n° 12341 | Fiche technique | 18482 caractères | 18482Temps de lecture estimé : 11 mn | 02/03/08 |
Résumé: Un homme s'endort seul et mélancolique. A son réveil une femme à moitié nue dort entre ses bras. | ||||
Critères: fh amour cunnilingu pénétratio | ||||
Auteur : MrTriumph Envoi mini-message |
Depuis quelques heures, la maison se vide peu à peu de ses invités. Certains rentrent chez eux, d’autres dorment sur place dans les nombreuses chambres de la demeure. Dans le salon, la chaîne hi-fi diffuse désormais une musique douce en sourdine. Les derniers invités encore éveillés discutent ou somnolent dans les canapés.
Plongée dans ses pensées, Aurore n’écoute plus les conversations. Elle se remémore la soirée qui vient de s’écouler tout en essayant d’interpréter les différents évènements. Du coin de l’œil, elle observe un homme assis dans un fauteuil qui enlace tendrement sa petite amie. Elle les envie, d’être deux, d’être ensemble, de s’aimer. Elle voudrait bien elle aussi pouvoir se blottir dans les bras d’un homme, se faire cajoler, sentir la chaleur du torse de celui qu’elle aime tout contre sa joue. Elle se replonge dans ses pensées, se demande comment franchir le mur de timidité qui semble entourer ce garçon qu’elle a tenté de séduire toute la soirée.
Il s’appelle Pierre, c’est un collègue de travail, mais surtout un ami d’Antoine, le plus âgé de ses cousins. Elle l’a rencontré quelques semaines plus tôt à l’occasion d’un anniversaire. Au début, Aurore a été intriguée par ce garçon silencieux. Grand, mince, il se déplace toujours au guidon de sa moto. Pierre est d’une nature très timide et semble vouloir traverser la vie sans se faire remarquer. Il passe la majeure partie de son temps dans l’atelier d’Antoine, penché sur son ordinateur ou dans les entrailles de ses machines. Aurore l’a rencontré pour la première fois lors d’un repas d’anniversaire, il semblait tout perdu au milieu de cette grande famille dont il ne faisait pas partie. Assis dans un coin, il suivait des bouts de conversations à droite ou à gauche sans y prendre part.
Ce soir, Aurore avait décidé de mieux connaître ce garçon si silencieux, mais qu’elle trouvait tellement attirant. Peu à peu, l’ambiance de la soirée aidant, il s’était un peu décrispé et ils avaient pu discuter de choses et d’autres. Elle était attirée par lui, elle sentait bien qu’elle ne le laissait pas indifférent, mais elle n’était pas parvenue à briser totalement la carapace qui semblait l’isoler du reste de monde. Tout juste avait-elle réussi, lui semblait-il, à en pénétrer la surface. Maintenant que Pierre était parti se coucher, Aurore restait là, seule dans son fauteuil plongée dans ses réflexions.
Dans le grand lit de la chambre d’ami, Pierre sombre peu à peu dans les bras de Morphée. Malgré la fatigue du travail acharné de ses derniers jours, il peine à trouver le sommeil car un véritable orage gronde dans sa tête. Il est obsédé par l’image de cette fille avec laquelle il a partagé une grande partie de la soirée. Son esprit est partagé entre deux émotions, d’un côté la joie d’avoir rencontré une fille attirante qui semble s’intéresser à lui, d’un autre, la colère contre lui-même de n’avoir pas réussi à vaincre sa timidité. Tant de questions tournent dans sa tête, cette fille était-elle réellement attirée par lui ou cherchait-elle seulement à être gentille ? Comment lui faire comprendre les sentiments qu’il avait pour elle ? Saurait-il trouver dans sa vie une place et du temps pour une histoire sentimentale ?
Plus ces questions reviennent dans sa tête et plus Pierre se trouve mal. Mal de ne pas avoir pris davantage d’initiative, mal de n’avoir jamais réussi à aborder une fille. Malgré tout, il sombre peu à peu dans le sommeil tandis que les souvenirs de la soirée commencent à se mélanger pour former les songes d’une nuit de repos.
En bas, dans le salon, les derniers invités sont partis. Aurore se retrouve seule avec ses pensées. Ce garçon l’obsède. Elle ne sait pas pour combien de temps encore il va habiter dans cette maison et elle ne veut pas le laisser partir sans avoir encore au moins une fois, essayé de le séduire. Elle regarde dans la direction de la chambre où il dort, elle se demande s’il rêve d’elle, si elle a su se faire une place dans son esprit encombré de problèmes techniques. Si elle a réussi, au moins pour quelques heures, à lui faire oublier son travail, pour penser à elle.
Elle devrait rentrer se coucher, elle habite à quelques maisons de là, mais ne parvient pas à s’y résoudre. Elle le sait là, à quelques mètres à peine. Elle a envie de le rejoindre, de se coucher à ses côtés, de s’endormir dans ses bras…
Et si elle le faisait ? À cette idée, son cœur s’accélère. Après tout pourquoi pas ? Tenter le tout pour le tout. Elle a bien senti durant la soirée qu’il n’osait pas lui faire des avances. À plusieurs moments elle a cru qu’il allait se lancer, mais à chaque fois, ses intentions restaient en suspens, bloquées par un mur invisible mais infranchissable.
Au lieu de prendre la direction de la porte d’entrée, c’est à pas de loup qu’elle se dirige vers le fond de la maison, dans la chambre d’ami où Pierre dort.
Elle s’arrête devant la porte et tente de calmer sa respiration. Son cœur bat la chamade. Elle colle une oreille contre la porte, aucun bruit, pas de rai de lumière non plus sous la porte. Elle pose sa main sur la poignée, sa gorge se noue, elle la manipule le plus doucement possible afin de ne pas faire de bruit.
Une fois la porte entrouverte, elle s’arrête à nouveau, l’oreille aux aguets du moindre son laissant supposer que Pierre est éveillé. Seuls parviennent à ses oreilles les cris des oiseaux nocturnes. Au loin, une chouette hulule.
Elle pousse doucement la porte, son corps se crispe en entendant le grincement des gonds qui lui semble résonner à des kilomètres à la ronde. Aurore se glisse lentement par l’entrebâillement de la porte et la referme doucement derrière elle. La pièce n’est éclairée que par la clarté de la lune à travers la grande fenêtre. Elle reste là de longues minutes, adossée à la porte. Le temps de calmer sa respiration et d’habituer ses yeux à la pénombre qui règne dans la pièce.
Elle distingue le lit, puis la silhouette de Pierre dormant paisiblement allongé sous la couette. Les idées se bousculent dans la tête d’Aurore. Elle se demande ce qui lui prend, si elle n’est pas trop entreprenante. Tant qu’il n’est pas réveillé, il est encore temps de faire demi-tour ! Mais s’il se réveillait, là, maintenant, comment réagirait-il ?
Prenant son courage à deux mains, elle s’avance vers le lit. Il dort allongé sur le ventre, seule dépasse de la couette sa tête posée sur son bras replié. Aurore saisit un coin de la couette et la fait descendre lentement, découvrant peu à peu le dos nu du garçon. Il dort habillé uniquement d’un slip, sa respiration lente indique qu’il se trouve dans un profond sommeil. Il est là, allongé presque nu devant elle, le bras gauche replié contre le flanc. Elle le désire, elle veut le rejoindre, elle ira jusqu’au bout.
La main d’Aurore se pose délicatement sur sa nuque. Le contact de sa peau est chaud, sa main s’électrise, elle la laisse glisser lentement entre ses omoplates, sur ses hanches, puis s’arrête au creux de ses reins, juste à la lisière du tissu.
Ses yeux s’habituent peu à peu à la pénombre de la pièce, elle peut maintenant s’y diriger sans problème. Elle se recule un peu du lit, puis, sans faire de bruit commence à se déshabiller. Elle fait glisser ses vêtements à ses pieds ne conservant que sa petite culotte. Elle enfile ensuite une fine nuisette de soie qu’elle avait laissée là lors de l’une de ses précédentes visites.
Aurore revient vers le lit, elle enjambe le corps endormi de Pierre puis s’allonge à ses côtés. Tout doucement, par de petits mouvements de reptation, elle fait glisser son corps contre celui de l’homme. Elle empoigne délicatement son poignet gauche, soulève son bras, puis glisse sa tête dessous, reposant le bras sur ses épaules. Sa poitrine vient s’écraser contre le flanc du garçon. Elle glisse sa jambe droite entre les genoux de Pierre, passe son bras autour de ses épaules et se blottit tout contre lui. Elle cherche à ne faire plus qu’un avec ce corps endormi, à fusionner avec lui, mélanger leurs chaleurs. Aurore remonte la couette sur leurs deux corps enlacés, pose un baiser sur les lèvres entrouvertes de son compagnon de lit, puis s’endort. Heureuse de le faire entre les bras d’un homme.
Le lendemain matin, les premiers rayons du soleil commencent à inonder la chambre. Pierre émerge lentement des brumes du sommeil. Il se sent bien. Il est dans cet état second, juste avant l’éveil, où la conscience est encore à la frontière entre l’imaginaire des rêves et les premières perceptions de la réalité, brouillées par des sens encore engourdis.
Une douce odeur de shampoing chatouille ses narines, des cheveux, trop long pour être les siens caressent sa joue, son esprit s’éveille peu à peu et il sent, sans l’expliquer, la caresse d’une peau chaude tout contre la sienne. Il sent contre sa poitrine le battement d’un cœur qui n’est pas le sien. Son sexe en érection, enfermé dans son slip est pressé entre son abdomen et une hanche nue qui se presse entre ses jambes.
Aurore, elle, est réveillée depuis quelques minutes, elle sent le sexe de Pierre qui grossit contre sa hanche. Elle reste immobile, les yeux fermés, elle n’ose pas bouger. Elle sent son compagnon qui s’éveille peu à peu à ses côtés, elle attend de voir comment il va réagir. Elle attend de savoir si son acte fou de la veille va débloquer la situation ou la verrouiller à jamais.
Pierre se sent bien, persuadé d’être encore dans un rêve magnifique, il lutte contre l’éveil qu’il sent monter. Non, il veut rester dans ce rêve où il n’est pas seul. Garder cette sensation unique d’être deux et de ne faire qu’un. Surtout ne pas se réveiller.
Sa main se referme sur une épaule qui n’est pas la sienne, il caresse ce bout de chair et ses doigts glissent sous une fine étoffe de tissu tellement légère. Il commence à avoir une étrange sensation. Bien qu’il soit de plus en plus éveillé, la sensation d’être enlacée avec un corps chaud ne s’estompe pas, au contraire elle s’amplifie.
Il se dit qu’il faut profiter de cette sensation avant que l’éveil ne l’estompe, ne pas en perdre une miette. Il gonfle ses poumons de cette odeur étrangère si subtile, se concentre sur chaque centimètre carré de sa peau où il ressent le contact chaud et doux de ce tissu, de cette peau nue. Il s’enivre de cette deuxième respiration qu’il entend toute proche, juste à contretemps de la sienne.
Malgré l’appréhension de voir ces sensations s’envoler tel un songe chassé par le réveille-matin, Pierre ouvre les yeux. C’est le beau visage endormi d’Aurore qui lui apparaît. Ses cheveux s’écoulent en longues cascades autour de l’ovale de son visage. Elle est là face à lui, très proche, plus proche que jamais. Endormie tout contre lui, il la trouve merveilleuse dans la lumière du matin. Qu’importe désormais qu’il soit dans un rêve ou dans la réalité. Il est là, présent à ce moment même avec elle et c’est tout ce qui compte. Sa main, posée entre les omoplates de la belle endormie remonte le long de la nuque, de son pouce, il écarte une mèche de cheveux qui cache ce beau visage. Elle, reste immobile, paisible. Lui, pose un timide baiser sur son front.
Quand elle sent le contact humide des lèvres sur son front, une vague de soulagement submerge Aurore. Imperceptiblement, un sourire se dessine sur son visage. Elle sent un deuxième baiser se poser sur son nez. Malgré ses yeux fermés, elle perçoit le visage de Pierre par le souffle de sa respiration tout près d’elle. Alors, elle redresse légèrement sa tête, et c’est elle qui vient donner le troisième baiser, sur la bouche de son amant.
Leurs bouches se soudent, leurs respirations s’accélèrent, leurs bras resserrent leur étreinte, leurs jambes s’emmêlent. Les bras d’Aurore enlacent les épaules de Pierre, elle ouvre les yeux tandis que leurs bouches se séparent. Un large sourire éclaire son visage, ils se regardent, sans rien dire.
Pierre est heureux, heureux que malgré son comportement de la veille qu’il avait trouvé trop distant, elle veuille encore de lui. Heureux qu’elle ait décidé de faire ce premier pas, ce qu’il n’avait pas réussi à faire lui-même.
Ses mains explorent le dos de sa compagne. Il le caresse à travers le léger tissu de la nuisette, puis continue jusqu’à retrouver la peau nue au creux de ses reins. Aurore sent l’hésitation de la main de Pierre qui n’ose pas descendre plus bas, alors qu’elle le souhaite si ardemment. Elle cambre les reins, pressant davantage son abdomen contre le sexe de son compagnon pour l’inviter à continuer. Rassuré, Pierre continue sa progression, sa paume vient caresser les fesses de la jeune femme à travers le sous-vêtement.
Il veut en découvrir plus. Se libérant de l’étreinte de la jeune fille, Pierre soulève la couette et se redresse pour admirer ce corps qu’il a deviné sublime sous ses vêtements la veille au soir. Il reste ainsi un instant, à détailler son visage baigné au milieu de sa longue chevelure blonde, ses yeux bleus qui le regardent amoureusement. Plus bas, sa gorge se dessine entourée par les très fines bretelles de la nuisette. La naissance des seins apparaît dans le décolleté de cette dernière, ensuite, ils disparaissent peu à peu sous les dentelles du vêtement. Cette vision le ravit. Avec beaucoup de douceur, il vient poser sa main à la lisière du décolleté, puis la fait redescendre sur un sein qu’il caresse. Il sent le téton pointer sous sa paume, un léger soupir de bonheur s’échappe des lèvres de la jeune femme. Les deux mains de Pierre caressent maintenant cette poitrine tandis que sa bouche redescend poser un baiser sur sa gorge puis continue sa descente en goûtant chaque centimètre de peau parcourue. Il relève le bas de la nuisette, embrasse le ventre d’Aurore puis continue sa progression vers le bas. Quand il atteint la lisière de son slip, la respiration d’Aurore s’accélère. Elle pose ses deux mains sur la tête de son amant pour l’inviter à continuer. Pierre pose de petits baisers tout au long de son parcours, il sent les boucles de la toison pubienne à travers la fine étoffe du sous-vêtement, en descendant encore, le tissu devient humide.
Pierre saisit le sous-vêtement au niveau de ses hanches, puis, tandis qu’Aurore soulève ses fesses pour permettre à la culotte de glisser, il la fait descendre et découvre face à son visage le sexe humide de son amante.
Le sous-vêtement est jeté au pied du lit, Aurore se défait également de sa nuisette. C’est totalement nue que Pierre peut désormais l’admirer. Il dépose des baisers sur tout son corps, sur son visage, dans le creux de son cou, sur ses seins dont il agace les tétons avec sa langue. Puis sur son ventre, dans le creux de son nombril, sur ses hanches si bien dessinées, sur son pubis. Aurore écarte les genoux pour lui faciliter le passage vers son antre brûlant. Mais ce sont d’abord ses orteils qui sont l’objet des caresses buccales de Pierre. Il remonte ensuite le long de ses mollets, puis des cuisses en passant par l’intérieur, là où la peau est la plus fine, la plus sensible. Aurore n’y tient plus, elle se languit de sentir enfin cette langue caresser ses parties les plus intimes, elle se tortille doucement sur le lit tandis que le plaisir monte encore et encore.
Lorsque la langue de Pierre atteint enfin l’orée de son sexe, puis que sa langue glisse entre ses lèvres vaginales, elle ne peut retenir un petit cri. Ça y est, elle sent enfin la langue de son amant fouiller son intimité, le plaisir la submerge, son bassin se met à onduler de manière de plus en plus désordonnée, Pierre s’accroche à ses hanches pour conserver sa bouche contre le sexe en fusion de son amante. Elle doit se mordre la lèvre pour retenir ses cris, les muscles de son abdomen vibrent sous sa peau. Elle jouit dans la bouche de Pierre qui se régale de sa liqueur au parfum suave.
Allongée sur le dos, Aurore reprend son souffle, Pierre continue à la caresser tendrement. Elle saisit sa nuque et l’embrasse fougueusement. Leurs bras s’enlacent, ils continuent à s’embrasser dans une étreinte torride. Ils roulent l’un sur l’autre. Quand Aurore se retrouve au-dessus, elle se redresse à cheval sur compagnon. Elle sent son pénis tendu tout contre son pubis. Elle libère le sexe du slip qui l’emprisonne en le faisant glisser entre ses cuisses serrées.
Elle est à cheval sur Pierre, ses mains sont posées sur son torse, elle entame une danse lascive du bassin, caressant et lubrifiant la verge de son compagnon de ses lèvres intimes. Pierre est aux anges, ses mains se promènent des fesses aux seins de sa compagne. Aurore se penche en avant pour exciter son clitoris contre le membre ferme. Elle s’allonge totalement sur Pierre, leurs langues reprennent leur ballet frénétique. Aurore s’avance le long du sexe de Pierre, jusqu’à ce que son gland arrive au niveau de sa vulve. Après quelques torsions de la part des deux amants, les deux corps s’emboîtent dans une fusion totale. Ils font l’amour tendrement, gardant leurs bouches collées dans un baiser passionné pour étouffer leurs gémissements. L’étreinte dure tandis que les couleurs de l’aurore inondent la pièce. Les deux corps bougent en osmose parfaite, leurs jambes s’emmêlent, les ongles d’Aurore se plantent dans le dos de son partenaire.
Pour eux le temps s’arrête, ils sont heureux, enfin, tous les deux, comme des gens qui s’aiment.