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n° 13037Fiche technique28412 caractères28412
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Temps de lecture estimé : 20 mn
10/12/08
Résumé:  Dans la cuisine de l'appartement douillet, Laure est tout excitée...
Critères:  #sciencefiction fh cérébral voir ffontaine trans fmast hmast cunnilingu pénétratio
Auteur : Jeff169            Envoi mini-message
Soirée viagra avec Laure

Dans la cuisine de l’appartement douillet, Laure est tout excitée. Pendant que nous déballons le petit paquet VPC made in US, je repense alors à notre si grande complicité, étonnante d’une aventure de quelques semaines. Garçon manqué, bien que je préfère dire garçonne réussie, Laure est brune, fine, musclée, altière, pas plus grande que moi mais presque, inracontable, comment dire : elle déménage et je me demande encore par quel miracle elle m’a choisi.


Sans être efféminé, même plutôt à l’aise au cours d’engagements virils tels que le rugby, le motocross ou le surf de grosses, de taille moyenne, mais gentiment baraqué, j’ai les traits fins et la peau douce, ce qui, associé à la faculté de faire rire, lui convient bien.


Pourquoi un artifice chimique pourrait-on demander ? Pas trente ans et déjà des problèmes, les tourtereaux ? Pas du tout ! Avec Laure, nous sommes nettement dans un registre exploratoire, débridé, créatif. Jusqu’à maintenant, nous ne pouvons nous souvenir d’avoir pratiqué deux fois le même câlin, la même étreinte, la même position. Dès qu’une idée farfelue apparaît, un « chiche » nous saisit, alors voilà : c’est toute la nuit qu’on s’est parié et de ne pas s’irriter les muqueuses qu’on s’est promis.


Nous préparons cette nuit préméditée en se chargeant d’excitants divers tels un whisky hors d’âge, en guise d’apéro cacahouète, gâché au coca tiède ou à la caféine façon "Irish". Dans la cuisine, après un repas léger et sans façon, nous sirotons un petit Margaux de derrière les fagots. Nos yeux brillants d’excitation s’épient mutuellement et à un moment, nous déballons le petit paquet :



Rupture temporaire du stock VG. Dans l’attente et à titre promotionnel, veuillez trouver ci-joint deux pilules de XSwapp, le nouveau produit de LASSAGLIS corps. Veuillez suivre scrupuleusement les instructions de la notice.



On parcourt alors le mode d’emploi pour savoir de quoi il s’agit, tout en étant plutôt déçus :


XSwapp est un produit révolutionnaire d’extase sexuelle, permettant aux destinataires heureux d’atteindre un niveau de fusionnality jamais atteint même par les yogis très doués. Effets temporaires de moins de 12h, de plus de 6h, les détails restent à la découverte des impétrants.


Assumer pour chacun une chaise, se poster bien en face l’un de l’autre sans objet aucun entre les deux candidats à l’extase. S’appuyer les mains par deux, les paumes verticales, regarder les yeux dans les yeux. Prendre une pastille chacun sous la langue, attendre un peu, puis pratiquer la déglutition simultanée.


Effets secondaires non souhaités : états nauséeux, migraines, mal aux fesses chez certaines personnes. Ne pas laisser à la portée des enfants, ni des clebs.



Après la prise de dispositions, on se tient par les mains, les yeux dans les yeux et d’un clin d’œil, on déglutit en même temps, gloup. Il ne se passe rien, évidemment. Sorte de « je te tiens, tu me tiens… », on se sourit un peu tout en gardant le sérieux. Dans l’attente, je me prête alors à penser au fait qu’avant de déballer le paquet, je bandais comme un âne à l’idée de me viagratiser rien que pour butiner Laure toute la nuit, puis, le seul fait que le paquet n’en soit pas, je me suis mis à débander dans la déception. Comme quoi, les artifices placébottent un max.


Tout à coup, on se retrouve par lévitation un mètre au-dessus des chaises, un éclair jaillit entre nos yeux, puis un autre entre nos sexes, en faisant une sorte de gros bzittt, puis on retombe brutalement sur les chaises, crac.


Nous voilà interloqués pour le compte. Déjà, on ne voit plus rien après l’éclair. Ensuite, on a mal aux fesses suite à l’atterrissage imprévu, comme la notice a prévenu. Puis, recouvrant la vue, mon pantalon m’a l’air un peu cramé à l’entrejambe, celui de Laure aussi.



On reprend nos souffles calmement. Moi, je fais tourner 127 fois ma langue dans la bouche avant d’oser articuler quoi que ce soit d’intelligible. De bonnes respirations profondes du diaphragme, ça va bien, ça va bien, répétez après moi, vingt fois. Puis, j’applique vaillamment mes cours de secourisme, de sophrologie, d’autosuggestion et des spécialistes de la descente rapide anti-mauvais-trip-qui-tourne-mal. Finalement :



Après cette déclaration, je manque de mots et fonds d’un peu partout. Alors, nos visages s’approchent et nos lèvres s’offrent un petit feu d’artifice aux pétards tendres.


Suite au poutou magique, on se lève comme un seul homme, ou une seule femme, au choix, et on se dirige vers la chambre. Je me sens chaud à l’intérieur des reins, tout en ayant cette sensation bizarre d’être insensible de partout, c’est ça qui est étrange, sensuel, pas vraiment sexuel. Comme dans un rêve, on plane tous les deux vers la chambre en roulant doucement. Vous avez bien lu… Lumières tamisées déjà en place, on voit à peine, un peu quand même et puis au bout d’un moment, les pupilles s’habituent.



Ensuite, je continue mon inspection mentale et intérieure des effets de cette cochonnerie. Ce n’est pas que je ne sente rien, j’ai chaud dans les reins alors je me tâte vite fais l’entrejambe pour m’interrompre immédiatement trouvant si obscène ce geste en présence de Laure. Surtout que j’ai eu subrepticement l’étrange impression qu’il n’y avait rien à tâter, je n’ai pourtant pas descendu la bouteille de whisky cette fois.


Je m’ausculte et Laure fait de même, chacun assis d’un côté du lit, nous ne nous déshabillons pas, mais nous tâtons gentiment.



Soudain, un cri ! Laure qui sort de façon précipitée :



Par contre, l’esprit refuse, n’est-ce pas ? Le cerveau a compris, mais l’esprit refuse. Il nie, dénie, conteste, réfute, ne croit pas. Je sens bien entre mes jambes que j’ai la chatte de Laure et qu’elle doit avoir ma queue. Pourtant, le reste, depuis le moment qu’on se tâte : on est bien inchangé !



Bon, je me fourre carrément la main dans le pantalon et c’est clair. En plus je la connais bien cette chatte, je reconnais les poils, la texture, eh oui : voilà des zones érogènes qui me font un petit effet. Je retire alors rapidement la main, ayant cet étrange interdit selon lequel il me semblerait impoli voire indécent de me caresser ainsi, dans cet état, hors la présence de Laure, sans son consentement. Je ne sais si vous suivez mes circonvolutions…


Laure revient de la salle de bains, apparemment bien requinquée. Je savais que cette fille était quelqu’un. Puis elle dit plutôt gaiement en regard de la situation :



On se rapproche alors timidement, assis sur le lit, l’un en face de l’autre. On s’aime, faut dire, et ça c’est plus fort que tout, sauf peut-être ce trip qu’est trop. Bon, on se dit déjà tout, enfin pas tout, mais beaucoup. En particulier tout ce qui nous aide à bien coulisser… nos âmes, notre esprit rieur. Nos corps s’efforcent alors de nous suivre, les voilà tout chamboulés. Nos confidences font que nos masturbations personnelles n’ont rien de secret. Lors de nos ébats, on se touche mutuellement, ou chacun en se regardant, ça me fait repenser au dernier jeu érotique qu’on a trouvé la semaine dernière, je vous raconte.


Alors, c’est simple, en guise de préliminaires, plutôt que de se demander qui masturbe qui, ou tout seul, ou quoi, on a trouvé un panaché sympathique : tous les deux côte à côte, elle me prend la queue à pleine main, moi je lui prends le poignet, j’initie le rythme, elle choisit la pression, l’angle, la position des doigts. Pour que les deux autres mains inoccupées ne s’ennuient pas, on imagine comment elles s’occupent pareillement du petit bouton d’amour. Très gai, ce duo à quatre mains, je vous laisse trouver les variantes.


Pendant ce temps, nous continuons nos découvertes. Nos yeux se regardent, profondément et malgré le désarroi dans lequel nous pourrions être plongés, notre amour nous protège de la démence. Nous sommes ensemble et c’est cela l’essentiel. Alors, si nous nous amusions un peu de ce trouble étrange ! On commence à se déshabiller doucement.



***



Un peu plus tard, nous voilà pratiquant contre mauvaise fortune bon cœur, des essais variés :



Laure continue à me caresser le clitoris. Je suppose qu’elle fait ça bien. C’est une sensation étrange, que je ne connaissais pas, comme si on me titillait le bout du gland, prisonnier au ras de mon ventre, ou plutôt enfoui, oui, c’est cela, enfoui sous la peau. Bon, avec mon nouveau physique, normal, c’est comme ça. Je sens que ça se tend en moi, comment dire, je bande de l’intérieur, c’est cela…



Cette fois-ci, ça se passe assis sur la cuvette, devinez pourquoi. Surprise : sensation identique, pareil, tout comme, cherchez pas. Bon, pas le glissement du jet dans le tuyau externe, mais alors, cela me semble n’être rien. J’en ai profité pour observer attentivement évidemment. C’est clair que j’ai comme une presque impression qu’il me manque un truc. Je songe alors que le poulet doit avoir le même goût, les fraises aussi et sûrement plein d’autres choses de la vie.


Finalement, ça me dégoûte un peu. Je ne suis pas "bi", alors le contact avec ma queue, celle de Laure disons, ça me fait bizarre. Certes, c’est comme si je me masturbais. Oui, c’est un peu ça, sauf que cette queue se balade au bout de Laure. Heureusement que les effets de l’étrange dope sont calmants, distanciants, oui, on se sent vraiment comme dans un rêve, alors autant en profiter. J’ai envie, comme jamais, d’embrasser Laure, de la faire jouir, d’entendre sa voix qui chavire et de gémir sans retenue des remerciements pour les plaisirs qu’on se donne habituellement. Pour le moment, je suis trop interloqué, il va falloir se découvrir, s’apprivoiser et j’imagine qu’on devrait commencer par une exploration personnelle de nos corps.


Quand je reviens dans la chambre, Laure est morte de rire. Assise au bord du lit, elle regarde ma, enfin sa queue, joue avec, tire dessus, regarde comment elle tombe n’importe comment, à droite, à gauche maintenant qu’elle est molle, se prend de fou rire, puis tire dessus, apparemment vraiment fort comme pour l’allonger. Toute l’agitation de son beau minois, les tressautements de ses petits seins alors qu’elle martyrise son nouvel appendice, me font un drôle d’effet.



Laure s’allonge, prend un oreiller, relève les bras en mettant les mains sous la tête, souffle, se calme, regarde en fronçant les sourcils le petit bout rabougris au repos, se caresse un sein, puis se gratte les couilles, se concentre, respire profondément, prend un air sérieux. Elle me jette alors :



Toujours allongés côte à côte, sans se consulter, voilà qu’on s’explore chacun. C’est-à-dire que l’on fouille, cherche, touche, palpe. Pas mutuellement, chacun le sien en quelque sorte.



Et continue ainsi notre déconnade verbale. Avec la voix, les intonations gaies, chantantes et si féminines de Laure « je vais bander mou » est des plus cocasse. S’étant promis d’en tirer le maximum de cette étrangeté, nous poursuivons.



En fait nous n’avons pas besoin d’explications, ni de dire : « fais comme ci, fais comme ça », non, pas la peine, on s’occupait déjà si bien l’un de l’autre lors de nos caresses mutuelles, fort de notre récente affinité, pas besoin de cours.



Je finis par accepter son impression, on ne va pas y passer la nuit, et si ça faisait mal ça se saurait.


Je reprends mon exploration et caresse un peu tout. Je n’osais pas faire cela avec Laure, mais maintenant, j’explore et, pensant au retour à l’état normal, je dois apprendre tant que ça dure, afin qu’après, je puisse la satisfaire comme jamais, comme aucun autre ne pourra. Je commente :



Ce qu’il y a de bien avec Laure, ce sont ces petites joutes verbales, poétiques, polémiques, polissonnes, au franc parler certain. Alors, dans cette situation, elle a vraiment l’air de s’éclater. Pendant ces échanges intéressants, je me suis passé une main sous les fesses. C’est bien mouillé, comme l’est facilement Laure, ou plutôt son corps, que j’essaye de ressentir en ce moment. La main droite sur le clitoris, la gauche, par-dessous, un doigt dans le trou. Plop, ça rentre si facilement, que je ne ressens… pratiquement rien.


Ben mince alors, pourtant, ça m’arrive de commencer par un doigt avec Laure, mais je ne savais pas que la sensation était quasiment imperceptible, comme si j’avais rentré une allumette. Rêveur de cette déception, le matelas commence à s’agiter : clac, clac, clac… Laure s’entreprend la queue façon "adolescent impatient" !



Laure débite toute cette haletante tirade puis s’arrête, me regarde bizarrement, se redresse et s’approche doucement, son regard dans le mien.


Ça me fait drôle de la voir comme ça, le regard trouble, le corps moite, les cheveux collés, les narines qui frémissent, elle avance doucement comme un chat. J’ai un peu chaud dans le creux du bas ventre, découvrant avec ravissement et un peu de déception, cette moiteur peu sensible. Je me sens alangui, en attente de découvrir ces plaisirs féminins, mais je ne me sens pas vibrant comme l’animal frémissant qui approche.



Peut-être que l’impensable situation me perturbe. Je manque peut-être de féminité latente, bien qu’ayant instinctivement serré les cuisses à son approche. Je n’ai pas pu m’empêcher de voir son vit, dressé, oscillant entre ses jambes, bien que précédé de deux seins ; et pour la première fois, une appréhension, celle d’avoir mal, d’être dominé ou quoi ? Suite à mon refus, Laure ne va tout de même pas me fourrer de force son engin dans la bouche, ce serait un comble tout de même ! Elle m’embrasse goulûment…


Ah ! C’est doux. Nous nous retrouvons comme avant, comme toujours, c’est bien, cette impression trouble des souffles s’accentuant par le nez. Pendant ce temps, d’une main conquérante, elle m’écarte les cuisses, fouille, caresse. Chouette ! Je vais y avoir droit, la caresse parfaite, celle pratiquée par une femme.


Mais non. La main descend vite, constate la moiteur, un doigt, deux, puis profondément. Laure a les doigts longs et fins. J’ai de plus fortes sensations que tout à l’heure, mais ce n’est pas encore le nirvana. Alors, elle enjambe, chevauche, guide le dard d’une main puis d’une poussée : Han ! Au fond. Ouf ! Ça surprend. Pas mal, c’est chaud, doux et il y a toute la place qu’il faut, pas le moins du monde distendu, je comprends pourquoi elle vérifiait de ses deux doigts profonds, pour y aller d’un grand coup sans me s’abîmer le machin (sic).



Je ne sais que répondre et alors me tais, à l’écoute de mon corps qui pour le moment ne me saute pas vraiment à la figure. Moi qui m’attendais à bénéficier de doucereux câlins tendres et experts, issus d’un savoir-faire féminin envers le sexe tendre, cette façon de faire, ça me troue le cul !


Façon de parler. Alors, après les secondes de repos accordées, elle m’embrasse à nouveau goulûment, passe une main sous mes fesses pour me serrer contre elle, une autre derrière ma nuque pour m’attirer vers son ventre à chaque fois qu’elle donne un coup de rein. Et c’est parti pour de grands mouvements qui coulissent, parfaitement ajustés, de la garde jusqu’à la limite de sortir, étonnant d’une apprentie queutarde, à moins que par effet de symétrie, une maîtrise innée ?


Je commence à ressentir quelquechose quand même. C’est un mélange de sensations multiples, diffuses et dispersées. La pénétration en soi, c’est bien mais rien d’un tremblement de terre, c’est le frottement peut être, plutôt à l’entrée, je ne sais pas. Le bout du gland au fond, non, ça ce n’est pas terrible, plutôt les coups du pubis sur le clitoris, oui. Ça, c’est bien. L’ensemble du mouvement des bassins, j’ai tendance alors, comme obligé, à respirer au rythme qu’elle commande, c’est très bizarre, je n’arrive pas bien à ressentir d’où tout provient, des sensations multiples…



Elle ronfle…



Je la regarde alors, affalée, avachie sur le côté, son truc mou entre les jambes, la feignasse !


Mes mains reviennent vers mon ventre, mes fesses. Le drap est un peu mouillé. Etonnant comment être si mouillée n’est pas synonyme d’être proche de la jouissance. En palpant un peu, frustré, je recommence à m’explorer, constate après le bref échange, qu’un doigt ne donne aucune sensation, alors deux, puis trois et là c’est quand même pas mal…



Et Laure vient mettre sa tête entre mes jambes pour commencer son œuvre…


Slurp… slurp… ah oui ! Avec la langue c’est pas mal quand même ! Je ne dis rien, laissant œuvrer l’experte. Pas sympa de ma part le refus de fellation, mais voilà, contrairement à Laure, il ne m’arrive pas de fricoter avec mes amis du même sexe et alors, quelques blocages me bloquent. Et puis ma chatte est tellement bonne, c’eût été une perte de temps… je songe en rigolant.


C’est doux, calme, lent, surtout ça ne s’arrête pas, c’est indéfini, est-ce la came ou quoi, mais le temps en lui-même, disons, change de forme. J’essaye au début d’observer, comme pour me souvenir du savoir-faire, mais non, ça me semble secondaire par rapport à goûter, jouir de cela. Plus haut, plus bas, à droite, à gauche, verticalement, horizontalement, après avoir tordu le temps voilà Laure qui tord l’espace. Rapides ou lentes, les accélérations ralentissent pour reprendre, j’ai le dos moite.



Ce qu’il y a de bien avec Laure, c’est qu’une fois partie en vrille, c’est sans fin.


Un peu plus tard, un doigt rentre, puis deux, ils m’entreprennent comme en un geste de viens-par-ici, approche-toi mon petit minou ! Les deux caresses simultanées, ça commence à être bien, je ressens des tensions, puis les pulsations des battements du cœur dans tout le bas-ventre, comme le fait parfois un pinçon au doigt, la seule circulation du sang se révélant douloureuse, mais là c’est bon.


Je sens que je coule, ça mouille même un peu entre les fesses. Je serre doucement ces deux doigts délicieux, par petites contractions, découvrant l’usage de muscles inconnus. Puis, le temps qui n’en finit pas, toujours, ça dure une sorte d’éternité.



Alors, je replonge dans une sorte de transe étrangère. Je songe à ces tribus d’Amazonie aux rites initiatiques, à la recherche du contact avec l’autre monde, cherchant son moi animal associé, le puma m’irait bien. Maintenant, je commence à voir des étoiles au plafond, pendant que Laure me caresse doucement un sein que j’ignorais pareillement connecté au sexe.


Le plus fort n’étant pas les sensations, mais l’idée que ce soit Laure qui me les procure, avec une force de ravissement en soi. À croire que mon esprit fonctionne différemment. Moi qui pensais impossible de ne penser à rien, j’ai l’impression d’y goûter par plages. Puis, des petits éclairs dans les yeux, je ne me sens plus qu’un sexe démesuré, comme n’ayant pas un centimètre carré du corps non sexué. Me voilà montant vers le plafond, Laure, le visage inondé d’une giclée, poursuit sans férir d’ultimes massages, emmenant les spasmes qui me transpercent. Je ne me rends compte de rien, sauf d’une surprise inouïe.


Voilà qu’elle vient maintenant à mon côté, s’allongeant à moitié sur moi, le visage près du mien, les poitrines mêlées, me couvrant d’une cuisse.




Le matin, à part un sérieux mal de tête, les verra parfaitement normaux, enfin, aussi normaux que puissent être Laure et Jeff quand ils s’amusent ensemble.