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Temps de lecture estimé : 20 mn
05/08/08
Résumé:  Un jeune homme, à peine sorti de l'adolescence mais encore innocent rencontre un femme qui lui fait découvrir l'amour physique, et sans doute beaucoup plus.
Critères:  fh inconnu vacances autostop intermast fellation cunnilingu pénétratio fsodo init -inithf
Auteur : Ijokpl            Envoi mini-message
Un voyage initiatique, une étape qui n'est pas oubliée

Il y a longtemps, une fin d’été en Espagne, le soleil semblait laisser tomber des briques. Il faisait chaud, épouvantablement chaud sur le bord de la route où je faisais du stop, à la sortie de Madrid. J’étais jeune, j’allais à Tolède. J’attendais depuis longtemps qu’une voiture s’arrête. Cela finirait bien par arriver ; pouce en l’air, je faisais signe à toutes les voitures, tous les camions, je les suivais du regard, espérant voir les feux arrière s’allumer.


J’étais jeune, inexpérimenté, j’avais obtenu de faire ce voyage seul, une sorte de tour d’Espagne en stop. En ce temps-là, l’Espagne était encore un pays où la moitié des habitants semblait porter un uniforme, où une soutane… Je parlais correctement l’espagnol, assez pour bien me faire comprendre, et comprendre bien ce que l’on me disait.


Il faisait chaud donc, et la matinée était déjà bien avancée. Lorsqu’une belle voiture se présente, une belle voiture anglaise – pas une Rolls ! – immatriculée à Madrid, je fais signe, sans conviction, par principe. J’ai le temps de voir qu’une femme conduit, elle ne semble pas ralentir. Logique ! Pourtant, je vois soudain les feux arrière s’allumer et la voiture se garer sur le bord de la route. Saisir mon sac, rejoindre la voiture en courant, j’avais l’habitude.



Bon, c’est clair, je suis français, et elle parle français.


Je vais à Tolède donc. Elle me laissera un peu avant, elle se rend dans une petite ville, à quelques kilomètres de Tolède.



C’est la deuxième fois que l’on me pose cette question. La première fois, avant Madrid, c’était dans une sorte de restaurant routier, à une table commune, un vieil homme. Comme je tardais à répondre, il m’avait dit, de cette voix basse et éraillée que seuls les Espagnols font entendre « ¡ Su arte ! ».


C’est autour de l’art que nous discutons en route, de ma visite au Prado, de Barcelone, de la Sagrada Familia, de Gaudi. J’ai vu une corrida à Barcelone, je ne suis pas certain qu’elle apprécie les corridas, je n’insiste pas. Nous avançons. Pas aussi vite qu’aujourd’hui, mais nous allons bientôt arriver au but du voyage de ma conductrice. Elle doit avoir un peu plus de trente ans, elle est brune, grande, parle le français couramment, elle a de la famille en France et s’y rend de temps en temps. Je regrette que Tolède soit si près de Madrid. La conversation tombe.



Et puis, spontanément :



J’accepte avec gratitude. Sans arrière-pensée.


Elle quitte la route, prend une petite route, puis un chemin de terre qui nous mène devant une grille, ouverte, et s’arrête devant une maison comme je n’en ai pas fréquenté beaucoup.



Sa gentillesse me confond. Je ne sais que répondre. Je la suis, elle m’installe dans un salon, m’offre à boire une bière, met la radio, et prépare un repas. De la charcuterie, des tomates… Nous mangeons, la conversation est un peu lente à reprendre. Un peu de gêne chez moi, chez elle aussi peut-être. Je commence à réaliser ce que la situation a de délicat.



Nous allons nous asseoir dans les fauteuils.


Je suis dans un autre monde que le mien, tellement agréable. Et cette femme. Elle s’anime un peu, un peu nerveuse peut-être. Et moi aussi du coup, un peu emprunté…


La musique est soudain dansante.



La proposition est inattendue, je pose ma tasse, je réponds que je ne suis pas très bon danseur, mais je peux essayer.


Je me retrouve debout, puis nous dansons. Je ne sais plus très bien où je suis, et il me faut un peu de temps pour me détendre. C’est à ce moment-là que la musique devient plus lente, un slow. Nous continuons de danser. C’est un des airs de l’été. Quelque chose se passe, progressivement, une détente complice. Des corps plus souples. L’air s’achève.



Elle me laisse trente secondes, met un 45 tours. Nous reprenons là où nous avions arrêté. Elle m’a tutoyé, nous sommes devenus plus proches, beaucoup plus… Je commence à trembler, elle se rapproche de moi, sa tête sur mon épaule, je sens sa poitrine contre la mienne. Elle doit sentir que je tremble… je suis terriblement contracté. Et puis, je commence à me sentir gêné… elle est trop près de moi, elle doit bien se rendre compte que quelque chose se passe… je m’écarte un peu, elle me retient. Pire… elle se rapproche encore. La musique s’arrête. Ses lèvres sont si près des miennes…



Je ne réponds pas, ce n’est pas nécessaire. Mais je pose quand même mes lèvres sur les siennes. Un mouvement irréfléchi, qui s’achève en un baiser presque passionné.



Et elle m’abandonne le temps de remettre ce disque.


Nous dansons, enfin ce n’est plus une danse. Nous nous étreignons. Je cherche encore à la tenir à distance, gêné par le contact de son corps contre mon érection. Elle m’embrasse, se serre contre moi, m’attire contre elle. Je la laisse faire, et mon sexe en érection rencontre son pubis, à moins que ce ne soit son corps qui se frotte contre le mien. Je ne résiste plus. J’ai posé mes mains sur ses hanches, en remontant elles frôlent ses seins. Je tremble comme une feuille. La seule chose que je crains c’est de décharger sous l’effet de l’excitation qui monte.



Elle me prend par la main, me conduit dans une pièce plus sombre, plus fraîche. Une chambre. Au bord du lit, elle m’embrasse, se colle à nouveau contre moi. Nous tombons sur le lit. Elle s’installe sur moi, m’embrasse, sa langue s’enfonce dans ma bouche. Mes mains glissent sous son corsage, je sens sa peau. Cessant de m’embrasser, elle ouvre ma chemise. Ses lèvres sont sur ma poitrine. Sa bouche descend et ses mains sont sur ma ceinture. Quelques contacts inévitables avec mon sexe tendu, à travers mon pantalon. Puis à travers le tissu de mon slip. Quand mon sexe est libéré, je suis au bord de l’orgasme, incapable de me contrôler, je sens que je vais jouir. C’est le moment qu’elle choisit pour prendre mon sexe dans sa bouche. Je voudrais la prévenir. Le plaisir qu’elle me donne, inconnu jusqu’alors, est irrésistible. Elle tète, m’enfonce dans sa bouche. Je gémis. Je jouis. Je décharge dans sa bouche. Un éclair traverse mon cerveau. Un plaisir foudroyant. Elle prend tout, continue de téter mon sexe, je me tords de plaisir, c’est insupportable. Quand elle a eu tout pris, elle cesse de me sucer, tout en me gardant dans sa bouche encore un moment. Elle embrasse mon ventre, mon sexe, et remonte. Elle pose ses lèvres sur les miennes. Je ne réussis pas à accepter ce baiser.



Nous restons allongés, l’un contre l’autre. Je suis à moitié déshabillé, le sexe caché sous sa main, elle est encore entièrement vêtue, passablement décoiffée. Elle pose sa tête sur ma poitrine. Nous nous reposons. Elle se tourne sur le dos, je la suis ; ma tête repose sur son épaule. Ma main glisse sous son corsage, le contact de sa peau ne me fait plus trembler, il m’apaise. Je commence à défaire, un à un, les boutons de son corsage. Puis je défais la ceinture de sa jupe, la fermeture éclair sur le côté. Je glisse ma main sur son ventre. Sa culotte. Je la sens frissonner, son ventre se creuse. Elle bouge, se soulève, retire sa jupe. Elle tourne son visage vers le mien, murmure à mon oreille quelque chose que je ne comprends pas, que je crois deviner. Ma main glisse sur son ventre, je sens sa toison sous le tissu de la culotte, je sens la résistance du mont de Vénus. Mes doigts effleurent les lèvres de son sexe, effleurent l’intérieur de ses cuisses. Je sens son corps se tendre dans l’attente, entre ses cuisses son corps est chaud, le tissu chaud et légèrement humide. Au contact de mes doigts, son corps se tend encore un peu plus, elle attend. Mes doigts s’introduisent sous sa culotte, ils se glissent dans sa fourrure, ma main s’empare de son sexe, il est trempé, mes doigts la pénètrent, la caressent. Elle gémit, doucement, se cambre. Entre les lèvres de son sexe, le bout de mes doigts glisse, trouve son clitoris, je la caresse.


Et tout à coup elle explose, pose sa main sur la mienne, pousse mes doigts entre ses cuisses qu’elle serre comme s’il en allait de sa vie, elle se tord de plaisir, tendue à se briser. Elle gémit, plus fort, crie presque… Cela dure longtemps, me semble-t-il, avant qu’elle ne se calme. Elle se rapproche, m’embrasse, se colle contre moi, murmure encore des mots que je ne comprends pas bien. Puis :



Ma main reste sur son ventre, sur son sexe, j’aime la souplesse de son ventre, la solidité du mont de Vénus. Elle bouge à nouveau, retire sa culotte, se redresse, retire son corsage, son soutien-gorge, elle est nue. Je la regarde, je découvre, j’explore des yeux, je caresse. Je retire ma chemise, mon pantalon, mon slip. Je me colle contre elle. Je la caresse, j’embrasse ses seins, ses tétons. Je les prends entre mes lèvres, je les suce. Elle aime. Ma langue goûte sa peau, salée par la transpiration. Mes lèvres pincent sa peau. Ma main continue ses caresses.


De la main elle me guide, poussant doucement ma tête ; ma bouche descend… sur son estomac, son nombril… Je tourne la tête, je vois sa toison, et je sens le parfum de son sexe. Mes lèvres se posent dessus, mon corps glisse entre ses cuisses, ma bouche goûte, ma langue s’introduit entre les lèvres, les yeux fermés je bois au creux de ses cuisses, ma langue lape. Un nectar. Le lait et le miel. Je me retire un peu, j’ouvre les yeux, je regarde, « cette blessure », les deux monts jumeaux un peu plus loin, par delà ce paysage odorant. Je la reprends dans ma bouche, je lèche, je creuse. Puis après l’avoir caressé avec ma langue, je prends son clitoris entre mes lèvres, comme pour un baiser d’abord, puis pour le sucer, l’aspirer. Elle frissonne. Se cambre. Je sens qu’elle va à nouveau exploser. Je l’entends gémir. Puis soudain elle crie, se tord. Ses cuisses se referment sur ma tête, elle les serre à m’en briser le crâne. Elle crie encore, je tiens toujours son clitoris entre mes lèvres, mes mains se posent sur ses seins, les agrippent. Elle se tourne, se retourne et ma tête la suit, prisonnière de ses cuisses, contre son sexe.


Un peu plus tard, je regarde ce corps qui vient de s’offrir un tremblement de terre, je rampe pour me retrouver à la même hauteur qu’elle. Je l’embrasse, les lèvres trempées de ce miel qui coulait dans ma bouche. Elle accepte le baiser, se roule contre moi. Elle tire un pan de couvre-lit, nous en recouvre. Elle se détend, se laisse aller.



Oui, ça peut attendre. Je ne demande qu’à rester. Noyé dans la chaleur de son corps, mille fois plus douce que celle de ce soleil de Castille. Lové contre sa peau. Je ne suis pas rassasié, elle non plus. Nous avons encore de belles heures à passer, j’ai encore tant de choses à découvrir.


Elle s’allonge sur moi, son pubis contre mon sexe, les cuisses ouvertes.


Elle bouge doucement, et je sens mon sexe qui se raidit, qui glisse entre ses cuisses.


Je la pénètre, elle me regarde, au fond des yeux, elle ne veut rien perdre, moi non plus. Je sens mon sexe qui s’enfonce en elle. C’est doux, chaud, humide, souple. Tout mon être semble s’être concentré dans mon sexe. Toutes mes sensations semblent en venir, toutes semblent y retourner. Je ferme les yeux, je la regarde. Je sens le poids de son corps sur le mien. Je la sens qui fait bouger son bassin., Il roule, lentement, puis s’arrête, mon sexe suit les mouvements de son corps. Une bienfaisante chaleur m’envahit, s’empare de mon cerveau. Je me colle contre elle, mes mains s’agrippent à ses hanches, la poussent sur mon sexe, des sensations nouvelles commandent à mon corps, pousser mon sexe plus loin, le sentir bouger en elle, sentir son corps, l’intérieur de son corps, son sexe, son con.


Elle guide nos mouvements, sans bien toujours contrôler les siens. Je la sens s’écraser contre moi, mouvoir son bassin, je sens qu’elle veut me prendre en elle le plus loin possible. Elle murmure « Je vais jouir encore, retiens-toi, attends… », je prends sa bouche, elle me la retire bientôt, ses mouvements deviennent saccadés, ses doigts se plantent dans mes épaules. Elle jouit à nouveau, son con se contracte, serre mon sexe, elle crie, remue la tête dans tous les sens, crie encore, son bassin, son ventre se collent contre moi. Je la serre de toutes mes forces entre mes bras. Je me contrôle, je bouge le moins possible, je me sens au bord de l’éjaculation. Quand l’orage s’est calmé, elle reste un peu allongée sur moi, sa tête sur ma poitrine, mon sexe raide en elle. Elle me regarde, secoue lentement la tête, sourit, d’un sourire un peu las, lourd ; elle pose doucement ses lèvres sur les miennes.



Un long temps de silence…



Elle nous fait rouler un peu sur le lit, se retrouve sous moi, enroule ses jambes autour de mes reins.



J’ai suivi mon corps. Je lui ai obéi, faisant durer. Ses cuisses me tenaient près d’elle, ses jambes nouées derrière mes reins, ses fesses remontées, son sexe offert. Mon corps un peu relevé. Ma queue qui la pénètre, plus loin qu’auparavant. Une sensation douce, parfois, au bout de ma queue, comme si je touchais le fond de son sexe. Mes mouvements s’accélèrent progressivement. Ils sont aussi plus brusques. Une tension croissante s’accumule dans mon corps, dans mon cerveau, qui me guide, me commande, qui conduit mon corps dans ses mouvements presque brutaux. Je ne contrôle plus… je l’entends qui recommence à crier et j’explose. Je sens mon sperme monter à travers ma queue, jaillir. Un cri sourd m’échappe. Un nouvel éclair traverse mon cerveau, mon corps crispé contre le sien. Deux êtres fondus dans une transe électrique, deux corps qui se tordent, se cognent, se perdent, se reprennent. Puis s’affaissent. Un magma encore parfois agité de spasmes. Des gémissements, des mots inachevés. Des esquisses de caresses. Ce qui s’est passé était si intense qu’il ne pouvait plus y avoir de mots, ni de caresses. Le silence, le contact des corps. Les peaux humides des transpirations glissent l’une contre l’autre, tendre inconfort. Les cils des yeux se croisent. Comme se fondent les odeurs, multiples que l’on perçoit à mesure que les esprits se dégagent de l’étreinte. Des sourires que l’on perçoit sans les voir. Les bras et les mains qui recommencent à saisir et sentir des corps distincts.


C’est donc ça.



Et j’ai du mal à entendre, comprendre ce qu’elle me dit, encore un peu puceau.



À nouveau enveloppés dans le couvre-lit, enroulés l’un dans l’autre, nous nous endormons sans que j’aie répondu. Du moins je me suis endormi, je crois qu’elle aussi.


Quand je me réveille, je suis seul dans le lit. La lumière a baissé dehors, j’ai dû dormir un bon moment. J’entends du bruit tout près. Bruits de vaisselle. Elle range, et prépare à manger. Qu’est-ce qui m’arrive ! Je suis encore bouleversé. J’essaie de reprendre mes esprits. Que va-t-il se passer maintenant ? Je vais rester pour la nuit. Partir demain ? Plus tard ? Tout cela est si fort, si puissant, si bon.


Je m’habille, je mets de l’ordre dans mes cheveux avec mes doigts. Je vais vers elle, mais je reste dans la porte, intimidé, ne sachant pas comment me comporter après ce qui vient de se passer. Elle vient, m’embrasse, se coule contre moi.



Nous nous embrassons de nouveau. Plaisir des corps qui se retrouvent.



Grand sourire.



Oui, je ne demande que ça. Ne pas me réveiller en me disant « c’est déjà fini ». Au moins un matin.


Un repas dehors. Deux amants qui se connaissaient si peu, que tant de choses séparent. Une expérience aussi forte pour l’un que pour l’autre. Pourquoi si fort pour elle ? Je me m’interroge en mangeant, je n’ai pas eu la réponse. Il fait doux, c’est la nuit, Carmen est belle, le vin est bon, et je viens de connaître, nous venons de connaître un moment comme il y en a peu. Un moment parfait dans ma vie. Dans la sienne aussi ?


Pourquoi est-elle seule ? Sans contrainte de temps ? Quelque temps plus tard, je me suis dit que nous n’avions pris aucune précaution.


Elle sourit, je ferme les yeux, je les ouvre, je lui souris. Je m’entends :



Je me sens stupide, elle me sourit.


Nous nous promenons dans ce qui me semble un parc. Il fait nuit, la main dans la main, épaule contre épaule. Complètement irréel, un rêve ?


Elle s’arrête, nous nous embrassons.



Je n’en saurais pas plus.


Nous revenons à la maison, les lumières éteintes, assis, puis allongés sur un canapé dans cette grande pièce où tout a commencé. Nous parlons… de moi. Nous parlons peu, il y a des silences. C’est surtout elle qui parle.



Je lui dis à quel point j’étais troublé quand tout a commencé, surpris, j’ai eu peur.



Nous laissons la paix de la nuit nous envahir, l’un contre l’autre. Elle est à moi. Mes mains la caressent, elle se laisse faire, s’offre. Elle n’avait rien remis sous sa robe. Ouvrir les boutons les uns après les autres. Découvrir, redécouvrir ses seins dans la demi-obscurité, son ventre, son corps, offert à mes regards, à mes mains, mes doigts, ma bouche, ma langue. Entre ses cuisses le goût est plus fort, et toujours aussi doux. Elle s’abandonne, presse ma tête, ma bouche, sur son sexe, elle prend autant qu’elle se donne, les cuisses largement ouvertes. Elle jouit, le visage inondé je lèche, je suce, je la mordrais quand elle m’écrase à nouveau la tête entre ses cuisses. Le calme revenu je l’embrasse à nouveau, avec mes lèvres encore trempées. Elle les prend avidement. Un baiser fou. Et je sens une main qui descend, me caresse à travers mon jean, l’ouvre, sors mon sexe. Elle me branle. Doucement, presque tendrement, « Tu me rends folle, tu sais ! » elle quitte le canapé, se met à genoux. Sa bouche s’approche de mon sexe, ses lèvres l’entourent… Elle me suce. Incapable de retenir les gémissements de plaisir, je me tords, j’en veux plus, je veux qu’elle m’avale. Je pousse ma queue. Elle suce, tète, pompe, mon plaisir est aux confins de l’insupportable. Je veux lui donner ce qu’elle attend, vider ce qui me reste dans les couilles. Je décharge, elle n’en perd pas une goutte. Quand elle m’embrasse, je ne refuse plus, mélange des saveurs…


Nous nous endormions sur ce canapé, quand elle m’emmène dans un lit, à l’étage, un grand lit, confortable.


Elle dort dans mes bras, son dos contre ma poitrine, ses fesses sur mon ventre. Je ne dors qu’à moitié. Je somnole. Je me colle contre elle, son corps est si chaud, si rassurant, elle m’a donné tant de plaisirs jusqu’ici inconnus…


Réveillé de temps en temps, trop excité dans cette nuit chaude. Envie de recommencer… De goûter à nouveau tous ces plaisirs, envie de la caresser, d’être caressé, de sentir mon corps dans le sien, sentir ma queue s’enfoncer en elle. Envie de son sexe, de le sentir encore sous mes doigts, si tendre, si doux, si chaud. Le sentir mouillé, s’ouvrir à mes caresses. Je sombre à nouveau dans un demi-sommeil. Je me réveille, le sexe raidi, presque douloureux, je me serre contre elle en espérant la réveiller. Je caresse ses seins, ses fesses. Mes doigts glissent entre ses fesses. Je sens les lèvres de son sexe sous mes doigts, ses jambes qui s’écartent un peu. Je me colle contre ses fesses. elle se cambre, je la prends, dans son demi-sommeil. Ma queue s’enfonce, encore une fois, c’est si chaud, si tendre. Ma bouche sur son épaule, mes mains sur ses seins. Elle se cambre encore un peu plus, s’offre. Sans retenue. Je fais durer, c’est tellement bon, mais elle se déchaîne, ses reins, ses hanches roulent, de plus en plus vite, des mouvements de plus en plus amples. Puis elle jouit, encore, et encore elle crie, se tord, je la serre contre moi je pousse ma queue tout au fond, je l’immobilise, je ne veux pas jouir tout de suite. Que ça dure, c’est si bon.



Je la caresse, une de mes mains glisse sur son ventre, mes doigts cherchent, caressent son clitoris. Elle gémit, ronronne. Sa main droite se glisse entre elle et moi, elle m’écarte, sors ma queue de son sexe, la prend. Elle me branle doucement. Elle murmure « Je ne t’ai pas encore tout donné… ». Elle glisse ma queue entre ses fesses, je ne comprends d’abord pas ce qu’elle fait, puis je saisis. À nouveau en face de l’inconnu, sans que je sache pourquoi mon cœur s’emballe. Mon corps sait. Une émotion inconnue me saisit, je tremblerais presque à nouveau. Ma queue durcit encore. Carmen sent tout cela.



Mes reins poussent ma queue. Son corps résiste. Elle met ses mains sur mes fesses pour m’encourager. Murmure « plus fort, plus fort ». Je saisis ses hanches, puis ses reins, j’insiste, je pousse ma queue de plus en plus fort… Son cul cède, mon gland pénètre, elle tressaille, gémit, ce n’est pas du plaisir, elle a mal, je sens son corps qui se raidit. Je m’arrête, interdit.



Je continue, je pousse. Ma queue s’enfonce lentement. Elle se raidit, encore gémit « Encore, encore ». Je pousse ma queue, je la prends, ma queue s’enfonce, à moitié entrée. Elle pousse ses fesses vers moi brusquement, gémit encore, plus fort. Puis elle se laisse aller, tout à coup, plus rien ne la retient. Son corps se cambre, semble s’offrir, presque animal ; elle gémit des mots que je n’attendais pas, les crie presque.



Je l’encule, jusqu’à sentir mon ventre contre ses fesses, mes couilles contre ses fesses. Son cul me serre. C’est bon, c’est autre chose. Je ne fais que des mouvements brefs. Je ne veux pas la faire souffrir. Elle en rajoute un peu parfois. Ses fesses viennent vers mon ventre. Je pousse ma queue de plus en plus fort. Elle gémit, m’encourage : « encore, encore ! », « plus fort, plus fort ! ». J’obéis, mes reins lui lancent ma queue de plus en plus brutalement, elle-même jette son cul vers moi. Elle crie, je ne sais si c’est de plaisir, de douleur, des deux. Je ne me contrôle plus de toute façon, ce cul qui me serre, dans lequel ma queue s’enfonce de plus en plus facilement, m’excite. Les mains sur ses reins, je « l’encule », le mot seul m’excite, de plus en plus fort. Mon plaisir monte, j’essaie de me retenir. C’est un autre plaisir, animal, brutal, grossier. Je veux son cul, je veux qu’elle sente ma queue, qu’elle la sente grossie, je veux ouvrir son cul. Je la possède. Je crie aussi… Je m’effondre. Je viens de lâcher encore quelques bordées de sperme, tout au fond de son cul. Je mords son épaule. Je laisse échapper des monosyllabes. Je voudrais lui parler, je n’en suis pas encore capable. Puis je finis par lui dire :



Puis :



Long silence.



Je la serre contre moi, bouleversé, mes mains se crispent sur ses seins, sur son ventre. Je suis encore en elle, dans son cul, je pousse ma queue. Je voudrais qu’elle soit raide encore, je voudrais l’enculer encore. Je me retiens de dire des mots qui ne peuvent avoir cours entre nous, tant il y a de différences de toutes sortes. Puis je les laisse sortir.



Un peu plus tard elle se lèvera, à son retour elle entreprend de me laver.



Elle me réveilla gentiment. Comme ses lèvres me caressaient mes mains cherchaient, son dos, ses fesses… Elle s’offre à mes caresses, mes doigts trouvent, la pénètrent. Elle se tourne, écarte les cuisses, je regarde, sa croupe, mes doigts, elle m’enjambe, j’entoure ses reins de mes mains, je colle ma bouche entre ses cuisses. Je bois à nouveau au creux de ses cuisses, c’est doux, chaud, les premiers goûts un peu plus forts, puis un nectar coule de son sexe, qui ruisselle sur mes lèvres. Je m’abandonne à sa bouche encore une fois. Ces doigts jouent auprès de mes couilles, descendent, et soudain je sens qu’ils me pénètrent, elle me prend avec ses doigts, je me donne, je laisse mon corps à ses découvertes. Sensation délicieuse. Je jouis, sans abandonner les lèvres de son sexe, elle jouit peu après moi. Elle tombe à côté de moi, les cuisses ouvertes. Je reste à regarder son ventre, sa fourrure, son sexe, je le caresse, laissant mes doigts errer parmi les replis de son corps, elle se laisse faire, se prête à mes caresses. Mes doigts s’enivrent de la liqueur de son sexe, tiède, douce, qui facilite leurs mouvements.


La journée continua comme elle avait commencé. Carmen s’était abandonnée à ses désirs, aux miens, je ne m’en lassais pas. Elle semblait attendre mes initiatives. Celle qui était sans doute une « femme du monde » avait disparu, restait une femme de désirs, qui ne se cachait pas, qui s’offrait pour mieux les satisfaire. « Je suis à toi, toute » voulait dire « fais de moi ce que tu veux, mais donne-moi du plaisir, fait moi jouir. Prends-moi comme tu veux, comme j’en ai envie, satisfais tes désirs, devine les miens… »


Je ne résistais jamais au plaisir de la caresser. Sa peau, ses seins, son ventre, sa fourrure, les lèvres de son sexe, ses fesses, par-dessous ou par-dessus sa robe. Et elle s’offrait aux caresses, se cambrait, s’ouvrait, ronronnait, gémissait.


Nos corps sentaient le sexe, le sperme, la transpiration.



Nous en avons profité, toute la journée.


Le soir tomba, la nuit…


Nous sortîmes dans le parc, dans la nuit. Épuisés, et pas encore rassasiés. Dans l’obscurité quasi absolue, dans le silence de la nuit, elle se laissa tomber sur le gazon, m’attira.



Ce qui commença comme une tendre étreinte, s’acheva en baise sauvage. Elle m’encourageait, elle réclamait, prenait, et je n’étais pas en reste, je voulais tout, et tout de suite, parce qu’il n’y aurait pas de lendemain. Quand nous nous sommes approchés du paroxysme de nos désirs, je lui demandais de se mettre sur les genoux, elle m’offrit sa croupe. Je regrettais que la nuit soit si noire… Je la repris, ma queue avait une raideur sèche, il n’y avait plus rien à donner, mes couilles étaient vides, mais je la voulais encore. Pour finir, après qu’elle eut joui encore une fois, j’ai eu envie de l’enculer, sans ménagement. Elle gémissait de douleur, et elle m’encourageait. Criait de douleur et de plaisir en même temps. Sous ces encouragements, ces gémissements et ces cris équivoques, je me suis laissé allé. Je l’enculais de toute la force de mes reins. Je ne connaissais pas l’expression, mais je crois qu’on peut dire que je lui défonçais le cul. J’ai joui comme un animal. Je me suis effondré sur elle. Je la serrais contre moi.



Elle murmura plus bas :



Cette nuit fut troublée. Désirs, regrets anticipés. Orgasmes, caresses.


Quand je me suis réveillé, elle n’était plus dans le lit. Je suis descendu. Elle était à nouveau une femme du monde. Elle me sourit, me conseilla d’aller prendre une douche. Petit déjeuner. Préparation du départ.


Troublé, peiné par cette distance. Elle s’en aperçut.



Elle m’embrassa, se rapprocha de moi, et comme je la serrai contre moi, elle murmura à mon oreille :



Je l’ai quittée à Tolède, sur une place, comme j’aurais quitté n’importe quel conducteur qui m’avait fait faire un bout de chemin, une poignée de main…


Je n’ai rien pu dire.


J’entends encore sa voix.



Je suis descendu de la voiture, les yeux tout brouillés, la gorge amère, j’ai regardé la voiture s’éloigner…


Les stops ne se sont pas allumés.