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C'est encore mieux dans l'eau

C’était une belle journée de mai. La grisaille et la pluie avaient enfin débarrassé le plancher… et le ciel. Le soleil entrait largement par mes fenêtres et me mettait d’humeur joyeuse voire… taquine… impertinente…

Je discutais sur mon site de rencontre favori avec un garçon que je croisais régulièrement depuis quelques jours. Le beau temps nous donnait des idées champêtres. Après avoir parlé de pique-nique, de petits chemins et de sous-bois, nous en étions arrivés aux bains de minuit…

Et cette fois encore j’oubliais de tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant d’écrire (j’ai bien dit dans la mienne…) que pour les bains de minuit, il risquait de faire encore un peu frais et que le hammam me paraissait plus de saison. Sa réponse ne se fit pas attendre.

• — C’est une très bonne idée ! J’en connais un très sympa, on y va ce soir ?

Je prends mon souffle et je lui réponds :

• — C’est d’accord ! Où va-t-on ?

XXX

Il est bientôt 22 heures. Il m’attend, au point de rendez-vous convenu, et nous roulons ensemble vers le club. Bonne nouvelle, il est mieux que sur la photo, et un grand sourire agrémente naturellement son visage. L’atmosphère est détendue et nous discutons cordialement mais je sens qu’il m’épie. Je ne lui ai pas caché que c’est ma première fois et je vois bien qu’il appréhende un peu mes réactions. Mais un sourire serein ne quitte pas mes lèvres.

Nous arrivons. Le club se trouve dans une zone industrielle et je n’aurais jamais deviné ce qui se cache derrière ces murs de tôle… Le patron nous accueille chaleureusement et nous laisse nous installer.

D’abord un verre au bar, oui, c’est une bonne idée. Faire un peu connaissance. Nous avons l’air d’évoluer dans le même monde et je trouve mon compagnon sympathique. Se penchant vers moi, il me glisse à l’oreille :

• — Je te déshabille du regard et je me régale… je savoure d’avance les prochaines heures.

Bon, déshabiller, il n’a pas trop de mal, je n’ai pas non plus enfilé une combinaison spatiale. Une jupe violette mi-cuisses, fendue jusqu’à la taille en portefeuille, un caraco rose transparent, qu’on aperçoit à travers un gilet violet très échancré. Juchés que nous sommes sur les tabourets du bar, ma jupe est largement ouverte et il a une vue plongeante sur mes bas et mes escarpins. Ce qui n’a pas l’air de lui déplaire. D’autant que ses paroles stimulent mon esprit provocateur et que je m’arrange pour diriger son regard vers des endroits intéressants de ma personne.

Il me propose de visiter les lieux, ce que j’accepte volontiers. Il y a encore peu de monde et je pourrai découvrir ce qui m’attend. Jusqu’à présent, je n’en ai vu que des photos ou lu des récits. D’un côté le pub dansant, assez traditionnel, ne serait-ce les coins munis de banquettes accueillantes. Puis nous passons dans l’espace naturiste. D’abord les douches. Puis un sauna, une salle de hammam… Pour le moment tout cela est vide et cela fait une drôle d’impression. Il m’est difficile d’imaginer ce qui va s’y passer bientôt… J’ai comme un sentiment d’irréalité…

Un couloir… avec des portes… Derrière chacune d’elles une couchette, large, permettant à plusieurs personnes de s’étendre. L’une des salles est ornée de tentures orientales et parait très accueillante. Quant à la dernière salle, elle est percée de trous circulaires et je ne peux retenir un sourire… les glory holes… mais ils ne sont pas occupés… je ne vois aucun mâle pointer son membre à travers ces orifices pour recevoir de douces attentions.

La tension monte… voir ces salles dédiées au plaisir m’a excitée et je sens le regard de mon compagnon sur moi.

Tout naturellement, nous nous dirigeons vers les vestiaires. Nous nous déshabillons et je prends un malin plaisir à le regarder d’un air coquin. Je ne quitte pas ses yeux en me dévêtant… mes mains me caressent négligemment. Je vois bien que cela fait de l’effet… il ne peut plus guère me le cacher… Son sexe est déjà à demi dressé.

Nous nous dirigeons vers le hammam… ça y est nous y sommes… Pour le moment, nous sommes seuls. Je m’arrête à l’entrée de la pièce. Il est juste derrière moi et je n’ai eu qu’à reculer un peu pour sentir son sexe dressé contre mes fesses. Je me cambre et remue doucement les hanches, qui attirent irrésistiblement ses mains.

Nous nous étendons sur la plateforme. Il me regarde, je le regarde. Qui osera le premier geste ? Bon d’accord, oui, c’est moi qui l’ai caressé la première… Son corps est moite de vapeur et je laisse mes mains le découvrir. C’est comme un feu vert et bientôt je sens ses mains sur moi, sa bouche dévorer mes seins généreux, ses doigts explorer mon entrecuisse, chercher le point sensible, le trouver… et commencer à me faire gémir…

Le plaisir commence à monter dans mon ventre. J’ai fermé les yeux, et lorsque je les rouvre son sexe est devant moi. Je vois quelques gouttes qui perlent, et je ne peux résister à l’envie d’y goûter. Il tressaille lorsque ma main le saisit… et plus encore lorsque ma langue gourmande s’enroule autour de lui. Elle visite, curieuse, cherche les points sensibles et s’y attarde, avant que j’arrondisse mes lèvres en un fourreau où je le laisse se glisser. J’alterne les doux mouvements et des pressions plus soutenues… et je le sens respirer très fort.

Il me repousse fermement et m’allonge. Ses doigts s’enhardissent. Je les sens partout en moi. Un puis deux, puis trois dans ma source ruisselante et un autre qui s’est frayé un chemin entre mes fesses. Cette fois je ne gémis plus… je crie !

Est-ce mes cris ? Ou la curiosité ? Je m’aperçois soudain que nous ne sommes plus seuls. Un homme est entré et s’est assis sur un banc. Il nous regarde et il se caresse. Mes yeux enregistrent l’information mais mes sens sont concentrés sur les sensations que fait naître en moi mon partenaire.

Quelques minutes plus tard, l’homme a bougé. Il est maintenant assis derrière ma tête et il a une vue plongeante sur mes cuisses offertes. Je sens sa main m’effleurer. Il la pose sur mon bras. Une douce caresse. Qu’il ne prolonge pas. Il attend ma réaction. Je ne le repousse pas, mais ne l’encourage pas non plus. La caresse s’enhardit, gagnant mon épaule. Mon partenaire persévère dans ses jeux de doigts et le plaisir montant me fait me tordre.

La main vagabonde en profite… et trouve le chemin de mes seins… puis je la sens… ohhhhh… là… sur mon clitoris… Ils ne disent pas un mot. Seuls mes cris troublent le silence. Mon plaisir monte comme une vague, inexorable. Allons bon, à qui est cette main sur mon sein ? Je rouvre les yeux. Un troisième homme est là et lui aussi me caresse. Et l’orgasme explose en moi. Je crie, je me cabre, je saute en tous sens comme une furie. Les mains se retirent. Je me blottis dans les bras de mon cavalier, pour reprendre mon souffle.

Il me serre contre lui et me glisse à l’oreille :

• — Que veux tu faire d’eux ?

Je le regarde. J’ai envie de lui, mais juste de lui pour cette première fois. Et je le lui dis…

XXX

Nous avons choisi la salle orientale, ce qui me convenait très bien… Son regard était maintenant brûlant… Je me doutais que les caresses que nous avions échangées l’avaient chauffé à blanc. Je m’approchai de lui en rampant comme un félin puis approchai mes seins de sa bouche… tandis que je venais me frotter sur son sexe dressé. Je me caressais sur lui, et chaque passage de son sexe sur mon clitoris me faisait gémir… Il ne pouvait logiquement résister longtemps à une telle provocation et je sentis bientôt ses bras m’enserrer et me mettre à quatre pattes devant lui.

Rapidement, je sentis son sexe se frayer un chemin entre mes cuisses. Il m’emplit d’un seul coup… mmh que c’était bon… Je fermais les yeux pour mieux ressentir mon plaisir monter. Ses coups de reins montaient en puissance et je tremblais de plaisir.

Il commença à introduire un doigt puis deux dans mon anus… Et je voyais très bien où il voulait en venir… Son sexe remplaça bientôt ses doigts. J’avais éprouvé tellement de plaisir qu’il s’enfonça en moi sans que je ressente aucune douleur, juste une grande chaleur au creux des reins… Ses doigts trouvèrent mon bouton et il perdit toute retenue… ses coups de reins devinrent frénétiques… je l’entendais haleter, gémir, je sentais une claque atterrir parfois sur mes fesses, ce qui me faisait crier de plus belle.

Et puis soudain je l’ai entendu râler, crier, se tendre… et s’abattre sur mon dos. Nos cris ont résonné longtemps dans le coin câlins… en ont inspiré d’autres aussi, ce qui nous galvanisait.

J’en avais rêvé, fantasmé… mais finalement, la vie est plus belle que nos rêves.