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Temps de lecture estimé : 14 mn
05/03/08
Résumé:  Mon DEUG de psychologie va enfin servir à ce à quoi il est destiné : soulager les souffrances des victimes. Et ma première victime a, de toute évidence, beaucoup de souffrances à soulager...
Critères:  fh inconnu hotel noculotte fellation cunnilingu anulingus pénétratio fdanus fsodo humour -humour -occasion
Auteur : Fan  (Jeune femme (28) ans, libre et libérée, très laide et sympa.)      Envoi mini-message
Compassion

J’attaque le raidillon qui conduit à Laponat. Que vais-je trouver ici ?


Vous vous souvenez sans doute de mon cursus universitaire. Un essai en psycho, avec un DEUG non transformé par la licence. Décision qui procédait d’un désintérêt total pour l’éventail des débouchés proposés aux non-matheux. En fait, la psycho est, du moins dans les étages du bas, réservée à ceux qui ne savent vraiment pas quoi foutre.


Et pourtant, aujourd’hui, je suis sur le point de revoir ma position. Depuis une heure, j’ai terminé mon service à l’hôtel Beauregard. Ce n’est presque pas son vrai nom bien sûr, Monsieur Tabart me virerait immédiatement s’il apprenait qu’une de ses employées cite son hôtel de merde dans la seule rubrique qu’il lit assidûment.


Je réfléchis, du moins j’essaie. Après avoir rangé ma panoplie de la parfaite petite technicienne de surface, c’est-à-dire mon balai et ma panosse, je suis restée quelques minutes pour suivre un flash sur la télé du fumoir. Une coulée de boue, conséquence des fortes pluies qui ont inondé la région ces derniers jours, a ravagé le petit village de Laponat, faisant des victimes. La mairie lance un appel à tous ceux qui ont une compétence quelconque dans le domaine des super-catastrophes…


… et constitue une cellule de soutien psychologique avec les bonnes volontés aptes à cette fonction ! C’est le propos de ma réflexion. Suis-je apte ?


Josette, qui m’attendait et à qui j’ai fait part de mes doutes, s’étonne.



Elle est comme ça, Josette. Le cœur sur la main. Son mari est un vrai con de ne pas s’en apercevoir et de sauter cette salope de Julie qui n’est même pas la moitié aussi jolie que Jo, ma meilleure et seule copine.



~~oooOooo~~



La vieille 4L grimpe gaillardement le dernier lacet de la D 18. Elle a du mérite, avec cette route boueuse et glissante. Malgré un vilain crachin qui réduit la visibilité, je trouve facilement la mairie de ce petit village. Il y a du monde et les voitures sont garées n’importe comment. Des journalistes, la troisième chaîne, des agités, des bavards, bref des bons et des moins bons.


Je me gare sur un trottoir et me dirige vers le petit bâtiment de la mairie. Bousculée dans la grande pagaille du couloir d’entrée, je parviens à voir une affiche, collée de travers sur un mur, qui porte la mention : « Secouristes bénévoles, bureau Nº 4 ».


Étonnant qu’il y ait quatre pièces dans la mairie d’une si petite commune… L’avantage est que j’y suis rapidement. La porte est ouverte, et le calme relatif qui règne dans cette zone peut induire quelques doutes sur le succès du bénévolat.


Une dame très classe habillée en noir me sourit chaleureusement :



Je suis pesée, soupesée, jugée, jaugée. Va-t-elle m’ouvrir la bouche pour examiner mes dents ? Il est vrai qu’avec mon vieux jean, mon chandail rouge et mes baskets, je n’ai pas le profil idéal du SAMU des pleurs. En plus, mon allure de garçon manqué me dessert systématiquement alors que je devrais être en droit d’espérer l’inverse. Bref, un coup dans l’eau, c’est le cas de le dire. Bon, je rentre à la maison.



L’auberge est bien là où on me l’a indiquée. J’entre dans le petit hall où quelques personnes, l’air abattu sont assises sur des bancs. Derrière le comptoir, vide, il y a un escalier qui conduit à l’étage, comme tous les escaliers honnêtes. Mais pas de dame sœur. Je monte.


Un homme vient à ma rencontre. Il semble porter tous les fardeaux du monde, sur des épaules ma foi assez solides. Mon premier sinistré ! Il s’agit de ne pas le rater.



L’homme ne répond pas. Il me regarde, l’air absent. C’est un gars costaud, la quarantaine. Son visage aurait pu être beau si une telle angoisse ne l’avait altéré.


Je suis désorientée. Je ne sais que faire pour établir le dialogue salvateur. Un silence catastrophique s’installe.



Cette détresse me submerge brutalement. Je n’y étais pas préparée et je reste là, sans voix, inutile. Pourquoi suis- je venue ? Encore une fois, j’ai voulu péter plus haut que mon derrière. L’homme est devant moi, blême. Des tics agitent ses joues. Ses mains tremblent, et je lis dans ses yeux un désespoir insupportable.


La porte d’une chambre est ouverte derrière lui. Il n’y a personne. Je le fais entrer, le plus doucement possible et lui propose de s’asseoir au bord du lit. Mon sinistré ne bouge pas. Je m’approche de lui et le pousse gentiment. Il saisit ma main et la serre avec une force bouleversante.



Avec une fierté légitime, je vois mes paroles faire de l’effet. La sinistrose recule !



Je suis accablée. La sincérité pathétique de ce pauvre homme, qui est probablement déjà veuf m’émeut profondément. Il tient toujours ma main et la pétrit sans ménagement. Je me risque à lui confier l’autre. Il s’en empare et la presse sur sa poitrine. Je vois ses yeux briller de larmes. Un homme qui pleure, c’est beau, c’est tellement émouvant que je me presse contre lui par compassion. Il me lâche une main et me serre avec son bras libre.


Quelle force ! En d’autres temps, j’aurais sans doute apprécié. Mais toute à ma mission de réconfort, je suis heureuse de sentir sa main se mobiliser dans mon dos. C’est bien. Il réagit. Peut-être suis-je vraiment une bonne psychologue.


Hélas, je sens cette main s’abandonner et descendre lentement. Ce n’est pas encore gagné. Ah si, peut-être, la chute ralentit. La main se stabilise au niveau du bas de mon pull. Elle entame même une légère remontée… sous la laine de mon chandail, où bien entendu je ne porte rien d’autre. Elle remonte sur ma peau. Que faire ? C’est un peu surréaliste, mais si je bouge, je perds le bénéfice de mon assistance.

Donc je ne bouge pas !


La main est maintenant au milieu de mon dos. Là où normalement elle devrait rencontrer une fermeture de soutien-gorge, absent vu la dimension de mes doudounes qui tiennent toutes seules, sans la moindre considération pour Monsieur Newton.


Bon, tant pis pour la déontologie, je ne vais pas me laisser peloter par ce malade. J’essaie de me relever, mais de son autre main, le catastrophé me retient fermement.



Ça oui, il est optimiste. Sa main a rapidement transité sous mon pull, et a trouvé avec mon sein droit, une raison évidente d’espérer !


Je ne peux tout de même pas le laisser faire. Ce n’est pas dans le contrat. Mais qu’est-ce qui est dans le contrat, en matière de compassion ? Quand on commence ce genre d’apostolat, on va jusqu’au bout. Est-ce que mère Térésa se posait des questions ?


Peut-être, dans le fond. Mais moi, je ne m’en pose plus. La main est douce, délicieusement caressante. Ça ne fait de tort à personne et ça ne paie pas la TVA. J’ai une pensée fugace pour Fernande qui doit se retourner sous ses décombres. Vite oubliée, celle-là.


Mais c’est un pro qui s’empare de ma seconde tétine. De son autre main, Marcel m’assoit sur ses genoux. Je ne sais pas son nom, alors Marcel, c’est pour me déculpabiliser !


Et le Marcel, il bande comme un âne. La barre que je sens contre le bas de mon dos pourrait bien être un barreau de chaise, si nous n’étions assis sur un lit. Non, en fait nous ne sommes plus assis mais allongés. J’ai abandonné toute idée de résistance si tant est que j’ai pu en concevoir une. Je serai sa rédemptrice, quoiqu’il m’en coûte.


Et en ce moment, il ne m’en coûte pas grand-chose. J’ai le pull remonté jusqu’au cou, et de ses deux mains, Marcel me caresse avec douceur. Mes tétons se réveillent et s’étirent langoureusement.



Mais c’est vrai que pour le pelotage, c’est un artiste. Je commence à trouver la séance agréable. Et ces doigts ! Ils suivent avec douceur le dessin de mes aréoles, en griffent tendrement le point culminant avant de le pincer sans douleur, et recommencent le parcours sur mes deux seins simultanément. Il doit être ambidextre. Mais que c’est bon !


Je retire complètement mon chandail afin d’optimiser mon soutien psychologique. Marcel se penche sur ma poitrine et poursuit avec sa bouche ce que ses mains avaient commencé. Je sens sur ma peau une langue tiède et experte. Je commence à être sérieusement excitée et devine une moiteur révélatrice envahir mes jardins secrets.


Dont un au moins ne l’est plus. En effet, Marcel a relevé mon bras pour butiner le fin duvet qui niche dans le creux de l’aisselle et que je ne juge pas utile d’épiler, compte tenu de sa rareté. C’est doux, cela me chatouille un peu, mais j’aime. Avec sa langue, il lèche les quelques gouttelettes de sueur déposées par mon trouble. Puis il revient à mes seins, les entoure, les cerne et en prend le téton entre ses dents. C’est merveilleux. Je ronronne comme la chatte de Jo. Si elle me voyait celle-là, elle n’en reviendrait pas. Déjà qu’elle me trouve très « audacieuse » avec les clients de l’hôtel, alors ici !


La porte qui s’ouvre me rappelle que le « ici » est également un hôtel, bien qu’affecté provisoirement à un autre usage. Puis elle se referme et Marcel, qui n’en a eu cure, peut poursuivre tranquillement ses investigations.


Car nous en sommes là. Cet expert en manutention s’attaque à la boucle de mon ceinturon. J’ai parfois quelques difficultés à le fermer, mais Marcel n’en a aucune à l’ouvrir. Le zip n’est qu’une affaire de secondes et, comme je n’ai pas de culotte, mon pubis, tout aussi blond et clairsemé que le reste apparaît dans l’échancrure du denim. Après un moment de contemplation satisfaisant pour mon ego, mon paladin fait subir à mon minou le même supplice qu’à mes doudounes… mais avec encore plus de talent. La douce langue m’enveloppe, décrit des arabesques savantes avec de petites pauses exaspérantes. Des lèvres me pincent, me titillent, me séparent. Je me cambre, autant pour m’offrir mieux que pour me permettre de m’extraire d’un jean qui est un frein désastreux à ma mission salvatrice. Mission à laquelle je m’abandonne maintenant corps et âme. Surtout corps.


Mon brave sinistré s’est emparé de ma cuisse qu’il relève en même temps qu’il l’écarte. J’ai la foufoune offerte, ouverte. Marcel est un esthète. Il contemple silencieusement ce tableau un long moment et soudain plonge. J’ai sa langue entre les cuisses. Elle est dure, pointue, pénétrante et victorieuse. Je m’ouvre davantage. Combien mesure-t-elle ? Elle me fouille si profondément. C’est magique, céleste, miraculeux. Je sens au creux de mon ventre une boule de chaleur se former. Que m’arrive-t-il ? je suis habituellement une longue à jouir, pas comme Jo qui couine dès qu’elle a le minou à l’air. En général je dois même assister mon partenaire de ma main droite pour parvenir à un résultat acceptable. Mais là, pour une fois, je me dois me retenir.


Ce n’est plus une langue qui me fouille si délicatement. C’est un doigt. Un doigt agile et expert, qui trouve ce qu’il cherche. La caresse devient de plus en plus précise, irrémédiable. Comment a-t-il fait ça. Le corps arqué par une décharge électrique, je me vide longuement de mon trop-plein d’érotisme. Marcel m’accompagne de son deuxième doigt et termine sa partition sur mes plaintes et regrets car je ne jouis jamais deux fois de suite, hélas.


Étourdie de plaisir, je regarde le maestro. Il a toujours un petit air de chien battu, mâtiné de sous-entendus moins avouables. Il ne dit mot, mais ses yeux m’implorent.


À mon tout, je baisse le zip de son pantalon de velours. Tiens, il a un caleçon ! Je m’attendais au robuste slip campagnard. Le caleçon est muni d’une braguette à un seul bouton qui ne demande qu’à s’ouvrir tant la poussée interne est forte. Le sexe jaillit de sa prison comme un ornithorynque de sa cage (c’est toujours un lion, alors laissons une chance aux autres). Il est court, trapu, bronzé et dur comme les godes de Josette. Avec respect, j’admire ce que j’aurais souvent aimé avoir. Mais l’heure n’est pas aux inhibitions. Au boulot, ma grande ! Il va falloir satisfaire cette œuvre d’art.


Pour l’heure, Marcel allongé sur le dos ferme les yeux et attend son soutien psychologique. C’est du reste le seul soutien dont il ait peut-être besoin. Car à voir ce membre superbe dressé comme l’obélisque, un doute m’assaille sur l’état de détresse de son usufruitier. Un simple doute, fugace. Et vite oublié.


Lentement j’approche mes lèvres, les entrouvre et, avec douceur, envoie sur la cime de ce séquoia un vent étésien qui ne le fera pas plier… mais le surprend et le fait gémir. Je souffle le chaud, légèrement, et en touche délicatement le faîte de ma langue en pointe, puis me retire, et recommence.


Marcel ou Charles, je ne sais plus, commence à se tortiller. Au passage, je happe la hampe (c’est joli) et en embouche une petite partie. Lui se trémousse davantage, ce que faisant un mouvement naturel de va-et-vient se produit sur ma langue. J’en freine le rythme et progressivement lui impose le mien. Puis lorsque vient la maîtrise du tempo, j’enveloppe le gland et le tête avec volupté. Ma langue en barrière, je fais le vide, je suce, j’aspire et retiens en même temps, puis je libère le passage brusquement. C’est un truc que je fais quand je veux réellement arriver à un résultat définitif. Ce qui est le cas aujourd’hui. Le patient – qui ne l’est guère – saute en l’air, me désolidarisant du même coup de sa lance que je récupère derechef. La séance n’est pas terminée.


« Jusquat trognonem inclusivum », se plaisait à dire, en d’autres circonstances, mon ancien prof de latin. Pour l’heure, le trognon vaut l’emballage. Je m’affaire avec énergie et conviction car il me serait bien pratique de parvenir à un résultat précoce. J’ai en effet exceptionnellement omis d’emporter le préservatif qui ne me quitte jamais, pour le cas où. Mais qui aurait pu prévoir ce type de compassion ? De ce fait, je préfère ne pas envisager une suite, pourtant logique.


Mon talent de fellatrice est tel que je sens – j’ai l’habitude – le train se préparer à entrer en gare. Juste le temps de me retirer, car je ne raffole pas des débordements abusifs, et le wagon déverse ses voyageurs sur la couverture dans un accompagnement de bruit de frein mouillé.


Marcel, tout à son plaisir, ne réalise pas que dans le final, il a couru le risque de prendre froid, car sitôt les lieux inoccupés, je les investis de nouveau pour la maintenance, qui est mon second métier.


Là, je fais une faute professionnelle caractérisée. Cédant à mon penchant naturel pour le perfectionnisme, je dépasse le point mort et fais repartir le moteur. C’est phénoménal ! Il est rechargeable quasi instantanément. Elle a dû s’en payer, Fernande, des tournées en boucle !


Je suis partagée entre mon hésitation à assumer et la fierté qui me galvanise. L’orgueil me perdra. Je pompe de nouveau, comme tous les puits du Moyen-Orient. L’or noir, c’est ma vraie vocation.


Mais Marcel ne l’entend pas de cette queue-là. Il se retire sans ménagements avec le bruit d’un Juliénas qui n’aura pas le goût de bouchon, et me retourne les fesses à l’air en pesant sur mon dos pour neutraliser toute résistance éventuelle… que je ne songe nullement à opposer.


Sa langue clandestine et suave entreprend un ravalement des surfaces accessibles, et de celles qui le sont moins. Elle descend, descend encore et encore, jusqu’au terminus dont je ferme vigoureusement la barrière. En clair, je serre les fesses, car je n’aime guère que l’on s’occupe de mon derrière. Vierge il est, vierge il restera.


Ce qui ne paraît pas être l’option choisie par mon inquisiteur. Deux mains puissantes me séparent cependant que cette langue inépuisable plonge directement dans mon cul, sans escale intermédiaire. La surprise est telle que je n’ai pas eu le temps de renforcer mes défenses.


Et puis, je dois le reconnaître, la sensation, nouvelle pour mes vingt-trois ans, me séduit aussitôt. Pourquoi n’ai-je jamais accepté auparavant cette extraordinaire sensation de chatouillis presque intenable ? Involontairement, je me cambre et ouvre mon petit fessier de garçon à cette bouche divine. Il s’en empare complètement, me pénètre, m’élargit, me quitte et me reprend. Il tourne sur la petite couronne, joue les extérieurs, et tire au but.


Goal ! Pour la première fois de ma vie, j’ai un second plaisir, rapide, brutal et imprévu. Mon petit trou se crispe et s’exaspère. L’intrus sordide y met le doigt et pousse sans vergogne, mais avec succès.


Je venais ici sauver des cœurs, et j’ai un doigt dans le cul.


Et en plus, j’aime ça. Je me tortille à mon tour car je sens que le désir se fait latent.


Puis c’est le vide. Le rien dans mon derrière. C’est intolérable. Que fait mon mentor, mon maître ?


Il se désape tranquillement, avec méthode et sans précipitation. Je me désosse le cou à regarder en arrière comme un caméléon. Heureusement, deux mains autoritaires s’emparent de mes hanches et me propulsent sans coup férir dans une position qui ne laisse guère de doute quant aux intentions de son instigateur. Je sens un objet chaud et dur se frotter un instant à l’intérieur de mes cuisses où règne un climat tropical humide. Très humide même.


Et c’est l’invasion. Brutale, irréversible. Je ne contrôle plus rien. Je n’ai du reste rien contrôlé depuis le début. Une pine superbe voyage en moi comme si elle était chez elle. Elle entre, sort, entre à nouveau, fait une insupportable petite pause, change de rythme, de dimension même car, j’en suis certaine, elle grossit… mais ne maigrit point.


Maintenant, ce sont les grands espaces, la Walkyrie. Les entrées-sorties prennent une amplitude telle que des bruits étranges témoignent de ces passages. Parfois, l’envahisseur vient buter contre une deuxième ouverture sans s’y arrêter. Je me surprends à espérer qu’il s’y range, bien que je serre désespérément tout ce que je peux serrer, c’est-à-dire à peu près rien.


Deux mains saisissent mes seins, les pétrissent, les malaxent. On est loin de la douceur des prémices. Mais j’aime ça. Je suis dominée, brutalisée, ouverte et consentante. Au creux de mes reins, une coulée de lave se fraie un chemin vers la lumière. Je chante, puis je crie. J’implore, toute honte bue, une possession totale et sans limites. Je bave et je pleure.


Et soudain, je me sens entièrement possédée. Mon petit trou est éclaté, déchiré, totalement envahi, sans précaution ni indulgence. J’ai atrocement mal. C’est le silence, l’immobilité, le noir et le néant. La fin de mon insouciance et de ma jeunesse.


Là, j’exagère un peu. La douleur s’estompe et comme dans un film, le fondu enchaîné génère une nouvelle séquence. Celle d’un plaisir montant, insupportable et gigantesque. Je vais hurler, mais pas de douleur. Le pieu prend vie et me libère de mes inhibitions.


Je hurle. Je ris, je jouis et me démène. Je pousse mon cul si haut que mon culbuteur ne doit plus toucher le lit. Mon trou est immense et pourrait tout avaler.


Il avale. Je sens les longs jaillissements salvateurs, en phase avec mes exigences incontrôlables.


Puis vient la petite mort et la délivrance. Nos corps se désaccouplent, se séparent, se rhabillent et se quittent. Sans merci, sans lendemain et sans un mot.


Dans le couloir, je croise Madame Sœur, ce ne peut être qu’elle.



Sacré bonhomme, en effet, ce pompier ! Qu’est-ce que j’ai aimé son casque sa hache et son tuyau ! Expert en incendie, le bougre. Mais surdoué pour éteindre.