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Téléphone-moi !

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Encore une nouvelle journée qui commence ! Une de plus. Aujourd’hui, repos, je suis à la maison. Qu’est-ce que je vais faire ? D’abord mettre une machine en route, repassage et autres choses pas très folichonnes mais indispensables du même style, puis après, on verra…

Oui, on verra. Alors je fais…

Voilà, mon boulot est fini, achevé. Fichu boulot de ménagère, de quoi avoir parfois des idées de meurtre ! Je suis un peu fatiguée, je me suis malgré tout levée de bonne heure ce matin ; je vais m’allonger un peu, je l’ai largement bien mérité !

Ouf ! Ça fait du bien ! Je laisse passer les secondes puis les minutes, c’est si bon de ne songer à rien, de se vider l’esprit, le corps au repos. Il faudra que je me remette au yoga, c’était si délassant ! Et très utile à la fois…

Au plafond, le blanc me nargue : pourquoi les pièces ne sont-elles pas aussi immaculées qu’un plafond ? Je regarde la fine texture de celui-ci, une idée curieuse vient à moi : et si les plafonds avaient des yeux ? Surtout ceux des chambres à coucher, ou éventuellement ceux des salles de bain. Quoique, dans les toilettes, ça ne doit pas être triste non plus ! J’ai de ces idées, moi !

Il faudra que je me prenne le courage d’écrire toutes ces idées un peu saugrenues qui vagabondent dans mon esprit ! À condition que les services psychiatriques ne se pointent pas aussitôt, considérant mon cas personnel avec avidité ! Et hélas, pas que pour mes courbes féminines !

Enfin bref, passons !

Midi arrive. Je vais attendre le coup de téléphone de mon amour de Doudou, je me ferai à manger après. Je me vautre sur le lit défait, je prends mon bouquin, j’en lis un chapitre qui, ma foi, est très intéressant : une scène d’amour torride ! Hum, cela commence à me donner des doux frissons partout, ma main glisse alors entre mes jambes et je sens déjà ma petite chatte qui se mouille petit à petit ! J’ai bien envie de la satisfaire, mais il me vient alors une idée : et si j’attendais que mon chéri m’appelle pour qu’il me fasse l’amour au téléphone ?

Bonne idée !

Je me mets à l’aise sous ma couette ; je songe à notre scène d’amour, hier soir : ce n’était pas triste ! Mon Doudou a du répondant en la matière… Nous aussi, nous aurions de quoi remplir un bouquin ! Oh oui ! Il faudra que j’écrive tout ça un de ces jours, ça me fera des souvenirs quand je serai hors d’usage, dans cinquante ans ou plus ! Bien que… à y songer, je ne vois pas pourquoi avec l’âge, on devrait fatalement diminuer la consommation sexuelle… Je dirais même qu’on a alors plus d’expérience et donc que ça doit être mieux, non ? Ah, le sexe ! Sujet inépuisable ! Mais, au fait, j’y pense : et si je prenais un godemiché, celui qui m’a tant fait jouir hier soir ?

Bonne idée !

Je crois que je l’ai déjà dit, ça… Au passage, je constate que j’ai finalement des tas de bouquins à écrire, moi. Si je m’écoutais, je me prendrais bien une année sabbatique pour rédiger tout ça et ensuite, à moi, le luxe et la gloire ! Télévision et radio ! The Best Author Of The Year ! Oh yeah !!! Bon, là, je m’emballe un peu, beaucoup même ! Que penserait mon Doudou d’avoir une femme écrivain ? Je suis presque sûre que ça lui irait très bien, il en serait même flatté ! Ah, ces hommes !

Le téléphone sonne : c’est mon Doudou à moi ! Je lui demande innocemment s’il est seul. Il me répond que oui. Tant mieux ! Il me parle de sa matinée, des clients jamais satisfaits, du retard de paiement qu’il attend depuis un certain temps, et je me sens un peu coupable d’être là, dans mon lit. Mais mon envie est grande, si grande ! Immense !!!

Enfin, il me demande ce que je fais, là, actuellement. J’attendais ce moment depuis un certain temps. Je lui réponds alors d’une voix coquine :

– Devine, mon Doudou !

– Je ne sais pas, ma Chérie… je présume que tu as fini de manger… Tu es devant la télé ? Dans un fauteuil ? L’ordi ?

– Nan !

– Salle de bain ?

– Re-nan !

– Toilettes ?

– Je suis dans mon lit !

– Dans ton lit ? Notre lit ? À cette heure ?

– Oui… [voix sensuelle]

– Houlà, j’ai bien une petite idée là-dessous…

Bien sûr, il devine très vite ce que je suis en train de faire ! Je lui dis que j’ai très envie qu’il me dise des mots d’amour, des gros mots, peu importe ! Je suis dans un tel état, je me masturbe avec le godemiché, je le fais glisser sur mon clitoris, tout doucement, lascivement ! J’écoute avec ravissement mon Doudou me traiter de « petite cochonne » ! Je lui demande alors de monter d’un cran ; il s’exécute après un court instant. Sa voix grave me susurre alors des abominations ! J’adore ça ! J’aimerais avoir quatre mains : ainsi, je pourrais me prendre les seins et me les caresser en plus des frôlements que je fais subir plus bas, à mon entrejambe !

Tout à coup, je sens que je ne peux plus me retenir, c’est trop fort, c’est trop bon et j’explose aux quatre coins de la chambre !!!

Des étoiles dansent devant mes yeux, mon souffle est court, je reprends pied petit à petit, vidée mais comblée…

Au bout du fil, Doudou me dit que son pantalon fait une bosse à un certain endroit, je suis contente de lui avoir fait de l’effet, tellement contente que je sens mon envie revenir au triple galop ! Je recommence à me caresser, tout en imaginant que le gode que j’ai en main soit le sexe gonflé et dur de mon chéri ; je cale le godemiché sur mes oreillers, je le chevauche impudiquement et je me frotte dessus lentement, doucement, interminablement !

Une main sur un sein, je presse, en le pinçant, le téton déjà tout rigide, j’adore ça ! J’ai toujours le téléphone dans l’autre main et Doudou qui me murmure les choses que je veux entendre et qui me font tant d’effet !

Je lui crie de continuer, de poursuivre, d’aller plus loin, de choisir d’autres mots, je le traite de dégonflé, puis de bien d’autres noms plus triviaux encore ; il s’enhardit alors, sa voix devient plus rauque, plus mâle aussi, dominatrice. J’ouvre la bouche pour aspirer l’air qui me manque, des noms crus résonnent au téléphone, à mon oreille, dans tout mon être ! Des mots vulgaires, souvent jetés à la figure, sans amour, des expressions basses qui me font monter si haut dans les cieux, au sommet des pics de mon plaisir !

Non… non… non…. Siiiii !!!

C’était vraiment trop bon : j’ai joui comme une dingue, une petite folle ! Furieusement ! Intensément ! Ce fut court mais terriblement excitant ! Je suis comme liquéfiée sur le lit, le cœur battant la chamade comme pas possible ! À présent, mon Doudou me susurre des mots d’amour, apaisants après la brûlure de ceux d’avant. C’était la première fois que j’osais pareille chose, que je lui demandais ça et j’espère bien que nous recommencerons le plus vite possible !

Moi, surtout !

Un grand merci à Véronique, ma douce compagne.