n° 13172 | Fiche technique | 16695 caractères | 16695Temps de lecture estimé : 10 mn | 26/02/09 |
Résumé: Katia pense enfin pouvoir quitter cette maison étrange, et pour cela il lui suffit de récupérer ses vêtements désormais secs. Mais c'est sans compter l'opiniâtreté du maître des lieux, qui entend récupérer son bien, par tous les moyens... | ||||
Critères: fh inconnu bizarre chantage massage nopéné | ||||
Auteur : KaleeSha Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : Métamorphose Chapitre 04 | Fin provisoire |
Résumé de l’épisode précédent : Partie explorer la maison inconnue pour tenter d’y retrouver sa lingerie, Katia est attirée par un cri jusqu’à une chambre. Les ébats qu’elle y surprend la troublent terriblement…
Une odeur de café au lait et de croissants chauds lui parvenait, insistante, la tirant finalement du sommeil profond dans lequel elle avait sombré. Elle entrouvrit les yeux et redressa sa tête qui avait glissé sur l’accoudoir du fauteuil.
Vivien, impeccable dans son costume sombre, disposait non loin de là un petit déjeuner copieux sans lui prêter la moindre attention. C’était aussi bien, elle détestait être surprise à son réveil. Machinalement elle passa sa main dans ses cheveux, grimaçant en sentant leur volume sous ses doigts. Dormir les cheveux mouillés ne lui réussissait jamais.
Un imperceptible sourire étira fugitivement les lèvres du majordome qui n’avait rien perdu de la scène. Leur invitée n’avait pas encore réalisé que le peignoir s’était ouvert dans son sommeil, révélant un sein rond. Il avait eu le temps de l’observer alors qu’elle dormait encore et avait d’ailleurs trouvé son abandon charmant à contempler.
En même temps, ce fichu peignoir dissimulait le reste et il avait dû lutter contre le désir de l’entrouvrir davantage pour découvrir son corps. Il avait imaginé le ventre satiné et les cuisses fuselées qu’il cachait. C’était sa petite faiblesse, il adorait voir. Son maître le savait pertinemment et lui laissait parfois assouvir ses désirs en le laissant seul avec l’une de ses visiteuses nocturnes.
Une fois épuisées, il pouvait les contempler tout son saoul, laissant son imagination et ses mains faire le reste. Mais la jeune femme qui dormait dans le fauteuil n’était pas l’une de celles-là. Il avait donc dû se contenter de regarder ce petit morceau de peau surmonté d’un téton. Et cela avait suffit à enflammer son imagination.
Il expira silencieusement, cherchant à recouvrer son calme. Son sexe prenait rapidement du volume dans son pantalon et bientôt il ne pourrait plus le dissimuler. Il murmura comme pour lui-même qu’il avait oublié le jus d’orange et sortit de la pièce à pas feutrés. Katia achevait de se réveiller… et constatait le désordre de sa tenue, qu’elle se dépêcha de rectifier avant qu’il ne revienne.
C’est un Vivien un peu essoufflé mais bien plus calme qui revint avec une grande cruche de jus d’oranges fraîchement pressées. Il adressa un sourire poli à Katia.
Il est vraiment incroyable, songeait-elle, comme si rien ne pouvait le surprendre. Pourtant, la nuit avait été agitée dans cette maison. Elle soupira légèrement en s’installant devant un café fumant. À la lumière du soleil qui filtrait entre les voilages des hautes fenêtres, ses souvenirs paraissaient flous. Peut-être avait-elle rêvé ? Il est vrai qu’elle se connaissait une imagination fertile après tout.
Elle sursauta, tirée de ses pensées, essayant de comprendre le sens de la question qu’il venait de lui poser, avant de secouer légèrement la tête.
Il s’agissait plus d’une remarque que d’un reproche, néanmoins elle s’inquiéta.
Il avait quitté le salon de son pas tranquille, la laissant à la fois soulagée et vaguement insatisfaite. Elle avait cru que cette maison était mystérieuse. Décidément, c’était elle tout craché de s’imaginer des choses pareilles. Un sourire étira ses lèvres qu’elle posa au bord de la tasse… juste avant de s’étrangler quand une voix inconnue remarqua calmement.
Nonchalamment appuyé à l’encadrement de la porte, un homme l’observait. En le voyant, elle réalisa qu’elle n’avait pas rêvé, car c’est bien son regard sombre qu’elle avait croisé cette nuit. Reposant la tasse d’une main tremblante, elle se tourna pour lui faire face.
Il évoquait plutôt à Katia celui du prédateur guettant sa proie.
Il ne la quittait pas des yeux et elle sentit le souffle lui manquer quand il poursuivit, implacablement.
Par réflexe, elle saisit les deux pans du peignoir pour les maintenir ensemble, les yeux légèrement écarquillés. Il n’avait cependant pas bougé de la porte, les bras croisés.
Ses pommettes virèrent à l’écarlate. Il l’avait vue cette nuit, maintenant elle en était sûre. La gorge nouée, elle cherchait une échappatoire. Peut-être que le majordome allait revenir assez vite pour la tirer de ce mauvais pas. Il suivit son regard qui se posait sur la porte et secoua légèrement la tête.
Un instant, Katia souhaita avoir le caractère assez trempé pour lui jeter son maudit peignoir à la figure. Mais elle se contenta de secouer la tête en serrant de plus belle le tissu entre ses doigts.
Elle s’était crispée, ne sachant à quoi s’attendre, quand le pas de Vivien se fit entendre. Un soupir de soulagement lui échappa en constatant qu’il tenait ses vêtements. Hélas, elle ne prit pas garde au sourire carnassier de l’homme à la porte. Il tendit simplement la main, et après une infime hésitation, le majordome y déposa le linge. Levant le paquet à hauteur de ses yeux, son hôte continuait à sourire.
Interdite, elle voyait les flammes consumer le tissu. Sa colère, jusque-là soigneusement maîtrisée, s’éleva soudain avec la même intensité. Elle se rua derrière lui, furieuse.
Il avait fait volte-face et elle se trouva défiée par son regard étincelant, incapable de terminer sa phrase ou de détourner les yeux. Lui se contenta de murmurer, après un long silence.
Puis il se détourna pour gravir les escaliers à grands pas.
Katia resta là, interdite, fixant les escaliers maintenant vides. Finalement elle chercha du regard le majordome, en quête d’un quelconque soutien. Vivien était occupé à débarrasser posément la table du petit déjeuner. Alors qu’il passait devant elle, les bras chargés, apparemment insensible à la détresse qui se peignait sur son visage, elle l’arrêta.
Il se retint de sourire.
Et la laissant à son désarroi, Vivien disparut en cuisine.
Quelques heures. C’est le temps qu’elle avait passé à d’abord faire les cent pas dans le salon, puis à rester abattue dans le fauteuil. Elle avait beau retourner le problème sous tous les angles, la conclusion était la même. Elle ne pouvait pas rentrer chez elle sans vêtements, et ne pouvait pas espérer en avoir de nouveaux tant qu’elle portait ce peignoir.
Non pas que rentrer chez elle soit important après tout. Elle imaginait sans peine la colère de Jean-Michel, qui ne lui pardonnerait sans doute pas facilement son escapade. Et elle était fatiguée de devoir lui trouver des excuses jour après jour pour supporter son sale caractère.
À vrai dire si elle était partie c’est qu’elle était fatiguée de tout ça.
Katia regardait les escaliers, d’un air songeur. Et si pour une fois elle laissait la raison de côté pour accepter ce que le destin lui proposait, aussi inhabituel que cela lui paraisse ? Cela allait tellement à l’encontre de ses habitudes qu’il lui fallut encore un long moment pour se décider. Les ombres s’allongeaient sur le sol, l’après-midi touchait à sa fin, quand enfin, elle posa le pied sur la première marche de l’escalier.
Bien sûr qu’elle connaissait le chemin, même si dans les dernières lueurs de la journée celui-ci semblait légèrement différent. Un instant, elle s’immobilisa sur le palier, hésitant une dernière fois avant de monter à l’étage. Qu’allait-elle dire ? Elle se le demandait en arrivant devant la porte, toujours entrouverte. Le silence régnait derrière. Elle se le demanda encore en écartant le rideau afin d’entrer dans la pièce.
Il était de dos, en train d’écrire. Elle inspira pour se donner du courage.
Il ne s’était même pas retourné, certain que c’était à Katia qu’il avait affaire. D’ailleurs il continuait à faire glisser sa plume sur le papier. Bouche bée, elle contemplait son dos sans rien dire.
C’est vrai, elle n’allait pas en plus s’exhiber devant Vivien s’il venait à passer dans le couloir. Et elle ferma la porte doucement.
Il s ’était retourné et son regard était à nouveau fixé sur elle, en silence. Il lui accordait maintenant toute son attention alors qu’elle aurait préféré qu’il continue à travailler. Voyant qu’elle restait immobile, il haussa un sourcil.
Elle ne put s’empêcher de jeter un regard au lit non loin, rougissant au souvenir de la scène de la nuit. Oui, elle avait eu envie d’être sur ce lit à ce moment-là, à la place de la femme qui se tordait de plaisir sous ses caresses.
Mais Katia ne se sentait pas le courage de se l’avouer, surtout avec ce regard sombre fixé sur elle. Les pommettes écarlates, elle hésitait encore, mal à l’aise sous son regard pénétrant tandis qu’il constatait calmement :
Exaspérée, elle serra un peu les dents en posant les mains sur le nœud de sa ceinture. Mais il ne la quittait toujours pas des yeux et elle comprit qu’il ne la laisserait pas se déshabiller en cachette. Un peu tremblante, elle dénoua finalement la ceinture et fit glisser en hâte de ses épaules le peignoir qu’elle replia rapidement pour le maintenir contre elle, et cacher sa peau nue autant que possible. Il hocha légèrement la tête, sans émotions particulières visibles.
Katia se raidit à l’idée de se retrouver nue devant quelqu’un qui était après tout un parfait inconnu. Il la regardait toujours, comme pour s’assurer du moment où elle allait flancher. Cela la décida à aller jusqu’au bout. Elle releva le menton et se dirigea vers le lit sur lequel elle déposa lentement le peignoir plié.
Un frisson de surprise la parcourut alors qu’elle sentait ses mains s’attarder sur ses épaules.
Ses mains avaient quitté les épaules frissonnantes pour effleurer les clavicules délicates avant de venir écarter les pans de la chemise sous lesquels elles s’insinuèrent. Finalement, elles vinrent doucement empaumer les seins de Katia, palpitant au rythme de son pouls qui s’accélérait rapidement. Katia qui devait bien admettre que c’était terriblement agréable et qu’elle aspirait à davantage.
Un gémissement lui échappa lorsqu’il vint caresser la pointe de ses seins avec ses pouces. Depuis combien de temps un homme ne s’était-il pas occupé d’elle pour lui faire plaisir ? Trop longtemps sans doute, se dit-elle, en constatant l’intensité des réactions de son corps qui frémissait à chaque fois qu’il posait le bout de ses doigts sur sa peau.
Il procédait méthodiquement et en douceur, progressant lentement dans la découverte de son anatomie, au point qu’elle souhaitait presque qu’il se fasse un peu plus brusque. Juste pour apaiser sa conscience qui lui reprochait de ne pas se dérober aux caresses de cet inconnu et d’en tirer un plaisir qui l’empêchait de s’éloigner.
Elle s’était appuyée contre lui, sentant la chaleur de son torse se répandre contre son dos à travers le fin tissu de la chemise. Sans un mot, il avait tracé des arabesques invisibles sur son ventre, avant de prolonger ses mouvements sur les courbes de ses hanches et sur ses cuisses, évitant avec soin son sexe qu’elle sentait devenir terriblement moite et avide lui aussi de caresses.
Son gémissement de frustration fit naître un sourire sur les lèvres de son tortionnaire qui préféra faire durer les choses jusqu’au moment où Katia voulut se retourner pour lui faire face.
Il lui suffit d’un bras pour la maintenir sans effort comme elle était. Décidant enfin de la satisfaire, il vint glisser délicatement un doigt entre les lèvres trempées pour venir effleurer son clitoris déjà sensibilisé par le désir.
Elle s’arquait avec un gémissement, puis un autre, à chaque frottement léger. Elle avait l’impression que toutes ses sensations étaient brutalement regroupées à ce point précis et s’amplifiaient à chaque caresse. Il la sentait trembler contre lui et retenir avec peine des gémissements de plaisir de plus en plus rapprochés.
Il suffisait d’accélérer le rythme pour la faire haleter d’avantage et pousser des petits cris. Il en profita pour se pencher à son oreille.
Elle se raidit à cette pensée, surprise par l’orgasme soudain. Un long cri de plaisir lui coupa le souffle, la laissant tremblante et sans forces. S’il ne l’avait maintenue, elle se serait sans doute effondrée. La serrant contre lui, les yeux mi-clos, il murmura :