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Temps de lecture estimé : 20 mn
24/04/08
corrigé 01/06/21
Résumé:  Joe tente toujours de comprendre le Lycée Jean Jaurès: c'est devenu une obsession.
Critères:  fh ff fbi jeunes école toilettes 69 pénétratio fdanus
Auteur : Dr Lamb  (Vive 2008...)      Envoi mini-message

Série : Ah, la jeunesse !

Chapitre 06 / 09
Brooke

Résumé :

Joe, un nouvel élève, débarque dans un lycée très spécial, où le sexe semble être la principale matière à étudier.

Pour son bizutage, il goûte a l’extase avec Kelly, avant de rencontrer Nivea et Kim, et de sortir avec cette dernière. Mais celle-ci, ayant encore des sentiments pour son ex, Brooke, désormais en couple avec Kelly, le quitte au bout de quelques temps. Déprimé, il goûte à un chaud réconfort avec Nivea, avant de finir dans les bras de Ciara, ex amie de Brooke et Kelly. Ces deux dernières, par malveillance, ont tenté de faire rompre Joe et Kim, et Ciara a fait de son mieux pour tenter de tempérer la situation. Mais celle-ci apprend par la bouche de Joe, son flirt avec Nivea. Blessée, elle le quitte, et décide de se venger plus ou moins…

Joe commence alors à s’interroger sur tous ces derniers évènements…



Ps : Il est conseillé de lire les précédents chapitres pour s’y retrouver…

Et bien sûr, le petit passage "un peu spécial" est du pur délire, juste écrit pour le plaisir ! N’est-on pas sur le site du rêve et de l’imaginaire ?

Bonne lecture ! Dr Lamb.




Mercredi, 10 h 24.



Kim sort de la cabine des toilettes, tenant à grand mal sur ses jambes. Elle referme la porte, alors que les gémissements de Kelly et Joe résonnent dans la pièce.

Elle se dirige vers les lavabos, tentant de remettre un peu d’ordre dans sa tenue. Elle s’asperge le visage d’eau froide, et se recoiffe du mieux qu’elle le peut.


Kim : Oh la vache… Je m’en rappellerais…


Elle se passe un coup sur le visage, se donne un coup de parfum et se contemple longuement dans le lavabo.


Kim : Quand même, il m’inquiète, Joe. Il est zarbi, d’un coup, avec toutes ses questions…


Un long cri retentit soudain. Puis de petits gémissements.


Kim : Boh, je m’en fais pas trop pour lui.


Elle se retourne et regarde la porte de la cabine des WC, toujours close, où les gémissements montent crescendo.


Kim : ’Faudrait quand même que je lui parle. Et il a raison, que je me souvienne pas quand je suis arrivée ici, c’est bizarre. C’était quand ? En mars dernier ?


Elle rassemble ses affaires et se poste à la porte des toilettes.


Kim : J’ai encore les jambes qui tremblent…


Soudain, Kelly pousse plusieurs petits cris.


Kim : Bon bah alors ! On va quand même pas passer la nuit-là, si ?


Kim baisse les yeux sur Ciara, évanouie devant la porte de la cabine.


Kim : Pauvrette, va. On va t’emmener à l’infirmerie.


Elle ramasse l’extincteur et le remet à son emplacement. Puis elle s’approche de Ciara ; se penche vers elle.


Kim : Hé !


Elle la pousse du doigt.


Kim : Oh, l’arroseuse folle ! On se réveille !


Ciara est toujours inconsciente.


Kim : Un verre d’eau dans la face, il paraît que c’est toujours efficace. Mais bon, c’est un peu méchant. Autant faire ça à l’ancienne méthode…


Kim lui balance alors une énorme baffe dans la gueule. Ciara pousse un hoquet de surprise et revient à elle d’un coup, dans un grand cri.


Ciara : Aïe !!!

Kim : Ha bah quand même, c’est pas dommage !

Ciara : Mais, qu’est-ce…


Elle s’assied péniblement, et porte ses mains à la tête.


Ciara : Oh la vache ! Putain, mais qu’est-ce qui lui a pris de me savater comme ça ?

Kim : Bah tu voulais un peu nous arroser avec un extincteur…

Ciara : Oh…


La porte de la cabine s’ouvre soudain et Joe en sort, l’air épuisé.


Kim : Et Kelly, elle s’est noyée ?

Joe : On peut dire ça…


Il baisse les yeux sur Ciara. Celle-ci le dévisage sans un mot. Joe lui tend la main pour l’aider à se relever, mais elle le repousse.


Ciara : J’ai pas besoin de toi !


Elle tente une nouvelle fois de se lever, puis attrape Joe par sa ceinture et se hisse sur ses pieds.


Ciara : Allez, dégage ! Va en enfer ! Allez tous vous faire foutre en enfer !


Elle ramasse son sac à dos et quitte la pièce comme un ouragan.

Joe contemple Kim sans un mot, puis ramasse son sac à son tour.


Joe : Pense quand même à ce que j’ai dit…

Kim : Que je dois plus saliver quand je te…

Joe : Mais non !


Il se prend la tête entre les mains en soupirant.


Joe : Essaie de te souvenir de la date ou t’es arrivée ici. Et appelle-moi, s’il te plaît, quand t’auras trouvé.


Il sort à son tour. Kim ouvre la porte de la cabine et contemple Kelly, nue, affalée sur le siège, un sourire béat sur les lèvres.


Kim : Et bah, t’as clamsé ou quoi ? Rhabille-toi, au moins !

Kelly : Ce mec… Putain, mais ce mec !

Kim : Ouais, bah en attendant, ce mec, comme tu dis, il a besoin d’aide, je crois. Tu te souviens à quelle date t’es arrivée ici ?

Kelly : C’est dingue, il combine tout : la façon de me toucher, de m’embrasser, la manière dont il me lèche les seins, les fesses, comment il alterne coups de reins ultras rapides et les plus lents et plus profonds, la façon dont il me…

Kim : Bon, on a compris ! Renfroque-toi, merde !


Excédée, elle claque la porte de la cabine et sort.


Kim : Quelle conne, celle-là aussi !


Elle traverse le couloir et sort dans la cour, se fondant dans la masse d’élèves retardataires pour aller en salle de classe.



Mercredi, 10 h 43.


Kim entre dans la salle de classe, gênée d’être en retard. Elle regarde le prof qui ne fait pas du tout attention à elle, occupé à noter ses équations au tableau. Elle s’assied discrètement au premier rang, à côté de Nivea.


Nivea : Putain, t’étais où ? Je t’ai cherchée pendant toute la pause !


Kim ne répond pas et sort ses cahiers et sa trousse.


Nivea : Ah la tête que t’as, t’as dû t’envoyer en l’air, hein ?


Elle secoue la tête d’un air navré.


Nivea : Et c’était bien ? C’était avec qui ?

Kim : Boh…

Nivea : Allez, crache le morceau !

Kim : Tu te souviens quand tu es arrivée dans ce lycée ?

Nivea : Quoi ?

Kim : À quelle date t’es arrivée ici ? Et quel mois ? Et c’était en quelle classe ? Terminale ou seconde ?

Nivea : T’as pas baisé, t’as fumé, ma parole ! Et puis élude pas ma question !

Kim : Avec Joe et Kelly !

Nivea (hurlant) : Quoi ?


Tout la classe, plus ou moins attentive, plus ou moins assoupie, sursaute. Nivea rougit et fait un vague geste d’excuse. Le prof ne bronche pas et note ses équations avec un calme olympien.


Nivea (à voix basse) : J’ai pas dû bien comprendre ! Alors moi, quand je dérape une seule fois avec Kelly, j’ai le droit à une morale pas possible, et toi, tu t’envoies en l’air avec elle et avec ton ex en même temps ! Non, mais vous avez tous pété un câble ou quoi ? C’est quoi ce délire !

Kim : J’ai l’impression d’entendre Joe…

Nivea : Et alors grosse pute, c’était bien ?

Kim : Oh, tu baisses d’un ton, et d’un ; je fais ce que je veux de mon corps, et de deux ; et quand j’aurais besoin de ton avis, j’te ferais signe, et de trois !

Nivea : Et de quatre, tu vas te manger une tarte à cinq doigts dans pas longtemps !


Les deux filles boudent dans leur coin cinq minutes, puis Kim pousse son amie du coude.


Kim : Écoute, je sais pas comment ça s’est fait, c’est venu comme ça, sur l’instant…

Nivea : Ouais, c’est ça !

Kim : Hé ho, toi aussi t’as bien failli passer à l’acte avec lui, l’autre jour ! Il m’a dit que ça avait failli déraper, entre vous !


Nivea rougit et se concentre sur ses cahiers.


Nivea : C’était différent. Je voulais te le garder au chaud en attendant, essayer de le contrôler pour qu’il aille pas s’enfiler n’importe qui !

Kim : Et ça a super bien marché, ton plan ! Il s’est juste enfilé Ciara ! Qui maintenant s’enfile Kelly ! Et maintenant, moi aussi, je me la suis enfilée ! À ce stade la, on pourra bientôt ouvrir une boutique de poupées russes, genre « enfilons-nous toutes ensembles ! On s’emboîte, allez ! Du nerf, du nerf ! »


Nivea explose soudain de rire.


Kim : J’vois pas ce qu’il y a de drôle !

Nivea (entre deux hoquets de rire) : Non, mais t’aurais pu faire un one man show toi !


Kim hausse les épaules et se concentre sur le cours. Au dernier rang, Joe est plongé dans ses pensées.


Joe (parlant tout seul, à voix basse) : C’est quand même bizarre. Il y a quelque chose ici, une sorte de libération sexuelle… On se croirait presque dans un film de cul…


Ciara, à l’autre bout de la classe, l’observe, avec une lueur mauvaise dans les yeux.


Ciara : Sale connard de merde…


Joe (parlant toujours tout seul) : Je sais pas à qui en parler… Mes parents ? Non, je me vois mal leur expliquer tout ça… Alors qui ? Un psy ?


Nivea et Kim l’observent d’un œil inquiet.


Kim : Cela doit être une surdose de cul, il parle tout seul, maintenant ! Il a pété les plombs.

Nivea : C’était quoi cette question bizarre ? Quand je suis arrivée ici ?

Kim : Ouais.


Nivea se gratte la tête, visiblement confuse.


Nivea : Heu… En seconde, je crois, à la rentrée scolaire.

Kim : T’es sûre de toi ?

Nivea : Heu… Ouais, ouais.


Joe se redresse soudain, semblant tenir une idée.


Joe : Et si on était coincés dans une espèce de… de… oh, merde !



Mercredi, 11 h 32.



Kelly a quitté le lycée et rentre chez elle. Elle a un peu de mal à marcher droit. Sans faire attention à ce qui se passe autour d’elle, elle entre dans son bâtiment et prend l’ascenseur.


Kelly : Vivement une bonne douche bien chaude… Putain, ce que c’était bon, quand même…


Les portes de l’ascenseur s’ouvrent. Kelly traverse le couloir, gagne sa porte, et voit Brooke, assise au pied de celle-ci, qui l’attend. Surprise, elle se fige. Brooke ôte les écouteurs de son mp3 et se lève péniblement.


Brooke : T’as traîné en route. Tu finissais pas à 9 h 30 ?

Kelly : Je te dois des comptes ? Je te rappelle, pour info, qu’on n’est plus ensemble…

Brooke : Je ne te demande pas ça, je te demande à quelle heure tu finissais.

Kelly : Ouais, c’était bien 9h3O.

Brooke : Deux heures pour rentrer chez toi, c’est pas un peu abuser, par hasard ?

Kelly : Bon, t’as décidé de me saouler, ou quoi ? T’avais qu’à m’appeler si tu voulais pas poireauter. Je rentre à l’heure que je veux ! T’as même de la chance que je sois rentrée chez moi.

Brooke : Tu as baisé ?

Kelly : Cela ne te regarde pas.


Elle sort de son sac un trousseau de clés et ouvre sa porte. Brooke se place dans l’encadrement.


Kelly : Oh chouette, ça fait longtemps qu’on n’a pas joué à « Prenons-nous une porte dans la gueule ! ». Tu commences ?

Brooke : Réponds-moi. T’as baisé ?


Kelly pousse un soupir et s’éloigne dans le couloir. Brooke entre et referme la porte derrière elle, puis suit son ex dans son appart. Kelly jette ses affaires sur son canapé et allume la télé.


Kelly : T’as décidé de remplacer mon ombre ?

Brooke : J’attends une réponse.

Kelly : Mais, mais, mais, tu me saoules, mais vraiment !


Kelly remplit une casserole d’eau et la met à bouillir sur la gazinière, place sur la table une assiette et des couverts, puis se rend dans sa chambre, pour prendre des affaires propres.


Kelly : Tu vas me suivre sous la douche, ou quoi ?

Brooke : Oui.

Kelly : Tu veux pas me torcher le cul, non plus ?

Brooke : Le lécher me suffira.

Kelly : Sans déconner, t’es grave ! Je sais pas comment je fais pour te supporter. Et ta meuf, Kim, elle sait que t’es là ?

Brooke : Non.

Kelly (avec un demi-sourire) : Remarque, elle est assez occupée comme ça.

Brooke : Hein ?

Kelly : Non rien.


Elle ouvre la porte de sa salle de bain. Brooke se place dans l’encadrement.


Brooke : C’est bizarre, tu sens une odeur.

Kelly : Sans blague !

Brooke : Non mais, je veux dire… Une odeur familière.


Kelly commence à se déshabiller.


Kelly : Bon, je prends ma douche, et toi tu vas te faire foutre ? Ou alors, tant que t’es là, tu surveilles l’eau dans la cuisine ?

Brooke : Tu sens…

Kelly : Tu me saoules avec mon odeur !


Elle ôte ses vêtements, les tasse en boule et les jette sur Brooke.


Kelly : Tiens, mets ça au sale.

Brooke : Je suis pas ta chienne !

Kelly : Tu ne l’es plus, nuance.


Kelly grimpe dans la baignoire et actionne le jet de douche, puis place une main entre ses cuisses.


Kelly : Mais il y en a encore…


Elle se caresse le sexe un instant, récupérant le peu de sperme de Joe qui reste sur elle, avant de le porter à ses lèvres.


Kelly : Hmm, miam miam !


Brooke éclate. Elle balance les vêtements par terre et shoote dans la porte.


Brooke : T’es vraiment qu’une immonde petite pute de merde ! Je sais ce que c’est, l’odeur ! C’est le parfum de Kim !

Kelly : Son parfum et sa mouille, je crois bien…

Brooke : Bordel de merde de grosse salope de pute !


Hors d’elle, Brooke quitte la pièce et se précipite dans la cuisine. Elle attrape la casserole d’eau en train de chauffer. Elle la vide dans l’évier, puis la remplit d’une eau tiède.


Brooke : Attends un peu, tu vas chier sur toi, sale putain !


Elle prend la casserole d’eau tiède et se précipite dans la salle de bain, renversant un peau d’eau au passage. Kelly se fige soudain lorsqu’elle la voit débouler.


Brooke : Alors, tu chantes moins fort, là, hein, salope ! Tiens, la voilà, ton eau bouillante !


Kelly pousse un cri de terreur et se recroqueville. Brooke lance la casserole d’eau, inondant Kelly qui hurle de peur.

Brooke jette la casserole au sol et sort.

Kelly reprend son souffle, terrifiée, puis ses traits se transforment en une expression de rage intense.


Kelly : De l’eau tiède. Bien joué. T’as voulu me faire peur, et t’as réussi…


Elle saute hors de la baignoire et intercepte Brooke dans le couloir de l’entrée. Elle se jette sur elle en hurlant de rage. Les deux jeunes femmes tombent dans le couloir.



Mercredi, 12 h 24.


Joe entre dans un hall d’immeuble très luxueux, accompagné de Kim.

Ils le traversent jusqu’à l’ascenseur. Elle examine les lieux avec intérêt.


Kim : C’est luxueux, la vache ! Je me demande combien ils payent de loyer.


Joe appelle l’ascenseur et hausse les épaules.


Joe : Sans doute super cher, bien sûr.

Kim : Mais c’est qui, ce mec ?

Joe : Sur son annonce, il y a marqué « docteur ». C’est-ce que j’ai trouvé de mieux, et de plus proche du lycée.


L’ascenseur s’ouvre et le couple pénètre à l’intérieur.


Joe : C’est au dernier étage.

Kim : Vingt étages à monter… Bah la vache…


Les portes se referment et la cabine commence son ascension vers le haut.


Kim : Bon, tu crois que j’ai le temps de te tailler une petite pipe ?


Joe sursaute. Kim éclate de rire et le bouscule.


Kim : Putain, respire, je rigole ! Ha la la…


Joe grommelle quelque chose.


Kim : Et tu crois que ce mec va t’aider ?

Joe : J’espère, au moins, qu’il puisse me… J’en sais rien, me répondre.

Kim : T’as de la thune sur toi, j’espère ?

Joe : Heu, ouais, mais pas grand-chose… J’espère qu’il va se montrer compréhensif…

Kim : Rêve donc…


Les portes s’ouvrent sur le vingtième étage. Joe et Kim se retrouvent face à une secrétaire. Joe s’avance.


Joe : Bonjour Madame, je vous ai appelé tout à l’heure pour une entrevue avec le docteur…

La secrétaire : Ah oui. Un instant, je vous prie.

Kim : Tu fais très sérieux, dans ton genre !


Joe soupire et hausse les épaules. La secrétaire, une jeune Algérienne particulièrement belle, tape quelque chose sur son PC, puis décroche son téléphone.


La secrétaire : Docteur Lamb, votre rendez-vous de 12 h 30 est là.

Dr Lamb : Merci, Nouria. Faites-les entrer.


Nouria raccroche et sourit au couple.


Nouria : Troisième porte, couloir de droite.

Kim : Merci.


Le jeune couple se dirige donc à droite.


Kim (à voix basse) : Putain, c’est zarbi ici ! Tu trouves pas ?

Joe : Si.


Kim regarde derrière elle et regarde le long couloir derrière la secrétaire puis reporte le regard sur le long couloir qu’ils traversent actuellement. Des portes, de chaque côté.


Joe : En tout cas, sa secrétaire, elle pourrait être élue Miss Univers…

Kim : Elle est toute petite !

Joe : Ouais, mais putain, t’as vu son visage ! C’est une bombe !

Kim : Bah, tu vas rire, mais j’ai trouvé qu’elle sentait…

Joe : Un peu le brûlé ?

Kim : Ouais. Bizarre.

Joe : J’ai remarqué.


Le couple s’arrête devant la troisième porte à droite.


Joe : C’est là.


Il frappe. Puis, sans attendre de réponse, ouvre la porte.

Nouria bondit soudain de sa chaise.


Nouria : Non ! À gauche ! Je voulais dire à gauche ! Fermez tout de suite !


Joe a tout juste le temps d’apercevoir un groupe de créatures cauchemardesques se précipiter sur lui. Des créatures blafardes, au teint cireux, aux yeux jaunes et aux longues dents. Kim hurle d’épouvante. Joe claque la porte et recule vivement.


Joe : Putain ! Putain ! C’était quoi ce délire ???

Nouria : Les portes sont en travaux et les ouvriers ont oublié de remettre les écriteaux.

Kim : Je vais faire une crise cardiaque !


Elle gagne la porte, et affiche un petit panneau : « Les enfants de la nuit ».


Nouria : Voilà, c’est mieux.


Elle leur désigne une porte, avec un petit écriteau :



Nouria : C’est là.


Elle frappe et ouvre la porte.


Nouria : Allez-y.


Le couple, encore sous le choc, pénètre dans un charmant petit bureau, douillet. Une bibliothèque, à gauche, croule sous les livres. À droite, un divan. Devant eux, deux fauteuils en cuir, un immense secrétaire, et derrière celui-ci, un jeune homme en costume.


Dr Lamb : Merci, Nouria. Entrez, je vous en prie.


Inquiets, Joe et Kim s’avancent.


Dr Lamb : Mais asseyez-vous, je vous en prie. J’ai bien peur que notre entretien ne soit très rapide, hélas. Que puis-je pour vous ?


Kim s’assied et désigne Joe du doigt.


Kim : Il a pété les plombs, lui.

Joe : Mais enfin, arrête !

Dr Lamb : Allons, racontez-moi ce qui ne va pas. Allez-y. Vous êtes ici chez vous.


Joe se racle la gorge, embarrassé.


Joe : Vous savez, Docteur, je n’ai pas beaucoup d’argent.


Le Docteur a un mouvement désinvolte de la main.


Dr Lamb : Ce sera gratuit, pour vous.

Joe : Sérieux ?

Dr Lamb (le singeant) : Ouais, sérieux !


Kim tente de ne pas exploser de rire.


Joe : Eh bien, voilà. Je suis arrivé dans ce lycée, vous savez, le lycée Jean Jaurès, un peu derrière chez vous.

Dr Lamb : Oui.

Joe : Bah voila, en fait, je… j’ai l’impression que… il s’y passe des choses étranges.

Dr Lamb : Étranges ?

Joe : Bah, tout le monde baise avec tout le monde sans culpabilité, et moi qui étais avant un gars sérieux je fais de même…

Dr Lamb : Mais le lycée Jean Jaurès, c’est pas ce lycée où il n’y a que des filles ?

Joe : Heu…

Dr Lamb : Vous êtes scolarisé là-bas ?

Joe : Heu, oui.

Dr Lamb : Vous êtes donc le seul élève masculin pour environ trois cent cinquante filles, dont trois cent quarante-neuf sont des bombes sexuelles.

Kim : Et la trois cent cinquantième, elle a quoi ?

Dr Lamb : Vous ne voudriez pas le savoir. Mais bref, j’ai moi-même vécu votre situation, Joe. J’ai été le seul garçon dans ce lycée. Et regardez, je n’en suis pas mort. J’en suis même sorti grandi.

Joe : Ouais, mais alors, pourquoi les filles ne savent pas quand elles sont arrivées dans ce lycée ?

Dr Lamb : Cela, je ne peux vous le dire. Il faudra le trouver vous-même.


Joe soupire.


Kim : On ne peut pas avoir un peu d’aide de votre part Docteur ?

Dr Lamb : Écoutez, pour le moment, j’ai beaucoup de clients : Je dois m’occuper de deux tueuses à gages en perte d’identité, d’un démon dépressif, d’un groupe de personnes soi-disant poursuivies par des vampires, d’un type qui a vécu dans la cave d’une yakuza, d’un jeune gangster américain que tout le monde déteste, d’un type qui se dit poursuivi par son ex-petite-amie qui serait devenue tueuse en série… Alors j’ai beaucoup de boulot. Sans compter la bonne dizaine de nouveaux clients dont je vais devoir m’occuper. Mon conseil, Joe, c’est : débrouillez-vous tout seul.


Écœuré, Joe se lève en pestant.


Joe : Heureusement que c’est gratuit, espèce d’arnaqueur ! Docteur de pacotille !


Le docteur tape quelque chose sur son PC, puis, presque aussitôt, Joe se précipite vers le mur et se cogne dedans.


Joe : Aïe !!!


Kim ouvre de grands yeux. Elle se lève précipitamment.


Kim : Merci de vous être donné la peine de nous recevoir, Docteur Lamb.

Dr Lamb : Mais de rien. Bon, je dois y aller, j’ai un déjeuner avec mes confrères, Messieurs Shank et Maldoror…


Joe, ahuri, regarde autour de lui, ne comprenant pas. Kim ouvre la porte et salue le docteur. Puis tire Joe par la manche.


Kim : Viens !


Le couple se retrouve dans le couloir.


Joe : Putain, mais qu’est-ce qu’il m’est arrivé ?

Kim : J’en sais rien. Mais on devrait vite se tirer avant de…


Nouria passe soudain devant eux, portant dans ses bras une espèce d’humanoïde difforme. Elle entre en trombe dans le bureau du Dr lamb.


Nouria : Docteur, Docteur, le Scobone-Scobone a encore fait une tentative de suicide !!


Kim agrippe Joe par le bras.


Kim : Cassons-nous vite d’ici, ça craint !


Le couple se précipite vers l’ascenseur.




Mercredi, 12 h 56.


Kelly et Brooke sont installées en 69 dans le couloir.

Les deux jeunes femmes gémissent fortement. Kelly, placée au-dessus, enfonce deux doigts dans le vagin de Brooke, et glisse un autre doigt dans son anus. Elle crie sous la double pénétration, tandis que Kelly bave sur son clitoris.


Brooke : Oui ! Oh oui c’est trop bon ! Oui !!


Le corps de Brooke est soudain pris de convulsions. Kelly fait aller et venir ses doigts de plus en plus vite. Brooke hurle, se tord dans tous les sens.


Brooke : Oui, ça vient, ça vient, je vais jouir ! Oui, oh la vache oui !!!


Elle ne parvient plus à s’exprimer et se contente de hurler de plaisir, jusqu’à tomber presque inconsciente sur le sol. Kelly retire ses doigts, et se redresse plus ou moins, et tombe à côté d’elle.


Kelly : Je suis vraiment trop gentille, parfois…


Elle passe une main sur son ventre couvert de sueur.


Kelly : Bah je suis bonne pour reprendre une douche !


Elle tourne la tête vers Brooke, qui peine à reprendre son souffle et ses esprits.


Kelly : Il devait être sacrément balèze, ton orgasme.

Brooke : Hggmmff… Hggmmmfff… Heuuuu…

Kelly : Putain, la femme Cro-Magnon ! Toi, jouir ? Toi, bon ?

Brooke : Hggffmmmm…


Kelly se relève et s’étire.


Kelly : Bon, Renfroque-toi et barre-toi de chez moi !

Brooke : Peux pas… Bouger… Trop…

Kelly (souriant) : Et bah, elle évolue vite, déjà l’acquisition du langage…

Brooke : T’es qu’une… salope…

Kelly : Voilà les instincts primaires qui ressurgissent.


Kelly s’éloigne vers la salle de bain. Brooke se ramasse sur elle-même et se met à quatre pattes.


Brooke : Purée… J’ai… cru… mourir ! Oh la vache, le pied !


Kelly (depuis la salle de bain) : Et moi, j’ai même pas joui ! Heureusement que je retourne au lycée cet après-midi…


Toujours à quatre pattes, Brooke gagne la salle de séjour et grimpe sur le canapé de Kelly. Elle n’a même pas fini de s’allonger dessus qu’elle s’endort d’une traite.


Kelly (depuis la salle de bain) : Hé, t’es partie ? Allô ?



Mercredi, 13 h 27.


Joe et Kim sont dans une salle de classe vide. Kim grignote un sandwich. Joe est assis sur le bureau du prof, l’air préoccupé.


Joe : Je suis pas sûr de ce que j’ai vu là-bas…

Kim (la bouche pleine) : Moi non plus…

Joe : C’était dingue ! Et ces créatures toutes bizarres, c’était quoi ?


Elle hausse les épaules.


Joe : Non, je te le dis, il se passe des trucs pas nets, ici ! J’en suis plus que jamais convaincu !

Kim : T’as entendu ce qu’il t’a dit, il faut qu’on se débrouille seuls.


Joe relève la tête et regarde Kim intensément.


Joe : Merci.

Kim : Hein ?

Joe : Merci de me soutenir, de ne pas me laisser tout seul. Il n’a pas dit « débrouillez vous seuls » pour nous, seulement pour moi.

Kim : Je t’avais dit que je te laisserais pas tomber. Je suis pas une petite pute.


Elle jette l’emballage de son sandwich dans la corbeille.


Kim : Panier !

Joe : Comment ça se fait que je sois le seul mec pour trois cent cinquante bombes ?

Kim : Trois cent quarante-neuf, exactement.


Joe saute soudain du bureau.


Joe : Mais oui ! La trois cent cinquantième fille, ça doit être elle, la clé !

Kim : Ah bon tu te prends pour un serrurier, maintenant ?

Joe : Mais non, mais si on suit ce raisonnement délirant, la seule fille moche doit être une sorte d’exception dans cet endroit de tarés !

Kim : Et comment tu comptes la trouver ? Tu vas passer une annonce par l’interphone du bureau du conseiller, genre « La seule grosse moche du lycée est attendue dans le bureau du proviseur » ?


Joe hausse les épaules.


Joe : J’en sais rien, mais, elle doit… J’en sais rien, être spéciale ! Et le Docteur Lamb a dit qu’il avait aussi vécu ma situation !

Kim : Ouais, mais il m’a l’air un peu « atteint », ton docteur !

Joe : Il doit bien y avoir une raison…

Kim : Si tu le dis.


Elle se lève et fait quelques pas dans la classe vide, alors que dehors résonnent les cris des élèves en train de jouer et de chahuter. Joe la suit du regard.


Joe : C’est vraiment bizarre.

Kim : Ouais…

Joe : Non, je veux dire, vraiment vraiment bizarre.


Kim s’adosse à la fenêtre. Joe scrute ses fesses moulées dans son jean.

Il s’approche d’elle. Kim le sent et se retourne, un demi-sourire sur les lèvres.


Joe : Quoi ?

Kim : Rien.


Joe se rapproche d’elle, l’acculant contre la fenêtre entrouverte. Il se penche et renifle ses cheveux.


Joe : J’adore cette odeur, Kim…


Elle le prend dans ses bras et ils s’embrassent passionnément.


Kim : Hmm, que ça m’a manqué…

Joe : Moi aussi.


Joe la prend dans ses bras, laissant ses mains courir sur son dos, sur ses fesses, puis remontant à nouveau.


Kim : Maintenant, tu la veux, ta pipe ?


Joe ne répond rien, soulève Kim et l’assied sur la table près de la fenêtre, au premier rang. Elle noue ses jambes autour de la taille du jeune homme. Les baisers de Joe se perdent dans le cou de la jeune femme, sur ses joues, son front, puis enfin sur ses lèvres.


Joe : Je ne suis pas fou, hein ? Tu es bien d’accord qu’il se passe des drôles de trucs, ici ?

Kim : Mais pour l’amour du ciel, tais-toi et baise-moi !


Kim s’allonge sur la table. Joe passe les mains sous son haut et lui caresse les seins. Elle gémit. Il entreprend alors de lui enlever ses tennis, puis son jean, et enfin sa petite culotte. Il prend une des chaises vacantes et s’assied. Et enfouit sa tête entre les cuisses de sa compagne, qui referme celles-ci sur sa tête.


Kim : Régale-toi…


Ce que Joe fait pendant de longues et intenses minutes, durant lesquelles la respiration de Kim se fait de plus en plus rapide et saccadée. Joe relève soudain la tête.


Joe : Et bien sûr, si l’une des trois cent cinquante…

Kim : Trois cent… hmm… quarante-neuf…

Joe : Ouais, si l’un des trois cent quarante-neuf canons entre et nous surprend, elle ne poussera pas de cris offusqués, mais se désapera avec un sourire de grosse salope et viendra se joindre à nous.

Kim : CQFD…

Joe : En parlant de cul…


Il attrape Kim par les hanches, la lève et la retourne sauvagement. Elle se penche en avant et s’agrippe à la table, alors que la tête de Joe se met à hauteur de ses fesses.


Kim : Oh… Hmmm…



Mercredi, 13 h 33.


Dans les toilettes du lycée, un homme, brun, les cheveux très longs, barbu, vêtu d’une longue tunique blanche, sort d’une des cabines.


L’homme en blanc : C’est bientôt l’heure.


Il regarde un instant où il est, puis sort de la pièce.

Une jeune femme était en train de se repoudrer le nez. Elle regarde l’homme sortir avec incrédulité.


La jeune femme : Putain, il est sorti des chiottes, lui ??



Mercredi, 13 h 33.


Kim est toujours accrochée à la table, tandis que Joe, debout derrière elle, la pénètre sauvagement, à grands coups de boutoir. Elle hurle, les yeux clos, les muscles tendus, en sueur.


Kim : Ah ! Oui ! Oui ! C’est bon !


Joe redouble d’intensité, presque la bave aux lèvres.


Kim : Ahhh !! Oui !


Elle tourne tant bien que mal la tête vers lui.


Kim : J’espère que tu… ahh !! Oui !! Que tu penses pas à la petite… Miss Monde… Qui daube le cramé, mais… hmm… à moi !


Joe cesse tout mouvement. Kim hurle pour qu’il continue.


Kim : J’ai rien dit ! J’ai rien dit ! T’arrête pas !!!

Joe : Bah non, je pense à toi.


Il reprend le rythme, les yeux clos, gémissant fortement.



Mercredi, 13 h 39.


Un homme, très grand, habillé de noir, le crâne chauve et sailli de veines, impeccablement rasé, traverse les couloirs vides. Il porte un grand bâton à la main droite, dont il se sert pour marcher.


L’homme en noir : C’est bientôt l’heure…


Sur son passage, toutes les portes de classe s’ouvrent.