La sonnerie du portable surprit François au moment où il allait se coucher. Il fut encore plus surpris quand il vit sur l’écran que c’était sa collègue Nadège qui l’appelait… à 10 h du soir !
- — Bonsoir Nadège, dit-il en décrochant, que se passe-t-il ?
- — Désolée de t’appeler si tard, mais j’ai vraiment besoin de te voir maintenant.
- — Maintenant ? Mais il est vingt-deux heures !
- — Je sais, mais je t’assure que c’est très important pour moi. Tu veux bien que je vienne ?
- — Bon, si c’est vraiment important… dit-il à contrecœur, tant il ne voyait pas ce que cette amie, avec laquelle il n’était pas vraiment intimement lié, pouvait bien avoir besoin de lui dire de vive voix à une heure si tardive.
À peine François avait-il remis son pantalon et sa chemise que la sonnerie de l’appartement retentit déjà. La garce devait être en bas de l’immeuble quand elle a appelé, se dit-il. Un peu agacé par cette intrusion, il ouvrit la porte et se trouva en face d’une femme au visage ravagé par les larmes.
- — Mais que t’arrive-t-il ? lui demanda-t-il.
- — Benoît me trompe ! lui cria-t-elle, en sanglots.
- — Quoi ?
Elle lui raconta, la voix entrecoupée par des hoquets, qu’elle était rentrée du bureau plus tôt que d’habitude parce qu’elle devait partir demain en déplacement professionnel pour plusieurs jours. En entrant dans le petit appartement de deux pièces où elle vivait avec son fiancé, Benoît, elle avait tout de suite entendu des gémissements de femme. Surprise, elle s’était dirigée vers la chambre, dont la porte était grande ouverte, et avait alors vu Benoît, nu, à genoux sur le lit, en train de prendre en levrette une femme qu’elle ne connaissait pas.
- — Tu te rends compte que ce salaud était en train de sodomiser cette garce sur mon lit ?
- — Sodomiser ? Comment peux-tu le savoir ? Tu es allée regarder de si près ?
- — Non, bien sûr, j’ai au contraire aussitôt fait demi-tour et je suis partie de l’appartement sans même qu’ils se rendent compte que j’étais venue.
- — Alors ? comment peux-tu savoir ?
- — Mais parce que la pouffiasse n’arrêtait pas de crier combien elle aimait qu’il l’encule !
Elle lui raconta qu’après s’être pris un tel coup, elle était effondrée, qu’elle avait erré sans but dans les rues pendant des heures. Sans le réaliser, elle avait traversé la moitié de la ville et s’était retrouvée dans sa rue à lui, François. C’est pourquoi elle l’avait appelé.
- — Tu comprends, j’étais vraiment fatiguée, je n’en pouvais plus de marcher… et j’avais besoin de parler à quelqu’un.
- — Tu as bien fait de venir, lui répondit-il, sans vraiment être sûr de le penser.
- — Tu te rends compte ? non seulement il me trompe, mais en plus c’est pour faire des cochonneries pareilles ! C’est vraiment un pervers…
- — Un pervers ? Parce qu’il sodomise une femme ? Je comprends que tu sois blessée parce qu’il te trompe, mais cela ne fait pas de lui un pervers pour autant.
- — Mais, enfin, François, tu ne vas quand même pas me dire que la sodomie n’est pas dégoûtante ! Contre nature ! Perverse !
- — Écoute, Nadège, au risque de te choquer, non, pour moi la sodomie n’est ni dégoûtante, ni contre nature, et encore moins perverse. C’est une autre manière de prendre et de donner du plaisir, c’est tout.
- — Quoi ? Mettre ton sexe dans des excréments n’est pas quelque chose de dégoûtant pour toi ?
- — Nadège ! Calme-toi. Entre adultes consentants, il n’y a rien de dégoûtant. Je te signale que quand on vous fait un cunnilingus, on a souvent droit à un reste d’urine sur votre sexe et on n’en fait pas un plat !
- — Ah, bon ? Je n’y avais jamais pensé… Mais ce n’est quand même pas la même chose.
- — En effet, je te concède qu’après la sodomie, le sexe de l’homme est souillé et qu’il faut le laver. Mais ce n’est pas un problème et, de toute façon, cela ne concerne que l’homme.
- — Bon, mais c’est contre nature !
- — Tout comme la fellation, le cunnilingus et la masturbation. Où est-il écrit qu’il est « naturel » de faire jouir une femme avec la langue ou avec la main ?
- — Euh…
Un peu décontenancée, Nadège semblait à cours d’arguments. Elle ajouta cependant :
- — Bon, mais en tout cas c’est pervers parce que cela fait mal.
- — Ah bon ? Qu’est-ce que tu en sais ? Est-ce qu’elle avait l’air d’avoir mal, la femme que sodomisait Bertrand ? Ne criait-elle pas, au contraire, selon tes propres dires, qu’elle aimait se faire enculer ?
- — Ça alors ! Si je m’y attendais… Moi qui pensais que tu abonderais dans mon sens, que tu me confirmerais dans l’idée que Bertrand est un pervers doublé d’un salaud… Et maintenant tu me fais la pub de la sodomie !
- — N’exagérons rien, je me contente de réfuter tes arguments qui à mon sens ne tiennent pas la route et ne sont que l’expression d’un préjugé de ta part pour quelque chose que tu ne connais visiblement pas.
- — C’est vrai. Je ne l’ai jamais fait. Cela me dégoûtait. Maintenant, je ne sais plus… Tu te rends compte que Bertrand me l’a demandé à plusieurs reprises, ces derniers mois, et qu’à chaque fois je lui ai répondu que je trouvais cela répugnant et que j’étais choquée qu’il ose me demander une chose pareille ! Tu crois que c’est pour cela qu’il me trompe ?
- — Je ne sais pas s’il te trompe à cause de ça, mais ce qui est sûr c’est que tes refus successifs ont dû lui peser, surtout s’ils étaient accompagnés de remarques méprisantes de ta part.
- — Tu as raison, je n’ai vraiment pas été très bonne sur ce coup-là. Traiter l’homme que j’aime par le mépris, ce n’était ni gentil ni malin. Et maintenant, je l’ai perdu.
- — Pourquoi tu dis cela ?
- — Parce qu’il ne voudra plus de moi : il a trouvé un cul accueillant !
- — On ne tombe pas amoureux d’un cul, Nadège, mais d’une femme. Peut-être ne voit-il sa maîtresse que pour la sodomiser, que pour se soulager de sa frustration devant tes refus.
- — Tu crois ? Peut-être, après tout. Si je le lui donne, mon cul, tu crois qu’il me reviendra ?
- — Mais je n’en sais rien ! Peut-être. En tout cas, cela ne peut pas faire de mal à votre couple que d’élargir votre horizon sexuel.
- — Oui, mais cela me fait peur. Je ne l’ai jamais fait. J’ai peur d’avoir mal.
- — Si tu es consentante, correctement préparée, et qu’il s’y prend avec douceur, il n’y a pas de raison que tu aies mal. Il faut bien sûr utiliser un bon lubrifiant.
- — Tu as l’air de t’y connaître, dis donc ! Tu ne serais pas un amateur, des fois ?
- — Euh…
Un peu surpris par la question, à laquelle il ne s’attendait pas, François mit quelques instants à réfléchir à sa réponse : il ne voulait pas passer pour un obsédé du cul, mais il ne voulait pas non plus mentir à son amie.
- — En fait, oui, j’aime ça, la sodomie. Je trouve cela très excitant, même.
- — Tu le fais souvent ?
Là encore, François fut pris au dépourvu. Pourquoi diable lui posait-elle toutes ces questions ? Qu’est-ce que cela pouvait bien lui faire s’il sodomisait sa fiancée souvent ou pas ? À force de parler de ce sujet, il finissait par ressentir une certaine excitation que l’absence de son amie, en voyage professionnel pour deux mois, rendait plus difficile à supporter.
- — J’aimerais peut-être le faire davantage, finit-il par dire, en se demandant aussitôt pourquoi il avait dit cela.
- — Ah bon ? Christine n’aime pas cela ?
- — Euh… oui, enfin disons qu’elle accepte cette pratique mais qu’elle n’en est pas fanatique, enfin elle le fait pour me faire plaisir… et puis pourquoi me poses-tu toutes ces questions, à la fin ? C’est gênant ! Christine me tuerait si elle savait ce que j’ai dit de notre vie sexuelle avec toi !
Amusée, Nadège le rassura :
- — Mais je n’ai pas l’intention de lui en parler, à ta copine, de notre conversation ! Surtout que j’ai un service à te demander, qu’elle n’apprécierait certainement pas.
- — Quoi ?
- — Comme tu as l’air de t’y connaître, et que j’ai envie de me venger de Benoît, j’aimerais bien essayer avec toi.
- — La sodomie ? Tu veux que je te sodomise ? Pour que Benoît soit jaloux ?
- — Non ! Il n’en saura rien. J’ai envie de le récupérer, pas de le perdre. Mais j’ai aussi besoin d’égaliser les compteurs. Et de savoir comment cela fait de se faire enculer avant de lui proposer qu’il me le fasse.
- — Tu veux savoir comment cela fait de se faire enculer ?
François n’en revenait pas ! C’était la première fois qu’une femme lui proposait en termes aussi crus de la sodomiser. Rectification : c’était la première fois qu’une femme lui proposait de la sodomiser ! Et le langage vulgaire qu’elle avait employé rendait la chose encore plus excitante.
- — Alors, demanda Nadège, amusée, tu m’encules, dis ?
- — Bien sûr ! euh, je veux dire, oui, enfin, pour te rendre service, tu sais, Christine…
- — Mais oui, je me doute bien que tu ne fais cela « que pour me rendre service » ! que l’idée de m’enculer ne t’excite pas du tout ! Rassure-toi, il ne s’agit que de cela : tu m’encules et c’est tout. Pas de bisous, pas de tendresse entre nous, c’est purement éducatif !
- — Oui, oui, bien sûr, répondit François, soulagé qu’elle lui offre une telle excuse…
Il ne trompait pas Christine, il "éduquait" Nadège, nuance…
- — Bon, alors, on fait comment ? J’ai pas toute la nuit, moi ! Il faut que je rentre pas trop tard sans quoi Benoît va se demander ce que je fais et je me vois mal lui dire que je prenais un cours particulier de sodomie avec toi !
- — Euh…
Franchement décontenancé, François ne savait plus quoi dire. Il était dépassé par les événements !
- — Eh bien, déshabille-toi et mets-toi à quatre pattes sur le canapé.
- — Bien, maître, dit-elle en se moquant franchement de lui.
Oubliées, les larmes du début ! Ses yeux étaient maintenant pleins de malice et de désir. Elle aussi semblait excitée par la situation pour le moins particulière.
Elle se déshabilla donc comme cela lui avait été "ordonné" par son "maître", et se retrouva nue, à quatre pattes, sur le canapé, la croupe tendue vers celui qui allait l’initier, à sa demande, aux plaisirs de Sodome. Le "maître" ès sodomie se sentait tout sauf maître de la situation ! François était à la fois très excité par ce qu’il voyait, par ce qu’il allait faire, mais il s’en voulait d’être infidèle à sa fiancée, tout en se justifiant par la longue absence, par le peu de fois qu’elle lui permettait cette pratique qu’il aimait tant… Se déshabillant lui aussi, il constata avec soulagement que ses états d’âme n’influaient pas sur son désir : son sexe était tendu au maximum, son érection était tellement forte qu’elle en était presque douloureuse.
La tendresse étant proscrite de cette « leçon », François, après avoir pris le lubrifiant dans le tiroir dans lequel il le rangeait précieusement pour les rares sodomies avec sa fiancée, en tartina très professionnellement l’anus de son "élève".
- — C’est froid ! se plaignit cette dernière.
- — On se tait, mademoiselle ! La leçon a commencé et vous n’avez pas droit à la parole. Je commence donc par lubrifier généreusement votre anus. Je vais maintenant y enfoncer un doigt pour le préparer à la pénétration.
Aussitôt dit, il enfonça sans ménagement son majeur dans l’orifice qui lui était offert.
- — Aïe, se plaignit à nouveau Nadège. Je croyais que cela ne devait pas faire mal ! Je sais bien qu’il ne doit pas y avoir de tendresse entre nous, mais tu pourrais au moins me ménager ! Tu veux m’en dégoûter, ou quoi ?
- — Oh, je suis vraiment désolé, je ne sais pas ce qu’il m’a pris.
Tout penaud, François devint beaucoup plus doux avec son doigt, avec lequel il forçait peu à peu le passage. Il adorait autant la préparation que la sodomie elle-même. Voir son doigt disparaître peu à peu dans cet anus offert augmentait encore son excitation, pourtant déjà à son comble. Pour se faire pardonner sa brutalité initiale, il commença à caresser le sexe de Nadège, qui était trempé. Un soupir de plaisir vint récompenser son geste et l’encouragea à poursuivre. Tout en continuant à faire bouger en cercles son majeur dans l’anus de son amie, il caressa son clitoris avec l’index de l’autre main, puis introduisit son pouce dans son vagin. Les gémissements redoublèrent.
Estimant que l’anus était maintenant suffisamment détendu, il y introduisit un deuxième doigt tout en poursuivant sa caresse sur le clitoris et dans le vagin de la belle. Rapidement, cette dernière commença à émettre des petits cris de plaisir qui montraient combien elle appréciait ce qui lui arrivait. N’en pouvant plus de désir, François cessa ses caresses et entreprit de se lubrifier abondamment le sexe. Ensuite, il présenta son gland à l’entrée de cet orifice qu’il désirait tant posséder et poussa lentement. En dépit de la vigueur de son érection, son sexe ploya devant la résistance offerte par Nadège. François prit son sexe dans sa main pour forcer davantage et parvint à entrer le gland. Un petit cri de douleur l’interrompit. Il demanda à Nadège de se caresser pour lui faciliter le travail, ce qu’elle fit sans se faire prier.
Rapidement, l’effet des caresses qu’elle se prodiguait à elle-même se fit sentir et la pénétration fut plus aisée. Une fois au fond, ses testicules touchant le sexe de Nadège, François s’immobilisa quelques instants pour lui laisser le temps de s’habituer à cette présence, nouvelle pour elle.
- — Tu es au fond de moi, je n’en reviens pas… Cela ne me fait presque pas mal, et c’est très excitant ! J’ai envie que tu m’encules, mais commence doucement, j’ai encore un peu peur.
François ne se le fit pas dire deux fois et commença un très lent mouvement de va-et-vient dans les reins de Nadège. Il entrait et sortait tout doucement et à chaque fois elle soupirait de plaisir sans même se caresser. Encouragé, François accéléra peu à peu le mouvement. De plus en plus excité, il la pénétra de plus en plus fort, prenant appui sur ses hanches. Il se pencha sur elle et prit un de ses seins dans sa main. Il le malaxa sans douceur et Nadège cria de plaisir. Se remémorant sans doute les paroles de sa rivale de l’après-midi, elle cria elle aussi :
- — J’aime quand tu m’encules ! Vas-y, baise-moi le cul ! Défonce-moi la rondelle ! C’est trop bon !
- — Oui, je t’encule à fond, c’est trop bon !
Les spasmes de la jouissance de Nadège provoquèrent celle de François qui se vida longuement au fond de ses reins, la tenant serrée contre lui par les hanches. Les premiers mots qu’elle prononça, alors qu’il sortait d’elle, furent :
- — Que j’ai été conne de refuser cela pendant si longtemps ! Si j’avais su !
- — Ravi de t’avoir appris quelque chose d’utile !
- — Merci ! je te promets que je ne dirai rien à Christine, rassure-toi. Je sais bien que tu n’as fait cela que par devoir éducatif…