n° 12470 | Fiche technique | 57618 caractères | 57618Temps de lecture estimé : 34 mn | 14/04/08 |
Résumé: Cela débute par un concert... | ||||
Critères: fh collègues amour -coupfoudr -amiamour | ||||
Auteur : ducfranck Envoi mini-message |
Voilà six mois que les tornades sont arrivées et le mot est loin d’être faible. Le bureau d’études en architecture dans lequel je travaille était calme, trop calme, avant que les demoiselles n’arrivent ce lundi 16 juillet 2007. Le patron ayant eu une recrudescence de commandes, il décida d’embaucher en urgence deux collaboratrices supplémentaires : Audrey et Gwenaëlle. Les deux jeunes femmes ne se connaissaient pas avant de faire partie de l’équipe, mais au bout d’une semaine elles étaient inséparables, il faut dire qu’au milieu d’une douzaine de gars ce n’est pas évident de se faire une place. J’ai eu le même souci lorsque je suis arrivé, dur d’être à l’aise avec une majorité de cinquantenaires tristounets, ancrés à leur fauteuil et bougonnant derrière leurs écrans sur cette saloperie d’informatique. Elles rajeunissent le bureau avec leurs vingt-huit années chacune.
La grande pièce où l’on se trouve tous, sauf le patron et sa femme secrétaire qui se partagent 3 bureaux, se retrouve tout à coup plongée dans une ambiance très animée. En quelques semaines elles ont imposé leur style, leur joie de vivre, là où avec mon collègue Paul, nous avons échoué un an auparavant. Le patron est magnanime, car elles travaillent très bien et il est rare de trouver deux personnes aussi sérieuses. Travail en musique, posters colorés, blagues de potache, rires, chants, tout y passe sans que jamais elles ne s’arrêtent. Légèrement plus âgés qu’elles, Paul à trente-quatre ans et moi trente-deux, nous nous sommes ralliés à elles pour former le Club des Jeunes comme nous appellent les "autres", les vieux rabat-joie. En leur présence j’ai vraiment l’impression de retourner durant mes années d’étudiant, où les salles de cours étaient notre terrain de jeu.
Le lundi 15 octobre, C’est le grand n’importe quoi, elles chantent les tubes de Mika à tue-tête, car le lendemain elles descendent sur Montpellier pour aller le voir en concert. Elles sont hystériques, des cris, des fous rires, le rendement de la journée frôle le néant. Je me dis qu’est-ce que ça va être demain, avec Paul nous ne pouvons même pas entrer dans leur jeu, elles sont infernales. Le patron viendra bien timidement une paire de fois pour les stopper, mais à part les calmer une demi-minute, il n’y a rien à faire. En haussant les épaules, il retourne s’enfermer dans le bureau et on ne le verra plus de la journée.
Le grand jour, Audrey est la première arrivée, elle s’installe et attend impatiemment sa copine. Au bout d’une demi-heure, son téléphone sonne, elle répond mais au bout de quelques minutes c’est la déconfiture. La brune ne sourit plus ; dépitée, elle vient nous voir, s’assoit sur un siège et nous raconte sa déception : pas de fête ce soir, Gwen ne viendra pas au concert elle est clouée au lit à cause d’une bonne vieille gastro. Tant bien que mal nous essayons de la réconforter, mais pas grand-chose à faire. Elle va se mettre devant son ordinateur et jusqu’au milieu de l’après-midi personne n’entend le son de sa voix. Vers 15 heures elle vient me voir :
Rien de prévu ce soir, et puis cela lui tient tellement à cœur que je ne peux pas lui refuser. Cela m’a attendri de la voir malheureuse, pourtant je n’ai jamais eu de pensées pour elle. Donc me voilà embarqué. Sitôt lui ai-je dit que j’étais d’accord qu’elle retrouve son enthousiasme, et le moulin à parole est parti. Ce soir je n’ai rien à gérer, mademoiselle s’occupe de tout. Elle va voir le boss pour qu’on puisse quitter le boulot à 17 heures, autant vous dire que tout le monde sait que je passe la soirée avec elle. Ça commence à chambrer sec, mais elle fait fi de tout ça et continue d’organiser la sortie. Comme je suis en moto et que je ne veux pas laisser la sportive italienne dehors la nuit, elle réussit le tour de force de faire accepter à la direction que je puisse la garer dans le hall de la société.
Il est l’heure et j’ai juste le temps d’enfiler mon cuir que nous sommes déjà installés dans le cockpit de la spacieuse 106. Dur de s’installer confortablement dans l’étroit habitacle, l’heure et demie qui va suivre ne s’annonce pas des plus agréable pour mes jambes et mon dos. Le CD dans le poste déverse l’album de l’artiste en boucle et pendant qu’elle me parle je me permets de la dévisager en détail. Absorbée par la conduite, elle ne risque pas de me prendre sur le fait. Je n’avais jamais remarqué la douceur de ses traits, la longueur de ses cils, son visage très charmant. Audrey est pulpeuse, des rondeurs bien placées, pour l’instant je ne peux voir que sa poitrine et ses cuisses, mais je me souviens parfaitement de son fessier joufflu. Mon esprit divague, essaie de deviner ce qu’il y a sous les vêtements, je suis déconnecté de la réalité.
Le repas vite avalé dans un fast-food américain, nous reprenons la route, la discussion est cordiale, mais je limite mes regards vers ses formes pour éviter d’être démasqué. La voiture garée, une longue file d’attente et enfin nous sommes au milieu de la fosse du Zénith. Entourés d’adolescentes en furie, nous patientons cote à cote jusqu’à entendre les notes discordantes de la première partie. Une chanteuse, Yelle, à oublier très vite, une voix de crécelle sur une musique pseudo-techtonic, des morceaux sur lesquels elle essaie de danser pitoyablement accompagnée de deux musiciens énervés. Et je ne vous parle pas de son look, bref vous avez compris une demi-heure à oublier. Même Audrey commence à appréhender la suite. Pour faire passer sa nervosité nous prenons chacun une mousse que nous buvons derrière les tribunes… Tiens, une fille qui boit de la bière, ça change du sempiternel coca light.
Elle est plus petite que moi, j’ai les yeux qui plongent dans l’immensité de son décolleté. Il faut dire que ses attributs font penser aux girondes actrices du défunt réalisateur Russ Meyer. L’échancrure n’est pas grande, mais vue de dessus la vallée est sans fin ; j’aimerais plonger entre ces doux monts.
Elle n’est pas dupe mais ne me dit rien, nous continuons de discuter et c’est avec le sourire qu’elle laisse mon regard planer sur sa poitrine. Quand nous retournons dans la salle surchauffée c’est son côté pile que je mate, avant de passer devant elle pour nous frayer un chemin. Arrivés au milieu de la foule, nous ne pouvons plus avancer à moins de faire le forcing. Je lui demande si elle voit bien la scène, cela lui convient donc nous arrêtons notre progression.
Je ne peux qu’approuver, je suis en ébullition sous la veste en cuir, le pull et le tee-shirt. Je décide de retirer quelques couches mais impossible de mettre la veste autour de la taille ; maudites protections intégrées. J’enlève le tee-shirt et porte le cuir à même la peau, j’arrive à ranger le reste dans mon sac à dos.
Joignant le geste à la parole, la miss quitte sa veste en jean et me la tend avant d’enlever le pull en V noir laissant apparaître un haut terriblement sexy. Pas tant par la matière, classique, noire et opaque, mais par le peu de tissu qu’il possède entre les épaules et le décolleté. Deux fines bretelles qui ne peuvent pas cacher celles du soutien-gorge et qui tendent le caraco qui lui-même a du mal à couvrir la lingerie. Rapidement, enfin aussi vite qu’il lui est possible, avec le monde pressé autour, elle remet sa veste pendant que son pull en boule rejoint le mien dans le sac. Toujours souriante, mais le visage empourpré, elle m’interpelle :
Sur ces trois mots, Audrey, que je trouve de plus en plus charmante et charmeuse, se retourne pour regarder la scène jusqu’à ce que les lumières s’éteignent, c’est-à-dire dix bonnes minutes ; je n’aurai plus le loisir de la revoir de face. Le concert débute, les fans hurlent, sautent et chantent dès les premières mesures. Portés par l’hystérie des premières minutes, nous somme séparés mais au bout de deux chansons je reviens derrière elle et, pour ne plus la perdre, je pose mes mains sur ses flancs. Sûre d’elle, la brune jette un coup d’œil très rapide pour vérifier que c’est bien moi ; elle m’attendait et continue de chanter les mains battant au-dessus de la tête.
N’étant pas un fan de ce genre de musique, je suis quand même entraîné par la bonne humeur ambiante, l’énergie dégagée par le grand dégingandé est communicative, la foule danse à l’unisson. Je commence à me rapprocher de celle qui est entre mes mains lorsque le morceau Big girl (you are beautiful) débute. La ronde entre en transe, colle son postérieur sur mon bas-ventre et chaloupe son bassin en hurlant les paroles. Il ne se passe pas trente secondes entre ce moment et celui où mon boxer devient trop étroit, par réflexe mes mains remontent pour venir se frotter aux bonnets qui coiffent l’imposante poitrine. Elle n’a pas le moindre geste de recul, au contraire elle accentue le mouvement de sa danse, faisant rouler ma verge gorgée de sang entre ses fesses bombées. Mes doigts tarabustent les protubérances durcies qui tentent de traverser les fines étoffes. Je n’ai pas le temps de m’amuser avec elles qu’Audrey exécute un demi-tour, et la bouche près de mon oreille me dit, enfin elle crie plus qu’elle ne parle :
J’ai été tellement frustré par la soudaineté de sa réaction que ma première pensée a été : quelle allumeuse ! Mais j’ai vite été soulagé car la miss s’est retournée plusieurs fois en me gratifiant d’un superbe sourire assorti de regards pétillants. Ne pouvant profiter pleinement de la musique, elle préfère se priver d’attouchements coquins. J’aurais bien aimé continuer… Fin du concert, toute la salle s’égosille pour que la brindille bondissante revienne sur scène et pour notre bon plaisir, Mika revient pour trois morceaux supplémentaires. En sueur nous suivons la foule vers la sortie mais avant de rejoindre l’air libre nous faisons une pause à la buvette pour nous rafraîchir. Une grande bouteille d’eau minérale, achetée au prix du champagne, passe l’arme à gauche en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Mon esprit coquin revient à la réalité et fait baisser mes yeux sur le corsage trempé. Le haut est littéralement collé par l’humidité sur la lingerie, celle-ci a du mal à contenir la poitrine qui a été fortement secouée durant l’heure et demie de danse effrénée.
Audrey tire sur le bas de son caraco, comme si elle voulait qu’il recouvre ses cuisses, ce qui a pour effet de faire bondir ses seins presque hors de leur logement. J’arrive à distinguer la large auréole brune sur le mont de gauche, mais elle ne me laisse pas le temps de m’attarder, deux mains placées derrière ma nuque m’attirent vers les lèvres pulpeuses. J’ai l’impression que ce baiser était attendu depuis des mois, il est long, passionné, trop peut être au goût de certains spectateurs dont j’entends dans le brouhaha les commentaires désobligeants. Les yeux fermés nous nous laissons emporter par ce seul baiser, en effet nos mains restent sages. Malheureusement, tout a une fin, nos lèvres se séparent à regret, les yeux s’ouvrent, il faut partir.
Je suis traîné par la main jusqu’aux toilettes situées le plus à droite en entrant, elles sont normalement conçues pour les personnes à mobilité réduite mais ma belle est allée au plus court. Elle choisit la première cabine, qu’elle verrouille et aussitôt retire sa veste qu’elle pose délicatement sur le sèche-main électrique, un des rares endroits non humide. Ses yeux noirs plantés dans les miens elle fait passer le haut par-dessus ses épaules. Je regarde Audrey parée de son soutien-gorge noir en dentelles sous lequel je devine aisément les aréoles aux tétons dressés. La bouche ouverte mon regard se baisse sur le petit ventre bombé, j’admire le brillant niché sur la partie inférieure de son nombril ainsi que la tête d’un elfe sur sa hanche, le reste étant caché par le pantalon.
Quand même ! En essayant de me faire tout petit pour qu’elle maîtrise la situation.
Je ne suis pas croyant, mais j’aurais remercié n’importe quelle entité pour ce moment magique (malgré le lieu où nous nous trouvons). Les bras derrière le dos, Audrey dégrafe la lingerie et la laisse glisser le long de ses bras avant de la rattraper avec ses mains et de dire :
Tout simplement magnifique ; malgré leur imposante taille, ils ne sont pas trop sollicités par la pesanteur. Un joli galbe tout en arrondi remonte vers les tétons, ce qui fait que ceux-ci pointent à l’horizontale. La dorure de la peau est identique à celle de son visage, la Méditerranéenne ne doit pas s’encombrer de tissu sur la plage. Pas trop le temps de regarder, après une gentille remontrance, Audrey me demande de lui rendre son pull et voilà que les merveilles sont totalement cachées. Sa veste sur le dos nous sortons à l’extérieur du Zénith, je la serre contre moi en mettant mon bras sur son épaule tandis qu’elle enlace ma taille. Nouvelle pause câline avant de prendre place dans l’habitacle étroit de l’auto. De longues minutes de silence accompagnent les premiers kilomètres comme si nous reprenions le cours de notre vie en occultant le passage du concert.
Son bras droit bouge, ma main posée sur ma cuisse attend avec impatience un contact mais rien de cela, l’index vient appuyer sur un bouton et l’autoradio se met en marche. La musique détend légèrement l’atmosphère mais aucun des deux n’ouvre la bouche. Qu’est-ce qu’on peut être con dans ce genre de moment, cette impression d’avoir fait une connerie comme si l’autre n’était pas d’accord.
J’espère qu’elle n’a pas fait tout ça pour s’amuser et quitte à me prendre une veste, voir une gifle, je tire sur la ceinture de sécurité qui me gène et m’approche de son visage. Je pousse les cheveux avec mon nez et pose ma bouche sur le cou que je couvre de petites bises. Elle frissonne, je poursuis en remontant vers le lobe de l’oreille que je suce lentement en le mordillant gentiment, puis une main coquine vient se poser délicatement en coupelle pour soupeser une des mamelles.
J’ai bien remarqué qu’elle a oublié de tourner à droite pour prendre l’autoroute et qu’elle roule en direction de la plage. Longeant la zone commerciale, elle prend une des sorties et stoppe la voiture en vrac à la sortie d’un rond-point sous les néons d’un magasin d’article de pêche. Ni une ni deux, nous nous embrassons fougueusement, et là pas de quartier, tous nos sens sont en émoi, les mains caressent et tripotent, les bouches embrassent et mordillent. La buée a envahi l’habitacle, je ne sais pas comment nous nous sommes débrouillés mais je suis à moitié allongé sur les deux sièges de devant, la miss me chevauchant. La position est très inconfortable mais je n’en ai que faire, quoi que le frein à main me laboure les reins. La veste en jean et le pull noir ont volé sur la banquette arrière avec mon seul cuir puisqu’après l’épisode des toilettes je n’avais pas la tête à penser à me rhabiller. Je me délecte de sa bouche et de ses tétons, l’envie d’aller plus loin est commune, mais l’exiguïté de la voiture nous freine dans nos élans.
« Oups pardon », « Aieee », « Attention je vais t’écraser les… », « Et merde », j’en passe et des meilleures. La seule chose que nous ayons réussi à faire est d’attraper un énorme fou rire, décidément les rendez-vous étudiants coquins dans les voitures ne sont plus faits pour nous. Nous aspirons à un peu plus de confort, surtout que le froid et l’humidité ambiante commencent à nous saisir malgré le chauffage, en témoigne la chair de poule d’Audrey. Je la réchauffe comme je peux quand soudain, elle se remet en position conduite et démarre sur les chapeaux de roues. La miss stoppe devant un hôtel bon marché, rien de sordide là-dedans mais elle m’avoue vouloir continuer notre petit aparté bien tranquille, au chaud.
Le distributeur automatique de chambre nous dit qu’il est 1 heure dix-sept quand il recrache la facture, très pratique ces guichets quand on a une urgence au milieu de la nuit. Je suis content d’une chose, ce n’est pas un de ces hôtels bas de gamme de bord d’autoroute, c’est pas le top mais les chambres sont plus spacieuses, un vrai lit avec de vrais draps, sans l’immonde mezzanine une place au-dessus de la tête. Les sanitaires ne sont pas sur le palier et l’accès des chambres se fait par l’extérieur.
La belle Audrey est toujours torse nu ; pendant qu’elle se garait, j’ai pris les maigres affaires sur la banquette arrière et je suis sorti payer. Elle m’a suivi en râlant pour que je lui rendre ses fringues mais l’envie de la voir la poitrine à l’air a été la plus grande. Elle a froid, râle en essayant de me prendre les habits, mais je tiens bon jusqu’à ce que l’on entre dans ce qui sera notre nid douillet durant le reste de la nuit.
J’essaie de l’enlacer, elle me repousse gentiment mais fermement en me reprochant, à raison, de l’avoir forcée à s’exhiber alors qu’elle avait froid. Elle a même ajouté, une humeur coquine dans le regard, que si je lui avais demandé elle l’aurait sûrement fait, mais qu’elle n’aime pas qu’on lui impose de cette manière. Face à moi, la peau recouverte de chair de poule, Audrey me demande d’aller chercher son sac à main qu’elle a oublié dans la voiture, bien entendu en contrepartie il faut que j’enlève quelques vêtements. Houla, ça se corse, je vais être pris à mon propre jeu, chaque fois qu’elle me demande de quitter un vêtement je m’exécute en essayant de trouver une parade pour ne pas sortir. Je suis en caleçon et chaussettes, elle me regarde goguenarde, sa peau ayant retrouvée sa couleur méditerranéenne.
Les deux mains sur l’élastique, je descends lentement le vêtement en me penchant, lorsque je me redresse en lançant le caleçon au fond de la pièce, j’arbore une belle érection mais elle n’y jette qu’un regard dédaigneux.
Habillé de cuir jusqu’à mi-mollet, j’attends le moment fatidique, résigné car je n’ai rien trouvé pour m’y soustraire. Une petite attente avant qu’elle ne s’approche et me demande tout gentiment si je veux bien aller chercher son sac à main avec une petite caresse sur la fesse pour me motiver. Les clefs en main j’ouvre la porte et m’engouffre sur le palier extérieur en essayant de rester digne ; par contre, dès que la porte est fermée, je cours au rez-de-chaussée jusqu’à l’emplacement du véhicule. Autant vous dire que le froid a eu raison de mon excitation ; penché dans la voiture je cherche le sac qui s’était glissé sous le siège conducteur. Le précieux sac dans les mains je monte quatre à quatre l’escalier et tourne la poignée. Évidemment, comme je le pressentais la porte est fermée, je me creuse les méninges mais impossible de me souvenir du code d’entrée. Le froid et l’humidité me transissent, je grelotte en tapant fébrilement des codes sur le clavier situé au niveau de la poignée. Enfin la porte s’ouvre et la jolie brune m’ouvre, enveloppée d’un drap de bain et les cheveux mouillés.
Tu serais vraiment adorable si tu pouvais aller chercher une brosse à dents dans le
Distributeur de l’entrée. Il y a en a un, je l’ai lu sur la brochure et il y a des sous dans le porte-monnaie que tu trouveras dans mon sac, dit-elle sans me laisser parler avant de verrouiller la porte.
Pris au piège je suis, si je veux à nouveau entrer dans la chambre il va falloir que je retourne en bas. Je dévale les escaliers, devant l’entrée je pousse une des baies vitrées, ouf elle s’ouvre, j’arrive dans un hall et je longe l’un des murs jusqu’aux distributeurs. Je fouille dans le sac accroupi dans un coin, pour ne pas être vu au cas où. Je trouve rapidement le porte-monnaie dans le fourre-tout. Je me redresse et regarde les distributeurs, j’insère les pièces et tape les références pour que les objets tombent. J’ai pris aussi quelques bricoles à grignoter mais je n’ai rien pour les porter. Tous les petits paquets dans les bras je m’en vais vers la sortie, je ne suis pas stressé car depuis presque dix minutes il n’y a pas un bruit donc je pense être seul. C’est lorsque je me trouve devant la porte vitrée que je vois un couple face à moi. La trentaine, les bagages à la main, ils me regardent sans bouger, les yeux exorbités. Malgré ma nudité et le sang montant au visage, je leur fais signe du menton pour qu’ils m’ouvrent, c’est elle qui utilise la poignée et pousse le battant. Après un sérieux bonsoir et merci, je sors sous les regards inquisiteurs. Je fais le fier, mais je suis liquide à l’intérieur et de plus, le froid aidant, mon fier bâton n’est plus qu’un bout de chewing-gum ratatiné auquel sont accrochées deux noisettes flétries. Mais bizarrement cette situation ne m’a pas dérangé, bien au contraire, la seule chose qui me chiffonne c’est que mon pénis ne soit pas dans de meilleures dispositions (fierté masculine).
La montée se fait à allure normale, je ne me presse plus et je me surprends à vouloir être de nouveau vu. Je toque et Audrey m’ouvre instantanément en m’accueillant la serviette enroulée au-dessus de la poitrine et retombant au milieu des cuisses.
Heureux de pouvoir me réchauffer et surtout de m’être racheté de ma bourde même si sa dernière phrase me tracasse, je ne comprends pas ce que j’ai oublié. Pourtant il me semble avoir pris l’essentiel et même le superflu, c’est ce que j’essaie de lui faire comprendre. La femme pulpeuse s’approche et un souffle chaud me murmure à l’oreille :
Elle fouille en se penchant négligemment afin que je puisse admirer le haut de ses jambes, mon entrecuisse sort de sa torpeur. Malheureusement la moue affichée sur son visage fait retomber la pression, la demoiselle n’a pas trouvé la boîte contenant la demi-douzaine de condoms. Je les ai achetés, je suis sûr de moi, c’est même la première chose à laquelle j’ai pensé, mais elle ne me croit pas. Je m’excuse de les avoir perdus et ce qui devait arriver arriva : elle me demande d’y retourner pour les récupérer. Je ne sais pas pourquoi, mais je sors de la chambre sans rechigner alors que la soirée prend une tournure déplaisante. Je fais le trajet en fouillant scrupuleusement les endroits où j’ai pu égarer les satanées capotes. Je finis à quatre pattes devant les distributeurs, j’ai vraiment perdu toute inhibition.
Alors que je me penche encore un peu pour regarder sous le distributeur une voix féminine me dit :
Je tourne la tête pour voir le couple de tout à l’heure, tout sourire, Monsieur tient la fameuse boîte à la main et Madame parle, tout sourire. Je suis tétanisé, impossible de bouger, encore moins de m’exprimer.
Je détaille le couple qui me parle, mais sans vraiment les écouter, je saisis juste qu’ils se foutent ouvertement de moi tandis que leurs yeux reluquent mon postérieur cambré ainsi que mon sexe. Elle est plutôt grande, perchée sur de hauts talons blancs, ce qui fait qu’elle dépasse son compagnon de quelques centimètres. Les cheveux courts, à la garçonne, châtains avec des mèches brunes et quelques-unes rouges dépareillent avec le crâne rasé de l’homme qui l’accompagne. Ses yeux clairs me transpercent au travers de lunettes stylisées tandis que ses lèvres charnues découvrent de grandes dents blanches pendant qu’elle me parle. Je ne distingue pas grand-chose de plus car elle est vêtue d’un long manteau sombre et fermé qui laisse juste dépasser le bas d’un pantalon évasé noir. Ça y est je suis en érection, et je commence à prendre conscience du ridicule de la situation, je m’assois dans un coin les jambes repliées pour me faire le plus petit possible. Le visage empourpré, je ne soutiens plus leurs regards. J’ai l’impression d’être à leur merci, comme un animal se soumettant à plus fort que lui.
De la pitié ? Du dégoût ? Du dédain ? Je ne sais pas ce que je leur ai inspiré mais ils ont dû se lasser, il a jeté la boîte tant convoitée au sol et ils sont sortis sans rien dire. J’ai attendu deux minutes, le temps d’apercevoir les phares de leur véhicule s’éloigner avant de grimper à l’étage la queue entre les jambes comme un loup soumis. Je toque (je ne me rappelle plus du code), Audrey ouvre, son visage s’illumine lorsqu’elle aperçoit le petit carton que je tiens dans ma main tremblante. Elle ne me demande pas pourquoi j’ai mis autant de temps et m’embrasse à pleine bouche. Son corps chaud contre le mien me réconforte et rapidement j’atteins une température corporelle bouillonnante. Je fais tomber la serviette à terre et c’est peau contre peau que nous roulons dans le lit.
La suite est beaucoup plus agréable, j’oublie momentanément la mésaventure du hall de l’hôtel, les caresses qui s’ensuivent n’épargnent pas un millimètre carré de peau. Nos prospections sont osées, coquines à souhait et nul besoin de préservatifs durant le premier acte. Elle orgasme bruyamment lors de l’incursion vicieuse de ma langue sur son fruit juteux et j’éjacule sans honte entre ses doigts habiles.
Aucune pause, nos langues s’emmêlent et il ne me faut pas plus de cinq minutes (un nouveau record pour moi) pour être à nouveau opérationnel. Avec avidité je glisse ma bouche sur les deux fantastiques mamelles que je lèche et suce avec application, en m’attardant particulièrement sur les larges aréoles. La peau est, à cet endroit, légèrement grumeleuse et couleur chocolat, les tétons bien dressés ne demandent qu’à fondre dans la bouche. Deux mains m’attrapent le visage et le poussent vers l’affolante jungle. Langue en éclaireur, je m’en vais fouiller avec gourmandise les chairs tendres et humides. Rien n’est épargné, les lèvres sont aspirées, le clitoris titillé, les orifices visités. Audrey me fait savoir qu’elle est prête et me demande de m’allonger sur le dos. La tête bien calée sur le traversin je la regarde s’amuser de mon vit dressé, puis appliquer quelques caresses de la bouche tandis que ses ongles déchirent délicatement l’emballage d’un préservatif. Celui-ci est déroulé sur toute sa longueur, laissant un petit ourlet à la base de ma verge.
Elle s’approche à quatre pattes et sa bouche coquine vient se souder à la mienne tandis qu’elle s’assied sur ma chair. J’entre en elle sans difficulté tant son puits est lubrifié, bien calé dans son antre je commence à bouger le bassin pendant que le sien monte et descend. Pour une première fois ensemble c’est une réussite, nos corps bougent à l’unisson, chacun ayant envie de faire plaisir à l’autre. C’est génial de trouver une partenaire avec laquelle tout se passe comme si l’on se connaissait depuis des années.
Je me calque sur ses gémissements pour aller à sa rencontre et ainsi amener mon gland au plus profond de ses chairs. Empalée, elle se redresse à la verticale pendant que mes mains malaxent sa poitrine. La tête rejetée en arrière, Audrey ondule son postérieur en poussant de longues plaintes, je suis fichée en elle avec l’impossibilité de partir. C’est elle qui maîtrise à présent, l’orgasme arrive, fulgurant, sa respiration est saccadée lorsqu’elle se jette à mon cou pour me donner un long baiser. Sa bouche quitte mon visage pour aller jouer avec mon oreille et me susurrer :
Proposition alléchante surtout que lorsque je chausse un préservatif je suis un super héros. Je ne dis pas ça pour me vanter mais ironiquement. Je sais que beaucoup d’hommes débandent lorsqu’ils enfilent un préservatif, je n’ai pas ce souci, par contre je ne ressens pas grand-chose, j’ai l’impression d’avoir le gland sous anesthésie. Voilà pourquoi avec un condom, je peux tenir très longtemps sans jamais éjaculer. J’explique succinctement le pourquoi à ma douce compagne qui, compréhensive, retire le latex et m’attire vers la douche. Accroupie face à moi sous le jet, la belle lave mon sexe des effluves peu ragoûtants de la capote avant de me prendre en bouche. Je suis sur un nuage, je regarde la crinière brune danser sur mon pieu qui est assailli de succions expertes. Une main malaxant mes bourses, une autre enfonçant ses ongles dans une de mes fesses, Audrey me suce divinement. Superman est tombé sur de la kryptonite, plus de défense, je ne peux plus retenir bien longtemps et je le lui fais savoir. Elle cesse ses caresses et dégage sa bouche en me regardant droit dans les yeux :
J’avoue que j’ai été très surpris de l’aplomb dont elle a fait preuve pour me le demander mais aussi très excité à l’idée qu’elle en soit la demandeuse (encore une première !). Les lèvres en O, le gland est gobé et la langue vient taquiner la peau hypersensible. Délicatement et avec application, Audrey passe sa langue sur le bout de mon sexe qui est bien au chaud entre ses joues. Je ne lui dis rien quand la première vague de spermatozoïdes vient s’échouer avec force sur ses amygdales. Elle ne cille pas lorsque les déferlantes suivantes viennent napper l’intérieur de sa bouche. Pas une goutte ne sortira du rempart formé de ses lèvres et de mon gland. Mon sexe est libéré bien propre et dans des dimensions moins impressionnantes. Ma collègue de boulot se redresse, non sans titiller de ses dents mes tétons encore sous le coup de l’orgasme, et s’approche pour m’embrasser. J‘appréhende l’instant mais je ne le montre pas, et lorsque sa langue s’immisce contre la mienne, j’oublie le liquide visqueux qui m’a écœuré l’espace de quelques secondes. Je me surprends même à apprécier les parfums mélangés de nos intimités.
Propres et secs nous nous retrouvons sous les draps pour un câlin tout ce qu’il y a de correct. Nous discutons, enlacés, en ponctuant nos phrases de petits smacks d’adolescents. Bien entendu, cela ne dure pas longtemps et nous terminons notre incartade à l’hôtel par des caresses buccales plus qu’agréables. Chacun rendant la politesse à l’autre nous jouissons une dernière fois avant de prendre la route. Les yeux vides et le regard hagard, je conduis le bolide de ma nouvelle compagne. La nuit a été courte et je me demande quel accueil nous allons avoir au travail. Au vu de l’heure tardive à laquelle nous sommes partis de Montpellier, il n’est pas question de passer chez l’un ou l’autre se changer.
L’arrivée au bureau se fait sous les regards inquisiteurs de tous les collègues présents. Pas besoin de faire d’allusions, leurs yeux brillants et les sourires en coin montrent bien qu’ils ont bien compris ce qu’il s’était passé. Il faut dire que nos têtes de zombie ne respirent pas une nuit passée à dormir sur un matelas confortable. Je m’assois et je regarde l’écran de l’ordinateur s’allumer, j’essaie péniblement de faire appel à ma mémoire pour savoir où j’en suis des plans que j’avais commencés la veille. Peine perdue, mon cerveau n’est pas en état de fonctionner correctement, elles sont passées où mes huit heures de sommeil habituelles ? Je souris en pensant à la nuit qui vient de s’achever.
Cela fait deux mois et demi que ma relation avec Audrey se poursuit, bien entendu il y a quelques coups de gueule, mais dans l’ensemble tout est parfait. Une bonne entente se dessine entre nous malgré le fait que nous vivions chacun dans notre appartement. Comme ils ne sont séparés que de quelques kilomètres, il faut avouer que nous dormons rarement en célibataire. Enfin dormir est un bien grand mot, j’ai l’impression d’être puceau et de redécouvrir ce que c’est que faire des galipettes. Nous sommes en symbiose sur ce sujet, nous en parlons librement et toutes les attentes de l’un ou de l’autre sont prises en compte sans jugement ni moqueries. En conclusion, le sexe est devenu une partie prépondérante de notre relation. Bien entendu il y a des moments plus calmes et plus câlins, mais je ne m’étendrais pas sur ces sujets.
Nous sommes invités par des amis d’Audrey pour le réveillon de la St Sylvestre. La fête se passe dans la vaste maison d’un couple que j’ai appris à apprécier lors des invitations à dîner que nous nous sommes échangées. Je m’entends très bien avec Vince malgré ses origines anglaises (fan de rugby j’ai une légère aversion pour l’équipe de cette nation) et il m’a proposé de tenir le bar durant la soirée. Lui s’occupe de la musique tandis que sa femme Isabelle, aidée de quelques amies, a la lourde tâche de servir le repas. Aménagé dans un coin du salon, le comptoir est assailli de toutes parts par les convives. La première heure je suis légèrement débordé par les demandes de la trentaine de personnes. Il faut que je reste sobre, car c’est ma chérie qui a gagné le droit de faire la fête ce soir, donc j’essaie de discuter pas mal pour ne pas être tenté de boire. Ma compagne commence à être pompette et est en grande conversation avec trois copines d’enfance, assises sur les canapés moelleux du salon.
Nous n’en sommes encore qu’à l’apéritif, quand une personne me demande un ti-punch. Je finis quand même par dénicher une bouteille de rhum agricole et je mélange les ingrédients dans un verre plus large que haut. Elle engage la conversation en étant surprise que je sache servir ce breuvage et je lui réponds pareillement, il est rare qu’une jolie femme demande ce genre de boisson virile. Pendant que nous parlons j’ai la désagréable sensation que je la connais, surtout que son regard pétille au travers de ses lunettes de vue et qu’un sourire malicieux barre son visage. J’essaie d’en savoir plus sur elle mais elle se dérobe à mes questions même si je réussis à savoir qu’elle est venue seule, son ami travaillant de nuit dans l’usine de production d’électricité du coin. Ma petite Audrey vient se ravitailler et me fait remarquer tout haut que je ne dois pas draguer les clientes. Il est vrai que je n’ai plus que des filles autour de moi, la plupart des garçons fumant à l’extérieur des cigarettes bio roulées avec des plantes de la production de notre hôte.
L’inconnue sourit de l’allusion, mais continue néanmoins notre petite discussion, j’apprends enfin son prénom et quelques autres choses insignifiantes. Nous décidons de nous tutoyer, c’est beaucoup plus convivial. Mais c’est plutôt moi qui parle, je ne suis pas le maître dans cette sympathique joute verbale, je sers les convives en même temps et Cécile profite de la situation pour la mener à sa guise. De plus, mon cerveau fonctionne à plein régime pour retrouver où j’ai bien pu rencontrer cette femme. Cheveux courts et colorés, de fines lunettes, un visage doux aux yeux clairs, des lèvres charnues. Tout d’un coup j’ai un flash, je sais où je l’ai rencontrée et mon visage s’empourpre jusqu’à la pointe de mes oreilles.
« Tu ne me reconnais que maintenant ? »
Ma paume est restée en contact à peine une demi-seconde sur ses doigts, mais cela a suffi à ce que mon cœur s’emballe. Nos regards se sont croisés au même instant et j’ai compris immédiatement que nous avions envie de la même chose. J’étais avec Audrey et son club d’amies à table tandis que ma grande brune était loin, à l’autre bout de la pièce. J’ai quand même eu l’occasion de la voir de dos des pieds à la tête. Habillée d’une longue robe noire, pas du style sexy, mais moulant à merveille ses formes. Un long buste, la taille fine, des hanches plus larges auxquelles s’accroche un fessier charnu et cambré et de longues jambes posées dans des escarpins à hauts talons. Elle a de la classe, une fière allure, vraiment superbe la gazelle, avec sa démarche aérienne. Le côté face n’est pas mal non plus, lorsqu’elle était derrière le comptoir j’ai pu à loisir remarquer sa petite poitrine ronde tirer sur le tissu. Les épaules étaient légèrement découvertes laissant apparaître les bretelles noires recouvertes de dentelles de la lingerie fine.
Audrey et ses amis passablement éméchés me parlent durant le repas, mais ma tête est ailleurs. Mes yeux aussi d’ailleurs qui s’accrochent éperdument à rencontrer le regard de Cécile. Je regarde régulièrement dans sa direction, elle fait de même, donc parfois nous nous retrouvons les yeux dans les yeux, petits instants magiques. Le repas est long, trop long, je commence à m’ennuyer des blagues de mes compagnons de table. C’est dur de trouver drôles des gens saouls alors que l’on ne l’est pas soi-même, je me dis que je dois être aussi lourd qu’eux quand ça m’arrive. Enfin Vince se décide à remettre la musique plus forte, à éteindre la lumière et à mettre en route les spots multicolores. Je pars illico reprendre ma place de barman tandis que certains commencent à se trémousser. Le corps de liane arrive quelques minutes après et s’assoit sur un tabouret au bout du bar. Je m’approche pour lui demander ce qu’elle désire et je ne suis pas surpris qu’elle commande un nouveau ti-punch. Je décide de l’accompagner, « un petit verre ne peut faire de mal, me dis-je, en plus je n’ai pas bu de vin à table, enfin juste un petit verre… »
Notre discussion est hachée par les demandes incessantes de boissons diverses et variées que je sers du mieux que je peux. Minuit arrive, Audrey vient m’embrasser goulûment sur la bouche avant de partir à la distribution de bises en chantant. Je reste fidèle à mon poste, et je bise les personnes qui gravitent autour de mon antre. Les bouteilles de champagne sont distribuées, les bouchons sautent, chacun se sert, je n’ai plus d’emploi. Dans la cohue des serpentins et autres langues de belle-mère, il n’y a que Cécile qui n’est pas excitée, toujours assise sur le tabouret. Je prends mon verre, je bois d’un trait l’alcool puissant, et lui demande si elle ne veut pas m’aider à aller chercher des boissons supplémentaires afin d’alimenter le bar.
La demoiselle me suit dans le garage dont la porte jouxte l’entrée du petit bar. La lumière est blafarde mais cela ne m’empêche pas de voir son regard malicieux. Je m’approche d’elle et sans un mot je me colle contre elle pour un long baiser, sensuel mais pas chaste ; charnelle est cette première prise de contact. Elle se laisse faire, appuyée sur une pile de carton, en moins de deux minutes j’ai caressé ses flancs, sa poitrine ferme, ses fesses et même une main indiscrète est venue se poser sur le mont de Vénus.
À aucun moment, elle ne m’a repoussé, se contentant de répondre à mon baiser. Je me rappellerai toujours de l’intensité de ce baiser, l’inoubliable douceur de ses lèvres, de sa langue, lorsque j’y songe parfois je suis nostalgique. Tout s’est passé en douceur même si mes mains ont été très fouineuses, et cela sera, malheureusement, l’unique incartade ce soir-là. À part peut-être les effleurements de son postérieur chaque fois que je passais derrière le tabouret où elle était assise.
Après une courte nuit nous retournons chez Isabelle et Vince pour les aider à nettoyer. Vers 14 heures nous passons à table pour finir les restes, contents d’avoir terminé les corvées ménagères. C’est à ce moment-là qu’arrivent Cécile et son ami à la carrure de rugbyman ; je n’ai d’yeux que pour elle mais je fais attention à ne pas trop me faire remarquer. Les trois bises de bienvenue sont lentes et douces, la dernière se fait même sur la commissure des lèvres. Personne ne se rend compte de rien car c’est à nouveau la foire dans la maison, l’apéro s’éternise, les chants ont repris. Curieusement le copain de Cécile ne me reconnaît pas, je ne lui en veux pas, bien au contraire, sinon je n’aurais pas su où me mettre. Comme Audrey est un peu malade de la veille, je suis autorisé à faire quelques écarts et je ne m’en prive pas.
Par contre, j’ai pris ça au sens large du terme, durant une longue pause fumette, nous nous retrouvons par un heureux hasard de nouveau dans le garage. La porte fermée nous nous jetons dans les bras l’un de l’autre, la saveur n’est pas la même que la nuit précédente (ah le premier bisou…), mais c’est tout de même très agréable. Mes mains ont remonté sous le pull et la chemisette pour prendre les seins dans leurs paumes. Première surprise, ils sont libres de leurs mouvements, aucune lingerie ne vient entraver mes caresses. J’embrasse son cou, sa peau rappelle la douceur de celle des bébés, une légère odeur de vanille vient titiller mes narines. Je suis subjugué par la l’étreinte, une main descend vers l’arrière du pantalon de toile tandis que mes doigts s’amusent avec le téton durci. Dans la cambrure des reins, la main passe facilement à l’intérieur du pantalon et là, nouvelle surprise, il n’y a pas non plus d’étoffe pour cacher sa peau soyeuse. Elle se laisse faire, aucun mouvement de recul, mais par contre ses mains restent sagement autour de mes épaules, ma bouche remonte vers son oreille et je lui susurre :
Humm… sera sa seule réponse lorsque ma main vient se promener à la lisière du sillon de ses fesses dodues. Son souffle chaud m’appelle et après une dernière incursion dans sa bouche, je me retire et la regarde droit dans les yeux, les mains toujours sur sa peau palpitante. Le temps presse, mais je ne sais comment aborder les choses, donc autant être direct :
Je n’ai pas pu finir, ni elle me répondre, des bruits de pas venant de la maison nous font penser à l’arrivée imminente de quelqu’un. Je me jette à quatre pattes devant le vieux congélateur, l’ouvre et fais semblant de chercher des glaçons tandis que Cécile reste debout à un mètre de distance. Fausse alerte, un collègue fin saoul a ouvert la porte du garage puis l’a refermé aussitôt en gueulant :
« Y sont où ces putains de chiottes ! »
Elle me laisse dans le garage, je sens que le sang qui était descendu dans mes parties génitales durant le pelotage est maintenant concentré sur mon visage. Je plonge celui-ci contre un sachet de haricots verts pour faire baisser la température. Dans ma tête se mélange notre entrevue de l’hôtel, notre baiser de la nuit et ce qui vient de se passer à l’instant. Je ne sais pas quoi penser mais je sais que je viens de trouver une maîtresse alors que je ne suis pas encore complètement en couple. Je remonte avec un seau de glaçons et quelques bouteilles restantes, je suis accueilli en héros et la beuverie peut continuer. Je ne vois pas Audrey, Isabelle me dit qu’elle n’est pas bien et qu’elle est dans leur chambre. Je vais la voir, la pauvre est sous la couette, un bisou, quelques mots gentils et j’attends qu’elle s’endorme avant de fermer la porte. Tout le monde est sur la terrasse, il fait très beau en ce premier jour de l’année. Je me laisse tenter par quelques bouffées de cigarette qui fait rire juste avant de manger. Il commence à faire sombre, nous rentrons pour continuer la fiesta.
Dans la cohue je sens une main se glisser dans une de mes poches arrière, surpris au départ, je laisse les doigts me caresser avant de repartir. Je tâte le tissu, il y a un papier là-dessous, je me mets à l’écart au garage (ça va devenir ma pièce préférée d’ici peu) en prétextant d’aller chercher du jus de fruits. J’ouvre le bristol plié, dans une écriture toute en rondeur est noté son téléphone portable, une adresse e-mail, et un petit mot :
Bisous doux Trésor
Instantanément, j’ai eu l’envie irrépressible de la tenir serrée contre moi. J’ai pris deux bouteilles de jus de pomme et je suis remonté voir la quinzaine d’irréductibles encore présents. On a l’impression d’être dans un réfectoire de colonie de vacances, tout le monde est excité, crie, s’amuse. Cela durera jusque très tard dans la soirée. Pour rentrer, il a été décidé que je ferai un peu le taxi car certains ne sont plus en état de conduire. J’aurais pu être dans le même cas mais Audrey n’étant vraiment pas bien, j’ai arrêté de boire depuis le milieu de l’après-midi. Nous partons à deux voitures, arrêt chez Audrey, que je borde avant de repartir déposer Cécile et son homme qui ne marche plus très droit. Je laisse ma voiture devant chez eux, je monte dans celle de Vince et nous attendons Cécile. Innocemment, elle avait demandé si quelqu’un ne pouvait pas lui ramener la voiture, car elle n’y voyait pas très bien la nuit. Je me suis bien sûr proposé et nous avons échafaudé ce plan afin que tout le monde récupère son véhicule. Cécile, charitable, n’a pas voulu que je fasse le chemin seul, et a dit innocemment qu’elle m’accompagnerait.
Voilà je suis assis à la place du conducteur, celle que j’appelle dorénavant Douce est à ma droite, à portée de main. Après les « au revoir » d’usage et les coups de klaxon, je prends la route. Dès que la maison n’est plus en vue, je pose une main sur la cuisse frissonnante, elle se penche vers moi pour quémander un baiser. Je le lui donne furtivement, en regardant la route, puis elle se rassoit et nous discutons de cette nouvelle relation. Je conduis très prudemment, donc lentement, pour être le plus longtemps possible en sa compagnie. Elle me lance une perche en me disant que son homme ne se réveillera pas avant midi demain avec tout ce qu’il a bu. Je lui réponds que je suis dans le même cas, personne de vraiment vivant ne m’attend à la maison.
Passer quelques heures tous les deux ne l’effraie donc point et j’en suis très heureux. Nous sommes à la campagne, pas d’hôtel à moins de vingt-cinq kilomètres, je ne sais pas du tout où être à l’aise quand tout à coup je me rappelle que mes parents ne sont pas là et que j’ai les clefs de leur baraque accrochées à celles de mon appartement. Je bifurque et prends une nouvelle direction, Cécile, consentante, ne me dit rien et au contraire vient se lover contre moi en caressant ma cuisse.
Cela me fait immédiatement penser à l’absence de lingerie remarquée dans le garage. Voilà que mon sexe a pris ses dimensions maximales, je me remue sur le siège pour essayer de le placer dans une position moins désagréable.
Ses longs doigts graciles défont un à un les boutons du Levi’s, puis prenant le jean de chaque côté de mes hanches commencent à le descendre, je l’aide en soulevant mes fesses. Arrivé au niveau des genoux, elle laisse tomber le pantalon et s’occupe du boxer qui le rejoint rapidement.
Dur de finir la phrase lorsqu’une bouche gourmande s’empare de la tour de contrôle, les lèvres charnues entourent la tête tandis que la langue passe sur la peau tendue et joue avec le méat. Heureusement que je ne suis qu’à quelques kilomètres de la demeure, elle joue avec sa langue, ses lèvres, sans jamais plus le prendre en bouche, mais en le bombardant de dangereuses caresses. Je stoppe devant la grille, je suis détendu, plus de pression due à la route avec une voiture que je ne connais pas. Cécile lève la tête et me dit :
Je sors de la voiture en remontant mes fringues et je l’attrape par la main jusqu’à l’entrée. Porte fermée, je la plaque contre le mur en l’embrassant, vestes, pulls, chemisier, pantalons, chaussures, tout vole par terre. Mon sexe est collé contre sa toison et nos bassins ondulent en cadence, il n’y a pas de musique mais c’est à un zouk très lent que ressemble notre étreinte. Son sexe vient humidifier le dessus de ma cuisse, je pétris ses adorables petits seins tandis que nos langues ne cessent de s’emmêler. Je dirige la danse vers une pièce plus adaptée et je la couche délicatement sur un lit. Allongée sur le dos, je peux à loisir la caresser, embrasser sa peau, fouiner son buisson. Malheureusement nous ne resterons pas très longtemps à nous faire du bien, dès que nos langues auront réussi à faire atteindre à chacun l’orgasme tant espéré, les remords nous submergeront et impossible d’aller plus loin.
Penauds, de la même manière que le feraient des adolescents pris la main dans le sac nous nous rhabillons en silence, sans même nous regarder dans les yeux. Dans la voiture sur le chemin du retour, l’ambiance n’est pas plus déridée, nous sommes atterrés de nous être laissés entraîner dans cette spirale dangereuse et nous n’assumons pas nos actes. Je pense à Audrey, elle pense à son ami et à sa copine.
Chez moi, je prends une douche et me glisse sous la couette à côté de ma compagne, je ne dormirai pas une minute…
Il n’y a pas eu de pénétration cette nuit-là, durant de longues semaines il n’y aura plus aucune escapade physique. Le téléphone et les messageries du net seront nos seuls liens de communication. Il n’y a pas très longtemps, je l’ai revue, je l’ai embrassée, je l’ai palpée et nous avons consommé. Si ce texte vous a plu, je raconterai peut-être nos actuelles et j’espère futures rencontres.