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n° 12558Fiche technique6922 caractères6922
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Temps de lecture estimé : 5 mn
10/05/08
Résumé:  La puissance de l'acte.
Critères:  fh odeurs cunnilingu
Auteur : FloFlo      Envoi mini-message
Je vais et je viens

Bien calé entre ces fesses plantureuses, le monde m’appartient. Je croise les bras avec satisfaction sur ces larges hanches, m’étendant, me vautrant, m’épanouissant. Je maîtrise ce corps robuste, il est à moi le temps de quelques secousses, il représente à lui seul toutes les femmes réunies, il me procure un bonheur immense, il flatte mon ego de mâle trop souvent bafoué, il me redonne de l’assurance.


Là, mon pieu fermement planté en elle, arrimé à la vie à la petite mort, fait, comme par magie, disparaître toute ombre de contrariété ou de frustration.


Mes assauts se font plus violents, je la pénètre de toutes mes énergies confondues, j’escalade cette montagne au galop, je parcours cet océan incommensurable, je foule à grandes enjambées cette terre d’abondance. Cet horizon sans fin décuple mes forces, mes envies. Devant ce corps abandonné à toutes mes fantaisies, je suis un roi. Mon imagination fertile emplit ma tête de mille idées inavouables, qui me surprennent moi-même et participent tout autant à la jouissance que je sens croître en moi.


À cheval sur cet auguste fessier, j’impose un rythme effréné. Dans une violence maîtrisée et suffisamment démonstrative, je dis combien est grande ma satisfaction en empoignant la masse de cheveux qui se balance, devant, derrière. Sous l’impulsion de ma main, son visage ravi se tourne alors vers moi. Elle a son regard de salope comme j’aime. Ses yeux démesurément écarquillés m’invitent à continuer plus fort encore, plus profondément.


Mes coups sont si intenses que, de sa bouche entrouverte, elle commence à chercher fébrilement un peu d’air. Opportuniste, je me penche aussitôt vers cette nouvelle ouverture qui s’offre à moi. D’un mouvement brusque, j’engouffre dans cette bouche béate ma langue nerveuse, sauvage, gourmande, prenant un malin plaisir à la faire serpenter sur la sienne. Ma langue caresse, nourrit, tâte, mâte. Bouche contre bouche, c’est maintenant dans un même souffle impudique que nous réclamons de l’air. Délicieuse défaillance qui renforce encore mon désir.


Cette femme est à moi c’est sûr. Je sens qu’elle pourrait m’autoriser à pénétrer où bon me semble, où mon envie pourrait me conduire, où mes fantasmes pourraient me dévoiler des sentiers méconnus regorgeant de saveurs enivrantes. Si je le pouvais, c’est mon corps tout entier que je ferais glisser, doucement, le long de sa langue accueillante pour aller découvrir non pas le tréfonds de son âme, mais les méandres de son corps voluptueux. Enfin connaître le secret du corps féminin. M’y lover, m’y baigner, m’y répandre entièrement jusqu’à en être repu, rassasié. Bouffer la vie et la chair à pleines dents, lamper comme un soiffard ce nectar au goulot.


Mon excitation est à son comble.


Je suis pris de multiples envies qui m’assaillent les unes après les autres. Je suis un homme empressé, affolé, agité, en pleine confusion des sens. Moment tellement jubilatoire qu’il m’étourdit au plus haut point.


Dans un rapide mouvement de reins, je retire mon sceptre de ce chaud réceptacle qui l’emprisonnait avec ravissement et, avide, affamé, je viens placer mon visage à l’abri de cette belle croupe, entre les remparts formés par ces deux cuisses bien bombées. Je suis aux anges. Quelle vision ! Je ne peux masquer mon contentement. À mon aise, je souris devant ce spectacle qui me comble.


D’un souffle léger, j’effleure ce buffet de gourmandises. Je me délecte à l’avance. Du bout de ma langue qui sait parfaitement se faire timide, je me fraye un chemin à travers ce feuillage clairsemé jusqu’au mets suprême que je viens humecter avec délicatesse. Ce bouton des délices.


Après la violence procurée par mes attaques renouvelées, je sais maintenant apaiser ce paysage de prédilection par une coulée de salive et des baisers doux et tièdes. Je me sens ange et démon. J’ai, en moi, à la fois la puissance et la délicatesse. Tour à tour, je peux souffler le chaud et le froid. Tempête ou fine ondée. Soleil régénérateur ou chaleur insupportable.


Je façonne le monde. J’esquisse, je dessine, je laisse deviner, je frôle, j’envisage. C’est peu à peu que je fais monter l’envie irrépressible afin d’être supplié et que ma fougue non refrénée soit acclamée, approuvée.


Du plat de ma langue, je savoure ce fruit défendu qui n’est réservé qu’à moi, à moi seul, du moins je veux le croire. Je balaie ce petit mont caché dans la vallée, je le lisse, le lèche et le re-lèche. Ma langue s’agace d’elle-même, impossible à maîtriser, elle dévoile sa vraie personnalité à l’égal des folles pensées qui s’emparent de tout mon être, la voici qui claque, qui fouette, qui gifle, qui tapote, qui titille et qui finit par s’enfoncer, curieuse exploratrice dans ce goulet des délices. Elle va loin dans cet antre si convoité.


Ressentir le corps de la femme comme s’il était la représentation de l’univers. Oh ! Quel plaisir d’être le maître de ce monde recelant tant de mystères ! De gourmet qui sait sentir, humer, savourer et déguster, je deviens gourmand puis vorace, je mange à pleine bouche, je bouffe, je me goinfre, je m’en fous partout, j’y vais avec les mains. N’y tenant plus, c’est mon visage tout entier que je trempe dans ce plat aromatisé à souhait.


Les odeurs fortes et suaves à la fois me saoulent, me font suffoquer, m’envoûtent et finissent par m’emporter vers d’autres paysages imaginaires, des forêts de pins, des mousses détrempées, des garrigues sauvages, des rosiers délicats. Je suis ivre de ce monde-là qui sait mettre mes cinq sens en émoi.


La grosseur de mon sceptre me donne, soudain, l’impression de défaillir : il me faut délaisser ce succulent repas de gastronome et, d’un geste leste, je viens me blottir contre ce cul du bonheur, mon pieu de lui-même regagne sa tanière.


Les mains bien à plat, à nouveau, sur ces hanches épanouies, je m’enfonce d’un coup au plus profond de cette croupe majestueuse. Oh ! Là, je suis bien ! Là, je suis homme. Un coup ! Deux coups ! Que l’offensive est rude !


Première secousse.


Mon corps ressent jusqu’à la racine de mes cheveux la vague déferlante. Plus qu’une vague, c’est une tempête force dix, bien plus encore c’est un tremblement de terre d’une magnitude vertigineuse qui ravage ce fessier majestueux, ce dos bien large, ces épaules carrées. Le spasme de toute cette chair étalée se répercute en moi, une fois, deux fois. Oh ! Que c’est bon !


La jouissance est trop forte, elle me dévore la tête. Je m’agrippe à ces hanches comme à une bouée, la pression est trop forte pour ne pas faire mal. J’entends cette terre souffler, gémir, râler, crier puis hurler de plaisir. Je vais être anéanti, submergé, étouffé, enseveli.


Une dernière secousse et je m’écroule sur ce vaste monde et, à mon tour, je lâche un râle profond. Mon corps, désormais inerte, ne frémit plus que par quelques soubresauts intempestifs.


Affalé sur cette terre, ferme et douce à la fois, chaude et vibrante, goguenard, je me réjouis intérieurement d’avoir su créer un tel cataclysme.