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n° 13165Fiche technique31809 caractères31809
Temps de lecture estimé : 19 mn
23/02/09
Résumé:  Une virée à la plage pour quelques heures de liberté, sans mon Julien jaloux comme un tigre. Au-dessus de la plage se trouve un blockhaus. À tâtons dans le noir, est-ce Laurent ou un autre garçon que je vais choisir ?
Critères:  fh grp jeunes cocus copains plage jalousie préservati pénétratio jeu journal
Auteur : SophieF.            Envoi mini-message
Dans le noir tout est permis

Hier j’avais mon bikini bleu, qui va si bien avec mes yeux. Julien, toujours jaloux comme un tigre, avait exigé que je le mette sous ma robe avant de partir pour que je n’aie pas à me déshabiller devant les autres. Il restait en ville pour l’écrit de son concours. Il termine ce matin ; j’en profite pour reprendre mon journal, abandonné depuis belle lurette - depuis que je vis avec Julien dans cette petite chambre de la rue Sainte-Opportune, en fait. Après ce qui vient de m’arriver, j’éprouve en effet le besoin de faire le point.




Laurent était sans Audrey, qui passait l’oral de son mastère. Il m’a fait monter à côté de lui dans sa vieille Clio. Derrière il y avait Thomas et Sylvie. Le regard de Laurent délaissait parfois la route pour se porter sur mes genoux et le peu de mes cuisses que dévoilait ma robe légèrement remontée. Cela m’amusait.


Sur le parking qui surplombe la plage, il a enlevé sa chemisette et son pantalon de toile. Il avait son slip de bain dessous. Thomas aussi. Sylvie a fait glisser jusqu’à ses chevilles, un peu trop épaisses, une petite culotte rose avant d’enfiler un slip de bain rougeâtre. Après quoi elle a enlevé jupe et chemisier. Et soutien-gorge pour mettre son top. Les garçons l’ont à peine regardée. Moi, j’ai ôté ma robe que j’ai pliée sur le siège de la Clio.


Sur la plage, nous avons retrouvé deux garçons et deux filles que je connaissais très vaguement. J’ai compris que cette rencontre avait été concertée. Bientôt, laissant à côté d’eux nos serviettes et nos chaussures, nous nous sommes baignés. Laurent s’est mis à nager vigoureusement, comme s’il cherchait à m’épater. Mais il est vite revenu ; il m’a regardée en souriant, amical. Un peu plus qu’amical. Il a murmuré quelque chose de très gentil à propos de mes yeux, et affirmé que j’étais absolument ravissante. J’ai répondu qu’Audrey aussi était très jolie.



Réponse sans surprise, qu’accompagnait un sourire coquin. J’ai souri aussi, déjà un peu complice. Alors que nous étions simplement de bons camarades, j’ai compris qu’il allait me draguer. Un peu de liberté pour une fois, sans un Julien vraiment trop possessif, n’était pas pour me déplaire. Nous nagions lentement, sans nous quitter des yeux, si près l’un de l’autre que nos mains et nos pieds se frôlaient souvent.


Un peu plus tard, couchée sur ma serviette de bain, j’ai demandé si quelqu’un avait de la crème anti-solaire. Laurent s’est alors penché sur moi, a posé sa bouche sur mon épaule pour un petit bisou, m’a dit qu’il en avait dans sa voiture et que nous pouvions monter en chercher. Là-haut, j’en ai passé sur mes épaules et j’ai fait quelques contorsions pour m’en mettre sur le dos. Il a tendu la main pour que je lui donne le tube. Il m’a mis de la crème sur les omoplates, le dos, le creux des reins. Puis il s’est accroupi derrière moi et m’a longuement massé les cuisses, les genoux, les mollets, les chevilles et de nouveau les cuisses, non sans avoir insisté au passage sur l’arrière de mes genoux comme s’il avait su qu’une caresse à cet endroit-là me plaît infiniment. Et comme me plaît encore plus une caresse sur l’intérieur des cuisses, j’ai écarté les jambes pour faciliter le passage de ses mains, le plus haut possible, jusqu’à ce qu’il en arrive à frôler mon slip qui devenait humide, car je fondais de plaisir et mon cœur battait très vite.


Il a posé le tube sur le toit de sa voiture et s’est collé à moi. Il me désirait, c’était tangible entre mes fesses. Il a passé ses mains sur mon ventre pour les débarrasser du restant de crème et les a remontées doucement. J’ai senti son souffle écarter mes cheveux et ses lèvres se poser sur mon cou. Après avoir caressé puis pincé très doucement mes tétons qui pointaient sous le tissu, il a tiré sur le cordon de mon top. Ses paumes venaient de s’emparer de mes seins quand cette idiote de Sylvie, que je n’avais pas vue venir, déclara de sa voix criarde qu’elle s’excusait de nous déranger mais qu’elle voulait un peu de crème, elle aussi. Je l’aurais tuée !



Je me suis retournée pour la foudroyer du regard. Elle ricanait bêtement. Laurent lui a tendu le tube.



Il a renoué l’attache de mon top après l’avoir bien remis en place sur mes seins qu’il a brièvement caressés une fois de plus au passage, et nous sommes redescendus sur la plage. Laurent avait une démarche un peu raide, à cause de l’autre raideur dont j’étais la cause. Sylvie marchait devant. Il devait la regarder. Il pouvait comparer : elle était quand même trop grosse et elle se dandinait. Elle a étalé ses seins un peu flasques en arrivant sur la plage, après les avoir recouverts de crème luisante.


Naturellement, Julien m’avait fait promettre de ne jamais enlever hors de sa présence le haut de mon bikini. J’en ai quand même dénoué le ruban sans le moindre scrupule avant de m’allonger sur le ventre. Laurent, couché très près de moi, a posé une main sur ma cuisse. Cette main remontait parfois jusqu’à ma fesse, doucement, puis redescendait. Les yeux dans les yeux, nous étions bien. Lorsque je me soulevais un peu, il pouvait admirer mes seins aux pointes dilatées, et il ne s’en privait pas. Il avait envie de moi, et j’adorais cela. Son doigt passait parfois sous l’élastique de mon bikini, montait un peu puis redescendait avant de recommencer. C’était fort agréable mais j’en voulais plus, si bien que je me suis légèrement cambrée pour que sa main vienne se glisser sous mon bas-ventre. Il l’a compris, naturellement. Je frissonnais déjà de plaisir quand je vis que Thomas et Sylvie se parlaient à voix basse en nous regardant.



Je l’ai regardé, interrogative. Il me montra, du menton, l’énorme blockhaus qui surplombait la plage.



J’aurais préféré m’y rendre seule avec lui mais tout le monde s’est levé et s’est mis en route. Sylvie a quand même remis son top. Moi, j’avais naturellement tenté de renouer l’attache du mien, assez maladroitement pour que Laurent vienne à mon secours. Je voulais une nouvelle caresse mais elle fut trop rapide.


Thomas portait le sac de plage que Sylvie avait pris dans la voiture. Autour de sa taille, Laurent avait sa serviette de bain en guise de pagne. En marchant derrière lui, je balançais la mienne au bout de mon bras et fouettais gentiment de temps à autre ses jolies fesses musclées. Nous nous sommes arrêtés dans une petite clairière entourée de pins parasols, à l’ombre du blockhaus. Il avait été camouflé pendant la guerre ; on voyait encore, dessinées sur le béton, des traces de fausses fenêtres aux rideaux triangulaires. Laurent a mis ses mains sur mes épaules pour m’attirer à lui, avant de m’enlacer. J’ai passé mes bras autour de son cou et nos lèvres se sont rencontrées pour un premier baiser. Notre premier baiser. C’était comme si Julien n’existait plus, et n’avait même jamais existé. Mais il a bien fallu suivre les autres, et nous avons fait le tour du bâtiment pour atteindre une ouverture dans laquelle se glissa Thomas. Chacun l’a suivi.



Il bandait ferme, en effet, et j’ai éclaté de rire. Il a ouvert les bras, je me suis blottie contre lui en lui tendant mes lèvres. Mais notre baiser fut trop court cette fois encore car Thomas venait de pousser une porte métallique qui s’ouvrit en grinçant. Ensuite il a pris une lampe torche dans son sac et s’est avancé dans l’obscurité. Il fallait suivre. Il y avait un escalier à descendre. J’ai demandé à Laurent s’il connaissait ce blockhaus, il m’a répondu qu’ils y venaient parfois et il a mis ses mains sur mes hanches pour me pousser dans le couloir. Alors que nous avancions, elles venaient parfois flatter mes fesses, ses mains brûlantes, et j’aimais beaucoup cela.


Au bout d’une bonne vingtaine de mètres, Thomas a éclairé les murs de béton d’une grande salle avant de poser sa lampe sur le sol, encore allumée. Laurent a remonté ses mains de mes hanches à mes seins, s’est collé à moi et a déposé un long baiser dans mon cou.



J’ai pensé que le but de la manœuvre était de disposer les serviettes par terre et que chaque couple ferait ensuite ce qui lui plairait. Je poussais Laurent dans le coin le plus obscur quand Thomas a proclamé avec emphase qu’on allait commencer par la recherche à tâtons dans le noir absolu. Un alexandrin qui m’a fait sourire.


En substance, voilà ce qu’il a dit :



J’ai estimé qu’il me serait toujours possible de faire cesser ce petit jeu s’il allait trop loin à mon gré, surtout avec un autre que Laurent. Mais il faut que je sois franche : l’idée de tripoter des mecs en slip de bain dans le noir absolu me ravissait. Thomas a lâché Sylvie et s’est penché pour prendre la lampe. Il a éclairé le couloir devant lui et il est parti, suivi par les autres garçons.


Quelques instants plus tard, après une marche hésitante, j’ai compris que je n’étais plus dans le couloir et très vite mes mains rencontrèrent un dos tiède barré par une attache de bikini. La fille se mit à glousser. Plus loin je me suis trouvée quasiment dans les bras d’une autre fille, dont j’ai touché involontairement les seins gros et mous. Sylvie, ai-je pensé. Me heurtant à un mur, j’ai obliqué sur la gauche et enfin rencontré une poitrine masculine. De doux poils sous les aisselles, des côtes sans graisse inutile. Ce pouvait être Laurent. Mais sur les hanches un slip de bain en forme de boxer, ce n’était donc pas lui. J’ai caressé la poitrine de ce garçon. Je ne me reconnaissais pas. J’avais quasiment envie de cet inconnu qui m’était comme livré en pâture. Il avait le ventre plat. Qu’est-ce qui pouvait m’empêcher de descendre la main ? Dans le noir je pouvais tout me permettre, si bien que j’ai frôlé son bas-ventre pour savoir s’il bandait. C’était non. « Pas encore, ai-je pensé, mais il ne tient qu’à moi que cela se produise. » Ses bourses, étroitement moulées par le tissu, ont roulé sous ma paume et j’ai constaté que sa verge commençait à se dresser.


Il remuait le bassin tout en rentrant le ventre, m’invitant ainsi à glisser la main dans son boxer. Je n’ai pas résisté à la tentation. Sa verge était ferme et ses bourses si douces que j’ai dégagé le tout en descendant son boxer jusqu’à ses genoux. Et je me suis éloignée avec le plaisir un peu pervers de le laisser sur sa faim.


Mes mains ont touché d’autres mains, je croisais une autre fille. J’allais donc attaquer le garçon qu’elle venait d’abandonner. Une large poitrine un peu poilue aux petits tétons déjà raidis. Mes mains descendues sur le ventre et sur les hanches : un slip étroit, cette fois, et encore en place. Peut-être Laurent, peut-être pas. Des cuisses dures, des genoux solides. Il me suffisait d’aller jusqu’aux chaussures pour savoir s’il s’agissait ou non de Laurent. J’ai préféré rester un moment dans l’incertitude. Ce garçon ne pouvait pas savoir que c’était moi qui étais en train de le palper. Pourquoi ne pas en profiter ? À genoux sur le béton rugueux j’ai entouré de mes bras ses fesses dures et frémissantes que j’ai pelotées en baissant son slip et j’ai approché ma joue de son mandrin qui palpitait comme un cœur. Comme mon cœur qui battait follement. J’ai enfin touché les chaussures : des tongs. Ce n’était donc pas Laurent, qui avait de vieux mocassins. Je me suis relevée, j’ai pris les mains de ce garçon pour les détacher de sa nuque et les appliquer sur ma poitrine, en regrettant de n’avoir pas enlevé mon top. Une pulsion irrépressible, Votre Honneur ! Mais il s’est mis à malaxer bien trop vigoureusement mes pauvres seins si sensibles, alors je l’ai repoussé et je suis partie.


C’est le dos du suivant que j’ai touché en premier lieu. Mes bras autour de son thorax, mon bas-ventre contre ses fesses. Mes doigts pinçant ses tétons. J’ai tourné autour de ce corps. Pas pris la peine de me pencher pour vérifier les chaussures, c’était Laurent j’en étais sûre. Mes bras autour de sa taille, mon pubis contre le sien, mes lèvres s’approchant des siennes. Et cependant la pensée fugace que Laurent était un peu plus grand sans doute. C’est alors qu’il a triché, ce garçon ; il m’a emprisonnée dans ses bras. Une petite barbe de trois ou quatre jours a chatouillé mes lèvres pendant que sa langue se heurtait à mes dents fermées.


Le seul garçon qui avait la coquetterie d’être mal rasé était un bellâtre à l’air suffisant qui regardait toutes les filles comme s’il s’agissait de proies disposées à lui tomber dans les bras. Mais ses lèvres étaient voraces et ses bras vigoureux. Et il est parfois doux de se sentir innocente proie, surtout dans le noir absolu. J’ai entrouvert les dents, sa langue a pénétré dans ma bouche et a brièvement rencontré la mienne. On m’a dit que les prostituées refusaient tout baiser à leurs clients, le reste étant à leurs yeux (si j’ose dire…) quantité négligeable. C’est en y pensant que j’ai repoussé le mal rasé, les deux mains sur sa poitrine. Mais il voulait me garder et sa bouche continuait à chercher la mienne, errant sur mes joues, mon menton, mes lèvres cette fois obstinément closes. Je me suis dégagée quand même. Il avait dû penser pouvoir aller avec moi dans l’autre salle. Raté, mon bonhomme !


Je me suis éloignée. Je cherchais Laurent, tout en sachant que je risquais de retomber sur un des garçons que j’avais déjà tripotés. Je me suis en effet heurté à celui dont j’avais descendu le boxer sur les genoux. Du moins, il m’a bien semblé que c’était celui-là. J’ai un peu palpé, distraitement. Le faire jouir entre mes mains ? L’idée m’a fait sourire. Mais je suis bonne fille, et n’ai pas voulu lui jouer ce mauvais tour. Mais saurait-il, lui, me caresser les seins sans me brutaliser ? Il savait. Des mains et de la bouche.



Et il a allumé sa lampe. Il tenait une fille par la main. Ce n’était pas Sylvie. Celle-ci était dans les bras du mal rasé.



Le nommé David a ricané bêtement pendant que la lumière commençait à faire le tour de la salle. Laurent était seul, comme moi. Il a vu les traces de salive sur mon top , auréoles sur aréoles ! Et il a regardé mon slip humide, en fronçant les sourcils. Pas déplaisant de le voir un peu jaloux, à condition qu’il veuille encore de moi, quand même… Une fille était debout en face d’un garçon dont le slip de bain était descendu sur les chevilles. Le palpeur brutal. Le faisceau lumineux, orienté par Thomas, s’est attardé sur sa verge quasiment verticale avant de remonter sur son visage.



Les filles étaient censées choisir mais les mecs se comportaient en machos, évidemment ! Du moins en paroles car Sophie, sans autre forme de procès, a pris en main la verge du garçon et s’en est servie pour le tirer derrière elle. Thomas a éclairé l’entrée du couloir pour faciliter leur départ et a dit que désormais c’était au tour des filles d’attendre, immobiles dans le noir. Il a donné la lampe à Sylvie et il est parti, suivi par les deux autres garçons. Elle a réglé la sonnerie du réveil qu’elle a posé sur le sol et a éteint la lampe en la mettant à côté du réveil.


J’étais dans le coin le plus éloigné du couloir, les bras ballants. Une main a touché mon épaule. J’ai aussitôt levé les bras, pour obéir à la consigne et mettre les miennes sur ma nuque, en étant consciente que cette position mettait ma poitrine en valeur, même dans l’obscurité totale. Le garçon a palpé mes hanches et aussitôt après ses mains sont venues se placer en coquilles sur mes seins. S’il voulait éviter Sylvie, il était servi, mes seins sont plus petits que les siens, mais aussi beaucoup plus fermes !


Thomas. Ce devait donc être Thomas. Il a tâté ma nuque. Il cherchait aux cheveux la différence avec la troisième fille. Puis il a carrément palpé mes fesses. Comme si j’étais du bétail, me suis-je révoltée, mais en me rappelant aussitôt que j’avais fait pareil peu de temps auparavant. Bien que Thomas me laisse parfaitement indifférente, je dois reconnaître que s’il m’avait abandonnée après avoir compris qui j’étais j’aurais été abominablement vexée. Je souhaitais en effet qu’il me tripote tout à loisir, réduite à l’impuissance que j’étais, les mains sur la tête, les jambes écartées, en bikini dans le noir. Comme on est faible devant le désir animal, comme on arrive si facilement à mettre entre parenthèses le fait d’être ou non amoureuse !


Il a passé les mains derrière mon dos pour défaire la boucle qui attachait mon haut de bikini, qu’il a soulevé et fait glisser sous mes mains, qu’il a légèrement écartées de ma nuque. Elle était donc totalement à sa disposition, ma poitrine si sensible que Julien a longtemps contemplée avec émerveillement. Après avoir trituré mes seins, mais sans trop de brutalité quand même, il en a agacé les pointes et les a tétées avec voracité. Eh bien oui, j’ai aimé cela ! À tel point qu’un filet de cyprine est venu aggraver l’humidité de mon slip.


Il a dû le comprendre, il a voulu vérifier. Il a glissé une main et a fait aller et venir brièvement son doigt sur mon clito. J’ai fait semblant de demeurer indifférente mais je coulais, je coulais… Il a eu un petit rire à peine audible, et il s’est éloigné. J’ai cherché, accroupie, s’il n’avait pas jeté à terre mon haut de bikini mais non, il l’avait emporté.


Il ne s’est rien passé pendant un moment. Puis j’ai entendu le glissement d’une marche hésitante sur le béton et aussitôt après deux mains m’ont caressé le visage, ont tâté ma nuque et sont venues s’appliquer sur mes seins. Des doigts en ont doucement frôlé les pointes grossies et dures. Ils sont ensuite descendus sur mes hanches. De douces phalanges ont frôlé mes cuisses, jusqu’aux genoux. Puis derrière les genoux, remontant ensuite jusqu’aux fesses pour une caresse légère, si légère… Et deux lèvres ont effleuré les miennes. C’était Laurent, et il m’avait reconnue. J’ai voulu le prendre dans mes bras mais il a remis mes mains sur ma tête. J’ai compris qu’il s’accroupissait pour baisser mon slip. J’ai senti son souffle sur ma si fine toison blonde quand il a soulevé mes chevilles, l’une après l’autre, pour me débarrasser de ce tout dernier vêtement.


Sa bouche est remontée ensuite doucement sur mon ventre, a atteint mon cou pour s’y attarder quelques instants et enfin s’est posée sur mes lèvres aussitôt entrouvertes. J’allais tricher et le prendre dans mes bras quand il s’est éloigné. J’en aurais pleuré ! Il ne voulait pas de moi ! Mon premier réflexe fut de penser que David le mal rasé allait venir, et que ce serait avec lui que je baiserais, et que ce serait bien fait pour Laurent. Mais non, quand même, je n’allais pas faire ça, je ne pouvais pas, ce type ne me plaisait pas, mais pas du tout. Et pourtant, puisque Laurent me dédaignait… M’en voulait-il de m’être laissée exciter par les autres ? Mais alors, pourquoi m’avoir dénudée complètement, me livrant ainsi encore plus à leurs inévitables caresses ?


J’exprime cela trop longuement. En réalité, ces pensées se bousculaient dans ma tête. Avec aussi l’espoir qu’il ne m’avait laissée que pour revenir et être le dernier, de manière à être certain de m’avoir. Mais de cela il pouvait bien être sûr !


Bientôt, des mains sont descendues de mes seins à mon pubis. J’ai pensé que c’était David le mal rasé. Bien vu   il a tenté de m’embrasser. Sa langue voulait une fois encore forcer le passage de mes lèvres et de mes dents alors qu’en bas ses mains cherchaient à m’ouvrir. Comme je reculais, il a changé de méthode, il a pris mes mains pour les porter à son bas-ventre. Il n’avait plus de slip, lui non plus. J’ai empoigné sa verge. Il devait en être fier, puisqu’il voulait que je la tâte, mais elle me laissa relativement indifférente. Deux ou trois doigts commençaient à rentrer en moi quand j’ai reculé brusquement de quelques pas, me cognant alors contre Laurent, qui était resté tout près ! Car ce ne pouvait être que lui, ses bras aussitôt autour de moi, ses lèvres dans mon cou, ses douces mains sur mes seins puis l’une en coquille sur ma chatte, comme pour la protéger. Nous sommes restés quelques minutes comme cela. Je lui savais gré de ne pas me caresser, avec lui j’aurais joui trop vite.


La lumière revenue, Thomas arborait, comme un trophée ou un scalp, mon haut de bikini en partie glissé dans son slip de bain. Près de lui se tenait la troisième fille, totalement nue elle aussi. Son bikini gisait sur le sol. Elle avait une toison noire et brillante. Sylvie a éclairé le couloir et elle est partie, en tirant derrière elle David dont elle avait empoigné le sexe, imitant ainsi ce qu’avait fait Sophie peu de temps auparavant. Qu’elle s’en contente, ai-je pensé. Thomas les a suivis, son bras autour de la taille de l’autre fille. Laurent et moi nous fermions la marche, simplement main dans la main.


Ceux qui nous avaient quittés avant étaient allongés sur une serviette de bain, devant la lumière vacillante de la bougie. Le garçon - je me suis souvenu de son prénom : Vincent - était couché sur la fille, ses fesses se soulevaient et s’abaissaient, entraînant dans leur mouvement les chevilles de la fille, croisées sur son dos. J’ai vu que David regardait avec complaisance Sophie, sa petite amie, faire l’amour avec un autre que lui. Complaisance, le mot ne convient pas. Visiblement, cela l’excitait. Il en oubliait Sylvie, qui cherchait à l’entraîner plus loin. Mais il a fini par la suivre.


Laurent a pris nos serviettes de bain et les a étalées sur le sol, l’une sur l’autre, à côté de Vincent et de Sophie. Je me suis allongée sur les serviettes, les cuisses ouvertes. Il a enlevé son slip en me regardant dans les yeux. Il a pris une capote et l’a placée en un instant.


Comme il me remplissait bien ! Comme il était doux, à peine entré en moi, appuyé sur les genoux et les coudes, et approchant ses lèvres des miennes pour un tendre baiser ! Et comme il devint soudainement déchaîné, me transperçant, me clouant au sol comme un papillon des îles et se soulevant, sortant presque de moi, restant immobile et soudain s’enfonçant à nouveau brutalement. Puis ne bougeant plus du tout alors que j’étais aux bords extrêmes de l’orgasme. Et recommençant à me dévaster, me rendant folle. J’étais sa proie pantelante et j’adorais cela, pensant en moi-même des mots d’amour et ne pouvant à la fin m’empêcher de les lui murmurer.


Il n’en demandait pas tant. Son regard était amusé, ironique presque. Allait-il rester le maître ? Alors qu’il s’était soulevé une fois encore et attendait, guettant sur mon visage ma déception devant l’éloignement des prémices du plaisir, c’est moi qui suis allée à sa rencontre, soulevant violemment mon bassin et capturant ainsi sa verge. Qui de nous possédait l’autre, qui de nous allait imposer son rythme, au milieu des soupirs, des gémissements et des petits cris de nos voisins et voisines ? Je voulais jouir mais je voulais qu’il jouisse aussi ! J’ai croisé mes mollets sur ses fesses et j’ai resserré encore plus vigoureusement mon vagin sur son sexe ainsi emprisonné, pour l’obliger à cracher enfin… Ce qui n’a pas tardé, bien sûr.


Ravagée d’un plaisir à nul autre pareil, j’avais envie de lui murmurer que je l’aimais. Mais je craignais de revoir son petit sourire moqueur, si bien que je n’ai rien dit.


Ce vide quand il s’est échappé de moi !


Il y avait des sopalins dans le sac de Thomas. Laurent a plié le préservatif dans l’un d’eux et m’en a tendu un autre pour que je m’essuie. Il l’a repris ensuite pour le glisser dans une poche de plastique transparent, où il en rejoignait d’autres, car à côté ils avaient fini eux aussi. Le tout a été fourré dans le sac de plage de Thomas. Celui-ci me regardait pendant que je remettais mon slip.



Il me l’a tendu sans rien me dire.


J’avais hâte de retrouver le soleil. Sea, sex and sun chantonnait Thomas en descendant vers la plage. Le vent s’était levé, il y avait quelques vagues. Nous nous sommes baignés, en bons camarades, comme s’il ne s’était rien passé. Laurent ne faisait guère attention à moi. David me regardait beaucoup. Quand est venu le moment de partir, mon bikini n’était pas tout à fait sec.



J’ai regardé Laurent. Il avait un sourire indéchiffrable. Je n’étais même pas sûre de le faire un peu souffrir en allant avec David.



J’ai cru voir son sourire devenir plus chaleureux. J’ai gardé mon bikini et posé ma robe sur mes genoux. De temps à autre, la main droite de Laurent lâchait le volant pour se poser sur ma cuisse, en écartant la robe. Nous avons déposé Thomas et Sylvie en bas de chez eux. Il nous restait quelques minutes avant d’arriver rue Sainte-Opportune.



De rien ! Quelle expression bizarre, quand on y pense. J’en ai ri, et Laurent aussi s’est mis à rire. J’ai remis ma robe. Il m’a fait la bise en me quittant.



Julien était rentré, en effet. Plutôt satisfait de ses prestations.




Plus tard, dans le lit, alors qu’il câlinait ma poitrine et que je caressais négligemment sa verge à moitié érigée, il m’a demandé de lui confirmer que je n’avais pas enlevé le haut de mon bikini, sur la plage. J’ai bien failli lui mentir, pour avoir la paix. Puis une autre idée m’est venue.



Sa verge a pris de l’ampleur plus vite que d’ordinaire. Pas en raison de l’action de ma main, mais plutôt à cause de ce que je venais de dire, m’a-t-il semblé. Si bien que j’ai insisté :




Il m’a fait l’amour avec plus de conviction que d’habitude. C’était presque aussi bien qu’avec Laurent dans le blockhaus. À ce propos, je viens de relire ce que j’en ai écrit tout à l’heure : Ravagée d’un plaisir à nul autre pareil. Quelle emphase ! Au demeurant, c’est un alexandrin passable, me semble-t-il.


Julien a remis ça au milieu de la nuit. Les questions et le reste :



Quelle nuit de fête ! Quelle véhémence ! Quelle rage ! J’en arrive à déduire que la jalousie de Julien dissimulait une secrète envie d’être cocu. C’est un fantasme assez courant, si j’en crois certaines lectures.