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Temps de lecture estimé : 17 mn
31/10/08
Résumé:  Après la mort de son père, Léa demande à son cousin Bertrand de venir dormir dans la chambre d'amis.
Critères:  fh cousins voir fmast hmast fellation mélo -consoler -cousins
Auteur : Macapi  (Macapi et Pierre)            Envoi mini-message
Circonstances particulières

C’est l’automne, les feuilles commencent à tomber sous une bruine frisquette. L’été a passé trop vite pour Léa. Tout s’est soudain accéléré. Elle s’était toujours occupée de son père, délaissant sa propre vie pour lui offrir un soutien quotidien. Elle lui devait bien ça, à lui qui s’était occupé d’elle toute petite alors que sa mère, divorcée, pensait plus à sa vie qu’à son unique fille. Ce n’était pas une corvée, elle adorait son père. Et surtout, elle ne supportait pas de vivre seule dans un appartement en ville, lorsqu’elle pouvait partager la maison de son enfance et combler ainsi la solitude de ses nuits. Depuis toute petite, elle est effectivement sujette à des crises d’angoisse lorsqu’elle se sait totalement seule quelque part.


Au début de l’été, son père était devenu gravement malade, plus qu’avant, au point d’en venir aux grands mots qu’on ne souhaite pas entendre. Léa aurait voulu se boucher les oreilles comme une petite fille le jour où elle a appris qu’il allait mourir, très bientôt. Léa n’a pas eu le temps de s’y habituer et du haut de ses 31 ans, elle a ravalé ses larmes pour s’occuper de lui du mieux qu’elle pouvait, en pensant le moins possible à ce qui se passerait après.


Début octobre, en ce jour de funérailles, elle vient tout juste d’assister à l’enterrement de celui qu’elle a aimé et protégé pendant de longues années. Au cimetière, il y avait étonnamment beaucoup de monde, qu’elle n’avait pas souvent vu ces dernières années. Pourquoi les gens se rappellent-ils uniquement des autres lorsqu’ils sont morts ?


Il fait froid et Léa est emmitouflée dans son long manteau un peu informe, un chapeau noir couvre ses cheveux qu’on devine d’un roux discret. L’atmosphère est pesante, tous défilent devant elle pour lui présenter des condoléances mornes avant de repartir vers leurs vies. Mais elle, qu’est-ce qui l’attend ? Quelle sera sa vie maintenant qu’elle est seule au monde ou presque ? Sa mère ne s’est même pas déplacée pour les circonstances.


Bertrand, son cousin germain, s’approche en dernier. Il a pu constater combien Léa semble seule. Lui et Léa n’ont jamais été très proches, tout au plus ils se sont rencontrés dans quelques réunions familiales. Il lui demande doucement si elle a besoin de quelque chose. Elle lève ses grands yeux noisette vers les siens, lui renvoyant une impression de vide immense, mêlé d’une peur irraisonnée. Pourquoi maintenant, pourquoi devant ce cousin presque inconnu, elle n’en sait rien. Toujours est-il qu’elle fond en sanglots déchirants et que Bertrand ne peut faire autrement que de la soutenir sur une épaule accueillante.


Plusieurs minutes plus tard, Léa se ressaisit un peu et s’excuse avec un faible sourire d’avoir trempé son chandail de laine. Bertrand va partir après quelques paroles de réconfort supplémentaires, mais elle le retient en serrant son bras très fort.



Est-ce que c’est son visage, beau malgré les yeux rougis, ou un intérêt mal placé pour cette jeune femme en détresse qui l’a décidé ? Bertrand se retrouve très vite sur la route qui mène à la maison du défunt avec à son bras une Léa affligée. Ça n’a jamais été son fort de consoler une femme qui pleure. Il ne sait jamais quoi dire dans ce genre de situation.


Arrivés dans le manoir sombre sous la pluie, ce qui ne va certainement pas contribuer à améliorer l’humeur de la jeune femme, ils enlèvent leurs manteaux. Elle propose de faire un café, histoire de s’occuper pour ne pas trop penser.



Elle est toute mignonne, se dit-il, en chassant immédiatement ces pensées peu appropriées. Malgré ses vêtements sobres, elle dégage une certaine classe, assez sexy finalement étant donné les circonstances. Dans la cuisine, le bruit de l’eau qui bout se mêle étrangement aux légers sanglots qui envahissent Léa. Pour que son cousin ne puisse pas la voir dans cet état, elle se tourne vers la fenêtre. C’est mal le connaître, il a déjà remarqué que ce n’est pas la grande joie. Il s’approche d’elle et la serre contre lui, sans rien trouver à dire. Après quelques minutes, elle se calme et profite simplement de la douce chaleur qui émane de cette poitrine inconnue.


Cette dernière pensée la frappe soudain. Après tout, même s’ils font partie de la même famille, de manière lointaine, elle ne le connaît pas vraiment. Et voilà qu’elle se retrouve dans ses bras à se faire consoler comme une enfant. Elle doit se ressaisir. Pas question pourtant de dormir seule dans la maison qui lui paraît encore plus grande et plus vide maintenant.



C’est ainsi que Bertrand se retrouve seul avec son café dans une chambre dotée d’un lit minuscule, lui qui est habitué au grand lit de son appartement. De plus, il a oublié de lui demander des serviettes pour prendre sa douche. Enfin, il avisera demain matin. Une bonne nuit de sommeil l’aidera à y voir plus clair dans cette histoire. Lui qui était venu à cet enterrement par simple formalisme se retrouve impliqué dans le deuil d’une belle jeune femme. Léa. Très chère Léa. Seule dans son lit en ce moment. Il devrait monter regarder si elle dort bien. Ou encore… Bon, se dit Bernard, il est temps de dormir, avant de trop divaguer.


Le lendemain matin, il se lève tard, à presque dix heures. Heureusement que c’est dimanche et qu’il n’a pas à aller au bureau. Il s’habille aussi décemment que lui permettent ses habits de la veille un peu froissés, n’ayant pas à sa disposition de robe de chambre. Une fois hors de sa chambre, il cherche Léa dans toutes les pièces, sans vraiment appeler, pour finir par conclure qu’elle doit sûrement encore dormir dans sa chambre. Un rapide coup d’œil, à peine indiscret, dans le trou de la serrure lui permet de s’en assurer.


Une bonne douche s’impose pour bien affronter cette journée. N’ayant toujours pas de serviettes sous la main, il décide de se débrouiller sans. Il se laissera sécher à l’air libre. Après tout, il n’est pas pressé. Une fois sous la douche, Bertrand prend le temps de se laver, de profiter de cette chaleur apaisante qui lui fait du bien après les émotions de ces dernières heures. Il laisse les gouttes d’eau traîner sur son corps, sur son torse, sur ses fesses, et retomber par terre dans un bruit mélodieux. Une fois à peu près sec, Bertrand sort discrètement de la salle de bains et se dirige rapidement vers sa chambre, nu avec ses vêtements sous le bras pour ne pas les mouiller, quand il entend soudain la poignée de la porte de Léa s’agiter. Il a à peine le temps de s’engouffrer dans l’escalier menant à sa chambre que la jeune femme est dans le couloir. L’a-t-elle vu ?


Léa sort de sa chambre dans son peignoir, bien fermé, et se dirige à son tour vers la salle de bains. Perdue dans ses pensées, elle ne ferme pas totalement la porte. Elle se dévêt et laisse respirer ses seins. La jolie vision qu’elle a dans le miroir ne suffit pas vraiment à la réconforter après la mauvaise nuit qu’elle vient de passer. Ses yeux bouffis ne donneraient envie à personne de l’approcher. Une bonne douche très chaude lui fera du bien.


L’eau coule sur son corps et enlève un peu de tension. Elle se laisse aller à un certain bien-être. Elle ne doit surtout pas s’oublier dans son chagrin. Après tout, son père était malade depuis longtemps, elle savait qu’il allait mourir un jour. Bien sûr on ne sait jamais quand et lorsque ça arrive, on n’y est jamais assez préparé. Léa ferme les yeux et penche la tête en arrière pour se laver les cheveux. Un peu de shampoing et les beaux reflets cuivrés disparaissent sous une épaisse mousse.


Soudain, elle pousse un cri suraigu et ferme précipitamment les robinets. Bernard accourt quelques instants après, inquiété par ce cri.



Bernard remarque alors que la porte est entrouverte et ne peut s’empêcher de jeter un coup d’œil à l’intérieur. Elle est belle à voir la cousine, la tête pleine de mousse et le corps recroquevillé par le froid. Pas de serviette pour elle non plus, elle a dû oublier d’en apporter. Les bras croisés sur sa poitrine, elle tente de se réchauffer et semble peser le pour et le contre d’une douche glaciale. Comme si l’eau chaude allait revenir par miracle. Peut-être après tout, avec une vieille maison on ne sait jamais.



Puis, la douche se remet à couler. Léa pousse de petits cris, comme pour braver le froid. Il ne peut pas résister à la tentation d’ouvrir un peu plus la porte. Elle est cambrée au maximum, faisant dos au jet d’eau glacé, pour rincer ses cheveux. Sa poitrine magnifique est offerte au regard. De son sexe, il ne distingue qu’une fine toison, entrecoupée de filets de mousse. De quoi mettre tous les sens de Bertrand en éveil, particulièrement son sixième sens central comme il aime le dire.


Elle tremble de froid, aussi la douche est expédiée aussi vite que possible. Dès que l’eau s’arrête, il se recule dans le couloir, attendant qu’elle sorte. C’est enroulée serrée dans son peignoir qu’elle fait son apparition, en grommelant contre les serviettes restées dans la sécheuse. Le tissu fin laisse transparaître les pointes tendues de ses seins et moule son corps de rêve. Visiblement frigorifiée, elle lui jette un regard noir en lui lançant, peu amène :



Bon, la cousine est de mauvaise humeur. Qu’est-ce qu’il fait ici, aussi ? Quelle idée d’accepter l’offre d’une mégère pareille ! Il aurait mieux fait de partir juste après l’enterrement. Jusqu’à présent, la beauté de Léa ne compense pas vraiment pour sa mauvaise compagnie. Il faut croire que quelque chose en elle le retient.


Une bonne odeur de café se répand dans la cuisine, et sûrement dans le reste de la maison. Léa tarde à redescendre. Bertrand décide de l’appeler.



Pas de réponse… Bertrand se dirige vers l’escalier, quand il entend derrière lui de petits pas. Il se retourne et tombe nez à nez sur sa cousine, souriante cette fois-ci.



Bertrand l’observe, elle est décidément magnifique avec son petit sourire, son haut noir qui fait ressortir tout le galbe de sa poitrine, et cette jupe rouge très classique, mais excitante dans cette atmosphère de solitude. Sentant son regard posé sur elle, Léa décide de jouer avec lui et le taquine :



Puis elle se retourne pour aller prendre la tasse de café que Bertrand lui avait préparée, tandis que celui-ci ne se prive pas de la détailler. Il devine la courbe de ses fesses à travers sa jupe pas si sage que ça finalement. Léa se retourne avec un drôle d’air et lui dit :



Là, elle exagère. Il doit faire quelque chose, ce n’est pas cette petite fille à papa qui va lui en remontrer. La meilleure défense est toujours l’attaque, c’est en tout cas ce que disent toutes les bonnes théories.



Le cerveau de Bernard roule à toute allure. Il se voit déjà en train de baiser sauvagement sa cousine devenue une vraie salope. Toutes les positions les plus extravagantes lui passent par la tête l’espace d’un instant. La vision fugace de son corps entrevu sous la douche lui revient en mémoire. En un mot, il est fou de désir et ne souhaite qu’assouvir ses instincts les plus bas. Cette vicieuse l’a vraiment mis dans tous ses états. Comme si elle lisait dans ses pensées, elle rit et s’explique :



Et c’est ainsi que Bertrand suit Léa dans le salon, comme drogué. L’idée de Léa ne semble pas à même de satisfaire ses fantasmes, mais elle est quand même venue d’elle, c’est bon signe.


Bertrand s’installe calmement dans un fauteuil, tandis que Léa prend place sur le canapé juste en face.



Bertrand n’en revient pas. Il bande à en avoir mal, mais n’ose pas en faire plus.



La tension monte d’un cran dans la pièce. On n’entend plus que la respiration un peu trop rapide des deux jeunes gens. Deux personnes que la vie a réuni dans des circonstances particulières. Rien n’aurait pu faire croire à Bertrand qu’une femme qui vient tout juste de perdre son père pourrait avoir envie de sexe. Comme quoi la nature féminine est toujours un mystère.


Son sexe est à l’étroit dans son pantalon. De petits soubresauts l’agitent de temps en temps, rappelant à son propriétaire l’urgence de la situation. Mais d’un autre côté, la scène est belle, figée dans le temps. Léa alanguie sur le canapé, les mains posées négligemment sur son corps, le mettant encore plus en valeur. S’il avait un appareil photo, il immortaliserait ce moment.


Et lentement, ses yeux dans les siens, elle déplace sa main le long de son corps et atteint le doux renflement au travers de sa jupe. Elle n’a pas de culotte, mais cela Bertrand l’ignore et doit continuer à l’ignorer. Ce plaisir qu’elle se donne est une parenthèse dans sa vie, avant de passer à autre chose, avant de continuer le futur avec une énergie nouvelle.


Bertrand ne peut que remarquer la main droite qui s’aventure de plus en plus précisément vers ce qu’il imagine être son bourgeon tendu et sa fente mouillée. Mais il est comme hypnotisé par le regard de sa cousine. Il n’ose pas rompre la magie qui s’est installée. S’il regarde son corps avec trop d’insistance, elle risque de tout arrêter.


Pourtant, il le voit du coin de l’œil, la main s’active. La bouche de Léa s’entrouvre, sa respiration s’accélère. Il n’ose aucun mouvement, son sexe lui fait mal, mais il ne se touchera pas. La vision qu’il a sous les yeux en ce moment vaut beaucoup plus qu’une séance masturbatoire égoïste.


Léa tente de résister au plaisir qui l’envahit. Sa main légère ne fait que frôler son clitoris, mais cela suffit pour la mener vers cette jouissance libératrice. Le regard de Bertrand l’empêche de se perdre trop rapidement. Elle s’y raccroche comme à une bouée. Lorsque la vague inéluctable survient, ses yeux basculement dans la vague, son corps se tend, elle bouge le moins possible, aucun bruit ne sort de sa bouche.


Tout a été très rapide. La volupté qui émane de la jeune femme fait de l’effet à Bertrand. Il n’a pas bougé devant son plaisir, mais cette vision l’a mis au supplice. Maintenant que son corps semble s’être remis de cette envolée, il la désire au plus au point.



Bertrand finit par céder, à la fois à la tentation offerte par sa cousine et à ses envies physiques qui ne peuvent laisser place au doute. Il se recule sur son fauteuil et place sa main gauche sur son pantalon, au niveau de la bosse qui le déforme tellement… Il fait de petits mouvements de haut en bas, puis de bas en haut, doucement d’abord, puis de manière plus brutale. Il se met à apostropher Léa :



Un silence s’installe. Bertrand ne sait plus s’il doit parler, agir, cesser de se caresser, la provoquer ou la consoler. Visiblement choquée, elle ne semble plus apprécier le moment. La meilleure solution est encore la défensive pour le moment :



Il se lève et l’enlace tendrement sur le canapé, malgré son sexe encore tendu. C’est tout ce qu’il peut décemment faire. Elle l’a allumé, elle est perturbée, il faut attendre pour voir quelle sera la suite.


Après quelques minutes enlacée, à ne rien dire, à simplement se laisser bercer dans les bras puissants de son cousin, Léa sent son corps se réchauffer, au fur et à mesure que son esprit accepte la magie de l’instant présent.


Lorsqu’elle tremble et qu’il lui demande si elle a froid, c’est d’un air presque candide qu’elle lui répond que maintenant il peut la baiser, qu’elle se sent prête.



Ils ne sont plus que deux corps, fiévreux, avides l’un de l’autre. Plus rien au monde n’existe sauf leurs caresses. Elle qui ne voulait pas qu’ils se touchent ou se déshabillent a maintenant tout oublié. Lui qui ne voulait que la baiser prend à présent le temps de lui faire l’amour.


Bertrand laisse sa langue jouer à cache-cache avec celle de la belle Léa. Pendant ce temps, ses mains ne restent pas inactives et déboutonnent son chemisier noir, laissant apparaître un soutien-gorge du même rouge provoquant que sa jupe. Les bouches se détachent un instant, le temps pour Léa d’enlever son chemisier et de retirer le t-shirt de son partenaire en lui frôlant les mamelons au passage. Après quelques secondes, elle continue son investigation et laisse errer sa main tout le long de son torse musclé, le faisant trembler d’excitation.


Il est trop tard pour reculer, le désir est trop présent, et d’ailleurs aucun des deux ne souhaite en rester là. Léa se transforme peu à peu en furie avide de sexe. Bertrand en vient à croire qu’il y a très longtemps qu’un homme ne l’a pas tenue entre ses bras.


Léa ne pense plus à rien, elle est féline et coule son corps sur le sien. Son seul but est le plaisir et l’oubli, surtout l’oubli. Son corps se souvient de tous les gestes de l’amour, ses mains sont deux serpents qui glissent sur la peau en procurant mille frissons. Sa langue est une tête chercheuse et lorsqu’elle trouve ce qui lui plaît, Léa croque légèrement, comme pour marquer son territoire.


Bertrand n’en peut plus de ce traitement. Le pantalon encore sur lui, il ne sait pas s’il pourra résister à ce traitement. Il a beau tenter de la ramener vers lui et de la maîtriser, il voit bien qu’elle est une sauvage indomptable. Il ne peut même pas la guider tellement elle semble mue d’une force peu commune et n’en fait qu’à sa tête.


Un instant de répit, les yeux dans les yeux, une noyade sans nom dans le désir, dans la souffrance, dans la supplication. Qu’il la fasse jouir, c’est ce qu’elle lui demande. Sans appel. Sans se faire prier, pour Bertrand.


Pantalon, jupe et caleçon volent à tous vents. Le canapé trop étroit les place dans une position bien inconfortable, mais il sent qu’il ne pourrait en aucun cas la mener vers un lit, au risque de briser la magie de ce moment.


Il ne la touche presque pas, elle s’excite toute seule en se frottant à son corps. Ses monts et vallées se heurtent à ses cuisses musclées et il sent l’humidité de Léa à chaque contact. Comme par un pacte tacite, il la laisse prendre l’initiative. S’il tentait de la dominer ne serait-ce qu’un instant, qui sait si elle ne n’évanouirait pas entre ses mains ?


La bouche de sa cousine s’approche dangereusement de son membre dressé. La langue qui pointe est un appel et la goutte qui perle semble y répondre. Une lueur égarée passe dans les yeux de Léa, désir mêlé à d’autre chose que Bertrand n’a pas le temps de comprendre. Il est englouti par une bouche avide, aspiré dans des profondeurs insoupçonnées. Il ne peut s’empêcher de gémir sous la douce torture. Léa aspire le membre turgescent de Bertrand avec avidité, elle semble jouer avec tout en lui décochant des œillades amusées et sensuelles. Mutine, elle continue, curieuse de la réaction de son partenaire et déplace son bas-ventre vers les lèvres de Bertrand, avides de découvrir l’intimité de Léa. Les deux amants sont entrelacés dans un concours de passion mutuelle, à qui fera céder l’autre le premier. À ce petit jeu, Léa est assez douée et fait des bruits de succion assez peu discrets.


Le temps semble suspendu, seuls les bruits des corps en action résonnent dans la pièce. La montée de leur plaisir est bien visible, de part et d’autre. Le combat devient ardu lorsque Bertrand se rapproche du point de non-retour. Il peine alors à poser sa bouche avec précision sur le sexe de Léa. Lorsque l’instant fatidique survient, il ne pense même pas à la prévenir, son plaisir est trop fort. Il jouit en force dans la bouche chaude et accueillante, dans un râle extatique profond.


Au même moment, l’horloge grand-père du salon sonne les coups de dix heures. Léa, surprise, autant par l’horloge que par le sperme qui lui envahit la bouche, se relève précipitamment. Elle échappe aux mains de son cousin qui tente de la retenir. Et avant que le dixième coup ait sonné, elle régurgite son café et la collation amère sur le plancher.


Les yeux plein d’eau, elle se ressaisit lentement. Comment expliquer à Bertrand que cette horloge a fait ressurgir les émotions enfouies depuis la veille ? Comment lui dire qu’elle regrette, tout en ne regrettant rien ?


Il tente une approche, veut l’enlacer, essaie de comprendre, de la consoler. Tout ce qu’il réussit à obtenir est un faible :




Lucide, il rassemble ses affaires et se rhabille lentement. Avant de quitter la maison, il laisse un petit papier avec son adresse et son numéro de téléphone, au cas où. Il n’ose pas la remercier de ces instants privilégiés qu’ils ont partagés. À présent, tout semble un peu incongru.