n° 12669 | Fiche technique | 17503 caractères | 17503Temps de lecture estimé : 11 mn | 22/06/08 |
Résumé: J'ai toujours pensé que le sexe était un rapport de force. Que l'amour était un rapport de force. Que la vie était un putain de rapport de force. Je me suis fait avec les poings puis avec la gueule. | ||||
Critères: fh hplusag extracon fépilée travail vengeance chantage voir fellation cunnilingu pénétratio -travail | ||||
Auteur : Silian Envoi mini-message |
Je me présente Henri S, 57 ans, directeur d’agence. D’agence de quoi ? Si on vous le demande, évacuez le sujet. J’ai toujours pensé que le sexe était un rapport de force. Que l’amour était un rapport de force. Que la vie était un putain de rapport de force. Je me suis fait avec les poings puis avec la gueule. Je ne suis pas ce qu’on appelle communément un beau mec. Mais reconnaissons que j’ai un certain charme, un truc à moi, quelque chose d’animal, m’avait dit une ancienne maîtresse. Soyons clairs, je n’ai jamais eu de problème pour trouver une fille pour la nuit. Pour une semaine. Pour un mois. Après, rapidement, ça devient désagréable. Pour de multiples raisons que je n’évoquerai pas ici. Si je me décide à m’épancher de la sorte, c’est que mon boulot m’ennuie et que j’ai du temps maintenant. Beaucoup de temps. Cette histoire s’est passée il y a dix ans maintenant. Le temps passe vite. Surtout à mon âge. J’ai l’impression que c’était hier.
Christine venait d’entrer dans l’entreprise. Brune, élancée, bien faite. Le genre qui fait se retourner les hommes. Le genre qui me fait me retourner, moi. Vous aimeriez que je la décrive un peu mieux, que je m’acharne sur tous les détails. Les yeux, la bouche, le sourire, ce genre de conneries. Très peu pour moi. Elle était sacrément bonne, retenez simplement ça. Gaulée comme un S ou un B contorsionné. C’est vous qui voyez. Des seins lourds qu’elle mettait discrètement en valeur, un cul à se damner. Du genre qui est interdit au commun des mortels. Et un méchant panneau-stop en guise d’alliance à son annulaire gauche. Ce n’était pas une de ces pétasses qui font vibrer les chaises. Cette fille donnait envie de la baiser mais n’incitait pas à le faire. Un mec devait s’occuper d’elle à la maison et à son sourire épanoui quand elle arrivait à l’agence, nul doute qu’il s’y prenait bien.
Enfin, c’est ce que je pensais en la regardant par la grande glace de mon bureau s’installer chaque matin à sa place. Deux enfants, la trentaine décomplexée. Jupe droite, talons hauts, chemisier fin. Ces seins. Par les démons ces seins étaient un appel au sexe. Plus je la regardais et plus je me disais que jamais je n’avais eu une fille de ce calibre dans mon lit. Entendons-nous, je l’ai dit, je n’étais pas un moine, mais je faisais ce que je pouvais. Mon genre de femmes, ce n’étaient ni les blondes, ni les brunes, ni les grandes, ni les petites, ni les grosses, ni les maigres. Mon genre, c’étaient celles qui voulaient bien. Je ne faisais pas le difficile. C’est le monde comme il est. L’offre et la demande. Et je n’étais pas une multinationale.
Je l’avais recrutée. CV intéressant mais enfin, vous devinez bien ce qui avait pu me passer par la tête. Et quand un bon mois fut passé, je me demandais bien pourquoi j’avais fait une telle connerie. C’est bien simple, je n’arrivais plus à me concentrer. Je l’appelais pour des détails infimes, lui demandais de revoir tel ou tel dossier. Mais c’était pour le plaisir de la frôler, sentir l’odeur claire de son parfum, observer la légère humidité sur son cou lorsqu’il faisait chaud, là, sous ses cheveux qu’elle remontait en chignon quelquefois. Je regardais son cul serré dans la jupe étroite. J’imaginais un string. Peut-être rien. Je l’espérais lisse. De temps à autre, un chemisier particulier laissait deviner la naissance de ses seins ronds et fermes. J’y aurais glissé un doigt. J’aurais léché sa peau et la pointe de ses seins pendant des heures jusqu’à les sentir durs à en hurler. Il y avait de l’innocence en elle. En plus de sa beauté et de son anatomie affolante, elle semblait pure. Mère de famille. Ça me rendait dingue.
Quand la pression devenait trop forte, je partais me barricader aux toilettes et je me branlais en imaginant sa bouche autour de ma grosse queue. Je jouissais sur l’émail. Blanc sur blanc. Je me répugnais. Il y avait cette fille que je voyais à l’époque, Tania ou Tina, enfin, un truc dans le genre. Je fermais les yeux en la baisant, j’imaginais Christine, cheveux délassés, ses mains jouant avec ses seins mats. Et j’accélérais la cadence, de plus en plus fort jusqu’à ce que Tania ou Tina hurle. Je n’allais plus très bien.
Ma vie me frustrait. Pas d’épouse. Pas de famille. Des conquêtes de seconde zone, l’approche de la cinquantaine, un peu de bide, trop de cigarettes, calvitie engagée. Je me disais « Freine sur la boisson », je me disais « Freine sur les médocs ». Mais bon, il faut bien vivre hein et que serait cette chienne d’existence sans les excès ? Je voyais un psy pour la forme. Mais je doute avoir jamais compris le cheminement d’une analyse. Voilà, ma vie allait doucement vers son crépuscule, sans joie autre qu’un bon whisky, qu’un match de foot ou qu’un cul pas trop abîmé, lorsque le destin plaça sur mon chemin un étonnant carrefour.
Un matin, j’arrivais tôt à l’agence, pas par amour de mon métier mais parce que je n’avais pas dormi de la nuit. J’essayais de me sevrer des anxios et j’avais fait une méchante remontée de tension. Le genre qui vous cloue au lit avec le palpitant dans les tours. Bref, crevé, la mine hagarde, j’ouvris ma boîte mail professionnelle maugréant sur quelques dizaines de mails rouges qui s’accumulaient depuis quelques jours. Je n’étais pas concentré. Café. Je me levai, passai devant le bureau de Christine, m’attardai un moment devant son bureau, et constatai ébahi qu’elle avait laissé son PC en veille sans l’éteindre, son profil et sa boîte mail ouverte. Je jetais un œil à ma montre, j’avais bien trente minutes devant moi avant que les premiers employés arrivent.
Les mails. Qui défilaient. Beaucoup. Des professionnels. Des personnels. À son mari. À des amies. À un homme du nom de Marc. Marc encore. Marc encore. Marc encore. Mes antennes chauffaient dangereusement. Le management, ça déforme l’esprit. L’alcool aussi. Je cédai.
Christine,
Je suis au bureau. J’ai envie de toi.
Christine,
Dis-moi ce que tu portes, ça me rend dingue.
Christine,
Je sais que tu as des remords. Paul est mon ami. Mon meilleur ami. Et j’ai deux enfants moi aussi. Mais ton corps me rend fou. Je n’ai qu’une envie c’est être en toi. J’ai adoré te prendre contre ma voiture hier. Dis-moi que tu as aimé me sentir. Dis-moi que tu as aimé ma langue sur tes seins, sur ta chatte. Dis-moi que tu as aimé que je jouisse en toi.
D’autres messages encore. Même teneur. Même sel. Ça s’étirait sur plusieurs semaines. Elle les gardait, l’inconsciente. « Salope », ne pouvais-je m’empêcher de murmurer. Salope. Les mots de son amant me rendaient fou. J’imaginais Christine, nue, belle, les jambes écartées devant une voiture, sur un chemin perdu, près d’un sous-bois sous la lune. Un sous-bois. Sous la lune. J’en salivais. Pourtant, moi, la nature… Je cliquai sur "Messages envoyés". Ma respiration s’accéléra tandis que j’ouvrais un à un les messages que Christine avait envoyés à son amant.
Marc,
Tu me manques. Je crois que je suis en train de tomber amoureuse de toi. Es-tu certain de vouloir continuer ce jeu ? Si Paul apprend ça, il va devenir fou. J’ai peur.
Marc,
Ta queue en moi m’a rendue folle hier. Tu peux tout me faire. Je suis à toi. Je ne porte rien sous mon tailleur aujourd’hui. Comme tu me l’as demandé. Paul se demande pourquoi je me suis épilée. Je lui ai dit que c’était pour lui. J’ai des remords, je suis une salope. Mais je n’arrive pas à me contrôler. Hier, pendant le repas à la maison, j’ai cru que j’allais jouir sur place quand tu as passé ta main sous la table. C’est dangereux Marc ce qu’on est en train de faire.
Marc,
Ne rien porter sous mon tailleur tous les jours est un supplice que je ne souhaiterais pas à ma pire ennemie. Ça m’excite. J’ai l’impression que mon patron me reluque. Il a un air vicelard, celui-là. Pas désagréable, mais un peu sur le retour. Quand même. J’ai mis mon string dans mon sac à main, je te le donnerai ce soir. J’ai envie que tu me baises bien.
Je déglutis en lisant ces derniers mots. Salope. Voilà le seul concept qui tournait dans mon esprit chahuté par les toxines. Ma montre. Les employés allaient arriver. Pourquoi lançai-je mon doigt dans d’obscures manipulations ne visant qu’à imprimer les mails sulfureux ? Quelle intuition sourde tenait mon esprit ? Les plans sordides déjà s’entassaient dans mon inconscience poussiéreuse.
Je me rappelle de ce jour-là. Le ciel traînait une épaisse chaleur. Enfermé dans mon bureau, je lisais et relisais les mails de Marc et Christine. Je bandais dur et les quelques gorgées de whisky que je m’autorisais avec une régularité de montre suisse n’arrangeaient pas les choses. Je la surveillais. J’observais son dos. Ce petit chemisier. Je me dressai légèrement pour deviner le bas de son dos, ce tailleur qui enserrait son cul. « Et rien en dessous », me répétais-je. La journée s’étira misérablement. J’allai me branler deux fois aux toilettes et si le baume m’apaisait un moment, l’envie, l’excitation reprenaient leurs droits très vite. Merde, je devenais un putain d’animal.
La soirée s’installa et la destinée se mêla une fois de plus de ma pitoyable existence. Christine faisait des heures sup’, Christine voulait me faire viser quelques dossiers. Christine approcha son joli cul de mon bureau. Elle se penchait. Me frôlait. Et l’absence d’attirance qu’elle ressentait à mon encontre me rendait encore plus dingue. J’avais mal tellement je bandais. Je dis oui. Je dis « Ok » sur ce dossier. Je dis « Ok » sur ce dossier aussi. Elle s’apprêtait à partir lorsque ma volonté céda totalement.
Je lui demandai d’attendre encore un peu, de fermer la porte et de venir s’asseoir. J’avais des choses à lui dire. Elle sembla étonnée mais bien moins que lorsque je lui tendis les mails. Elle les lut, effarée, et les déchira.
Elle se mit à pleurer. Je me levai et passai derrière elle, fermant la porte à demi-tour et baissant les persiennes. Dernier regard au-dehors. Bureau déserté. Mobilier triste. Je m’approchai de Christine qui continuait de sangloter.
Je m’enflammais, je m’en rendais compte mais il se passait quelque chose d’étrange. Elle était comme soumise et, tandis que j’approchais mes mains de sa nuque, que mes doigts jouaient sur sa peau et que je déboutonnais lentement les boutons de son chemisier, grisé par son silence, que voulez-vous, je m’emportais.
Ma main gauche avait agrippé un sein lourd et doux, je jouai avec la pointe, enserrai le globe dans ma paume. J’ôtai son chemisier, dégrafai son soutien-gorge transparent. Tétons foncés, larges aréoles, je fis tourner le fauteuil vers moi. Me jetai sur ses seins comme un affamé. Je les léchai, les dévorai.
Entre mes bras, elle restait distante mais pas insensible. En fait, elle s’était arrêtée de pleurer et me regardait étrangement. Cela m’excita encore plus. Je me relevai et me plaçai devant elle. Sortis mon sexe tendu, me branlant doucement devant sa bouche.
Je fis durer le moment. Je le fis durer au maximum. Je regardai sa bouche s’activer sur ma queue, jouer avec le prépuce, s’amuser avec mes grosses couilles. De temps à autre, ses doigts s’activaient sur ma tige.
Elle avait du mal à la prendre entièrement, je ne me gênais pas pour accompagner ses mouvements. Je ne me gênai pas pour lui dire. Elle gémissait doucement en me pompant, ce qui me rendait de plus en plus dingue.
Elle s’exécuta, Se plaça sur le dos, ses seins lourds encore humides de ma salive, gonflés et majestueux. Elle était superbe. Jamais encore je n’avais baisé une si belle femme. Et le pire, c’est qu’elle semblait y prendre goût. Cela, je ne me m’expliquais pas. Et je ne voulais pas me l’expliquer.
Je fis glisser son tailleur, découvrant ses longues jambes et une chatte toute lisse. Je m’agenouillai devant cette magnificence comme devant l’autel lors de ma première communion. Je la léchai. J’y mettais tout mon cœur. L’occasion de poser ma langue sur une aussi belle chatte ne me serait sans doute jamais plus offerte. Alors, je me déchaînai, embrassai son abricot, agençai géométriquement toutes les formes possibles autour de son clitoris. Elle avait bon goût. Je la sentis se détendre. Elle écartait ses cuisses. Elle s’offrait. Elle jouit une fois, deux fois. Combien de temps l’avais-je léchée ainsi, je l’ignorais.
Je me relevai, avalai deux gorgées de whisky, baissai mon pantalon puis, mon sexe prêt à exploser, j’entrai en elle. Chatte douce, chaude. Je la caressais, je la baisais, je lui pétrissais les seins. Je l’embrassais. D’abord réticente, elle se laissa aller et me rendis mon baiser, joua avec sa langue sur mes tétons, mordilla le lobe de mes oreilles, donna des coups de langue sur mon cou. Je n’y tins plus et, me retirant soudainement, crachai de longs jets brûlants sur son ventre plat.
Elle se rhabilla. Moi aussi. Je lui proposai du whisky. Elle accepta. Nous bûmes encore. Je n’osais pas parler. Je finis quand même par lui demander.
Elle sourit. Sortit un téléphone portable de son sac à main.
J’entendais nos gémissements qui grésillaient dans une triste mono métallique.
Elle est repartie comme ça. Et je me suis rendu compte à ce moment précis que j’aimais cette femme. Terriblement. Depuis le premier jour. Elle était ce que je ne pouvais pas posséder, ce que je ne pourrai jamais gagner. La vie est ainsi. Inégale. Rapport de force de merde.
C’était il y a de nombreuses années. Je l’ai vue évoluer. Je l’ai vue vieillir. Je l’aime toujours autant. Même à son âge. Elle va prendre ma place. Je pars à la retraite demain. De toute façon, ça fait longtemps qu’elle gagne plus que moi. Elle est toujours avec son mari mais elle a changé d’amant. Elle m’a donné quelques extras, pas plus que ça, mais ça m’a dissuadé d’aller voir ailleurs. Une femme comme ça, ça peut vous faire faire n’importe quoi.