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Temps de lecture estimé : 48 mn
02/02/09
Résumé:  De jeunes mariés en voyage de noces font face aux fantasmes de monsieur.
Critères:  fh 2couples hplusag couleurs couple extracon vacances piscine bateau
Auteur : Niko_las
Voyage de noces

J’ai hésité avant de me lancer dans le récit de cette aventure que nous avons vécue à la fin de l’été dernier. J’ai hésité, car il s’agit tout de même d’une sorte de fantasme qui s’est réalisé, et je n’étais pas sûr de ne pas vouloir garder tout ça entre nous. D’autant que ce genre d’aventure n’est pas que positive, quand on n’y est pas préparé. Et puis finalement, j’ai décidé d’écrire cette histoire, en espérant une sorte d’absolution psychique, avec la volonté de garder ces dix jours dans nos mémoires comme une parenthèse refermée sur nos vies.


Émilie et moi nous sommes donc mariés l’été dernier dans notre petit village du Gers. Bien que nous venons du même endroit et que nous nous connaissons depuis notre plus jeune âge, c’est à Bordeaux que nous nous sommes finalement retrouvés en 2000, pour terminer nos études. Nous avons emménagé ensemble l’été suivant, et vivons un amour presque parfait depuis.


Nous nous sommes mariés en juillet 2007, et après un retour au travail de deux mois et demi environ, nous avons posé en congés la seconde quinzaine d’octobre, pour profiter de notre lune de miel. Nous avions prévu de passer quelques jours sur un voilier dans les Caraïbes, avec au programme deux jours d’escale aux Grenadines, pour retrouver un copain de lycée que nous n’avions pas revu depuis cinq ans.

Notre idée de départ était de vivre ce voyage en solitaire pour simplement profiter de la vie à deux. Mais comme ni Émilie ni moi n’avions une quelconque connaissance en navigation, il nous fallait donc être accompagnés du capitaine du voilier. Nous allions donc suivre un itinéraire que nous avions décidé tous les trois au préalable. C’était une sorte de tour des petites Antilles qui nous attendait : Guadeloupe, Barbade, Sainte-Lucie, Saint-Vincent, Grenadines, Martinique, puis retour à la Guadeloupe. Tout ça sur dix jours…


La première étape fut donc de prendre l’avion jusqu’à Pointe-à-Pitre, après l’escale habituelle à Paris. Les vols se sont déroulés tout à fait convenablement, et nous nous sentions légèrement euphoriques à l’idée de bientôt débarquer dans ces paysages paradisiaques. Nous sommes donc arrivés en début d’après-midi en Guadeloupe, où nous avons été accueillis par Philippe, le capitaine du voilier.


La première réflexion que je me suis faite a été que Philippe était vraiment classe, le marin chic par excellence. Il était grand, élancé, assez large d’épaules, et on sentait tout de suite une grande force dans ses mouvements malgré une gestuelle élégante. Avec en plus son mètre quatre-vingt cinq, et ses yeux vert d’eau mis en valeur par sa peau légèrement brûlée par le soleil, le tout dans un bermuda et une chemise en lin blanc, nous nous retrouvions devant la plus belle caricature que l’on aurait pu se faire d’un capitaine de voilier. Il ne manquait que la casquette !


Les présentations faites, Philippe nous a conduits directement au voilier, où nous avons pu prendre possession de notre cabine. Après un rafraîchissement et une bonne douche, nous avons fait quelques courses pour finaliser les stocks, puis avons largué les amarres en fin d’après-midi. Nous n’avons pas navigué bien longtemps ce jour-là, nous contentant de rester au large de la Guadeloupe, entre le Gosier et Saint-Félix si je me souviens bien. Nous avons profité de la fin d’après-midi pour une baignade au soleil couchant, et l’heure de l’apéro a sonné rapidement.


Cette première soirée a été vraiment délicieuse, Philippe nous ayant préparé un excellent repas, et nous avons beaucoup discuté de ses aventures autour de l’Atlantique. Ancien VRP en région parisienne, il avait hérité à trente-cinq ans d’un beau patrimoine, qui lui avait permis de réaliser son rêve et d’acheter un voilier. Après un premier tour du monde réalisé en deux ans, il avait décidé de s’installer en Guadeloupe pour monter son activité, ce qui lui permettait de vivre et de partager sa passion de marin. Ses placements bancaires lui assurant les revenus nécessaires, il réalisait des croisières solitaires « juste pour le plaisir » de temps en temps. À quarante-cinq ans, il était en tout cas tout à fait ravi de son rythme de vie, n’ayant aucune attache en métropole.


Le décalage horaire nous a vite rattrapés, d’autant que le repas était délicieux, et que le ti punch puis le vin avaient eu le temps de faire leur œuvre. C’est donc l’esprit léger et heureux que nous nous sommes couchés.


La nuit fut réparatrice et le réveil charmant. J’avais encore en tête les aventures de notre hôte, en caressant tendrement Émilie qui se réveillait à son tour. Nous avons tendrement fait l’amour ce matin-là, comme pour marquer enfin le début de notre lune de miel. Ce fut un moment très doux et sensuel, bercé par le rythme de la mer.


Je ne sais pas pourquoi j’ai décidé à ce moment là de remettre sur le tapis mon fantasme de faire l’amour à plusieurs avec Émilie. C’est un sujet dont nous avions parlé quelques fois, mais la discussion tournait toujours court car elle ne voulait pas que quelqu’un d’extérieur envahisse notre vie intime. De plus elle ne voyait pas l’intérêt d’avoir des ébats sexuels juste pour le plaisir. Son plaisir, elle le prenait uniquement parce qu’il y avait un amour sans limite entre nous. C’est tout juste si, grâce à notre complicité, elle me titillait de temps en temps en me faisant imaginer qu’un étranger puisse nous voir lors de nos ébats. Le tout est que j’ai remis ça sur le tapis ce matin là. Et encore une fois Émilie m’a demandé d’arrêter avec cette histoire, mais j’ai eu une sensation bizarre à ce moment-là. Nous avons terminé notre câlin matinal, et j’ai bien senti une intensité assez rare.


Nous sommes sortis de la cabine et avons eu confirmation que le voilier était en mouvement. Nous naviguions depuis le petit matin et arrivions au large de Marie-Galante. Pendant que nous prenions notre petit-déjeuner, Philippe s’était approché du rivage et avait stoppé le voilier proche d’une crique. Nous pourrions dans la matinée nous baigner, et nager jusqu’à la plage pour profiter du soleil.


Philippe nous rejoignit ensuite, et se servit une nouvelle tasse de café. Les discussions étaient de convenance sur notre nuit et la sienne, le fait que nous n’ayons ni l’un ni l’autre le mal de mer, etc. Je remarquai tout de même que Philippe ne perdait pas une occasion de jeter un coup d’œil à Émilie. Je me suis rendu compte à ce moment de la tenue de ma femme. À la maison, j’avais l’habitude de la voir porter ce mini-short qui laisse deviner le bas de ses fesses rebondies, et un simple débardeur qui soulignait légèrement les courbes de ses seins, et qui faisait clairement apparaître ses tétons ce matin-là. D’autant que ses cheveux noirs détachés sur sa frimousse coquine rajoutaient à cette intonation de femme fatale que j’appréciais tant en elle.


Je me rendais compte à ce moment que jusqu’à présent, elle ne s’était jamais montrée habillée ainsi devant quelqu’un d’autre que moi. Même chez mes parents ou chez les siens, elle mettait un pantalon le matin. Je ne m’en offusquais pas puisque finalement nous étions sur l’océan sous une douce chaleur, et qu’il aurait été anormal qu’elle soit couverte de la tête aux pieds ! J’étais d’ailleurs moi-même torse nu et en short.


Ce qui est sûr est que cette situation n’échappait pas à Philippe, qui avait dû en voir bien d’autres, mais qui profitait de la vue en tout bien tout honneur, sans regard appuyé qui aurait créé un malaise. Finalement je pris plaisir à ce petit manège, à savoir que ma femme était appréciée, d’autant que je la trouvais du coup encore plus belle e t désirable.


Alors que Philippe était en train de nous raconter une de ses mésaventures (il s’était fait attraper par la police dans les eaux territoriales américaines, sans être muni d’un visa en bonne et due forme) je décidai d’aller me baigner pour finir de me réveiller. J’eus pendant un éclair de seconde le secret espoir qu’Émilie resterait à discuter avec Philippe. Bien entendu cette folle pensée était plus dictée par mon fantasme que par moi-même, presque inconsciemment. C’est difficile de décrire cet état où on ne sait plus vraiment ce qui est sage et ce qui ne l’est pas, quelle est la part de notre volonté réelle, et la part de ce que l’on ose autant par peur que par plaisir.


Et à ma grande surprise Émilie prétexta se resservir un café, disant qu’elle me rejoindrait quelques instants plus tard. La machine était lancée dans ma tête, et les pensées les plus folles se bousculaient les unes aux autres. J’ai pris des palmes et un masque avec tuba, et je suis parti profiter des fonds marins alentours. Je me suis complètement détendu, et j’ai finalement profité du spectacle qu’il m’était donné de voir. J’ai nagé ainsi pendant trois quarts d’heure, allant presque jusqu’à la plage avant de revenir sur le voilier. Ayant fait une grande boucle, je m’approchai sur le côté du bateau et je vis qu’Émilie et Philippe n’avaient pas bougé, toujours à discuter. C’est tout juste si je n’eus pas l’impression de voir Philippe retirer sa main de la cuisse de ma femme, lorsqu’ils me virent arriver. Délire ou réalité ?


Après m’avoir questionné sur ma balade, nous avons décidé de nous doucher, puis de préparer le pique-nique que nous avions prévu de faire sur la plage. Une heure et demie plus tard, et après un petit tour en zodiaque, nous nous retrouvions sur la plage à déguster un repas créole accompagné d’un petit rosé délicieux. Émilie et moi avons ensuite fait une partie de raquettes, les pieds dans l’eau. Le soleil et le vin ont fait leur effet assez rapidement, et nous avons cessé de jouer pour nous allonger près de Philippe, qui faisait déjà la sieste sur cette plage quasiment déserte. Bien qu’allongé à l’ombre, j’avais une douce sensation de chaleur sur mes paupières, et je ressentais une légère caresse de l’air plus frais lorsque je me suis endormi.


J’ai dû dormir deux bonnes heures, et je me suis réveillé avec les deux serviettes vides à côté de moi. Aux bruits que j’entendais, j’ai vite compris que mes deux voisins de sieste étaient en train de se baigner. Encore un peu dans les vapes, je me suis mis sur les coudes pour les regarder. Ils semblaient se chamailler gentiment en se lançant de l’eau. Leur relation avait l’air d’évoluer très vite. Ils ne se connaissaient pas il y a deux jours, et là ils s’amusaient comme des enfants. L’innocence même ?


Émilie me vit et me lança un grand sourire. Elle sortit quasi immédiatement de l’eau, telle une mini James Bond girl. Je dis mini, car elle mesure 1,65 m et James Bond girl, car elle était en maillot de bain deux pièces, qui mettait en valeur sa taille de guêpe et sa poitrine excellemment proportionnée par rapport au reste de son corps. J’étais sous son charme…


Elle me rejoignit l’air hilare, et me chambra immédiatement sur mes ronflements appuyés, qui les avaient presque empêchés de dormir. Je ne doutai pas un instant de la véracité de ses propos, tant je m’étais senti tomber comme une masse dans un sommeil profond. Elle s’allongea sur moi, ce qui eut pour effet de me rafraîchir instantanément, puis me donna un baiser langoureux et chargé de promesses, si bien que je sentis une érection arriver.


Philippe était debout à côté de nous, et nous proposa de retourner au bateau pour prendre l’apéritif et préparer le repas du soir. Le temps de rassembler nos affaires et de retourner au bateau, le soleil était déjà bas sur l’horizon. Nous sommes retournés dans notre cabine et avons pris une douche. Émilie et moi en avons profité ensuite pour nous passer de la crème hydratante.

Alors qu’elle me mettait de la crème dans le dos, je sentais ses caresses plus sensuelles qu’à l’accoutumée, mais je ne dis rien. J’attendis que ce soit à mon tour de lui hydrater le dos pour la questionner sur les discussions qu’elle avait pu avoir avec Philippe dans la journée. Elle me dit qu’il s’était confié sur sa nature de célibataire, et qu’il aimait prendre le plaisir là où il était, sans se créer d’attache.

Selon ses dires, il nous trouvait être un beau couple et voyait qu’on était amoureux, mais le mariage ne lui disait rien. Alors que j’arrivais en bas du dos d’Émilie, pris dans un tourbillon de fantasmes qui me renvoyait l’image de ma femme dans les bras de Philippe, je passai un doigt dans la raie de ses fesses, en demandant à son oreille si elle aussi voulait prendre le plaisir là où il était.

J’avais une érection presque douloureuse à cette pensée, à imaginer ma femme les yeux presque révulsés, le corps s’abandonnant au contact de cet homme, prendre un plaisir immense. Mais en même temps cette pensée me faisait peur, et l’idée de ne pas assumer tout ça me traversa l’esprit.


Mon geste entre ses fesses lui extirpa un léger râle, et elle me répondit qu’elle préférait attendre après le repas que Philippe soit couché, pour que l’on fasse l’amour tranquillement tous les deux. La réalité me rattrapa rapidement à cet instant, comprenant qu’elle ne pensait pas la même chose que moi, ce qui quelque part me rassura. Mais le fantasme restait très présent.


Émilie enfila une petite robe rose et blanche qui lui allait à merveille et qui lui donnait un air mi fatal, mi décontracté. Après avoir à mon tour enfilé un bermuda et un tee-shirt, nous sommes remontés sur le pont, où Philippe avait déjà préparé trois ti punch maison. Encore une fois, il me sembla que l’apéritif fut l’occasion d’échanges de regards entre Philippe et Émilie. Nous sommes ensuite passés à table, et les discussions ont continué sur nos vies, nos jeunesses, etc. Nous avons terminé le repas en décidant de partir vers La Barbade dès le lendemain matin, avec pour objectif d’y être en début de soirée.


Après avoir aidé Philippe à débarrasser la table, nous avons regagné notre cabine, l’esprit un peu embrumé par l’alcool. Ça a été ce soir-là un feu d’artifice de sensualité et de sexe à l’état pur. Émilie avait quelque chose d’animal dans son regard, et à peine la porte de notre cabine refermée, elle m’embrassa dans un long baiser fougueux, frottant l’intégralité de son corps contre le mien.

Elle avait la peau chaude, et tout en elle respirait les plaisirs du sexe. J’ai commencé à lui caresser le dos, alors qu’elle prenait mon sexe dans sa main à travers le bermuda. J’allais lui écarter les bretelles de sa robe pour la lui enlever, quand elle m’a repoussé pour m’asseoir sur le bord du lit.

Elle m’a regardé droit dans les yeux avec un regard de félin malicieux, et m’a dit de me laisser faire, que ce soir c’était elle la dompteuse, et qu’elle allait m’en faire voir de toutes les couleurs. Elle a alors commencé à bouger légèrement sur le rythme d’une musique intérieure, frottant son petit cul contre la porte, de manière à ce que sa robe remonte et dévoile son string humide.


Puis elle s’est mise à titiller ses tétons, qui n’avaient pas attendu pour se dresser fièrement. Lentement, elle s’est baissée, et sans me quitter des yeux, elle s’est retrouvée à quatre pattes, m’approchant lentement telle une lionne approchant sa proie. Elle a caressé ses cheveux sur mes jambes, remontant lentement le long de mes mollets puis de mes cuisses. En s’approchant de mon sexe, elle a donné un coup de langue sur mon bermuda, ce qui a eu pour effet de m’électriser encore plus.

J’étais à ce moment précis dans un état d’excitation comme je n’avais jamais été, totalement à la merci de ma femme. Elle a lentement déboutonné mon bermuda puis me l’a retiré, enlevant au passage mon boxer pour que je me retrouve complètement nu.

Me caressant le torse de ses mains, elle a commencé à donner des coups de langue tout autour de mon sexe turgescent. J’étais vraiment très dur et très épais à cause de toute cette excitation, chose qu’elle n’hésita pas à me faire remarquer. Ses coups de langue et ses caresses se sont précisés petit à petit, jusqu’à ce qu’elle joue avec une perle d’excitation qui pointait au bout de mon sexe.

Elle l’a alors englouti doucement et goulûment, le caressant avec sa langue à l’intérieur de sa bouche.


Après quelques va-et-vient, elle a replongé son regard dans le mien et s’est mise à faire tournoyer sa langue autour de mon gland. Je trouvais ma femme splendide et envoûtante, et jamais je ne l’avais vue comme ça auparavant. Elle m’a ensuite léché les bourses, est revenue prendre mon sexe en bouche, tout en me caressant avec son autre main.

Puis en me gardant en bouche et en serrant ses lèvres, elle a alors cherché mon anus de son autre main. Elle avait décidé de me faire la totale, elle y allait vraiment sans retenue. Mon sexe toujours prisonnier dans son écrin chaud et humide, elle a fait tourner lentement son index sur mon anneau pour le détendre.


Je me suis naturellement rapproché du bord du lit pour lui faciliter l’accès, et après quelques minutes de ce traitement, elle avait son doigt immiscé en moi. J’adorais cette sensation et elle le savait. D’ailleurs elle n’hésitait pas à me caresser l’anus pendant nos ébats, ce qui avait pour effet de faire grossir mon sexe, et de lui donner plus de plaisir. Mais cette fois-ci, la sensation était décuplée par l’érotisme du moment et la fellation dont elle me gratifiait.


Elle a laissé son doigt en moi alors qu’elle reprenait ses mouvements autour de mon sexe. Puis ce va-et-vient a été accompagné par le même mouvement dans mon anus, faisant vaciller tous mes sens. Je ne savais plus ce qu’il se passait, je n’avais plus conscience de notre environnement, la promiscuité des lieux… seuls persistaient dans mon esprit Émilie et le plaisir. J’étais au bord de l’explosion, il me fallait faire une pause pour ne pas m’effondrer, j’ai donc pris les épaules d’Émilie pour le lui faire comprendre. Mais contrairement à l’habitude, elle a résisté, puis gardant mon sexe en bouche, m’a lancé son regard le plus indécent possible et m’a fait un clin d’œil.


Avant même que je ne comprenne le message qu’elle voulait me faire passer, elle avait repris sa caresse buccale de plus belle. Malgré ma volonté de faire durer cet instant le plus longtemps possible, je me suis répandu dans sa bouche dans un souffle rauque et profond, lâchant le cran de sécurité, la soupape qui me maintenait sous pression. Émilie eut un mouvement en arrière, puis laissa du sperme s’échapper de la commissure de ses lèvres. Le temps que je reprenne mes esprits, je la trouvai toujours entre mes jambes, me caressant d’une main le sexe, et de l’autre se pelotant le sein gauche, la robe à moitié débraillée.


Elle me fit un large sourire en me demandant si j’avais aimé, puis me fit comprendre que c’était à mon tour de lui donner du plaisir, en se frottant la main par-dessus son string. Je ne fus pas long à la détente et je l’attirai vers moi. Après quelques nouveaux échanges de baisers au goût de sexe, je la couchai sur le lit et lui retirai son string. Je pris le temps de laper son corps, de le recouvrir de tendres caresses, avant de plonger dans son entrejambe chaud et trempé. Mon majeur n’eut aucun problème pour entrer dans son intimité, alors que ma langue jouait avec son clitoris. Mon majeur bien mouillé, je voulus tenter à mon tour une descente vers son petit trou. Bien que nous ayons essayé une ou deux fois la sodomie, Émilie n’était pas adepte de cette pratique, non pas qu’elle lui faisait mal, mais elle n’y prenait pas de plaisir. Un éclair de raison fit que je me retins, pour ne pas la froisser et détruire cette si douce atmosphère en lui donnant une sensation négative. Je me contentai donc de prendre son clitoris en bouche et de le sucer comme un petit bonbon.


Elle se redressa presque brusquement en me disant qu’elle voulait que je la pénètre, et qu’elle espérait que mon sexe était aussi gros que tout à l’heure. Elle me mit sur le dos, et vint s’empaler sur mon membre qui avait retrouvé sa forme. Dans cette position, je pus littéralement lui dévorer les seins, ce que j’adore et qui intensifie ses orgasmes. D’ailleurs elle fut rapide à venir, le souffle court, la tête en arrière, tel un pantin désarticulé à force de monter et descendre sur mon sexe. Elle s’écroula haletante sur mon épaule, alors que je continuais à bouger lentement au fond d’elle et à lui caresser les épaules et le dos. Elle prit le temps de récupérer son souffle, et me lécha tendrement l’oreille avant de la mordiller et de souffler doucement dessus. Intense sensation qui traversa tout mon corps.


Puis, toujours calée sur mon sexe encore dur, elle me chauffa en disant qu’il fallait qu’elle finisse de s’occuper de lui. Elle se mit à genoux sur le lit, les seins plaqués contre le mur de la cabine, la tête de côté. Elle me demanda de la pénétrer doucement dans cette position. Je me mis à genoux derrière elle et entrai doucement dans sa vulve toujours aussi chaude. La sensation de ses fesses contre mon pubis multipliait mon plaisir pendant le coït. Je voyais son visage refléter son plaisir à quelques centimètres de mes lèvres, et lui déposai de petits bisous dans la base du cou.

C’est alors qu’elle me demanda entre deux souffles si ça m’excitait de l’imaginer se faire prendre par Philippe devant moi. Ce murmure à peine audible eut un effet dévastateur qui me fit jouir presque instantanément. Je la vis sourire et se mordre doucement les lèvres, alors que je ne trouvais plus la force de bouger. Nous nous sommes écroulés sur le lit et nous sommes endormis dans la foulée, sans même avoir le temps de parler de son estocade.


Il devait être onze heures quand je me suis réveillé. Le bateau tanguait et la cabine était remplie d’une odeur de sexe accentuée par la chaleur de la mi-journée. Émilie dormait encore, nue avec sa robe enroulée autour de sa taille. Je me suis levé doucement et suis parti dans la salle d’eau. Le temps de prendre ma douche, et Émilie s’était réveillée. Elle me sourit en me voyant, et je lui déposai un baiser en guise de bonjour. Elle avait les yeux gonflés par le sommeil, signe que la nuit avait été bonne et réparatrice. Elle prit une douche à son tour pendant que je partais préparer le petit déjeuner.


Sur le pont, Philippe était à la barre, direction la Barbade. On ne distinguait plus au loin que ces bouts de cailloux alignés qui forment les petites Antilles. Je lui dis bonjour et lui proposai un café, qu’il accepta volontiers. Je le lui apportai, et commençai à discuter de la navigation sur un voilier comme celui-ci. Puis entendant du bruit en provenance de notre cabine, il me fit remarquer que nous avions dû bien nous amuser la nuit précédente. Il m’offrit son plus beau sourire, et finit par me dire que c’était normal pour un voyage de noces, et qu’il ne fallait pas qu’on s’occupe de lui.


Émilie arriva sur ces paroles, et nous laissâmes Philippe seul le temps de prendre notre petit déjeuner. Ce fut justement le moment pour revenir discrètement sur notre fin de soirée de la veille. Émilie me dit dans un sourire malicieux qu’elle me connaissait, et qu’elle était sûre que cette petite phrase avait eu son effet.

Je lui demandai alors si cette phrase n’était qu’une phrase, ou si cette pensée était pour elle excitante. Il me sembla bien percevoir une hésitation, et sa réponse ne fut pas la même que lorsque nous avions déjà abordé ce sujet, mais en substance le résultat était le même : ça ne lui déplaisait pas qu’on en parle pour se stimuler de temps en temps, mais elle voulait s’arrêter là pour l’instant.


La journée se passa tranquillement jusqu’à la Barbade. Nous avons profité du pont pour bronzer un peu, puis avons déjeuné en tête à tête, avec Émilie. Je suis ensuite allé voir Philippe, qui m’a laissé prendre la barre après quelques explications et conseils. Il en a profité pour aller manger un morceau au frais, et je l’ai entendu rire en compagnie d’Émilie. Ces rires étaient de bon augure et ont stimulé immédiatement mon inconscient. Les images de luxure totale de ma femme jouissant sous les assauts de Philippe me revenaient à l’esprit.

J’étais un peu excité et perdu dans mes pensées, quand je me suis rendu compte que je n’entendais plus de bruit. Je me suis retourné par réflexe, Philippe était là buvant un café. Il me dit qu’Émilie était partie faire une sieste dans la cabine, et que je pouvais la rejoindre si je voulais. Il reprit la barre et je décidai de rester avec lui. Nous avons discuté de tout et de rien, et quelques temps plus tard Émilie est venue lire un livre à la fraîcheur des vagues.


Nous sommes arrivés à la Barbade en début de soirée et avons dîné sur le bateau, avant d’aller prendre un verre dans un bar, où Philippe était visiblement connu. Le bar passait de la musique rythmée et avait un coin repas, le tout en bord de plage. L’endroit était vraiment sympathique et nous avons décidé d’y revenir dîner le lendemain soir. Nous sommes ensuite retournés au bateau nous coucher vers minuit, et la nuit fut très douce.


La journée du lendemain s’est déroulée au rythme des apéros, repas, baignades et bronzettes, Philippe étant parti à terre toute la journée pour nous permettre de passer un peu de temps seuls. Émilie a passé une bonne partie de la matinée à faire l’aller-retour entre la mer et sa serviette où elle lisait un livre. J’ai quant à moi ressorti les palmes et le masque pour faire un petit tour sous-marin. Nous avons profité du début d’après-midi pour faire une balade dans Bridgetown. Ce fut finalement une journée très calme et reposante.


Le soir venu, nous sommes donc allés dîner avec Philippe dans le bar de la veille, alors que la nuit était bien tombée. Après des mojitos bien frais et un repas somme toute banal, nous avons passé plus de deux heures à danser avec Émilie. Zouk love, ragga, rythmes latinos, tout était bon pour faire bouger son corps de façon souvent suggestive. Les filles de là-bas n’ont en tout cas pas froid aux yeux… et aux fesses ! Philippe passa la soirée à danser avec de nombreuses filles. Je surpris d’ailleurs plusieurs fois Émilie qui fixait Philippe, lors de danses lascives qu’il pouvait faire avec ces demoiselles. Il avait l’air en tout cas très doué, et ses partenaires l’applaudissaient après quasiment chaque danse.


Après un nouveau verre, Émilie et moi avons décidé de rentrer nous coucher. Philippe était au bar en compagnie d’une charmante demoiselle avec qui il avait dansé au cours de la soirée. Ils discutaient en anglais, et nous l’avons coupé un bref instant pour lui signifier que l’on retournait au bateau. Il nous dit de ne pas l’attendre et qu’il essaierait de ne pas faire de bruit en rentrant.


Nous sommes donc rentrés tranquillement au bateau, profitant de la fraîcheur de la nuit sur nos corps chauffés par l’ambiance du bar. Bien entendu, toutes ces danses suggestives et les collé-serré de la soirée avaient ouvert mon appétit sexuel, et ma libido était aux aguets. Émilie était quant à elle exténuée, et nous nous sommes finalement couchés bien gentiment.


Au réveil, l’atmosphère de la cabine était très lourde, chaude et sans air. J’ai eu le sentiment d’avoir eu une nuit profonde mais agitée, pris entre une sensation de repos et de fatigue cumulés. J’eus l’impression que la charge sexuelle avec laquelle je m’étais endormi n’était pas innocente à cet état, et je ne pouvais pas réellement définir les frontières des rêves érotiques qui avaient accompagné ma nuit. En discutant avec Émilie, elle m’avoua être sortie dans la nuit pour prendre l’air, et avoir vu la jeune fille du bar repartir du bateau. Philippe avait dû passer du bon temps avec elle…


Nous sommes montés prendre notre petit-déjeuner alors que Philippe était déjà à la barre, direction les Grenadines.


Nous devions retrouver Sylvain, mon ami du lycée, qui connaissait bien Émilie. Nous avions fait les quatre cents coups tous les deux, allant jusqu’à se refourguer certaines filles… L’idée de le revoir après cinq ans me mettait dans un état légèrement euphorique. Il avait quitté la métropole pour ouvrir un centre de loisirs marins centré sur la pêche au gros. Et je me disais que ça avait dû fonctionner, puisqu’il n’était pas rentré !


Une bonne partie de la journée s’est passée tranquillement, alors que nous profitions de la navigation. J’ai tout de même été surpris ce jour-là de voir comment Émilie s’était rapprochée de Philippe. Elle a en effet passé une bonne partie de la journée en sa compagnie, s’intéressant curieusement aux techniques de navigation, aux voiliers, etc. Après tout nous étions en pleine mer, et malgré un petit sentiment de jalousie je me suis raisonné, car j’avais fait la même chose quelques jours plus tôt, et que ça lui permettait de s’occuper. Mais Philippe profitait tout de même de la moindre occasion pour effleurer ou même caresser innocemment ma femme. J’étais toujours partagé entre peur et envie…


Nous sommes finalement arrivés aux Grenadines, et j’ai eu du mal à reconnaître Sylvain qui nous attendait ! Malgré son mètre quatre-vingt et sa carrure filiforme, je le redécouvrais maintenant avec des dread-locks, et doré comme un caramel. Il avait l’air en super forme, et seconde surprise, il était accompagné ! Il nous a présenté sa compagne, Méloé, une petite métisse très avantagée par la nature. Elle avait les cheveux typiques des Africaines, légers et ondulés, entourant un visage régulier et très doux. Son regard d’un noir intense était adouci par la forme de ses yeux de biche. Elle avait en plus des formes très généreuses, avec un fessier très rebondi et des seins appétissants.


Nous avons terminé la journée à la plage, discutant de ce qu’étaient devenues nos vies respectives. Sylvain n’avait finalement pas réussi à monter son projet, mais avait rapidement rencontré Méloé. Le courant était passé entre les deux et Sylvain avait décidé de rester. Elle travaillait dans un petit magasin de lingerie, et lui avait trouvé un boulot de paysagiste, sa formation initiale. Ce n’était pas la grande vie mais ils étaient heureux, et les parents de Méloé étaient visiblement aisés et généreux. Ils vivaient d’ailleurs dans une des maisons parentales, avec piscine et sans loyer !


Alors que nous nous racontions nos vies, tous les quatre allongés sur la plage, Méloé a naturellement dégrafé le haut de son maillot. J’ai senti de suite la gêne que cela créait à Émilie, car elle n’était pas très adepte de ce genre de chose, mais j’ai surtout été subjugué de voir qu’une telle poitrine n’avait pas bougé d’un centimètre malgré l’absence de soutien. Après ce qui m’a semblé être une hésitation, Émilie a fini par lui demander si elle faisait ça depuis longtemps. Méloé a répondu en riant qu’elle était depuis toute petite nue sur la plage, et que d’ailleurs nous avions dû faire la même chose dans notre enfance ! Elle marquait un point.

Elle rajouta qu’en fonction des endroits où elle se trouvait, il lui arrivait même de retirer le bas pour ressentir totalement les plaisirs de la nature, eau, air, soleil, sur sa peau. Méloé proposa ensuite à Émilie de retirer son haut de maillot à son tour, et sentant l’hésitation de ma femme, elle passa derrière elle et lui ôta le bout de tissu ni une ni deux. Émilie avait les joues rouges mais ne s’est pas rhabillée, ce qui en soit était une mini révolution. Je lui donnai un baiser, lui disant qu’elle ne devait pas avoir honte de sa beauté, et nos deux compères m’appuyèrent, ce qui eut pour effet de la faire se détendre.


C’est à ce moment-là que Sylvain en rajouta une couche, en expliquant que la mentalité dans leurs îles était très libre et que les gens aimaient profiter des plaisirs de la vie de façon générale. Il rajouta que Méloé et lui-même appréciaient passer des soirées, avec des amis, qui se terminaient généralement par des échanges corporels, selon son expression. J’ai vu qu’Émilie avait souri à ses propos, ce qui m’a fait rire intérieurement.


Nous avons continué l’après-midi à discuter de tout et de rien entre deux baignades, et je voyais bien que Sylvain portait souvent son regard sur la poitrine de ma femme. Je ne me gênais pas pour faire de même avec Méloé, cela dit. Nous sommes ensuite rentrés chez nos hôtes pour dîner. Méloé nous a préparé un repas local à base de colombo, vraiment excellent, et après un café et un dernier rhum, Méloé nous a convaincus d’aller danser dans un club proche de chez eux.


Contrairement à la veille où le bar était en plein air, la boîte était fermée et l’ambiance vraiment suffocante et enfumée. La salle était quasiment bondée et tous les gens dansaient, bougeaient au rythme de la musique, donnant la sensation d’une fourmilière sonorisée. C’était véritablement impressionnant, de voir tous ces corps à peine couverts et perlés de transpiration se mouvoir les uns contre les autres, dans des déhanchés sensuels.


Nous avons commandé à boire au bar et avons réussi à trouver un coin pour se poser quelques minutes. Émilie et moi étions surpris de voir un tel spectacle, tant nous sortions peu dans ce genre d’endroit. Puis Sylvain et Méloé ont commencé à danser à deux-trois mètres de nous. On les a regardés quelques minutes alors qu’ils se fondaient parfaitement au paysage, le temps d’avoir l’esprit assez échauffé pour les rejoindre dans ce flot de vagues humaines.


Méloé bougeait son corps élégamment et ses mouvements étaient très charnels. Bien entendu on sentait le début des préliminaires et de l’appel au sexe en la voyant ainsi, mais elle ne dégageait aucune indécence. J’ai pris Émilie par la main et nous nous sommes approchés de notre couple d’amis. Lentement d’abord, puis avec un peu plus d’ardeur, nous avons dansé à leurs côtés, cherchant à nous adapter au reste de la salle. Émilie et moi avions chacun une cuisse entre les jambes de l’autre et cherchions au maximum des frottements habiles qui faisaient grandir notre désir. Je sentais Émilie se détendre et prendre du plaisir à la situation.

À côté de nous, nos amis n’étaient pas en reste, Méloé frottant ses fesses en remontant contre le pubis de Sylvain, lui-même passant une main sous le pantalon de son amie pour lui caresser les fesses. L’excitation montait petit à petit dans mon corps et mon esprit, et je commençais à nous imaginer tous les quatre nus, continuer ces danses et terminer la nuit dans des voluptés légères de sensualité. Sylvain a alors décidé de prendre les choses en main et s’est placé derrière Émilie, me faisant signe de la tête pour aller danser avec Méloé. Immédiatement, elle a placé sa main derrière ma cuisse pour me faire suivre son rythme et me diriger dans la danse. J’ai été pris d’un subtil frisson et mon désir pour cette fille est monté en flèche, d’autant que je n’avais jamais eu l’occasion de coucher avec une métisse ou une fille noire.


Du coup j’ai placé ma main dans le creux de ses reins pour bien m’imprégner de son mouvement, mais aussi pour la rapprocher un peu plus. Le contact direct avec sa peau a été délicieux, et petit à petit sa cuisse a commencé à toucher mon entrejambe, avant que sa main ne remonte doucement jusqu’à mes fesses. J’avais le sexe complètement compressé dans mon jean et il était bien difficile de cacher mon émoi. Elle devait bien s’en rendre compte et ça n’avait pas l’air de la contrarier outre-mesure. Nous avons continué assez longtemps me semble-t-il notre petit manège, j’étais subjugué et hypnotisé par la sensualité de ma partenaire, me délectant à perdre mon regard dans son décolleté abyssal, et à caresser tendrement le bas de son dos… et peu à peu le haut de ses fesses.


J’étais à l’écoute de mes propres sensations, quand mon esprit m’a rappelé qu’Émilie et Sylvain dansaient un peu derrière moi. J’ai jeté un coup d’œil rapide, pour m’apercevoir que ma femme se laissait finalement complètement aller dans les bras de mon ami aux mains baladeuses. Il la tenait par la taille avec un bras, et son autre main lui maintenait les fesses, alors qu’elle était collée à lui, la tête renversée en arrière se balançant de droite à gauche. La position permettait à mon ami d’avoir les yeux au niveau de sa poitrine, et le mouvement faisait que leurs sexes devaient irrémédiablement se frotter au travers des tissus.

Pris dans mes délires érotiques et laissant encore mes fantasmes contrôler mon esprit, je n’ai pas ressenti la moindre jalousie cette fois-ci vu l’état dans lequel j’étais. Le plaisir physique avait pris le dessus sur toute considération d’appartenance d’un être à l’autre.


Nous avons dansé ainsi jusqu’à quatre heures du matin environ, changeant régulièrement de partenaire, mais sans faire de différence entre sa conjointe et celle de son ami, tant les barrières de la sensualité avaient été dépassées. Les dix minutes de marche qu’il nous a fallu pour rentrer ont un peu fait retomber l’ambiance. Arrivés à la maison, Émilie a immédiatement fait la bise à Sylvain et Méloé, puis est partie sous la douche. Je me suis retrouvé un peu pantois, tant j’avais imaginé une fin de soirée différente. Sylvain m’a fait un sourire désolé, et nous nous sommes souhaité bonne nuit.


Je n’étais pas calmé pour autant et mon sexe appelait toujours à sortir de son cocon, autant que mon esprit m’attirait vers la luxure. J’ai pris rapidement la place d’Émilie sous la douche en lui disant coquinement qu’elle allait passer à la casserole. Elle me rendit un sourire malicieux, puis me dit de vite sortir de la douche pour éteindre le feu avec ma lance. Cette phrase finit de m’exciter, tant je n’avais pas l’habitude d’entendre ce genre de choses de la part de ma femme.


Ma douche terminée et à peine séché, je la rejoignis dans la chambre et je m’arrêtai net. Elle était là, allongée sur le lit, nue, un grand sourire franc lui barrant le visage. Cette hilarité venait des bruits que nous entendions de la chambre voisine : Sylvain et Méloé étaient en train de faire l’amour et ne cherchaient manifestement pas à le cacher. On entendait le souffle rauque de Sylvain et le bruit du sommier frottant contre le mur commun de nos chambres. Méloé laissait aussi échapper des feulements plus aigus qui m’excitaient au plus haut point. Émilie me fit signe de la rejoindre et je me suis immédiatement jeté sur son entrejambe, plongeant ma langue dans son puits d’amour sans autre caresse préalable. Ce geste eut pour effet de lui faire pousser un petit cri, que nos voisins ne pouvaient pas manquer. Ses mains dans mes cheveux appuyaient ma tête fortement sur son mont de Vénus et ma langue la fouillait de plus en plus intensément. J’avais le souffle court, me forçant à porter ma concentration sur mes mouvements de langue pour donner du plaisir à ma femme, et sur les sons que je pouvais capter de la pièce voisine.


Il me sembla ensuite discerner les claquements des deux corps à un rythme assez élevé. J’imaginais Méloé sur le dos en bord de lit, les jambes impudiquement écartées et Sylvain qui la pénétrait, emporté par une folie voluptueuse. Cette vision me fit prendre Émilie par les jambes pour la positionner de la même façon, et je l’ai pénétrée d’un coup assuré et profond tant elle était humide. Nos deux voix se sont mélangées en un cri de jouissance presque victorieux, elle d’être enfin comblée et moi de la posséder après notre soirée haute en érotisme.

Dans la pièce d’à côté, le rythme s’était encore accéléré, mêlé à des émanations vocales qui trahissaient une jouissance proche. Je possédais Émilie, dont la tête était tournée sur le côté, les yeux clos, les mains crispées sur les draps, quand les bruits ont brusquement cessé dans l’autre chambre. Un cri sourd, puis ce fut à mon tour de m’écrouler sur ma femme, terrassé par un orgasme qui mûrissait en moi depuis des heures. Nos complices invisibles devaient eux aussi être emportés par un délice orgasmique. Émilie passa ses jambes autour de moi, me dit qu’elle m’aimait et qu’elle avait pris plaisir à cette situation extrêmement excitante. Nous nous sommes endormis ainsi l’un contre l’autre, alors qu’il me semblait entendre de façon lointaine que la chambre voisine reprenait vie…


Il était midi passé quand je me suis réveillé. Émilie dormait encore, allongée sur le côté, je pouvais voir son visage angélique. Je l’ai regardée ainsi quelques instants et me suis surpris à retomber amoureux de cette jeune femme. Il me semblait qu’elle avait évolué dans son approche de la sexualité et qu’elle la vivait de façon plus profonde, en étant plus à l’écoute de son corps que de son éducation chaste. Cette nouvelle Émilie me plaisait plus encore et je me suis demandé à ce moment-là si j’étais réellement prêt à la partager avec quelqu’un, même si cela m’aurait permis de vivre un fantasme. Ce voyage nous avait rapprochés et avait libéré quelque chose en elle, et du coup dans notre couple. Peut-être étais-je aussi en train d’évoluer ?


Je me suis levé pour laisser ma femme se reposer. Les autres n’étaient pas encore levés. Je suis allé à la cuisine et j’ai préparé le café, après avoir fouillé un peu partout pour trouver ce dont j’avais besoin. Quelques litchis m’ont rafraîchi la gorge et j’ai décidé de piquer une tête dans la piscine en attendant que le café coule. La sensation de fraîcheur était exquise et me ramenait à une sorte de renaissance. Sylvain est apparu quelques minutes plus tard avec deux tasses de café à la main. Il s’est assis à la table de jardin et m’a regardé avec un grand sourire sans rien dire. Sans un mot, il me proposa de le rejoindre en me montrant une tasse de café, qu’il posa devant la chaise vide à côté de lui. Je le rejoignis, et sans avoir quitté son sourire enjoué il me demanda malicieusement si la nuit avait été bonne.



Il m’avoua alors qu’il avait fait l’amour avec Méloé en se stimulant mutuellement, imaginant qu’Émilie et moi étions avec eux dans la chambre. Ils avaient pris leur pied à entendre que nous leur rendions la pareille. Il me chambra aussi de nous être arrêtés si vite, précisant qu’ils avaient remis le couvert après notre endormissement, ce qui confirmait mon impression de la veille au soir. Ils avaient, selon ses dires, joué avec un gode pour simuler ma présence. Je n’osai pas poser la question qui me traversa l’esprit : avaient-ils simulé une double pénétration ? La discussion était vraiment légère et sans gêne aucune.


Je n’avais aucun scrupule à parler de l’intimité de ma femme avec mon ami, et inversement. Il me questionna alors sur ce que nous avions ressenti, notre plaisir à faire l’amour à côté d’un autre couple. Je lui expliquai que notre plaisir avait été étonnamment décuplé par cette situation. Cependant je n’étais pas sûr de savoir quelle part de plaisir avait découlé de l’imagination, et dans quelle mesure les avoir réellement à côté de nous ne nous aurait pas bloqué. Sylvain n’a pas répondu de suite, se contentant d’un sourire. Puis relevant son regard, il me dit qu’il ne restait plus qu’à essayer pour savoir. Cette proposition fit l’effet d’un tourbillon dans ma tête et je me contentai de balbutier qu’il faudrait que j’en parle à Émilie. Encore une fois, le fantasme venait de percuter ma fierté, créant dans mon estomac une boule chaude et douloureuse, mélange de peur et de jalousie.


Une heure s’était écoulée pendant que nous discutions de nos vies sexuelles, et Émilie et Méloé nous ont rejoint avec quelques minutes d’intervalle, chacune d’elle apparaissant avec un sourire radieux, témoin de l’harmonie ambiante. Méloé, après avoir embrassé Sylvain, se déshabilla et plongea nue dans la piscine. Bien que je ne la connaissais que depuis la veille, son comportement me paraissait tout à fait naturel et je vis qu’Émilie ne se souciait plus de ce qui l’aurait choquée quelques jours auparavant. Ce qui m’a le plus surpris, c’est que ce soit elle qui se soit mise nue ensuite pour rejoindre Méloé dans la piscine. Son geste avait paru spontané et elle ne semblait plus se soucier du regard des autres. Ma femme était vraiment en train de changer, de prendre confiance en elle. Nous avons passé l’après-midi à nous chamailler dans l’eau et à discuter au bord de la piscine, les femmes nues et Sylvain et moi en short de bain.


En début de soirée, Sylvain décida d’allumer le barbecue et nous proposa une dernière baignade avant de prendre l’apéritif. Ce faisant, il prit Émilie dans ses bras et se jeta à l’eau pour la surprendre. Méloé et moi les rejoignîmes en rigolant et en les aspergeant d’eau. Sylvain proposa alors de faire une bataille de cavaliers, où les femmes sur les épaules des hommes devraient faire tomber l’autre couple. Émilie monta sur mes épaules et Méloé sur celles de Sylvain, et la partie débuta. Émilie tomba plusieurs fois consécutivement et Méloé nous chambra. Elle dit que le cavalier avait aussi peu d’équilibre que le cheval ! Ni une ni deux, je lui proposai alors de lui montrer que j’avais bien assez d’équilibre pour la faire gagner si elle montait sur mes épaules. Je n’ai pas saisi immédiatement la portée de mon défi, ce qui ne l’empêcha pas d’accepter aussi sec.


Elle descendit des épaules de Sylvain et je me mis sous l’eau, lorsque je me rendis compte que les femmes étaient encore nues ! Je voyais Méloé s’approcher de moi et Émilie partir vers Sylvain. La vulve entretenue de Méloé passa à quelques centimètres de mon visage alors qu’elle écartait les jambes pour monter sur mes épaules. Je ressortis de l’eau et vis Émilie dans la même position sur Sylvain. Imaginer le sexe d’Émilie sur la nuque de Sylvain me mit mal à l’aise, et je compris pourquoi Sylvain avait voulu jouer à ça. Peut-être même étaient-ils de mèche avec Méloé depuis ce matin. Mais c’est le parfum de la jeune métisse, l’odeur de sa peau qui m’enivra à cet instant précis. Elle avait les jambes douces et mes mains ne se gênaient pas pour les caresser, vu la position que l’on avait. Le combat fut rude et j’eus l’impression de sentir l’intimité de Méloé contre ma nuque. L’idée qu’elle puisse prendre du plaisir en se frottant de la sorte réveilla encore une fois en moi mon excitation. D’autant que j’imaginais qu’Émilie n’était pas en reste. Sylvain avait dû saisir mon trouble car il me fit un clin d’œil en me souriant… juste avant de me faire un croche pied, qui eut pour effet d’envoyer Méloé sous l’eau sans que je puisse la rattraper ! Je me suis fait chambrer par Méloé, alors que Sylvain et Émilie étaient hilares.


Nous sommes sortis de l’eau et les filles sont allées se sécher et s’habiller. Pendant ce temps Sylvain partit chercher les langoustes que nous allions faire au barbecue, et je préparai l’apéritif. Les quatre ti punch servis, Sylvain et moi préparions les langoustes quand les filles sont revenues. Elles étaient toutes les deux hyper sexy. Méloé portait une sorte de nuisette noire et transparente qui marquait agréablement ses hanches, et elle nous laissait voir comme à son habitude son décolleté plongeant. Émilie portait quant à elle une légère robe satinée orangée qui devait appartenir à Méloé, car je ne l’avais jamais vue auparavant. La couleur du tissu faisait ressortir son bronzage léger, et la robe s’arrêtait juste en dessous de ses fesses, si bien qu’on apercevait la naissance de ses rondeurs lorsqu’elle se déplaçait. Voyant ceci, je me suis posé la question de savoir si elle avait mis un string, ou si elle était toujours nue en dessous.


Nous avons donc bu l’apéritif pendant que les langoustes cuisaient sur les braises du barbecue. Bien entendu, Sylvain et moi n’avons pas oublié de féliciter les filles pour leur tenues, et de souligner leur beauté envoûtante. L’attente fut suffisamment longue pour que nous ayons le temps de boire chacun trois rhums. Autant vous dire qu’entre les effluves d’alcool, la chaleur du barbecue et la vision de ces deux beautés, nous avons rapidement dévié nos discussions sur le sexe. Encore une fois, la pression montait dans mon short et je me remis à imaginer nos quatre corps se laissant aller à nos pulsions charnelles. Sylvain partit chercher une bouteille de vin pendant que je servais les langoustes. Je servis Méloé, qui pour me remercier me caressa furtivement les fesses. Je dus résister pour faire comme si de rien n’était, légèrement gêné qu’elle fasse ce genre de geste devant ma femme, mais Émilie s’en rendit compte et me sourit. J’eus la sensation que les rôles s’étaient inversés : elle était devenue plus à l’aise que moi face à cette idée d’ouvrir notre couple à d’autres personnes. Peut-être que le fait qu’ils ne soient pas des inconnus comme elle disait, lui permettait d’appréhender la chose sereinement. Je n’étais pas sûr que ce soit mon cas. Elle avait dû saisir mon trouble et profita que je sois en train de la servir pour me caresser doucement le dos. Je pense que le message qu’elle voulut me passer était de ne pas m’en faire, et que tout se passerait bien. Elle me dit merci pour les langoustes, m’embrassa puis me dit qu’elle m’aimait. Sylvain fit son retour triomphant en montrant la bouteille de vin ouverte, puis nous servit tous les quatre. Le repas fut délicieux et nous avons dévoré une langouste et demie chacun. Les discussions ont bien entendu continué sur le sexe, les pratiques des uns et des autres, nos fantasmes, etc. Sylvain nous dit qu’il était très heureux de sa sexualité, qu’avec Méloé ils vivaient très souvent de nouvelles expériences et que c’était très épanouissant. Il avoua tout de même qu’un de ses fantasmes aurait été de voir Méloé faire l’amour avec une autre fille, avant qu’elles ne s’occupent toutes les deux de lui. Émilie avait les joues rouges suite à ses propos. Je me suis demandé si c’était parce qu’elle prenait la confession de Sylvain pour une demande et que ça l’excitait, ou plus simplement parce que c’était son tour de dévoiler ses fantasmes. Puis je compris que ce n’était ni l’un ni l’autre, lorsqu’elle avoua légèrement haletante que les caresses de Sylvain sur l’intérieur de sa cuisse, depuis dix minutes, n’étaient pas forcément un fantasme, mais que le fait que je ne m’en rende pas compte l’avait complètement excitée. Puis elle rajouta en me fixant droit dans les yeux qu’elle croyait que ce soir j’allais finalement vivre mon fantasme.


C’est là que tout s’est emballé. Sans que j’aie le temps de réagir, l’esprit vaseux à cause de l’alcool mais aussi de ma grande excitation, Émilie embrassait Sylvain sans retenue, et je compris à leur gestuelle que mon ami venait de poser sa main sur l’intimité de ma femme. Cette vision extrêmement érotique fit durcir encore plus mon sexe, mais décupla cette espèce de sentiment latent de jalousie qui me faisait peur depuis quelques jours. Je n’eus pas le temps de réagir ou de dire stop que Méloé caressa mon sexe à travers mon short, et me gratifia de baisers dans le cou. Le contact de ses lèvres sur ma peau et sa main douce me firent basculer dans un monde de sensualité. Je venais de franchir la limite et il était trop tard pour faire machine arrière, je n’avais plus d’autre choix que de me laisser aller. Pourtant le doute subsistait au fond de moi…


Alors que ma femme et mon ami continuaient de s’embrasser et se caresser, je tournai machinalement la tête et rencontrai la bouche de Méloé. Nos langues se sont délicatement découvertes, avec beaucoup de douceur et de passion. La main de Méloé me caressait les cuisses, le torse, la joue partageant la chaleur de sa peau avec toutes les parties de mon corps. Je n’étais pas encore très à l’aise, et c’est elle qui prit ma main pour la poser sur son sein. Il était dur et tendre, donnant la sensation d’une poitrine bien pleine et agréable à caresser. J’ai alors descendu mon visage vers ce sein que j’ai embrassé à travers la nuisette. Méloé a basculé sa tête en arrière pour apprécier pleinement cette caresse, et j’ai pu alors faire glisser la bretelle de sa robe pour caresser et embrasser directement la peau de son sein. Ses mamelons étaient plus foncés que sa peau, ce qui changeait des variations de rose sur la poitrine d’Émilie et qui rajoutait à mon excitation. La saveur de cette peau, sa texture, son odeur m’ont donné encore plus envie de découvrir son corps. J’ai donc pris le temps de la caresser langoureusement avec mes mains, mes lèvres et ma langue alternativement. J’ai petit à petit exploré tout le haut de son corps, des épaules à son nombril, oubliant l’autre couple à côté de nous. Méloé m’embrassa ensuite et se leva en me prenant par la main, pour me conduire sur un transat proche de la piscine. Je me rendis compte à cet instant qu’Émilie était tout à son plaisir, allongée sur la table pendant que Sylvain lui dévorait l’abricot. Elle était magnifique, comme la veille au soir, la tête sur le côté, les yeux fermés, prenant son plaisir sous la langue agile de mon ami. Méloé m’allongea sur le transat et sans autre forme de procès, m’enleva mon short, libérant mon sexe cramoisi et aux abois. Elle me regarda droit dans les yeux en se mordillant la lèvre, et descendit doucement sur l’objet de son désir. Les jambes tendues, les seins ballants, elle m’engloba d’un seul coup, ce qui eut pour effet de m’électrifier toute la colonne vertébrale. C’était si bon que je crus jouir instantanément. Je voulais reprendre mes esprits, mais voir cette jolie métisse s’occuper ainsi de moi, ses seins se baladant au rythme des montées et descentes sur mon sexe, me rendait fou. Je saisis un sein et compris rapidement qu’il me fallait occuper mon esprit pour ne pas venir si vite. Je me redressai alors et lui caressai les fesses, tout en l’attirant vers moi. Elle comprit ainsi ce que je voulais faire et passa une jambe au-dessus de mon visage, tout en se baissant. Je pus ainsi respirer la forte odeur de désir féminin qui s’échappait de son sexe. Elle reprit mon membre en bouche, mais j’étais à mon tour concentré sur sa vulve rose qui s’ouvrait devant mes yeux. J’étais fasciné de voir que l’intimité d’une fille de couleur puisse être si rose. Sa peau plus foncée rendait la couleur de son sexe presque fluo à cause du contraste inhabituel pour moi. Je me décidai enfin à laper ses lèvres, ce qui eut pour effet immédiat de tendre son corps en un murmure d’extase. Je décidai de prendre mon temps alors qu’elle suçotait tour à tour mes testicules. Ainsi je déposai des baisers et des coups de langue autour de ses lèvres, me contentant de souffler doucement sur la cible rose. Ce traitement eut l’air de lui plaire, car pendant quelques instants elle laissa mon sexe pour apprécier mes caresses. Puis je lui donnai un coup de langue profond de bas en en haut, avant d’enfoncer ma langue dans son intimité ainsi offerte. Elle avait complètement laissé mon sexe, ce qui m’offrit un répit et l’occasion de faire durer le plaisir. Sylvain et Émilie s’installèrent sur le transat à côté, et mon ami déposa une boîte de préservatifs à côté de ma tête. Il en enfila un et s’allongea à son tour sur le transat tandis qu’Émilie vint s’empaler sur son membre. Elle bougeait de haut en bas, s’abandonnant totalement à son plaisir, les seins ballotant, sans même m’avoir lancé un regard. Elle était belle et semblait épanouie. C’est alors que je décidai de m’écarter de Méloé et d’enfiler à mon tour un préservatif. Méloé resta à quatre pattes, la tête en direction des sexes d’Émilie et Sylvain. Elle semblait vouloir être prise en levrette et je m’appliquai à la pénétrer très profondément. Ce fut sans difficulté que mon ventre vient s’écraser sur ses fesses, et je restai immobile quelques secondes pour savourer la chaleur de sa grotte secrète. Puis je commençai de lents va-et-vient, profonds, intenses, qui extirpaient à chacun de nous des vocalises de plaisir. Les sons enthousiastes de nos quatre voix semblaient résonner comme un concerto de luxure.


Assez rapidement, Sylvain jouit et Émilie s’allongea à côté de lui en l’embrassant tendrement. Elle continuait à caresser le ventre de son amant d’un soir. J’étais à mon tour au bord de l’explosion, quand Méloé décida d’avancer un peu son corps, pour prendre en bouche le sexe visqueux et collant de son homme. Cette vision eut raison de ma volonté et je me vidai dans le préservatif, mes tempes compressées dans un étau invisible. Je m’assis, complètement exténué, sur le bord du transat, regardant Méloé redonner vigueur à son homme aidée par Émilie qui lui caressait les testicules. Émilie approcha à son tour son visage de la verge de mon ami, et c’est à deux qu’alternativement elles s’appliquaient à redonner vie à son organe d’amour. Pendant quelques instants, je fus frappé de plein fouet par la jalousie et un sentiment de solitude.


Les filles s’occupaient de mon ami pendant que je récupérais de mes ébats, et rapidement Méloé s’est satisfait de l’état de Sylvain, car elle s’est glissée sur son homme dans la même position qu’avait Émilie auparavant. Émilie a alors embrassé Sylvain puis s’est placée à genoux au-dessus de son visage pour qu’il lui lèche le sexe. Elle se frottait carrément le sexe sur son visage en se mordant les lèvres, quand elle me sourit et me tendit la main. Elle avait dû s’apercevoir de mon trouble et me permettait de revenir dans le manège. Ce geste me rassura énormément et elle m’embrassa fiévreusement. Je pouvais sentir à son goût le sexe de Sylvain, et aux soubresauts de sa langue le plaisir qu’elle prenait de la situation et de la langue de mon ami. Elle me fit me lever, et à son tour engloba mon sexe dans sa bouche. Le plaisir de sa langue chaude fut intense, car ce fut la première fois que ma femme me reprenait en bouche après que j’aie joui. Elle le savait et me jeta un coup d’œil pour voir si j’appréciais son geste. Tout comme mon ami, je ne fus pas long à retrouver la forme. Émilie me fit alors asseoir sur le bord du transat, et vint doucement se lover contre moi. J’avais ainsi ses seins à portée de bouche, et elle serrait ses bras derrière ma tête. Je tétais ainsi les seins de ma femme pendant qu’elle imprimait le rythme de nos ébats. Elle me murmura alors qu’elle appréciait follement la soirée et qu’elle avait pris son pied avec Sylvain, me remerciant de l’avoir un peu poussée dans cette aventure. Elle passa alors sa main dans son dos pour me malaxer les bourses, pendant qu’elle continuait à monter et descendre sur mon mât de chair. Elle me demanda ensuite si moi aussi j’avais pris plaisir à la voir avec quelqu’un d’autre, puisque c’était mon fantasme. La confusion était telle dans mon esprit à cet instant que je ne pus contrôler une seconde éjaculation, plus courte que la première mais puissante et à la limite de la douleur. Sentant mon corps qui s’arque-boutait sous cette jouissance, Émilie m’embrassa en ondulant lentement son bassin. Derrière elle, Sylvain s’était levé et tenait Méloé par les fesses, la faisant monter et descendre à bout de bras. Elle semblait apprécier le traitement et poussait « Oh oui ! » suivant la cadence des mouvements. Le spectacle était vraiment torride, et Émilie me prit la main pour que je lui caresse le clitoris. Elle avait fait ce geste machinalement, sans même quitter le couple des yeux. Elle voulait plus de plaisir et je n’arrivais plus à avoir qu’une « demie érection », ne pouvant donc la satisfaire. Tout en la caressant, je la regardais, hypnotisée par le spectacle de Sylvain coulissant dans la matrice de sa chérie. Elle semblait envieuse et prête à se jeter sur le couple pour participer à leurs ébats.


Sylvain avait maintenant reposé Méloé sur le dos et allait à nouveau la pénétrer, quand elle le retint et lui dit de s’occuper d’Émilie. Cette fois-ci je me suis senti presque minable, tellement pas à la hauteur de donner du plaisir à ma femme qu’il fallait que ce soit mon ami qui s’en occupe. Émilie, les yeux pétillants, s’est immédiatement levée et à embrassé Sylvain en prenant son sexe en main. Après deux ou trois allers-retours, Méloé s’est approchée avec un préservatif et l’a déroulé sur le membre de son homme, y déposant un bisou. Sylvain souleva une jambe de ma femme et la pénétra debout sans se défaire de sa bouche, gardant pour lui le cri sourd qu’Émilie poussa. Il la besogna assez durement et avec peu de tendresse, mais elle semblait éprouver énormément de plaisir à se faire posséder ainsi. Les deux corps bougeaient en rythmes inverses, laissant s’échapper des grognements de plaisir sauvage. J’étais envouté par cette scène et elle m’excitait autant qu’elle me broyait le cœur. Et si Émilie prenait plus de plaisir avec lui qu’avec moi ? Mon fantasme m’excitait et m’explosait en pleine face en même temps.


Je regardais sans bouger ce couple d’un soir et Méloé qui se masturbait sans gène en observant la scène. Mon sexe se raidit à nouveau, mais je n’avais pas le cœur à recommencer. J’avais vécu cette soirée sur un fil, sans savoir si je tomberais du côté du plaisir total ou de l’angoisse et de la tristesse, et finalement il me semblait que cette aventure ne me laisserait pas indemne…


Sylvain finit par jouir, alors qu’il prenait ma femme en levrette. Nous étions tous exténués, allongés sur les transats ou affalés sur les chaises de jardin. Seule la lune et la lumière de la terrasse nous éclairaient, et permettaient de distinguer les visages las et comblés des uns et des autres. Un lourd silence venait de s’installer, et je me demandais quelle allait être la réaction d’Émilie après cette soirée. Méloé a été la première à bouger, et après avoir fait la bise à tout le monde, elle a annoncé qu’elle allait se coucher. Nous nous sommes regardés avec Émilie, et avons décidé de faire de même. J’ai eu l’impression qu’il y avait une certaine distance entre nous, mais j’avais peur que ce soit moi qui aie créé cela en interprétant mal la soirée. Après tout, je l’avais poussée dans les bras de mon ami en lui disant que c’était mon fantasme de faire l’amour à plusieurs, et elle l’avait fait pour me faire plaisir. Il était normal qu’elle y prenne du plaisir en retour.


En sortant de la douche, j’ai décidé de briser la glace et de lui demander ce qu’elle avait pensé de la soirée. Elle me prit dans ses bras et me répondit qu’elle était comblée de ce qu’elle venait de vivre, que ça avait été une grande jouissance de faire l’amour avec un autre homme, et savoir que j’étais en train de la regarder et de veiller sur elle lui avait permis de se libérer totalement. Elle me dit ensuite qu’elle avait apprécié voir les lèvres de Méloé coulisser le long de mon sexe. Devant cet aveu, je me suis senti nul d’avoir eu des sensations négatives au cours de la soirée, mais je n’ai pas osé le lui dire. J’ai fini par lui dire que j’avais aussi pris beaucoup de plaisir à la voir faire l’amour à Sylvain, ce qui était un demi-mensonge. Mais j’étais rassuré sur son amour pour moi, ce qui m’a permis de m’endormir assez sereinement contre son corps.


Je me suis réveillé assez tard dans la matinée du lendemain. Émilie était déjà réveillée et attendait que j’ouvre les yeux. Je sentais son souffle chaud et ses lèvres me faire de tendres et légers bisous dans le cou. Elle était toute mielleuse, sûrement avait-elle encore en tête nos ébats de la veille. Je me réveillai doucement, profitant de la douce chaleur de son corps, lorsque je reçus un uppercut au foie. Émilie venait de m’annoncer qu’elle voulait à présent profiter de la fin du voyage pour faire l’amour avec un autre homme devant moi. Je fus instantanément KO. Dans les cordes. Elle continua sans que j’aie répondu, que l’expérience de la veille lui avait créé ce fantasme, et qu’elle était prête à le vivre si j’étais là pour veiller que tout se passerait bien. Je faillis dire que je n’étais pas d’accord, quand elle ajouta que ce n’était finalement qu’une variante de mon propre fantasme… Le piège venait de se refermer sur moi, m’emprisonnant dans la cellule de mes angoisses les plus sourdes. Encore une fois, je n’arrivais plus à faire la distinction dans mes sentiments et je finis par accepter, poussé par je ne sais quelle force masochiste. Je lui demandai quand même si elle savait avec qui elle voulait accomplir ce fantasme, rappelant que nous devions quitter Sylvain et Méloé dans les heures à venir. Je me doutais bien de la réponse, et mon instinct fut confirmé quand elle me répondit qu’elle voulait que ce soit avec Philippe, sur le bateau en pleine mer. Je tentai alors de lancer ma dernière bouée de sauvetage, en lui disant que ce dernier n’accepterait peut-être pas. « Peu de risque » me répondit-elle en souriant. Elle avait elle aussi remarqué les regards et les caresses « malencontreuses » de Philippe, et était certaine qu’il accepterait avec plaisir. Sur ce fait, elle m’avoua qu’elle l’avait surpris avec la fille du bar quelques jours auparavant, et que la situation l’avait excitée. Elle avait depuis cette vision en tête, et les ébats libérés que nous avions eus au cours de ces deux jours l’avaient convaincue de passer le cap. Le marché était entendu et je devais me préparer à voir ma femme se faire posséder par le capitaine de notre voilier devant mes yeux, sans pouvoir participer à son plaisir.


Après un bref petit déjeuner avec nos hôtes, nous nous sommes quittés, non sans qu’ils nous promettent de venir rapidement en métropole passer quelques jours de vacances chez nous. Il est toujours difficile de quitter un ami, d’autant que ces deux jours avaient été très intenses en terme de découvertes, et qu’ils resteraient, quoi qu’il arrive, gravés dans nos mémoires. C’est pourquoi malgré la pointe de mal-être que j’avais eu, j’avais tout de même le cœur gros de laisser un vieil ami et son adorable compagne, alors que je repartais vivre à des milliers de kilomètres de là.


Arrivés au point de rendez-vous, Philippe nous attendait avec un large sourire. Il était temps pour nous de reprendre la mer pour continuer notre périple. La fin de journée fut assez lourde, et j’attendais avec angoisse le moment où Émilie passerait à l’action avec Philippe. Je pensais qu’elle s’y risquerait au moment du dîner, mais rien ne se passa. Elle n’osait pas, je le voyais sur son visage, dans ses gestes. La fin de soirée fut assez pénible, car je redoutais qu’elle me demande d’arranger la chose avec Philippe.


Une fois au lit, je lui posai la question pour savoir comment elle comptait s’y prendre. Elle me répondit qu’elle attendait juste le moment opportun pour en parler à Philippe. Elle ne voulait pas brusquer la chose, et voulait être sûre de son fait, et surtout être tout à fait à l’aise pour le faire, sans quoi ça ne se ferait pas. J’eus à ce moment une lueur d’espoir au fond de moi, alors qu’elle venait d’évoquer la possibilité qu’il ne se passe rien. Mon échappatoire psychologique venait de se déverrouiller. Je passai la nuit convenablement, apaisé par notre discussion.


J’eus l’impression que la journée suivante se passait au ralenti, suspendu aux lèvres de ma femme, redoutant que le moindre son qu’elle puisse faire naître se transforme en bourreau pour mon âme. Elle sembla tout à fait à l’aise au cours de la journée, n’hésitant pas à plaisanter avec Philippe comme si de rien n’était. Je me sentais mis à part, en quarantaine de son amour… je m’en voulais et culpabilisais en même temps. Finalement rien de ce que je redoutais ne se passa, et Émilie partit prendre une douche avant l’apéritif. Je décidai de la rejoindre et pris ma douche après elle. Le temps de me sécher et m’habiller, elle était retournée sur le pont pour préparer l’apéritif.


J’arrivai à mon tour sur le pont, et je compris immédiatement qu’il s’était passé quelque chose. Philippe et Émilie étaient assis côte à côte, et ma femme avait les joues rouge pivoine. Philippe me proposa immédiatement de me servir un rhum, l’air triomphant. J’acceptai, étant sûr au fond de moi qu’elle venait de lui parler de sa proposition. Je n’osai rien dire, attendant que l’un ou l’autre porte l’estocade en m’annonçant leur accord intime. Il n’en fut rien, et nous trinquions aux deux derniers jours de notre voyage, Philippe engageant la conversation sur un tout autre sujet. J’étais aux abois, l’esprit éveillé au moindre fait qui aurait pu trahir une information que je n’aurais pas eue. Philippe semblait se délecter de la soirée, à moins que ce ne soit de la situation… ou que ce soit mon imagination.


L’apéritif s’est passé dans une atmosphère assez tendue, puis nous sommes passés à table. Philippe a servi le vin, puis a porté un toast à notre rencontre qui lui laisserait un souvenir inoubliable. À cet instant, j’ai été sûr de ce qu’il s’était passé avant mon arrivée un peu plus tôt. Il ne tarda pas à confirmer mon impression quand, après avoir bu une gorgée de vin, il m’informa qu’il acceptait la demande de ma femme de la prendre devant moi. Mon estomac se contracta, me faisant remonter sournoisement un relent de bile acide. Ma gorge devint instantanément sèche, à l’inverse de mes yeux qui se mouillèrent. J’étais abattu mais je ne voulais pas couper ma femme dans son élan, elle se dépassait et je l’avais poussée dans cette situation. C’était à moi de me montrer digne, et d’accepter de la soutenir dans cette expérience.


Immédiatement après cette annonce, Philippe s’était rapproché de ma femme et n’hésitait pas à la peloter, caresser ses cuisses, son dos, allant jusqu’à l’embrasser dans le cou. Petit à petit, sa robe recouvrait de moins en moins son corps, se froissant et rapetissant sous les mains du marin. Nous n’avons pris ni dessert ni café ce soir-là, Philippe étant trop heureux de pouvoir jouir de ma femme, il a sorti son membre alors que nous étions encore à table, demandant à ma femme de venir goûter à son dessert. Elle semblait émoustillée de se faire traiter de la sorte, par des ordres stricts et directs, mais sans violence, ce que je n’aurais pas accepté. Je voyais le haut de sa tête monter puis descendre sur le pieu de chair de Philippe. Il se baissa un peu sur le côté pour atteindre les fesses de ma femme, et après avoir remonté sa robe, commença à lui malaxer les fesses. Je crus comprendre qu’il immisçait un doigt en elle, quand je vis son corps avoir un soubresaut puis recommencer sa fellation. Les deux respirations s’intensifiaient, et mon sexe ne restait malgré tout pas insensible à cette scène hautement perverse. Après quelques minutes ainsi, Philippe stoppa ma femme et l’allongea sur la banquette. Il me demanda d’attraper un préservatif dans le premier tiroir de la cuisine, et commença à brouter le minou d’Émilie. Je la vis en passant, la robe remontée jusqu’au nombril, la tête en arrière, les yeux clos, toute au plaisir que la langue de Philippe lui procurait. J’attrapai un préservatif et le posai sur la table à côté de Philippe, toujours à l’œuvre. Je ne pus cependant pas m’asseoir à nouveau, restant debout à leurs côtés, comme pour me rassurer en ayant l’impression de pouvoir maîtriser les événements. Mais force est d’avouer que j’étais aussi hypnotisé par cette scène, qui éveillait en moi des désirs animaux primitifs. Émilie avait un souffle de plus en plus rauque, synonyme d’une montée de jouissance, puis elle attrapa la tête de son amant pour la compresser sur sa vulve. Je voyais son corps se distendre sous cette caresse buccale, et comprenais l’intensité de son orgasme. Je me sentis devenir orphelin de ma femme à cet instant. Elle n’était plus tout à fait mienne, vivant sa sexualité et prenant plaisir loin de mes caresses, loin de moi tout simplement… et pourtant sous mes yeux. J’avais souvent eu cette vision qui m’excitait inexorablement, mais le passage du fantasme à la réalité laissait un goût rance dans tout mon être.


C’est elle qui prit les choses en main, complètement obnubilée par l’appel du plaisir. Elle avait le corps qui transpirait la luxure, et son regard était un appel vicieux au sexe. Elle se redressa puis s’allongea, le ventre sur la table, avec les jambes écartées posées par terre. Elle offrait sans pudeur son sexe ouvert à nos regards, et ne quittait pas Philippe des yeux. Il se leva pour enfiler le préservatif, et je me rendis compte qu’il avait un sexe plus fin mais bien plus grand que le mien. Il ne devait pas être loin des vingt centimètres, avec un gland qui me fit penser à un chapeau de champignon, tant il me parut large et rouge sur cette fine tige. Il se positionna derrière ma femme, qui se tenait les fesses écartées de ses deux mains. J’eus l’impression qu’elle me lançait un regard, juste avant de fermer mes yeux, alors que Philippe la pénétrait doucement. Il entra en elle de toute sa longueur puis resta immobile quelques secondes, sûrement pour profiter de la sensation de chaleur de ma femme. Puis sûrement il se mit à aller d’avant en arrière, profondément, écrasant les fesses de ma femme entre la table et la fine toison grisonnante recouvrant ses abdos. Il la prit ainsi de longues minutes, pelotant tour à tour ses fesses et ses seins, puis, tout en restant en elle, il s’assit sur la banquette. Elle était maintenant face à moi, et elle le chevauchait en accélérant le rythme. Il avait ses mains sur les seins de ma femme, et elle les lui maintenait en pressant les siennes par-dessus. Le couple ne se souciait plus de ma présence, et Émilie tourna la tête pour embrasser son amant derrière elle. Cette position était vraiment très sensuelle, et cette vision accentuait mon érection et l’excitation à laquelle je ne voulais pas céder. Philippe, visiblement encore loin de déposer les armes, se retira et coucha Émilie sur la table, mais cette fois face à lui. Il la reprit immédiatement en la saisissant par les hanches, puis se mit à caresser le clitoris de ma femme. Leur cris devenaient insoutenables à contenir, et semblaient petit à petit combler l’espace vide de la nuit qui nous entourait. Émilie s’était définitivement abandonnée à cet homme qui la possédait. Elle saisit alors le sexe de Philippe, et le fit sortir de son vagin tout en le masturbant. Elle le regardait droit dans les yeux tout en se mordant la lèvre inférieure. Je compris immédiatement ce qu’elle voulait faire, et la vision de ce gland posé sur son anus me donna un second vertige nauséeux. Il entra en elle, lui extirpant un feulement chargé de douleur et de satisfaction. Il se cala au fond de son fondement puis commença un lent va-et-vient, alors qu’elle se tenait au bord opposé de la table. Ses seins ballotaient au rythme des coups de boutoir de son assaillant, puis après s’être visiblement retenu autant que possible, Philippe se retira et en enlevant le préservatif, se répandit sur le ventre d’Émilie. Il se laissa tomber sur la banquette pour reprendre son souffle. Je n’avais pas bougé depuis le début et je me sentais KO. Debout, le caleçon trempé d’une jouissance sourde et obscène que je n’avais su contenir. Émilie me chercha des yeux. Elle semblait perdue et confuse, dépassée par les événements et par la vague de plaisir qui l’avait submergée. Philippe se leva et nous laissa seuls, en nous souhaitant bonne nuit, visiblement satisfait de sa soirée. Je m’assis sur la banquette, le regard perdu au loin dans l’obscurité sidérale pailletée d’étoiles. Je voulus me perdre dans cet infini pour desserrer l’étau de ma douleur. Émilie ne bougeait pas, encore sous le choc des minutes passées.


Il dut se passer une heure sans que ni l’un ni l’autre ne fit un geste. Je décidai alors d’aller m’isoler dans la cabine. Émilie m’emboita le pas et sans un mot, sans un regard, elle s’allongea contre mon corps. La nuit fut longue et je ne parvins à trouver le sommeil que très rarement, ramené à la réalité par des images devenues trop réelles. Ces images que me renvoyait ma femme, préférant offrir sa plus pure intimité à un inconnu qu’à moi-même. Le sentiment de trahison et de dégoût m’asséchait la gorge à chacun de mes réveils. Émilie sembla avoir un sommeil très agité elle aussi.


Notre voyage s’est conclu deux jours plus tard, dans cette ambiance très lourde, et je quittai Philippe en espérant ne jamais recroiser sa route. Un gouffre s’était creusé entre Émilie et moi, et rien ne sembla nous rapprocher sur tout le chemin du retour. La vie reprit son cours, mais quelque chose s’était fendu entre Émilie et moi. Je ne supportais pas de la voir en compagnie d’hommes, je passais mes journées à me demander à qui elle pouvait offrir son corps. J’étais totalement sous l’emprise de ce cauchemar que j’avais vécu éveillé.


Il nous fallut environ trois mois pour réussir à reparler de cette aventure, et pour commencer à crever l’abcès. Émilie m’avoua avoir pris trop de plaisir à cette situation, à me savoir à côté d’elle alors qu’elle baisait littéralement avec cet homme, qu’elle en avait perdu le cours des choses, laissant son corps contrôler son esprit. Ça avait créé en elle une onde de choc qui avait décuplé son désir pour Philippe, et elle espérait ne jamais le revoir car elle savait qu’elle succomberait à nouveau à cet homme devenu fantasme. Mais elle ne souhaitait pas que cela arrive, car elle ne voulait plus me faire souffrir.


Petit à petit, j’ai cessé de la voir comme une traîtresse qui m’aurait honteusement mis plus bas que terre, et j’ai recommencé à lui faire confiance. De son côté, elle a pris l’initiative de détruire toutes les photos de notre voyage sur lesquelles on voyait Philippe ou son voilier, histoire d’éradiquer les souvenirs. Et nous avons décidé, en relatant cette histoire, de définitivement tourner cette page qui a failli faire voler notre couple en éclats. Preuve que toutes les expériences ne sont pas bonnes à vivre tant que l’on n’y est pas préparé. L’histoire de deux êtres faits de chair et de sang, avec des fantasmes et des pulsions, mais aussi des faiblesses et des doutes. L’histoire d’un couple qui s’aime toujours profondément, et qui cherche à se reconstruire jour après jour.