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n° 12674Fiche technique19570 caractères19570
Temps de lecture estimé : 12 mn
23/06/08
Résumé:  Une soirée où le narrateur va faire des découvertes déterminantes pour son avenir.
Critères:  hh hbi inconnu hféminisé fellation hdanus hsodo init mélo -inithh
Auteur : Jupiter            Envoi mini-message
Catharsis

Je suis nu comme un ver, affalé sur le canapé. Légèrement comateux, les effluves de l’alcool font encore pleinement effet.


Je regarde le salon inconnu autour de moi, une commode IKEA, deux étagères débordantes de livres, une grande table avec quatre chaises design autour. Une chaîne HIFI rutilante trône sur la commode à gauche.


Combien de verres ce soir ? Voyons voir… À la soirée chez Lise, une coupe de Champagne, trois-quatre verres de vins et de multiples caipirinhas… Et le verre de vin blanc offert par le garçon dans ce salon, voilà quelques minutes – mais cela semble que cela s’est passé il y des heures et pourtant, je vois toujours mon verre, auquel je n’ai quasiment pas touché, posé sur la table.


Enfin un élément un peu familier dans ce décor étranger : un poster reproduisant la grande vague d’Hokkusai sur le mur en face de moi. Ça me rassure un peu.


Un doux sentiment d’euphorie m’envahit. Mon bas-ventre se réchauffe. Je baisse le regard pour apercevoir la tête brune du garçon entre mes jambes. Il continue consciencieusement ses va-et-vient, mon sexe fermement maintenu entre ses lèvres. Jamais une fille n’avait mis une telle ardeur à cette tâche. Elles prennent souvent ça pour un devoir, une contrepartie aux plaisirs que je leur procure. Lui y met une audace, une imagination et un enthousiasme attendrissant. Il me dévore la bite.



J’ai parlé dans un soupir. Il relève la tête, me lance un sourire énigmatique et replonge vers le centre de gravité de ma conscience. Je suis son jouet. Qu’il s’amuse autant qu’il le souhaite ! Je souris.


Comment en suis-je arrivé là ?


Ma vieille amie Lise organisait une soirée pour fêter ses 30 ans. Beaucoup de monde, dont pas mal de jolies filles célibataires. Une jolie brune, grands yeux, beau sourire, la taille fine avait attiré mon attention. Nous avions discuté un bon moment de choses et d’autres, échanges codifiés entre deux inconnus. Le courant avait l’air de passer néanmoins, et j’espérais bien poursuivre nos échanges sur la piste de danse. Mais, las, la concurrence était rude et je la vis tout doucement s’éloigner de moi pour se concentrer sur une autre cible. Que les femmes peuvent être cruelles !


Je fis contre mauvaise fortune bon cœur, et décidai de me rabattre sur le bar, bien fourni en alcools en tous genres. J’y trouvai un autre naufragé de la piste de danse. Nous sympathisâmes tout de suite alors que je lui parlais de mon ancienne proie, qui dansait maintenant avec le sosie de Robert Redford, et que lui m’indiquait en souriant que une jolie blonde qui riait aux éclats de ce que son cavalier venait de lui murmurer à l’oreille. Après plusieurs verres, Fabrice – c’était son nom – me proposa de me ramener en voiture, et en cours de chemin, j’acceptai son invitation à boire un dernier verre chez lui.


Il vivait dans un appartement spacieux, meublé avec goût. Il me servit un verre de Chablis. Je m’installai dans le fameux canapé et recommençai à parler de mon sujet favori lorsque j’ai un peu trop bu – les femmes. Je lui parlai des aventures d’un soir, des passions d’une semaine, des amours d’une vie qui durent un mois. J’avais tellement bu que je finis par évoquer Caroline. Je lui racontai notre quinquennat de passions, de rires, de jalousies puis de ressentiments. Combien je regrettais que nous nous soyons séparés, un an déjà, je ne sais plus pour quelle raison minable – enfin, je ne préférais pas m’en rappeler. Comment toutes les femmes qui partageaient ma couche se voyaient désormais impitoyablement évaluées à l’aune de mes souvenirs d’elle.


Il m’écoutait, assis sur une chaise. En face de moi, son beau visage concentré – il avait moins bu que moi, c’était certain. Il acquiesçait parfois. Me posait des questions, s’intéressait.


Puis, après avoir parlé un long moment, je m’aperçus que n’avais plus rien à dire, que je ne connaissais Fabrice que du soir même, et que, quoi qu’il faisait preuve d’une politesse à toute épreuve, mes histoires n’intéressaient que moi. Je me levai.



Il se leva de sa chaise, s’approcha de moi très près. Alors que j’avais un mouvement de recul, il me passa la main derrière la tête pour me rapprocher de lui et m’embrassa.


Son baiser était très doux. Je sentais l’odeur de sa peau, une odeur propre, fraîche, sûrement son savon. Malgré mon extrême surprise, j’écartai les lèvres et nos langues purent se rencontrer et commencer à jouer. Il avait entre temps utilisé son bras libre pour me coller à lui. Il me caressait le dos et descendait prudemment vers mes fesses. Sa main droite finit par se loger dans la poche arrière de mon jean et il commença ainsi à me tripoter les fesses.



Je lui rendis son sourire, tout en savourant son compliment. Beaucoup de filles m’avaient déjà fait cette remarque, mais c’est la première fois qu’un homme me signifiait son désir, et cela faisait vibrer une part endormie de mon être. Cette fois c’est moi qui l’attirai pour lui rendre son baiser.


Ses mains de détachèrent de mes fesses, et il commença à déboutonner les boutons de mon jean. Je voulus faire de même, mais il m’arrêta :



Je levai mes jambes l’une après l’autre pour qu’il pût me débarrasser de mon pantalon. Il me retira ensuite mon polo, et désormais seulement vêtu de mon caleçon et de mes chaussettes, je me laissai allonger sur le canapé. Il s’allongea près de moi et me regarda longuement dans les yeux, d’un air très sérieux, la main posée sur ma hanche :



Il commença à laisser courir ses mains sur mon corps. M’embrassa dans le cou, léchouilla mes tétons, des frissons me parcoururent.



Léger sourire moqueur.



Timide soudain, mais néanmoins obéissant - car c’est lui qui mène le jeu, je ne sais pas vraiment comment s’aiment deux garçons, ou bien, hypocrite encore, je ne veux pas me l’imaginer – je m’exécute.


Voilà comment je suis désormais nu à côté de lui, alors qu’il a gardé tous ses vêtements, comment je sens désormais toute ma vulnérabilité. J’ai déjà joué ce jeu-là avec plusieurs amantes. Je sais combien c’est excitant pour l’homme de sentir la femme offerte à ses désirs. Mais je n’avais jamais imaginé ce qu’une femme pouvait ressentir. Un peu de honte bien sûr, mais aussi beaucoup d’attente. Et maintenant, que va-t-il me faire ? Quelle corde va-t-il pincer ? Mes nerfs sont à l’affût. Chaque effleurement de ses mains sur ma peau me fait trembler.


Il se saisit de mon pénis, gonflé comme jamais, mais qui n’est plus l’instrument du mâle dominant, mais au contraire, l’outil de mon aliénation.


Il s’active maintenant. Que ces lèvres sont douces, que sa langue est chaude. Il s’efforce lors de ses allers-retours d’engloutir complètement ma verge. Il sait s’y prendre. La tête me tourne, j’ai les yeux dans le vague, mais je suis bien.


C’est le moment qu’il choisit pour qu’un doigt commence à s’aventurer vers une zone jusque-là restée vierge de toute exploration. Son doigt fait des cercles autour de mon anus puis s’introduit très progressivement dans mon fondement.


Mon excitation est à son comble, mon cœur bat à tout rompre. C’est comme s’il avait introduit une clé dans la serrure qui retenait ma jouissance. Entre deux halètements, je lance un avertissement :



Mais il n’arrête pas, il insiste au contraire, le fourbe. Et il tient sa victoire quand je sens la capsule retenant ma jouissance se briser. Je sens de longs jets de plaisir s’échapper. Et il tient ses positions, il ne sonne pas la retraite, il aspire mon foutre comme si c’était le vin de la victoire.


Mes spasmes se sont calmés, je me tiens toujours allongé, les yeux fermés. Je savoure ce moment où le corps éprouve une extase sans borne. C’est le moment où l’esprit, libéré du corps, peut se rapprocher du vide infini.


Je sens Fabrice qui remonte vers mon visage. Une odeur forte, l’odeur de mon plaisir, choque mes narines. J’ouvre les yeux, son visage est proche du mien. Le liquide coule un peu aux commissures de ses lèvres quand il me sourit. Il s’approche et m’embrasse. Drôle de sensation. Ça n’a pas vraiment bon goût, mais c’est un moment très fort, vraiment partagé. Le baiser dure longtemps.



Encore le sourire, mi-énigmatique, mi-moqueur.



Il se lève du canapé.



Je comprends ce qu’il veut. Il s’amuse, j’aurais pu lui donner son plaisir allongé sur le canapé, mais il veut que nous jouions nos rôles respectifs jusqu’au bout. Mais il a raison, je n’ai jamais joui comme je viens de le faire et j’éprouve une grande gratitude. Ce soir, je joue une partition qu’il faut jouer jusqu’au bout. Je suis en train de découvrir quelque chose sur moi-même et ce garçon est en train de m’aider à opérer une catharsis.


Je m’agenouille devant lui qui est tout habillé, moi qui suis complètement nu, la tête à dix centimètres de sa braguette. Il me caresse la tête délicatement.



Comme une bonne petite femme, j’ouvre un à un les boutons de son pantalon. Sa verge est rapidement extraite de son slip où elle était visiblement très à l’étroit. C’est la première fois que je vois un autre pénis que le mien d’aussi près. Il est très droit, un peu plus court que le mien, mais plus épais. Il est bandé à son maximum. Je lève la tête et regarde Fabrice. Il me fait un gentil sourire et m’approche la tête. Quelle impatience !


Je dépose un ou deux baisers sur le gland. L’odeur est forte, mais pas désagréable. Au contraire, elle renforce mon excitation. Je donne quelques coups de langue sur la hampe puis j’absorbe complètement sa verge. Il émet un grognement. J’éprouve une grande fierté – il n’y a pas d’autre mot – à être capable de donner du plaisir à mon homme. J’accélère de longues minutes. Je m’efforce de serrer la verge au maximum entre mes lèvres, de décalotter et recalotter le gland à chaque mouvement. Il continue de maintenir ma tête fermement, ne veut pas que je m’éloigne trop. Puis soudain :



Je fais mine de ne pas avoir entendu. Et continue mon manège. Après tout, lui ne s’est pas arrêté tout à l’heure…



Il m’a repoussé un peu brutalement. Je le regarde avec un peu de rancune, toujours agenouillé, à l’écart maintenant. Il n’aimait donc pas ce que je lui faisais ?


Tout en déboutonnant sa chemise, puis en retirant son pantalon, il précise sa pensée :



Il est désormais nu, comme moi. Bien bâti, mais pas vraiment plus impressionnant que moi. Il est beau.


Il s’assied sur le canapé.



Je le regarde, hésite un instant, puis timidement m’exécute. Désormais sur ses genoux, il est dans mon dos. Je peux sentir son souffle sur ma nuque. Et soudain, je sens son sexe, toujours dur qui fait des mouvements sur la raie de mes fesses. Les idées se bousculent dans ma tête. Est-ce que je suis vraiment prêt pour ça ? Après tout, je suis un homme, j’aime les femmes. Je ne me sens pas capable d’aller au-delà, même si ç’a été une expérience très agréable jusqu’ici. Alors que je vais me rebeller, sa main gauche vient se saisir de mon sexe qui se remet à durcir. Oubliés en un instant tous mes doutes. Je me retourne pour l’embrasser. Son regard est tendre. Sa main droite vient s’immiscer sous mes fesses, et il se remet comme tout à l’heure à jouer avec mon anus.



Un gémissement de ma part, alors qu’il vient d’introduire un doigt en moi, scelle mon accord.



Je quitte ses genoux et suis ses instructions. Je l’entends se lever, quitter la pièce puis revenir un instant après. Il débouche un tube. Je sens l’instant d’après qu’il m’étale du gel sur l’anus. C’est froid. Il commence par faire des cercles, doucement, puis de plus en plus rapidement. Je sens une chaleur remonter, c’est très agréable.



Je ne peux pas le voir, mais je souris. C’est flatteur d’être désiré ainsi. La pose me paraît très humiliante, mais j’ai depuis longtemps accepté mon rôle et mon excitation et mon attente sont à leur comble.


Il a désormais introduit un doigt en moi. Le gel a bien lubrifié mon orifice et je ne ressens aucune douleur. Il ajoute doucement un deuxième doigt, qui entre plus difficilement.



Il commence alors un mouvement de piston avec ses deux doigts. Je sens que mon anus s’échauffe, c’est une sensation très douce. N’y tenant plus, je prends ma verge en main et commence à me caresser. Je bouge les fesses pour accélérer son mouvement. Il a raison, j’aime ça.



Alors qu’il retire ses doigts, que je l’entends ouvrir un sachet et dérouler le préservatif, je mesure l’impact de ses mots. Pour lui, ça y est, je suis une femme. Quelle ironie, moi, qui me suis toujours considéré comme un homme à femmes, qui enchaîne les aventures d’un soir. Moi qui ai vu l’amour de ma vie me quitter après une infidélité de trop. Et me voilà, à genoux, les fesses offertes, attendant qu’un mâle en rut prenne son plaisir.


Je sens soudain que son sexe vient buter contre mes fesses. Une inquiétude me saisit. Il va me faire mal. Je me contracte.



Son gland cogne à la porte, prêt à s’engouffrer dans la brèche. Ses mains agrippent mes hanches et m’empêchent de bouger. Et il commence à pousser. La douleur est fulgurante. Je mords le coussin pour ne pas crier. Il fait une pause. Je reprends mon souffle. La douleur est redescendue d’un cran. Puis soudain, nouvelle poussée, nouvelle douleur. Cette fois-ci, il ne s’arrête pas, mais accentue méthodiquement sa pression pour progresser millimètre par millimètre au cœur de mon intimité.



Puis une dernière poussée qui m’arrache un cri, et je sens qu’il est tout au fond de moi. Pause. Je ne bande plus du tout, la douleur a complètement fait retomber mon excitation. Je suis déchiré. Mais qu’est-ce que je fais là ?


Doucement, millimètre par millimètre, il ressort. Je pousse un soupir de soulagement. Mais non, ce n’est pas fini. Il se réintroduit, peu à peu, patiemment, sans brûler les étapes. La douleur est toujours là, mais elle est plus acceptable. J’essaie de me détendre, ça va mieux. Je me sens rempli et possédé.


Puis il commence des va-et-vient. Doucement d’abord, puis de plus en plus rapidement.



Je suis heureux que ça lui plaise. C’est surprenant, mais je commence à apprécier. La douleur a disparu, je sens une grande chaleur. Mon sexe est à nouveau dur. Je bouge les fesses pour lui faire sentir que je veux qu’il aille plus vite. Il a compris, il accélère, de plus en plus fort. Je sens ses bourses buter contre mes fesses à chaque coup.


Nous haletons de plus en plus. À chaque coup de boutoir, Fabrice pousse un grognement. Je suis en sueur. J’aimerais me caresser, mais j’ai besoin de l’appui de mes deux mains pour me maintenir à genoux, vu la violence des attaques de Fabrice derrière moi. Soudain, il s’arrête pousse un râle et je sens son membre trembler en moi de longues secondes.


Il se retire. Je ressens soudain un très grand vide, presque de la tristesse. Je me retourne, il est allongé et me sourit.



Et il m’embrasse alors que je m’allonge près de lui.



Cela dit, il descend vers mon bas-ventre et reprend ce qu’il avait si bien fait au début de nos ébats. Il me suce plus lentement néanmoins, avec une grande douceur. Il prend son temps. Je suis ému alors que je le regarde s’affairer. Quel amant ! Jamais je n’ai montré une telle patience vis-à-vis de mes conquêtes. Après quelques minutes de ce traitement délicat je viens enfin et m’effondre épuisé.


Lorsque je me réveille, le jour pointe à travers les rideaux. Fabrice a dû aller dormir dans sa chambre, le canapé n’était pas vraiment assez large pour deux.


Je me lève, m’habille rapidement, puis j’écris sur un papier que je trouve dans ma poche : MERCI.


Je le laisse bien en vue sur la table du salon, puis quitte les lieux de ma défloration.


Dehors, il fait beau. Je prends un grand bol d’air frais, je souris, sors mon portable, appuie sur la touche mémoire numéro 1 :