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n° 12356Fiche technique18028 caractères18028
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Temps de lecture estimé : 11 mn
08/03/08
Résumé:  Martin, entre deux travaux agricoles, se baigne seul dans un étang qu'il ne connaissait pas. Le lendemain, il y voit une très belle jeune fille.
Critères:  h inconnu bain campagne voir hmast conte fantastiqu -mast -lieuloisi
Auteur : Méline            Envoi mini-message
Dans les marais

La saison des foins bat son plein en cette période de début d’été et la main d’œuvre est la bienvenue dans tous les hameaux de la région. Martin, après avoir travaillé à la ferme de ses parents, parcourt les routes pendant plusieurs heures pour se rendre dans le village voisin et proposer ses services. Il va aider les Vanant et les Bolin à rentrer les fourrages dans les granges.


Martin est le dernier d’une famille de cinq enfants. Certains le disent attardé parce qu’il ne parle pas beaucoup mais il travaille très dur, sans relâche. Ses frères aînés sont déjà partis en ville pour faire fortune ou dans une ferme dans une région proche. Lui, malgré ses vingt ans largement dépassés, se plaît bien chez ses parents qui prennent de l’âge. Il les aide pour les moindres tâches et s’est taillé une réputation de garçon costaud. Il est assez farouche et préfère la solitude à tous les rassemblements dans ce village accueillant.


La région est propice aux cultures avec quelques ruisseaux et rivières, des lacs et marais, mais aussi grâce à son climat très doux et ensoleillé. La nature est belle et sauvage et il faut parcourir de nombreux kilomètres à cheval ou en charrette pour trouver une ville importante.


Aujourd’hui, Martin a fini plus tôt chez son père et part déjà pour le village de Tétouard afin de donner un coup de main à la ferme des Vanant. Il emporte un morceau de pain et une bouteille d’eau dans un linge qu’il passe par-dessus son épaule. Il ne va pas prendre le même chemin qu’hier. Au grand saule décharné, il pique à droite, en contrebas du talus, pour descendre la colline. Il n’est jamais venu dans ce coin et il profite du soleil encore haut dans le ciel pour flâner à travers les bosquets.


L’endroit est calme et silencieux. Les rayons du soleil percent les branches et quelques oiseaux virevoltent aux alentours. Au fur et à mesure de son avancée dans un chemin qui n’en est pas un, Martin suit un léger ruisseau qui s’étend nonchalamment entre les herbes grasses. Les cliquetis de l’eau charment l’oreille de Martin qui se laisse bercer à sa promenade. Il suit de l’œil la direction du ruisseau et son regard se perd dans une prairie claire où une étendue d’eau se reflète au soleil. Les herbes y sont plus denses et la végétation plus touffue, dans des teintes vertes et jaunes. La première berge est atteinte et Martin n’en revient pas du spectacle : le lieu est paradisiaque et très sauvage. Une sorte de lac s’étend entre des roseaux, des arbres biscornus, des rives sablonneuses, des fleurs étincelantes. C’est l’endroit idéal pour faire une halte et se reposer un peu, avant de repartir vers Tétouard.


Martin progresse entre les petits peupliers gris vers une sorte de berge entourée d’herbes hautes. La présence de l’eau le réconforte et l’apaise par rapport à la chaleur ambiante. Il s’assied par terre et pose son baluchon. Il se saisit rapidement de sa bouteille d’eau pour la porter à la bouche et se désaltérer. L’onde atténue encore plus les bruits. Martin scrute les environs et pense immédiatement à se rafraîchir le corps. Il défait sa chemise et ses grosses chaussures et plonge la main dans l’eau pour s’asperger le torse. Les gouttelettes se répandent en un frisson sur sa peau et coulent sur son pantalon. Il met un pied dans l’eau, puis un autre, d’une façon très lente, précise, presque apeurée. La sensation est intense. Il replonge la main pour s’asperger le visage, puis l’autre pour s’arroser les épaules. Et, soudain, il n’a qu’une envie, c’est de plonger le corps entier pour nager.


Il est comme figé dans le sable, inspectant l’horizon, écoutant les moindres bruits. Il est presque paniqué d’être seul face à son désir de se dévêtir et de prendre la liberté de s’ébrouer dans l’eau. Puis lentement, Martin défait les boutons de son pantalon et de son caleçon, tenaillé par la peur de se livrer à la nature et troublé par l’idée de s’abandonner à un certain éveil des sens. Son pantalon descend tout seul et Martin se retrouve nu, incapable de bouger, traversé par une sensation inouïe de bien-être, une aise indicible et une appréhension de l’inconnu.


Il s’avance dans l’eau pour tenter d’échapper à son nouvel état de volupté. L’onde l’enveloppe dans une douce fraîcheur en caressant son épiderme. Son émotion exacerbée le fait trembler, lui tord les entrailles et lui tend les muscles. Il ressent son bas-ventre enflammé et perçoit une pression naissante, un allongement certain. L’eau lui stimule un gonflement des veines et son membre se raidit, se dresse devant lui. Martin ne peut plus bouger, tellement le plaisir d’être nu, là dans l’eau, l’envahit. Il se sent un peu honteux d’avoir une telle érection presque douloureuse.


Il se laisse alors tomber dans l’eau pour tenter d’échapper à cette voluptueuse torture. Il fait quelques brasses sous l’eau, en bloquant sa respiration et en ouvrant largement les yeux. L’eau le caresse lascivement, tout le long du corps, pour s’insinuer entre les plis des cuisses, sous ses bras et entre les fesses. Son sexe pointé fièrement en avant telle une étrave lui délivre un délice certain. Le soleil lui illumine tout l’épiderme immergé dans une vision enchanteresse. Il se sent empli d’un tel bien-être qu’il en vient presque à rire, passés les premiers frissons de crainte. Il éclabousse volontairement tout ce qui l’entoure, dans une joie authentique, une délectation irrésistible, enivré par cet état de liberté sensuelle.


Après quelques tours et sauts dans l’eau, Martin regagne la rive en plantant ses orteils dans le limon, ressortant son corps ruisselant, brillant au soleil. Il se caresse innocemment les hanches et les cuisses, comme pour enlever les gouttelettes d’eau et se sécher. Le soleil lui chauffe le dos. L’agréable effleurement de l’eau a laissé place à un indicible frôlement de l’air. Martin est submergé par une vague de délectation en se tenant debout, admirant ce lieu magique. Nonchalamment, il porte la main sur son sexe érigé. Il tire lentement la peau en arrière pour faire apparaître la pointe vermillon et gonflée, dans un soupir de contentement. Puis il opère un très lent va-et-vient, pris d’une irrésistible envie. Sa main remonte vers son gland turgescent pour l’envelopper délicatement et redescendre à la base du pénis. Ne pouvant laisser échapper une plainte, rapidement et en quelques mouvements, Martin se contracte en criant. Dans un spasme violent, un premier jet laiteux s’envole devant lui. Puis un second, et encore un autre, dans une jouissance exacerbée. Parcouru de tremblements, Martin semble perdre connaissance et se pose sur le sol humide, les fesses sur le limon. Il est exténué et tout abasourdi, le souffle court, réalisant encore à peine quel plaisir l’a transporté.


En reprenant ses esprits, il comprend qu’il aura un peu de retard à la ferme des Vanant. Il s’habille vite et reprend son chemin, tout guilleret de ce doux moment passé au bord de l’eau. La fin de la journée se déroule péniblement avec la chaleur et Martin, tout en travaillant durement, envisage de retourner se baigner aux étangs les jours suivants. Au retour, il prend une route directe à travers les étendues désertes et sèches pour rejoindre son village à la tombée de la nuit. Il aurait bien fait encore un petit détour pour regagner son endroit secret, où il s’est senti tellement bien, mais il est déjà tard.


Le lendemain, Martin doit se réveiller tôt pour commencer à couper du bois, réparer un muret, empiler le foin sous les toits de la grange. La vision des marais l’a occupé toute la nuit. Il s’est tourné et retourné dans son lit en faisant des rêves bizarres, tourmentés et doux à la fois. Il se voyait encore nager, puis perdre pied, se noyer, ou rester accroché dans la boue, nu, en pleine excitation. À midi, il demande à ses parents pendant le repas s’ils connaissent ces marais. Son père et sa mère s’arrêtent pour lever la tête et le regarder d’un air soudainement grave :



Martin est surpris et très intrigué mais il ne demande rien de plus. Cet après-midi, il partira encore plus tôt et avant d’aller apporter son aide au hameau de Tétouard, il s’arrêtera encore pour se baigner. Ce sera son secret. Les tâches terminées, il part en hâte à travers les champs pour couper au plus court et rejoindre sa destination découverte la veille. Il se surprend même à courir un peu. Bientôt, la fraîcheur se fait sentir et il sait qu’il va bientôt arriver. Il avance prudemment, passe sous des branchages, essaie de ne pas faire de bruit, un peu apeuré par les dires de son père. Il se sent fébrile à l’approche de l’eau, tout tremblant.


Il trouve un endroit différent d’hier, une sorte de brèche dans les herbes, avec un peu d’eau qui s’avance. Il scrute les alentours, méthodiquement, en observant tout signe qui perturberait la quiétude des lieux. Seules quelques petites libellules bleues voltigent dans les airs. Des poissons sautent hors de l’eau pour attraper des insectes. Un léger souffle effleure les roseaux et les tiges herbeuses parsemées ça et là. Les saules et les buissons s’animent à peine. Il est seul dans cette immense verdure humide aux reflets changeants. Il quitte alors rapidement ses chaussures, enlève sa chemise trempée de sueur et défait sa ceinture. Il sent que son ventre est crispé. Entre ses cuisses, sa verge s’est gonflée à la seule sensation d’avoir la peau du corps qui se dénude petit à petit. Il retire lentement son pantalon pour le poser sur le reste de ses affaires, au bord de l’eau. Sa nudité l’excite en se sentant presque animal dans cette nature si belle.


Il avance dans l’eau, le sexe tendu au paroxysme. D’une main, il tire le prépuce en arrière pour décalotter son gland rouge et gonflé dans un soupir de plaisir. Puis l’eau vient bientôt gagner son ventre et sa poitrine et Martin se laisse absorber dans une respiration sourde et saccadée. Il met la tête sous l’eau et fait quelques brasses en retenant sa respiration. Tout son corps est bercé et caressé par l’onde douce. Il avance encore au rythme lent de sa nage. Il avance vers d’autres roseaux, d’autres berges et détours que fait le marais au gré des courants. Il nage comme dans un labyrinthe lacustre et vert. Puis il rejoint un bord pour se reposer. Quelques sifflements d’oiseaux et des gouttelettes perlant de son corps nu tintent sur la surface de l’eau. Martin respire doucement, assis à même la glaise, serein et rempli d’un bien-être total.


Les feuilles des arbres font un léger crissement sous le souffle de l’air, mais c’est un autre son que perçoit Martin alors. Il tend l’oreille et tente de bloquer sa respiration pour mieux écouter. C’est un bruit différent qu’il entend de plus en plus net. Quelque chose de pas naturel. Il se crispe. Il est aux aguets. Ce ne sont pas les libellules ni les roseaux, encore moins les feuilles. Il discerne maintenant clairement une sorte de musique, une mélodie, une chanson… Quelqu’un ! Il se blottit en un éclair dans les herbes, en retenant sa respiration. La chanson se rapproche encore de lui, là, tout près.


Martin s’inquiète, tremble et essaie de voir qui cela peut être. Il est loin de ses affaires et se trouve pris au dépourvu. Une personne est apparue à quelques mètres de lui, au bord de l’eau. Il espère qu’il restera invisible, accroupi derrière les roseaux. Cette personne pose une sorte de panier à terre, tout en poursuivant son chant. C’est un chant clair, une voix légère, fluette et douce. Martin distingue du tissu, un chemisier blanc qui s’ouvre et tombe sur le panier. Il perçoit une cordelette qu’on détache de la taille pour laisser tomber une jupe ample, un corset qu’on délace, un jupon qu’on fait glisser le long de la taille. Martin découvre une femme, une jeune femme belle et douce qui est en train de se dévêtir totalement. Il la voit pleinement maintenant, tous ses habits rassemblés en tas à ses pieds. Il l’observe dans les moindres détails, au rythme de son cœur qui s’accélère. La peur a laissé place à la curiosité et à une nouvelle sensation d’excitation qui monte en lui. À travers les hautes herbes, il tente d’observer sans se faire voir.


Cette belle jeune femme s’avance lentement dans l’eau et Martin l’admire de profil. Son corps est assez menu et longiligne. Sa peau est lisse et d’un blond caramel. Elle lève ses bras au-dessus de sa tête pour découvrir deux beaux seins ronds et fermes, qui se redressent quand, de ses mains, elle dénoue sa grande chevelure claire et brillante. Ses cheveux se déploient dans le dos et Martin décrit toute la courbure de ses reins, pour descendre vers des fesses exquises. Il est pétrifié par la scène, sentant entre ses cuisses resserrées son membre dur qui se tend encore plus. La jeune femme s’avance dans l’eau avec délicatesse, comme pour ne pas troubler la surface. Martin a peur d’être repéré, mais la belle baigneuse s’avance à l’opposé et ne semble pas l’avoir aperçu. Accroupi entre les herbes, Martin évite le moindre souffle, le plus petit mouvement qui pourrait déranger la naïade. Il sent son scrotum effleurer le limon humide sous lui. Il est prêt à crier de plaisir, tellement il se trouve tenaillé par cette voluptueuse scène.


La nageuse revient maintenant vers le bord, dans sa direction. Très absorbée par sa quiétude, elle ne semble pas le remarquer. Pourtant Martin est là, tout proche, il sent presque son parfum, sur ce corps ruisselant qui sort de l’eau. La jeune femme est en pleine lumière et remonte ses cheveux derrière la tête comme pour les sécher, tout en avançant à pas délicat. Sa poitrine ruisselle. La pointe des seins durcit. Son ventre plat ondule légèrement au rythme du bassin. Sous son nombril, l’eau s’évapore d’une légère toison à peine perceptible qui se termine entre ses cuisses. Martin la regarde se poser fixement face au soleil comme pour se sécher. Il est prêt à hurler mais se retient pour ne pas effacer ce moment de grâce.


La jeune fille se rhabille lentement, avec toute la finesse qu’elle dégage dans ces marais. D’une immense beauté, elle repart avec sa chanson aux lèvres d’où elle est venue. Martin respire plus calmement et au premier mouvement qu’il fait pour tenter de se dégourdir, ses cuisses se frottent l’une contre l’autre, enserrant sa verge dure. Il voit l’humidité glissante sur sa peau et il sent monter le plaisir dans son bassin. D’une légère ondulation des hanches, il fait coulisser son sexe entre ses cuisses et il explose dans un cri. Les soubresauts sont interminables. Les yeux sont presque révulsés tellement il jouit violemment. Il se laisse tomber sur le flanc dans les herbes, sans vie.


En reprenant ses esprits, Martin s’étire de tout son long, maculé de boue et de sperme. Il se lève pour retourner à l’eau et faire quelques ablutions. Sa verge est toujours distendue, chancelante à chaque pas. Il nage un peu et se passe la main sur tout le corps, comme pour se nettoyer, en éprouvant un certain plaisir à ces caresses. Martin est toujours très excité par la vision qu’il a eue : elle lui a semblé durer une éternité et pourtant tout a été très court. Il promène ses mains sur ses fesses, vient se caresser le scrotum et remonte le long de sa verge. Elle lui fait mal, érigée presque à la verticale. Il la prend à deux mains, tout son long, pour imprégner de lents mouvements de va-et-vient. Il sort de l’eau pour être un peu au sec. Puis il se met à genoux pour se reposer les jambes.


Il penche un peu le buste en avant pour mimer une pénétration provocante. Sa tête va toucher le sol spongieux, ses mains rythment une cadence plus rapide. Martin se laisse même tomber sur une épaule, puis il se couche carrément sur le ventre, en écartant les bras et en bougeant son bassin d’avant en arrière. Il s’entend grogner de plaisir. Il se couvre de boue fraîche et se retourne en gémissant fortement. Il s’allonge sur le dos et empoigne sa verge à la base pour tirer la peau au maximum contre son pubis. De l’autre main, il enserre le gland dur et gonflé dans un cri. Ses doigts se compriment fortement et il continue son va-et-vient d’une extrême lenteur. Martin serre de toutes ses forces sa verge qui se tend encore plus pour laisser échapper un premier jet long dans un spasme terrible. Il crie à chaque soubresaut en regardant les longues traînées blanchâtres sortir de son pénis et se répandre sur son ventre, ses bras, ses cuisses.


Il gît inanimé sur le limon, harassé et sans voix. Il ne sait plus s’il a réellement vu cette jeune femme se baigner ou s’il l’a imaginée. Il reprend ses esprits pour essayer de se relever et se nettoyer le corps de ses explosions de plaisir. Il doit, tant bien que mal, regagner ses affaires et repartir pour que son absence ne soit pas suspecte, car il ne veut pas révéler son histoire secrète et enivrante.


C’est alors qu’il aperçoit un serpent se faufiler entre les herbes, et il frissonne d’un seul coup.