n° 12843 | Fiche technique | 12056 caractères | 12056Temps de lecture estimé : 7 mn | 12/09/08 |
Résumé: Elle se permettait rarement ces quelques heures d'échappée ; pourtant, fuir ce bureau était toujours un plaisir. | ||||
Critères: f fh collègues travail toilettes fmast intermast fellation mélo -regrets -occasion | ||||
Auteur : Lacinic Envoi mini-message |
Elle se permettait rarement ces quelques heures d’échappée ; pourtant, fuir ce bureau était toujours un plaisir.
Entre Maurice et Stéphane, ses plus proches collègues, qui n’avaient de cesse de se raconter des blagues grivoises à longueur de journée, et Béatrice qui essayait de l’apprivoiser pour combler sa solitude, elle n’avait que peu de contacts enrichissants dans cette société d’édition.
Elle y était entrée deux ans plus tôt, deux ans déjà, date qui résonnait encore…
Ce choix avait été cruel, mais elle s’était retrouvée sans aucune ressource à la mort de Rémy, et sa passion, l’écriture, ne lui avait jamais permis d’en vivre.
Elle chassa promptement ces souvenirs qui revenaient en foule à sa conscience, et elle entreprit de humer l’air ambiant de la ville…
Sa ville, oui ; elle l’avait toujours été, même si leur histoire s’était aussi entremêlée de retrouvailles et de séparations… Elle eut soudain envie de s’installer à la terrasse du Belvédère, et de commander un café bien serré. En cette première journée de printemps, le lieu s’agitait des discussions et des rires des clients. Les émotions venaient l’assaillir malgré elle, et il lui devenait de plus en plus difficile de rester dans cette position d’observation des autres.
Élise se demandait parfois si elle avait bien fait de repousser les conseils de ses proches, ceux-là mêmes qui l’avaient soutenue lors du drame, comme le fait d’aller rencontrer un psy… Elle réalisait peu à peu que les cauchemars se faisaient toujours aussi prégnants, et les visions quotidiennes ne diminuaient pas. Il lui avait fallu une année entière pour reprendre une activité sociale digne de ce nom, et ce boulot en faisait partie intégrante. Ce lent retour à la vie, ces habitudes à retrouver, ces liens à repenser, ces quotidiennetés minimes et essentielles, lui coûtaient encore maints efforts et la fatiguaient par moments.
Mais elle était décidée à ne pas lâcher cette victoire sur elle-même, malgré la souffrance que cela engendrait parfois. Élise savait aussi qu’il était grandement temps pour elle de rouvrir sa porte à un homme, mais Rémy occupait encore ses majeures pensées. Deux ans sans relation affective, sentimentale, et sexuelle.
Des plaisirs charnels, elle en avait vécu passionnément avec Rémy et, ensemble, ils avaient partagé nombre de leurs fantasmes. Et puis, plus rien depuis sa tragique disparition, elle n’avait pu se résoudre à rencontrer un autre homme.
Elle s’était découvert un onanisme peu soupçonné et aurait pu devenir représentante en objets de plaisir, tant elle fréquentait assidûment les boutiques et les sites Internet, à la recherche des nouveautés qui promettent le plaisir en plus. Mais cela ne remplaçait pas la chaleur du partage, et le vivant de l’autre. Elle en était arrivée au point de vouloir tester de nouveaux plaisirs, et entre autres elle songeait à certains lieux, dont elle n’avait jamais osé franchir la porte, mais qui peuplaient nombre de ses rêveries.
Bref, il fallait maintenant retourner au travail, mais cette idée faisait son chemin tranquillement dans les méandres de son cerveau. Elle appellerait Thelma ce soir.
Lorsqu’elle entra dans le grand bureau qu’elle partageait avec ses collègues, elle entendit à nouveau la fin d’une énième blague bien grasse. Quel plaisir l’attendait dans ces endroits de plaisir charnel si elle y rencontrait des hommes si peu délicats ? Vraiment, elle hésitait maintenant, tout en étant très excitée à cette idée…
Élise était souvent sujette à ces envolées de désir.
Elle attrapa son rouge à lèvres et se dirigea vers les toilettes, tout en continuant à penser à ces lieux de plaisir… Fort heureusement, une des toilettes était libre, elle s’engouffra et entreprit de se déshabiller. Debout, adossée au mur, elle souleva sa jupe, laissant apparaître ses bas, et son string qu’elle s’empressa de retirer ; elle se sentait libre désormais, cela lui avait toujours procuré cette sensation d’ailleurs ; la nudité était chez elle une évidence…
Elle détacha les boutons de son chemisier, fit basculer ses seins hors de leurs corbeilles de dentelle, et elle entreprit de caresser doucement leurs tétons durcis par l’envie et le désir. De ses doigts mouillés et agiles, elle parvenait doucement au paradigme de l’excitation, et alors, elle entreprit de se caresser le sexe qui, dans l’attente, s’était trempé de son ardeur.
Elle avait été si pressée qu’elle avait mal fermé la porte, qui était désormais entrouverte.
Tellement absorbée par ses propres sensations, elle n’entendit point le pas léger de Maurice.
Il distingua une présence et se posta derrière la porte. Il entrapercevait Élise dans une pose lascive, les yeux clos, se caressant les seins et semblant abandonnée à ses plaisirs. Il se sentit excité par cette vision inattendue et réalisa qu’il l’avait toujours désirée. Quelle serait sa réaction s’il ouvrait la porte, ou s’il entrait dans le lieu exigu ? Ce spectacle devenait quasi insoutenable, et tout en déboutonnant son pantalon pour libérer son sexe dur, il se retenait d’entrer précipitamment.
Élise, pour sa part, continuait sa lente ascension vers les sommets du plaisir et accélérait maintenant la cadence de ces mouvements bien maîtrisés. L’orgasme était proche et ce moment d’attente relevait du délice. Elle avait tellement envie d’un homme qui lui fasse vivre ces instants qu’elle eut l’impression fugitive d’une présence, proche ; mais elle se reprit aussitôt : elle était aux toilettes, et personne n’était là à ses côtés… Ses perceptions étaient sûrement faussées par le manque et le désir.
Maurice se caressait maintenant énergiquement, mais il voulait la toucher, il avait envie de ce téton, tendu, arrogant, pointé vers lui, et d’y établir sa langue dardée.
Élise arrivait au paroxysme, les mouvements qu’elles imprimaient à sa main lui tendaient le sexe, comme rarement elle avait connu.
Maurice poussa la porte et entra, attentif à une réaction de la part d’Élise. Elle ne réagit pas ; il continua son avancée, et ses mains étaient désormais à portée de ces seins convoités. Il allait la toucher, lorsque Élise eut un frisson, et comme l’impression d’avoir senti un courant d’air, mais elle reprit son tendre jeu presque aussitôt.
Maurice se décida enfin à effleurer les boutons rosés, guettant les effets chez Élise. Qu’allait-elle faire ? Ouvrir les yeux, le voir, et crier… ou bien lui sourire et se laisser caresser ? Il réalisait que l’idée de caresses volées alimentait son excitation.
Élise eut comme l’impression que quelqu’un titillait ses tétons. Elle avait envie d’ouvrir les yeux, mais, en même temps, ce n’était qu’une impression, et elle était plutôt agréable. Elle hésitait, mais l’idée de partager ce moment de plaisir la séduisait. Elle garda donc les yeux clos et se laissa entreprendre par les mains de l’homme.
C’était un homme, elle le sentait, comme une odeur attirante qui mettait ses sens encore plus en exergue ; elle en avait eu envie si souvent ! Elle préférait ne pas savoir qui il était, cela augmentait son excitation ; les effleurements se firent caresses, elle se laissait submerger dans le désir de l’autre, mêlé au sien… Le moment se prolongeait et Élise savourait ces caresses comme du miel sur ses lèvres.
Elle se rendait compte, en parallèle, de ce manque dont elle avait fait abstraction, et du plaisir dont elle s’était privée. Ce plaisir qui semblait maintenant l’envahir, telle une multitude d’étincelles alimentant le feu sacré, celui dont elle avait tant joui et tant rêvé.
Maurice entreprenait Élise sans retenue, et après lui avoir titillé les tétons, les avoir roulés dans ses doigts, il approchait maintenant sa bouche, ne tenant plus sa langue si envieuse des boutons rosés… Il commença à lécher délicatement leur pourtour, puis plus franchement les prit en pleine bouche, pour les faire tournoyer dans ses palais de douceur… Il avait déjà envie de les mordiller, comme un jeune chiot, de les taquiner pour en sentir le moindre renflement… Il la sentait éprouver du plaisir et cela l’excitait atrocement, il aurait déjà aimé pouvoir jouir, mais il se refusait cela pour prolonger le moment, et découvrir pleinement cette expérience de plaisir dérobé.
Élise, elle, s’abandonnait complètement, et ses éclairs de conscience s’estompaient dans le plaisir ; elle ne se demandait plus qui était cet homme, et voulait profiter de ces instants en toute plénitude. Elle avait envie de sentir les mains de l’homme lui caresser le sexe, maintenant prêt à toutes les sensations… Elle sentait aussi ce désir si fort de sa part, et elle avait maintenant envie de lui procurer du plaisir…
Elle commença à explorer le corps de l’homme, descendant doucement vers son sexe tendu, où elle rencontra sa main, se caressant en rythme… Elle l’y délogea et se mit en devoir de le remplacer dans ce mouvement de bas en haut…
Maurice ne tenait plus, il avait envie de sentir sa bouche envelopper son sexe et sa langue s’affairer sur son vit… Il s’assit sur le siège de toilette et invita Élise à s’approcher, tout en continuant de caresser ses tétons ; il les prit dans sa bouche chacun à leur tour, voulant imprimer un mouvement plus ferme et rapide…
Elle se tortillait de plaisir, et voulait vivre cette éternité, elle s’agenouilla en se caressant d’une main le sexe, et de l’autre, reprenant le sexe de l’homme.
Maurice avait maintenant entrepris d’explorer sa bouche, et lui glissait les doigts entre les lèvres, savourant l’humidité de sa langue, comme pour pressentir cette même cascade, bientôt sur son sexe…
Élise se prit au jeu et jouait à repousser ses doigts dont elle avait tant envie dans sa bouche. Elle avait envie de lui donner sa bouche toute entière, comme son sexe, et elle descendit, volontaire, sur le bas-ventre de l’homme… Ah, cette odeur mêlée de désir et de sueur, elle en avait presque oublié les effluves… Elle approchait maintenant sa langue de son gland dur comme le bois, et elle entreprit de glisser en rond autour du gland, afin de retarder le moment de l’enveloppement buccal la profondeur de sa gorge… Elle sentait l’homme tressaillir de plaisir et d’envie, et elle s’amusait à exciter son sexe, encore, par des lècheries plus prononcées, et des entrouvertures de lèvres annonçant son intention prochaine… Elle avait excellé dans cet art de faire l’amour avec sa bouche, et le goût du plaisir se rappelait à elle… Elle commençait à glisser le sexe dans sa bouche et l’en ressortir quasi immédiatement, tout en imprimant des mouvements à sa base, de sa main agile. Elle n’avait pas cessé de se caresser le clitoris, qui était maintenant comme un sexe érigé et prêt à jouir, mais elle voulait faire coïncider les jouissances et ralentissait la fréquence de ses caresses…
Maurice se retenait de déjà jouir, car il voulait profiter pleinement de cette bouche si accueillante, qu’il savait bientôt toute entière dévouée à l’avalage de son sexe… Il la regardait et s’étonnait encore de ne pas avoir pressenti chez elle ce goût pour le plaisir charnel… S’il avait su, il l’aurait draguée bien avant… !
Enfin, le principal était que maintenant il la possédait là toute entière, elle était devenue sienne, en cet instant…