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Temps de lecture estimé : 5 mn
31/03/08
Résumé:  L'amour est une poésie, pour elle, pour lui ...
Critères:  poésie -poésie
Auteur : Claude Cotard

Poésie
Petites poésies au clair de lune

Matin fiévreux



Elle ouvre les yeux, se réveille langoureusement.

Son regard se tourne vers l’homme, amoureusement.

Sur le ventre, il dort. Sa respiration est lente,


Ses épaules nues, offertes, musclées, troublantes.

Elle soulève le drap et découvre sa chute de reins.

Sa peau a une apparence satinée, attirant sa main.

Elle ne résiste pas, et le drap choit sur le sol ;

Deux fesses ouateuses se découvrent, ça l’affole,

Sa main ne peut résister à ces formes attirantes,

Ces formes offertes à son regard et si tentantes

Et, tel un papillon, sa main se pose délicatement.

Elle se pose sur ces globes de chairs, lentement.

Elle le sent frémir, elle adore cette sensation,

Cette zone, si sensible chez lui, est une passion

Et elle ne s’en lasse jamais de le faire frémir

En le caressant, de lui donner un tel de plaisir

Des épaules à cette zone, si érogène, le caressent.

Aphrodite sait qu’il ne dort plus, mais paresse

Et elle imagine sa colonne de chair se dressant.

Il gémit, s’offre à sa main, soumis et obéissant.

Elle devine la colonne dressée, ressent l’envie,

Son antre brûlant et humide déjà appelle sa vie,

Son ventre à elle est en effusion et le réclame.

Elle le retourne et est envahie par une flamme

Et elle enfourche cette colonne de chair dressée

À son tour elle gémit, sentant le plaisir s’élever.

Les va-et-vient, elle les dirige à un rythme lent ;

Ses mains caressent ses seins, affolant ses sens.

Le plaisir est dans son ventre, brûlant, excitant,

Ils montent en même temps que le sien, elle le sent.

Alors, elle explose et sent qu’il a fait de même.

Repue, à ses côtés, s’étend, sûre qu’elle l’aime.



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Rêve d’une nuit



Ma main dans tes cheveux descend sur ta nuque. Tu frissonnes.

En plus d’être bonne mère, bonne épouse, serais-tu polissonne ?

Tu joues ton regard malicieux, ton petit sourire me met en émoi,

Nos mains se frôlent, dessinent des caresses de satin, de soie.

Je regarde ton corps bouger, tes formes attirantes, tes hanches.

Une chaleur s’empare de moi. Lentement, sur ta bouche, me penche

Tes lèvres si fraîches et si gourmandes attisent le feu en moi,

Ta peau de velours, si chaude, collée contre la mienne, me fait loi,

Tes mains expertes se font inquisiteuses et ta langue fouineuse.

Mon esprit s’égare et se trouble autant que mes mains amoureuses.

Les vêtements tombent, les corps s’emmêlent, jouent sensuellement,

Chaque millimètre de peau est frôlé, caressé, le tout tendrement.

Nous jouons, explorons, goûtons ces plaisirs intenses et charnels

Car sous mes gestes lents, indécents, libertins, tu es si belle,

Et du creux de ta nuque au creux de tes reins, je n’aime que toi,

De ton cou à tes seins, et toujours descendant, j’ai envie de toi.

J’aime quand tu te transformes et deviens une divine allumeuse.

Je frissonne quand tu la joues sensualité débordante, charmeuse,

Et quand tu fais de moi un objet et celui de ton plaisir même

Alors je fonds, deviens l’esclave soumis, offert à celle que j’aime.



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Dernier baiser



D’abord mon regard, intense, brûlant et qui se pose sur toi,

Puis ton bras qui me frôle, ton sourire qui me donne l’émoi,

Ta main légère se pose sur mon épaule, douce, telle la soie.


Tu es désirable, tu le sais, alors tu me transmets ta fièvre.

Tu t’approches si près que je devine la douceur de tes lèvres

Et je sens la chaleur de tes courbes dessinées par un orfèvre.


Oser ? Ne pas oser ? Tu saisis ma main et m’entraînes à l’écart.

Dans le hall d’entrée, tu te colles à moi, me fixes du regard,

Ton ventre est frémissant et tes mains m’explorent au hasard.


Nos langues, nos salives qui se mélangent promettent l’enfer.

Tu relèves ta jupe, ma main se dirige vers ton ventre offert.

Mais non, ce n’est pas l’enfer. Juste un paradis où l’on se perd.


Tu ôtes un bouton et tu fais glisser la glissière de mon pantalon,

T’empares de ma hampe alors que je caresse ton propre bouton.

Les va-et-vient de nos mains riment nos soupirs, et c’est si bon.


Nous atteignons ce plaisir là et qu’il n’est nul besoin d’exprimer

Il se voit, c’est chaud, humide, mais nous devons nous séparer

Et je te quitte là, sur un dernier baiser, après nous être aimés.


Tu me regardes m’éloigner dans la rue, avant de fermer ta porte.

Il fait déjà nuit et ton manque me donne froid. Un taxi m’emporte

Mais je garde en mémoire ce souvenir d’une passion déjà morte.



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Carnaval



Ce soir c’est soirée carnaval, soirée costumée.

Ils apparaissent séparément, lui le loup souriant,

Elle vêtue d’un palazzo, une robe de soie diaphane,

Robe qui la dévoile plus qu’elle ne l’habille.

Sur ses épaules, une cape couleur de la nuit.

Ils se croisent, se sourient, se frôlent, s’attirent.

Elle l’entraîne dans un coin isolé, à l’écart du monde,

Dans une pièce vide, Seul à seule ils se retrouvent.

Elle lui vole un baiser, lui offre une caresse.

Elle dégrafe son corsage. Rit et l’attire à elle.

Ses baisers se font éperdus, aguicheurs, incendiaires.

Bientôt, au pied d’un lit, gît une robe en soie.

Elle oublie d’être sage, mais pas de garder son masque,

Un masque de chatte, fabriqué de manière magique,

Papier mâché «cartapesta » recouvert de feuilles d’or.

Qui est cette inconnue ? Quel est son âge ? Sa condition ?

Mystère du carnaval où tout est permis, anonyme et secret.

Il découvre la courbe de ses seins, leurs douces fermetés,

Il embrasse le creux de son ventre, brûlant, fiévreux.

Elle découvre ce sexe dressé, sa langue, ses caresses.

Il laisse flâner ses mains, ses lèvres sur son intimité humide.

Ils ne cessent de s’aimer, se savourer, s’enivrer de l’autre.

Mais de son visage, de savoir qui elle est, il ne saura rien.

De savoir qui est cet homme qui la chevauche, mystère complet.

Comme ses lèvres sont gourmandes et ses yeux pleins d’envies !

Mais le mystère demeure et cela leur convient parfaitement.

Est-elle épouse ? Mère ? Princesse ? Qu’importe au fond !

Est-il époux ? Père ? Prince ? Jeune ou pas ? Qu’importe !

Cette nuit c’est carnaval, et elle se fait chatte vénitienne,

Cette nuit c’est carnaval, il devient sensuel pour la croquer.

Ce soir ils s’offrent sans retenue un moment de débauche torride.

Qu’importe après tout ? Comme elle il a gardé son masque !

Ce sont deux inconnus dans ce lit aux draps de soie ce soir,

Deux inconnus qui s’aiment sans tabous, sans aucune retenue.

Qu’importe ? Ils se croiseront demain, sans se reconnaître.

Mais jamais ils n’oublieront ces doux instants d’abandon.

Ils garderont en mémoire ces soupirs et ces gémissements.

Ils garderont le plaisir montant au creux de leurs reins.

Il se souviendra du goût de sa peau, de son nectar divin.

Elle se souviendra de cet inconnu, croisé un soir au carnaval,

Cet inconnu qu’elle croise, peut-être, tous les jours.

Et même s’ils s’étaient reconnus, ils feront comme si.

Car sous le masque, ça ne compte pas, tout est permis !

Au bal masqué, c’est la magie du bal costumé, la magie de Venise !