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n° 13183Fiche technique43420 caractères43420
Temps de lecture estimé : 26 mn
08/03/09
Résumé:  Ophélie peut enfin se lâcher dans la vie qu'elle aimerait pouvoir vivre tout le temps.
Critères:  hh vacances bateau lingerie hféminisé travesti hsodo
Auteur : Ophélie            Envoi mini-message
Ophélie en goguette : des vacances idéales

En rentrant du travail, le vendredi après-midi, j’allai chez mon amie Chantal qui était esthéticienne et chez qui j’avais pris rendez-vous pour une épilation du corps et soin du visage.

Dans son cabinet, aux murs pastel, une musique douce rendait l’atmosphère apaisante. Je me déshabillai complètement, me ceignant juste d’une serviette pour m’allonger sur sa table de travail.


Tout en papotant de choses et d’autres, elle commença par m’épiler les jambes à la cire chaude, et ce jusqu’en haut des cuisses, recto verso. Elle me demanda si je voulais qu’elle me fasse également les bourses et la raie fessière, j’acquiesçai et lui demandai de me faire également le maillot.


Certaines parties étant plus sensibles que d’autres, je poussais de temps en temps quelques cris qui la faisaient rire. Elle m’enduisit d’une huile apaisante et me massa pour bien faire pénétrer le liquide. Ensuite, elle passa au reste du corps, la poitrine, le dos, le cou, les bras, les aisselles et les épaules. Je n’étais pas très poilu, ce fut plus vite fait. Je me retrouvai nu(e) comme au premier jour.


Ensuite, on passa au visage, elle me fit un peeling, un gommage, petite épilation des cils, pour enlever les plus longs et faire une ligne plus régulière et moins épaisse. Puis, elle me demanda quel genre de maquillage je voulais, comme je n’avais pas de projet précis, je lui dis de m’en faire un normal. Je me retrouvai donc une demi-heure plus tard avec des yeux de biche cernés de khôl, les paupières ambrées, le visage avec des pommettes légèrement accentuées de rouge qui se mariaient bien avec mes lèvres d’un beau carmin qu’un coup de crayon, légèrement plus foncé, dessinait à merveille.


Pour compléter cette séance, elle me fit une pédicure avec coloration des ongles dans le même ton que les lèvres et finalement, une manucure avec pose de faux ongles, je les préférais à bouts ronds et non pas en spatules, ce que je ne trouvais pas très naturel. Là aussi, la couleur carmin fut de rigueur.


Chantal m’invita à me regarder dans le miroir en pied qui se trouvait dans un coin de la pièce. Je faillis me trouver mal, si ce n’était cette espèce de petite chose qui pendait entre mes jambes, j’avais en face de moi une femme superbement maquillée avec un corps lisse, d’où ressortait pour unique contraste une petite toison de forme triangulaire et épilée. J’eus soudain les larmes aux yeux tellement j’étais contente du résultat. Chantal me gronda, me disant qu’elle devrait recommencer tout mon maquillage si je pleurais. Je séchai vite ces quelques pleurs et après une légère correction d’eye-liner, j’embrassai mon amie en la remerciant pour ce travail parfait.


J’avais apporté avec moi des vêtements féminins et c’est ainsi que je demandai à Chantal de m’apporter des glaçons que je frottai sur mes parties, ce qui eut pour effet de ratatiner encore un peu mon tit bout de zan et me permettre d’enfiler un string qui dissimulait ces petites erreurs de la nature. Mes prothèses mammaires, que j’avais payé un prix de fou, collaient à ma peau et je ressentais leur poids et leur balancement à mes moindres mouvements. Chantal me prêta main-forte pour agrafer mon soutien-gorge, tout en me félicitant de cette superbe poitrine qu’elle m’enviait un peu, la sienne ayant déjà la mauvaise tendance à être trahie par le sens de gravité. J’avais pris un balconnet, mes seins faisaient un bel arrondi sur ma poitrine, dessinant un beau sillon entre les deux globes. J’hésitais à mettre un serre-taille, mais Chantal me conseilla de le mettre pour souligner mes hanches et affiner ma taille. Elle me vint encore en aide pour serrer le plus fortement possible les attaches au dos ; je pouvais à peine respirer, mais je me décontractai, me laissai aller à respirer tranquillement, et tout redevint normal.

Je me tournai vers le miroir, je pus admirer une femme sexy qui me souriait. J’étais heureuse.



Comme nous étions au début de l’été, je ne voulais pas mettre de bas. Chantal me fit remarquer que ce serait dommage de ne pas profiter des attaches de mon serre-taille.

Je me rendis à son avis en pensant que des bas m’aideraient pour enfiler mes escarpins plus facilement, d’ailleurs ils étaient très légers et de couleur chair, ce fut un régal que de sentir ce doux voile caresser mes jambes. Une fois attachés ils faisaient un peu briller celles-ci. J’enfilai par le bas, une robe légèrement plissée bleu marine à petits pois. Celle-ci se boutonnait depuis la taille jusqu’au décolleté qui s’arrêtait au milieu de ma poitrine rebondie, elle couvrait juste mes genoux et deux larges bretelles cachaient celles du soutien-gorge.


Je chaussai mes escarpins à talons de cinq centimètres, ce qui me fit encore un peu plus grandir. J’allais passer pour une géante style basketteuse, me dit Chantal. Nous en rîmes, complices.

Il manquait encore un accessoire essentiel à ma facture, une perruque ! Je l’avais achetée dans un magasin spécialisé, et choisie, après plusieurs essayages, pas trop longue. Elle caressait mes épaules sans les recouvrir et dans ma teinte naturelle ce qui donnait un air plus authentique à mon aspect général. Chantal me donna encore un coup de main pour la poser et la coiffer. J’étais prête, enfin presque, il me restait à mettre encore les indispensables attributs de la femme, les accessoires indispensables que sont les boucles d’oreilles, un pendentif, une petite montre et quelques bagues aux deux mains.


L’image que me renvoyait cette fois le miroir était celle d’une femme sur laquelle en étant un homme, je me retournerais volontiers dans la rue. Satisfaite du résultat, j’invitai Chantal à venir souper avec moi, car toute cette transformation m’avait ouvert l’appétit et je n’avais qu’une hâte, celle de sortir à l’air pour pouvoir me faire admirer et goûter au plaisir d’être femme dans la vie de tous les jours.


Chantal me fit remarquer que je marchais de façon très féminine et avec naturel, je lui dis que je m’étais déjà souvent entraînée et que ma femme m’avait donné ses conseils et ses avis, que j’avais fait déjà quelques sorties.


Elle me demanda, à propos, ce que faisait ma femme en ce moment et si elle était au courant de cette totale transformation. Je lui répondis qu’elle devait sûrement être avec son amant, qu’elle avait pris depuis que notre relation s’était détériorée, et que je lui avais dit que j’avais de plus en plus le besoin d’être en femme, ce qu’elle avait mal pris au début, mais dernièrement elle avait fini par l’admettre allant même jusqu’à me laisser emprunter sa garde-robe, ce que je faisais déjà avant sans sa permission.


Je l’avais poussée à trouver une compensation, car elle ne voulait plus que je la touche sexuellement parlant, c’est ce qu’elle avait fait avec ma complicité, par le biais d’Internet, et semblait avoir trouvé l’oiseau rare. Elle coulait le parfait amour, mais pas au point de vouloir divorcer pour ne pas perdre tous les acquis matériels. Je dis à Chantal qu’il était prévu qu’elle parte avec lui les trois prochaines semaines dans le sud de la France, son coin favori. J’avais donc devant moi également trois semaines pour me pavaner et vivre tout mon soûl dans la peau d’une femme.


Comme nous marchions vers une pizzeria du quartier, je remarquai que les hommes n’étaient pas indifférents sur mon passage, ce que Chantal me fit remarquer également me disant qu’elle allait être jalouse de moi d’autant plus que je la dépassais facilement de deux têtes et que les hommes ne la voyaient pas. J’en ris, tellement j’étais heureuse de cette situation. Je me sentais légère, mon serre-taille ne m’étouffait pas autant que je le craignais et mes seins bougeaient au moindre de mes pas. Si je n’avais pas été accompagnée et que je me sois concentrée sur mes sensations, je dois avouer que j’aurais été près de la jouissance. Je ressentais néanmoins ces sensations d’air sur mes jambes, mais le vent n’était pas assez fort pour soulever ma robe ni me faire frissonner.

Nous nous installâmes en vis-à-vis, à une petite table que nous avait désignée un serveur qui prit la commande les yeux fixés sur mon décolleté.


Malgré l’ampleur de son pantalon à l’entrejambe, je remarquai une petite agitation. J’en fis part à Chantal quand nous fûmes seules, elle me dit qu’elle aussi l’avait remarqué, et qu’une fois de plus elle en était jalouse. Mais à sa mine réjouie, je compris qu’elle ne disait pas cela sérieusement.

Je lui demandai si elle avait des projets pour les 3 prochaines semaines :


– Oui, me dit-elle, je vais faire un cours de peinture dans le midi de la France la semaine prochaine ; je pars dimanche et reviendrai samedi en huit.

– Tant pis, lui dis-je, j’avais pensé que l’on aurait pu aller faire quelques virées en filles toutes les deux.


Elle me dit que cela pourrait se faire à son retour, elle n’avait rien de précis en vue. Je lui proposai donc de la retrouver le dimanche suivant pour élaborer un plan de réjouissances.

Nous terminâmes notre repas tranquillement, le restaurant n’étant pas très fréquenté, trois autres tables étant occupées par des couples et une autre par une bande d’ados.

Je réglai l’addition pour remercier Chantal pour son superbe travail, elle m’avait fait un prix vraiment light pour l’ensemble de sa prestation.

Je la raccompagnai chez elle, il se faisait tard et elle devait se lever tôt le lendemain pour une cliente et ensuite faire sa valise.


Après un bisou amical, je me dirigeai vers ma voiture pour rentrer dans mes pénates. Je pris soudain conscience, au bruit de mes talons sur l’asphalte, de ma condition féminine, et tout d’un coup je sentis une chaleur monter dans mon ventre. Cette fois, je faillis vraiment jouir, je m’appuyai à mon véhicule et m’obligeai à respirer calmement, j’ouvris la portière et mis le contact.

Comme je m’y attendais ma femme n’était pas à la maison, je me fis couler un bain et allai me déshabiller dans ma chambre, je me prélassai dans l’eau pendant une bonne demi-heure ; j’allais presque m’assoupir quand j’entendis la clé tourner dans la serrure de la porte d’entrée et ma femme s’annonça. Je lui dis que j’étais dans mon bain, elle monta les escaliers jusqu’à la salle de bains et resta sans voix en me voyant.


– C’est incroyable, me dit-elle, tu es superbe !


Je me levai et elle put voir mon corps qu’elle connaissait par cœur, entièrement épilé avec juste ce petit triangle et le reste, et elle me tendit une serviette dans laquelle je me drapai.


– Chantal a fait du très bon travail, me dit-elle. Si je ne te connaissais pas, dans la rue je te prendrais pour une vraie femme. Tu dois être content ou je devrais dire contentE, rectifia-t-elle avec un petit sourire moqueur.

– Qu’est-ce que tu viens faire, lui demandai-je, tu ne devais pas être déjà partie avec Claude ?

– Si, nous étions sur le départ, il préfère rouler la nuit, mais je me suis aperçue que j’avais oublié ma carte d’identité. Tu vois, je n’ai pas encore l’habitude de partir seule, je veux dire sans toi.


Sur ce, elle me fit un léger bisou et me dit : « au revoir, sois sage ! ». Je lui souhaitai de bonnes vacances.

Après m’être démaquillée et préparée pour la nuit, j’enfilai un baby-doll en tulle rose avec culotte assortie. Les tétons de mes seins tendaient bien le léger tissu, et je me glissai avec ravissement dans les draps de soie. La sensation de ce tissu sur mon corps me fit frissonner, je m’endormis comme un bébé.


Au réveil, j’eus un petit temps d’adaptation, mais très vite les idées se mirent en place en sentant la lourdeur inhabituelle de ma poitrine et la sensation de douceur sur mes bras et jambes.

Je paressai un instant au lit, faisant dans ma tête le programme de la journée. Je me levai, passai sous la douche et commençai à me préparer pour être femme et pouvoir sortir. Une fois les différentes crèmes passées sur le corps et le visage, je me maquillai en suivant les conseils de Chantal. J’avais un peu l’habitude pour m’y être appliquée plus d’une fois, et le résultat fut très appréciable.


Je regardai par la fenêtre pour voir le temps qu’il faisait : le ciel était sans nuages, la météo ne s’était pas trompée, elle qui avait annoncé une journée chaude d’été. Je décidai donc de ne mettre que de simples dessous, une petite culotte brésilienne blanche, un soutien-gorge pigeonnant assorti, pour faire remonter mes seins, une jupe blanche qui m’arrivait au-dessus du genou et un top rose avec un papillon brodé de paillettes sur le devant, dont les ailes soulignaient chacune un sein.

Je chaussai des spartiates blanches, qui s’enroulaient autour de mes mollets, l’inconvénient c’est qu’elles n’avaient pas de talons pour ébruiter ma démarche.


Un dernier coup d’œil critique au miroir de l’entrée et je pris mon sac en crochet, style besace, que je suspendis à mon épaule droite et dans lequel j’avais glissé tout ce que l’on peut s’attendre à trouver dans le sac d’une dame. L’attirail de maquillage, un parfum, un petit peigne, un miroir, mon mobile, un petit paquet de serviettes humides et hygiéniques, un porte-monnaie avec mes papiers et CB.


Le soleil étant au zénith, je chaussai une paire de lunettes teintées roses, griffées Chanel, et décidai de me rendre à pied au centre-ville distant d’une vingtaine de minutes pour y faire du shopping. J’appréciais cette petite marche, mes seins bougeaient agréablement au rythme de mes pas, et la gent masculine qui me croisait me suivait des yeux et, parfois, j’en surpris un qui se retournait et me faisait un sourire.


Je flânai de boutique en boutique, n’ayant aucune idée préconçue pour un achat quelconque et me laissant guider par mon envie. Il commençait à faire très chaud et je pris place à la dernière table libre d’un café, sur une terrasse, dans la zone piétonne. C’était un vrai havre de paix avec ses arbres qui offraient aux passants leur ombre bienvenue.


Naturellement, je ne restai pas longtemps seule. Le serveur n’avait pas fini d’apporter ma consommation qu’un homme dans la cinquantaine sportive me demanda l’autorisation de s’asseoir ; je la lui accordai, ne voulant pas faire ma mijaurée. Il engagea la conversation en parlant du beau temps, et me complimenta sur mon physique. Je me sentis rougir. Brusquement, un courant d’air souleva ma jupe. Je dois dire que lorsque je m’assieds, selon la longueur de ma robe ou jupe, au lieu de la lisser sous mes fesses je l’étale autour de moi et pose mes fesses directement sur le siège, ça me procure une superbe sensation ce contact avec la matière. Pour la circonstance, je fus contente d’avoir adopté l’attitude d’une femme ordinaire, j’avais croisé mes jambes dès que je m’étais assise, ce qui fit que mon vis-à-vis n’eut qu’une vision fugace de mes cuisses et peut-être aperçut-il ma culotte, mais j’avais déjà rabattu le tissu sur mes jambes. Il me sourit, je redevins toute rouge et pour cacher mon trouble bus une longue gorgée. Nous continuâmes de bavarder encore un moment et comme je manifestais au serveur mon intention de payer, mon voisin me demanda si je n’avais pas des projets pressants pour la suite de la journée, auquel cas il se ferait un plaisir de m’inviter à dîner. N’ayant rien d’urgent à faire, cet homme n’étant pas trop désagréable à regarder ni à écouter, j’acceptai son offre. J’allai faire une brève visite aux toilettes pour m’assurer du bon état de mon maquillage et de ma coiffure. Satisfaite de mon examen, je retournai auprès de mon compagnon du jour et nous nous en allâmes. Il me conduisit à sa voiture, située dans le parking souterrain d’un centre commercial urbain et me dit qu’il voulait me conduire dans un restaurant qu’il connaissait bien, en dehors de la ville, avec une superbe terrasse au bord du lac.


Il m’ouvrit la portière côté passager et je m’installai là aussi en faisant voler ma jupe autour de moi pour poser mes fesses sur le cuir du coupé sport. Je réalisai que je ne l’avais fait qu’en le voyant tenir la porte une seconde de trop au lieu de la fermer immédiatement. Une fois de plus, le rouge me monta aux joues et je me promis de faire attention la prochaine fois que je m’assiérais. Il était trop tard pour que je mette ma jupe sous mes fesses ; l’habitacle étant assez réduit, j’aurais dû sortir et me montrer ridicule. J’essayai donc de plaquer ma jupe contre mes jambes, mais cela ne paraissait pas très naturel et je laissai mes mains jointes sur mes cuisses. Le pommeau de vitesses était très bas et les sièges étant assez rapprochés, sa main effleurait ma jambe à chaque changement de vitesse. J’avais voulu les pencher de côté, mais cela avait fait remonter ma jupe et le résultat était encore pire puisqu’il attirait le regard de mon compagnon et que cela risquait de lui faire provoquer un accident. Puisqu’il n’avait pas de geste déplacé, je laissai donc sa main effleurer ma jambe, et tout le long du trajet nous pûmes bavarder encore un peu. Je lui fis plaisir en m’intéressant à la voiture et à ses performances. Il m’avoua qu’il aimait bien les coupés sport et que dans son garage privé il en avait encore trois autres. J’avais remarqué qu’il ne portait pas d’alliance, ce devait être un play-boy invétéré qui ne s’encombre pas d’une femme à demeure et préfère butiner toutes les fleurs passant à sa portée. Son parfum était agréable, pas trop corsé, légèrement citronné, et ce qui me plaisait en lui c’est qu’en plus il n’était pas fumeur. Je déteste sentir la fumée sur quelqu’un.


Le restaurant était superbe, la terrasse ombragée accueillait des fauteuils confortables, pas trop raides, pour manger.

Il me proposa de prendre un apéritif et commanda du champagne. Le repas fut agréable, et la conversation de mon compagnon très divertissante. À plusieurs reprises au cours du repas, il essaya de mettre sa main sur la mienne, que je laissais traîner sur la table, mais j’esquivais aussitôt, l’air de rien. La vue de plusieurs baigneurs me donna une folle envie de me tremper également. J’en fis part à mon vis-à-vis qui, prenant la balle au bond, me confia qu’il avait envie de m’inviter à venir faire une balade au fil de l’eau sur son bateau, après dîner. J’acceptai avec joie, et tout d’un coup me souvins de ma condition. Comment allais-je faire pour me baigner ? Il verrait tout de suite à la forme particulière dans le bas de mon maillot que quelque chose ne jouait pas. Je réfléchissais à toute vitesse pour trouver une solution, qui vint très vite : un « une-pièce » noir ferait l’affaire. Je devais aller m’en acheter un, trop petit d’une taille afin qu’il comprime bien le tout. Je fis part à Marc – nous nous étions échangé nos prénoms en cours d’apéritif – que je n’avais plus de maillots à me mettre et que je devais aller en acheter un puisque la saison était commencée, et que je m’y prenais un peu tard, car je ne savais pas encore où aller passer mes vacances estivales.


– Pas de problème Ophélie, me dit-il, je te dépose en ville, tu fais tes emplettes et pendant ce temps, moi, je vais préparer le bateau. On se donne rendez-vous dans une heure et demie, je reviendrai te chercher.


Le premier magasin de lingerie fut le bon. Je trouvai un maillot superbe, style nageuse de compétition, qui se plaquait très près du corps, et effectivement, en noir on ne voyait pas grand-chose, surtout serré comme c’était. La gérante passant la tête dans la cabine m’en fit le compliment.


– Il vous va très bien et galbe bien votre poitrine sans trop l’aplatir.


Je demandai à en voir d’autres. Elle me proposa des bikinis, mais je déclinai l’offre en prétextant qu’à mon âge je n’aimais pas exposer mes rondeurs. Elle se récria, me disant que cela ne se voyait pas. Mon second choix se porta sur un autre « une pièce » vert bouteille, avec des motifs floraux, bien plus échancré que le premier et également plus décolleté, puisque celui-ci finissait à cinq centimètres seulement du nombril, mais était retenu au niveau de la poitrine par deux boucles entrelacées. Là encore, la gérante me félicita pour ma plastique, me disant que ce maillot était fait pour moi, qu’il m’allait comme un gant. Elle passa derrière moi, réglant les bretelles, ajustant l’élastique en bas sur mes fesses, et je me posai la question de savoir si ce n’était qu’attention professionnelle ou si cela cachait quelque chose d’autre. Je ne tenais pas à éclaircir ce problème et je la remerciai en lui disant que je prenais les deux. Elle me parut déçue, mais son sourire professionnel prit le dessus. Je tirai le rideau pour pouvoir me rhabiller, je réglai et pris la direction d’une grande surface pour y faire l’emplette d’une serviette de bain ainsi que de quelques produits pour le soleil. Je trouvai également une petite robe estivale adorable.


À l’heure prévue, je retrouvai Marc à l’endroit convenu, et il m’ouvrit le coffre pour que je puisse y déposer mes affaires.


– Tu as dévalisé les magasins ! me dit-il.


J’avais acheté également un sac de plage pour y placer toutes mes petites affaires. Je lui souris en répondant :


– Non, il y a encore plein de belles choses que j’aimerais acheter, mais ce sera pour une autre fois, car je n’ai pas eu assez de temps.


Cette fois-ci, je montai dans la voiture en tenant ma robe sous mes fesses, ce qui le fit sourire.

Le parking du port était presque plein ; il trouva cependant une place près du môle et nous n’eûmes que quelques pas à faire pour arriver au bateau. Celui-ci était superbe, ce n’était pas un voilier, ni le plus grand dans le port, mais en tout cas le plus grand de sa rangée. Deux ponts, dont le supérieur prévu pour le pilotage. Marc me fit faire le tour du propriétaire : une vaste cabine à l’arrière avec un lit qui prenait les trois quarts de la place, une salle d’eau contiguë, un couloir qui menait au salon-salle à manger, et une cuisine au bout. Depuis le salon, deux marches menaient sur un sundeck avec table et chaises longues, et on pouvait accéder par là au pont supérieur.


Marc m’invita à aller me changer dans la cabine du fond. Ce que je fis. Pendant que je me changeais, je l’entendis qui manœuvrait pour sortir du port. Je jetai un coup d’œil par le hublot le plus proche et vis que nous nous éloignions du ponton. Je choisis d’enfiler mon maillot de compétition tout d’abord, pour pouvoir nager, je mettrais l’autre pour l’après-bain. Je remontai rejoindre Marc, qui lui aussi s’était mis en maillot, et je pus constater qu’il n’avait pas encore de bedaine malgré sa cinquantaine. Il devait avoir une bonne hygiène de vie pour avoir une telle constitution physique. Son corps était halé ; il devait avoir l’habitude de l’exposer régulièrement au soleil, et je lui en fis la remarque.


Il se retourna et émit un petit sifflement admiratif en me voyant, une fois de plus je sentis le rouge me monter aux joues, mais là impossible de dissimuler. Il sourit en me disant qu’effectivement son travail l’amenait à se déplacer dans des pays où le soleil était très souvent au rendez-vous et qu’il avait ainsi l’occasion de pouvoir en prendre des bains. Nous n’avions pas abordé le sujet des métiers respectifs et je profitai de l’occasion qui m’était offerte pour lui demander quel était le sien.


Sales-Manager pour l’Amérique du Sud et le Moyen-Orient, pour une grande boîte de montres, me dit-il. Et toi ?


Je répondis que j’étais correctrice dans une maison d’édition de la place et me dirigeai vers le sundeck pour y prendre un peu de soleil.

C’était agréable de sentir le soleil chauffer mon corps et cette sensation nouvelle du maillot de bain qui me faisait comme une seconde peau. La navigation du bateau procurait une légère brise qui atténuait un peu l’ardeur du soleil ; je fermais les yeux, me laissant aller au léger tangage du yacht.

Je dus m’assoupir, car tout à coup une ombre me cacha le soleil : Marc se tenait au-dessus de moi, me faisant de son corps un rempart contre le soleil.


– Debout, me dit-il en me tendant sa main pour m’aider à me relever. J’ai contourné l’île et jeté l’ancre. J’ai l’impression que nous serons tranquilles, car il n’y a pour le moment aucun autre bateau aux alentours.


Effectivement, nous étions seuls, apparemment. Le bateau était ancré pas trop loin du rivage dans une petite anse de l’île située au milieu du lac et qui nous dissimulait du reste des bateaux.

Marc avait déplié une échelle de coupée pour nous permettre de nous mettre à l’eau et de remonter sur le bateau. Il m’invita à passer la première. Je regardai par-dessus bord, l’eau était assez claire, mais on ne distinguait pas le fond. J’avais quelques appréhensions, car bien qu’étant bonne nageuse, je n’aime pas trop nager où je n’ai pas mon fond, surtout dans des endroits que je ne connais pas. Avant de me mettre à l’eau, je lui recommandai de ne pas me mettre la tête sous l’eau, j’avais horreur de ça, et de plus je ne voulais pas que mon maquillage se liquéfie. J’aurais été belle… et surtout je ne pensais pas que ma perruque, bien que solidement épinglée, résisterait à ce traitement. Il me rassura, me disant qu’il n’avait pas du tout l’intention de faire une chose pareille à une jolie femme. Je me glissai donc dans l’onde et pris une brasse légère pour attendre mon compagnon qui, d’un superbe plongeon, eut tôt fait de me rejoindre. Nous nageâmes de concert jusqu’au rivage, bordé de sable herbeux. D’un puissant crawl, il m’avait devancée et, debout sur la grève, me tendait les bras pour m’aider à sortir de l’eau. Il me hissa jusqu’à lui et me tint serrée contre lui. Mon cœur battait à tout rompre, j’avais les jambes molles, nos visages étaient à quelques millimètres. Il avança sa bouche qui vint frôler mes lèvres, je fermai les yeux et m’abandonnai à un baiser divin qui me parut durer une éternité. Il embrassait bien. Je voulus me dégager, mais il me retenait fermement.


– Laisse-toi aller, me dit-il dans un souffle. Tu me plais et je me doute que c’est réciproque ; et d’ailleurs j’adore les trav’.


BOUM ! Le ciel qui me tombe sur la tête ou une collision frontale ne m’aurait pas fait plus d’effet ! S’il ne m’avait pas tenue enserrée dans ses bras, je pense que je serais tombée sous le choc. Je sentais que mon sang avait quitté mon visage, je devais être aussi pâle qu’une morte.


– Ressaisis-toi, me dit-il, tu es presque parfaite en femme. Ta voix est juste, ton maintien aussi, de même que ton allure et ton maquillage. Non, une petite chose m’a mis sur la piste ; certains gestes qui sont des réflexes trop masculins.

– Lesquels ? lui demandai-je, effarée. Et pourquoi ne pas me l’avoir fait savoir plus tôt ?

– Parce que je ne savais pas si tu aurais voulu continuer à être avec moi et que j’aime les femmes telles que toi, je suis bi et mes fréquents déplacements à l’étranger m’ont fait découvrir plusieurs fois que la compagnie de travesties ou même de transsexuelles était plus agréable qu’avec certaines vraies femmes. Tu t’es un peu trahie au restaurant, je t’ai suivie du regard quand tu es allée te repoudrer le nez, tu as failli rentrer chez les hommes ; et avant le repas tu as déplié ta serviette et l’as placée sur tes jambes, ce que peu de femmes font. Cela m’a mis la puce à l’oreille, et quand tu m’as dit que tu ne voulais pas que je te coule, j’ai eu la confirmation que tu ne voulais pas que ta perruque, qui entre parenthèses est très bien et te va super, ne se mette à flotter autour de toi.


Il éclata de rire et je ne pus que l’imiter à cette pensée. Me tenant toujours bien serrée contre lui, il m’embrassa de nouveau, je lui rendis son baiser sans arrière-pensée cette fois, et en y mettant toute ma fougue, en m’appuyant encore plus fortement contre lui. Nos langues dansaient une sarabande effrénée dans nos bouches. Une éternité plus tard, je dus me forcer à tenter de l’éloigner, car je commençais à suffoquer. Il relâcha son étreinte tout en gardant un bras autour de mes hanches et sa main qui caressait souplement mes fesses. J’étais aux anges et lui souris. Il me proposa de retourner au bateau pour boire quelque chose, ce petit intermède lui ayant donné soif, et il me dit tout bas à l’oreille :


– J’ai encore plus soif de toi !


Et sans plus m’attendre, il plongea dans l’eau et d’un puissant crawl s’éloigna du rivage et prit pied sur son yacht. Je remis un peu d’ordre machinalement dans mon maillot ; mes prothèses, bien fixées et comprimées par le maillot, n’avaient pas bougé. Je tirai un peu sur l’élastique de l’entre-jambes, car, sans vouloir me l’avouer, j’avais eu un tout léger début d’érection et ne voulais pas que cela se voie trop vite.

L’eau du lac arrangerait cela. Je m’y glissai et, tranquillement, à petites brasses, regagnai le bord.

Il m’attendait avec ma serviette déployée dont il m’enveloppa pour me sécher. Je me laissai faire, c’était fait avec douceur et sans aucun geste particulièrement appuyé. Me laissant la serviette sur les épaules, il me prit par la main et, sans un mot, m’entraîna à l’intérieur, dans la chambre située à l’arrière. Là, il m’enlaça de nouveau et couvrit ma bouche de la sienne par un long baiser. Il me poussa lentement vers le lit où je m’allongeai, le recevant sur moi. Avec des gestes de douceur, il commença à me caresser les jambes, à remonter sur mes hanches et, arrivé sur mes épaules, faire glisser les bretelles de mon maillot. Je l’aidai à me l’enlever en cambrant les reins. Mes mains ne restaient pas inactives ; je lui caressai le dos, sentant les muscles jouer sous sa peau ; passai mes doigts dans ses cheveux encore humides et m’imprégnai de son odeur.


Je descendis mes mains sur ses hanches et les glissai à l’intérieur de son maillot, sur ses fesses qu’il avait bien rondes et fermes, et commençai à le lui descendre. Je m’aidai avec mes pieds pour le lui enlever tout à fait. Nous nous retrouvâmes nus, l’un contre l’autre, et il commença à me couvrir de baisers, caressant mes seins.


– Tu ressens quelque chose avec ça ? Tu ne préfères pas les enlever ?

– Oui… Non… lui répondis-je. Ils sont assez particuliers pour réagir à la température. Continue, c’est bon et j’aime comme tu me caresses.


Il descendit sa tête tout en continuant à m’embrasser, et avec une main commença à me caresser entre les cuisses ; je pris un peu de volume et il s’empressa de me prendre en bouche pour me chatouiller avec sa langue en de lents va-et-vient. Je haletais de plaisir, je n’avais plus la notion ni du jour, ni de l’heure ni de quoi que ce soit d’autre, j’étais tout entière à mon plaisir, à ressentir les émotions qui montaient en moi.


Mes mains se crochaient dans ses cheveux, lui griffaient tendrement la nuque, les épaules… Je n’en pouvais plus, j’allais bientôt jouir s’il continuait ainsi. Je me dégageai d’une rotation vive et vins moi aussi prendre possession, avec ma bouche, de son membre qui, comparé au mien, ressemblait à la fusée Ariane ! Rocco Siffredi n’avait qu’à bien se tenir ; ici, il y avait de la concurrence ! Je promenai ma langue tout le long de cette hampe nervurée et bien raide. Je pus, pour bien en mesurer la taille, y accrocher mes deux mains qui n’arrivaient pas à en faire le tour. Je le décalottai tendrement et en pris possession avec ma bouche, lentement.


Ma position supérieure me permit d’engloutir ce bel organe assez loin dans ma gorge, mais pour lui donner du plaisir je me contentais de l’agacer à l’extrémité supérieure et en de longs va-et-vient. Je le sentis durcir encore, mais je ne voulais pas pour la première fois le recevoir dans ma bouche ; je le voulais en moi, je voulais sentir ce membre fouiller mes entrailles et me remplir de son jus chaud. Je le lui dis. Il me fit alors me retourner sur le ventre et bien cambrer mes reins.


Il ouvrit un tiroir de sa table de nuit et prit un petit pot qui devait contenir de la vaseline, il m’en enduisit le petit trou et commença à me masser l’orifice avec sa main, faisant pénétrer un doigt, puis deux. J’étais totalement offerte, je prenais mes fesses à deux mains pour bien les écarter. Avec son autre main, il m’infligea quelques petites tapes qui m’électrisèrent. Je le sentis sortir ses doigts et, prenant son membre dans une main après l’avoir enduit aussi de vaseline, il l’approcha de mon fondement et commença à me pénétrer.


Je pensais que j’allais ressentir une horrible douleur, qu’il allait me déchirer le ventre, mais rien de tout ça ne se produisit. Je le sentis pénétrer lentement en moi, par à-coups ; il s’agrippait à mes hanches et commença à s’enfoncer plus profondément. Je le sentais glisser en moi, c’était chaud, énorme, mais j’étais tellement lubrifiée que je ne ressentais aucune douleur. Je l’aidai dans sa progression en donnant des coups de reins contre lui. Cela dura un long moment, car il prenait son temps, allant jusqu’à ressortir entièrement pour revenir plus profond la fois d’après, mais toujours en douceur. Je commençais à gémir tellement c’était bon de sentir ce pieu énorme s’enfoncer en moi, cela me procurait un plaisir que je n’avais pas encore ressenti sexuellement.


Je demandai à Marc de m’aider à me retourner, tout en le gardant en moi. Il me fit pivoter sur son membre, et de mes jambes je le ceinturais pour pouvoir le maintenir bien au fond de moi. Il le fit d’un long mouvement, je soupirais d’aise en sentant ses belles couilles gonflées venir buter sur mes fesses. Je commençai à accélérer la cadence, j’allais de plus en plus vite pour le faire jouir en moi. Je voulais le sentir. Il s’agrippa à mes cuisses et commença lui aussi à augmenter la cadence.


De l’extérieur, les personnes qui passaient à proximité de notre embarcation devaient sans aucun doute ne pas ignorer la cause du tangage du bateau ni des cris qui s’en échappaient, car je ne me retenais pas et je criais mon plaisir comme une folle, lui demandant de m’écarteler, de m’enculer plus fort, plus vite, ce qu’il se faisait un plaisir de faire tout en me traitant de grosse salope, de chienne en chaleur, de belle pute… et j’en passe. Je ne m’en offusquais pas, car, moi aussi, je le traitais de tous les noms dont le plus gentil était « beau salaud » !


Soudain, il se crispa et je ressentis dans mes entrailles un liquide épais et chaud qui m’inondait. Avec une main il s’empara de mon petit bout qui bandait mollement et l’agita pour lui faire prendre un peu plus de contenance. Il commença à me branler tout en jouissant à grandes giclées que je ressentais en moi. Mon plaisir ne se fit pas attendre et je jouis dans sa main en une petite giclée qui s’étala sur mon ventre.


Il s’allongea sur moi et je l’entourai de mes bras et de mes jambes, le remerciant de ce plaisir si intense qu’il m’avait donné. Je le sentais encore bien dressé en moi, et j’essayai de ne pas trop faire bouger mes sphincters de peur de l’éjecter.


– Ça fait longtemps que je n’avais pas fait l’amour avec une telle intensité, me dit-il. C’est complètement incroyable comme tu te donnes ! Tu es toujours comme ça ?

– Non, dis-je, c’est la première fois que j’ai une aussi belle queue en moi, et j’en ai profité pleinement ! Tu crois que tu peux remettre ça ?

– Tu en redemandes ? Mais c’est avec plaisir ma chérie. Tu vas voir comment je vais te faire encore davantage crier cette fois.


Je poussai un soupir d’aise.


– Humm je m’en réjouis cher Monsieur, mais je demande à voir.


Je n’avais pas terminé ma phrase qu’il me souleva les cuisses et commença à me pilonner comme un soudard. Je sentais ses couilles me frapper les fesses ; je voulais d’autres sensations. Je lui demandai de se mettre sur le dos et, mettant mes jambes de part et d’autre de son torse, je m’empalai à mon rythme sur ce pieu qui me perforait et que je sentais au plus profond de moi. J’alternai les passes rapides et plus lentes ; il me suppliait d’accélérer, de ne pas le faire trop languir ; mais moi, au contraire, je le voulais en moi le plus longtemps possible et continuais mon manège. Mes mains ne restaient pas inactives : je lui agaçais les tétons, lui labourais le torse de mes ongles. Lui, ne voulant pas être en reste, me triturait les mamelles. Une onde de plaisir monta en moi, je m’empalai de plus en plus vite. Ses caresses eurent pour effet de me faire bander encore un peu et, avec mon mouvement de bas en haut, ça eut pour effet de me faire jouir à nouveau, sans me toucher ! Je me répandis sur son torse en un petit filet qu’avec mes mains j’étalai en frictionnant ses tétons. Je le sentis se durcir en moi, et comme je continuais à m’activer, je reçus de nouveau un torrent en fusion dans mes reins. Pour bien accentuer le tout, il me donna une ruade qui me fit faire un bond au-dessus de lui, ce qui eut pour conséquence de le faire sortir de mon fourreau. Je lui en voulais d’avoir eu cette réaction et, pour ne pas le laisser ainsi, je me penchai et le pris en bouche. J’avalai son jus chaud et au goût de cannelle.


Il m’attrapa par ma perruque, me forçant à venir vers lui. Il m’enlaça et couvrit mon visage de doux baisers en murmurant que je l’avais fait jouir encore comme personne. J’en étais assez fière, mais je relativisais ses propos, il devait dire ça à toutes ses conquêtes.


– Que dirais-tu de prendre encore un petit bain pour nous revigorer ?

– Brrrr, l’eau doit être froide ! lui dis-je.

– Non, le Joran n’est pas encore descendu, et comme il a fait chaud aujourd’hui, l’eau doit encore avoir la même température que cet après-midi. Et puisqu’il fait un peu plus frais, tu verras, elle te paraîtra plus chaude. Et l’on pourrait y aller tout nu, me dit-il en clignant de l’œil.


Je ris et acceptai sa proposition.


– Pourquoi n’enlèves-tu pas ta perruque ? Tu pourrais être plus libre pour nager.

– Mais, lui dis-je, je vais être vraiment toute nue, et ensuite tu ne vas pas aimer me voir sans. Avec en plus un maquillage qui va couler, je serai vraiment horrible.


Il partit d’un éclat de rire et me rassura


– Ne t’en fais pas, tu pourras te remaquiller après et remettre tes atours féminins, cela ne me gêne pas du tout.



Je fis donc ce qu’il m’avait dit et nous piquâmes une tête dans l’eau. Cette fois-ci je ne le laissai pas me devancer et arrivai en même temps que lui à la rive. Nous ne nous y attardâmes pas et revînmes au bateau, car l’eau malgré tout était fraîche et l’air avait aussi perdu quelques degrés.


Une fois à bord, il me proposa d’aller manger quelque chose de l’autre côté du lac dans un restaurant qui avait un accostage. J’y mis la condition de pouvoir me montrer présentable et que je puisse me refaire une beauté. Il m’invita à aller prendre une douche et profiter de la salle d’eau pour me remaquiller et me faire belle ; ce que je fis. Je réussis, avec le peu d’affaires de maquillage que j’avais, à me rendre présentable.


J’enfilai la robe légère achetée plus tôt, tenue par de fines bretelles, dans un dégradé de jaune qui partait du pastel pour se terminer par un jaune citron. Je ne mis pas de soutien-gorge, mes prothèses adhéraient bien. J’hésitai à mettre ou pas une culotte, mais comme la robe était un peu près du corps, je me dis que, malgré la petite chose que j’avais entre les jambes, cela se verrait. Je mis un joli petit string de dentelle avec un joli papillon derrière. Je jetai une mantille sur mes épaules et glissai mes pieds dans mes spartiates blanches. Marc émit un petit sifflement admiratif lorsque je montai à sa rencontre, au poste de pilotage. D’un bras, il m’enlaça et, me serrant contre lui, me murmura :


– Tu es parfaite ! Très désirable, comme ce matin quand je t’ai vue pour la première fois.


Je lui donnai un léger baiser sur la joue et me décollai de lui pour aller me servir quelque chose à boire. Je ne le rejoignis pas et l’attendis tranquillement en sirotant mon verre. Il fit la manœuvre d’accostage, me demanda de sauter sur le ponton et d’amarrer le bout. Je fis comme il me l’indiquait. Ensuite, bras dessus, bras dessous, nous nous dirigeâmes vers le restaurant dont les lumignons de la terrasse se reflétaient dans l’eau. Je vis, en me dirigeant vers une table que nous désignait le maître d’hôtel, que quelques messieurs me détaillaient des pieds à la tête. J’eus une fraction de seconde pour savoir comment m’asseoir avec la robe sous ou autour des fesses. J’optai pour la mettre sous et faire comme toute femme en général. Les sièges en rotin recouverts de coussins moelleux étaient profonds et confortables, je m’y laissai tomber et, regardant autour de moi, je remarquai que plus personne ne nous prêtait attention. Je me sentais bien, j’avais en face de moi un beau prince charmant et les vacances ne faisaient que commencer. Que voulais-je de mieux ? Je me dis que j’allais sûrement vivre une des plus belles périodes de vacances que je n’avais jamais eues.