses mains dans les cheveux de notre hôtesse. Une partie de moi est morte ce jour-là. Parfois, j’en pleure encore.
Je m’effondrai à genoux et passai un long moment à sangloter derrière mon arbuste avant de me décider à rejoindre la villa. Christophe se préparait un sandwich dans la cuisine. Il semblait nerveux, mais il souriait. Il s’approcha pour m’embrasser, maladroitement, et il reçut la gifle de sa vie. J’espère qu’il s’en souvient encore.
Il essaya encore de me prendre dans ses bras, mais j’explosai. Je lui hurlai de partir, que je ne voulais plus jamais le voir. Je ne me contrôlais plus. En larmes, je le frappais de mes deux poings serrés. Une vraie furie, faisant reculer un homme de deux fois son poids. Je me souviens l’avoir mordu jusqu’au sang alors qu’il m’attrapait le poignet. Il me frappa.
Christine intervint pour nous séparer. Je la haïssais. Elle ordonna à Christophe de quitter sur le champ sa maison, ce qui le calma d’un coup, et elle m’entraîna par le bras vers le garage. Je me débattais. Je ne voulais pas lui parler. Je ne voulais voir personne. Je voulais tuer. Je voulais mourir et je voulais tuer. Elle referma la porte derrière nous et me balança contre un mur.
Je voulus lui cracher au visage mais elle plaqua sa bouche contre la mienne en m’écrasant contre le mur.
Ce fut une douche froide.
Elle était plus grande que moi. Ses mains sur mes épaules forcèrent ma cambrure, car un tuyau passait derrière mes reins. Le poids de son corps me maintenait plaquée. Une main releva le bas de ma robe, mais ses lèvres ne lâchèrent pas les miennes. Au contraire, son baiser se fit vorace. Bientôt, je cessais de me battre. Elle força de sa langue le barrage de mes dents. Je crois que si elle avait proposé quoi que ce soit –que l’on se déshabille, s’allonge ou aille vers une autre pièce– j’aurais réussi à lui échapper. Mais au lieu de cela, elle a écarté mes cuisses d’un mouvement de genou et elle s’est emparée de moi. Sa main droite m’a agrippée comme une pince.
Elle m’a palpée, fouillée, pressée, frottée. Mes jambes mollissaient, sa bouche m’affolait et sa paume écrasait mon sexe comme un fruit. Il se liquéfiait, me faisait fondre et je me sentais lâche. Ses doigts ont écarté le tissu et m’ont prise. J’ai senti qu’elle m’ouvrait, que je m’ouvrais. Elle m’a forcée doucement. J’ai fermé les yeux. J’ai desserré les dents et sa langue a trouvé la mienne. Y aurais-je décelé le goût de mon amant ? Je ne sais plus, mais j’ai relâché mes cuisses. Je me suis soumise. Son doigt s’est calé au fond de mon vagin et là, elle m’a fait craquer en quelques mouvements. J’ai joui, dans un long cri étouffé par ses lèvres.
J’en aurais pleuré. Le mot « lesbienne » résonnait dans ma tête. J’avais honte et je tremblais.
Elle a pris mon visage entre ses mains. J’ai posé les miennes sur ses hanches et nous nous sommes embrassées. Elle était tellement femme et j’avais tant besoin de tendresse qu’en répondant à son baiser, je crus m’évanouir.
Quand nous sommes retournées au salon, Christophe était parti. Je l’ai aperçu, s’éloignant au bout de l’allée avec son sac de sport sur l’épaule. Je ne sais pas s’il nous avait surprises, Christine et moi. Je ne l’ai revu que des années plus tard et nous ne nous sommes pas adressé la parole.
J’étais comme anesthésiée. Je me sentais vide.
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Plus tard, alors que je me morfondais dans le salon en faisant semblant d’écrire quelques bêtises que je prétendais destiner à Christophe –limitées pour l’essentiel à la locution « je t’aime » répétée plusieurs fois et diluée sous les larmes qu’absorbait le papier– Christine s’est approchée de moi et a posé ses mains sur mes épaules.
Elle était douce et forte. J’ai laissé ma tête pendre en avant et elle a massé ma nuque et mes tempes. De temps en temps, tout ce désordre refaisait surface dans ma tête et je repartais pour une crise de sanglots. Ses mains se faisaient alors plus tendres.
Elle a pris ma main et je me suis levée. Elle m’a tenue dans ses bras. Elle caressait mes cheveux et embrassa mon front. Alors, je lui ai tendu mes lèvres et ses mains ont glissé sur mes flancs. Nos langues se sont enroulées. La sienne était chaude, ses lèvres si douces. Sa salive dans ma bouche. Elle a tiré ma robe vers le haut et j’ai levé les bras pour l’aider. Je me suis retrouvée en sous-vêtements devant elle, la gorge nouée et le corps transi d’anticipation.
Elle portait une robe légère, noire et blanche. Elle en a simplement dégrafé le premier bouton en me regardant dans les yeux. C’est moi qui ai posé mes mains sur ses clavicules pour écarter les pans et dénuder ses épaules. Le vêtement s’est affaissé, découvrant le corps de ma maîtresse. Pas de soutien-gorge, juste une petite culotte noire et fine. La forme de ses seins était soulignée par la marque pâle du maillot, qui les faisait paraître encore plus lourds et frais. Elle m’a serrée contre elle. J’ai caché mon visage dans son cou. Sa peau était douce contre ma joue. Son parfum…
Nos mains sont parties à la découverte du corps de l’autre. L’agrafe de mon soutien-gorge a rapidement claqué sous ses doigts. Je l’ai laissé palper mes seins. C’était enivrant. Elle les massait doucement ou pinçait mes mamelons avec une telle sensibilité que j’en avais des étincelles dans tout le corps. Nos bouches se buvaient l’une l’autre. Elle m’a assise sur le rebord de la table puis elle m’a poussée tendrement pour que je m’allonge. J’ai relevé mes fesses pour qu’elle m’enlève ma culotte. Mon sexe comme beurre au soleil, je me sentais molle et trempée. Elle m’a croquée. Moi nue, allongée sur la table, les jambes dans le vide, et elle à genoux par terre. Sa langue dans mon trou semblait creuser mon ventre. Jamais je ne me suis sentie aussi ouverte que quand ses doigts m’ont pénétrée.
Après m’avoir fait gémir jusqu’à ce que je n’en puisse plus, elle m’aida à me relever et me mena à sa chambre en me tenant la main. Je titubais. Elle m’invita à s’asseoir sur son lit. Devant moi, elle ôta sa culotte, dévoilant sa fente bombée surmontée d’un fin tiret de poils ras. Je compris que nos jeux n’auraient plus de limites.
Cette nuit-là, nous avons fait l’amour avec passion. Ma bouche a exploré presque chaque parcelle de sa peau, mais je n’ai pas osé approcher son pubis, même avec la main. Une vague répulsion m’en empêchait, une pudeur depuis longtemps déplacée. Elle, elle m’a léchée de plus belle. Elle m’a encore offert un orgasme éclatant. Je n’en revenais pas. Je ne savais pas que c’était possible, jouir à ce point. N’y tenant plus, elle s’est satisfaite en se frottant contre ma cuisse. Nous nous sommes endormies dans les bras l’une de l’autre, elle avant moi. J’ai couvert son visage de baisers.
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Quand je me suis réveillée, Christine était déjà levée. Je suis passée par ma chambre enfiler un peignoir. Mon amante était dans la cuisine. Elle préparait une collation pour le midi. Elle me proposa un café, me demanda si j’avais bien dormi. Un petit bisou sur les lèvres.
Ma mère a téléphoné, ce jour-là. Jamais je n’ai aussi bien menti par omission. Oui, Christophe se portait bien. Oui, Christine était encore là. Oui, elle était charmante. Ma mère sembla contrariée que Christine s’attarde avec « nous ». Connaissait-elle les mœurs de son amie ?
Christine a proposé que l’on aille se baigner. Quand je lui ai dit que j’allais chercher mon maillot, elle m’a demandé de ne pas faire l’idiote. Personne ne pouvait nous voir. Je l’ai donc suivie jusqu’à la piscine et nous avons plongé nues dans l’eau fraîche toutes les deux. Quel plaisir, sentir son corps ferme et longiligne glisser dans l’eau contre le mien. Les jambes entrelacées, nous ondulions parfois toutes les deux du bassin en de longues et lancinantes étreintes. Sous l’eau, j’ai glissé ma main entre ses cuisses et senti pour la première fois le contact glissant de sa vulve.
C’est là, la première fois que je l’ai goûtée. Elle s’était accrochée dos au rebord du bassin et faisait la planche. J’ai nagé jusque entre ses jambes. J’ai passé mes mains sous ses fesses et j’ai approché sa vulve de mon visage comme on porte à ses lèvres un calice. Elle a renversé la tête en arrière. C’était mieux. Je préférais qu’elle ne me regarde pas. J’ai lapé son sexe à fleur d’eau en me maintenant à flots par de petits mouvements de grenouille. C’était doux. C’était bon et j’en avais envie. J’y ai pris un plaisir inouï. C’était comme offrir à une autre femme la plus douce des caresses.
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Je crois que nous avons fait l’amour dans toutes les pièces et dans toutes les positions imaginables. Elle me fit découvrir mon corps comme jamais Christophe –l’empoté– n’aurait su le faire. J’ai connu beaucoup d’hommes depuis, et même quelques femmes, mais rien de comparable avec cette merveilleuse initiation. Elle m’a même appris à me masturber. Ça peut vous paraître idiot, mais je ne l’avais jamais fait. Elle m’a initiée sous la douche, avec la pomme en position massage. Impossible de décrire le fou rire que nous avons piqué ce jour-là. Il y avait de l’eau partout.
Je lui demandai de me parler de ses amants. Pour elle, les hommes étaient incompréhensibles. Il fallait les admettre tels quels, ou ne pas les admettre. Pourquoi trouvaient-ils un décolleté plus affriolant qu’un sein ? Pourquoi vouloir nous sodomiser quand on leur offrait de bon gré notre ventre ? Pourquoi cet acharnement à balancer leur crème partout ? Pourquoi ces extravagances quand faire l’amour était si simple ?
Elle m’avoua qu’un jour, un de ses courtisans ne rêvait que d’éjaculer dans son décolleté. Il le lui avait avoué franchement et n’attendait rien d’autre d’elle. Elle refusa de me dire si elle avait accepté. Je crois qu’elle l’avait fait. « Si un jour un amant veut se répandre dans tes oreilles, m’avait-elle dit, ne cherche pas à comprendre. Tu n’y arriverais pas. Accepte ou refuse, mais la raison t’échappera éternellement.»
À propos de la sodomie, elle m’avoua y prendre grand plaisir. J’étais effarée. J’avais toujours refusé cette aberration à Christophe. Elle me demanda alors si je l’avais déjà sucé et ce fut comme un coup de poignard dans le cœur.
C’est ainsi qu’elle m’initia à son jeu le plus fou.
Le soir, dans sa chambre, j’étais triste. Allongée nue sur le grand lit, je repensais à Christophe. Christine s’en rendit compte et me berça tendrement contre son sein en me murmurant des mots doux. Je lui ai demandé si elle pensait avoir séduit Christophe parce que je n’avais pas su le satisfaire. Elle me répondit que j’étais bête, que les femmes mûres fascinaient les hommes jeunes et qu’il n’y avait rien à y faire. C’était sans doute à cause de leur « prétendue » expérience. Je lui demandai alors de m’apprendre tout ce qu’elle savait.
Ma naïve demande la fit sourire. Avant d’accepter, elle me demanda si j’étais bien sûre de vouloir l’apprendre. Un peu inquiète, je lui répondis tout de même que j’étais prête. Elle me fit alors promettre d’aller jusqu’au bout. Comme j’hésitais, elle menaça de reporter la séance à une date indéfinie. Je lui fis ma promesse.
Elle sortit alors de son armoire une petite boîte à chaussures qui contenait plusieurs foulards de toutes tailles. Elle m’annonça calmement qu’ayant toujours été partisane de l’éducation par l’exemple, elle allait me bâillonner pour cette première leçon. Si je voulais changer d’avis, je devais le faire maintenant, car après il ne me serait plus possible de parler. J’acceptai, et elle passa un gros foulard entre mes dents, qu’elle noua derrière ma tête. L’écharpe faisait deux fois le tour, scellant irrémédiablement mes lèvres. Je pourrais crier, gémir, mais rien articuler de compréhensible
Elle prit nos deux oreillers et les empila l’un sur l’autre au milieu du lit. Elle me fit m’allonger à plat ventre au milieu, les deux coussins sous mon bassin. Je croyais avoir compris ce qui allait se passer. Je n’avais pas tout saisi.
Avec deux autres foulards, elle attacha mes poignets aux montants du lit. Elle fit de même avec mes chevilles. Je me retrouvai écartelée, en X, les fesses en l’air à cause des coussins, exposée et impuissante.
Un peu perplexe, j’obtempérai. L’instant d’après, une douleur cinglante me zébra les fesses. Je crus que Christine était devenue folle. Elle s’était armée d’une réglette en plastique et venait de m’en asséner un coup puissant.
Je voulus me débattre mais les liens étaient serrés. Elle me rappela que j’avais promis.
En reprenant mon souffle, j’obéis une fois de plus.
Dès lors, les coups s’enchaînèrent, plus ou moins régulièrement, et je dus à chaque fois tendre mes fesses vers celle qui les maltraitait avec tant d’enthousiasme. Plus de doute, elle était folle. Et moi aussi. Je mouillais.
Quand elle jugea que j’avais eu ma dose de claques, elle m’annonça qu’elle allait me passer un lait apaisant sur la peau pour estomper la douleur. Bientôt, sa main fraîche glissa sur mes fesses en feu. Elle avait mis beaucoup de lait et ses mains me caressaient des reins jusqu’à mes cuisses. Elle rajouta du liquide entre mes fesses. Une de ses mains passa entre mes jambes, l’autre appuya d’un doigt contre mon anus.
Comme je me contractais, elle me menaça d’une nouvelle séance de réglette. Je fus forcée de me détendre. Sa main d’en dessous se fit plus douce sur mon sexe et le majeur de l’autre me pénétra lentement par derrière.
Elle me caressa doucement, mais me fouilla de plus en plus profond les fesses. Le doigt me forçait à m’ouvrir tandis que la main sur ma fente ne faisait que m’électriser. Cette double masturbation eut bientôt raison de ma volonté et Christine m’arracha mon premier orgasme anal.
J’étais annihilée. Elle enleva mon bâillon et libéra mes membres. Mes jambes étaient parcourues de tremblements au point d’attraper des crampes. Elle m’a serrée contre elle et nous nous sommes embrassées longuement à pleine bouche, puis avons fait l’amour tendrement toute la nuit.
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La démonstration de Christine avait pour but de me faire prendre conscience de mes tendances inconscientes à la soumission. Pas dans l’intention d’orienter mes sensibilités, mais pour me permettre de choisir. En effet, elle m’avait fait jouir presque sans mon accord, et j’avais aimé ça. Mais surtout je compris que je devais mieux connaître ma sexualité si je voulais pouvoir la contrôler. Si j’avais rencontré un dominateur à l’époque, contrairement à mes dires, je l’aurais laissé faire et j’aurais pu en être dégoûtée ou tomber sous son emprise. Maintenant, quand j’en croise un, on joue à deux, et il a intérêt à bien jouer. Je ne déteste pas me laisser dominer, mais pas par n’importe qui ni n’importe comment.
Nous avons passé tout l’été ensemble et j’ai été obligée de mentir à ma mère. Il ne s’écoulait pas une heure sans que Christine m’embrasse, pas une journée sans que nous nous enlacions dans l’eau, dans l’herbe ou son lit. Une fois –je crois que j’étais folle– je l’ai même mangée à quatre pattes dans l’escalier, par derrière, et elle a écarté ses fesses pour que je lui taquine l’anus. J’y ai pris un plaisir vraiment inattendu. L’impression de lui faire le plus intime des cadeaux. Christine ne se montra plus spécialement dominante avec moi, m’incitant même souvent à prendre les devants, mais elle me reprenait parfois en main comme j’aime. Toujours quand elle sentait que j’en avais trop envie.
À la rentrée, je suis retourné sur Paris et elle à Orléans. Il devint plus difficile de se voir. Il y avait plusieurs heures de trajets entre elle et moi et je ne trouvais pas d’excuse valable pour m’absenter tous les week-ends. J’avais dit à ma mère que j’avais rompu avec Christophe. Elle conversait d’ailleurs souvent par téléphone avec Christine et ne se doutait de rien. À chaque fois, elle me demandait si je voulais dire bonjour à son amie. J’acceptais pour ne rien laisser paraître mais, devant ma mère, je ne pouvais pas dire à ma maîtresse tout ce que je voulais. Parfois, me sachant dans l’embarras, celle-ci s’amusait à me faire rougir en me racontant tout ce qu’elle ferait si j’étais dans ses bras, et je ne pouvais que répondre des banalités embrouillées pour donner le change à ma mère.
Christine était très claire. Elle savait qu’une fille de mon âge ne passerait pas vingt ans avec elle. Elle voulait entre nous une relation sincère mais peu contraignante. Elle ne voulait pas me faire perdre mon temps avec une vieille, disait-elle. De son côté, elle entendait pleinement profiter de celui qui lui restait. Je fis des efforts pour ne pas prendre ça comme une déchirure.
Un vendredi d’octobre, elle me proposa une soirée avec elle sur Paris. Elle était de passage et un vieil ami l’avait invitée à dîner chez lui. Elle avait pris une chambre d’hôtel non loin de là, où nous pourrions finir la nuit ensemble. La soirée chez son ami ne m’emballait pas plus que ça, mais la perspective de revoir Christine m’aurait convaincue de n’importe quoi.
J’inventai donc une soirée d’étudiants, pour ma mère, et sortis ce soir-là habillée d’une robe beige et d’un long châle blanc. À l’interphone du luxueux immeuble où j’étais attendue, je m’annonçai comme l’amie de Christine. Une voix masculine m’invita à monter.
André était un homme affable, élégant et courtois. La quarantaine, il était architecte et avait su trouver un somptueux appartement. Il était élégant, en chemise bordeaux et pantalon à pinces, de taille moyenne mais avec de bonnes épaules. Ses cheveux châtains s’éclaircissaient aux tempes de reflets argentés qui renforçaient son charme, au moins autant que ses pattes d’oie trahissaient son naturel souriant. Christine m’accueillit en me serrant dans ses bras mais, au lieu de m’offrir sa bouche que je désirais tant, elle me fit une bise de chaque côté des lèvres, effleurant à peine leur commissure pour m’indiquer qu’elle aussi en voulait plus, mais pas devant André. Pas tout de suite.
À table, le repas fut léger, mais délicieux, et la conversation animée. André –dont on m’apprit que le prénom, issu du pluriel grec d’andros, signifie qu’il vaut plusieurs hommes– était d’excellente compagnie. Tantôt touchant tantôt charmeur, il nous fit rire aux éclats toutes les deux et nous passâmes la meilleure des soirées à l’écouter nous séduire, mi-farceur mi-sérieux, chacune caressant les cuisses de l’autre sous la nappe.
André était tout particulièrement intéressé par moi. Cela me faisait rire car je savais que je finirais la nuit avec Christine, pas avec lui. Il ne manquait jamais de me faire un compliment, et je le laissais me flatter, jouant à la coquette. Je crois que j’aurais pu succomber à son seul boniment si Christine n’avait pas été là. C’était un très bel homme, qui m’était sympathique et que je trouvais sensuel. La main de Christine dans ma culotte ne m’aidait pas à rester hermétique à ses insinuations, surtout quand la conversation dériva sur les lesbiennes.
André trouvait fascinant de voir deux belles femmes ensemble et Christine rétorqua que c’était le fantasme de tous les mecs, pour faire l’amour à deux femmes à la fois, mais que c’était peine perdue car deux lesbiennes avaient besoin de tout sauf de lui pour se faire plaisir. André était d’accord sur la deuxième partie, mais niait n’être intéressé que par un rapport à trois. Pour lui, le simple fait que deux femmes couchent ensemble, sans l’intervention d’hommes, magnifiait le désir féminin. C’était la preuve que, dans le ventre de ces femmes, brûlait un tel feu qu’elles prenaient les devants pour se satisfaire activement. Et puis c’était selon lui le summum de la tendresse. Quand Christine lui expliqua que les rapports entre femmes n’étaient pas toujours si tendres, André leva un sourcil pour faire remarquer à son amie qu’il venait de marquer un point. La façon dont Christine avait répondu trahissait clairement une implication personnelle sur le sujet. Elle hésita avant de se rattraper en rajoutant « enfin, je suppose », ce qui ne fit que l’enfoncer. Un peu vexée d’avoir été manipulée si facilement, elle s’excusa pour aller fumer une cigarette sur le balcon. André, antifumeur avant la lettre, cantonnait depuis toujours les intoxiqués sur son coin de terrasse.
Il proposa de faire un café pendant ce temps et m’invita à l’accompagner vers la cuisine en emportant quelques plats. En fait, nous fîmes plusieurs allers-retours pour débarrasser. À chaque passage au salon, j’apercevais la silhouette de Christine sur le balcon. Un point orange et rougeoyant révélait par intermittence les contours de son visage. J’avais envie de la rejoindre, mais je ne pouvais pas abandonner André. Je restai donc avec lui dans la cuisine pendant qu’il préparait le café.
Il continua évidemment son baratin. Qu’il ne s’attendait pas une aussi jolie surprise quand Christine avait voulu m’inviter. Que j’avais beaucoup de classe. Qu’il appréciait ma compagnie et que ma présence enchantait ses regards. Il en faisait trop mais je le trouvais drôle, détendu, comme s’il avait pu m’embrasser sur le champ malgré la différence d’âge ou ne jamais le faire sans que ça le perturbe. D’ailleurs, il ne s’intéressait certainement pas sérieusement à une fille comme moi. Dans son milieu, il devait fréquenter des femmes exceptionnelles. Je ne saurais vous décrire ma réaction quand il s’est retrouvé face à moi et m’a prise par la taille.
Je n’ai pas ressenti de répulsion. J’étais détendue, un peu grisée par le vin et l’ambiance, et il me faisait envie. Pas de honte non plus. J’étais fière de le séduire. En revanche, j’ai connu ce jour-là, pour la première fois, la morsure glaciale de la culpabilité. Christine, ma Christine, à quelques pas de là. Et moi, chauffée à blanc par elle pendant des heures, j’allais répondre au baiser de son ami sans pouvoir résister à cette tentation de base. J’ai eu un sursaut de fidélité. J’ai repoussé André et reculé d’un pas. Je me suis heurtée contre Christine, qui venait de revenir.
J’ai senti mon sang se vider. Tout était fini. Christine allait me répudier, André ferait semblant de me consoler pour pouvoir me sauter, et moi j’allais m’enfuir de cet enfer en regardant mes chaussures à la recherche d’un moyen d’effacer vite tout ça de ma mémoire. Mais Christine en décida autrement. Après une interminable hésitation, elle posa ses mains sur mon ventre et ses lèvres dans mon cou.
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Je disjonctai. André se colla contre moi et prit possession de ma bouche. Ma chatte était trempée. Bientôt, quatre mains me retiraient ma robe et mes sous-vêtements. Les miennes, en autopilote, déboutonnaient André et découvraient son torse.
Je ne sais plus comment nous nous sommes retrouvés dans la chambre d’André, mais c’est là que nous avons passé le reste de la nuit. Christine se déshabilla en le regardant m’embrasser sur le lit. Il était nu sur moi, son sexe raide et droit pressé contre ma cuisse. J’avais envie de lui. Christine vint s’allonger près de nous et l’embrassa, puis me tendit ses lèvres alors qu’André s’effaçait pour descendre plus bas, vers ma chatte en fusion.
Il me la dévora avec agilité tandis que Christine me caressait les seins et m’embrassait profondément. Elle suça mes tétons avec cette tendresse qui m’avait tant manquée. Elle adorait mes seins et savait me le dire. André m’avait déjà planté au moins deux doigts quand ils me firent jouir une première fois.
Christine n’eut pas à m’imposer la fellation en travaux pratiques pour la leçon. J’étais tellement sous le charme d’André que lui sucer la queue paraissait naturel. Elle était raide et lisse, propre et appétissante. Je l’ai prise en bouche sous les yeux de Christine qui se contenta d’approuver, m’encourageant parfois à sortir plus la langue ou à mieux aspirer.
André me prit une première fois, en missionnaire. Christine était allongée sur le dos et moi de même, sur elle. Elle me malaxa les seins et maintint mes cuisses grandes ouvertes par la force des siennes pendant qu’André me pénétra longuement, avec une puissance parfaitement contrôlée. Ce fût une des rares fois où le mot orgasme m’a semblé faible pour décrire ce que j’ai ressenti quand il éjacula. Il avait joui au fond de la capote, mais j’avais senti chaque contraction de sa verge me dilater le ventre, et cette sensation m’avait fait basculer. Il continua à me bourrer encore un bon moment avant de débander, et moi à crier.
Nous lui accordâmes une trêve pendant laquelle il alla chercher des rafraîchissements, et Christine en profita pour que je m’occupe d’elle. Quand notre homme revint, je m’abreuvais déjà aux sources naturelles du ventre de son amie. Il nous surprit ainsi, moi à quatre pattes et ma maîtresse pâmée, ses griffes s’emmêlant dans mes longs cheveux et maintenant ma langue active entre ses cuisses. Il s’agenouilla à côté du visage de Christine et lui présenta sa verge encore molle à sucer. Du peu que je pus voir, mon amie semblait exceller. Elle laissait la chose lui remplir profondément la bouche, allant la chercher loin de sa langue tendue. André reprit rapidement la forme et c’est en savourant une verge bien raide que Christine se laissa jouir sous mes coups de langue.
J’ai encore sucé André, par la suite. Lui allongé et moi à quatre pattes. J’ai adoré faire ça pour lui, suivre ses réactions, son plaisir, mon contrôle, aux contractions de sa verge contre mon palais et à ses gémissements. J’étais prête à aller jusqu’au bout, à le laisser répandre son jus dans ma bouche, mais Christine, derrière moi, me réchauffait la chatte à larges coups de langue. Elle pétrissait au choix mes hanches ou mes fesses et me faisait cambrer pour atteindre mon clito. Elle m’enfonça un doigt et sa bouche insista alors sur mon anus. Son doigt savait presser sur mes points les plus tendres et sa langue intrusive me faire ouvrir le cul comme nulle autre à l’époque.
Puis elle m’enfonça son majeur dans l’anus comme elle l’avait fait à la maison de Nice, et vint coller son visage à côté du mien pour me susurrer qu’elle voulait qu’Alain « m’encule » ce soir. Son doigt planté au fond de mon trou détendu et la bite d’André prête à gicler en bouche, j’étais tout sauf en position de refuser.
Je tiquai. Comment pouvait-elle savoir ça ? Ces deux-là se connaissaient plus qu’ils ne me l’avaient dit. Était-ce un traquenard ? Les conversations ambiguës, la cigarette au moment du café ? Qu’importe. J’étais avec Christine, André me rendait folle et je voulais jouir.
Il a sorti de son tiroir un tube de lubrifiant qu’il a tendu à Christine pour qu’elle me prépare, et celle-ci m’a conseillé de continuer à sucer en anticipant bien comment cette queue allait me pénétrer. Elle ne me jugea prête que quand trois de ses doigts purent coulisser sans peine. André vint alors se placer derrière moi et je fus enculée pour la première fois. Je le pris sans douleur tant j’en avais envie. Après quelques va-et-vient lents, pour s’enfoncer doucement jusqu’au bout, il accéléra progressivement et je compris très vite que j’allais en jouir.
André m’avait attrapée fermement aux hanches et me bourrait le cul à m’en décoller la rétine. Christine m’encouragea à m’ouvrir encore plus et je sentis monter un orgasme profond qui partit du rectum et traversa mon corps comme une onde de choc.
Je crois me souvenir qu’André se retira lentement de mon anus mou et que Christine vint lui enlever sa capote pour lui sucer le sexe. Je me suis réveillée le lendemain matin entre leurs deux corps nus, et nous avons refait l’amour à trois. Avant de nous séparer, André m’a donné sa carte de visite, pour que l’appelle si je voulais que l’on se revoie. Je lui ai fait un petit bisou sur les lèvres, mais j’ai longuement embrassé Christine, que je ne reverrais pas de si tôt et qui allait me manquer.
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J’ai tenu une semaine avant d’appeler André, puis nous sommes devenus amants. Notre relation a duré quelques mois, durant lesquels j’ai tout de même réussi à rendre visite deux fois à Christine, mais je n’ai jamais osé lui dire que je voyais André. Je ne voulais pas partager ça avec elle. Peut-être qu’elle le savait mais préférait jouer selon mes règles. Je suis allée la voir quand j’ai rompu avec André mais nous n’avons pas fait l’amour. Je n’avais pas le cœur à ça.
C’était il y a plus de quinze ans. Quelques semaines plus tard, j’ai rencontré un autre garçon, puis plusieurs autres, et encore beaucoup d’autres, et j’ai cessé peu à peu de voir Christine. Ma mère lui parle encore au téléphone de temps en temps. Elle vit toujours à côté d’Orléans. Ce soir, je pense à elle. Elle aura soixante-sept ans demain et je suis sûre que si vous la convainquiez de raconter sa vie, elle vous ferait rougir jusqu’au petit matin.