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n° 12748Fiche technique11459 caractères11459
Temps de lecture estimé : 8 mn
27/07/08
Résumé:  Une femme provoque son compagnon, afin d'aller au bout de son fantasme.
Critères:  fh couple fsoumise hdomine dispute fouetfesse -fsoumisah
Auteur : Titefleur            Envoi mini-message
Oser son fantasme

Extrait…


… Et elle est là, assise sur ce canapé de cuir noir, telle une petite fille qui se fait réprimander. Elle est vêtue d’un long tee-shirt et d’un shorty de dentelle blanche. Il est en face, appuyé sur le mur, debout les bras croisés, il l’observe d’un regard tendre et accusateur à la fois. Il est torse nu, dans une paire de jeans qui le serre légèrement, il est pieds nus, décontracté. De sa voix chaude mais sur un ton autoritaire, il lui explique qu’elle a tort.


Tort d’être si capricieuse. Tort de se laisser consumer par la jalousie. Tort de se poser autant de questions. Tort de ne pas profiter de l’instant présent.


Il se tient à distance pour ne pas craquer sur son visage boudeur, pour ne pas, une fois de plus, succomber à cet air de désolation, de supplication qu’elle prend pour un pardon. À la fois furieux et attendri, il la regarde. Il observe cette femme qu’il aime, cette femme aux cheveux pas encore coiffés, qui tombent sur des épaules si attirantes. Ce petit bout de femme qui n’ose soutenir son regard parce qu’elle est mal à l’aise ; il a envie de la prendre dans ses bras pour la consoler et la rassurer mais il ne bouge pas, non pas cette fois !


Elle l’écoute, les yeux baissés, les bras entourant un coussin qu’elle serre contre elle, comme une protection, une cachette. Pourtant, elle aimerait s’approcher, le prendre dans ses bras, lui demander pardon dans un silence et la douceur d’un baiser. Mais elle n’ose pas. Elle sent que cette fois-ci, elle l’a poussé au bout de sa patience. Elle préfère faire profil bas et attendre…


Mais comment fait-elle ? Elle qui, en général, relève la tête, relève les yeux, affronte toujours les regards sans fuir. Elle qui, généralement, dit ce qu’elle pense, crie, râle, tape du poing et sait se faire entendre. Elle et son caractère vivace qui n’ont peur de personne, comment fait-elle pour, à cet instant, se sentir si fébrile et sans défense ?


De toute sa hauteur il lui parle. Elle l’entend choisir ses mots qui blessent sans être méchants, cette vérité évidente, son timbre grave tout en étant chaleureux. Il parle de cette voix qui la fait flancher, sur un rythme lent comme pour bien faire entendre la puissance de chaque mot. Pas un mot plus haut que l’autre, le ton est uniforme… mais sans équivoque quant à sa détermination de mettre les points sur les « i » et les barres sur les « t ».


Ses phrases l’atteignent, lui rentrent dedans par chaque pore de la peau. Elle encaisse et ne dit rien ! Mais plus elle l’écoute, plus elle se concentre sur cette voix, et plus elle vibre. Elle ferme les yeux pour mieux s’imprégner de cette musique, de ces octaves. Elle a toujours été sensible à sa voix, mais aujourd’hui, elle n’est pas seulement charmée, elle est envoûtée… C’est alors que, sans vraiment savoir pourquoi, un tremblement s’empare de son corps. Des frissons lui parcourent les reins et une douce chaleur s’insinue doucement entre ses cuisses.


Elle devine, mais elle s’interroge. Pourquoi m’attire-t-il autant ? Pourquoi, alors que je devrais penser à ce qu’il me dit, ai-je envie de lui ?


Car oui, elle a envie de lui ! Elle le sent ! Elle sent ce vide en son ventre, le feu qui augmente de plus en plus dans son sexe. Dois-je lui faire comprendre qu’il m’excite ? Me fera-t-il l’amour si je lui demande ? Si oui, comment me le fera-t-il ? Avec tendresse ? Avec colère ? Va-t-il s’apercevoir que je veux qu’il me domine ? Va-t-il ou veut-il me donner cette correction si douce et si érotique à la fois ? Mais que m’arrive-t-il ? Je ne sais plus ni qui je suis, ni quoi penser. Je divague, mon esprit s’embrume. Pourquoi, à son contact, ai-je envie de lui montrer que je suis une femme forte et si fragile à la fois ? Pourquoi ai-je envie qu’il me couvre de tendresse, alors que paradoxalement j’ai besoin qu’il me prenne avec toute son autorité afin de me dire « Oui, je t’aime, je fais ce que tu souhaites, mais je garde le contrôle. En un mot… je reste le maître ! »


Oui, ce maître qui s’impose à son insu, en a-t-il vraiment conscience ? Sait-il que c’est l’image qu’elle a de lui ? Même s’il en est conscient, en joue-t-il ? Cela lui plaît-il ? Aime-t-il voir l’effet qu’il produit sur elle ? Tous ces sentiments sont si contradictoires. Force et faiblesse, dominante et dominée, tendresse et ardeur, douceur et violence !


Elle n’écoute plus vraiment ses paroles. Elle répond au hasard des phrases par un « oui » timide et presque inaudible. Seul, le désir qu’il la possède lui prend toute son attention.


Il respire, il a fini de lui dire ce qu’il pense de son attitude. Il reste là, il attend une réaction de sa part, mais elle ne bouge pas. Il sourit de la voir si timide… il sait qu’elle n’est pas habituée à ce que l’on lui parle ainsi. Il veut la voir sourire. Il lui dit alors une phrase qui la réveille. Elle sait que cette phrase ne doit pas rester sans réponse. Elle doit sauter sur elle pour enfin vivre. Mais vivre quoi ? Pour enfin faire surgir cette chose en elle, qui ne demande qu’à exploser. Mais c’est quoi ?


Sans vraiment réfléchir, tout en ayant peur mais tout en l’espérant, elle veut qu’il accomplisse ce que dit cette phrase. A-t-elle honte ? Oui ! Pourquoi ? Elle l’ignore ! Qu’est-ce qui la pousse à agir de cette sorte malgré la peur ? Elle l’ignore ! Comment va-t-elle s’y prendre ?

Par la seule façon qu’elle connaisse quand elle veut imposer son caractère… la colère !


Elle sait que ce n’est que du bluff, cette fois-ci, mais elle espère qu’il l’ignorera, qu’il aura assez de cran pour mettre à exécution sa parole, cette phrase dite sur le ton de l’humour. Elle veut que sa propre réaction, que sa réponse lui fasse perdre son contrôle, elle veut qu’il passe à l’acte séance tenante.


Il l’a dit… qu’il le fasse… Juste une phrase qui résonne encore et encore… « Là… tu mérites une fessée, mon ange ! » Il l’a dite… Oui enfin il l’a dite…


Dans un sursaut, puisant un courage et une volonté, elle rejette le coussin, se lève, le regarde et le provoque avec cette réponse qui sort de sa bouche farouchement et presque malgré elle… Cette réponse déjà employée dans d’autres circonstances avec d’autres personnes et étant à cette époque vraiment pensée et prise au sérieux. Cette phrase qui normalement arrive à convaincre les interlocuteurs est cette fois-ci lâchée, avec l’espoir de ne pas impressionner.



Elle guette sa réaction. Encore de la contradiction. Peur et espoir, Peur et volonté, Peur et curiosité ! Il la fixe d’un regard amusé et pénétrant… Cela va très vite ! En une fraction de seconde, il fait un pas, lui prend les mains qu’il immobilise avec force au-dessus de sa tête et la couche sur le canapé. Elle résiste vraiment, mais il est fort. Avec frénésie mais précision, il passe sa main sous son tee-shirt, lui enserre le sein en introduisant une langue chaude dans sa bouche. Elle ne peut bouger. Elle essaie mais ne peut faire aucun geste. Il la contrôle. Il met ses yeux dans les siens, son regard est intense, il lui dit avec un sourire en coin :




Sa voix attise son trouble, c’est un mélange de panique et de désir.


Sa main libre lui parcourt le corps. Ses doigts viennent jouer avec son intimité sans douceur mais sans violence. Il veut qu’elle perde le contrôle. Il gagne ! Il la domine ! Elle veut garder le contrôle. Elle gagne ! Elle est dominée… ! Elle sent son corps se tendre, se remplir de chaleur et entend cette petite voix interne qui lui crie « Laisse-toi faire ! Laisse-toi faire ! » Pourtant elle essaye de lutter. Par orgueil ? Par peur ? Par jeu ?


Elle est excitée, elle attend, elle crie de plaisir sous ses doigts si impatients qui s’affairent sur son sexe humide et chaud.


Par un mouvement inattendu et rapide, il la prend dans ses bras et c’est en un instant qu’elle se retrouve sur le lit. Toujours les mains immobilisées au-dessus de sa tête par sa main ferme, il la tient. Elle a mal aux poignets mais cette douleur est moindre par rapport à son état d’exaltation. Il la fait basculer sur le côté. Ses fesses sont alors à la merci de sa main. Avec un semblant de résistance, elle se laisse faire. Son cœur s’emballe, son souffle se coupe. Quand la main s’abaissera-t-elle pour la première fois ? L’instant paraît interminable…


Le premier clac se fait entendre, suivi d’un second précipité. Elle émet un léger cri, elle est surprise. Son corps tremble, mais elle le savait… Elle aime cela… ! Elle souhaitait cela !


Un troisième clac arrive, cette fois suivi d’une caresse amoureuse qui calme les picotements. Elle gémit. Il lui dit alors qu’elle est belle, mais qu’elle la méritait depuis longtemps, cette fessée. Il joint le geste à la parole et rabaisse sa main plusieurs fois de suite sur les fesses tendues de désir et d’excitation. Alternant claques et caresses, il lui donne cette correction érotique tant espérée. Et… elle aime, elle l’aime !


Il finit cette correction tendre par de douces caresses apaisantes, puis d’une parole, sur un ton qui semble ne pas lui donner le choix, il relâche son étreinte, et lui dit :



Elle est soumise à son propre désir, à cet homme si imposant. Elle le prend dans ses bras, évite son regard de peur qu’il puisse y lire son enthousiasme, honteuse de montrer que cela lui a plu, honteuse d’avouer qu’elle l’avait intentionnellement provoqué.


Il la possède, lui fait l’amour, mélange tendresse et violence, lui montre qu’elle ne peut rien contre son pouvoir, qu’elle est à lui, qu’il fait ce qu’il veut. Il la couvre de baisers doux et entre en elle en lui arrachant des soupirs. Il l’aime, ils s’aiment et ils vont s’aimer longtemps.


Mais quelle ne fut pas sa surprise, alors que la jouissance arrivait peu à peu, de l’entendre lui dire, lui murmurer au creux de l’oreille :



Elle ne put lui répondre que par un cri libérateur, que par sa jouissance. Enfin elle venait de connaître cette fessée tant attendue. Elle venait de connaître l’autorité d’un homme dominant et tendre qui connaissait sa pensée, son désir. Enfin elle venait de se sentir petite fille dans les bras de l’homme qu’elle aime, cet homme qui ne la juge pas, qui l’aime comme elle est.


Elle est heureuse et confuse. Heureuse d’avoir osé aller au bout de son rêve. Confuse d’admettre qu’elle avait ce fantasme.