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Temps de lecture estimé : 22 mn
18/12/08
Résumé:  Tomber amoureux d'une pute... quelle catastrophe !
Critères:  fh boitenuit fellation pénétratio
Auteur : Bertrand D  (Rêveur solitaire)            Envoi mini-message
Une drôle de pute

Pour un mois d’avril, le temps est vraiment pourri. Le vent fort pousse une pluie fine, froide. Ce n’est pas un jour à aller se balader. Mais malgré tout, la rencontre de rugby prévue aura lieu. Alain et Tania sont en pleine discussion.



Alain voudrait convertir sa copine Tania à son sport favori, mais elle est vraiment réfractaire. Samedi dernier, il l’a laissée seule le temps du match. Mais quand il est rentré, elle lui a fait la tête. Ils se retrouvent le week-end chez Alain. Ils s’entendent bien tous les deux, mais ne savent pas si c’est sérieux et n’ont pas encore décidé de vivre en couple.


Ils se sont rencontrés au Dragon bleu, un boîte des environs où Alain allait toutes les fins de semaine, après le match. Il n’avait aucune peine pour trouver des compagnes : bon baratineur, sa stature de pilier, 1 mètre 78 et 85 kilos, sans un gramme de graisse, est assez impressionnante, tout cela plaît aux filles.

Mais ce n’est pas un bagarreur, loin de là. Quand il a dragué Tania, elle l’a suivi chez lui le deuxième samedi. Elle avait peur d’avoir un partenaire un peu rustre, au contraire, elle a trouvé un homme prévenant, très doux. Il lui a bien plu, elle n’avait pas de prétendant à ce moment-là, lui ne s’était jamais fixé avec une fille. Ils se sont retrouvés le samedi suivant et ainsi a débuté leur liaison.


Il n’y a qu’un seul point sur lequel il est intransigeant, qu’on ne le prive pas de son sport.


Ils sont partis au stade, rejoindre les copains. Son équipe joue contre un club de la ville voisine. Tania est allée dans la tribune, à l’endroit le plus protégé, qu’il lui a indiqué. Là, elle a retrouvé d’autres femmes qui viennent encourager leurs hommes. Le peu de public courageux en dehors d’elles, s’est regroupé aussi à l’abri.


La pelouse verte qui brille sous le crachin, est séduisante. Les deux équipes entrent, c’est un spectacle magnifique de voir tous ces athlètes, grands, carrés d’épaule.

Le match débute et Tania est perdue devant les évolutions des joueurs. Sa voisine a l’air de s’y connaître parfaitement, encourageant par des cris stridents leur équipe.

Tania reste passive, ce qui étonne sa compagne.



En effet, quand débute la deuxième mi-temps, le terrain est déjà retourné, labouré par les chaussures des joueurs. Ceux-ci sont couverts de boue, méconnaissables. Elle ne reconnaît plus Alain des autres. Mais ce qui la surprend le plus c’est leur brutalité, la violence des contacts, ils doivent drôlement se détester pour s’étriper ainsi !



Drôle de coutume, pense Tania. Mais c’est sûrement pour ça qu’Alain ne me parle que des retrouvailles d’après match, pas de la partie elle-même.

Au coup de sifflet final, elle a suivi les quelques femmes pour aller attendre Alain aux vestiaires. Elles sont rentrées dans le bâtiment, malgré l’interdiction affichée. Dans le couloir elles entendent les exclamations, les commentaires, les rires des joueurs.

Puis ils sortent de la douche avec seulement une serviette autour des reins comme vêtement.


Elle reconnaît honnêtement que, même s’ils portent quelques traces de leurs contacts virils, surtout sur le visage, ils ont des musculatures impressionnantes. Ce n’est pas de la gonflette. Enfin voilà Alain. Il discute et rit avec un copain. Ce dernier est nettement plus grand, plus mince mais costaud lui aussi, et beau ! Elle ne voit plus que lui, oublié Alain.

Quelques minutes plus tard, ils sortent habillés. Alain entraîne son ami vers Tania.



Le garçon tend la main, reste muet.



Kevin est obligé de s’incliner pour lui poser un baiser sur la joue. Elle reste toujours silencieuse.



Il va partir, je ne peux pas le laisser partir, je ne le verrai peut-être plus. Tant pis j’y vais.



Alain est très surpris de la réaction de Tania. Bon, se dit-il elle a dû apprécier le match, elle va faire comme toutes les autres femmes de joueur, c’est bon.


Les deux équipes se sont rendues dans l’arrière-salle d’un café, siège du club. Et là, tous les gars se sont retrouvés, ont commenté le match, discutant des plaquages qu’ils se sont faits, le tout dans une ambiance de franche camaraderie. Alain discute avec celui qui était son adversaire direct.


Kevin reste à l’écart, silencieux. Tania se rapproche de lui, ils se mettent à parler. La bière, les charcuteries abondent, les gars des deux équipes se goinfrent dans cette ambiance fraternelle. Alain soudain se rend compte que sa compagne n’est plus avec lui. Il la repère, avec Kevin, tout près de lui, tout contre lui. Ils doivent avoir des choses passionnantes à se raconter, ils sourient, semblent heureux.


Surpris, un pincement au cœur, son meilleur ami a l’air d’apprécier sa femme. Kevin qui d’ordinaire est assez timide, est en train de la lui lever. Ce salaud, pense-t-il.


Mais il est lucide, il sait bien qu’avec Tania ils sont ensemble afin de ne pas rester seuls, qu’ils ne s’aiment pas vraiment. Oh, puis tant pis, on va bien voir s’ils s’apprécient. Se dirigeant vers eux, il dit :



Le cœur de Tania a bondi dans sa poitrine. Pourvu que son nouvel ami accepte.



Il vient de comprendre que leur aventure est terminée. Tant pis, elle était gentille, baisait bien. Mais ça aurait duré combien ? Autant finir comme ça, et puis Kevin a l’air mordu, elle tombe dans de bonnes mains.


Quand Alain ouvre les yeux, il est presque onze heures. Il est rentré tard, parti parmi les derniers, et surtout il a exagéré sur la bière. Il sent un cerceau autour du crâne. D’ordinaire, il est sobre, mais il a voulu oublier Tania, alors il a un peu forcé.


Elle m’a dit qu’elle me rejoindrait, mais je crois qu’il vaut mieux ne pas y penser. Je vais vite le savoir.


Il appelle Kevin. La sonnerie résonne un moment avant qu’il ne décroche.



Silence au bout de la ligne. Une vingtaine de secondes plus tard :



Nouveau silence. Puis :



Le soir, Alain est rentré seul chez lui. Pendant le repas, avec les parents de Kevin, ils ont parlé rugby. Après, ils sont allés dans la chambre de Kevin. Un long silence, chacun avait compris dans quelle situation ils étaient. Tania a pris la parole, expliqué la déroute de son cœur devant un tel phénomène, leur a demandé à tous les deux de lui laisser un peu de temps pour mettre de l’ordre dans son esprit.


Elle ne veut surtout pas qu’ils se disputent, qu’ils se fâchent, elle préfèrerait les quitter. Elle les invitera tous les deux quand elle aura réfléchi. Elle est partie, seule, à pied.


Tous deux sont restés, silencieux après son départ. Puis Alain calmement a dit à Kevin qu’il ne voulait pas retenir Tania. Pour lui elle était une compagne agréable, gentille, mais il n’éprouvait pas de sentiment profond.

Kevin soulagé, a reconnu qu’avec Tania, ils avaient agi la veille sur un coup de tête, plutôt un coup de cœur. Faucher la copine de son meilleur ami, c’est dégueulasse, mais cela avait été plus fort qu’eux. Et Alain, calmement est parti.


Le sommeil a été long à venir. Il reconnaît en lui-même que ce n’était qu’une aventure et que jamais aucun des deux n’avait envisagé un avenir commun. Et pour une fille sympathique, gentille comme elle, Kevin est un compagnon idéal. Le mieux est de le prendre calmement. De toute manière, ils sont obligés de se rencontrer, de travailler tous les jours ensemble.




Aujourd’hui, c’est jour de fête, l’entreprise est fermée. Kevin épouse Tania. Tout le personnel est invité à la noce, Alain est témoin, il ne sait du quel des deux. Les deux mariés rayonnent de bonheur et leur ami est aussi content qu’eux. Un seul regret, je crois que bientôt Kevin ne jouera plus.


Les samedis soirs, il a repris sa quête de compagne au Dragon bleu. Son charme, sa gentillesse et surtout son physique opèrent toujours et il trouve souvent une fille pour la soirée et parfois plus longtemps. Mais depuis son aventure avec Tania, il devient plus circonspect.


Ce soir, sa partenaire de la semaine précédente n’est pas là, pourtant elle était charmante et surtout très talentueuse au lit. Tant pis, il repart en chasse. À côté du bar, un gars reluque une fille, ne la quitte pas des yeux.

C’est vrai qu’elle est belle. Belle, le mot n’est pas exact, disons plutôt qu’elle lui plaît bien. Pas trop grande, une fois il en a levé une qui le dépassait, pas trop mince. J’aime qu’il y ait de quoi toucher, juste ce qu’il faut. Le gars va probablement l’attaquer, à moins que je ne sois plus rapide que lui. Il se glisse jusqu’à elle, lui adresse quelques mots. À la danse suivante, elle accepte son invitation.


Longtemps il la fait danser, elle semble elle aussi apprécier sa compagnie. Pourtant il ne peut pas la monopoliser pour la première rencontre. Il va boire au bar, avec son copain Georges, le tombeur de toutes les filles. En le voyant arriver, ce dernier sourit.



Alain est surpris, choqué même, mais il ne le croit pas. Profitant d’une nouvelle danse, il retourne l’inviter. Elle accepte après avoir regardé le gars en question. Ils dansent enlacés, mais en effet il remarque que plusieurs fois elle jette un œil sur le garçon, lui ne la quitte pas des yeux. À la fin du morceau, il la raccompagne et la quitte un peu cavalièrement.



Il a regagné le bord de la piste, passé devant Georges goguenard, et quitté l’établissement seul. Jamais il ne s’était fait accrocher par une prostituée, c’est probablement qu’il devient vieux ou gâteux. C’est quand même dommage, une belle fille comme ça, être entre les mains d’un proxénète.

Elle était probablement au chômage et elle a été obligée de faire ça pour vivre. Si elle trouvait du travail, elle abandonnerait sûrement ce métier.


Le samedi suivant, il est revenu, ils y étaient tous les deux, elle et son mac. Elle lui a souri de loin, il n’a pas pu résister, l’a invité à danser. Comme la fois précédente, c’était formidable, elle se collait à lui. Et il a eu de la peine à la fin de la soirée de ne pas l’inviter chez lui. Mais elle regardait trop souvent son type, comme pour lui indiquer que ça y était, elle l’avait accroché.


Alain ne va plus au Dragon bleu. Il ne veut plus la rencontrer, ça lui fait trop mal. Il est mordu. Mais pourtant, il ne va pas payer pour faire l’amour !


Il est allé dans toutes les autres boîtes, mais n’a pas retrouvé l’ambiance du Dragon bleu, et surtout une fille qui lui plaise autant. Il va de l’une à l’autre, et certains week-ends, il ne sort même pas. Certes une fille de temps en temps, mais sa pute comme il dit, il n’arrive pas à la chasser de sa tête.


Ce soir, il est invité chez Kevin et Tania. Ces derniers nagent en plein bonheur, Alain ne regrette pas d’avoir eu l’occasion involontaire de les rapprocher. Maintenant, il a deux vrais amis. Ils sont si bien ensemble que Kevin vient moins souvent jouer, mais quand il est là, elle le suit pour l’encourager. Tania lui a dit qu’ils avaient une surprise pour lui.


Pendant tout le repas ils l’ont fait languir, refusant de parler. Mais elle est rayonnante, plus belle que jamais. Ils vont prendre le café au salon. Kevin dit alors :



Les hommes ont arrosé ça, Tania est restée sobre pour son petit. Alain est rentré heureux de la nouvelle. Dans la nuit, il a eu une petite idée.

Le samedi suivant, il est retourné au Dragon bleu. Elle était là, avec son chien de garde. Dès qu’elle l’a vu, elle a souri, a regardé son homme. Alain est allé l’inviter à danser. Entre les différents morceaux, il l’a invitée au bar, ils ont un peu discuté. Difficile pour lui de lui demander son tarif, il préfère sembler ignorer. Elle parle volontiers, il l’interroge sur son métier, pour savoir ce qu’elle va répondre.



Oui, drôle de manière de se débrouiller, mais en effet, il faut bien qu’elle vive. Il l’a quittée comme les fois précédentes, mais cette fois-ci, elle paraissait navrée de son départ, il a failli céder. Mais il va trouver une autre solution.



La grossesse de Tania se déroule bien, son ventre s’arrondit. Elle ne pourra bientôt plus tenir son poste de secrétaire au bureau, il va lui falloir s’arrêter.

Un soir, Alain a enfin accepté l’invitation permanente que lui font ses amis. Il va essayer de réaliser le plan qu’il a imaginé. Après manger, il leur demande :



La nuit suivante, il a bien dormi, heureux de pouvoir peut-être sortir cette fille de la situation désastreuse dans laquelle elle se trouve.


Maintenant qu’il sait que Béatrice aura un emploi, il craque, il veut la revoir le plus rapidement possible. Certes, lorsqu’elle travaillera, il la verra tous les jours, mais il languit tellement qu’il décide de retourner au Dragon bleu. Il espère qu’elle y sera.


Ce samedi, dès qu’il rentre dans la salle, il les voit, tous les deux appuyés au bar. Elle est toujours autant surveillée, mais tant pis aujourd’hui pour la première fois de sa vie il paiera pour coucher avec une femme. Il ne peut plus tenir.


Quand il l’invite elle accepte avec joie. Un sourire à son mec comme pour lui demander l’autorisation, et ils s’élancent sur la piste. Pour Alain c’est un moment merveilleux. Il la serre, elle répond à ses avances, sourit à l’homme qui la regarde au loin.



En fin de soirée, il lui propose de venir chez lui. Elle accepte, simplement elle va prévenir son mac. Elle doit lui dire qu’elle a trouvé un pigeon. Eh bien tant pis, je vais bien voir si j’en ai pour mon argent.


Dès l’arrivée dans son appartement, il essaie de l’embrasser, bien qu’il sache que les putes n’embrassent pas sur la bouche. Surprise elle répond, et même avec fougue. Puisqu’elle veut jouer les amoureuses, autant continuer. Délicatement il la dénude comme pour les autres filles, caressant au passage des appâts fort appétissants.


Il l’allonge sur le lit, se déshabille rapidement, reprend le baiser. Ses mains s’égarent sur les fesses somptueuses. Il descend vers les seins, pas très importants, mais fermes. Elle apprécie les lèvres qui sucent ses bourgeons qui se dressent. Visiblement elle prend du plaisir ou alors elle joue bien la comédie.

Il descend vers le mont de Vénus, sa langue écarte les poils et vont dénicher le bouton. C’est elle qui pivote afin de prendre possession du pénis. Alain met toute sa science à déclencher le plaisir chez sa partenaire, qui de son côté le lui rend bien. Il s’arrache à cette succion délicieuse ne voulant pas exploser dans sa bouche.


Elle revient alors sur lui et met elle-même la flèche en place dans sa cible. Elle garde l’initiative, conduit le débat avec beaucoup de professionnalisme. Et elle y prend beaucoup de plaisir, ou tout au moins elle joue très bien son rôle. Et quand elle pense que le jeu a assez duré, elle se bloque en criant son plaisir, provoquant celui de son partenaire.


Ils sont retombés côte à côte. Alain est totalement séduit par cette fille. Il en a rarement eue d’aussi bonne. Il espère que quand elle aura son travail, elle abandonnera cette activité dégradante. Il aimerait lui dire qu’il l’aime, mais a peur de rompre le charme ou bien qu’elle joue le jeu pour justifier sa prestation.


Ils se sont à nouveau aimés. Le plaisir a toujours été aussi grand pour lui. Elle n’a pas pu simuler les orgasmes qui la faisaient crier, ou bien c’est une actrice extraordinaire.


Béatrice s’est endormie, mais Alain reste longtemps éveillé. Appuyé sur le coude, il la regarde, si belle, avec un visage aussi innocent. Mon dieu, que je l’aime, je vais la sauver.


Il s’est éveillé le premier. Dans la cuisine il a préparé un plateau avec le café. Le bruit de la porte ou bien l’odeur du café l’ont réveillée. Se redressant, le buste nu au-dessus des draps, elle est stupéfaite de la gentillesse de son client.

Elle s’est levée, s’est douchée. Ils ont déjeuné ensemble, Alain se dit qu’elle est parfaite. Dans quelques temps, ce sera merveilleux quand nous vivrons ensemble.



Cette phrase sonne comme un glas, le tire de son rêve, Alain retombe de son nuage. Il faut qu’elle apporte le fric à son homme. L’argent est déjà prêt dans une enveloppe. Il la raccompagne jusqu’à la porte, lui glisse dans la main son salaire.


Elle sent ce papier, le regarde, ouvre l’enveloppe, voit l’argent. Elle pâlit, jette les billets, gifle à toute volée Alain et lui crie « Salaud !»

Elle bondit dans les escaliers répétant « Salaud, salaud ! »

Il reste figé, ne comprenant pas son attitude. Il a été correct, lui a remis la somme qu’elle avait honnêtement – si l’on peut dire – gagnée. Ou bien…


Assis sur le canapé, il se demande quelle faute il a pu commettre, se serait-il trompé ? Un coup de sonnette, c’est probablement elle qui vient s’expliquer.

Il ouvre, un violent coup de poing sur le nez, l’envoie à terre. C’est son mac qui le lui a décroché.



Et il est parti.


Alain s’est péniblement relevé, essuyant le sang qui coule de son tarin, a fermé la porte. Dans la salle de bain il obstrue ses narines avec du coton pour arrêter l’écoulement sanguin. Demain il va avoir de la peine à expliquer ce qui lui est arrivé.

Elle n’a pas voulu prendre l’argent, mais son mac n’a pas dû l’entendre de cette oreille. Elle lui a peut-être alors dit qu’il n’avait pas voulu payer. Mais maintenant, c’est sûr, je n’ai plus aucune chance.


Le lendemain, dès son entrée au bureau, Tania a remarqué la mine sombre, mais surtout le nez éclatant de Alain. Elle a souri et dit :



Alain est heureux que Tania lui ait trouvé involontairement un alibi.

Vendredi après-midi, Alain est monté au bureau déposer une feuille de travail. À côté de Tania, Béatrice est là qui l’écoute lui expliquer les horaires pour la semaine suivante.



Tania est surprise : ils s’ignorent alors que c’est Alain qui l’a faite embaucher. Enfin, c’est leur affaire, il m’a dit de garder le silence.


Depuis deux mois qu’elle travaille et remplace Tania, Béatrice est très appréciée. Compétente, gentille, elle est aimable avec tout le monde. Il n’y a qu’à Alain qu’elle manifeste une évidente froideur. Kevin s’en est étonné, mais Alain n’a rien voulu lui dire.


Kevin est arrivé en courant dans le bureau :



Et il est reparti annoncer ça dans toute la boîte.


À la clinique, les visites des patientes sont autorisées l’après-midi. Alain veut être le premier à féliciter Tania. Il ne veut pas arriver les mains vides. Il est allé chez un fleuriste. Mais devant une telle diversité de plantes, il n’a pas su que prendre, ne connaissant pas le langage des fleurs, est ressorti sans rien malgré les conseils de l’employée.


Il est allé chez un chocolatier et a fait préparer un grand coffret de chocolats belges. Il sait que Tania adore ça.

Béatrice a tenu à remercier Tania de lui avoir proposé cet emploi. Aussi elle arrive avec un magnifique bouquet.



Pendant qu’elle dispose le bouquet, on frappe à la porte de la chambre.



Et Alain raconte ses déboires, lui dit qu’il ne comprend pas. D’autant que son mec vient souvent l’attendre le soir à la sortie du boulot.



Ils ont discuté un moment, admiré le bébé. Mais Alain n’est pas à l’aise dans un hôpital. Aussi, après quelques minutes :



À peine Alain est-il sorti que Tania dit :



Mais rien ne bouge, à croire que Béatrice s’est enfuie par la lucarne.



La porte s’ouvre, Béatrice entre le visage tout maculé par le rimmel qui a coulé.



Quand elle revient, elle est très malheureuse.



Aussi le jour où il m’a invitée, j’ai prévenu mon frère. Comme pour Alain, cette nuit a été merveilleuse, mon rêve se réalisait. Jusqu’à ce qu’il me paie comme une pute. Alors là, tout s’est brisé, je l’ai détesté.



Tania l’a consolée, lui a dit qu’elle allait tout arranger. Béatrice est repartie, à la fois heureuse de savoir Alain amoureux et désespérée de voir la situation dans laquelle elle se trouve. Elle s’est empressée de rentrer chez elle et de raconter à son frère ce qu’elle vient d’apprendre.


Alain est rentré chez lui, il n’a plus goût à sortir. Les filles ne l’intéressent plus, la seule qu’il voudrait lui est désormais inaccessible. Il est tout de même un peu soulagé d’avoir parlé à Tania. Il sait qu’elle ne dira pas un mot. Au moins une personne saura qu’il n’est pas un salaud. Mais il ne sait plus comment conquérir Béatrice.


La sonnette d’entrée retentit. Alain n’attend personne, il est bien seul maintenant. Se souvenant de la dernière fois où il a ouvert la porte sans se méfier, il fait attention. N’ayant pas de judas, il ouvre et se recule vivement.

Bon réflexe, en face de lui le mec de Béatrice.


Ce dernier, souriant, s’avance. Mauvais réflexe, Alain lui décoche un direct du droit dans l’estomac. Plié en deux, l’arrivant s’écroule… dans les bras de Béatrice qui tombe aussi.

Alain est stupéfait, que viennent-ils faire ici ? Et pourquoi tous les deux ?


Elle se redresse et se penche vers le gars à terre. Ce dernier tente de se relever aidé par sa compagne, mais sans succès. Alain est méfiant, mais ne peut pas laisser un adversaire à terre, ça n’est pas fair-play. Il lui tend la main, mais prudemment, l’aidant à se redresser. Le blessé, visiblement mal en point, est obligé de se tenir au montant de la porte.



Il ne peut rien refuser à Béatrice. Soutenant sa victime, il la conduit jusqu’au canapé. Allongé, l’homme retrouve difficilement son souffle.



Alain l’aide à se relever et l’amène jusqu’à la salle de bain. Béatrice prend la main d’Alain et l’entraîne vers la salle de séjour, laissant l’homme tout seul.



Alors Béatrice raconte toute l’histoire, le malentendu qui en a résulté. Tous deux parlent longtemps.

Une toux discrète attire leur attention. Bernard, un peu pâle, adossé au mur les regarde en souriant.



Alain s’est levé, est allé le prendre par les épaules et l’a fait asseoir.



Ils ont mangé ensemble, tous les trois heureux. Puis Bernard les a quittés, sans même que les deux amoureux s’en aperçoivent, ils étaient trop occupés.