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Temps de lecture estimé : 8 mn
06/09/08
Résumé:  En vacances en Inde, mon amant et moi nous découvrons peu à peu.
Critères:  fh asie couple vacances amour cérébral photofilm intermast -amourpass
Auteur : Ellecoucou      Envoi mini-message
Mi-juillet... Chut...

Mi-juillet, loin de Paris, loin de la France. Un voyage de trois semaines en Inde. Son pays préféré. Pays où il aime aller. Cette fois c’est moi qu’il a mis à côté de ses valises, qui l’accompagne…


Nous avons décollé assez tôt lundi dernier, beaucoup d’heures d’avion, mais quelle sensation de dépaysement complet lorsque mes pieds se sont posés sur le sol de l’aéroport de New Delhi ! Et l’odeur, quelle odeur !


En cette fin d’après-midi, nous sommes sur le lac Dal, à Srinagar au Cachemire. J’aperçois Ylan sur le balcon arrière de notre house boat. Il semble rêver, il regarde et admire passionnément le vol d’une multitude d’oiseaux, la toilette de petites poules d’eau et autres canards gros comme un poing. Sur ce lac, un joyau indien autrefois, des tapis de lotus et plantes aquatiques recouvraient ces eaux ; maintenant il est nappé de plantes aux feuilles très larges, avec par endroits, assez d’épaisseur pour que les oiseaux s’en servent en piste d’atterrissage. Il parait fasciné. Il est bon de le regarder, comme ça à la sauvette. J’aime son visage volontaire, sa manière de fixer son attention sur ce qui l’intéresse. Il détaille tout. Rien ne lui échappe.



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Oui, c’est son regard sur ses photos qui a d’abord attiré mon attention, et aussi ses mots, pleins de mots, chaleureux, accrocheurs, souriants, je n’ai pas gardé son premier message, dommage… je l’ai effacé. Notre rencontre s’est faite sur un site pour aventures coquines, si les partenaires sont dans les mêmes demandes, tout va bien. Dès le départ, il m’a averti de ne pas me faire de faux espoirs le concernant. Il se décrit comme étant un loup, qui très vite prend la fuite quand la femme se fait trop présente ou amoureuse. Et moi je lui ai dit qu’il ne pourrait pas me changer, j’ai un comportement très féminin, sans me faire d’illusions sur ce que j’attends vraiment de lui, mais ayant besoin d’offrir, de me donner, d’être dans un état d’envie de recevoir pour jouir complètement, des beaux moments que nous pourrions passer ensemble.


C’est pour cette raison que, sans trop nous connaître, nous avons décidé de passer nos vacances l’un près de l’autre. Assez hasardeux, j’avoue, mais dans la vie il faut prendre des risques. Trois semaines vertigineuses…


Au début de notre voyage, j’ai tout de suite fait l’achat de saris, aux couleurs magnifiques. En cette fin d’après-midi, je viens de m’habiller avec celui en soie frappée rose fuchsia, je l’ai drapé à ma manière, envie de laisser ma peau respirer et surtout que Ylan ait le besoin impérieux d’y glisser ses doigts. L’étoffe très légère caresse tout mon corps. Est-ce les sensations du tissu sur moi qui me donne la chair de poule ou l’idée des mains de mon amant s’aventurant dans mes creux et courbes ? Car j’ai des frissons de plaisir qui me parcourent de partout. L’air est sec et chaud, lentement j’essuie mes cheveux, je viens de prendre une douche. Enroulée ainsi je me sens femme désireuse, désirée.


Ce matin au marché local, une sorte de Rungis flottant à l’échelle 1/100e, nous avons passé un moment fabuleux, rempli de tendresse et d’envie. De part l’ambiance générale du lieu, entre les commerçants proposant leurs quelques légumes, et les éventuels acheteurs qui après maintes discussions arrivaient à s’entendre, et de part ses mains qui toujours cherchaient ma peau à caresser ou mes lèvres à embrasser. Effleurements, gestes sensuels, doigts qui se lient, sourires qui s’échangent, mots pour faire rire… Oui, matin bonheur…


Je suis nue sous mon sari couleur fraise bien mûre, cette couleur me donne un teint éclatant, appétissant devrais-je dire, ma peau claire sous le soleil a pris une jolie teinte dorée, croustillante. Mais il n’y a pas que le soleil qui en est la raison, l’état de bonheur dans lequel je me trouve doit agir lui aussi, pour que je resplendisse autant. Le miroir me renvoie l’éclat d’une femme heureuse.


Avec lui, j’ai appris à découvrir le corps de l’homme sans précipitation, tout se passe dans la retenue, la lenteur du geste pour en apprécier la justesse. Agir en mettant nos cinq sens en avant. Sexualité proche du tantrisme, rien d’étonnant, c’est issu d’une culture indienne. Ah ! les positions kamasoutresques


Tous les deux nous avons commencé à nous apprécier, avec nos mots de manière réciproque, chacun essayant de donner du répondant à l’autre. Il est très doué pour l’écriture, c’est son métier, il est journaliste et ses poèmes sont magnifiques, osés, osants, érotiques à souhait.


Puis est venu rapidement l’envie de connaître sa voix. Et là, deuxième bonne surprise, il est d’origine égyptienne, et avec l’accompagne un accent qui me fait vibrer.


Parfois les matins, au téléphone, le prendre juste à son réveil, lui toujours couché sur son lit. La tonalité de ma voix éveille son désir d’homme, il me dit bander, fort, très fort. Je l’imagine allongé entre ses draps, nu, le corps tendu à l’appel que je lui envoie. Se caressant la hampe, le sexe dressé, mon timbre câlin excitant ses sens. Le désir de prendre, de posséder celle qui le cherche… jeu de séduction… jeu d’approche.


Un jour, dans un de ses mails, il m’a demandé "d’oser… Oser…"


Et est venu le goût et le plaisir de me prendre en photo. Je me souviens de la toute première. Je l’ai faite sur mon lieu de travail, à la sauvette, sans plus réfléchir que ça. J’ai saisi l’appareil qui me sert pour mes croquis, sorti mon sein gauche du bonnet de mon soutien-gorge, un flash et mon mamelon qui pointe vers l’objectif comme pour le saluer ou être sucé. Ensuite j’ai photographié mes fesses bien rebondies, dans un recoin, à l’abri d’éventuels regards. Et les jours suivants je me suis appliquée à poser naturellement chez moi, de dos, une main sur les hanches, presque nue, ou en tenue coquine dentelle pour faire ressortir la blancheur de ma peau. Je sentais ma sensualité se dégager de mes clichés. Et une où je suis allongée sur mon canapé, ma main sur ma vulve avec mes doigts laissant deviner mes lèvres et on aperçoit mon sein droit avec mon mamelon tressaillant sous le plaisir. Très sensuelle celle-ci, même moi en la regardant j’en éprouve des frissons. Ne pas trop montrer, j’aime rester dans le sexy et subjectif. Trop aussi bizarre de se voir sous ses angles-là, une pudeur resurgit au premier abord puis ensuite vient une certaine gourmandise à me voir exposée…



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Je m’approche de lui, très lentement, sans bruit, foulant les tresses de larges feuilles. Il continue d’être captivé par le ballet incessant des oiseaux. De mes deux bras j’entoure ses épaules, appuyant mes seins contre le haut de son dos. Son visage se tourne et ma bouche cherche la sienne. Ses lèvres s’ouvrent aux miennes. J’aime son baiser, sa langue qui s’enroule et aspire ma salive. Qui se mélange et donne un goût de désir, un goût d’appétit prononcé pour la suite de la soirée. Il m’attire sur ses genoux, je me cale contre sa poitrine, nous continuons la douce danse de nos langues. Ses mains s’égarent dans les replis du tissu. Le haut de mon buste, mes seins sont complètement à l’air libre maintenant. Mes mamelons sous la pression de ses mains s’érigent vers le ciel. Ils réclament d’être happés, sucés, bécotés, mordillés…


Un léger cri s’échappe de ma gorge. La caresse se fait tendre, mais combien excitante. Ma main, elle, s’est enfouie dans son bas-ventre, sans peine j’ai trouvé son sexe, tendu, charnu, demandant lui aussi des caresses. M’attarder sur son gland, visqueux, sentir son désir de jouissance.


J’aimerais glisser et aller goûter à son membre, mais nous ne sommes pas seuls sur le lac. Il est presque dix-sept heures, nous allons nous arrêter pour la nuit dans une petite retenue d’eau, un méandre, ils sont nombreux autour du lac.


Ylan me soulève et me souffle à l’oreille.



Nous débarquons, dans un coin perdu, esseulés, et avançons sur la berge le sourire aux lèvres. J’ai toujours mon sari rose sur moi, légèrement défait. Au passage, Ylan a pris son sac à dos.


La nature est dense, très verte, très fournie, c’est beau, le reflet des montagnes qui plonge dans l’eau sombre c’est grandiose. Une sorte de clairière se présente à nous. Ylan, me tenant toujours par la main, m’approche d’un arbre.



De son sac à dos il sort un foulard, me le pose sur les yeux. Je me retrouve dans le noir. Il défait mon sari, je suis nue. Lentement, il me colle à un peuplier, le tronc me râpe la peau, je sens la rugosité de l’écorce. Je me laisse faire, quel moment intense en frissons ! De ses mains il me guide, doucement il joint les miennes l’une contre l’autre, j’encercle l’arbre. Avec une ficelle, je le sens me lier les poignets, il ne serre pas fort, je pourrais me dégager, sans peine. J’ai envie de parler, je me retiens. Je perçois son souffle dans mon cou, et ses doigts qui tout doucement caressent mon dos. Un seul de ses doigts passe sur ma raie des fesses, glisse sous le pli entre le haut de cuisse et le creux de l’aine. D’instinct j’écarte mes jambes. Envie de caresses plus prononcées. Pourtant il continue, à juste m’effleurer, un supplice pour mon corps qui lui, réclame d’être touché. De très longues minutes d’égarement sur ma peau, à me faire frémir, gémir aussi. Puis plus rien, une minute peut-être, je ne sais pas, mais interminable cette attente.



Tous mes doutes s’envolent, je veux continuer ce jeu avec lui. Me laisser emporter par ses fantasmes, ses envies de soumission, être l’objet de son désir.


J’entends de petits clics, il me prend en photo, il me flashe dans cette position. Mon corps nu offert à ses yeux et à l’objectif. Seule, je détache mes poignets, sans enlever le bandeau sur mes yeux. Oui, lui donner à voir mon corps sous tous les angles, qu’il aura envie de prendre. Je m’appuie de dos contre l’arbre, j’ose des poses indécentes, j’ose me montrer, j’ose laisser l’objectif aller chercher des parties de moi que je n’ai jamais vues. Qu’il m’était impossible d’aller regarder car une pudeur m’habitait. Oui, oser être érotique dans mes gestes, sensuelle pour exciter l’homme qui me photographie. Excitante, bandante, oui qu’il bande pour moi, qu’il ait envie de mettre sa bite au fond de moi, pour me faire jouir, et jouir encore, je veux être prise, je veux l’entendre me dire des mots, des mots, encore des mots… oui des cris, des râles, l’implorer pour laisser mon corps exploser de jouissance de trop avoir attendu, de s’être trop retenu. Oui, donne-moi, donne-moi ! Baise-moi !